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Économie de l’assurance

Histoire :

la naissance de la mutualisation des risques :

• On trouve les premières formes d’assurance environ 1700 ans avant Jésus Christ. Les
premiers écrits apparaissent à Babylone. Ils précisaient les conditions de partage en cas
de pertes pendant le transport des marchandises. Cela concernait autant le transport en
caravane qu’en bateau. A l’époque il y avait beaucoup de pirates et de bandits. Si le
marchand pouvait prouver qu’il n’avait pas de lien avec le bandit, il n’était pas tenu
responsable du vol. La perte était alors répartie entre les marchands de la caravane.

• 1000 ans plus tard, en Grèce, à Rhodes naît la mutualisation. Les marchands dont les
biens arrivaient à destination remboursaient ceux dont la marchandise avait été
détruite.

• Les marchands italiens ou anglais trouvent un autre moyen de se protéger. A chaque


trajet réussi sans encombre, Ils mettaient de cô té une certaine somme, créant ainsi un
fonds qui leur permettait de se dédommager le jour ou le transport était un échec.

le prêt à la grosse aventure :

• L’assurance moderne trouve surtout ses origines dans « le prêt à la grosse aventure »

• Si un marchand avait fait un prêt pour financer le transport maritime, il avait la


possibilité de verser une somme complémentaire en guise d’assurance.

Le prêt n’avait alors pas besoin d’être remboursé en cas de vol ou d’accident.
Il s’agissait donc bien déjà d’une assurance !

• Au départ, il s’agissait d’un pourcentage puis avec le temps se sont devenus des primes
fixes : pour transporter un bien de telle valeur sur telle distance le coû t est de X€.

quelques dates clés :

• En 1666, le premier contrat d’assurance incendie voit le jour au Royaume Uni, suite
aux dégâ ts causés par le grand incendie de Londres.

• En 1732 la première compagnie d’assurances est née aux É tats-Unis.

• En 1910, la première assurance chô mage est créée.

• En 1958, l’assurance auto devient obligatoire en France.

• Le Code des Assurances est officiellement créé par le décret du 16 juillet 1976.
• A partir de 1982, l’assurance locative incendie et catastrophes naturelles est
obligatoire.

Rôle économique :

« NEWYORK N’EST PAS LA CRÉ ATION DES HOMMES, MAIS CELLE DES ASSUREURS ... »

« Sans les assurances, il n’y aurait pas de gratte-ciel, car aucun ouvrier n’accepterait de
travailler à une pareille hauteur, en risquant de faire une chute mortelle et de laisser sa
famille dans la misère. »

« Sans les assurances aucun capitaliste n’investirait des millions pour construire de
pareils buildings, qu’un simple mégot de cigarette peut réduire en cendres. » « Sans les
assurances, personne ne circulerait ... en voiture à travers les rues. Un bon chauffeur est
conscient de ce qu’il court à chaque instant le risque de renverser un piéton. »
Henry FORD

contribution dans la vie de notre société :

L’assurance contribue au bien-être de nos sociétés :

• Avec les assurances de biens, qui permettent aux assurés de se faire remplacer un bien
immobilier détruit. Ou encore de réparer un véhicule sinistré. Mais également de se faire
indemniser pour un bien dégradé ou volé.

• Avec les assurances de responsabilité, qui permettent à un particulier ou à un


professionnel de réparer financièrement les dommages qu’ils ont pu occasionner à un
tiers. Cela sans amputer leurs ressources propres.

• De plus, avec les assurances de dommages corporels, les assureurs complètent les
prestations des régimes obligatoires de protection sociale. D’ailleurs, le régime de
protection sociale s’appelle « assurance maladie ». Cela parce qu’il fonctionne avec les
mêmes principes que l’assurance.

• De surcroit, les assurances sur la vie, apportent des solutions de placement et de


protection des familles en cas de décès. Elles permettent de financer les funérailles sans
que la famille du défunt n’ait à avancer de frais.
L’assurance finance :

• Au 31 décembre 2022, les placements des entreprises d'assurance s'élèvent à 2 427


MdC (-316 Md6 par rapport à 2021), soit l'équivalent de 92 % du PIB français. Les
entreprises d'assurance vie en détiennent 89 %.

