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DROIT DES ASSURANCES

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Jurismaroc -> Cours -> Droit Privé -> Droit des Assurances
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toupie

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MessagePosté le: Mar 10 Fév - 14:28 (2009) Sujet du message: DROIT DES
ASSURANCES Répondre en citant
LE DROIT DES ASSURANCES:
Le droit des assurances est une discipline beaucoup plus concrète que théorique, c’est une
activité déterminée et pratique. Il n’est pas à la porter de tous, contrairement au droit civil ou
du droit de la famille. C’est un domaine substrat (dérivé) d’une autre discipline et qui fait
partie d’un autre contrat.

À l’origine il y a toujours un contrat càd que dans le cas contraire il n’y a pas de droit
d’assurance. C’est un appendice d’un ou de plusieurs droits.

Lorsqu’on veut définir exactement le droit des assurances (couvrir un risque) c’est un contrat
par lequel une personne (l’assuré) charge une autre personne (l’assureur) de lui garantir les
conséquences, d’un risque au cas où celui-ci sera réaliserait moyennant le paiement d’une
somme d’argent (prime).
C’est une discipline n’ayant pas une longue histoire, c’est une matière récente pour
plusieurs raisons.

Historique:
14éme siècle:
Chez des notaires à Gènes (port maritime en Italie) on a pu trouver dans les archives des
contrats qui rappellent le contrat d’assurance, ces contrats sont assimilables à ceux de
l’assurance.
Par ex:
le « contrat de prêt à la grosse aventure », consiste à ce que le transporteur se fasse prêter
tout ou partie de la valeur des biens transportés, une clause du contrat stipule que les fonds
avancés ne seront remboursés, avec intérêt, que si le navire arrive à bon port. Le capital
n'est pas rendu en cas de naufrage.

D’abord l’assurance va être une préoccupation d’abord en matière maritime puis elle va
s’étendre aux autres domaines. A partir de cette époque là l’assurance va être chargée de
beaucoup de tabous, de défaillance, car aux yeux de l’église et du droit canonique
l’assurance sera vue comme une déviance à la volonté divine et par conséquent elle sera
jugée immorale et illicite faite dans le but de contre carrer la volonté divine. (Dieu a voulu
que ce bateau brûle ainsi soit-il).

L’activité d’assurance fût alors bannie et interdite


1681: Louis XIV, pendant le siècle des lumières a prohibé l’assurance sur la vie.

1793:
On a interdit les sociétés par action (SA) pour cause de la fiction de la personne morale, elle
était jugée immorale. À cette époque on a porté un coup dur à l’assurance, mais cela ne
voulait pas dire qu’il n’y a avait plus d’assurance vie.
1666 : c’est avec l’incendie de Londres qui a ravagé églises, cathédrales, maisons… que
l’on prendra réellement conscience de l’importance de l’assurance. L’activité d’assurance
sera alors encouragée: ça ne serait pas l’Etat qui dédommagera les victimes mais les
compagnies d’assurance.
15 ans plus tard on retombe dans l’interdis.

À la fin du 18éme siècle, on retrouve dans le code civil de 1804 le contrat d’assurance mais
placé sous les contrats aléatoires, or les contrats aléatoires sont interdits tout comme les
jeux de hasard.

Avec le machisme, entrera une nouvelle ère pour l’assurance dont les premiers sujets de
préoccupations étaient les accidents causés par les carrosses, ainsi que les accidents que
subissaient les salariés (accidents de travail). Il fallait que l’employeur répare l’accident de
son employé. C’est avec la loi du 9/04/1798 qu’on va accepter l’assurance non pas parce
qu’il s’agit d’une assurance de personnes, mais on veut que l’employeur ne puisse pas
échapper à sa responsabilité en se déclarant insolvable ou peu solvable.

Il est important que le salarié soit indemnisé et pour assurer cette responsabilité, il ne faut
pas mettre en péril la société et c’est là qu’une autre personne doit intervenir (Même égard
pour les incendies et autres formes d’assurance).

Fin du 19éme siècle:


La religion a perdu du terrain et l’assurance s’est développé, les préjugés ont été dépassés,
surtout avec la promulgation de la loi sur la laïcité de 1905: séparation de l’église de l’Etat.

Au Maroc on distingue 3 phases: avant, pendant et après le protectorat.


Avant le protectorat 1912 :
À cet époque le système économique était basé sur l’agriculture, c’était un système
pastorale et c’était une économie de subsistance donc il n’y avait pas de nécessité de
contrat d’assurance.

Pendant le protectorat:
L’assurance est arrivée avec le protectorat non pas pour les marocains mais au profit des
ressortissants français et autres étrangers en vertu du traité de la nationalité la plus
favorisée, c’était un moyen de leur garantir un environnement semblable à celui dans lequel
ils vivaient. L’assurance restait alors une affaire franco-française.

1930 promulgation en France de la loi sur l’assurance qui sera alors considérée comme le
modèle, la perfection dans ce domaine. La France exportera cette loi au Maroc. Or le sultan
ne peut pas légiférer là-dessus, l’assurance étant un contrat aléatoire et donc contraire à la
vocation religieuse.
Le grand vizir recevra alors la délégation du sultan pour légiférer en matière d’assurance, la
loi sera promulguée par arrêté viziriel et cette délégation est restée valable jusqu’en 1956.
Nous allons trouvé en 1941 deux arrêtés viziriels concernant le contrôle des sociétés
d’assurances.
1955-1956:
La compagnie marocaine d’assurance vit le jour cependant l’économie nationale n’était pas
encore ouverte aux capitaux marocains d’autant plus qu’il existait des freins d’ordre religieux
et par ailleurs il n’existait pas de raisons économiques nationales pour justifier la création
d’assurance.
Toutefois les sociétés étrangères qui n’étaient que des filiales de sociétés déjà existantes à
l’étranger, ces sociétés mères étant déjà assurées ailleurs, les sociétés d’assurance seront
alors créées pour ces filiales.

