Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Economie
Document 1 Crowdfunding », ou le nouveau visage du capital-‐risque-‐ Les ECHOS 3/10/2014
Les
plates-‐formes
de
finance
participative
peuvent
recueillir
des
dons,
mais
aussi
investir
dans
des
entreprises
ou
distribuer
des
crédits.
Un
parcours
désormais
balisé
par
la
loi.Le
décret
d'application
er
modernisant
le
cadre
juridique
du
«
crowdfunding
»
est
entré
en
vigueur
le
1 octobre
dernier.
Pour
ses
partisans,
c'est
aujourd'hui
le
moyen
de
démocratiser
le
capital-‐risque.
Au-‐delà
de
l'engouement
actuel
sur
tout
ce
qui
touche
au
numérique,
peut-‐on
sérieusement
envisager
de
faire
un
placement
rentable
via
le
«
crowdfunding
»
?
Il
s'agit
d'un
nouveau
mode
de
financement
participatif.
C'est
une
mécanique
permettant
de
récolter
des
fonds,
souvent
de
petits
montants,
afin
de
financer
un
projet
qui
peut
être
artistique,
caritatif,
mais
aussi
entrepreneurial.
Dans
ce
cas,
le
souscripteur
attend
un
retour
sur
investissement.
Le
recueil
de
fonds
s'effectue
via
Internet
et
le
financement
prend
la
forme
de
dons,
de
prêts
rémunérés
ou
non
(«
peer
to
peer
lending
»)
ou
encore
de
souscription
de
titres
(«
crowdinvesting
»).
Le
statut
d'intermédiaire
en
financement
participatif
a
été
créé
par
l'ordonnance
n°
2014-‐559
du
30
mai
er
2014
et
le
décret
n°
2014-‐1053
du
16
septembre
2014.
Le
texte
est
entré
en
vigueur
le
1 octobre.
Ce
statut
permet
de
mettre
en
relation
des
porteurs
de
projets
et
des
prêteurs
ou
des
donateurs
dans
un
cadre
régulé.
Les
plates-‐formes
de
«
crowdfunding
»
bénéficient
d'un
régime
prudentiel
allégé
d'établissement
de
paiement.
Une
dérogation
au
monopole
bancaire
est
instituée,
autorisant
les
prêts
rémunérés
consentis
par
des
particuliers
à
des
personnes
morales
ou
physiques
dans
le
cadre
de
l'exercice
de
leur
activité
professionnelle.
Les
prêts
sont
soumis
aux
plafonds
de
1
million
d'euros
par
prêt
et
1.000
euros
par
prêteur.
Pour
les
prêts
sans
intérêt,
le
plafond
est
porté
à
4.000
euros.
Pour
dépasser
ces
plafonds,
il
faut
obtenir
un
agrément
d'établissement
de
crédit
délivré
par
l'Autorité
de
contrôle
prudentiel
et
de
résolution
(ACPR)
et
un
agrément
de
prestataire
de
service
d'investissement
délivré
par
l'Autorité
des
marchés
financiers
(AMF).
C'est
le
modèle
de
Prêt
d'Union
.
Les
plates-‐formes
permettant
à
des
entreprises
de
lever
des
fonds
auprès
d'investisseurs
particuliers
doivent
adopter
le
nouveau
statut
de
conseillers
en
investissements
participatifs
(CIP),
ou
exercer
en
tant
que
prestataires
de
services
d'investissement.
Les
sociétés
qui
recourent
à
des
levées
de
fonds
par
l'intermédiaire
de
ces
plates-‐formes
sont
exemptées
de
la
publication
d'un
prospectus
financier
pour
les
montants
inférieurs
à
1
million
d'euros.
Malgré
cet
encadrement
juridique,
le
«
crowdfunding
»
présente
des
risques
spécifiques
contre
lesquels
met
en
garde
l'AMF.
Elle
précise
dans
le
guide
du
financement
participatif,
publié
à
l'attention
du
grand
public,
«
les
risques
de
perte
en
tout
ou
partie
du
capital
investi
ou
des
fonds
prêtés
»,
ou
encore,
lorsqu'il
s'agit
de
titres
non
cotés
«
des
difficultés
pour
connaître
la
valeur
de
cession
des
titres
ainsi
qu'une
absence
de
liquidité
».
L'AMF
souligne
«
l'absence
de
dépôts
de
fonds
auprès
d'un
établissement
contrôlé
et
le
risque
de
détournement
des
paiements
effectués
par
le
biais
de
la
plate-‐forme
»,
ainsi
que
«
l'absence
de
garantie
quant
à
l'affectation
des
fonds
collectés
au
regard
du
projet
initial
».
Toutefois,
les
intermédiaires
sont
soumis
à
des
règles
de
bonne
conduite,
visant
à
protéger
les
investisseurs
:
information
sur
les
risques
de
perte
en
capital,
des
frais
prélevés
(de
5
à
12
%
de
commission)...
