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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES


Département de droit privé
*****
Année universitaire 2022/2023
***

FICHE DE TRAVAUX DIRIGES


DROIT DES CONTRATS
Licence 2 - Semestre 3

Equipe pédagogique :
Chargé de cours : Pr. Amadou Tidiane NDIAYE
Coordonnateur : M. Abdou Yade SARR

Chargés (es) des Travaux dirigés :


• M. Christian Ousmane CISS
• M. Sidy Nar DIAGNE
• Mme Ndéye Fatou LECOR DIAW
• M. Christian Ousmane DIOUF
• Mme Sokhna Mariama SEYE FALL
• M. Assane MBAYE
• M. Khamad NDOUR
• M. Abdou Yade SARR
• Mme Fatimata KANE SOW

©2023
SEANCE N° 1
Thème 1 : Généralités sur les fondements du contrat

I. Exercice à faire : Dissertation

Sujet unique : L’autonomie de la volonté en matière contractuelle

II. Lecture conseillée


Outre le cours magistral, il est conseillé de consulter :
1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981, pages 45 à la page 49.
En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019, pages 33 et suivantes
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009, pages 29 et suivantes.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018, pages 33 et s.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016, pages 245 et suivantes.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Paris, PUF Quadrige
Manuels, 2004, Vol. II, pages 1945 et suivantes.
• Tout autre manuel à votre disposition.

2. Articles de doctrine :
En droit sénégalais
• DECOTTIGNIES Roger, « Réflexions sur le projet de Code sénégalais des obligations,
Annales africaines 1962, pages 179 et suivantes.
• BOUREL Pierre, « La formation du contrat en droit sénégalais : réflexions sur la
modernité du Code des obligations civiles et commerciales », Revue sénégalaise de
droit, n° 6, septembre 1969, pages 33 et suivantes, spécialement p. 39 et suivantes.
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, pp. 18-60, spécialement n° 8, page 10.
• NDIAYE Cheikh Abdou Wakhab, « Libres propos sur la protection du consentement
cinquante années après », in Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal
(COCC): cinquante ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L. CORREA, A. A. DIOUF (Dir.),
Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp. 391-406.

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• NDIAYE Isaac Yankhoba, « Leçon inaugurale : le COCC, cinquante ans après (regard
furtif) », in Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal (COCC): cinquante
ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L. CORREA, A. A. DIOUF (Dir.), Harmattan Sénégal,
2018, Volume 1, pp. 11-39.
• SAMB Yamar, « La genèse du Code des obligations civiles et commerciales : entre legs
colonial et réalités locales », in Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal
(COCC): cinquante ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L. CORREA, A. A. DIOUF (Dir.),
Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp. 513-533.
• THIOYE Moussa, « Le COCC, un « Code civil des français » sous les tropiques ? », in
Le Code des obligations civiles et commerciales (COCC) : Cinq ans après, (Dir.) I. Y.
NDIAYE, J.-L. CORREA et A. A. DIOUF, Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp.
595-613.
• WANE Dieyla Yaya, « Après cinquante ans de codification, quel avenir pour le Code
des obligations civiles et commerciales du Sénégal ? », in Code des obligations civiles
et commerciales du Sénégal (COCC): cinquante ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L.
CORREA, A. A. DIOUF (Dir.), Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp. 615-644.
En droit français
• LATINA Mathias, « Contrat : généralités », in Répertoire de droit civil, Dalloz, 2017
(actualisation février 2020), n° 136.
• CHENEDE François, « De l'autonomie de la volonté à la justice commutative. Du mythe
à la réalité », Annuaires de l'Institut Michel Villey, volume 4, 2012, pp. 155-181.
• BURGE Alfons, « Le code civil et son évolution vers un droit imprégné
d'individualisme libéral », Revue trimestrielle de droit civil 2000, p. 1.
• SACCO Rodolfo, « Liberté contractuelle, volonté contractuelle », Revue internationale
de droit comparé, Volume 59 n° 4, 2007, pages 743 et suivantes.
• THIBIERGE-GUELFUCCI Catherine, « Libres propos sur la transformation du droit
des contrats », Revue trimestrielle de droit civil, n° 2, 1997, pages 357 et suivantes
• JAMIN Christophe, « Quelle nouvelle crise du contrat ? Quelques mots en guise
d’introduction », in La nouvelle crise du contrat, Dalloz, collection « thèmes et
commentaires », 2003, pages 9 et suivantes.
• AGOSTINI Éric, « De l’autonomie de la volonté à la sauvegarde de justice », Recueil
Dalloz 1994, p. 235-237.

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SEANCE N° 2
THEME : LA FORMATION DU CONTRAT
SOUS-THEME : Le moment de la formation du contrat

