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TROISIEME PARTIE........................................................................................................................95
FINANCIER :......................................................................................................................................95
PRINCIPES ET MISE EN OEUVRE...............................................................................................95
Définition...........................................................................................................................................95
L’auditeur doit donc :.....................................................................................................................96
Emettre une opinion sur la qualité..............................................................................................96
Détecter la fraude ?.........................................................................................................................96
Améliorer la gestion ?....................................................................................................................97
Les normes applicables au choix de l’auditeur.......................................................................97
Les normes relatives aux travaux de l’auditeur.......................................................................97
Les normes comptables et leur rôle dans le travail de l’auditeur financier......................97
Les normes d’audit.........................................................................................................................97
APPROCHE.......................................................................................................................................98
ET METHODES.................................................................................................................................98
Questions relatives aux enseignants.........................................................................................99
Question relative aux soldes........................................................................................................99
Questions relatives aux documents financiers........................................................................99
Nécessité d’une bonne compréhension..................................................................................100
De l’entreprise et de son organisation :...................................................................................100
La collecte des indices................................................................................................................100
Nécessité de l’évaluation de contrôle interne :......................................................................101
Un découpage cohérent des travaux à réaliser.....................................................................102
Les étapes de la démarche.........................................................................................................102
L’examen et l’évaluation des procédures comprennent cinq (05) volets :......................103
La phase de planification............................................................................................................105
La phase d’exécution...................................................................................................................105
La phase de finalisation...............................................................................................................105
Le dossier comme moyen de preuve.......................................................................................106
Le dossier comme moyen d’information.................................................................................106
CONCLUSIONS ET........................................................................................................................107
RAPPORTS......................................................................................................................................107
Les événements postérieurs à la clôture................................................................................108
La continuité de l’exploitation....................................................................................................108
Les incertitudes.............................................................................................................................108
I. DE LA NOTION A L’AUDIT
Mais le contrôle s’exerce aussi en amont par les inspections académiques : ils
contrôlent les emplois du temps, la répartition en divisions, les budgets.
4. D’autres éléments
1. Le mot et la chose
Actuellement, le mot peut couvrir des pratiques aussi diverses qu’une « police
économique et sociale de l’organisation » ou une vague démarche de
psychothérapie institutionnelle quand ce n’est pas la seule analyse des besoins.
2. L’audit social
L’audit social est « un ensemble des procédures par lesquelles est examiné le
fonctionnement des relations sociales au sein de l’organisation » (Larousse).
Cette définition laisse entrevoir des interventions dans un domaine où jouent les
passions, le pouvoir et les imaginaires.
3. Définition
Elle peut se traduire dans une démarche d’enquête par une sélection appropriée
de documents écrits à traiter, par le recours à des interviews, questionnaires,
réunions permettant de recenser des faits et de les mettre en relation pour leur
« donner un sens ».
4. Contrôle ou évaluation ?
Le contrôle est une opération de vérification de la conformité d’un objet à une norme,
à un modèle. Il mesure l’écart d’un référé à un référent.
Elie-Marie Gaudreault, M. A. M. Ed. Page 6
BURKINA FASO – Ecole Normale Supérieure de Koudougou
Formation à l’audit d’établissements scolaires
L’évaluation est aussi une mesure d’écart. L’objet référé peut être très complexe,
rendant le contrôle difficile. Le référent est multiple et il faut le construire pour
chaque évaluation, à partir de sources officielles ou internes.
L’audit : une procédure qui nécessite des lectures itératives entre pôles :
contrôle, évaluation (questions repères).
Contrôle Evaluation
I. Mise en relation d’un référé et d’un I. Mise en relation d’un référé et d’un ou plusieurs
référent, clarifié, stabilisé, homogène, référent(s) relatif(s) inévitablement plus ou
transparent, normatif, en vue de moins hétérogènes(s) ou opaque(s). cette
constater d’éventuels écarts pour les démarche de clarification accompagne le
corriger. recours au(x) référent(s). Travail d’autant plus
difficile qu’il implique plusieurs partenaires.
Cette mise en relation vise un questionnement
et une affectation de sens, une interprétation
dans une perspective de transformation.
III. Le référent s’impose pour une III. Le ou les référent(s) construit(s), élucidé(s) en
démarche qui se veut rigoureuse, permanence constitue(nt) une ou des option(s)
explicative et mesurable (sans pour d’élaboration de significations.
autant être mesurée dans tous ses
aspects).
VI. La base du contrôle est un en soi fini et VI. La base de l’évaluation est un ensemble de
les effets du contrôle sont globalement pratiques en mouvement et en interaction avec
repérables et maîtrisables. le contexte. Les frontières provisoirement
localisées, l’histoire, les acteurs concernés sont
partie prenante d’un ou des référent(s). les
effets sont multiples, variés et indissociables
des pratiques.
L’évaluateur est partie prenante du dispositif d’évaluation et agit par son évaluation
sur le processus évalué.
Quand le service d’audit est interne à l’entreprise, il est difficile aux auditeurs de ne
pas mettre l’accent sur la conformité structurelle ou conjoncturelle.
Analyser est aussi une opération intellectuelle qui se sert de faits et d’observations,
mais pas seulement pour les collectionner. Elle est une activité de mise en
relation, de superposition et de comparaison, de mise en réseau ou en
rapport. Elle est guidée par une ou des hypothèses et va des faits aux
observations, des observations aux hypothèses, de l’hypothèse à
l’hypothèse, de l’hypothèse aux observations pour conformation ou
infirmation. Elle est une série d’itérations qui a pour objectif de donner du
sens, de produire du sens.