Elle
est
très
variable.
Sur
une
plate-‐forme
de
crédit
comme
Prêt
d'Union,
la
rémunération
brute
est
de
l'ordre
de
4
à
6
%.
Sur
certains
projets
financés
via
Wiseed,
spécialiste
de
l'«
equity
crowdfunding
»
(financement
participatif
en
capital),
le
retour
sur
investissement
peut
être
très
important.
Exemple
d'une
sortie
très
positive
réalisée
il
y
a
un
peu
plus
d'un
an
:
celle
de
la
société
Antabio,
où
les
actionnaires
ont
réalisé
une
plus-‐value
de
45
%
en
18
mois...
Mais
l'investisseur
peut
aussi
perdre
la
totalité
de
sa
mise.
Document
2-‐
Crowdfunding
:
les
nouveaux
enjeux
du
financement
des
entreprises
Les
Echos
15/12/2014
A
l’occasion
des
2è
Assises
du
financement
participatif,
l’association
Financement
Participatif
France
a
émis
6
propositions
pour
faire
passer
le
secteur
à
la
vitesse
supérieure.
Retour
sur
ces
enjeux
et
témoignages.
Selon
la
première
vague
de
l’Observatoire
du
crowdfunding*,
7%
des
Français
ont
déjà
participé
à
un
projet
de
crowdfunding.
Et
23%
comptent
même
y
participer
dans
les
douze
prochains
mois.
Des
chiffres
prometteurs
mais
qui
sont
encore
loin
de
la
«
révolution
»
attendue.
Cependant,
les
signaux
positifs
sont
bien
là.
Depuis
la
mise
en
place
du
nouveau
cadre
réglementaire
du
financement
participatif,
le
nombre
des
plates-‐formes
ne
cesse
d’augmenter.
Avec
notamment
l’émergence
de
plates-‐formes
sectorielles.
Et,
pour
59%
des
Français,
le
financement
participatif
est
une
manière
durable
de
financer
l’économie.
C’est
dans
ce
cadre
que
ce
sont
tenues
le
11
décembre
dernier
à
Bercy
les
deuxième
Assises
du
financement
participatif.
L’occasion
pour
les
acteurs
de
ce
secteur
d’échanger
sur
les
bonnes
pratiques
et
surtout
d’émettre
de
nouvelles
propositions
pour
passer
à
la
vitesse
supérieure.
Les
6
propositions
en
faveur
du
financement
participatif
:
-‐Don
:
1
:
Faciliter
l’accès
au
financement
participatif
pour
les
collectivités
territoriales,
via
un
amendement
de
l’article
25
de
la
loi
de
simplification
de
la
vie
des
entreprises.
2
:
Simplifier
l’accès
aux
collectes
en
ligne
pour
les
associations
-‐Equity
:
3
:
Faciliter
la
syndication
des
investisseurs
via
la
création
d’une
holding
dite
Société
d’Investissements
participatifs,
dédié
à
un
projet.
Cette
holding
permettrait
de
mieux
protéger
les
investisseurs
et
d’offrir
un
traitement
fiscal
égal
entre
chacun
d’eux,
quels
que
soit
les
montants
investis.
4
:
Réintroduire
le
principe
de
proportionnalité
pour
l’offre
de
titres
financiers
non
complexes
-‐Prêt
:
5
:
Ouvrir
l’accès
du
prêt
aux
personnes
morales.
Ceci
afin
de
permettre
par
exemple
que
des
entreprises
puisse
financer
des
projets
via
les
plates-‐formes,
au
même
titre
que
les
particuliers.
Un
ratio
d’emprise,
de
l’ordre
de
20%
par
projet,
pourrait
être
mis
en
place.
6
:
Déduction
fiscales
des
pertes
constatées
sur
les
prêts
réalisés,
et
introduction
d’un
abattement
d’imposition
sur
les
intérêts
perçus.
Ceci
permettrait
d’encourager
la
prise
de
risque.
Cette
proposition
est
même
chiffrée,
en
accord
avec
la
Chambre
des
indépendants
du
patrimoine
:
l’abattement
de
l’impôt
sur
le
revenu
pourrait
être
de
4.600
euros
pour
une
personne
seule
et
de
9.200
euros
pour
un
couple.
Ces
propositions
de
l’association
Financement
Participatif
France
(FPF)
ont
été
remises
à
un
conseilleur
d’Emmanuel
Macron,
qui
a
assuré
de
l’engagement
de
l’Etat
d’accompagner
le
développement
du
secteur
et
sa
volonté
«
de
faire
de
Paris
la
capitale
européenne
du
crowdfunding
».
L’un
des
enjeux
majeurs
du
secteur
semble
être
la
prise
en
compte
de
la
complémentarité
des
modes
de
financement
au
service
des
entreprises.
Et,
sur
le
terrain,
les
entreprises
amorcent
déjà
le
mouvement.