La part des Investissements à destination des entreprises s'élève à 63 %, soit 1 527 Md€.
Ces placements prennent la forme :

- d'actions pour 24 %

- d'obligations émises par des entreprises pour 33 %

- d'actifs immobiliers d'entreprises (bureaux, commerces, entrepô ts...) pour les 6 %


restants

- Avec un total de 605 MdC, la part détenue en obligations souveraines atteint 25 % des
placements.

L'emploi dans l'assurance :

• Avec 154 700 salariés au 31 décembre 2022, l'assurance poursuit la croissance


continue de ses effectifs consolidés. Sur l'année, ce sont ainsi 1 400 postes
supplémentaires (+0,9 %) qui ont été générés par la branche professionnelle. Cumulée
sur les 10 dernières années, la création nette d'emplois s'élève ainsi à 7 100 personnes
(+4,8 %).

• En 2022, on observe que la part des CDI augmente et concerne 58,7 % des embauches
(soit +2,2 points), notamment en réponse aux fortes tensions qui subsistent sur le
marché du travail. Pour autant, l'alternance n'est pas en reste et rassemble toujours un
quart des recrutements : 4 650 nouveaux entrants en 2022 (soit 250 personnes de plus
qu'en 2021). Ajoutés à ceux déjà en poste, ce sont ainsi plus de 6 700 alternants qui
travaillent dans les sociétés d'assurances, soit 4,4 % des effectifs totaux. Pour rappel, ils
n'étaient "que" 1 260 en 2002 et 3 940 en 2012...

Le secteur de l’assurance :

Rôle de la réassurance :

principe de la réassurance :

• La réassurance pourrait se définir comme « l’assurance des assureurs ».

• En réalité, il s’agit d’un contrat par lequel une société spécialisée (le réassureur ou le
cessionnaire) prend en charge une partie des risques souscrits par un assureur (la
cédante) auprès de ses assurés.

• Par cette opération, le réassureur s’engage à rembourser à l’assureur en cas de


réalisation du risque, une partie des sommes versées au titre des sinistres et perçoit en
contrepartie une portion des primes originales versées par le ou les assurés.

• La panne mécanique qui existe depuis 15 ans et elle sert a payer les pannes de
véhicule.
Pourquoi un assureur doit se réassurer ?

• Une compagnie d’assurance doit mesurer et limiter l’exposition de ses fonds propres
afin de protéger sa marge de solvabilité. Ainsi, elle doit chaque année estimer les risques
auxquels elle s’expose, selon quelle fréquence et quelle probabilité. Elle peut alors mieux
évaluer ses besoins de protection en réassurance.

L’achat de réassurance permet :

• de rendre plus homogènes les différentes communautés de risques souscrits


• de protéger contre les écarts de résultats dans l’espace et dans le temps
• de limiter les besoins en capitaux propres.

le fonctionnement :

Il existe deux principaux types de réassurance :

La réassurance « traités » ou « obligatoire » : Il s’agit de réassurer une communauté


de risques (par exemple l’ensemble d’un portefeuille auto)

• Dans ce cas, le traité de réassurance se négocie en amont et présente un caractère


obligatoire c’est-à - dire une obligation de céder tous les risques du portefeuille concerné
pour l’assureur et une obligation de les accepter pour le réassureur.

La réassurance « facultative »

• Il s’agit dans ce cas de réassurer individuellement un risque spécifique (par exemple


une usine). La réassurance « facultative » a ceci de particulier de laisser le choix à
l’assureur de céder ou non de la réassurance et au réassureur d’accepter ou non ladite
réassurance (absence d’accord préalable).
les différentes formes :

Formes de réassurance :

• Lorsqu’une compagnie d’assurance décide d’opter pour la réassurance, que celle-ci soit
facultative ou obligatoire, elle doit ensuite choisir entre deux formes de réassurance :

La réassurance proportionnelle : Dans le cadre de la réassurance proportionnelle, la


prise en charge du risque est partagée entre l’assureur et le réassureur, en fonction du
type de traité signé : quote-part ou excédent de capitaux.

