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Jérôme Barrand
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REPÈRES IDÉES
L
Focus
dent qui existe entre le contexte
socio-économique et le mode de Le développement des technologies de
fonctionnement stratégique, organisation- l’information et de la communication est à
nel et managérial des entreprises. Comme l’origine d’une transformation radicale de
notre société et de son modèle économique.
l’ont écrit Cohen et March, « une organisa- La complexité, l’interdépendance,
tion est un agrégat de choix à la recherche l’incertitude et l’individualité vont façonner
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Printemps 2009
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s’imposent et se répandent large- nouvelle logique flation. C’est la crise du
ment (3) ! mode d’accumulation
L’organisation hiérarchique
de production. basé sur les gains de pro-
pyramidale, qui caractérise cette ductivité des industries
période, favorise la séparation de la pen- mécaniques, conséquence de l’incapacité 119
sée et de l’action par le biais de la simpli- des industries à compenser les coûts du
REPÈRES IDÉES
ÊTRE AGILE… LE DESTIN DE L’ENTREPRISE DE DEMAIN
>> principaux de la diversité demandée. Arti- veaux produits mais également de les ins-
ficiellement, pour compenser la saturation crire dans une recherche d’optimisation de
apparente des marchés nationaux et pour la performance financière. A la culture de
prétendre à la création de valeur par le l’obéissance s’ajoute celle de la recherche
développement de nouvelles technologies, du profit à court terme.
le cycle de vie des produits est raccourci
sans cesse et le client poussé à demander L’avènement de la société
des produits toujours plus sophistiqués. informationnelle
Le capitalisme français s’est installé. L’en- Selon François Caron, historien de l’éco-
treprise a définitivement adopté une nomie (7), « ce qu’on appelle la révolution
conduite orientée vers la performance éco- industrielle, ce n’est pas simplement le
nomique et financière, elle devient entre- développement d’une technologie de plus,
prise-profit au détriment de l’entreprise- c’est un bouleversement fondamental dans
processus (5). La simplification de la notre manière de produire et de consom-
structure organisationnelle et la suppres- mer ». La révolution industrielle est donc
sion de niveaux hiérar- un de ces moments où l’homme est
chiques favorisent la capable, dans un délai assez bref,
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L’entreprise s’est de transformer radicalement la
Printemps 2009
recherche de rationalisa-
tion des coûts. Une nou- définitivement société à partir d’une technologie
velle terminologie faisant qui permet à la fois une démultipli-
référence à la flexibilité,
orientée cation du volume de production et
120 aux processus et procé- vers la un accroissement de la communi-
dures, aux centres de performance cation par le raccourcissement des
L’Expansion Management Review
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Printemps 2009
tion de plus en plus rapide. On d’outils d’aide mais sur-
parle de communication en temps réel. tout la capacité de traitement par l’homme,
Une accélération est encore observée avec qui reste un élément clé, est limitée.
l’ADSL et les réseaux en fibre optique : le
phénomène devient mondial. En moins de D’autres formes de coopérations. Les 121
dix ans la vitesse d’horloge de l’ordinateur dynamiques collaboratives dans l’entre-
REPÈRES IDÉES
ÊTRE AGILE… LE DESTIN DE L’ENTREPRISE DE DEMAIN
>> des conséquences, c’est-à-dire en ayant des managers et cadres consiste à contour-
conscience du bouleversement que les ner artificiellement mais intelligemment
TIC apportent dans les dynamiques colla- cette complexité. Autrement dit à placer
boratives tant à l’intérieur des entreprises l’homme face à une complexité « raison-
qu’entre les entreprises ou vis-à-vis des nable », qu’il soit en mesure d’appréhen-
clients. L’organisation se dynamise et pro- der. Cela signifie découper nos organisa-
pose des modèles dits de « l’entreprise tions en sous-systèmes réduits, hautement
élargie » ou de « l’entreprise réseau » (10). coopératifs entre eux, évolutifs, autonomes,
ayant une finalité propre mais partageant
Les quatre caractéristiques de une finalité commune, recherchant un cer-
la société de l’information tain équilibre en interne et avec leur envi-
Dans cette transformation radicale que ronnement proche.