«
Après
une
première
levée
via
un
fonds
classique,
nous
avions
besoin
de
d’argent
pour
nous
développer,
témoigne
Grégory
Lemkine,
dirigeant
de
l’entreprise
Watchfrog.
Lorsque
nous
nous
sommes
tournés
vers
les
fonds,
ce
sont
eux
qui
nous
ont
suggéré
de
faire
appel
en
parallèle
au
financement
participatif.
Cette
due
diligence
plus
démocratique,
cette
validation
par
la
foule
rassure
les
investisseurs.
»
Un
retour
d’expérience
confirmé
par
Yvan-‐Michel
Ehkirch,
venture
partner
de
Cap
Décisif
Management
:
«
Auparavant,
la
chaine
de
financement
des
entreprises
était
très
claire,
avec
l’amorçage,
le
capital-‐risque
et
le
capital-‐
développement.
Aujourd’hui,
les
investisseurs
sont
multiples.
Avec
le
financement
participatif,
la
chaine
de
financement
n’est
plus
unique.
Je
crois
beaucoup
au
co-‐investissement,
mixant
business-‐angels,
crowdfunding
et
capital-‐risque.
Ainsi,
on
multiplie
les
capacités
d’audit,
de
ressources
et
de
support
d’accompagnement
des
entreprises."
Erwan
Goulin,
le
créateur
de
727
Sailbags,
a
mis
en
pratique
cette
nouvelle
chaine
de
financement.
Après
une
première
levée
de
fonds
réussie
sur
Unilend
(plus
de
100.000
euros
collectés),
il
avait
également
pensé
aux
banques
:
«
Certes,
les
taux
proposés
étaient
inférieurs
à
ceux
du
financement
participatif.
Mais
il
faut
y
ajouter
les
contres-‐garanties,
les
assurances
!
Surtout,
les
banques
sont
réticentes
à
financer
certains
types
d’investissement.
D’où
le
choix
du
crowdfunding
pour
ouvrir
notre
première
boutique.
Aujourd’hui,
nous
souhaitons
en
ouvrir
25,
et
nous
recherchons
2,5
millions
d’euros.
Cette
fois,
nous
ferons
appel
à
des
fonds
classiques
afin
de
bénéficier
de
leur
expertise,
de
leur
accompagnement.
»
Un
parcours
qui
illustre
les
atouts
complémentaires
de
chacune
des
sources
de
financement,
et
non
une
substitution
entre
elles
!
Document
3-‐
Financement
participatif
:
une
révolution
en
marche
?
Revue
Banque
n°767
Prospective
2014
2013
restera
comme
une
année
charnière
pour
le
crowdfunding,
et
la
question
de
la
réglementation
s’est
posée
en
grande
pompe.
Apparu
dans
le
sillage
de
la
crise
de
2008
comme
un
moyen
de
mettre
en
relation
directe
épargnants
et
porteurs
de
projets
via
Internet,
le
financement
participatif
«
par
la
foule
»
est
en
forte
croissance.
Il
répond
à
la
fois
à
des
demandes
de
financement
non
couverts
par
les
banques
(de
petits
montants,
en
amorçage
notamment),
et
au
besoin
des
épargnants
de
transparence,
de
traçabilité,
voire
de
choisir
leurs
investissements.
En
France,
ce
marché
a
franchi
un
seuil
:
s'il
représentait
25
millions
d’euros
en
2012,
33
millions
d’euros
ont
été
levés
au
seul
premier
semestre
2013.
Selon
l’association
Financement
participatif
France,
le
secteur
pèsera
70
à
80
millions
d’euros
fin
2013,
et
6
milliards
d’euros
en
2020.
Une
goutte
d’eau
comparée
aux
3
600
milliards
d’euros
d’épargne
financière
des
ménages,
mais
une
goutte
qui
fait
de
plus
en
plus
de
bruit
et
agite
beaucoup
de
monde.
S’il
reste
modeste
en
valeur
absolue,
le
crowdfunding
se
développe
suffisamment
pour
intéresser
régulateurs,
pouvoirs
publics
et
acteurs
traditionnels
du
financement
[1].
Dans
le
contexte
de
désintermédiation
en
marche,
il
apparaît
comme
un
mode
alternatif,
voire
complémentaire,
dans
la
chaîne
de
financement.
Trois
modalités
existent,
fonctionnant
sur
le
don
ou
la
contrepartie
en
nature,
le
prêt
à
titre
gratuit
ou
rémunéré,
ou
la
prise
de
participation
au
capital
d’entreprises.
Certaines
plates-‐formes
fonctionnent
en
cofinancement
avec
des
business
angels
ou
des
fonds
d’investissement.
Un
vide
juridique
entourait
jusqu’à
présent
cette
finance
innovante
et
protéiforme,
or
«
les
plates-‐formes
évoluent
à
ce
jour
dans
un
environnement
réglementaire
peu
propice
à
leur
développement
»,
selon
Hubert
de
Vauplane.
