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En quoi consiste le crowdfunding ?

Le crowdfunding, également connu sous le nom de « financement


participatif », permet aux entreprises, notamment aux PME et aux start-
ups, de collecter les fonds nécessaires au financement d’un projet. Le
succès de cette opération repose sur l’utilisation d’une plateforme Internet
dédiée ainsi que sur l’engagement des internautes. En pleine croissance, le
crowdfunding peut revêtir différentes formes : celles de dons (avec ou
sans contrepartie), de prêts (avec ou sans intérêt) ou encore de
participations dans l’entreprise (investissement en capital). On parle aussi
respectivement de « Reward based crowdfunding », de « Lending based
crowdfunding » et d’« Equity based crowdfunding » ou de « crowdequity ».

En général, les entreprises se tournent vers le financement participatif


lorsqu’elles ne peuvent ou ne souhaitent pas faire appel à un organisme
bancaire, lorsqu’elles recherchent un moyen complémentaire de
financement, ou encore si le but est de tester leur projet sur un marché.
De leur côté, les épargnants financeurs (des particuliers principalement)
agissent soit dans une démarche solidaire, soit pour en retirer un revenu.

Pour les entrepreneurs en phase de création d’entreprise ou souhaitant développer leur


activité, via le lancement d’un nouveau produit par exemple, le crowdfunding est un moyen
de financement qui a fait ses preuves. Demander une levée de fonds au grand public peut
permettre de financer des projets qui n’auraient pas vu le jour avec une solution de
financement plus traditionnelle.

Le financement collaboratif, appelé à l’international par le nom de « crowdfunding », est un


nouvel mode de financement des projets par la foule (public). Il sert à récolter des fonds,
généralement de faible montant, auprès d’un large public, dans le but de financer les projets
des jeunes innovants. Cette forme de financement alternatif aux moyens classiques, par
exemple les banque, permettant grâce à un appel aux fonds de contributeurs, de financer un
projet via une plateforme de financement sur l’internet.

Les porteurs de projets sont toutes personnes physiques ou morales, à l’exclusion des sociétés


et organismes faisant appel public à l’épargne selon les dispositions de la loi 44.12 et de la loi
17.95 et les sociétés faisant l’objet de procédures de redressement ou de liquidation judiciaires
et toute autre personne figurant sur une liste devant être fixée par voie réglementaire.

La société doit prévoir et anticiper des procédures simplifiées pour la présentation des projets,
l’enregistrement des contributeurs ou leur retrait pour que le public en général et les
contributeurs en particulier puissent en faire le suivi. Les procédures doivent être clairement
exposées sur la plateforme et facilement accessibles au public.

En plus de ses obligations au regard du projet, la société de financement collaboratif a des


obligations internes, sous peine d’engager sa responsabilité civile ou pénale et encourir des
sanctions disciplinaires.

La désignation d’un commissaire aux comptes pour trois exercices consécutifs renouvelables,
est également exigée. Le contrôle qui sera assuré par la Banque centrale s’apparente aux
tâches dévolues à BAM en matière de vérification du respect des dispositions légales. Les
plateformes de financement collaboratif seront aussi dans l’obligation d’adresser un rapport
annuel au département des Finances, suite à un amendement apporté à l’article 33 de la loi,
qui établissait une liste limitative des destinataires du rapport annuel de sociétés.

Limites de la recherche

Pour élaborer ce travail, nous avons rencontrés quelques obstacles celles liées à la rareté des
ouvrages sur le financement collaboratif pour nous aider à enrichir notre projet, puisqu’il est
dernièrement réglementé par le gouvernement. D’autre part, notre méthode d'analyse a
consisté à interroger des étudiants, des entrepreneurs et jeunes porteurs de projets par des
questions directs à multiple choix et nous n’avons pas laisser une phase d’expression pour
leurs donner l’occasion pour ajouter d’autres informations et pratiques sur le crowdfunding.

Conclusion Générale

Le financement collaboratif joue un rôle primordial dans la dynamique économique et sociale


en tant qu’un vecteur de développement, suivant la révolution des moyens de la technologie,
le progrès technique et de la communication. Au Maroc, il est au centre d’intérêt du
Gouvernement, des investisseurs et des entrepreneurs, et son avenir reste en plein essor.
Il est considéré comme un levier de financement des entrepreneurs marocains, avec des statuts
divers allant du don, à la prise de capital. En effet, au Maroc le financement collaboratif a
connu une évolution considérable même en absence d’un cadre législatif, si la croissance se
poursuit, le marché du crowdfunding marocain pourrait dépasser 10 Millions de DHS en 2016
(smala & co et Atadamone). Bien que le Maroc présente un retard en matière de ce nouveau
mode de financement, néanmoins des opportunités indéniables interviennent en sa faveur pour
devenir le premier pays en Afrique et dans la région MENA et des perspectives d'évolution se
présentent en tirant avantage des expériences internationales leaders dans cette nouvelle
industrie.

Le financement collaboratif peut donc s’avérer une alternative au financement des projets
innovantes marocains qui rencontrent souvent des contraintes et des obstacles financières lors
de la phase d’amorçage. La nature de son mode de fonctionnement contribue au
développement des structures entrepreneuriales et à la création des richesses. Notons qu’au
cours d’une compagne du crowdfunding la communication devient un élément essentiel,
puisqu’il joue un rôle très important c’est que le porteur de projet essaie d’éclaircir son idée
pour attirer les contributeurs et se faire entourer pour accompagner son projet.

Il semble aussi comme un mode adapté pour pallier et surmonter le manque de financement
dont patient les projets innovants, les projets portés par des jeunes entrepreneurs et les TPE.
Certainement, c’est ce genre de projet et ce segment de la population qu’il faut encourager,
apporter de l’aide et financer pour répondre aux problèmes de chômages et de croissance
économique du pays. Plusieurs statistiques à croupe le flot montrent que les PME et les TPE,
contrairement aux grandes entreprises, créent surtout d’emplois qu’elles-mêmes le détruisent
et constituent une source d'amélioration de la richesse nationale.

En revanche, le financement collaboratif reste un étendard qui fait face à plusieurs obstacles :
tout d’abord, d’ordre réglementaire c’est que la majorité des autorités des marchés financiers
se réservent l’exclusivité de l’émission des titres, ensuite, d’ordre informationnel à savoir le
manque d’information sur les entrepreneurs, sur le risque des projets…, et enfin d’ordre
culturelle à travers le gout du risque pour les apporteurs de fonds et la confiance dans les
plateformes, les entrepreneurs et les nouvelles technologies. Ces limites nous incitent à revoir
et recadrer les perspectives et les attentes escomptés du financement collaboratif, qui, à notre
sens, ne peut jouer qu’un rôle très limité dans le financement des projets apportés par les
petits ou les nouveaux porteurs de projets dans le contexte marocain.
Il sera impératif de penser à l’instauration d’une réglementation marocaine relative à ce mode
de financement comme étant une solution, pour objectif d’aider les plateformes actuelles à se
développer ainsi qu’à se pérenniser d’un côté. D’un autre, le financement collaboratif
favoriserait la prise de conscience de l’intérêt et des enjeux que présente l’entrepreneuriat
évidemment à travers l’encouragement des partenariats avec des plateformes étrangères et des
organismes de microcrédit. Ce qui rend ce mode de financement une opportunité en matière
d’appui et de financement des porteurs de projets affirmant régulièrement la grande contrainte
d’accès au financement notamment au niveau des premiers stades du cycle de vie de leurs
projets.

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