nous vivons, nourrie de nouveaux rapports La complexité consubstantielle de
à l’espace et au temps, quatre phénomènes l’entreprise contemporaine impose une
vont, selon nous, façonner la vie des entre- conception nouvelle de l’organisation, non
prises dans le futur : la montée de la com- plus structure monolithique et mécanique
plexité, la montée de l’interdépendance, la mais organique et constituée d’entités évo-
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ces éléments peuvent développer des w chaque activité n’est pas arc-boutée sur
connexions entre eux, alors plus la proba- une solution récurrente mais au contraire
bilité de sa complexité est grande. L’entre- ouverte à l’évolution et à la mutation ;
prise est un système dont la complexité ne w chaque activité entretient une culture du
cesse de croître. En effet, du fait de la spé- changement, c’est-à-dire qu’elle fait en
cialisation et de la mon- sorte que les individus l’acceptent,
dialisation, le nombre mieux, qu’ils le souhaitent car ils
d’acteurs gravitant La complexité comprennent que le changement
autour d’elle se multi- de l’entreprise est source de progrès et d’équilibre,
plie, les évolutions et
mutations qui touchent
contemporaine comme il est le principe de l’équi-
libre de la marche ou de la course
ces acteurs sont toujours impose une pour l’homme.
plus nombreuses, les nouvelle conception Ceci signifie en particulier un
mentalités évoluent rapi- changement de l’organisation, du
dement… Surtout, les
de l’organisation. management, des valeurs et de la
systèmes d’information culture entrepreneuriale indivi-
sont venus ajouter à la complexité en duelle et collective. De nombreuses entre-
créant des liens, en multipliant les lieux prises à succès sont bâties sur ce principe :
d’interaction (places de marché, blogs…) Colas, L’Oréal, Danone… Elles sont en réa-
et en augmentant la vitesse de relation lité des regroupements de PME indépen-
entre tous ces acteurs. dantes, chacune autonome dans sa straté-
Puisque cette complexité est synonyme gie face à son marché et à sa concurrence.
d’incapacité à maîtriser, il nous semble
qu’une solution simple pour réduire le > (10) F. Moreau, L’Entreprise élargie : de nouvelles formes
d’organisation, ouvrage collectif en collaboration avec
niveau de stress dangereusement croissant l’Afplane, INSEP Edition, septembre 2003.
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Elles sont donc plus mobiles face aux rup- connaissance de cause, et « de consé-
tures tout en étant plus fortes grâce à la quence ». Nous devons aujourd’hui per-
puissance financière et aux compétences mettre à chaque individu d’être plus
partagées du groupe. agissant. Nous devons reconfigurer nos
processus en permanence en fonction des
Montée de l’interdépendance. Dans le besoins du client. Nous sommes dans l’ère
monde d’hier, nous échangions principa- de l’apprentissage collectif comme dans
lement des matières ou des produits. Cette celui de l’entreprise élargie, dans l’ère de
société dite « de débit » reposait sur des la convention négociée par opposition à
liens de dépendance entre les acteurs, et le l’ère de la règle imposée.
management était centré sur la distribution Cette émergence de l’interdépendance
de l’information, le pouvoir étant déter- fait que les organisations doivent être de
miné par la détention de l’information. La plus en plus transparentes ; à la fois beau-
société actuelle est très différente et repose coup plus collaboratives à l’intérieur et
sur des échanges de perceptions : le plus coopératives à l’ex-
client n’achète plus un produit, térieur. Un changement
mais une perception, un service, Aujourd’hui, le culturel radical qui s’ex-
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une reconnaissance. Le processus client n’achète plus prime de façon flagrante
de l’offre et de la demande s’est
complexifié : il n’est plus linéaire.