Le
29
avril
2013,
aux
Assises
de
l’entreprenariat,
François
Hollande
en
personne
s’est
prononcé
en
faveur
d’un
cadre
juridique.
Donner
à
la
fois
des
limites
et
plus
de
souplesse
au
secteur
et
sécurité
et
protection
aux
investisseurs
favoriserait
son
essor.
L’AMF
et
l’ACP
(devenue
ACPR)
ont
publié
conjointement,
le
14
mai
2013,
deux
guides
pour
rappeler
la
réglementation
applicable
aux
usagers
et
aux
porteurs
de
projets.
Dans
le
sillage
des
1res
Assises
de
la
finance
participative
qui
se
sont
tenues
à
Bercy
le
30
septembre
dernier,
Fleur
Pellerin,
ministre
des
PME
et
de
l’innovation,
a
lancé
une
consultation
publique
(close
le
15
novembre
2013)
en
vue
de
la
cocréation
d’un
projet
d’ordonnance
qui
fournira
un
cadre
juridique
au
crowdfunding
quand
il
sera
adopté
début
2014
[2].
Il
s’agit
notamment
d’assouplir
le
monopole
bancaire
pour
permettre
aux
particuliers
de
prêter
et
de
créer
un
statut
de
«
conseiller
en
investissement
participatif
»
(CIP).
Les
acteurs
du
secteur,
parfois
en
désaccord
avec
certains
éléments
du
projet,
attendaient
de
connaître
la
teneur
de
la
réglementation.
La
Commission
européenne
s’est
également
emparée
du
sujet
et
a
lancé
le
3
octobre
une
consultation.
Elle
pourrait
proposer
un
cadre
européen
pour
la
finance
participative
avant
la
fin
de
la
législature
actuelle.
ILS
L'ONT
DIT
Un
financement
direct
par
la
foule
«
En
quoi
consiste
précisément
le
crowdfunding,
également
appelé
“financement
participatif”
?
Pour
Nicolas
Guillaume,
fondateur
de
Friendsclear,
c’est
“le
financement
en
direct
de
projets
identifiés
par
un
grand
nombre
d’internautes”.
Si
la
France
a
découvert
le
phénomène
avec
le
lancement
de
l'artiste
Grégoire
par
MyMajorCompany
en
2007,
la
musique
n’est
pas
le
seul
secteur
concerné.
D’un
voyage
au
Cambodge
de
quatre
mois
au
financement
d’un
film
hollywoodien
en
seulement
11
heures
sur
Kickstarter
(pour
l’adaptation
de
la
série
Veronica
Mars),
en
passant
par
la
création
de
pots
de
fleurs
à
arrosage
automatique
ou
l’achat
d’une
vache
laitière
par
une
famille
indienne,
tout
ou
presque
peut
être
financé
par
ce
biais.
[…]
Si
le
fonctionnement
varie
grandement
d’une
plate-‐forme
de
crowdfunding
à
l’autre,
en
général,
l’internaute
soumet
son
projet
et
la
plate-‐forme
procède
à
une
présélection.
»
Stéphanie
Chaptal,
journaliste,
Revue
Banque
n°
760,
mai
2013,
p.
46.
Des
obstacles
juridiques
à
lever
«
Pour
schématiser,
deux
difficultés
principales
sont
identifiables
:
la
question
du
monopole
des
activités
bancaires
et
celle
de
l’offre
d’épargne
au
public.
Dans
les
deux
cas,
les
réglementations
existantes,
destinées
à
protéger
l’emprunteur
ou
l’investisseur,
brident
les
initiatives
ou
obligent
les
acteurs
de
la
finance
participative
à
recourir
à
des
structurations
peu
adaptées.
[…]
S’agissant
des
aspects
“investissement”,
le
crowdfunding
se
heurte
au
problème
juridique
des
restrictions
réglementaires
de
l’“offre
au
public”.
[…]
S’agissant
des
aspects
“financement”,
il
s’agit
de
déterminer
si
des
opérations
de
crédit
peuvent
être
réalisées
en
dehors
de
la
supervision
de
la
Banque
de
France
et
de
l’un
des
statuts
propres
aux
établissements
financiers,
et
en
particulier
si
des
personnes
physiques
peuvent
prêter
sur
Internet.
»
Hubert
de
Vauplane,
Associé,
Kramer
Levin
Naftalis
&
Frankel
LLP,
Revue
Banque
n°
758,
mars
2013,
pp.
83-‐84.
Le
projet
d’ordonnance
«
C’est
essentiellement
le
crowdfunding
“service
d’investissement”
(le
financement
par
souscription
en
titres
financiers
ou
equity
crowdfunding)
qui
a
fait
l’actualité
par
suite
des
annonces
de
la
ministre
Fleur
Pellerin.