• Dans le traité en quote-part, la prise en charge du risque est partagée entre l’assureur
et le réassureur, le premier cédant au second un certain pourcentage des primes d’un
portefeuille de risques, le réassureur s’engageant en contrepartie à prendre en charge
les sinistres dans la même proportion.

• Dans le traité en excédent de capitaux (ou excédent de pleins), le réassureur intervient


au-delà d’un certain seuil de risque que l’assureur ne veut pas dépasser (appelé ligne ou
line ou encore plein de conservation), Dans ce cas, le réassureur interviendra pour
supporter seul la prise en charge dès lors où la police dépasse le plein de garantie.

La réassurance non proportionnelle :

• Dans cette forme de réassurance, c’est l’assureur qui détermine le niveau limite de ce
qu’il est prêt à assumer seul par rapport à sa charge de sinistres ou par rapport au
niveau de perte qu’il accepte. Tout ce qui se situe au-dessus de ce plafond étant à la
charge du réassureur.

• Excédent de sinistres ou XS (Excess-Loss ou XL) : Dans cette configuration, le


réassureur n’est concerné que pour les sinistres dont le montant dépasse un certain
niveau appelé seuil de rétention.

• Excédent de perte (Stop-Loss ou SL) : dans ce contexte, le réassureur n’interviendra


que si le S/P (le rapport sinistres à primes) de l’année dépasse une certaine valeur fixée
au contrat.)
La coassurance :

• La coassurance consiste à partager ou à répartir les risques entre plusieurs parties. Il


peut s'agir soit de partager les risques entre l'assuré et l'assureur, soit entre deux ou
plusieurs assureurs.

• Le partage du risque entre l’assuré et l’assureur. C'est un moyen pour l'assuré et


l'assureur de partager la responsabilité du risque. Elle peut également contribuer à
réduire le coû t de la prime d'assurance, conséquence directe de la réduction du risque
pour l'assureur.

• Le partage du risque entre plusieurs assureurs. Ainsi, un contrat d'assurance commun


est utilisé et le risque est partagé en fonction des pourcentages de couverture entre les
compagnies d'assurance. En général, une compagnie d'assurance est chargée de
l'élaboration du document de police d'assurance et devient responsable des différentes
modalités de ce document, y compris les sinistres et les primes (Apériteur).

Les différentes formes d’entreprise :

Les différentes formes :

Il existe différents types de société en assurance :

• Les sociétés anonymes d’assurance

• Les sociétés d’assurance à forme de mutuelle

• Le mutuelles 45
• Les institutions de prévoyance

• Les entreprises d’assistance

Les sociétés anonymes d’assurance : AXA, CNP ASSURANCE, PREDICA

Régies par le code des assurances, elles présentent les caractéristiques suivantes :

• Ce sont des sociétés à but lucratif, cotées ou non en bourse

• Elles proposent des primes fixes (sans rappel ou ristourne en fin d’année)

• Elles peuvent pratiquer toutes les branches d’assurance

• Aucune limite territoriale (les activités à l’étranger sont possibles)

• L’assurance touche des cotisations et après paye les sinistres, on appelle ça le cycle
inversé

Les sociétés d’assurance ont formé mutuelle : GMF, MACIF, MAIF

Régies par le code des assurances, elles présentent les caractéristiques suivantes :

• Ce sont des sociétés à but non lucratif, avec des sociétaires qui participent aux
décisions

• Elles proposent des primes fixes ou variables selon leurs statuts

• Elles peuvent pratiquer toutes les branches d’assurance

• Aucune limite territoriale (les activités à l’étranger sont possibles)

