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Civilisation Médiévale

De l'art comme mystagogie (Le Jugement dernier vu par Érigène)


Édouard Jeauneau

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Jeauneau Édouard. De l'art comme mystagogie (Le Jugement dernier vu par Érigène). In: De l’art comme mystagogie.
Iconographie du jugement dernier et des fins dernière à l’époque gothique. [Actes du colloque de la Fondation Hardt, Genève,
13-16 février 1994] Poitiers : Centre d'études supérieures de civilisation médiévale, 1996. pp. 1-8. (Civilisation Médiévale, 3);

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Résumé
Lorsqu'il aborde le thème des fins dernières, Érigène dénonce sans ménagement, parfois avec
sarcasme, les représentations sensibles qui en sont proposées dans la prédication courante, voire
dans les homélies des Pères. Aurait-il condamné, s'il avait pu les connaître, les grandioses
compositions qui ornent les porches de nos cathédrales ? Ne le concluons pas trop vite. En effet, on
trouve chez cet auteur les linéaments d'une esthétique sacrée. Cette esthétique pourrait se résumer en
un mot, emprunté à Denys l'Aréopagite et à Maxime le Confesseur : mystagogie (introduction aux
mystères). Loin d'exclure l'art, Erigène lui assigne un rôle primordial, celui de frayer la voie à la
contemplation théologique. L'erreur qu'il dénonce consiste à s'arrêter en chemin, à prendre le vestibule
pour le sanctuaire.

Abstract
When he comes to the last things (Judgement, Heaven and Hell), Eriugena makes a scathing
denunciation, not without sarcasm, of the sense images used in popular predication, including the
homilies of the Fathers. Had he known the ornate portals of our grandiose cathedrals, in which the Last
Judgement is so vividly evoked, would he have condemned them as well ? Let us not draw too hasty a
conclusion, for in fact we find in Eriugena's writings the outline of an aesthetics of the sacred. It could
be summed up in the one word, mystagogy (introduction to the mysteries), borrowed from Dionysius
the Areopagite and Maximus the Confessor. Far from excluding art, Eriugena assigns it a primordial
role : it clears the way for theological contemplation. The error he denounces is stopping in midstream,
or, if you will, mistaking the vestibule for the sanctuary.
Édouard JEAUNEAU

(Le Jugement
De l'art comme
dernier mystagogie
vu par Erigène)
A

Résumé

Lorsqu'il aborde le thème des fins dernières, Erigène dénonce sans ménagement, parfois avec sarcasme, les
représentations sensibles qui en sont proposées dans la prédication courante, voire dans les homélies des Pères.
Aurait-il condamné, s'il avait pu les connaître, les grandioses compositions qui ornent les porches de nos
cathédrales ? Ne le concluons pas trop vite. En effet, on trouve chez cet auteur les linéaments d'une esthétique
sacrée. Cette esthétique pourrait se résumer en un mot, emprunté à Denys l'Aréopagite et à Maxime le
Confesseur : mystagogie (introduction aux mystères). Loin d'exclure l'art, Erigène lui assigne un rôle
primordial, celui de frayer la voie à la contemplation théologique. L'erreur qu'il dénonce consiste à s'arrêter
en chemin, à prendre le vestibule pour le sanctuaire.
When he comes to the last things (Judgement, Heaven and Hell), Eriugena makes a scathing denunciation, not
without sarcasm, of the sense images used in popular predication, including the homilies of the Fathers. Had
he known the ornate portals of our grandiose cathedrals, in which the Last Judgement is so vividly evoked,
would he have condemned them as well ? Let us not draw too hasty a conclusion, for in fact we find in
Eriugena' s writings the outline of an aesthetics of the sacred. It could be summed up in the one word,
mystagogy (introduction to the mysteries), borrowed from Dionysius the Areopagite and Maximus the
Confessor. Far from excluding art, Eriugena assigns it a primordial role : it clears the way for theological
contemplation. The error he denounces is stopping in midstream, or, if you will, mistaking the vestibule for
the sanctuary.