Le
crowdfunding
“opération
de
banque”
(par
prêts
rémunérés)
n’a
quant
à
lui
guère
retenu
l’attention,
sinon
pour
l’ACPR
et
l’AMF
de
proposer
un
assouplissement
du
monopole
bancaire,
qui
autoriserait
les
particuliers
à
consentir
un
prêt
à
titre
onéreux
à
d’autres
personnes
physiques
ou
à
des
entreprises
ou
associations,
à
condition
que
la
collecte
concerne
au
minimum
une
vingtaine
de
prêteurs
et
que
les
prêts
consentis
par
chacun
d’eux
soient
plafonnés
à
environ
250
euros
par
projet,
pour
un
plafond
global
du
crédit
octroyé
de
300
000
euros.
Mais
sous
quel
statut
opéreraient
les
plates-‐formes
de
prêts
?
On
ne
le
sait
pas…
Reste
enfin
le
crowdfunding
“service
de
paiement”
(par
prêts
non
rémunérés
ou
par
dons
valant
réception
de
fonds
en
faveur
d’un
tiers),
qui
pourrait
être
offert
par
des
établissements
de
paiement.
»
Pierre
Storrer,
avocat
au
Barreau
de
Paris,
Revue
Banque
n°
765,
novembre
2013,
p.
88.
Un
nouvel
outil
d’investissement
en
fonds
propres
?
«
Né
outre-‐Atlantique,
le
phénomène
du
crowdfunding
[…]
pourrait
très
vite
se
révéler
comme
une
alternative
crédible
pour
le
financement
en
fonds
propres
de
nos
start-‐up
et
PME
(crowdinvesting)
et
nous
amener
à
repenser
les
schémas
traditionnels
d’allocation
de
capitaux.
[…]
Comment,
dans
ce
contexte,
ne
pas
considérer
le
modèle
économique
du
crowdinvesting
comme
un
axe
vertueux
de
rencontre
et
une
alternative
attractive
pour
répondre
aux
besoins
de
financement
et
de
développement
de
nos
start-‐up,
TPE
et
PME
?
C’est
en
tout
cas
le
pari
que
font
ces
nouvelles
plates-‐formes
de
crowdinvesting
(avec
notamment
SmartAngels,
Finance
Utile,
ou
Anaxago).
[…]
Pour
le
moment,
elles
restent
exclusivement
orientées
vers
le
marché
des
start-‐up
innovantes
à
fort
potentiel
de
croissance
et
ne
s’inscrivent
qu’en
complément
du
business
angel
et
du
venture
capital.
»
Édouard
Waels,
avocat,
Bignon
Lebray,
Revue
Banque
n°
757,
février
2013,
pp.
70-‐71.
Le
crowdfunding
se
structure
partout
dans
le
monde
«
En
août
2012,
les
États-‐Unis
étaient
les
précurseurs
en
matière
de
réglementation
du
crowdfunding
avec
la
publication
du
JOBS
Act
[3].
[…]
Par
ailleurs,
des
plates-‐formes
d’equity
agréées
par
le
FCA
[4]
ont
été
lancées
au
Royaume-‐Uni,
telles
que
Crowdcube,
Seedrs,
BanktotheFuture
;
différents
guides
publiés
par
la
Banque
Nationale
de
Belgique,
la
BAFIN
(Allemagne)
et
l’AMF-‐ACP
en
France
le
14
mai
2013
ont
vocation
à
établir
un
état
des
règles
existantes
applicables
à
ces
plates-‐formes.
Ils
sensibilisent
les
acteurs
sur
les
dispositions
en
vigueur.
L’Italie
a
quant
à
elle
créé
un
cadre
légal
d’une
certaine
catégorie
de
finance
participative
soutenant
des
projets
entrepreneuriaux
et
innovants.
»
Laetitia
de
Pellegars,
avocat
Of
Counsel,
Franklin,
Revue
Banque
n°
763,
septembre
2013,
pp.
68-‐69.
Document
4-‐
Le
"crowdfunding",
une
façon
originale
de
diversifier
votre
portefeuille
Document 5-‐ Le financement participatif des entreprises au banc d’essai Le Monde 13/10/2014
L’engouement
est
réel.
Depuis
le
début
de
l’année,
une
soixantaine
de
start-‐
up
ou
entreprises
de
croissance
ont
levé
18
millions
d’euros
auprès
de
particuliers
sur
la
dizaine
de
sites
de
financement
participatif
en
capital
(ou
«
crowd
equity
»)
qui
existent
en
France
.
Ils
n’étaient
que
deux
en
2010.
Mais
les
nouveaux
entrants
affluent,
attirés
par
un
cadre
légal
plus
favorable.
er
Depuis
le
1 octobre,
les
plates-‐formes
disposent
d’un
statut
de
conseiller
en
investissement
participatif
(CIP),
beaucoup
moins
contraignant
que
celui
de
conseiller
en
investissement
financier
(CIF)
qui
prévalait
jusqu’alors.
