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Borrélioses

Plan :
Introduction Traitement
Bactériologie Prevention
Epidemiologie Fievres reccurentes
Clinique TDD : lyme Conclusion

I. Introduction :
Les borrélioses sont des zoonoses liées à une infection par une bactérie du genre Borrelia. Il existe
plusieurs espèces différentes de Borrelia qui peuvent être pathogènes chez l'homme.
• Seules les manifestations cutanées sont spécifiques et permettent un diagnostic aisé d’une
infection à Borrelia.
• Ces signes cutanés sont fréquents et peuvent être présents à tous les stades de la maladie.
• Le dermatologue est donc souvent au premier plan du diagnostic positif des borrélioses.

II. Vecteurs, bactéries et épidémiologie :


1) Agent pathogène
a) Classification :

Espèces pathogènes :
• Aux États-Unis: B. burgdorferi ss.
• En Europe: B. garinii et B. afzelii.
• Au maghreb: B. lusitaniae ; B. garinii ; B. burgdorferi ss.

b) Morphologie et Structure:
-Le Borrelia appartiennent à la classe des spirochètes qui sont des bactéries spiralés caractérisé par :
Forme hélicoïdale, mobilité caractéristique due au flagelles périplasmiques, très répondu dans la
nature.
- Toutes les Borrelia ont une morphologie pratiquement identique et sont indifférentiables même en
microscopie électronique.
En microscopie optique, les Borrelia se présentent comme des éléments filiformes, spiralés,
aisément colorables par le Fontana-Tribondeau ou le Giemsa.
-Ce sont des bactéries extracellulaires de 8 à 30 μm de long sur 0,2 à 0,5 μm d’épaisseur, avec une
morphologie hélicoïdale comportant 5 à 10 spires irrégulièrement enroulées, mobiles, associant des
mouvements de flexion, de rotation et de translation, grâce à un app locomoteur entre la membrane
cytoplasmique et la membrane externe. Leur structure comporte un protoplasme cylindrique
entouré d’un périplasme contenant les flagelles (7 à 30), lui-m entouré d’une mb ext.
-La culture peut prendre jusqu'à 12 semaines. Ils ne prennent pas la coloration de Gram, mais sont
colorables au MGG.
La culture in vitro de ces spirochètes est fastidieuse et nécessite un milieu complexe. Elle s'effectue à
33 °C en conditions de micro-aérophilie.
c) Vecteurs et réservoirs:
Les borrélioses sont habituellement transmises à l’homme par une piqûre de tiques dures (les
ixodidae)
Le cycle de développement des tiques comprend trois stades (larve, nymphe, adulte). Le passage
d’un stade à l’autre nécessite un repas sanguin. Les tiques s’infectent par les Borrelia lors d’un
premier repas sanguin, sur un animal infecté de façon chronique, qui sert de réservoir. Elles sont
alors capables d’infecter à leur tour une espèce animale lors du repas sanguin suivant.
Les animaux sauvages (gibier, rongeurs, oiseaux) constituent les hôtes les plus fréquents des tiques,
mais les animaux domestiques (canidés, ovidés, bovidés) peuvent également en héberger.
Indolore, la morsure passe souvent inaperçue. Le risque de transmission bactérienne augmente avec
la durée d’attachement à l’hôte. Les tiques quittent ensuite leur hôte et se laissent tomber sur le sol
pour muer (larves, nymphes) ou pour pondre (adultes).
• La contamination se fait surtout du printemps à l'automne.
Les grandes zones d'endémie borrélienne sont des régions boisées, car ces tiques sont des espèces
forestières exophiles
Les principales tiques responsables de la transmission de la borréliose de fièvre récurrente :
La FR à poux, est due à Borrelia recurrentis, le vecteur est le poux du corps, Pediculus humanus.Elle
est transmise à l’homme par l’écrasement des poux.
Les FR à tiques Les tiques molles du genre Ornithodoros vivent dans les terriers des rongeurs,
certaines dans les habitations domestiques (tiques domestiques).
d) Les hôtes compétents :
Les petits mammifères (campagnols, mulots, musaraignes) : réservoir .mais les oiseaux et les
mammifères de taille moyenne ( renards, lièvres, écureuils), ainsi que les grands mammifères comme
les cervidés semblent également jouer un rôle essentiel dans la bioécologie du vecteur
L’homme est un hôte accidentel dans le cycle de développement de la tique qui peut être infecté par
tt les stades de la tique mais le plus souvent c’est une nymphe qui est en cause en raison de sa
densité dans les zones d’endémie.
III. Epidémiologie :
Maladie à distribution mondiale. Prédomine largement dans l'hémisphère nord +++ La maladie se
voit à tout âge et touche les deux sexes . Au Maghreb, seuls quelques cas séro-cliniques de la
borréliose de Lyme ont été décrits.
Pas de données exactes sur l’incidence de la maladie.