Les mutuelles 45 : Harmonie, MGEN, MNT

Régies par le code de la mutualité, elles présentent les caractéristiques suivantes :

• Ce sont des sociétés à but non lucratif, avec des sociétaires qui participent aux
décisions

• Elles ne peuvent pas pratiquer toutes les branches d’assurance

• Elle interviennent dans la couverture des risques santé et de prévoyance (perte de


salaire) mais gèrent également certaines cotisations retraite

• Elles ont parfois des délégations de la sécurité sociale


les instituons de prévoyance :AG2R la mondiale, APICIL, PRO BTP

Régies par le code de la sécurité sociale, elles présentent les caractéristiques suivantes :

• Ce sont des sociétés à but non lucratif, gérées de manière paritaire par des
représentants des employeurs

• Elles ne peuvent pas pratiquer toutes les branches d’assurance

• Elles sont surtout spécialisées en assurances collectives de prévoyance et de retraite

les entreprises d’assistance : AXA assistance, IMA, Mondial Assistance

Régies par le code des assurances ou de la mutualité, elles présentent les


caractéristiques suivantes :

• Ce sont des entreprises indépendantes ou des filiales de sociétés d’assurance

• Elles mobilisent et coordonnent à tout moment les compétences et les moyens


nécessaires pour apporter une aide à tout assuré ou sociétaire en difficultés

• Elle interviennent en complément des assurances dommage et des assurances de


personnes

Les différentes branches :

L’agrément des entreprises d’assurance :

• Pour l’octroi des agréments, les opérations d’assurance sont classées en branches et
sous-branches. Cette classification a fait l’objet d’une harmonisation entre les pays
européens dès 1984, afin de faciliter les procédures d’agrément entre les sociétés
d’assurance des É tats membres.

• Depuis juillet 1994, les assureurs européens peuvent opérer dans tout l’Espace
économique européen (EEE). En effet, cela est possible avec le passeport européen, un
agrément unique délivré par leur pays d’origine, et sous le seul contrô le de ce même
pays.

Classification du code des assurances :


Les intervenants du marché :

L’intermédiation :

• La définition de l’intermédiation en assurance est donnée à l’Article L511-1 du Code


des Assurances qui stipule :

• « L'intermédiation en assurance ou en réassurance est l'activité qui consiste à


présenter, proposer ou aider à conclure des contrats d'assurance ou de réassurance ou à
réaliser d'autres travaux préparatoires à leur conclusion. N'est pas considérée comme de
l'intermédiation en assurance ou en réassurance l'activité consistant exclusivement en la
gestion, l'estimation et la liquidation des sinistres.

• Est un intermédiaire d'assurance ou de réassurance toute personne qui, contre


rémunération, exerce une activité d'intermédiation en assurance ou en réassurance. »

L’Article R511-1 du Code des Assurances précise la définition qui est donnée dans la
partie législative
de ce texte de loi en ajoutant :

« Pour l'application de l'article L. 511-1, est considérée comme présentation, proposition


ou aide à la conclusion d'une opération d'assurance, le fait pour toute personne physique
ou personne morale de solliciter ou de recueillir la souscription d'un contrat ou
l'adhésion à un tel contrat, ou d'exposer oralement ou par écrit à un souscripteur ou un
adhérent éventuel, en vue de cette souscription ou adhésion, les conditions de garantie
d'un contrat. ».

Les différentes catégories d’intervenant :


• Courtier : Un courtier d'assurance agit comme intermédiaire entre le client et les
compagnies d'assurance. Ils sont indépendants et ont généralement accès à plusieurs
offres d'assurance pour aider leurs clients à trouver la meilleure couverture selon
leurs besoins.

• Agent Général : Un agent général d'assurance représente une seule compagnie


d'assurance et vend des produits d'assurance au nom de cette compagnie. Il est souvent
exclusif à cette compagnie.

• Mandataire d'assurance : Un mandataire d'assurance est similaire à un agent


d'assurance, mais il peut ne pas être exclusif à une seule compagnie. Ils peuvent
représenter plusieurs assureurs, mais avec une relation moins indépendante qu'un
courtier.