Evaluer est une opération d’analyse mettant en jeu des observations et des
hypothèses, mais le champ des hypothèses y est balisé par un référentiel,
par un ensemble de références, officielles et construites, internes ou
externes, standardisées ou relevant de la compétence de l’expert.
Evaluer, c’est un travail d’analyse qui permet de mesurer un écart entre
un observé et un ou des référents explicites ou à construire et justifier.
Evaluer, c’est aussi donner du sens pratique et fonctionnel aux écarts,
rechercher dans la mise à plat du processus des éléments d’explications,
de relations, de causes.
Il ne suffit pas de savoir pratiquer ces trois opérations, mais aussi de les intégrer à
sa vie comme à celle des institutions. Les meilleures situations d’apprentissage sont
les situations de co-observation, de co-analyse et de co-évaluation, d’analyse et
d’évaluation par un tiers externe.
Une des caractéristiques de l’audit est d’être un regard décentré qui permet à la fois
la distance et la pénétration.
Pour être opératoire et recevable, l’audit doit se donner les moyens de se faire
entendre, négocier son processus, l’exposer et l’expliciter, afin que la démarche,
les étapes et les résultats attendus soient clairement définis.
L’audit est une des opérations de conseil qu’il faut affirmer dans sa spécificité :
une évaluation fonctionnelle accompagnée de recommandations, qui se termine
avec le rapport écrit qui en rend compte.
La remise du rapport signe la fin de l’audit. L’audit ne peut être permanent, mais il
peut être répété à intervalles réguliers.
7. Références théoriques
Dans ce qui précède, les références théoriques sur lesquelles se fonde la démarche
d’audit social sont triples.
Elle privilégie l’analyse stratégique qui porte principalement sur trois (03)
zones :
Elle s’appuie sur des faits, traite des faits. L’audit peut prendre en compte les
opinions, les représentations des acteurs, la culture de l’établissement, mais il
le fait à partir de faits qui peuvent être confrontés.
Elle traite de l’écrit, elle s’appuie sur les informations que l’établissement possède.
Les tiroirs et les registres contiennent une somme considérable d’informations
ignorées. Les acteurs de l’établissement découvrent souvent des choses étonnantes
en consultant le matériau écrit des trois (03) dernières années.
L’écrit :
- Sert à actualiser ;
- Est une trace indiscutable, s’il doit être interprété ;
- Est un engagement et une garantie ;
- Est un modérateur d’analyse, de diagnostic et de recommandation.
SCHEMA RECAPITULATIF
DE LA DEMARCHE D’AUDIT
Un déséquilibre,
Un besoin d’évaluation
Une commande
Un pré-diagnostic
On en distinguera neuf (09). Elles se répartissent sur une durée de trois à cinq mois
à partir de la commande.
3.2.1 La demande
Les auditeurs ne choisissent par leur terrain, ils doivent être demandés. Par qui ? Par
le client ou le chef de l’établissement. La demande doit être rédigée sur un formulaire
qui comporte l’exposé des objectifs et la liste des demandeurs et signé par le chef
d’établissement.
Il faut encore faire de l’information sur la nature de l’audit, ses démarches et outils,
les engagements réciproques qu’il comporte, préciser le mode de restitution, etc.
Intuitivement :
Elle commence par une visite, les premiers échanges, la première réunion et se
poursuit avec la collecte de la documentation et son traitement. Recueillir toutes
formes d’informations internes qui permettront de dégager les thèmes récurrents et
les problèmes importants.
3.2.5 Un pré-diagnostic n° 2
… se font jour des recoupements, des contradictions, des mises en réseau, des
zones floues et douloureuses, des évènements analyseurs… qui font émerger les
linéaments d’un pré-diagnostic formalisable en termes de :
Il devrait surgir des questions à poser, des entretiens à organiser. Des rencontres
individuelles (documentaliste, secrétaire de direction, conseiller d’éducation, etc.)
pour les entendre parler de leur fonction, du lieu où elles sont exercées.
- étalonnage d’échelle ;
- mesure d’écart référé et référentiel (l’écart entre ce qui est fait et ce qui
devrait l’être) ;
- modalisation de la mesure ;
- interprétation.
3.2.7 Le diagnostic
… on parvient à :
Cette liberté laissée au client par rapport aux recommandations fait précisément
leur forme, entraîne leur prise en considération, facilite leur éventuelle mise en
œuvre.
3.2.9 La restitution
Elle suit le plan et le contenu du rapport écrit qu’elle va servir à tester, à préciser, à
améliorer.
Elle donne lieu à des discussions, surtout des parties relatant l’analyse fonctionnelle,
le diagnostic, les recommandations.
Elle permet de livrer les méthodes et les outils de l’audit, d’en indiquer le mode
d’emploi et les limites, de recommander et commencer le transfert de quelques-uns
pour utilisation autonome.
Sous-système Action
« thérapeutique »
Sous-système décision
« étiologique »
Causes
Remédiassions
Constats interprétation
D’écarts référentiels
Diagnostic scientifiques
Phénomènes- évaluation
Faits référentiels
normes
- internes
- externes
Collecte
D’informations
(Schéma de G. JOBERT)
Il sera traité dans cette partie du corps de l’audit, des opérations d’analyses et
d’évaluation, qui conditionnent le cœur de l’audit, le diagnostic et les
recommandations.
ENVIRONNEMENT
ETABLISSEMENT
DIVERS ENVIRONEMEN
- de direction, - de programmation,
- de gestion - de production de
administrative et compétences,
financière, - de documentation,
- hôtelière, - de communication
- équipement et externe,
entretien - de recherche,
- … - de développement,
- ...
ENVIRONNEMENT
PUBLIC CONCERNE
OJECTIFS :
- Définir un plan de formation pour une meilleure utilisation des moyens existants.