Il existe 3 facteurs de non développement de l’assurance:

1-Facteur religieux:
Est ce que ce facteur justifie la faiblesse de l’assurance?
Il ne semble pas que les chrétiens éprouvent une répugnance avancée vis-à-vis de
l’assurance.
Dans les pays Musulmans il y a 2 courants:
Ø les adversaires de l’assurance
Ø les partisans

Les adversaires de l’assurance:


Le contrat d’assurance est un contrat aléatoire et donc interdis par la loi islamique au même
titre que les jeux de hasard et les paris.
Sur le plan juridique, le contrat d’assurance ne peut être accepté parce que la loi islamique
est un système qui n’admet que les contrats nommés or justement ce contrat d’assurance
n’entre dans aucune catégorie de ces contrats nommés.

Les défenseurs:
Le droit musulman admet la combinaison des contrats, rien n’empêche de combiner 2
contrats (opération d’assurance = opération de d’association doublé d’un contrat de prêt).
Ceci concerne l’argument juridique, quant à l’argument religieux, le contrat d’assurance est
dite assimilée aux jeux d’hasard, or les jeux ne font pas objet d’une interdiction formelle
comme le porc et la charogne… mais objet d’une recommandation, écarter. Par ailleurs
l’interdiction comporte une sanction (al7add) c’est ainsi que le voleur sera sanctionné par
l’imputation de sa main et le fornicateur par la lapidation alors que le jeu ne comporte
aucune sanction. La loi coranique comporterait donc, selon ces défenseurs 2 listes
d’interdits, l’une avec les interdis formels où le jeu n’y figure pas et l’autre comporte les
recommandations des choses qui ne devraient pas êtres faites.
Pour certains auteurs, le contrat d’assurance était considéré comme un moyen d’entraide,
ce que l’islam prône.

On distingue 2 types d’assurances:


-Assurance mutuelle: Tout le monde est assuré et assureur à la fois.

-Assurance commerciale les sociétés d’assurance

2- le facteur psycho sociologique :


Ce facteur ne s’attache pas au facteur religieux. Il reflète la prédisposition d’une personne à
gérer son futur et son avenir (tout ce qui peut dépasser le présent)
Ceci nous ramène à poser une question : est ce que cette préoccupation se retrouve dans
les pays en voie de développement ou les pays du Sud ?
Il existe un patrimoine socio- psychologique commun entre ces pays, car dans ces pays les
personnes sont plus attachées à la terre et préfèrent acheter un terrain plutôt que d’avoir
une couverture assurance.
Il faut arriver à amortir ce facteur grâce à certains procédés tels que la publicité, l’explication,
superstition…

3-Facteur économique : (facteur le plus important)


Dans l’assurance on parle de futur, d’événements non seulement futures mais en plus
éventuels (probabilité) qui risquent de ne pas se réaliser, sauf le cas de l’assurance contre le
décès.
Ce facteur enclave le développement de l’activité de l’assurance du fait que les gens ne
disposent pas d’assez de ressources pour s’intéresser à ce genre d’activités. On est plus
préoccupé par la satisfaction des besoins immédiats (loyer, électricité...) que par cette
projection qui ne passe pas avant la satisfaction des besoins quotidiens.

Même en convainquant tous les facteurs, l’assurance reste un produit de luxe : il faut donc
dépasser tous les autres besoins pour se préoccuper de l’amélioration de son quotidien et
finalement son futur. Est-ce que la société marocaine est prête à accueillir l’assurance ?

Pendant toute la durée du protectorat, l’assurance était une assurance de biens, sauf celle
concernant les étrangers. L’image de l’assureur n’était donc pas vraiment significative.
Depuis 1956, l’activité d’assurance va se développer avec la suppression de a délégation et
la restructuration de l’activité d’assurance et la mise au point de textes dans ce domaine.

Mais a-t-on vraiment réussi à insuffler aux marocains le reflex de se retourner vers
l’assurance ?

En 1957 nous aurons une sécurité sociale qui est une protection à caractère publique et
étatique établie par voix de cotisations salariales : c’est une assurance obligatoire, qui ne
pose pas de problèmes.

En 1927, on a eu recours à l’assurance de travail (nécessaire) et ce, grâce à la


promulgation un texte législatif sur les conditions de travail modifié en 1963 qui a mis à la
charge de l’employeur l’indemnisation de ses employés et c’est la compagnie d’assurance
qui paye à sa place.

En 1969 (1939/41 ???), on a eu recours à l’assurance automobile qui est aussi obligatoire.
Le développement de l’assurance s’articulera autour de l’assurance obligatoire (CNSS,
assurance maladie, assurance automobile)

Les compagnies d’assurance s’étaient longtemps présentées comme des sociétés passives
qui attendaient que le client se présente de lui-même et demande à être assuré. On ne
présentait pas les produits et on ignorait complètement la publicité. Parce qu’il était pas
concevable qu’il y ait une pancarte présentant une assurance, elle n’était pas la bienvenue
et était mal vue, le spectre de l’aléa et du jeu toujours présent.

