Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cette formation s'adresse à toutes les personnes qui souhaitent aborder le domaine de la
coopération internationale et travailler comme logisticiens pour des organisations non
gouvernementales (ONG) dans des pays en situation d'urgence ou de crise prolongée.
La particularité de cette formation est qu'il vous offre la possibilité d'étudier en française et pendant
votre temps libre (off line).
Il n'y a pas de conditions préalables particulières pour accéder à cette profession: l'étudiant idéal
possède un BAC ou un diplôme technique et connaît assez bien Word et Excel.
Évidemment, comme pour toutes les professions, l'expérience est un élément important qui ne peut
être enseigné dans un ebook. Dans le cas du travail humanitaire, une expérience pratique "sur le
terrain" avec une ONG demande une bonne dose de flexibilité et un esprit d'adaptation.
Sur le terrain, vous travaillerez dans des environnements multiculturels et dans des conditions non
idéales. La plupart des ONG utilisent des outils de gestion simples et faciles à apprendre qui
représentent la meilleure façon de créer un travail d'équipe durable; gérer un département
logistique d'une ONG en ne pensant qu'à ses propres capacités risque de vous surcharger et de ne
pas faire progresser vos collègues.
Au cours de la formation, on tentera de donner un aperçu général du travail que fait un logisticien
d'une ONG dans le quotidienne et d'approfondir les principaux aspects de ce travail: la gestion des
achats et des appels d'offres, le transport, les distributions et la gestion des équipements.
L'utilisation fréquente d'exemples pratiques vous permettra de vous identifier dans des situations et
de mieux comprendre les sujets abordés. Nous ne parlerons pas de cas extrêmes ou de situations
rares pour deux raisons: d'une part, comme ce sont des événements peu fréquents, ils peuvent ne
jamais se produire au cours de votre carrière et, d'autre part, vous expliquer des événements
inhabituels nécessite d’une étude spécifique des circonstances concrètes que il serait donc
impossible de recréer a priori sur un plan théorique.
Habituellement, les ONGs ont un bureau central (siège, or HQ - Head Quarter) dans le pays où
l'organisation a été fondée. Dans le HQ il y a les bureaux qui encadrent et coordonnent les différents
1
services, dont un bureau logistique (ou contrôle interne dans certaines ONGs) qui a un rôle de
supervision et d'appui aux services logistiques du terrain.
La structure de l'ONG dans les pays où se déroule l'action humanitaire varie en fonction de la taille
de la mission, par rapport au personnel, aux projets et au budget disponible. Idéalement, il y aura un
bureau central de coordination (dans la capitale) et divers bureaux dans les zones de mise en œuvre
des projets.
Sur le terrain, dans la zone où se déroulent les activités, le projet est géré par:
✓ Un chef de projet
✓ Un logisticien de projet
✓ Un administrateur de projet (qui s'occupe également des ressources humaines)
✓ Techniciens et spécialistes (nutritionnistes, experts en hygiène, experts en protection, etc.)
Pour les opérations de grande taille, les missions peuvent également avoir un coordinateur des
services support qui a notamment pour rôle (entre-autre) de faciliter les échanges entre logistique,
administration et personnel (Ressources Humaines, abrégé RH).
2
LES CHAMPS DE COMPETENCE PROFESSIONNELLES DU LOGISTICIEN
Dans le domaine de la logistique les champs de compétence professionnelle (CCP) sont les grandes
familles qui résument le travail quotidien du logisticien, et sont:
Il faut noter que, dans la pratique, les CCP ne sont pas des activités distinctes, mais peuvent se
croiser. Il est donc essentiel que l'équipe logistique maîtrise parfaitement toutes ces compétences.
Un exemple: le logisticien d'une ONG qui gère un hôpital reçoit des informations selon lesquelles
une personne blessée doit être évacuée suite à un accident de la route dans un village à 15 km. Le
logisticien demande d’envoyer une ambulance du parc véhicules (gestion des véhicules). À 10 km,
l'ambulance est arrêtée à un poste de contrôle par des soldats réguliers qui sont particulièrement
nerveux car ils ont subi de nombreuses attaques ces derniers mois. Ils menacent et ne veulent pas
faire continuer l'ambulance. Le chauffeur calmement et en prenant toutes les précautions
nécessaires (gestion de la sécurité) explique que c'est une ambulance d'une organisation
humanitaire qui doit chercher une personne blessée et que c'est une obligation humanitaire (droit
humanitaire) et il persuade les soldats de faire continuer l'ambulance.