IL EST BIEN ENTENDU QUE LE TRAVAIL SE FAIT SUR LA BASE D’UN CONTRAT ENTRE
L’ETABLISSEMENT ET LES FORMATEURS ET QUE TOUT DOCUMENT PRODUIT RESTE LA
PROPRIETE EXCLUSIVE DE L’ETABLISSEMENT.
L’analyse fonctionnelle
Déclinable en EXIGENCES :
en termes de qualité
en produits et activités un REFERENTIEL
en compétences et structures
UN CHOIX D’EXIGENCES
Factualisables des INDICATEURS
Mesurables
Pertinentes pour
mesure recherchée
Mises en perspective
FORMALISATION
en relation et
Rapportées à une échelle
QUANTIFICATION
existante
à construire
IL Y A MESURE D’ECART
De façon générale, un référentiel indique les divers points de vue d’où il est
nécessaire de se situer pour regarder l’objet à auditer. Il traduit cette nécessité en
séries de données précises :
C’est un objet rationnel qui doit être explicité par l’auditeur et connu de l’audité, et les
écarts qu’il permet de mesurer doivent être vérifiables par l’audité.
« Rendre clair aux yeux de tous une situation ou un phénomène exige que soient
trouvés des éléments de référence suffisamment nombreux et incontestables,
connue et recevables aussi bien des formateurs / consultants que de l’équipe
d’établissement. Seules ces conditions permettront de valider les constats et de
rendre constructives les relations entre les acteurs concernés, d’assurer en fait
l’audibilité de l’audit. »
- Audit de conformité
- Audit d’efficacité
- Audit stratégique
4.3. Le diagnostic
C’est par « des coups de zoom » sur les fonctions méritant examen que l’œil
extérieur aide à percevoir les points forts et les points faibles du
fonctionnement.
Un tableau de constats faisant ressortir les points forts et les points faibles ainsi
que des observations peut être produit. Il pourrait se présenter comme suit :
FONCTION
CONSTAT CONSTAT
EXIGENCES SOURCES OBSERVATIONS
Points forts Points faibles
Cette synthèse, partielle puisque limitée à une fonction, doit être suivie d’un
diagnostic global.
Peu de
Concentration Pour un travail disponibilité des
des initiatives spécifique de lutte enseignants hors
contre l’échec scolaire
Difficultés à produire
Pour des actions d’insertion
un projet
professionnelle et de suivi
d’établissement
Fonctionnement peu
Taxe d’Apprentissage en satisfaisant de l’enseignement
baisse en informatique
Impossibilité de créer
des modules de Dossiers de demandes de
repréparation aux création de B. pro moins
examens étayés
Image de
Difficultés à créer
l’établissemen
de nouvelles
t
structures
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BURKINA FASO – Ecole Normale Supérieure de Koudougou
Formation à l’audit d’établissements scolaires
4.4. Recommandations
Recommandations :
3. Offrir des services présentant les savoir-faire des élèves ; par exemple :
accueil pour des repas, repas offerts aux chefs d’entreprise accueillant
les élèves en séquences éducatives…
LA DOUBLE EXPERTISE
Sur le champ,
L’objet audité
Sur la méthodologie
de l’audit
L’INDEPENDANCE
par rapport aux acteurs
interne
externes
L’AUDITEUR quels qu’ils soient
DISCRETION
ABSOLUE
LA FIABILITE
des mesures
des recommandations
Parmi les compétences de base, sans lesquelles on ne peut commencer et qui sont
donc un préalable à la formation à la méthodologie propre à l’audit, on peut signaler :
A défaut de formation initiale, il faut recourir à des formations ad hoc supportées par
des formations pratiques sur le terrain, car l’expertise sur le champ audité ne peut
s’enseigner. On ne peut pas s’improviser auditeur sans une initiation solide pour
ajouter des connaissances à l’expérience de l’organisation).
La demande d’audit doit émaner d’une équipe : concerne équipe avec chef
d’établissement et la fait participer à cette analyse ».
Dans un premier temps, il faut donc vérifier si c’est l’équipe qui fait la demande.
Puis il faut fixer le protocole suivant :
L’objectif de l’audit n’est pas de faire de la formation. Qu’il y ait une dimension
formation, surtout quand on le pratique de façon participative, est normal et
souhaitable. Qu’il débouche sur des recommandations de formation en relation avec
le diagnostic fait partie de la démarche et du champ sur lequel il s’achève.
Il existe bon nombre de relations possibles entre l’audit et le projet. L’audit s’attarde
au diagnostic pour l’argumenter et produire des recommandations, mais l’audit
produit : un projet, des objectifs, des étapes de réalisation.
Puisque l’audit signe sa propre disparition par la remise du rapport écrit, il n’y a
aucun moyen pour les auditeurs de connaître la pertinence de son travail.
DEUXIEME PARTIE
DOSSIERS DE FICHES I
ELEMENTS METHODOLOGIQUES
(Fiches 1 à 12)
FICHE 1 – Définitions
Dans le cas d’écarts entre les objectifs du plan social et les résultats, l’audit
social permet la mise en œuvre d’actions correctives au niveau des
orientations, des objectifs ou des moyens.
L’audit social permet de découvrir des faits, d’identifier des écarts par rapport
à des référentiels, de déceler les problèmes éventuels, d’évaluer des risques,
de diagnostiquer des causes, afin d’aboutir à des recommandations d’actions.
Il constitue ainsi une aide efficace permettant aux dirigeants sociaux de gérer
efficacement les ressources humaines.
L’audit (de la formation) doit intégrer les démarches de contrôle (du type audit
comptable) dans une démarche plus large d’intervention et de conseil orientée
vers le changement.
1. Un examen méthodique :
- Audibilité
- Pertinence des recommandations
- Faisabilité
Audit de conformité ;
- Audit d’efficacité
- Audit stratégique.