Le frein de développement ne venait pas seulement des assureur ou la société mais


également du marché lui-même, d’autant plus que les produits n’étaient pas aussi diversifiés
qu’aujourd’hui ni attrayant.
Dans les dix dernières années le marketing se développera, l’assurance crédit contribuera à
ce développement de manière considérable :
· Pour avoir un prêt sans garantie, l’assurance crédit reste un moyen pour réaliser son
projet.
· La banque assurance : c’est la banque elle-même qui propose des assurances en
utilisant des arrangements avec la collaboration des compagnies d’assurance
(bancarisation). Ensuite il y aura des contrats de prêt assortis d’assurance aux fins de
garantir le remboursement du crédit, ce qui permettra à un nombre de plus en plus grand de
personnes qui recourent à l’assurance.
Un autre pas sera franchi avec l’assurance scolaire, qui elle aussi sera obligatoire.
Plus tard la concurrence va permettre de mettre au point le produit le plus attirant au prix le
plus performant.
Cependant l’assurance vie restera en traîne et restera considérée comme une assurance de
grand luxe, et ce à cause du problème de l’absence de compétitivité quoi que les assureurs
essaient de le vaincre.
Au Maroc, le développement de l’assurance reste toujours insuffisant, ceci est dû au facteur
économique plus qu’aux autres facteurs déjà énoncés.

Partie I : le contrat d’assurance


Définition du contrat d’assurance :

C’est un acte par lequel une personne (assuré) verse à une entité (assureur ou compagnie)
une somme périodique appelée (prime) en contre partie de laquelle l’assureur s’engage soit
à verser une somme déterminée au cas où le risque définit au contrat se réaliserait soit de
réparer les conséquences de ce risque en versant une indemnité à l’assuré ou aux tiers
selon la nature du contrat.

Eléments du contrat d’assurance


C’est d’abord un contrat donc c’est un acte juridique conclu entre les parties et qui
nécessitent la réunion des conditions de validité à savoir consentement, capacité, objet,
cause.
Ces éléments ne sont pas transposés de la même exigence par le contrat d’assurance
puisqu’il conserve un certain particularisme.

I- la prime
Il s’agit d’une somme d’argent définie par l’assureur qui est normalement fixe pendant toute
la période convenue. Elle est généralement annuelle.

II- le risque :
C’est un événement futur et incertain, ça veut dire qu’il peut se réaliser ou non. Mais ça ne
veut pas dire que ce risque dépend de la volonté de l’assuré. On ne peut assurer la faute
intentionnelle.
On ne peut envisager une assurance pour un événement déjà produit (il faut qu’il y est un
risque)

Exception :
Le domaine des accidents de travail, on trouve des risques dans lequel il y a un peu
d’intention.

Ex :
Dans le cas d’un employé dans une usine qui force une machine en prenant un risque
apparent, il s’agit faute de négligence poussée à l’extrême. Ou encore la réparation du
dommage causé à un piéton renversé par un véhicule suite à une contravention au code de
la route comme le non respect du feu rouge.

Le risque peut être soit constant soit variable :


- le risque constant : accidents de la circulation
- le risque variable : c’est un risque dans lequel les chances de réalisation augmentent
ou diminuent en cours d’assurance telle l’assurance de survie ou contre la vie.
- Ex : risque dégressif : assurance de survie ou contre la vie : si je décède avant
60ans vous paierez à mes ayants droit telle somme, et si je décède près 60ans vous leur
paierez telle autre somme è plus j’avance dans l’âge, plus me risque se dégrade.

Ex : risque progressif
- Assurance contre le décès (si je décède avant 70ans…) le risque est dans ce cas là
progressif à fur et à mesure que l’on prend de l’age.

L’événement dans le risque progressif est le décès plus on avance, plus le risque progresse
et a des chances pour se réaliser.
En cas d’assurance de survie, le risque est dégressif, plus les années passent moins
l’événement a des chances de se réaliser. On peut avoir les 2 en même temps.

III- le sinistre :
On appelle la réalisation de l’événement (risque) sinistre. Cette réalisation ramène l’assureur
à payer sa contre prestation.
La prime se paye à l’avance et non pas à la fin, l’échéance est le début d’une période, et ne
représente pas une année écoulée.
En contre partie, l’assureur donne un engagement (bonne parole).
En pratique, la prestation de l’assureur s’articule en 2 temps :
· le 1er invariable : l’engagement et la garantie de l’assureur pour payer.
· le 2ème variable : elle peut comme ne peut pas se réaliser. Si le sinistre survient, la
promesse se transforme en exécution de la garantie.
Le sinistre déclenche donc la réalisation de l’engagement de l’assureur ce qui va compléter
les prestations consenties dans le contrat d’assurance.

Les caractères du contrat d’assurance


Synallagmatique :
Nécessite une prestation et une contre prestation. Ce qui les différencie des autres contrats
est le fait qu’enfin de parcours la prestation n’aura d’autre contre prestation que
l’engagement de l’assureur si le sinistre n’intervient pas.
Aléatoire: à la différence des contrats cumulatifs :
La prime qui va être payée n’aura pas de contre partie égale.
Au cas où le risque ne se réaliserait pas la prestation de l’assuré va être conservée,
il n’y aura pas de contre partie financière, il n’y aura qu’un simple engagement.
Si le sinistre intervient, rarement l’assureur paiera moins que la prime versée, les sommes
déboursées par l’assureur sont nettement plus considérable. Dans les deux cas le
déséquilibre reste évident.

Comparé aux jeux d’aléa et du hasard, le contrat d’assurance évoque effectivement ce


caractère d’aléa, d’incertitude quant à la réalisation de l’assureur de sa contre prestation.

L’assureur garde ses calculs au risque de perdre, il va donc faire des statistiques et des
études afin de pouvoir réaliser un certain bénéfice.
Ceci pourra ramener les assureurs à proposer certains moyens afin de diminuer le risque et
le taux de sinistralité.

Onéreux :
Il l’est pour le stipulant qui paye le prix au promettant mais il n’est pas onéreux pour le tiers
bénéficiaire.

Successif :
L’assuré est protégé durant toute la période d’assurance (sous réserve de résiliation) par
des mises à exécution successives. On peut prévoir un malus pour équilibrer le contrat (si
vous ne commettez pas d’accidents pendant toute cette période vous aurez droit à une
réduction de 10%)

Contrat écrit et qui peut être soit civil soit commercial soit mixte

Contrat de bonne foi : le fait d’assurer se trouve à la merci des informations et déclarations
données par l’assuré.