• Mandataire d'intermédiaire : Travaille sous l'autorité d'un agent ou d'un courtier et


peut avoir des fonctions plus restreintes.
A connaitre :

Capacité professionnelle : 15h en plus pour être a jours au niveau du secteur


L’opération d’assurance :

Définition :

• L’assurance est l’opération par laquelle une partie (l’assureur) s’engage à délivrer, dans
le cadre réglementaire d’un contrat, une prestation en cas de réalisation d’un risque
assurable à une autre partie (l’assuré), moyennant le paiement d’une prime ou
cotisation. L’assureur réalise alors la mutualisation des risques en utilisant la loi des
grands nombres et les lois de la statistique.

• En cas de survenance d'un risque, l'assureur s'oblige à verser une prestation sous
forme d'argent soit à l'assuré, soit à un tiers, soit au bénéficiaire. En contrepartie de cette
prestation, l'assuré verse une prime ou une cotisation à l'assureur. Cette somme
correspond au coû t du risque et aux frais de fonctionnement de l'assureur.

• Il est calculé en fonction des fréquences, couts moyens

cycle de production inverse :

• L’assurance est un cycle économique inversé, selon lequel l’assureur fixe d’abord son
prix de vente (la prime) avant de connaître son prix de revient (le coû t du sinistre).

• La prime, prix de la prestation, est encaissée avant l'événement qui déclenche et la


prestation.

Les conséquences :

- Les fonds reçus doivent être placés dans des emplois sû rs

- Il peut y avoir des écarts importants entre l’estimation et la réalité (notamment en


dommage)

- Le cout de revient est basé sur les statistiques et la loi des grands nombres

- Besoin de provisions importantes

la mutualisation :

• La mutualisation est le principe fondateur de l’assurance, basé sur le fait qu’un danger
peut survenir.

• Le principe de la mutualisation consiste à répartir le coû t de la réalisation du danger


entre les membres d’un groupe soumis potentiellement au même danger et qui pourrait
frapper certains d’entre eux.

• Plus la mutualité sera importante et plus la compensation sera facilitée


la loi des grands nombres :

• L’assureur va utiliser des méthodes mathématiques pour


sélectionner les risques qu’il prend en charge et ajuster le
montant des primes ou cotisations

• Plus je lance les dés, plus je me rapproche du résultat


théorique

les intervenants au contrat :

les différents intervenants :

• L’assureur = C’est une personne morale agréée dont le rô le est de définir et de gérer un
risque

• Le souscripteur = C’est le titulaire du contrat.

• L’assuré = Il s’agit de la personne physique (obligatoirement) sur la tête de laquelle


repose le risque

• Le bénéficiaire = Il s’agit de la personne ayant vocation à recevoir le capital au terme


du contrat

Le risque :
appréciation du risque :

• Sélection de risques homogènes


• Refus de risques aggravés
• Acceptation des risques aggravés moyennant surprime ou exclusion

Exemple en assurance automobile :

• Auto / conducteur
• Malussé / Retrait de permis / ...
• Jeunes conducteurs /

appréciation du risque :

Il est nécessaire en cours de vie du contrat :

• Surveillance de la sinistralité et de l’équilibre économique du contrat


• Réajustement des primes et des franchises
• Résiliation des contrats

• L’équilibre du contrat se mesure notamment grâ ce au S/C (sinistre/cotisation) ou S/P


(sinistre/prime)

La prime :

Définition :

• Une prime d’assurance est la somme que paie le souscripteur d’un contrat à un
assureur en échange des garanties définies.

- La prime est généralement annuelle (mais peut-être divisée)


- Elle est à tacite reconduction dans la majorité des cas
- Elle tient compte du risque, des frais et du bénéfice de l’assureur

Le calcul :

• Le calcul risque / prime varie en fonction des critères attribués au type d’assurance.
Il n’existe pas de formule de calcul définie pour une prime d’assurance. L’assureur
regardera principalement les critères suivants :

- Profil du souscripteur : â ge, état de santé, responsable de sinistres antérieurs


- Objet assuré : habitation, auto, prêt immobilier
- Localisation : les tarifs varient selon les régions, en milieu urbain ou rural
- Risque couvert : le nombre de garanties
- Franchise : la part du risque supporté par l’assuré.