Lorsque, avec une insistance amicale, Yves Christe m'a demandé de parler d 'Erigène dans un
colloque consacré, aux grandes compositions sculpturales du jugement dernier, j'ai d'abord été
réticent. Non qu'Érigène soit un de ces philosophes qui, réduisant le monde aux schémas abstraits

qu'ils
Ce
charmes.
églises1.
l'antependium
porte
philosophe
àencroire
ont
Comme
Il afaits,
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bienheureux
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Enfin,
contraire!
dotait
de Saint-
à tout
ses
sur
les

2.1. Carmina IV,


II, iii,ii, 68-74.
15-17 (MGH,
IX, 84-101
PAC(MGH,
III, p. 545).
Poetae Aeui Carolini, III, p. 533. 552).
2 ÉDOUARD JEAUNEAU

Emmeram de Ratisbonne3. Bref, Érigène ne fut pas un philistin. Il n'est donc pas déplacé de faire

àappel
dernier,
inspirer
propos
à lui
les
Érigène
duquand
artistes.
jugement
leil fait
est question
en
dernier.
des termes
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l'artqui
dufois,
semblent
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Moyen
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propres
qu'ilCetraite,
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théologien,
les iconoclastes
c'est
du dejugement
le faire
qu'à

Ce philosophe ne méprise en aucune façon l'univers visible. Au contraire, il le considère comme


étant le premier degré de l'échelle qui nous achemine à la contemplation. Il ne cherche pas à
évacuer l'histoire, puisque c'est dans l'histoire que Dieu s'est révélé à nous. Mais le monde sensible
et l'histoire ne sont intelligibles que s'ils sont rapportés à leurs principes, à savoir les causes
primordiales, dans lesquelles ils étaient contenus avant la création, auxquelles ils feront retour à la
fin des temps. Or les causes primordiales échappent à la prise de nos sens. Si le principe de
l'histoire était historique, il ne serait pas le principe de l'histoire. Si la fin des temps était elle-même
temporelle, elle ne serait pas la fin des temps. Nous avons de la peine à admettre cela. Voilà
pourquoi, quand nous pensons aux fins dernières (le jugement, le ciel, l'enfer), nous les imaginons
se déployant dans le temps et l'espace. C'est contre ces représentations imagées de l'au-delà
qu' Érigène proteste. Il s'en prend à ceux qui « pensent que le jugement futur se tiendra dans un lieu

déterminé,
anges,
sont là songes
descendra
inclus
creux,
localement
dansquelesla limites
raison
et corporellement
répudie.
du mondeMaisprésent,
desdonnons
régions
et laque
supérieures
parole
le Juge,
à l'auteur.
deaccompagné
la nature sensible
de ses »4.
saints
Ce

Certains placent le siège du Jugement aux confins de l'air et de l'éther, là où les physiciens font passer le
cercle de la lune. D'autres, en accord avec les Juifs, le placent dans la vallée de Josaphat : ils délirent, car
ils ne tiennent pas compte de l'étymologie du nom de Josaphat. Les composantes de ce nom sont lao et
Saphat. Iao peut se traduire de plusieurs façons : soit « invisible », soit « Seigneur », soit « gloire », soit
« existant », soit « était, est et sera »5. Saphat se traduit par « jugement ». Par conséquent, Josaphat se
traduit soit par « invisible jugement », soit par « jugement du Seigneur »6, soit par « glorieux jugement »,
soit par « le juge était, est et sera ». C'est ainsi que Joël, illuminé par l'esprit prophétique, ayant entrevu la
profondeur du jugement divin ainsi que sa vertu invisible et cachée à tous, a utilisé une image7, celle de la
vallée de Josaphat. C'est ainsi qu'ayant reçu et assumé8 le rôle de parler au nom du Seigneur, dont la gloire
apparaîtra dans la sublimité de son jugement, du Seigneur « qui était, qui est et qui sera », il proclame :
Que les Nations se lèvent et qu'elles montent vers la vallée de Josaphat, parce que c'est là que je siégerai
pour les juger toutes ensemble 9. Cela revient à dire : Que toutes les nations se lèvent d'entre les morts et
qu'elles montent vers la sublimité et la profondeur secrètes de mon jugement, lequel dépasse tout intellect.
Il est clair, par conséquent, que la vraie raison couvre de ridicule ceux qui croient aux rêves dont il a été
question plus haut. Comment, en effet, Notre Seigneur Jésus-Christ, auquel le Père a confié le Jugement10,
pourrait-il se mouvoir localement et temporellement, alors qu'il a élevé son humanité au-dessus de tous les
lieux et de tous les temps, au-dessus de tout ce qui est dit et intelligé, et qu'il l'a transportée dans l'unité de
sa divinité11, là où il siège et siégera éternellement et immuablement à la droite de son Père, d'où il régit et