En réalité, si la conformité est nécessairement présente dans les deux autres formes,
elle n’est jamais, en tant que telle, objet de l’audit d’établissement scolaire. D’une
part, parce que l’inspection, qui juge de la conformité, n’inclut pas par définition la
participation des inspectés, alors que la participation est essentielle à l’audit
d’établissement scolaire ; d’autre part, parce que plusieurs corps d’inspecteurs ont la
charge d’assurer ce contrôle.
Méthode : Méthode :
inspections
1. Analyse l’existant 1. Construire une cible stratégique
2. Constater (si possible quantifier) avec les acteurs pour se donner
les écarts entre les faits et les une représentation précise de ce
objectifs visés. que devra être l’établissement
3. Mettre en évidence les risques et dans un avenir de N années.
les indicateurs d’efficacité. 2. Analyser l’existant
3. Déterminer les écarts entre le
présent et la représentation du
futur
Si l’on met à part le contrôle de conformité, qui relève d’une démarche d’inspection,
l’audit d’établissement scolaire peut prendre deux formes :
- La recherche de l’efficacité ;
- La détermination de la stratégie optimale.
Dans l’un et l’autre cas, il est il est exigé de l’auditeur une compétence complexe et
spécifique que l’on peut définir ainsi :
- Il doit savoir mettre en œuvre les techniques qui lui permettront de rendre
compte des écarts entre l’existant et le référentiel, donc faire un travail
d’observation ;
La connaissance ajoutée (à celle des acteurs) tient, d’une part, à la rigueur des
observations, d’autre part, à l’explicitation des actions. C’est à partir de celles-ci que
des indications pour un changement deviennent audibles.
Il propose des sessions de stages, en fait une formation dont l’évaluation tien
entièrement dans l’efficience des actions mises en œuvre. En effet, il n’est pas
nécessairement le formateur chargé de transmettre le savoir. Pour l’auditeur il est
plus important de savoir si le projet d’établissement à inscrit dans es objectifs des
pratiques pédagogiques mieux adaptés et si ces pratiques sont effectivement
réalisables.
L’audit n’a de sens que dans une démarche de projet. Il doit faire émerger les
finalités politiques des choix techniques. Ce qui le conduit à proposer l’examen de la
cohérence entre le politique et la technique. En aucun cas son rôle ne saurait se
réduire à celui de technicien de la rédaction de projets. C’est cette exigence
fondamentale de mise à jour des finalités avant leur opérationnalisation qui justifie
les caractéristiques de l’auditeur d’établissement scolaire.
Si l’on en revient au niveau du terrain, il importe que l’auditeur soit perçu, à la fois
comme « de la maison » ou « de la famille ».
Un point délicat : il est impératif que l’auditeur n’ait pas ce que le langage courant
appelle « des problèmes de pouvoir ». L’audit sera perverti si l’auditeur « vit » son
intervention comme celle d’un pseudo-inspecteur.
- Le travail d’analyse ;
- Le travail d’évaluation ;
- Le travail de diagnostic.
Ces faits doivent être tels qu’on puisse les comparer aux référentiels, en
mesurer les écarts et les classer en fonction de quelques grandes catégories :
conformité, cohérence, pertinence, efficacité, efficience.
Le travail d’analyse, c’est ici la recherche de l’écart entre les faits que l’on peut
déduire de l’objectif annoncé et les faits observables que l’on va chercher.
1. UN TRAVAIL DE DIAGNOSTIC
2. UN TRAVAIL D’EVALUATION
Le recueil d’informations
- Priorité aux faits sur les opinions
- Essai de quantification des faits
- Analyses, enquêtes, entretiens ciblés, etc
La construction du référentiel
- Externe : normes
- Interne : objectifs fixés
3. UN TRAVAIL D’ANALYSE
En fonction des référentiels utilisés et des écarts constatés, classer les faits
observés et les mesures effectuées en termes de…
Conformité
Cohérence
Pertinence
Efficacité
Efficience
… et de risques correspondants
1. La compétence :
- Dans le champ audité ;
- Dans la méthodologie et la technique de l’audit.
- Cette action doit être évaluée par la comparaison entre les effets attendus
(en fonction des objectifs visés) et les effets observables (dans les deux
ou trois ans).
DOSSIERS DE FICHES II
ELEMENTS TECHNIQUES
(Fiches 13 à 36)
- 1-
Demande
Négociation de la demande, qui est déjà un pré-diagnostic, une
esquisse d’hypothèses.
Faire attention à l’accueil, aux locaux et à l’environnement.
Lettre de mission qui prévoit ses objectifs, le calendrier, la
restitution : forme et modalités.
- 2–
Collecte des matériaux liés aux objectifs de l’audit définis dans la lettre
de mission :
- Check-list ;
- Entretiens.
- 3-
- 4–
- 5–
- Compléter le diagnostic ;
- Compléter le tableau +/- ;
- Compléter le référentiel (les exigences et les sources) ;
- Décrire l’existant, mesurer et signifier les écarts ;
- Construire quelques indicateurs significatifs et audibles, qui serviront de
tableau de bord pour le pilotage de l’établissement.
Création d’idées 1 :
2
- Recherche des significations avec production d’un réseau des
significations ;
1
Ce moment de l’audit pourrait être qualifié de moment de brainstorming ou encore de créativité. Il s’agit, en
effet, de créer des idées : pour rendre compte de l’existant, pour l’expliquer et pour expliciter les significations
que les acteurs lui assignent. Si l’on voulait reprendre l’image du mouvement de zoom, on pourrait dire que ce
moment se construit par des « zooms arrières » successifs, au sens où, idée après idée, il faut vérifier que
l’ensemble s’organise et que les éléments forment un système de plus en plus cohérent.