IV. CLINIQUE : TDD maladie de lyme


1) Histoire naturelle de la maladie de Lyme

Après une piqûre de tique infectée par B. burgdorferi sensu lato, la transmission à l'homme est le
plus souvent inefficace (> 90 %). Si la transmission est effective, le contact de l'organisme avec la
bactérie se traduira par une séroconversion asymptomatique (3-5 %) ou par une infection avec des
signes et symptômes caractéristiques de la borréliose de Lyme (2-3 %).

On distingue une phase précoce et une phase tardive. La phase précoce peut être localisée
ou disséminée.
-La phase précoce localisée correspond à l'érythème migrant. Il survient quelques jours à
quelques semaines après la piqûre de tique.
-La phase précoce disséminée se produit après la dissémination hématogène du spirochète et
elle correspond à l'érythème migrant multiple, au lymphocytome et aux manifestations
extracutanées rhumatologiques, neurologiques, cardiologiques, oculaires, etc.
-Les manifestations tardives comprennent l'acrodermatite chronique atrophiante et des
signes extracutanés divers, surtout neurologiques et articulaires.

Le passage d'une phase à l'autre n'est pas systématique.


La plupart des sujets débutent leur maladie par un érythème migrant, mais cela n'est pas
constant et 15 à 25 % des malades inaugurent leur borréliose par une autre manifestation.
En l'absence de traitement, un sujet atteint d'érythème migrant peut guérir ou développer
les autres signes de la maladie.

a) Manifestations dermatologiques :
 Il faut distinguer les manifestations dermatologiques certaines, dont l'origine borrélienne a
été prouvée, des manifestations possibles où le rôle des borrélies reste toujours discuté.
 Manifestations dermatologiques certaines :
A° Érythème migrant :
L'érythème migrant, est le signe le plus constant et le plus caractéristique de la borréliose de
Lyme.
Toutes les espèces de Borrelia burgdorferi, sensu lato, peuvent être responsables d'un
érythème migrant.
Aspects cliniques:
Dans la forme la plus typique, il s'agit d'une macule érythémateuse de croissance annulaire
et centrifuge. Elle survient le plus souvent quelques jours, parfois plusieurs semaines après la
piqûre de tique à l'endroit de celle-ci. Le centre de la lésion s'éclaircit progressivement et il
se forme un anneau maculeux, dont la bordure plus foncée peut parfois être légèrement
infiltrée et de taille variable : de quelques centimètres à plus de 30 cm de diamètre. La
vitesse d'extension de la lésion est variable.
Le plus souvent la lésion ne génère pas de signes fonctionnels. Mais parfois elle peut être
prurigineuse, douloureuse ou être responsable d'une hyperesthésie ou d'une dysesthésie

Autres formes cliniques:

- Le centre de la lésion ne s'éclaircit pas .Il s'agit donc d'une macule érythémateuse centrifuge non
annulaire.
- Plusieurs anneaux concentriques peuvent coexister, conférant un aspect en cocarde.
- Le centre de la lésion peut être bleuté, induré, vésiculeux, bulleux, ulcéré, purpurique ou
nécrotique;
- La lésion peut être parsemée de petites papules rouges folliculaires donnant un aspect de
kératose folliculaire circonscrite.
- Des érythèmes migrants de petite taille (<5 cm) et qui le restent (rares).

Le siège: Chez l’adulte: les zones où les habits serrent +++, comme la ligne d'adhésion des sous-
vêtements, les plis, les fesses, les organes génitaux chez l'homme, les seins chez la femme.

Chez l'enfant: la face, le cou et, surtout, les oreilles. => Cela expliquerait la prévalence plus élevée
des neuroborrélioses chez l'enfant (par invasion neurogène rétrograde directe)

Et moins de 10 % des malades ont concomitamment d'autres signes d'infection borrélienne


(paralysie faciale, lymphocytome borrélien, etc.).