3. P. DUTTON - E. JEAUNEAU, « The Verses of the Codex Aureus of Saint Emmeram » , dans Studi medievali, 3a serie, 24, 1983,
p. 75-120 ; reproduit dans E. JEAUNEAU, Études érìgéniennes, Paris, 1987, p. 593-638.
4. Periphyseon 996 C.
5. F. WUTZ, Onomastica sacra, « Texte und Untersuchungen zur Geschichte der Altchristlichen Literatur » , 41, 1914, p. 124-125, 239.
503, 595, 692, etc.
6. Le nom de Josaphat peut effectivement être interprété Dieu (TliT) juge (t3£tÿ).
7. En fait, Joël a eu recours à la typologie « typice introduxit uallem Iosaphat » (997 A2).
:

8. « personam domini.. .accipiens et in seipsum infimdens » (997 A3-5). Le mot persona , en ce contexte, évoque un acteur jouant un rôle
:

dans une représentation théâtrale.


9. Joël 3, 12.
10. Jn 5, 22.
11. Telle est, pour Érigène, la signification profonde du mystère de l'Ascension.
DE L'ART COMME MYSTAGOGIE 3

juge, régira et jugera toutes choses? Car ce que la foi catholique professe dans le Symbole des Apôtres - De
là il viendra juger les vivants et les morts - ne doit pas être compris comme s'il s'agissait d'un mouvement
local par lequel, sortant des seins profonds de la nature, il devait arriver dans ce monde-ci pour apparaître
avec ses membres visibles aux sens corporels de ceux qui seront jugés. Il faut comprendre que chacun, bon
ou méchant, le verra arriver à lui dans sa propre conscience, lorsque les livres seront ouverts12 et que Dieu
révélera ce qui est caché dans les ténèbres13: chacun sera le juge de ses actes et de ses pensées.14

La tactique d'Érigène est habile. Grâce à une de ces exégèses allégoriques dont il a le secret, il

retire
Le
les
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pensent
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se
comme
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qu'ils
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dernier
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l'enfer
les
ne:

Lorsque, dans le troisième quart du neuvième siècle, Érigène rédige le Periphyseon, l'émotion

causée
demeurant,
Grecs,
Au
représentations
n'est
qu'il
lui-même
manuscrit
conséquent,
ciel
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ils
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pourpre
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Au
les
leIl

Tout ce que la Terre ici représentée21 produit et nourrit, tout ce que l'Océan ici figuré renferme en ses
vastes frontières, te vénère, Agneau divin qui trônes dans les hauteurs. Une glorieuse cohorte chenue,

12. Daniel 7. 10 ; Apoc. 20. 12.


13. I Cor. 4,5.
14. Periphyseon V, 996C - 997B.
15. Periphyseon V, 935B-938B. 954D-955C. 984B-985B.
16. Periphyseon V, 985 B.
17. J.C. SCHMITT, « L'occident, Nicée II et les Images du Ville au XlIIe siècle » , dans Nicée II, éd. F. BOESPFLUG et N. Lossky, Paris,
1987. p. 271-301.
18. Libri Carolini , éd. H. BASTGEN. MGH, Legum Sectio III, Concilia, Tomi II Supplementum, Hanovre et Leipzig, 1924, p. 82.
19. C'est même le contraire qui est vrai Y. CHRISTE, « L'émergence d'une théorie de l'image dans le prolongement de Rm 1,20 du IXe au
Xlle siècle en occident » , dans Nicée II, cit., p. 303-3 1 1.
:

20. Apoc. 4, 1. Cf. Y. CHRISTE, « Les représentations médiévales d'Ap. IV (-V) en visions de seconde parousie. Origines, textes et contexte »,
dans Cahiers Archéologiques, 23, 1974, p. 61-72.
21. Au folio 6r du Codex Aureus deux figures allégoriques accompagnent l'Adoration de l’Agneau, celles de l'Océan et de la Terre-mère. Les
vers font clairement référence à ces représentations figurées « praesens tellus - maris haec faciès ».
:
4 ÉDOUARD JEAUNEAU

l'ordre vénérable des Prophètes et le collège des Apôtres22, saisissant leurs célestes couronnes23, t'adressent
d'un coeur dévot la louange, l'adoration et l'amour. De son côté, le roi Charles, les yeux grand ouverts,
contemple
siècles sanslafin24.
scène : il prie pour que, chargé d'années, il puisse te rejoindre et vivre avec toi dans les

On ne peut douter que Charles ait voulu être représenté dans cette attitude : il contemple ici la scène
que son grand-père avait devant les yeux lorsque, de son trône, dans la chapelle d'Aix, il regardait
la mosaïque de la coupole25. Érigène pouvait-il désapprouver cette représentation de l'au-delà dans

un
habitants
semblablement
d'ailleurs
on
delà
verstrouve
livre
du monde
inscrits
que
du
pas
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sur
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évangélistes.
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très
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folio
Deux
n'est
vrai¬
des
au-
6

Librai
Christus,
tetragonum
uita hominum,
miro discrimine
caelorum gloria
mundum26.
summa

Or ce distique
sidereae : ressemble étrangement à deux vers d'un poème authentiquement érigénien, Aulae

Régnât
Vita, salus
tetragonum
hominum,
pulcro
caelorum
discrimine
gloriamundum
summa

Dans le poème Aulae sidereae, ces deux vers ne se suivent pas, le premier se trouvant à la ligne 77
et le second à la ligne 627. Par ailleurs, si le vers 77 s'applique bien au Christ, le vers 6 s'applique
au soleil. Le rapprochement n'en est que plus significatif. En effet, Érigène avait appris de Maxime

le Confesseur,
palpable
livre
Verbe
lequel
qu'il
Christ,
du
les
Jean
dire,
folio
quatre
:dans
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La
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composé
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les
Christ
Homélie
parties,
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Verbe
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des
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lettres
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monde
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grands
qui
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quatre
majesté
Dieu
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Prologue
éléments
s'est
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lesquels
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peinture
est
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rendu
ainsi
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un
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le
et

apôtres
l'Apocalypse
interpréter.
moment
vieillards
[229-246],
22. Jean
23.
24.
25.
26.
27.
28. P.où«Selon
MGH,
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thèse
-Pettau,
cf.É. JEAUNEAU,
III, Cyprien
Jeauneau,
p.avancée
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ded'Aix-la-Chapelle
vieillards,
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été
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voir
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Une
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611).
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couronnes
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éclipse
« voulu
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4,?IV,
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4, »dans
douze
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comme
Nicée
revanche,
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Christ
27,enII,p.unqu'adoraient
les
cit.,
211,
est
etvieillards
instantané,
p.des
23-39).
difficile
241-244
douze
lesdeleà
:

:
DE L'ART COMME MYSTAGOGIE 5

Aureus expriment des thèmes si typiquement érigéniens qu'il paraît difficile de penser que, d'une
façon ou de l'autre, Érigène ne les ait pas inspirés.

Domini.
Par
de
majeur
pendium
assez
inventaires30.
survécu
flanquées
céleste31.
C'est,
souverain
Ce
savoir
corps
ressemble
moqué
images
14000.
précieux
faisant,
ailleurs,
précise
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toujours
Codex
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l'image
croient
àpas
de
les
Aureus.
un
exécuter
d'os
(magnalia)29
elles-mêmes
cas,
cour
artistes
Aureus,
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se
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admirer
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Munich
Je
Érigène
Sur
enseignent
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qu'y
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ilne
ayant
del'un
loue
.que
sa
splendides
représentent.
voyait,
le
serties
s'en
Parmi
voyait
lales
dans
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splendide
révolutionnaire,
comme
quitté
Charles
National
lepu
que
principes
fait,
Christ
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voir
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Charles
pas.
les
Saint-Denis
et
Bibliothèque
représentations
perles
XIe
magnolia
sur
leautre
etcouverture
réalités
Gallery
Ilressuscité,
siècle,
Chauve
Autre
que
admirer
l'autre
nele
fines,
chose
s'ensuit
le
mais
Chauve.
se
de
l'auteur
chose
àphilosophe
peu
d'avoir
figurait
trouvaient
Londres,
d'autres
évoquent
nationale
de
l'au-delà
d'or,
nous
assis
de
après
condamner
est
pasl'au-delà
deoù
Ainsi
doté
àpouvons
de
pour
lela
représentations
avait
etles
ressemblent
del'antependium
dire
Christ
Translatio
le
mort
droite
grâce
donc,
larges
murailles
autant
Bavière,
sanctuaire
les
pour
proclamés
que
nous
deimages.
endu
aux
Érigène
lequ'il
pierres
orner
Charles
majesté.
en
Père,
sancii
en
ciel
descriptions
sous
dede
faire
d'or
tout
haut
ait
Érigène
lavéritable
les
la
aSaint-Denis
possède
précieuses,
Dionysii32.
le
Chauve,
Jérusalem
condamné
point
de
Maiestas
loué
églises33.
une
etnuméro
L'ante¬
fort,
l'autel
s'est
idée
aux
des
son
unàa
ne