• La prime d’assurance inclut également des taxes fixées par le gouvernement, telle que
la « taxe terrorisme », qui permet de financer le fonds de garanties des victimes des actes
de terrorisme et d’autres infractions.

Les 4 éléments de la prime :

La prime pure :

• Le calcul de la prime pure a pour but d'évaluer, pour chaque assuré ou prospect, le
montant attendu des sinistres pour la période d'assurance étudiée. Cette évaluation se
fait le plus souvent par des méthodes statistiques, fondées par exemple sur la technique
du scoring. La sinistralité est divisée en plusieurs composantes, chacune étant évaluée
indépendamment :
La segmentation :

• L’une des grandes caractéristiques de l’assurance est que tous les individus ne sont pas
égaux devant le risque. Certains assurés sont en effet plus dangereux que d’autres.

• Ainsi, au-delà de déterminer le juste prix du risque à chaque assuré, la segmentation


des risques implique aussi de sélectionner les risques à assurer.

• Chaque contrat d’assurance aura donc des règles d’acceptation qui vont permettre de
sélectionner que certains segments.

exemple de segmentation pour l’assurance automobile :

La segmentation peut se faire sur plusieurs critères comme :

• Le lieu du risque
• Le modèle de véhicule (prix, réparation, cout, performance, puissance)
• L’utilisation du véhicule
• Les antécédents des conducteurs (malus/ bonus)

Les segments exclus par certains assureurs :

• Noviciat (2 ans)
• Malus trop important
• Sinistralité
• Véhicule trop puissant

exemple de segmentation pour l’assurance prévoyance :

La segmentation peut se faire sur plusieurs critères comme :

• L’â ge de l’assuré
• Son état de santé
• Ses activités professionnelles et/ou privées

• Lorsque l’on assure un risque maladie, il est courant de demander un Questionnaire de


santé pour sélectionner son risque
Le principe indemnitaire et forfaitaire :

Comparaison :

En indemnitaire :

La rpp regle proportionnelle de prime :

• La règle proportionnelle de prime sanctionne l’assuré ayant versé une cotisation trop
faible au regard du risque réel à assurer. Elle permet à l’assureur de ne pas supporter la
totalité du sinistre alors qu’il n’a pas perçu auparavant la totalité de la prime
correspondante au risque souscrit.

L’erreur de l’assuré dans la déclaration doit être non intentionnelle

Article L 113-9 du code des assurances :

« Dans le cas où la constatation [de la déclaration inexacte du risque] n’a lieu qu’après un
sinistre, l’indemnité est réduite en proportion du taux des primes payées par rapport au
taux des primes qui auraient été dues, si les risques avaient été complètement et
exactement déclarés. »
x
calcul de la rpp regle proportionnelle de prime :

• Montant des dommages évalués x (Prime payée / Prime due) = Montant de l’indemnité
versée

Par exemple :

Un assuré paye une cotisation annuelle de 500 € pour son contrat d’assurance
multirisque habitation. Il a déclaré à la souscription que sa maison comportait 4 pièces
principales au lieu de 5 Or, pour une maison de 5 pièces principales, sa cotisation
annuelle aurait du être de 600 €

Une inondation entraîne des dommages dans sa maison évalués à 10 000 €.

RPP : 10 000 x (500 / 600) = 8333,33 €

Au lieu de payer les 10 000 € d’indemnisation l’assureur paiera 8333,33€

La fausse déclaration intentionnelle :

• En cas de fausse déclaration intentionnelle, l'assuré risque la nullité du contrat, en


vertu de l'article L113-8 du code des assurances. La nullité entraîne un anéantissement
rétroactif du contrat. Le plus souvent, l'assureur établira la fausse déclaration
intentionnelle après la survenance d'un sinistre. L'assuré ne sera pas indemnisé pour ce
sinistre. De plus, l'assuré pourrait rembourser l'intégralité des indemnités perçues
auparavant.