Il faut donc qu’il y ait l’expression d’une bonne foi réelle sinon la règle proportionnelle sera
appliquée comme sanction.
La configuration du risque par l’assureur dépend des déclarations faites par l’assuré.
Chapitre I : la conclusion du contrat d’assurance
Ce contrat est soumis à des conditions de fond et de forme.

Conditions de forme :
C’est un contrat consensualiste : ne signifie pas verbal.
Il doit être obligatoirement écrit parce que les impératives de preuve l’exigent qui n’est pas
forcément authentique.

Les termes du contrat doivent donc être mentionnés de manière claire. Les clauses sont
généralement inscrites en petit caractère, il y a aussi des stipulations par voie de référence
aux textes légaux.

Doit aussi être mentionné au contrat d’assurance les sanctions qui sont entreprises en cas
de nullité. L’indication du montant de la prime versée ainsi que les obligations des 2 parties.

Conditions de fond :
Il s’agit des règles ordinaires communes à tout contrat à savoir :

La capacité :

Elle peut poser un problème car elle n’est pas appréciée de la même manière que dans les
autres contrats.
Ex : l’assurance vie des enfants nés ou à naître qui seront considérés comme des
bénéficiaires.

L’objet : le risque qui est assuré doit être licite.

La cause :

Elle est supposée être également licite.


Ex : capital à verser en cas de décès à un stipulant, concubine de l’assuré (caractère
immoral)
Le particularisme du contrat d’assurance est souligné au niveau des parties. Le contrat peut
être contracté par l’assureur lui-même ou par son mandataire.

De même, la représentation des opérations d’assurance se fait soit par les assurances elles
mêmes soit par des banques, soit par des agents généraux soit par des courtiers
d’assurance (intermédiaires)
Le code d’assurance considère le courtier connu étant le mandataire de son client.
Mais l’art9 du code d’assurance vise des situations assez particulières :
L’assurance peut être effectuée avec un mandat ou même sans mandat pour le compte
d’une personne déterminée.

Ex : je peux contracter une assurance pour un ami qui m’a prêté sa voiture dont la date
d’échéance de l’assurance a expiré, en cas de dommage celui qui sera responsable
civilement étant le gardien propriétaire.
Il s’agit d’une stipulation pour autrui pour le compte de qui il appartiendra.
(Principe de la personnalité et de la relativité.)

Section I : la conclusion du contrat d’assurance


Une fois que la prime est fixée, le risque est décrit, les conditions remplies. On passe vers
une autre phase complémentaire.

Section II : la modification du contrat d’assurance


On est dans une étape où ce qui a été déclaré initialement n’est plus à jour.
Une fois que le risque a changé, le contrat nécessite une modification rien n’oblige
l’assureur à continuer à s’assurer d’un risque dont la physionomie a changé.
Le risque se modifie de 2 manières soit en augmentant soit en diminuant.

Il faut qu’il y ait une adéquation entre la prime et le risque supposé. Il faut donc toujours un
réajustement en cas de changement.

La durée du contrat doit être fixée, si le contrat passe cette durée sous silence et est alors
d’une année et peut se renouveler par tacite reconduction.
Chapitre II : les effets du contrat d’assurance
I- les droits et les obligations des deux parties
L’engagement de l’assureur de couvrir le risque s’accomplit en contre partie d’une prime qui
sera versée par l’assuré.
Le risque peut ne pas se transformer en sinistre, dans ce cas là on ne passe pas à la phase
de matérialisation.

A- Obligations de l’assuré :
- le paiement de la prime
- la déclaration exacte lors de la conclusion du contrat
- la déclaration des modifications (aggravation ou allégement)
Il y a des cas où la prime ne peut être arrêtée de façon définitive ; il faut qu’il y ait
déclarations de certains éléments qui doivent être adressés et communiqués par l’assuré
(assurance maladie)
Il faut déclarer sur le sinistre dans un délai qui ne peut dépasser 5jours, la sanction de non
déclaration du sinistre est la déchéance de l’assurance qui est une sanction différente de la
nullité qui sera opposée aux tiers.

B Droits et obligations de l’assureur :


Le contrat d’assurance est échu au début puisque la prime est payée au début non à la fin.
Dans le système marocain, le défaut de paiement est toléré jusqu’à 10jours avec mise en
demeure, ensuite une phase de suspension de garantie de 20jours se présente après ce
délai là l’assureur a droit de résilier le contrat dans les 10 jours suivants.

Le paiement est la concrétisation de l’engagement donné à l’assureur, il se traduit donc et se


matérialise par le versement d’une somme d’argent.
Le paiement doit être fait soit à l’assuré soit à des tiers selon la nature du contrat
d’assurance.
A l’égard de l’assuré, le paiement s’inscrit dans un max stipulé dans le contrat.
La franchise est un pourcentage conventionnel d’un capital qui reste à la charge de l’assuré.

La règle proportionnelle s’applique quand il y a une fausse déclaration mensongère mais de


bonne foi, une inexactitude du risque …

L’assureur est libéré de son obligation, s’il a d’abord exécuté sa garantie. Il peut également
être libéré vis-à-vis de son assuré (assurance de responsabilité)
Le paiement se fait de 2 manières :

Soit par application du principe applicable dans le domaine des assurances qui interdit
l’enrichissement, c’est un principe indemnitaire selon lequel la victime d’un sinistre ne peut
prétendre à un montant supérieur à celui du dommage càd dans la limite de ce qui est dû.