Elles
peuvent
aussi
lever
jusqu’à
1
million
d’euros
sans
avoir
à
obtenir
l’accord
de
l’Autorité
des
marchés
financiers
(AMF).
En
face
de
ces
sites,
de
plus
en
plus
de
particuliers
semblent
prêts
à
participer
au
développement
de
petites
société
s,
en
faisant
leur
marché
eux-‐mêmes.
«
Nos
clients
veulent
être
au
contact
de
l’économie
réelle,
investir
différemment,
avec
plus
de
transparence
et
d’autonomie
de
gestion
»,
constate
Benoît
Bazzocchi,
le
fondateur
de
SmartAngels,
un
site
dans
laquelle
des
investisseurs
un
site
dans
laquelle
des
investisseurs
reconnus
d’Internet
ont
pris
un
petit
ticket.
Avant
d’investir,
encore
faut-‐il
déjà
sélectionner
une
plate-‐forme,
car
celles-‐ci
présentent
de
grandes
disparités
dans
les
services
proposés.
Les
plus
sécurisantes
sont
celles
comme
FinanceUtile,
SmartAngels,
Happy
Capital,
Anaxago
ou
Sowefund.
Elles
sélectionnent
les
dossiers,
aident
les
entrepreneurs
à
peaufiner
leur
plan
de
développement,
effectuent
les
vérifications
préalables
à
l’investissement,
rédigent
les
pactes
d’actionnaires…
Certaines
–
pas
toutes
–
calculent
la
valorisation
de
l’entreprise.
|La
plupart
ont
créé
des
comités
de
sélection
et
disposent
en
interne
de
compétences
en
analyse
financière.
Parmi
les
plus
tatillonnes,
FinanceUtile
n’a
retenu
que
5
sociétés
sur
500
dossiers
reçus
en
2013.
Les
dossiers
lui
parviennent
exclusivement
par
un
réseau
d’incubateurs
ou
d’experts-‐comptables
partenaires.
Puis
la
fondatrice,
Anne
Saint
Léger,
une
ancienne
spécialiste
du
capital-‐risque,
fait
passer
plusieurs
entretiens
aux
dirigeants,
effectue
le
calcul
de
la
valorisation
et
met
en
place
des
montages
financiers
à
la
manière
d’un
véritable
fonds
d’investissement.
Lire
aussi
:
Epargner
en
prêtant
aux
entreprises
D’autres
comme
Particeep
délèguent
ce
travail
à
une
communauté
d’investisseurs,
dont
font
partie
des
business
angels,
banques
d’affaires
ou
fonds
d’investissement
qui
co-‐investissent.
«
Un
moyen
de
créer
de
la
confiance
et
d’encourager
les
business
angels
en
herbe
»,
commente
Steve
Fogue,
le
cofondateur.
WiSEED
ou
Investir99
ont
allégé
le
processus
de
présélection,
et
le
font
valider
par
les
internautes
par
un
vote.
Anaxago
fait
passer
les
candidats
dans
un
filtre
comprenant
60
points
de
contrôle,
puis
les
sociétés
sont
soumises
pendant
dix
jours
au
vote
des
internautes.
Élément
distinctif
:
le
mode
de
rémunération
A
l’autre
extrémité
du
spectre,
certains
sites
comme
Afexios
et
SparkUp
ne
revendiquent
aucunement
le
statut
d’intermédiaire
financier,
mais
plutôt
celui
de
réseau
social
permettant
de
faciliter
les
prises
de
participation.
«
Nous
n’avons
pas
d’agrément
AMF,
nous
ne
sommes
que
des
consultants,
des
solutions
de
gestion
actionnariale
»,
souligne
Yann
Le
Jeune,
d’Afexios.
Leur
concept
repose
sur
une
totale
confiance
dans
la
foule.
Prudence
donc,
même
quand
ces
plates-‐formes
s’adressent
au
grand
public.
Autre
élément
distinctif,
le
mode
de
rémunération
et
la
possibilité
pour
le
particulier
de
sortir
de
son
investissement.
Le
premier
risque
est
d’acheter
des
parts
de
sociétés
plus
chères
que
leur
valeur,
et
de
se
retrouver
plus
tard
dans
l’incapacité
de
les
vendre.
«
Les
plates-‐formes
n’ont
pas
intérêt
à
faire
baisser
la
valorisation
quand
elles
se
rémunèrent
uniquement
au
pourcentage
des
montants
levés,
prévient
Georges
Viglietti,
qui
dirige
Sowefund.
Nous
sommes
rémunérés
à
l’entrée
et
à
la
sortie,
notre
intérêt
est
donc
que
la
valorisation
soit
la
plus
juste
possible.
»
WiSEED,
FinanceUtile
et
Investir99
fonctionnent
sur
ce
modèle.
La
question
de
la
rentabilité
de
ce
placement
reste
le
grand
point
d’interrogation.
Trop
jeunes,
les
plates-‐
formes
de
crowdfunding
n’ont
pas
assez
de
recul.