Exemple :

• Pour donner suite à un sinistre auto, l’expert établit que le véhicule ne correspond aux
caractéristiques du véhicule. La puissance du véhicule n’est pas de 150cv mais a été
augmentée à 200cv. L’assureur ne prendra pas en charge le sinistre, ne remboursera pas
les cotisations perçues et peut demander de rembourser l’intégralité des indemnités
perçues auparavant.
Double assurance : ON S’ARRETE LA POUR RÉ VISER

Le questionnaire médical :

l’assurance en cas de maladie et/ou en cas de décès :

• Dans le cas d’une assurance qui couvre uniquement le risque accident comme une GAV
(Garantie Accident de la Vie), il n’est pas nécessaire de demander un questionnaire
médical

• Cependant lorsque l’on doit couvrir un risque maladie et accident, l’assureur devra
connaître le niveau de risque, une estimation qui passe notamment par un questionnaire
médical à la souscription, lequel peut prendre plusieurs formes.

• Dans certains cas l’assureur ne demande pas de questionnaire médical :


- Sur les petits risques (assurance de type Obsèques)
- Sur les assurances de prêt dans le cadre de la loi Lemoine

qu’est-ce que le questionnaire médical ?

• Le questionnaire médical est un formulaire remis par l’assureur au souscripteur, qui


doit le remplir entièrement dans le but de communiquer des informations relatives à son
état de santé. Les questions présentes dans le document portent sur l’état de santé
actuel et les éventuelles interventions récentes ou examens médicaux subis ces
dernières années.

Il convient alors de distinguer 2 catégories de questionnaires médicaux :

- Le questionnaire médical simplifié : systématiquement remis par la très grande


majorité des assureurs prévoyance et donne une vue d’ensemble de la santé du
souscripteur.
- Le questionnaire médical par pathologie ou appareil : ce formulaire n’est remis que si
le précédent document fait état d’une maladie spécifique.

Pourquoi ? :

• Le risque assuré par une couverture prévoyance est le décès, l’incapacité ou l’invalidité
du souscripteur. Les assureurs étant des entreprises à but lucratif, la protection d’une
personne doit avoir un intérêt sur le plan économique et ne pas induire des pertes
financières.

• Si le risque de décès est trop élevé, la couverture ne sera pas accordée par la
compagnie d’assurance, peu encline à verser un capital garanti pour un sinistre ayant
statistiquement des chances élevées de survenue.

le contenu :

Dans ce questionnaire de santé, vous devez renseigner plusieurs informations à propos


de votre situation médicale, telles que :

• Vos antécédents médicaux (pathologies, accidents, hospitalisations, etc.)


• Vos maladies et traitements en cours ;
• Votre poids et votre taille (IMC) ;
• Votre situation professionnelle (êtes-vous en arrêt de travail ?) ;
• Vos prises en charge médicales (kinésithérapie, acupuncture, ostéopathie...).

• Pour la plupart des questions, il suffit de répondre par "Oui" ou par "Non".

prise de risque dans le temps :

• Lorsque l’on passe une visite médicale pour la pratique d’un sport, le médecin va
vérifier votre aptitude pour la réalisation de ce sport pour 1 an.

• Si vous souscrivez par exemple une assurance de prêt pour une durée de 30 ans
l’assureur doit mesurer le risque sur les 30 ans à venir.

• Un problème de poids aujourd’hui aura peut être des conséquences dans l’avenir

Par exemple :

• Ainsi, chaque gain de poids de 5 kilogrammes est associé à un risque accru de diabète
de type 2 de 30%, d'hypertension artérielle de 14%, un risque 8% plus élevé de
maladies cardiovasculaires, et 6% pour les cancers liés à l'obésité

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