Le paiement a un autre effet qui est un effet subrogatoire : lorsque l’assureur a payé dans
les assurances de dommage, il a le droit de se substituer à son assuré et de recourir contre
la personne par la faute de laquelle il a payé.
Ex : le propriétaire d’une maison qui prend feu a deux débiteurs c’est l’assureur qui se
retourne contre l’auteur de l’incendie.

- Cas de l’assurance vie, le paiement s’effectue à l’égard des tiers bénéficiaires.


Il n’y a pas de subrogation possible dans les assurances de personnes, il s’agit d’un contrat
à part.

Il n’y a pas de principe indemnitaire sauf dans le cas de l’assurance maladie.


Comment peut on évaluer la valeur d’une vie ?
Jadis, on pouvait imaginer que l’assureur qui assure quelqu’un contre un dommage (respo)
verse le montant même du dommage causé. On garantie le paiement à la victime.

On ne donne pas l’argent à l’assuré, on institue donc une action directe et on peut prévoir
une saisie, lorsqu’on a une créance, on va demander au juge une saisie conservatoire
mobilière ou immobilière qui empêche le débiteur de vendre, hypothéquer, nantir, aliéner…
ou bien ordonner une saisie d’arrêt.
Les formes d’assurance :
I- Dommage préjudice :
L’assurance dommage est une forme d’assurance qui répare le préjudice. Cette notion de
réparation répond au principe indemnitaire.
Dans l’assurance de personne, on ne parle pas de dommage mais de capitaux assurés. Le
fondement de la responsabilité étant différent.

Assurance de responsabilité :
Dans l’assurance de chose, il peut ne pas y avoir de tiers (ceci est une particularité) on se
retourne vers l’assuré qui est lui-même bénéficiaire.
Dans l’assurance des choses, une fois le sinistre survenu l’assureur paye immédiatement.

Par contre, dans l’assurance de responsabilité, le paiement est tourné vers le tiers
(réparation du dommage) toujours avec le même principe indemnitaire.
Les limites sont généralement stipulées dans le contrat.

On peut par exemple se poser la question suivante : est ce que l’assureur peut assurer des
actes terroristes ? Une guerre civile ?
L’assureur est un commerçant, industriel puisqu’il a un produit qu’il a fabriqué lui-même à
vendre.

Par dérogation à l’art 45 du code d’assurance, l’assureur peut donc couvrir un dommage de
ce genre, mais à un prix extrêmement élevé.
Il est à retenir que l’assurance de responsabilité est tournée exclusivement vers les tiers.

I- l’assurance automobile :
Il s’agit d’une assurance obligatoire (art 120 et suivant du code d’assurance).
Le capital des primes est aujourd’hui à 13 millions de Dhs environ.

Caractéristiques :
Elle est toujours marquée par la sinistralité.
Sur le plan historique, on peut remarquer que cette assurance s’est développée d’une façon
anarchique au milieu de l’apanage des formes d’assurance traitées.
Aujourd’hui, l’assurance auto a changé de physionomie et ce depuis 1965…
Son évolution est marquée par l’intervention étatique qui se déploie par le fait du contrôle de
l’obligation par des moyens mis en place (conditions générales, police d’assurance définition
des listes…)

En 1978, plusieurs colloques sur l’assurance auto se sont rassemblés dont on a pu obtenir
une douce suggestion de barème d’indemnisation en partant d’éléments simples (l’age +
salaire annuel)

Pour ceux qui ne travaillent pas, le SMIG est supposé être le capital de référence.
En 1984, le n° 1 et 2 de la revue marocaine de droit a apporté des commentaires et des
critiques.

Apports :
1- le barème :
2- la liste des bénéficiaires a été complètement diminuée le préjudice moral qui est non
seulement fixé
Exemple d’une personne sans parents, sans mari ni enfants est morte dans un accident par
ex… Si un membre de la famille apparaît et se présente, il n’aura rien.

Le préjudice d’agrément (impossibilité définitive d’exercer une acticité spécifique de loisir et


s’en trouver ainsi privé)

Le préjudice esthétique : léger/ important/ très important


Ex : l’assuré ayant un accident, l’assureur constitue une réserve pour sinistre ; ainsi survient
la mort du défunt qui laisse une femme et 4 enfants, l’assureur constitue son barème.
Le jour de l’audience, on découvre que l’assuré est polygame chose que l’assureur n’a pas
prévu, dans ce cas là, on a recours à des négociations à l’amiable.
Mais rien n’empêche bien sur de conclure dans un contrat d’assurance, en plus de ce qui
est obligatoire, d’autres clauses pour des personnes transportées avec une autre.
On y joint donc une assurance connexe, allant vers une assurance de chose ou de
personnes.
L’assuré n’est pas toujours celui qui conduit la voiture, l’assurance se trouve donc étendue
vers des personnes auxquelles on a autorisé de conduire le véhicule.
Dans le cas où le véhicule accidenté est volé, le voleur ne peut en aucun cas être assuré,
seuls ceux qui ont une autorisation le seront (art124)

La mise en œuvre du contrat d’assurance


1- la responsabilité
En matière d’auto, elle nous rappelle les règles traditionnelles du DOC.
Appel en cause de l’assureur :
Le juge pénal ayant retenu la culpabilité de l’auteur se substitut au juge civil. Sinon, il
ordonne l’acquittement.

La réparation est pécuniaire, son montant est laissé à l’appréciation du juge.


En cas d’accident, un barème d’incapacité est donc fixé pour calculer l’indemnité (le salaire
multiplié par le taux d’incapacité en matière d’accidents de travail)
Un grand pas a été fait au niveau de la réparation : équilibre grâce au barème plafond.

Ce qui permet aux assureurs de mesurer leurs risques et d’évaluer la sinistralité ou le


dommage.
Une meilleure efficacité du fait que les dossiers traînaient jusqu’à 11ans. Mais, l’appréciation
de la responsabilité reste quand même entre les mains des juges.
L’application de l’art 88 pose quelques difficultés.