Évolution:

La résolution de la lésion se fait en qlq jours à plsrs semaines, même en l'absence de traitement. La
lésion peut laisser une séquelle pigmentaire après disparition. Elle disparaît plus rapidement après
instauration d'une ATB.

Phénomène de Jarisch-Herxheimer: Recrudescence passagère des signes inflammatoires locaux au


moment du début du traitement.

L'érythème migrant multiple: Dissémination hématogène des borrélies. Qlq jours à quelques
semaines après l'installation d'un érythème migrant surviennent une ou plusieurs lésions
secondaires Les signes généraux sont plus marqués et plus fréquents. A distance de la lésion initiale;
plus annulaires et de plus petite taille ; moins tendance à migrer ; Pas d'induration centrale.
Diagnostic.
• Il est clinique et repose sur le caractère centrifuge et lentement progressif de la lésion. La
biopsie cutanée peut aider à éliminer d'autres diagnostics en cas de doute.
• L'histologie de l'érythème migrant est peu spécifique, la bordure active correspondant à un
infiltrat lymphocytaire périvasculaire superficiel et profond. La présence de plasmocytes au sein
de l'infiltrat ainsi qu'un neurotropisme de l'infiltrat doivent faire évoquer au pathologiste la
possibilité d'une cause infectieuse, en particulier borrélienne.
• Le diagnostic sérologique n’a pas d’intérêt au moment de l’érythème migrant. Les anticorps
apparaissant tardivement (pas d’IgM avant trois semaines). La présence d’IgG peut être à
l’origine d’une mauvaise interprétation (cicatrice ancienne le plus souvent mais possible ré-
infection).
• L'identification de Borrelia par PCR est positive dans 60 à 80 % des cas, mais elle n'est pratiquée
que dans peu de centres. La certitude repose sur la mise en culture d'une biopsie cutanée en
bordure de lésion; cependant, en raison du prix élevé des milieux de culture, très peu de
laboratoires pratiquent la recherche de borrélies par culture en routine.

• Le diagnostic différentiel :

• Un érythème annulaire centrifuge de Darier : Spongiose focale et infiltrat périvasculaire,


quelquefois avec des granulocytes éosinophiles, mais pas de plasmocytes.
• Une dermatophytose : Aspect circiné avec bordure vésiculeuse et desquamative, prurit, contact
avec les chats, examen mycologique positif si réalisé.
• Un granulome annulaire : Les lésions peuvent être infiltrées, irrégulières avec une extension
lente, et un aspect histologique spécifique.
• Un érythème pigmenté fixe : Notion de prise de médicaments; pas d'extension des lésions.
• Une morphée (surtout stade inflammatoire) : Atrophie/ induration de la peau, pas d'extension
régulière, aspect histologique spécifique.
• Urticaire : Lésions fugaces et migratrices (12-24 heures), prurit, œdème.

À noter qu’une lésion apparaissant quelques heures après la morsure n’est pas un érythème migrant
mais une réaction inflammatoire non spécifique. À la différence de l’érythème migrant, elle cessera
de s’étendre en 48 à 72 heures maximum.

B° Lymphocytome borrélien :

manifestation rare mais caractéristique de la phase secondaire de la borélliose,et surtout l’apanage


des borrélioses européennes et il est rarement rapporté aux États-Unis.
Il survient quelques semaines à quelque mois après la piqûre de tique , Il est plus fréquent chez
l’enfant 7 % que chez l’adulte 2 % atteints de borréliose.
 Topographie :
typiquement au lobule de l’oreille chez l’enfant et sur l’aréole mammaire chez l’adulte, le tronc, la
face, l’hélix et le scrotum sont également des localisations fréquentes.
 Lésion :
Il s’agit d’un nodule ou d’une plaque infiltrée ferme de couleur variable allant du rose-rouge au bleu-
brun voir violine, de taille variable, indolore, mesurant habituellement 1 à 5 cm. Une adp satellite est
souvent présente.
 Evolution :
spontanée peut se faire d’un seul tenant ou par poussées vers la régression après plusieurs mois ou
années.
 Diagnostic.