2
« La recherche des significations », qui n’est pas une étape classique de l’audit, mérite quelques
commentaires justificatifs que l’on pourra lire dans la fiche 27 : Entretiens et interviews et dans la fiche 31 : la
restitution.
- 6–
Recommandations
Recommandations :
- 7–
Rédaction du rapport :
3. De l’analyse au pré-diagnostic.
5. De l’analyse à la restitution.
de faiblesse.
- La seconde raison tient à ce que cette première rencontre doit poser les
bases d’une confiance réciproque. Les audités doivent avoir été entendus
et compris. D’où l’importance, d’une reformulation précise de leurs propos
par les auditeurs, reformulation où les audités doivent se reconnaître.
Les auditeurs doivent, quant à eux, avoir l’assurance que tous les éléments
d’information utiles (faits ou opinions) leur seront communiqués. Sauf que la sphère
de la vie personnelle échappe à l’audit. Ce sont des informations que l’on peut
obtenir en dehors des réunions, en prenant le café ou durant les repas. Pourtant
certaines situations de la vie ou du travail expliquent des situations de conflits
pédagogiques.
Il faudrait ajouter un autre enjeu présent au cours de cette phase. Il s’agit pour les
auditeurs, de situer sans ambiguïté leurs compétences et le champ de leur action : ni
inspecteurs, ni conseillers, ils aideront une équipe à analyser son établissement et à
prendre les décisions qui lui paraîtront les mieux adaptés à sa situation.
1. L’objet du travail :
- L’équipe d’auditeurs ;
- Les instances de participation (équipe de suivi, commissions, etc.)
5. La forme de la restitution :
6. Calendrier
Les auditeurs s’engagent à fournir leurs conclusions avant la fin de l’année scolaire :
Fait à …, le …/…/…
- Enseignement ;
- Education ;
- Socialisation, intégration, éducation civique ;
- Animation.
- Prospective ;
- Production d’objectifs ;
- Relations avec l’environnement ;
- Image ;
- Communication externe ;
- Gestion et animation d’instances extérieures comme le CA.
6. Evaluation et contrôle :
7. Management :
D’après F. PIETTRE/TEMSIS.
13. Efficacité des décisions prises par rapport aux objectifs que
l’établissement se fixe.
2. Le cadre de référence
443. organigramme.
483. Affichages.
Liste établie par l’équipe des formateurs / consultants MAF – PEN (1987 – 1988) des
Pyrénées – Atlantiques. Cette équipe était constituée de Ch. Campo, J. Gouzy, M.
Rebinguet et H. Sauvaitre.
Ecrits
Trois ans avant 1987 – 1988 – rentrée 1988 et prévisions.
122. Emigrés ;
- récents,
- anciens.
123. Professions
124. Niveau culturel (quand il est connu)
125. Est-ce qu’il y a eu une enquête de type sociologique ?
24. La communication
241. Le réseau formel
- qui s’adresse à qui ?
- sur quels sujets ?
- en quels lieux ?
- avec quels moyens ?
- en quels termes ?
242. Le réseau informel
- qui s’adresse à qui ?
- sur quels sujets ?
- en quels lieux ?
- avec quels moyens ?
- en quels termes ?
243. Les procédures de concertation et leur efficacité.
3. La vie scolaire
31. Les locaux
311. Les locaux, le matériel, sont-ils bien entretenus ? sont-ils
dégradés ? si, oui.
- Par l’usure,
- Volontairement.
312. Rapports de dégradation. Et si les dégradations volontaires
étaient un langage particulier d la vie quotidienne des
élèves ?
313. Comment sont organisés les locaux (circulation quotidienne
des élèves, préau, lieux de détente et de vie de la
population scolaire, où va-t-on fumer ?)
314. Est-ce qu’il y a des textes qui définissent l’utilisation des
locaux ? sont-ils suivis ou non ?
315. Plan et conception avec quels partenaires : architecte local,
entrepreneur local ou non, etc.
316. Spécialisation des sales (en fonction du matériel, des
rideaux, etc.)
317. Affectation des salles :
- Par classes,
- Par disciplines,
- Par professeurs.
318. Taux d’occupation des locaux.
319. Qualité de vie des locaux (bruit, lumière, couleur, chauffage,
etc.),
35. Quels sont les contacts conservés par les « anciens » (élèves,
enseignants, etc.) avec l’établissement ?
4. L’économie
41. Textes de gestion.
42. D’où vient l’argent ?
43. Les aides.
44. Quels sont les crédits :
- Investissement ?
- Fonctionnement ?
- Heures ?
45. Est-ce qu’il y a de l’argent noir ?
46. Rapport des différents partenaires à l’argent :
- Administration,
- Enseignants,
- Elèves,
- Parents.
47. Niveau d’information de la gestion
FICHE 21- Liste des faits et documents collectés pour faire l’audit d’un
établissement scolaire
(Version simplifiée des notes de travail de l’équipe citée dans la fiche 20)
4. L’économie.
Institutionnelle BOEN
Recueil des Lois et Règlements.
Introductions officielles.
Lettres du recteur.
Lettres de l’inspecteur d’académie.
Les sources de référentiels sont multiples. Bien plus, une catégorie comme celle des
établissements internes à l’établissement n’est pas homogène (notes de service,
règles écrites et non écrites de répartition. Il n’y a pas une harmonie préétablie, par
exemple, entre les notes de service (interprétation locale de directives
institutionnelles) d’une part, et les règles écrites et non écrites de répartition des
classes ou d’élaboration des emplois du temps, d’autres part. La notion de conflit de
référentiels rendrait certainement mieux compte des situations habituelles.