Platon bannissait les poètes de sa République. Cela ne l'empêchait pas d'être lui-même un
merveilleux poète. Érigène, comme théologien, répudiait les images de l'au-delà ; comme poète il

les
Christ34,
philosophiques
partir
La
effet,
lumière
pour
bois
plus
Saint-Denis!
possèdent
monde
(,causes
symbolum
contemplation
a forte
sont
emprunter
utilisées
des
c'est
primordiales
sensible,
inaccessible.
ilraison
pour
une
).causes
par
a La
Les
décrit
abondamment.
fonction
moi
les
les
un
ne
notion
en
primordiales36
des
plus
oeuvres
lumière
exemple
devait-il
créatures
effet,
et
leChaque
réalités
des
ardus
anagogique
vol
de n'est
purs
»38.
du
symbole
des
pas
aux
lui
Iletéternelles
créature
Sipas
Créateur,
aesprits.
ou
le
séraphins
ont
les
ordres
célébré
Érigène
penser
qu'
duprivé
inspiré
images
a,Érigène,
est
retour
les
n'a
chez
Entrenles
une
ende
des
comme
pouvait
autour
plus
des
point
sensibles
termes
Érigène,
de
pierres
toute
lumière
àvers,
humbles
ces
latari
du
deux
penser
les
suite
communication
épiques
mêmes
précieuses
qu'il
Principe
pour
que
descendant
une
réalisations
undecela
s'agisse
se
pont
lui
grande
l'Aréopagite,
créatures
larévèle
d'une
la
nature,
unique
défaite
qui
existe.
veine
dude
importance
ornaient
artistiques
avec
pierre
àPère
la
àtelle
de
nous
poétique,
Ce
leurs
procession
l'autre
s'est
Satan
l'univers35.
des
quelconque,
pont,
pierre,
l'antependium
Celui
causes
lumières37:
plu
etduetmonde,
au
c'est
des
àle
qui
tel
génie
des
souligner.
primordiales.
contraire.
triomphe
Les
applications
morceau
lehabite
créatures
à celui
combien
symbole
« d'or
humain,
thèmes
Ainsi,
une
des
En
Le
du
deà

29. Jac.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37. B.Carmina
Apocalypse,
P.Translatio
Carmina.
Carmina,
DUTTON,
DE1,17.
MontesqUIOU-Fezensac
IV,
II,S.«21,
viiiDionysii
viii,
iii.Eriugena,
(MGH,
18-21.
1-20
9-13(MGH,
Areopagitae,
(MGH,
Poetae
PAC
The III,
Royal
PAC
III,
PACp.etp.III,
536).
Poet
D.III,
545).
36, p.GabORIT-CHOPIN,
p.Ȏd.531-532).
,538).
dans
R. KOEPKE,
Jean Scot
MGH,
Leécrivain,
trésor
Scriptores,
deéd.Saint-Denis,
G. XI,
ALLARD,
Hanovre,
Paris,
Montréal-Paris,
1854,
1973-1977.
p. 370.1986, p. 51-80.