un produit mais notamment dans les
PME. Il y a vingt ans,
Le flux des informations est aussi une perception, arrivant à Grenoble, nous
plus diffus. Dans le même temps, le un service, une tentions de développer 123
client attend une prestation de plus reconnaissance. une activité de conseil en
REPÈRES IDÉES
ÊTRE AGILE… LE DESTIN DE L’ENTREPRISE DE DEMAIN
>> produit avec la certitude d’obtenir le L’entreprise de demain doit non seule-
maximum de profit à la fin de ce cycle. ment être prête à adapter sa stratégie en
L’entreprise avait recours à différents outils permanence en fonction des opportunités
de prévision tels les business plans ou les et menaces, mais surtout développer une
budgets prévisionnels. Ce système fonc- capacité d’anticipation, tant au niveau de
tionnait parce qu’il reposait sur un prin- la stratégie, c’est-à-dire des grandes déci-
cipe de relative stabilité de l’environne- sions d’orientation, qu’au niveau opéra-
ment et de récurrence tionnel, c’est-à-dire des actes quoti-
des productions et des diens de chaque collaborateur qui
comportements des On ne peut plus doit désormais raisonner « en
consommateurs. miser sur la connaissance de conséquences » !
La situation a changé. Les exemples ne manquent pas :
Aujourd’hui, on ne peut
complète exécution d’EDF à Shell, de nombreux grands
plus miser sur la com- des cycles de vie groupes sont entrés depuis long-
plète exécution des tant les ruptures temps en prospective, comme(14)le
cycles de vie tant une
rupture technologique,
sont fréquentes. montrent Lesourne et Stoffaës .
Outre des pratiques qui s’appuient
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C’en est fini du matrice aveugle. Elle est
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des leaders est d’avoir su penser
une modernité (16) compatible avec temps des grands agissante ; elle s’appro-
les grandes évolutions historiques. prie le domaine de la
Dans le champ politique, le
entrepreneurs. pensée, et une multitude
modèle de l’Etat providence (17) Leur caractère de modèles voient le 125
incarne une forme achevée de cette interchangeable jour : chacun pense le
REPÈRES IDÉES
ÊTRE AGILE… LE DESTIN DE L’ENTREPRISE DE DEMAIN
>> du monde. Nous ne sommes plus seule- les solutions « gagnant-perdant » des
ment des individus actifs dans un modèle anciennes structures hiérarchiques. La
établi, nous sommes des individus agis- dimension humaine des systèmes doit
sants, inventant en permanence le monde l’emporter sur la dimension technologique
ou le système dans lequel nous vivons (20). des outils. Le principe disciplinaire par la
Dans l’entreprise, cela ne peut se traduire norme cède ainsi la place au principe du
que par des organisations nouvelles, de contrôle ou plutôt de l’autocontrôle.
moins en moins pyramidales pour per- La société est désormais composée d’in-
mettre la créativité, supprimant les niveaux dividus libres et autonomes, tour à tour
hiérarchiques pour auto- producteurs et consommateurs,
riser le plus grand fournisseurs et clients. La problé-
nombre à diriger une Le principe matique de l’entreprise est moins
partie du système et pro- disciplinaire de la celle de l’intégration au modèle
poser ses idées. La liberté (idéal des ingénieurs organisateurs
d’initiative chère à Adam
norme cède de l’époque taylorienne) que celle
Smith n’est plus l’apa- la place au principe de la mise en cohérence d’une
nage du seul entrepre- du contrôle ou somme de projets individuels qu’il
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neur : elle saisit tous les de l’autocontrôle. faut accorder et concilier (22), en par-
membres de l’entreprise, ticulier grâce au partage d’une
qui s’oriente vers une vision et de valeurs qui trouveront
forme d’adhocratie, mais qui, pour être une concrétisation dans l’atteinte de
126 efficace, doit fédérer autour d’une même métaobjectifs mobilisateurs des énergies.
finalité, d’un même but. Il n’existe pas un projet d’entreprise qui
L’Expansion Management Review
De fait, on est passé d’un monde de ne soit d’abord cadré par rapport à une
règles à un monde de conventions (21), c’est- finalité.