De même, les référentiels ne sont pas établis de toute éternité : leurs durées sont
variables, il faut donc s’adapter aux changements.
ANALYSE
1. Les élèves
2. Les moyens
MISE EN ŒUVRE
- Enseignement ;
- Activités liées à la rénovation : ATP, etc. ;
- CDI, PAE, etc.
- Audiovisuel ;
- Informatique.
6. Pédagogie différenciée
- ATP ;
- Soutien ;
- Activités éducatives (clubs, etc.) ;
- CPPN ;
- 4ème-3ème technologiques.
EVALUATION
7. Evaluation de l’établissement
FORMATION
PROJET DE L’ETABLISSEMENT
10. Programme d’actions à moyen terme (trois ans) avec les indicateurs
d’évaluation prévus (y compris les formations suivies).
Cette fiche est extraite de note de travail qui servirent de support à une
restitution intermédiaire. Cette liste peut être lue comme une version
préparatoire à la production d’un référentiel du projet d’établissement.
plus. C’est donc en termes d’écarts tolérables entre une méthodologie et des
concepts nouveaux, d’une part, des habitudes de pensée, d’autre part, que
l’auditeur devra évaluer les écarts, les risques d’échec et les points d’appui
pour être entendu. Les conditions doivent être toutes réunies.
Les données factuelles paraissent les plus fiables en ce sens qu’elles existent
indépendamment de l’audit. C’est-à-dire, les PV de CA, les plans de locaux, les
emplois du temps, les notes de service, etc., de l’établissement et qui doivent être
situés dans leur contexte.
A partir de la base objective que constituent les faits observés et leur écart à ce qui
était prescrit, visé ou attendu, les notes d’entretiens permettent de saisir les
représentations, les significations multiples – convergentes, divergentes,
contradictoires – que les différents acteurs attribuent à leur quotidien. L’audit, c’est
aussi une analyse de points de vue.
Les matériaux recueillis par les entretiens n’ont aucune valeur scientifique au sens
strict, mais, même s’ils sont en grande partie produits par la situation, par
l’expression des différents points de vue des acteurs, ils manifestent souvent les
idées à partir desquelles ces acteurs déterminent leur action, leurs accords et
désaccords.
- Pour faciliter le travail, répartir les rôles entre les auditeurs : l’un conduit
les échanges, tandis que l’autre note. Ce dispositif permet à chacun de se
concentrer sur une seule tâche :
Au départ, les auditeurs ont toujours affaire à l’équipe qui est à l’initiative de la
demande, mais il n’est pas rare, après les premiers entretiens, que cette équipe
reçoive des demandes d’intégration des interviewés. La participation commence
vraiment quand on a le sentiment d’avoir « pu dire ce qu’on avait à dire » et qu’on
« pourrait dire encore quelque chose ».
Il importe de distinguer des types d’entretiens différents suivant les objectifs visés.
Dans tous les cas, cependant, les entretiens peuvent être individuels ou de groupe.
TYPE 1
TYPE 2
Explorer l’existant.
Technique : entretien semi-directif (champ = grand angle). Prise de notes + ouverture
de catégories qui permettront de regrouper les observations.
Visée : tracer le tableau d’ensemble en perspective.
TYPE 3
TYPE 4
Valider.
Technique : entretien de feed-back. (D’après F. Piettre / Temmis)
Remarques :
- Ces quatre types d’entretiens peuvent être utilisés
complémentairement ; il ne s’agit pas de cadres rigides ;
EXEMPLE 1
Cadre de questions.
Gr. 2 : délégués des élèves de 6ème (2), 5ème (2), 4ème (2) et 3ème (2).
EXEMPLE 2
Etablissement dont le projet est remarquable, mais dont on peut penser qu’il
est le résultat du travail du seul chef d’établissement. Beaucoup d’enseignants
semblent ne pas comprendre de quoi il s’agit (conversations de midi, au
réfectoire).
- Des enseignants
Quel est le nombre de redoublants en 5ème, en 3ème ?
Quel est le pourcentage de réussite au brevet ?
Quel est le pourcentage de passages en seconde par rapport aux
entrées en 6ème ?
Quel est le nombre d’élèves orientés en LP ?
Ces questions sont destinées à mesurer les écarts entre la représentation des
enseignants et ces données, qui sont affichées dans l’établissement.
- Des élèves
Avez-vous, selon vous, plus de chances, moins ou autant de chances
de passer en seconde en étant dans un collège rural, comme celui-ci,
ou en étant dans un collège de… (grande ville proche) ?
Que préférez-vous : des cours de 50 ou 55 minutes ?
Ces questions sont destinées à tracer l’image du collège pour les élèves en
termes d’espérance de réussite ou de risques d’échec.
FICHE 30 – Le pré-diagnostic
(Notes de travail qui ont fait l’objet, en cours d’audit, d’une communication à
l’équipe d’établissement).
- Ça va / ç ronronne.
- On voudrait faire plus et mieux.
- Isolement, coupure.
- Pas de conflits / convivialité superficielle.
- Aucun projet d’établissement à proprement parler.
5. Hypothèses d’interprétation
6. Esquisses de recommandations.
63. Ce cadre et ce dispositif, pour quoi faire ? Pour faire un vrai projet
d’établissement, qui définisse des objectifs et des moyens à mettre en
œuvre. Il existe des initiatives, mais pas de projet à la réalisation duquel
chacun participe.
64. Noter que le journal pourrait être une sorte de modèle de référence dans
la mesure où son intérêt semble reconnu et où la forme de présentation
du projet est rigoureuse.
FICHE 31 – La restitution
La restitution, dont les modalités générales ont été fixées dans la lettre de
mission, se fera en deux temps :
- Oralement, d’abord ;
- Par un rapport écrit, ensuite.