Dans le domaine des assurances, on trouve assez souvent des institutions :


fonds de garantie d’automobile
bureau central marocain

Fonds de garantie d’automobile :


L’accident de circulation pose un problème majeur tel que le défaut d’assurance (cas d’une
assurance déchue). Dans ce cas là, l’auteur de l’accident doit payer l’indemnisation de ses
propres fonds.
Il se peut qu’on se heurte à l’insolvabilité de cette personne ou la nullité du contrat
d’assurance qui résulte d’une fausse déclaration,…
Encore peut il arriver que l’auteur du dommage soit inconnu (cas d’une personne qui prend
la fuite dès qu’elle commet un accident)
Il se peut aussi que la compagnie d’assurance tombe dans l’insolvabilité qui sera obligée de
passer par la phase de liquidation judiciaire.
Le problème majeur qui se pose est la réparation du dommage causé pour les victimes.

Le fonds de garantie d’automobile est un organisme à personnalité juridique qui est chargé
de payer et d’endommager certaines victimes qui obéissent à certaines conditions
d’éligibilité.

On va réparer le dommage matériel sans le dommage moral.


Il faut que l’accident se trouve dans de certaines situations. Aussi faut il que la victime soit
résidente au Maroc ou qu’elle ait une condition de réciprocité.
Dans le cas contraire, il n’y aura pas de dommage.
La force probante de cette institution était doublée de certaines limites à savoir que les
délais de recours sont assez courts. La victime ne pourra pas agir en dehors de ces délais.

Le fonds de garantie intervient après le prononcé du jugement.


Sous le régime de 1955, la victime devait apporter la preuve d’insolvabilité de l’auteur qui
nous conduit à une carence de la personne auteur du dommage.
On procédait par PV puis on passe à la phase d’exécution de toutes les saisies, cette
procédure a été caractérisée par sa lenteur car on doit prouver l’insolvabilité de l’auteur.
On a procédé à un assouplissement de la procédure, on l’insolvabilité va devoir être prouvée
par une sommation de payer suivie d’un refus de payer.

Les sources de financement :


On a beaucoup insisté sur la preuve de la nature d’accident. Le FG prend en charge les
accidents dont l’auteur est inconnu.

Dans le cas contraire, la compagnie d’assurance invoque soit la nullité de l’assurance et


dans ce cas là c’est le FG qui va intervenir soit elle répond du dommage causé.
Si le tribunal retient la nullité d’assurance, il va donner acte de FG qui va mettre être en
cause en prévision du risque d’insolvabilité du responsable de l’accident.

On a recours au régime de la stipulation pour autrui pour ramener la compagnie à payer


(voir le cas de l’assurance incendie)

Bureau central marocain :


Le BCM est un établissement d’assurance qui s’occupe des accidents commis par les
propriétaires des voitures immatriculées à l’étranger quand elles causent un dommage.

Le contrat d’assurance a une limite territoriale, chaque étranger dispose d’une carte verte
émise par le BCM La carte verte est le document qui est délivré par l’assureur à l'étranger
pour couvrir son véhicule en dehors du pays où il réside.

Le BCM est un bureau gestionnaire :


Dès qu’un accident est commis par un conducteur résidant à l’étranger, la police fait constat
de l’infraction commise et transmis le dossier au BCM qui va gérer cet accident tout en
désignant un gestionnaire (compagnie d’assurance) qui s’occupera du dossier.

Le nom du Bureau Central Marocain est inscrit sur la carte verte, en qualité de gestionnaire
officiel du système de la carte verte au Maroc.
L'indication du Bureau Central Marocain sur la carte verte n'établit pas ipso facto la validité
de ce document.
La carte verte ne couvre le concerné qu'en responsabilité civile automobile.

A ce titre, le Bureau Central Marocain est le garant de la couverture "aux tiers" qui est
conférée par la carte verte (à condition qu'elle soit valable), et délivre l'attestation de prise en
charge qui est réclamée par les autorités locales.

Le Bureau Central Marocain n'étant pas le réel assureur, il n'est habilité ni à intervenir dans
le cadre d'autres garanties (défense et recours, vol, dommages, etc.…), ni à délivrer une
carte verte ou à y apporter une quelconque modification.

Le Bureau Central Marocain est cependant à l’entière disposition du concerné pour


prodiguer toute information ou tout conseil souhaité et pourra orienter l’assuré , le cas
échéant, vers l'organisme compétent pour les prestations qui n'entrent pas dans ses
attributions.

Si, pour des raisons impérieuses, la déclaration ne peut être faite que par écrit, il convient
d'y joindre les photocopies de vos documents (voir "Documents exigibles en matière d
circulation internationale"), celle de la carte verte devant être certifiée conforme à l'original.

Si l'accident a des conséquences uniquement matérielles, il est impératif d'établir un constat


amiable avec votre adversaire, en veillant à ce que toutes les informations demandées y
soient fidèlement indiquées, que les cases soient minutieusement exploitées, et que le
constat soit signé par toutes les parties à l'accident.

Si l'accident a des conséquences corporelles, il est indispensable de faire appel aux


autorités compétentes pour qu'elles établissent un procès-verbal.

Exemple d’assurance de chose : (Assurance contre incendie)


Elle ne fait pas partie des assurances obligatoires. Il y a plusieurs catégories qui
correspondent aux biens assurables (voiture, maison, bien industriel, usine…)
Dans certains domaine cette assurance est obligatoire tel est le cas pour les fabricants de
gaz.
Dans les pays en voie de développement, il y a une concentration humaine et l’assurance
est facultative.
L’assurance contre l’incendie est régie de manière spécifique arrêt viziriel du 28 novembre
1934 (art 40 à 45 dispositions relatives à l’ACI) un arrêt ministériel du 12 août 1965 et enfin
le code des assurances dans les art 51à 56.
Les conditions générales types de l’ACI sont semblables de celles de l’assurance auto par la
source.
L’assurance contre l’incendie est rattachée à l’assurance des choses.
L’intérêt de ces dispositions est de définir ce que l’on peut avoir comme droit lorsqu’on
s’assure.