à-dire des règles qui changent constam- Roche Diagnostic, par exemple, a lancé
ment et qui émanent d’accords tacites son projet « Elan » dans le but de dévelop-
entre des individus agissants, sans cesse per la capacité de l’entreprise à s’adapter
remises en causes au gré des événements. en permanence aux évolutions de son envi-
Chacun souhaite pouvoir exprimer ses ronnement. Ce projet vise à modifier les
idées, prendre des initiatives. Dès lors, la comportements des managers, et, par voie
procédure va perdre de son intérêt au pro- de conséquence de l’ensemble des colla-
fit des processus en permanence recon- borateurs de l’entreprise. Telle entreprise
figurés et « optimisés » en fonction des a créé une fonction de directeur de l’e-net-
acteurs concernés. working tandis que telle autre crée une
Ce passage de la logique de procédure à direction de l’accompagnement managé-
la logique de processus nécessite un chan- rial dans le but d’insister sur ces nouvelles
gement de culture des individus impli- pratiques collectives et comportementales
qués : la coopération devient une condition
> (20) Pour éclairer ce débat, posons deux définitions : est
de réussite. En effet, la procédure n’est actif celui qui agit dans une organisation stable selon des
qu’une organisation de tâches qui entraîne règles préétablies ; est agissant celui qui pense et interagit
dans un système en évolution qu’il participe à transformer.
une optimisation individuelle tandis que Autrement dit : les individus actifs réalisent la pensée des
le processus est une logique relationnelle autres tandis que les êtres agissants agissent et pensent
d’eux-mêmes.
visant à l’optimisation des liens pour la > (21) La sociologie des conventions décrit ce processus
satisfaction d’un acteur final. C’est dire que par lequel s’établit l’accord légitime des acteurs autour de
compromis. Voir L. Boltanski et L.Thevenot, De la justifica-
les individus doivent être beaucoup plus tion, Gallimard, 1991.
coopératifs, ce qui signifie favoriser les > (22) Voir R. Sainsaulieu, Sociologie de l’entreprise, orga-
e
nisation, culture et développement, 2 édition, Presses uni-
solutions « gagnant-gagnant » plutôt que versitaires de Sciences Po et Dalloz, 1997.
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du produit-prestation). L’entreprise
agile est donc extrêmement centrée tion des ruptures de son
sur le client. Son organisation donne environnement mais aussi des consé-
davantage de pouvoir aux unités opéra- quences de ses propres décisions et actions.
tionnelles décentralisées pour qu’elles Il ne s’agit plus de raisonner ou décider en 127
soient plus proches de leurs marchés. C’est connaissance de cause mais aussi « en
REPÈRES IDÉES
ÊTRE AGILE… LE DESTIN DE L’ENTREPRISE DE DEMAIN
>> indiquer que se coordonner avec les autres limitera le phénomène d’externalisation !
n’est plus suffisant. Il faut désormais tra- Le modèle économique change en consé-
vailler « pour » l’autre, et réciproquement ; quence et on s’oriente davantage vers des
w une complexité à échelle humaine visant pratiques de type leasing qui entretiennent
à favoriser la reconfiguration des équipes bien une relation durable de coresponsa-
ou des services. L’entreprise en réseau est bilité entre le client et le fournisseur.
une excellente réponse tant stratégique Nous convergeons avec Olivier Badot
qu’organisationnelle. Mais elle suppose pour considérer l’entreprise agile comme
l’abandon de la quête absolue du pouvoir étant constituée d’unités à taille humaine
se mesurant à la taille du chiffre d’affaires dotées d’une culture d’agilité et orientées
et au nombre d’employés ; vers une finalité commune claire (24) :
w une culture du changement faisant de w l’entreprise mondiale doit se décompo-
celui-ci un allié souhaité plutôt qu’un ser en unités opérationnelles très proches
ennemi craint. Comme le dit Champy : « Il du client, reconfigurables en permanence
faut améliorer dès maintenant et de façon et donc dotées de processus d’adaptation
radicale les résultats de organisationnelle très rapides. Ces
l’entreprise, tout en sus- unités opérationnelles sont des cap-
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Se coordonner
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faire disparaître les acquis du passé, les pas comme un nouveau modèle entrepre-
entreprises se construisent par couches suc- neurial mais plutôt comme un ensemble
cessives. L’agilité ne vient donc pas en sub- de principes basiques de comportements
stitution aux modèles préexistants : elle ne qui permettront de réconcilier ces modèles
renie pas l’efficacité de la logique d’expé- entre eux alors qu’on les a toujours décrits 129
rience (économies d’échelle) non plus que comme antinomiques. n