38. Expositiones in Hierarchiom caelestem, I, 107-108 (CCCM 31, p. 4).


6 ÉDOUARD JEAUNEAU

multiples39. Elle joue un rôle en exégèse biblique, où le terme symbolum désigne un type d'allégorie
qu'Érigène appelle allegoria dicti et non facti et qu'il oppose à Y allegoria facti et dicti. Alors que

dans des
spirituel
que
(Ps.
montagnes
faut
riche
imagées
celles
prendre
ciel
diverses
quaedam
en
113,
«cette
dans
d'Ézéchiel
les
dire
roues
àcouleurs,
de
ne
poetria
4),
lasa
ont
dernière
seautant
montagnes
l'au-delà
lettre
ilde
fournaise
réellement
trouve
serait
»43.
feu,
ouetc42.
ledes
le
de
verset
que
des
ridicule
étayé
paraboles
sens
ne
celles
ont
Entrônes
sauté
l'on
sont
tout
de
par
sauté
spirituel
que
de
psaume
trouve
comme
des
aucun
faits
cela
penser
évangéliques
rapporte
comme
personnages
la
dedans
s'appuie
fait
cité
des
Sainte
matière
qu'à
historique.
béliers40.
plus
l'Apocalypse
ledes
un
Écriture
Livre
: sur
haut,
corporelle
ni
historiques41.
béliers
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leunNous
inspiré,
ilpauvre
Ainsi,
sefait
serait
de
etcomporte
donné
sommes
oùhistorique,
Jean.
les
lorsque
qu'il
Lazare
reposerait
insensé
Cela
de
collines
De
s'agisse
ici
en
l'histoire
est
dans
nous
même
de
auvrai
poétesse
dans
lacroire
royaume
comme
le
divinité,
lisons
des
qu'il
aussi
sein
la :qu’il
du visions
première,
«peuple
dans
serait
d'Abraham
des
Theologia
des
des
existe
symboles.
les
descriptions
chevaux
agneaux
d'Isaïe,
ridicule
hébreu
psaumes
le
dans
ueluti
ni
sens
les
de
le
Il»

L'Ancien Testament était rempli de symboles : le Tabernacle, l'Arche d'alliance et les deux
Chérubins qui la surmontaient. C'est ce qu'Érigène appelle les Legalia symbola44. A la fin des

temps,
n'aura
la
donc
faire
dans
des
sacerdoce
Comme
en
cité
légitime,
symboles.
images
leurs
Ceux
données
s'en
elles,
dira
fin
rechercher
céleste.
que
tenant
Saints50.
l'autre
est
représentations
une
qui
s'approcher
des
plus
les
sensibles,
leles
lacroient
mais
de
temps,
voie
Nous
faisait
symboles
àmême,
Le
cas
sculpteurs
symboles
place,
son
l'Ancien
laLes
nécessaire.
Nouveau
qui
ilne
signification
que
lesens
des
Notre
autrement
faut
pouvons
qu'il
se
symboles
sacerdoce
nous
visibles,
s'effaceront
leréalités
sont
littéral49.
Testament,
situe
aller
et
jugement
Testament
Seigneur
s'agisse
les
achemine
Tant
lede
pas
dit,
précisément
peintres,
spirituelle
Saint,
c'est
de
lévitique,
introduisent
laEn
que
nous
l'au-delà.
croire
dernier,
pour
de
lettre
Jésus-Christ

s'en
n'a
revanche,
tandis
vers
la
nous
encommettent
régnait
laisser
point
Sainte
tenir
àl'Église
que
:passer,
son
l'esprit,
le
l'intelligence
pérégrinons
que
En
aux
les
ciel
sacerdoce
aboli
à regard
place
leles
Écriture
quiconque
selas'en
utilise
mais
réalités
ou
divins
référant
symbole,
lettre,
les
du
mystères
lal'enfer
àsert
est
ilsens
même
symboles,
lasur
les
ou
du
nous
des
mystères
invisibles
c'est
tourné
pure
pour
fait
à symboles45,
terre,
des
littéral
ressemblent
etNouveau
laévoqués
erreur
divins
faut
être
bon
structure
le
contemplation
nous
oeuvres
vers
car
sacerdoce
nous
les
«au
usage
;sont
que
mystères,
charnel
de
instruire46.
le
par
ils
dépasser.
testament,
sens
mais
ne
nos
aux
du
sacerdoce
de
en
ceux
des
lespouvons
remplissent
spirituel47.
Temple
l'art.
tout
jours
de
images
»elle
symboles
images
de
qui
comme
voie
lapoint
LaLes
la
incite
celui
Dans
encore,
lisent
cité
futur,
méthode
de
vérité.
que
nous
non
peut,
symboles
dit
une
S'arrêter
Jérusalem
semblables
céleste
sont
de
ses
l'un
nous
lacelui
Érigène48.
etpasser
seulement
àBible
l'Église.
fidèles
Entre
fonction
pour
le
jusqu'à
comme
travers
enSaint
oùsont
de aux
ont
on
de
en
ce
le
la
ilà