Il est clinique et sérologique dans les localisations typiques de l'enfant, anatomoclinique et


sérologique ailleurs. L'identification des borrélies par PCR et/ou culture est ici extrêmement
intéressante, notamment pour faire le diagnostic différentiel avec un lymphome B cutané.
Pour la sérologie on réalise d’abord un test de dépistage (ELISA: IgG et IgM) et en cas de dépistage
positif un test de confirmation par western-Blot. Dans le lymphocytome borrélien la sérologie est
classiquement positive. Si est négative il ne faut pas hésiter à biopsier. La biopsie permet aussi de
réaliser une culture ou une PCR qui redressent le diagnostic

 Le diagnostic différentiel clinique :


dépend de l’aspect et de la localisation du LB, mais on pourra discuter un granulome facial de Lever,
un lupus érythémateux dermique, une lucite polymorphe, un lymphome cutané primitif ou
secondaire, une sarcoïdose, une hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie, une mucinose
folliculaire ortiée, une gynécomastie nodulaire et les autres causes de pseudolymphomes
(médicaments, tatouage, cicatrice de zona).
C° Acrodermatite chronique atrophiante (ACA) :
L’ACA, ou maladie de Pick-Herxheimer, est la manifestation dermatologique tardive de cette
pathologie.
Elle débute plusieurs mois à plusieurs années après l’infection.
L’ACA est l’apanage quasi exclusif des borrélioses européennes et sa survenue est exceptionnelle
aux États-Unis.
Il s’agit d’une lésion de l’adulte, bien que des cas pédiatriques aient été rapportés. L’ACA est plus
fréquente chez la femme.
 La première phase :
est de type inflammatoire, caractérisée par un érythème bleu violacé, associé à un œdème plus ou
moins important, prédominant aux extrémités et en regard des surfaces articulaires.
Les localisations sont svt multiples unilatérales ou asymétriques .Cette phase peut durer plusieurs
semaines ou plusieurs mois.
 La seconde phase :
est marquée par une atrophie cutanée caractéristique laissant apparaître le réseau vasculaire à
travers une peau en« papier à cigarette » aspect fin plissé et luisant . Cela peut évoquer à tort une
phlébite. La lésion peut être hypopigmentée ou hyper pigmentée et parfois un peu squameuse. Elle
peut être prurigineuse, douloureuse ou alors s’accompagner d’hyperesthésies ou de paresthésies. La
coexistence de lésions inflammatoires, qui peuvent encore progresser en bordure, et de lésions déjà
atrophiques au centre est évocatrice de diagnostic.
Une adénopathie homolatérale, une neuropathie, surtout sensitive, ainsi que des manifestations
musculosquelettiques du membre atteint, peuvent s’observer.
 D’autres lésions cutanées peuvent être associées à l’ACA surtt au stade inflammatoire
infiltratif de l’ACA:
- les nodules fibrotiques sont des nodules érythémateux ou bleutés qui siègent au voisinage des
articulations, surtout le coude.
-Les bandes fibreuses périarticulaires ou bandelettes cubitales (ou tibiales)
-Des macules anétodermiques peuvent se voir en bordure de plaque étendue d’ACA.
 Diagnostic.
Il repose sur la clinique et le sérodiagnostic éventuellement aidés par la biopsie.
 Le diagnostic différentiel :
- des lésions inflammatoires se fait avec l’acrocyanose, le livedo, les engelures, les morphées à leur
phase inflammatoire, les thrombophlébites et l’insuffisance veineuses.
-Les lésions atrophiques doivent être distinguées des atrophies cutanées séniles ou liées à certaines
maladies (polyarthrite rhumatoïde, dermatomyosite…), des lichens scléreux et du syndrome d’Ehlers-
Danlos.
 Manifestations dermatologiques possibles :

Certaines manifestations sont parfois associées aux borrélioses mais leur survenue est trop rare pour
établir un vrai lien épidémiologique : éruptions maculopapuleuses, urticaires, syndrome de Gianotti
et Crosti ou érythème noueux , Granulome annulaire, fasciite de Shulman, atrophie hémifaciale de
Parry et Romberg, maladie de Jessner-Kanof….
b) Manifestations extradermatologiques :

Il s'agit surtout de méningoradiculite, de paralysie faciale, de monoarthrites ou d'oligoarthrites des


grandes articulations qui évoluent par poussées récurrentes brèves. L'apparition brutale d'un BAV
de haut degré chez un sujet sans cardiopathie préalable doit également faire évoquer le diagnostic
en zone d'endémie.
Les manifestations oculaires des borrélioses sont multiples : paralysies oculomotrices, conjonctivite,
kératite, uvéite, rétinite. En l'absence des signes cutanés spécifiques, le diagnostic des atteintes
extra dermatologiques repose sur les critères européens de la maladie.