- Elle permet de formuler des conclusions qui restent encore hypothétiques ou des
interrogations, qu’il serait prématuré ou inopportun d’écrire ;
Deux précisions restent à apporter, l’une sur la restitution orale, l’autre sur le
rapport écrit :
- Quant au rapport écrit, il n’est pas question d’en donner le plan type, mais il est
possible d’en énumérer les points indispensables :
1. Pour rester en cohérence avec l’évolution de P.E. – Programme d’action : accueil, orientation et Mais sentiment d’un éclatement en activités
la société suivi des élèves ; information des parents ; dispersées qui sont perçues comme opposées au
utilisation de technologies nouvelles ; mesures programme (ensemble de savoirs et savoir-faire
prenant en compte la diversité des élèves, etc. définis) et comme sans unité ni cohérence.
2. Pour que la communauté scolaire prenne Etablissement à dimension humaine où tout le Mais on évite les questions pédagogiques, ici
conscience d’elle-même. monde connaît tout le monde ; équipe dont les comme ailleurs.
personnels sont dynamiques et volontaires ; Exemples :
bonne intégration dans la vie locale - le bruit présenté comme un problème
simplement matériel et non lié aussi à des
choix pédagogiques ;
- rénovateurs contre traditionalistes ;
- les personnes qui composent la cellule
d’animation perçues différemment de la cellule
en tant qu’entité.
Enquête auprès des différents partenaires Mais questionnaire non anonyme pour les élèves
3. Pour garder en mémoire finalités et objectifs. Cellule d’animation. Mais qu’en est-il de la communication ? isolement
3.1.Rédiger le P.E. doit donc être fait par un Dispositif d’information : tableau d’affichage, de la cellule d’animation, absence de traces et de
groupe de travail représentatif. statistiques (exemple : passages en 2ème), etc. réactions aux informations diffusées.
La rigueur méthodologique
3.2.Il faut énoncer le plus clairement possible Construction du P.E. Mais absence d formation précise des effets
les objectifs poursuivis. attendus
Groupes de niveaux en français (fondés sur des Mais d’ATP a lieu sans repérage préalable des
tests, c’est-à-dire sur une méthodologie précise, causes des difficultés des élèves.
mais absence de diagnostic).
4. Pour avoir un instrument : Evaluation des actions du P.E. précédent. Des Mais critères non rigoureux.
4.1.De prévision, histogrammes sont à la disposition des élèves et Mais les rubriques restent globales, ne permettant
4.2.D’évaluation, discutés avec eux. ni diagnostic ni remédiassions adaptées.
4.3.De régulation.
Pourquoi un projet
d’établissement ?
Les points d’appui… et leurs limites
Fonction, finalités, objectifs
4. Pour avoir un
instrument :
4.1. de prévision,
4.2. d’évaluation,
4.3. de régulation.
1. les locaux et le - conditions de travail : espace, calme, propreté, - disposition : trois salles des professeurs, affichage (annonces de
matériel absence d dégradations. réunions ou de stages, absence non signalée des agents,
absence de Cr du CA), pas de lieu réservé aux élèves entre 12 h
- Réfectoire (lieu de communications informelles et 14 h, pas de lieu de rencontre entre professeurs et élèves, le
entre enseignants). CDI n’est pas toujours ouvert, etc.
- Equipement.
- un FSE existe… - mais c’est une structure vide (sauf en ce qui concerne le voyage
traditionnel en …) dont la fonction devrait être clairement définie.
3. Les élèves - pas de problèmes massifs d’échecs scolaires. - emploi du temps parfois déséquilibré.
- se sentent bien dans l’établissement - pas d’éducation à l’autonomie (formation des délégués à
(l’ambiance est bonne). entreprendre).
4. les personnels - compétences. - mais manque de disponibilité pour écouter, analyser les
difficultés, aider.
- faible absentéisme
5. les réunions - concertations dans quelques disciplines. - formelles, générales, sans ordre du jour annoncé.
RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATIONS
1. L’’analyse de la situation :
- Situation matérielle,
- Environnement,
- Acteurs,
- Contraintes institutionnelles.
- Eviter les conflits qui résultent d’une mauvaise analyse de ce qui est
l’essentiel. Par exemple, des méthodes différentes peuvent contribuer
à réaliser des objectifs communs ; de même, des objectifs différents
ne sont pas nécessairement contradictoires, ils peuvent être
complémentaires. En un mot, il n’est pas nécessaire d’attendre
l’identité pour agir ;
- Cibler les problèmes de telle sorte que chaque débat ne remette pas
en cause la totalité du projet ; on peut concevoir des désaccords qui
n’interdisent pas les initiatives locales.
TROISIEME PARTIE
AUDIT FINANCIER
ET CONTROLE DE GESTION
I. CONNAITRE L’AUDIT
FINANCIER :
PRINCIPES ET MISE EN OEUVRE
Définition
Aussi, l’établissement doit rendre des comptes et se rendre compte. Dans ce cadre,
son système administratif et comptable constitue un moyen de :
- Management (dirigeants) ;
- Information (partenaires, ayants-droits) ;
- Bilan (Etat) ;
- Preuve ;
- Connaissance générale de la situation financière.
L’audit est considéré comme un examen critique en vue de formuler une opinion sur
les états financiers (c’est le quoi ?) dans l’intérêt de tous les participants, actuels ou
futurs, porté à la vie de l’établissement, sous quelle que forme que ce soit (c’est le
pour qui ?). Cet examen critique correspond à la nécessité de confirmer la validité
des informations données par l’entreprise, pour le résultat et la situation financière
(c’est le pourquoi ?).