Cadre juridique de L’ACI :


Arrêté du ministre des finances du 12 août 1965, code des assurances (art 51 à 56).

Définition de L’ACI :
On va la rattacher à l’assurance des choses.
En quoi consiste cette assurance ?

2 observations :
Ø on assiste à une reprise pure et simple, mot à mot de l’arrêt viziriel de 1934. il n’y a eu
aucune modification.
Ø L’assureur couvre les mêmes choses assurées en les dispositions de 1934.

L’assureur répond de la conflagration, embrasement et de la simple compulsion.

La conflagration : comporte une idée d’éclatement ou d’explosion (assurance contre


d’explosion)

Embrasement : le feu qui éclate, et qui envahir un espace donné en se propageant.

La simple combustion : on est pas en présence d’un feu qui se propage mais d’une chose
qui se consume (dommage causé par la chaleur intense)

L’art 52 évoque le dommage résultant de l’incendie qui est à la charge de l’assureur. Il


assure le dommage direct et non indirect, c'est-à-dire qu’il ne répond pas, sauf convention
contraire les dommages résultant directement de seule action de la chaleur ou les
commencements d’incendie susceptibles de dégénérer en incendie véritable.
Il y plusieurs problèmes qui se posent dans l’ACI :
1- le problème de définition de l’incendie, le code de l’assurance ne fait que citer les
dommages résultant des incendies concernés par l’assurance, il ne donne aucune définition
à l’incendie.
L’incendie a été défini par la doctrine comme étant un feu anormal et dommageable
dégénérant en commencement de feu en incendie véritable.

2-Devant les tribunaux marocains, il n’y a pas de différence entre les différentes formes de
feu, le problème de terminologie est n’est pas négligeable, en ce sens que « il y a feuè il y a
assurance, il n’y a pas de feuè il n’y pas d’assurance ».

Il est à noter que la jurisprudence en cette matière est plutôt rare, il n’y pas de contestation
contre les sociétés d’assurance concernant l’incendie.

La faiblesse de l’intensité du contentieux juridique concernant l’assurance d’incendie


s’explique par la particularité de la procédure de réparation.
En effet, depuis l’arrêt viziriel une procédure de réparation est prévue. Dès que l’incendie est
déclaré, l’assuré doit faire une déclaration pour prévenir l’assureur. La compagnie désigne
alors un expert qui se rend sur place afin de constater l’état des pertes et se prononcer sur
la couverture des dommages, si ceux là sont couverts par la compagnie ou non. Un rapport
de l’état des pertes est alors établi par cet expert.

Ensuite une expertise se déroule pendant un délai légal de 3 mois, aux fins duquel la société
d’assurance devra établir l’indemnisation.
Avant l’expiration de ce délai si l’expertise n’est pas terminée, l’assuré ne peut intenter
aucune action en justice contre la compagnie d’assurance. Toutefois à l’échéance de ce
délai et au cas où l’expertise ne serait toujours pas terminée, l’assuré peut faire une
sommation un tribunal afin d’informer l’assurance qu’il fait courir les intérêts.
Un délai de 3 mois de plus sera accordé afin que l’assuré puisse obtenir satisfaction devant
la justice. A l’échéance des ces nouveaux 3 mois (ce qui fait 6 mois en tout) il peut ester en
justice contre l’assureur.

Cela ne veut pas dire que l’assuré ne peut pas réagir dans ces 6 mois ; il peut toujours faire
nommer un expert judiciaire par le tribunal et ce afin d’éviter l’impartialité de l’expert nommé
par la compagnie.

Dans la pratique, l’expertise se déroule normalement en ce délai légal et les assurés payent
sans aucune difficulté.
L’ACI permet de couvrir les biens de l’assuré, cependant l’incendie peut causer des
dommages à autrui, c’est le cas de l’incendie qui s’est propagé en chez les voisins en
détruisant leur bien. Dans ce cas le voisin ne peut se tourner vers l’assureur et lui demander
réparation, mais vers l’assuré. Ce dernier regardera sa police d’assurance (qui en général
englobe le dommage causé aux tiers) pour savoir s’il peut réparer le dommage causé à son
voisin grâce à cette assurance. Et dans ce cas il ne s’agira plus d’une assurance de choses
mais une assurance de responsabilité.

NB : en général l’assurance ne couvre pas les incendies causés par les volcans les
tremblements de terre et autres cataclysmes sauf convention contraire.

II- Les assurances de personnes :


L’assurance de personnes engendre beaucoup de controverses quant à sa légitimité aux
yeux de la religion, et ce plus ce que toute autre assurance du fait qu’elle assure contre le
décès ou contre la vie.

L’assurance de personnes peut couvrir la personne de l’assuré lui-même ou une autre


personne, comme elle peut couvrir des risques malheureux ou des risques heureux (décès,
accidents maladies, natalité, nuptialité, licenciement…)

C’est une assurance qui a la caractéristique d’être beaucoup plus flexible et malléable, dans
le cadre d’exécution du contrat d’assurance en ce sens que l’on peut arrêter ce contrat
quand on veut ou simplement en arrêter le versement de primes.
On ne reçoit pas le principe indemnitaire dans l’assurance de personnes sauf en assurance
maladie.

Les SP se sont de plus en plus développées, à l’intérieur des AP, il y a un développement de


l’assurance vie, il y a le développement de l’assurance de groupes.
Ce développement est dû à l’évolution des esprits et des facteurs socio-économique et sous
la pression du syndical et des travailleurs que l’on a pu accroître le volume des assurances
de groupes.