V- TRAITEMENT :
• Toutes les manifestations cutanées des borrélioses peuvent être traitées par la doxycycline ou
l'amoxicilline, qui restent les antibiotiques de référence.
• Les schémas simples suivants : doxycycline 2 × 100 mg/j ou amoxicilline 3 × 1 g/j pendant 2 à 3
semaines pour l'érythème migrant et le lymphocytome borrélien sont efficaces.
• L'amoxicilline est le premier choix chez l'enfant de moins 8 ans et la femme enceinte ou
allaitante.
• En 2ème intention : Céfuroxime-axétil 500mg*2/jr pdt 2à3sem ; Si allergie : Azithromycine
500mg/jr pdt 10jrs
• Effets secondaires de la doxycycline:
• Effets allergiques (urticaire, rash, prurit, œdème de Quincke, réaction anaphylactique) / Effets
digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, dysphagie, d’œsophagite, d’ulcérations
œsophagiennes, hépatite, pancréatite…) / Une HTIC bénigne => l’arrêt de l’ATB / Réactions de
photosensibilisation / Dyschromie dentaire ou hypoplasie de l’émail .
• L'efficacité du traitement est jugée uniquement sur l'amélioration clinique. Le suivi sérologique
n'a pas d'intérêt. Guérison dans 90-95% des cas.

VI- Prévention :

• Prévention primaire individuelle: Le port de vêtements couvrants de couleur claire afin de mieux
repérer les tiques. Pour les enfants: le port d’un chapeau ou d’une casquette. Les répulsifs
cutanés ; Répulsifs vestimentaires: Perméthrine ; Répulsif efficace contre les tiques. A
appliquer sur le textile. Peut être associé aux répulsifs cutanés (ex: DEET) pour une meilleure
protection.

• Prévention primaire collective : La coupe régulière de l’herbe et le ramassage des feuilles


mortes. Le contrôle des rongeurs. La pose de barrière efficace autour des habitations dans
les zones où prolifèrent le chevreuil et le cerf.

• Prévention secondaire : Après une promenade où la présence des tiques est avérée, il faut:
Changer ses vêtements, les inspecter à la recherche de tiques, les laver et sécher à haute
température (54◦ C ). Bien s’examiner, surtout: les plis, le nombril, les organes génitaux, le
cuir chevelu et les oreilles. Prendre une douche/bain dans les 2h suivant la promenade.

• Actuellement, aucun vaccin efficace ne permet de se protéger contre la borréliose de Lyme.

VII- Autres Fièvres récurrentes :

À côté de Borrelia burgdorferi, sensu lato, d'autres espèces de borrélies, sont à l'origine d'une fièvre
récurrente. Au Maroc trois espèces ont été identifiées: Borrelia hispanica (carré), B. crocidurae
(triangle) and B. merionesi (étoile).Transmission par piqure de tiques molles (argasidae).
Elles se manifestent par des accès de fièvre intermittente, souvent élevée, avec frissons, céphalées,
arthralgies, myalgies, parfois déficits neurologiques et altération de l'état général durant quelques
jours, se répétant toutes les semaines pendant 4 à 5 semaines. Au fur et à mesure, les crises
diminuent en durée et en intensité.

Au moment de la défervescence thermique de la première poussée fébrile, un exanthème


maculopapuleux ou purpurique peut être présent. C'est à ce moment également, lorsque la fièvre
chute brutalement, que surviennent des sueurs profuses et, parfois, une hypothermie et une
hypotension, pouvant entraîner un état de choc qui fait toute la gravité des fièvres récurrentes. Le
diagnostic peut être posé au moment d'une crise par l'examen du frottis sanguin montrant les
borrélies. Le traitement repose sur les tétracyclines.

Conclusion :
- Zoonose (animaux des forêts et prairies), Maladie vectorielle (tiques)
- Maladie bactérienne (Borrelia burgdorferi sensu lato)
- Pas de résistances aux ATB connues
- Manifestations cliniques très polymorphes
- Variabilité inter-individuelle (sites et gravité)
- Ce qui rend son éradication illusoire et sa prévention difficile !

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