fonction
Centro
39.italiano
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50. Expositions,
Pour
Jean
«H.L.
desqui
omniaimages
Scot,
lacamaliter
KESSLER,
sull'Alto
notion
utriusque
Commentaire
poétiques
I,deII,diurna
II,VIII,
«Medioevo
412
64-123
symbole
1163-178
Facies
142-151
legis
1 19-1
549-551
(CCCM
chez
accipiunt
symbola
Bibliothecae
122
sur
(CCCM
Érigène
(CCCM
»Jean
(CCCM
, (CCCM
l'évangile
31,
41,Scot
symbola
»p.Spolète,
31,
est
{Periphyseon
31,
12).
»31,
p.31,
redevable
reuelata.
p., dans
de21-23).
Vox
»p.1994,
24).
Jean
{Expositions
24).
50).
133).
Jean
spiritualis,
Periphyseon
Carolingian
àp.Cf.
VI,IV,
Denys
Scot
533-594.
v,P.829
60-71
50-60
Érigène
DRONKE,
XXIII,
l'Aréopagite.
CII,IV,
Art
13).
(SC
1250
841C;
as44et180,
Spiritual
«;(SC
l'histoire
CCCM
Theologia
Cf.
V,p.Paris,
151,
354-356).
973C.
« Seeing
Sources
3dep.1972,
1, 316).
la986D-987A.
p.ueluti
philosophie,
54).
»p.chrétiennes
, 352-354).
dans
quaedam
Testoéd.» poetria
,e R.vol.
Immagine,
Roques,
180,quelques
p. 397-402.
«Paris,
Settimane
observations
1977, dip. studio
243-252.
surdella
:
DE L'ART COMME MYSTAGOGIE 7

mystagogique51. C'est par des symboles visibles que Moïse au Mont Horeb et les Apôtres sur la
montagne de la Transfiguration turent introduits aux mystères divins52. C'est par des symboles aussi
que Charles le Chauve est introduit aux mystères chrétiens. Érigène le loue d'avoir décoré les
églises d'ornements magnifiques. Or, ces ornements sont les symboles de la patrie céleste :

QuiCaelestis
sanctas patriae
aedes dedicans
symbola ornatibus
sacra uidet
amplis
.

Ainsi Érigène assigne à l'art une fonction mystagogique. En vérité, on ne saurait lui en assigner de

plus émotion
représentations
Cependant,
une
l'harmonie
haute. des
toute
Son
esthétique
sons.
« maître
son
dissemblables
oeuvre
prête
Denysest
à pensait
vibrer
», voire
traversée
devant
que,
monstrueuses54.
parpour
launbeauté
souffle
remplir
des
poétique.
Érigène
cette
formes,
fonction,
nele plus
En lechatoiement
contredit
l'art
d'undevait
endroit
pas
desprivilégier
sur
couleurs55
on ce
y perçoit
point.
les
et

Qu'aurait pensé le Maître carolingien des magnifiques compositions sculpturales de la période


gothique? Personne, sans doute, ne peut répondre à cette question. Je serais surpris qu'il les ait
condamnées. Il n'aurait pu le faire qu'en se condamnant lui-même, puisqu'il a évoqué en termes
poétiques, sinon le jugement dernier, du moins la résurrection universelle. Il décrit celle-ci dans le
poème Aulae sidereae, composé, pense-t-on généralement, en l'honneur de Sainte-Marie de
Compiègne56. L'église décrite en ce poème ayant été construite, ou devant être construite sur un
plan octogonal,
Érigène,
résurrection
est universelle58:
caractéristique
le poème entier
des opérations
est dominé divines57.
par le thème
Il estde celui
l'octave.
de laLefinnombre
des temps
huit, etnous
de dit
la