Lancée
en
2009,
WiSEED
permet
de
se
faire
une
idée
du
taux
de
succès
des
entreprises
financées.
En
cinq
ans,
cette
plate-‐forme
a
effectué
une
sortie
«
par
le
haut
»
et
connu
quatre
liquidations.
Sur
les
35
autres
sociétés
qu’elle
finance,
les
deux
tiers
sont
«
plutôt
bien
parties
»
et
un
tiers
sont
«
encore
hésitantes
»,
note
sa
présidente,
Stéphanie
Savel.
Parmi
les
«
succes
stories
»
:
Tecdron.
Ce
spécialiste
des
robots
embarqués
a
levé
310
000
euros
sur
FinanceUtile
en
décembre
2013
et
vient
d’être
vendu
2,4
fois
sa
valeur.
Mais
combien
y
aura-‐t-‐il
de
Tecdron
pour
les
dizaines
de
sociétés
qui
ne
tiendront
pas
leurs
promesses
?
Document
6-‐
Pourquoi
plates-‐formes
et
banques
privées
se
mènent
une
cour
assidue
Les
Echos
7/10/2014
Les
plates-‐formes
recherchent
des
épargnants
prêts
à
miser
sur
un
projet
qu’elle
leur
aura
présenté.
-‐
Shutterstock
Les
clients
fortunés
peuvent
prendre
de
gros
tickets.
Le
financement
participatif
leur
offre
en
parallèle
une
rémunération
intéressante.
C’est
une
union
encore
très
embryonnaire.
Mais,
entre
les
jeunes
créateurs
de
plate-‐forme
de
«!crowdfunding!»
et
les
«!buveurs
de
thé!»
de
la
banque
privée,
le
courant
passe
plutôt
bien.
Ces
deux
univers
financiers
ont
compris
qu’ils
avaient
intérêt
à
se
faire
la
cour!:
les
banquiers
privés
sont
toujours
à
l’affût
de
propositions
de
placements,
même
de
niche,
qui
les
différenciera
aux
yeux
de
leurs
clients
fortunés.
«!Ce
type
de
placement
étant
un
peu
plus
risqué,
il
se
prête
plus
à
une
clientèle
de
banque
privée!»,
relève
François
Carbone,
cofondateur
de
la
plate-‐forme
Anaxago.
A
titre
d’exemple,
la
banque
privée
de
la
Société
Générale
en
France
mène
des
réflexions
autour
du
«!crowdfunding!».
Elle
a
rencontré
plusieurs
plates-‐formes,
dont
notamment
Spear
(lire
ci-‐dessus)
qui
les
intéresse
pour
son
positionnement
à
la
fois
participatif
et
«!
responsable!»
dans
les
projets
financés.
Les
plates-‐formes
se
montrent
logiquement
un
peu
plus
pressées
d’aboutir!:
elles
recherchent
des
épargnants
prêts
à
miser
sur
un
projet
qu’elle
leur
aura
présenté.
A
terme,
leur
espoir
est
que
le
financement
par
la
foule
entre
dans
les
mœurs
et
attire
un
public
large.
Mais,
en
attendant,
pour
amorcer
la
pompe
et
tenter
de
rentabiliser
plus
rapidement
leur
activité,
les
«!crowdfunders!»
espèrent
bien
convaincre
une
clientèle
patrimoniale,
capable
de
placer
de
gros
tickets.
Certains
sont
déjà
bien
rôdés
à
l’exercice
de
«!pitch!»
auprès
des
banques
privées.
Ainsi
Prêt
d’Union
–
un
établissement
de
crédit
qui
se
refinance
auprès
d’investisseurs
privés
(«!peer
to
peer
lending!»)
–
travaille
actuellement
avec
quatre
banques
privées
de
la
place
qui
distribuent
ses
produits.
Les
patrons
de
la
plate-‐
forme
s’expriment
régulièrement
devant
les
clients
fortunés.
«!Nous
mettons
en
avant
deux
grands
arguments!:
l’idée
de
placement
responsable
permettant
de
financer
l’économie
réelle
pour
les
“affectifs”!;
le
rendement
et
le
supplément
de
diversification
apporté
au
patrimoine,
pour
les
“rationnels”!»,
souligne
Charles
Egly,
fondateur
de
Prêt
d’Union.
Quant
à
Anaxago
–
qui
propose
d’investir
en
actions
dans
de
jeunes
start-‐up
ou
dans
des
PME
–,
il
espère
pouvoir
annoncer
dans
les
six
prochains
mois
son
premier
partenariat
du
genre.
Mais
ces
marques
d’intérêt
ne
signifient
pas
que
toutes
les
réticences
ont
été
levées.
Parmi
les
questions
encore
posées,
le
devoir
de
conseil
de
la
banque
envers
son
client,
si
un
projet
se
déroule
mal
ou
si
une
plate-‐
forme
fait
faillite
ou
change
d’équipe.