L’audit ayant comme but de réaliser un examen critique en vue de formuler une
opinion sur la qualité de l’information financière, les états financiers doivent refléter
une image fidèle de la situation et des opérations de l’établissement ; et la
comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations
de régularité et de sincérité.
Détecter la fraude ?
L’auditeur doit révéler les fraudes que son action lui fait découvrir. Il ne doit en aucun
cas aborder se contrôles en présumant la mauvaise foi ou la malhonnêteté des
différentes personnes contribuant à l’élaboration des états financiers.
Améliorer la gestion ?
L’amélioration des procédures résulte de la mise en œuvre d’un audit, mais elle n’est
pas pour autant l’objectif qui détermine l’action de l’auditeur. L’auditeur a des aspects
constructifs, du fait, de l’identification de problèmes. Le respect de son autonomie
impose cependant qu’il dissocie le rôle d’audit et le rôle de conseil.
- L’activité de l’établissement ;
- Son organisation et sa structure ;
- Sa politique générale, ses dirigeants ;
- De ses perspectives de développement ;
- De son organisation administrative et comptable.
L’exploitation des informations recueillies sur ces thèmes permet d’apprécier les
risques liés à la situation économique de l’établissement auditée, à son organisation
générale et à l’attitude de sa direction.
ii. Tous les enregistrements portés dans les comptes sont-ils la traduction
correcte d’une opération réelle ?
L’auditeur vérifie la réalité des enregistrements : factures exactes,
enregistrement correct, etc.
iv. Tous les soldes apparaissant au bilan représentent-ils des éléments d’actif
et de passif existant réellement ?
L’auditeur vérifie l’existence des soldes : le matériel, la créance.
Le contrôle sur les soldes ne peut pas se substituer au contrôle sur les
enregistrements, car il ne permet pas de détecter tous les oublis
d’enregistrement et les annulations injustifiées d’enregistrements.
Cette compréhension d’ensemble lui permet d’appréhender les risques généraux liés
à l’établissement du fait de :
- L’organisation générale ;
- L’attitude de la direction.
Un premier jugement peut alors être porté sur la qualité des trois (03) pôles de
l’organisation de l’établissement.
- Achats, créances ;
- Valeurs mobilières ;
- Frais de fonctionnement, etc.
- Travaux préliminaires ;
- Premiers contacts avec l’entreprise ;
- Tests de conformité ;
- Evaluation préliminaire du contrôle interne ;
- Test de permanence ;
- Evaluation définitive du contrôle interne.
- Achèvement de l’audit.
Il récapitule, pour chaque section de travail, les constations effectuées (points faibles
de conception et d’application du contrôle interne) dans un document de synthèse,
pour déterminer l’impact que peuvent avoir sur la qualité de l’information financière
et les forces et les faiblesses du système.
La phase de planification
La phase d’exécution
L’auditeur met en pratique le plan d’audit, pour obtenir un degré de conviction lui
permettant d’établir le rapport d’audit. Il réunit les preuves suffisantes pour s’appuyer
sur les contrôles clés existants dans l’établissement et sur lesquels il pourra
s’appuyer pour prouver et étayer son point de vue.
La phase de finalisation
L’auditeur s’assure que le plan d’audit a été effectivement mis en œuvre et que les
objectifs ont été atteints. Il exploite tous les résultats des travaux qui ont été
effectués. Ces travaux peuvent s’échelonner sur toute une année si l’audit est
important. (Revue préliminaire, l’intérim, le préfinal : demande de confirmation de
l’extérieur, l’assistance aux inventaires physiques et le final : étapes classiques d’une
mission d’audit).
Dans certains cas, les travaux de l’auditeur doivent être justifiés auprès de tiers par
l’accès aux dossiers, dans le cadre de ses normes et de ses obligations.
- L’assistant intervient sur la base des instructions qui lui sont données et
sa familiarise progressivement avec tous les aspects de l’établissement
audité pour assurer la mission qui lui est confiée dans le programme de
travail.
1. Conclure
L’auditeur est en mesure, une fois ces étapes respectées, d’émettre une opinion et
de la formuler dans son rapport. Ce travail, préparé par le directeur de mission, est
de la responsabilité de l’associé.
L’auditeur devra rester vigilant, jusqu’à l’établissement de son rapport, pour identifier
les événements significatifs et pour prendre en compte leur incidence sur les états
financiers ou sur l’émission de l’opinion.
La continuité de l’exploitation
Les incertitudes
Dans certains cas, l’auditeur ne peut disposer d’aucun élément de preuve : il dispose
uniquement d’informations orales émanant de la direction. Il lui est alors possible
d’établir une « lettre d’affirmation » qui confirmera par écrit ces informations.
Il existe trois (03) types d’opinion pour qualifier la qualité de l’information financière
comprise dans les états audités.
La certification avec réserve (s). Le commissaire aux comptes certifie avec réserve
lorsqu’une irrégularité est significative, mais que son importance n’est pas suffisante
pour considérer que les comptes ne sont ni sincères et ni réguliers et ne donnent pas
une image fidèle, à l’exception de la réserve formulée.
Le rapport de l’auditeur sur les états financiers est écrit, daté et signé et se
caractérise par :
- Un titre ;
- Une identification des états financiers audités ;
- Une référence aux travaux effectués et aux normes et principes
comptables appliqués ;
- Une expression de l’opinion sur les états financiers ou sur les éléments
sur lesquels l’audit à porté ;
- Le respect des modèles de rapport (pour les commissaires aux
comptes).
Parmi les rapports d’audit, les plus classiques, outre le rapport d’audit contractuel sur
les états financiers, on peut en citer cinq (05) en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
DUSSAULX, Pierre A., (1970). Le contrôle ou audit interne : cour des comptes de
l’entreprise. Dunod économie.
L’auditabilité de l’édi.