Alors célestes
corps
vraiment
le genre
renouvelée
:humain,
lourde
la face
moisson
renaissant
de la qui,
terre60,
de dans
la mère
et un
toutes
commune59,
ordre
choses
admirable,
seront
échangera
couvrira
absorbées
le limon
les
dans
sillons
de
leurs
laverdoyants.
causes
terre pour
primordiales.
revêtir
Ainsi sera
des

Ce qui est remarquable dans cette description, c'est la combinaison des images poétiques (les sillons
verdoyants) et des thèmes philosophiques les plus ardus (le retour des créatures à leurs causes

p.«susdite
transcription
(-tor)
mysteriorum
cité,
peut
du
quelques
reuocabitur
Sainte-Marie
477-481.
même
5p.s'agir
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60. 1 86),
Maxime
Periphyseon
R.Carmina.
Periphyseon,
M.
Carmina,
Carmina
«Érigène
Allusion
onerreurs
poème,
genus
deROQUES,
Foussard,
cette
corrigera
dedoctrina,
la delaVierge
actu letraduit
humanum
generalis
sepièce
biblique
IX,
les
II,»Compiègne
Confesseur,
Libres
sont
, mots
(vers
iv,
37-44
III,
IV,
33mysteriorum
caelestis
Marie,
«les
de
35-36
(MGH,
glissées
689D-690A.
Aulae
749C.
43)
vers
signáculo
mots
generali
mater
Psaume
sentiers
(MGH,
etcomme
ne(MGH,
qui
Ambigua
(vers
sidereae.
legrecs
veulent
PAC
dans
estaccompagne
temple
PAC
matre
103,
vers
scientia.
évidemment
Veteris
41)
onIII,
(nxTtuyayiu,
PAClapas
30.
l'érigénisme,
Vers
l'aIII,
transcription
ad
en p.d'Hézéchiel
renatum
III,
prétendu
p.551).
Signalons
dire
Legis
caelestia,
Iohannem,
Cf.
de551).
p.la«Jean
ID.,
la534).
version
»neTerre,
will
liuaTCtycnyóę
Op.
(Carmina
Rome,
»Scot
Iohannis
désignent
dubeet, LXIII,
une dans
érigénienne
cit.,
recalled
texte
theoremeta
autre
représentée
au1975,
III,
roi
Jean
, latin
Scotti
72erreur
pas
IX,62-63.
Charles
tantôt
from
p.;Scot
la40(emprunté
CCSG
des
13-43.
Eriugenae
(vers
sous
passion
d'interprétation
movement
; VI,
par
Ambigua
Érigène
MGH,
» les
, 17)
indans
1069.
18,du
traits
mysteria
àPAC
enp.Carmina,
Cahiers
etChrist
»l'édition
XV,
(éd.
theoremata.
248,
l'histoire
d'une
(p.
III,
dans
cit.,
7.1 introducilo
(Apparat
19).
p.LXVII,
(éd.
Archéologiques,
mère
p.del'édition
éd.551).
112,
decit.,
Ludwig
M.féconde
Cette
la23-24
Comme
critique).
HERREN,
14)
p.mentionnée
philosophie,
(-tor)
155),
Traube)
dernière
cf.(CCSG
dansl'atantôt
CCSG21mais
Onles
Dublin,
bien
(1971),
qui
àerreur
18,
trouve
manuscrits
par
éd.
sala18,
vup.accompagne
note
circoncision.
R.mysteriorum
1993,
p.Michel
23.
sep.ROQUES,
aussi
13.précédente
79-88.
trouve
80.p.carolingiens.
Foussard
sous
155.
130.aussi
laY.Paris,
Parintroducilo
255).
satraduction
Au CHRISTE,
lesailleurs,
plume
vers
dans
(article
1977,
Il 36
mots
nela
::.

:
8 ÉDOUARD JEAUNEAU

primordiales). Heureuse rencontre d'un génie philosophique, que personne, ou à peu près, ne
conteste, et d'un talent littéraire auquel on n'a peut-être pas rendu jusqu'ici suffisante justice.

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