«!Pour
les
banques
privées,
l’investissement
en
direct
dans
les
PME
présente
un
niveau
de
risque
plus
élevé
s’il
n’est
pas
diversifié,
et
un
niveau
de
commission
plus
faible!»,
analyse
François
Carbone.
Il
reste
encore
un
pas
à
franchir
pour
que
la
cour
entre
les
deux
secteurs
se
transforme
en
lune
de
miel.
Document
7-‐
Lending
Club,
une
introduction
qui
fait
rêver
les
acteurs
français
du
financement
2.0
Les
Echos
12/12/2014
Lending
Club
n’a
de
français
que
son
fondateur.
Pour
le
reste,
c’est
une
entreprise
américaine,
active
uniquement
aux
Etats-‐Unis.
Mais,
vu
de
France,
l’entrée
en
Bourse
de
la
plate-‐forme
de
prêts
entre
particuliers
(«!peer
to
peer!»)
a
une
vertu
pédagogique
forte.
Dans
le
monde
encore
en
gestation
de
l’économie
collaborative
et
du
financement
non
bancaire,
Lending
Club
met
en
effet
sur
la
table
des
investisseurs
des
thèmes
comme
la
«!fintech!»
ou
les
circuits
courts
de
financements.
De
plus,
«!Lending
Club
va
désormais
publier
ses
comptes.
Cela
démontrera
que
le
modèle
économique
du
“peer
to
peer”
–
qui
représente
75!%
du
“crowdfunding”
–
est
valide!»,
soutient
Charles
Egly,
fondateur
de
la
plate-‐forme
Prêt
d’Union.
Deux vitesses
Cette
levée
de
fonds
de
plusieurs
centaines
de
millions
de
dollars
montre
le
décalage
entre
les
deux
rives
de
l’Atlantique.
Depuis
2014,
au-‐delà
des
prêts
entre
particuliers,
le
financement
participatif
a
beau
être
au
centre
des
regards,
aucune
entreprise
du
secteur
ne
peut
se
targuer
d’une
visibilité
mondiale.
Hasard
du
calendrier,
le
jour
où
la
cloche
de
la
Bourse
de
New
York
tintait
pour
la
première
fois
pour
Lending
Club,
la
finance
participative
française
tenait
ses
assises
à
Bercy.
Les
thématiques
choisies
pour
les
tables
rondes
illustraient
bien
où
en
sont
les
«!nouveaux
acteurs
de
l’écosystème!».
Un
tour
de
piste
était
notamment
consacré
aux
évolutions
réglementaires,
en
vigueur
depuis
le
1er
octobre
dernier,
visant
à
encadrer
l’activité
des
plates-‐formes
de
prêts
et
de
celles
permettant
l’entrée
au
capital
des
PME.
Pour
les
acteurs,
ce
cadre
structure
la
pro
fession,
mais
il
doit
aller
plus
loin
et
prendre
une
envergure
européenne.
«!En
améliorant
progressivement
ce
cadre
juridique,
[...]
la
France
se
donnera
les
moyens
d’avoir
un
secteur
du
“crowdfunding”
dynamique
et
pérenne
et
capable
de
se
développer
à
l’international!»,
estime
l’association
Financement
participatif
France.
Sortir
des
frontières
C’est
tout
l’enjeu
des
prochaines
années!:
aller
conquérir
des
parts
de
marché
hors
des
frontières.
Les
plates-‐
formes
françaises
sont
encore
occupées
à
grandir
à
l’échelle
nationale,
mais,
demain,
un
géant
international
pourrait
bien
devenir
l’acteur
de
référence
en
France
face
à
des
plates-‐formes
nationales
trop
petites
pour
rayonner.
Déjà
les
investisseurs
ont
le
choix!:
ils
peuvent
s’exposer
aux
crédits
à
la
consommation
en
dollars
via
Lending
Club
puis
se
diversifier
en
livres
ou
en
euros
vers
un
acteur
européen.
Mais
l’afflux
de
liquidité
est
tel
et
les
plates-‐formes
si
petites
que
la
concurrence
n’est
pas
vive.
A
terme,
seuls
les
plus
grands
–
et
les
plus
visibles
–
devraient
capter
les
flux.
D’où
l’importance
de
passer
à
l’échelle
industrielle.
«!Ce
saut
d’échelle
-‐
interviendra
notamment
le
jour
où
les
banques
se
saisiront
du
sujet
et
lanceront
leurs
propres
plates-‐formes!»,
anticipe
Jean
Rognetta,
président
de
PME
Finance.
La
banque
comme
sauveur
du
financement
participatif!?
L’idée
ne
manque
pas
d’audace.
«
Comment
le
droit
permet
aux
contre-‐pouvoirs
publics
ou
privés
de
limiter
le
pouvoir
de
marché
des
entreprises
?
»
Vous répondrez à cette question dans un bref développement structuré en vous appuyant notamment sur votre
veille juridique.