Assurance vie :
Elle permet une couverture par voix de capitalisation et d’épargne et qui porte sur la vie
d’une personne que ce soit l’assuré lui-même ou une tierce personne.

2 aspects :
* j’assure pour le cas où je vis au-delà de cet âge, au-delà de 70ans vous me payerez telle
somme
* si je meurs avant 70ans vous payerez à cette personne (tiers bénéficiaire) une telle
somme. Il s’agit d’un jumelage entre l’assurance vie et décès.
Dans l’assurance vie, l’état de santé et l’âge de la personne sont très déterminants.

* Assurance grande branche


L’idée de base c’est que l’assurance reçoit une prime, la prime est placée pour être restituée
avec intérêt.
Elle est caractérisée par un choix du montant à verser, par ailleurs non seulement l’assuré
peut arrêter le versement des primes à tout moment et sans préavis, ou même verser une
année et pas la suivante, mais en aussi il peut racheter sa police. La prime n’est pas payée
à fond perdu.

Cette assurance vie ne se développe pas à grands pas car elle est en concurrence avec
d’autres investissements possibles (facteur socio-économique)
Quelle est la manière avec laquelle on peut procéder pour encourager les gens à y adhérer
?
On va prendre un indice selon lequel on va déterminer l’indexation du capital. Aussi l’AV est
conçue comme un moyen de crédit, elle peut aussi intervenir comme étant un complément
qui servira comme hypothèque pour d’obtenir le crédit souhaité.

Assurance individuelle de personne :

Qu’il s’agisse d’assurance contre accident en cas d’incapacité totale ou partielle temporaire,
d’assurance contre maladie, contre hospitalisation…elles sont considérées comme des
assurances de luxe. L’assuré définit lui-même son indemnité journalière en plus du
remboursement des frais d’hospitalisation, de médicaments…. Cette assurance peut être
jumelée avec l’assurance vie.

Les assurances de groupes de personnes : (mutuelle)

Cette assurance est contractée par une institution ou un employeur au profit de son
personnel (adhérents). Il s’agit d’un contrat d’assurance qui est un cadre général dans lequel
chaque adhérent a un bulletin propre. Si l’employeur ou l’institution arrête le contrat il sera
débiteur de la compagnie d’assurance.
- La prime dépend des salaires versés aux adhérents par l’employeur. Elle est
déterminée par un pourcentage.
- la prime d’assurance ne peut être fixée à l’avance, il faut agir par provision compte
tenu de chaque salaire versé.
- Le souscripteur (institution ou employeur) est mandataire de la compagnie
d’assurance, c’est lui qui recueille les bulletins d’adhésion de ses salariés.
Cette assurance de groupe de personnes détient la plus grande part en matière d’assurance
de personnes.

NB : l’assurance de groupe peut se retrouver également dans des collectivités telles que les
écoles, sauf que dans ce cas il s’agit d’assurance de groupe mais de responsabilité non pas
de personnes.

Les entreprises d’assurance :

Le domaine des assurances étant un domaine très sensible du fait que le flux des primes est
injecté dans le courant économique national, reste placé sous le contrôle du ministère des
finances.

- Les entreprises d’assurance commerciales sont des sociétés anonymes à but lucratif
dont le capital doit être de 50 millions de dirhams initial au minimum.
- Les compagnies d’assurances mutuelles à but non lucratif ont un mécanisme similaire
à celui des prétendantes, toutefois dans cette forme se trouvent à la fois assureurs et
assurés en même temps.

Une compagnie d’assurance ne peut exister sans réassurance, c'est-à-dire, lorsqu’une


société d’assurance directe a une clientèle, ses contrats, son portefeuille diversifié… chaque
fois que cette société va exercer dans une certaine branche, elle devra calculer à quel point
elle peut aller, le plein de souscription dans tel domaine (combien dois-je, moi assureur,
retenir sur le marché ?)
J’ai 30% de l’assurance totale de la SAMIR, si je n’arrive pas à assurer mes 30%
entièrement, je vais faire appel à une compagnie de réassurance, je lui donne alors 20% de
l’assurance et 20% de la prime que me verse la SAMIR à moi, et je ne garde que 10%.
Cette compagnie de réassurance à laquelle j’ai fait appel peut elle aussi à son tour faire
appel à une autre compagnie de réassurance en lui cédant une partie de la même
assurance et son équivalent de la prime en adoptant le même processus.

Au Maroc, les compagnies assurances doivent rétrocéder une part de 10% des assurances
locales de toutes les polices qu’elles souscrivent. Il s’agit là d’une obligation légale à
contracter avec la centrale de réassurance.
Chaque compagnie est tenue d’envoyer un rapport périodique au ministère des finances.
Celles-ci étant sous le contrôle du ministère.
Les biens immobiliers achetés pas les compagnies d’assurance sont affectés aux privilèges
des assurés, il s’agit là d’une obligation légale, qui ne perme la revente de ces biens qu’avec
l’autorisation du ministère des finances. Celui-ci exerce également un contrôle sur place.

_________________
une toupie, ici et ailleurs

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MessagePosté le: Mar 10 Fév - 14:28 (2009) Sujet du message: Publicité


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bappof

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Localisation: Casablanca
Masculin
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MessagePosté le: Dim 22 Jan - 15:02 (2012) Sujet du message: DROIT DES
ASSURANCES Répondre en citant
Merci Beaucoup Okay
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‫ فال يغر بطيب العيش إنسان‬-- ‫لكل شيء إذا ماتم نقصان‬

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MessagePosté le: Aujourd’hui à 17:26 (2021) Sujet du message: DROIT DES


ASSURANCES

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