I. Nature des exercices : Commentaire d’arrêt dirigé

✓ Pour les groupes du lundi


Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 7 janvier 1981, 79-13.499, (Bull., com, n°
14)
Sur le moyen unique :
Attendu qu'il résulte des énonciations de l'arrêt attaque (paris, 27 avril 1979) que, par acte du
10 juin 1975, la société L'AIGLE DISTRIBUTION (société L'AIGLE) s'est engagée à acheter
pendant trois ans à la société MAZOUT SERVICE COMASE (société COMASE), une certaine
quantité de carburant ; Qu’une clause de l'acte prévoyait : « la présente convention n'entrera en
vigueur qu'après sa signature par le représentant habilité de la société COMASE qui disposera
à cet effet d'un délai de trente jours à compter de la signature du client. Passé ce délai, les
parties deviendront libres de tout engagement » ;
Attendu qu'il est reproché à la Cour d'appel d'avoir condamné la société L'AIGLE à payer des
dommages et intérêts à la société COMASE en réparation du préjudice à elle causé par la
résiliation aux torts de ladite société L'AIGLE de la convention susvisée en retenant que la
société COMASE avait accepté celle-ci dans le délai prévu, alors, selon le pourvoi, que celui
qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver, que la société COMASE devait donc
apporter la preuve qu'elle avait fait connaitre son acceptation a la société L'AIGLE
DISTRIBUTION avant le 10 juillet 1975, qu'en fondant sa décision sur la seule considération
qu'était versée aux débats une lettre de la société COMASE, datée du 3 juillet 1975, que la
société L'AIGLE DISTRIBUTION ne pouvait pas lui être parvenue postérieurement au 10
juillet, la Cour d'appel a renversé la charge de la preuve, qu'il appartenait à la seule société
COMASE de prouver que la lettre était parvenue avant la date limite et non à la société l'aigle
distribution d'apporter la preuve du contraire, qu'en ne recherchant pas par ailleurs si la lettre
était parvenue avant le 10 juillet à la société destinataire, la Cour a privé sa décision de base
légale;
Mais attendu que, faute de stipulation contraire, l'acte du 10 juin 1975 était destiné à devenir
parfait, non pas par la réception par la société L'AIGLE de l'acceptation de la société COMASE,
mais par l'émission par celle-ci de cette acceptation ; que le moyen, qui soutient le contraire,
est dépourvu de fondement ;
Par ces motifs :
Rejette le pourvoi formé contre l'arrêt rendu le 27 avril 1979 par la cour d'appel de Paris.

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Travail à faire :
1°- Relatez les faits qui ont occasionné la saisine du juge.
2°- Rendez compte de toutes les étapes de la procédure jusqu’à la décision d’appel.
3°- Exposez clairement la décision du juge d’appel.
4° - Exposez la ou les prétentions des parties.
5° - Expliquez les moyens des parties.
6° - Dites en quoi consiste le problème de droit.
7°- Exposez et expliquez la solution apportée par le juge de la cour de cassation
8°- En vous inspirant de vos lectures, vous nous expliquez clairement si cette solution est
conforme au droit positif actuel (législation, jurisprudence…) du Sénégal et de la France

✓ Pour les groupes du mardi


Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 16 juin 2011, 09-72.679, (Bull. civ., III, n° 103)
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Riom, 22 octobre 2009), que la Société d'aménagement foncier
et d'établissement rural d'Auvergne (la SAFER), après avoir préempté des parcelles données à
bail rural à M. X..., a notifié à ce dernier deux projets de rétrocession d'une partie de ces
parcelles puis lui a notifié deux projets rectificatifs annulant les premiers ; que la SAFER a
également notifié à M. X... la vente d'une dernière parcelle ; que, soutenant avoir exercé son
droit de préemption avant l'envoi des notifications rectificatives et considérant que la vente était
intervenue en fraude à ses droits, M. X... a agi en annulation de la vente et en reconnaissance
de son droit de propriété sur les parcelles préemptées ;
Mais sur les deuxième et troisième moyens, réunis :
Vu l'article L. 412-8 du code rural ;
Attendu que le preneur dispose d'un délai de deux mois à compter de la réception de la lettre
recommandée ou de l'acte d'huissier pour faire connaître, dans les mêmes formes, au
propriétaire vendeur, son refus ou son acceptation de l'offre aux prix, charges et conditions
communiqués avec indication des nom et domicile de la personne qui exerce le droit de
préemption ; que sa réponse doit être parvenue au bailleur dans le délai de deux mois à peine
de forclusion, son silence équivalant à une renonciation au droit de préemption ;
Attendu que pour déclarer M. X... propriétaire des biens mis en vente par la SAFER, l'arrêt, qui
relève que les offres initiales de celle-ci ont été acceptées par M. X... antérieurement à la
réception des offres rectificatives, retient qu'en l'absence de stipulation contraire, une
convention est destinée à devenir parfaite non par la réception par le pollicitant de l'acceptation
de l'autre partie mais par l'émission par celle-ci de l'acceptation ;
Qu'en statuant ainsi, alors que la formation du contrat était subordonnée à la connaissance de
l'acceptation de l'offre par le pollicitant et qu'elle avait constaté qu'à la date de la notification
des offres rectificatives, la réponse du preneur sur les offres initiales n'était pas parvenue au
propriétaire, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;
Par ces motifs :
Casse et annule,

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Travail à faire :
1°- Relatez les faits qui ont occasionné la saisine du juge.
2°- Rendez compte de toutes les étapes de la procédure jusqu’à la décision d’appel.
3°- Exposez clairement la décision du juge d’appel.
4° - Exposez la ou les prétentions des parties.
5° - Expliquez les moyens des parties.
6° - Dites en quoi consiste le problème de droit.
7°- Exposez et expliquez la solution apportée par le juge de la cour de cassation
8°- En vous inspirant de vos lectures, vous nous expliquez clairement si cette solution est
conforme au droit positif actuel (législation, jurisprudence…) du Sénégal et de la France

II. Méthodologie du commentaire d’arrêt


Le commentaire d’arrêt se fait en trois étapes dont la plus importante est la lecture attentive et
répétée du texte de la décision afin d’en identifier clairement les différentes composantes ainsi
que leur sens. Il faut ensuite s’astreindre à un travail de recherche méthodique (consultation de
manuels de droit et de revues juridiques) en vue d’établir avec exactitude le sens, la valeur et la
portée de l’arrêt (ou du jugement) à commenter. Ce n’est qu’une fois tous ces éléments de
connaissance rassemblés que l’on pourra procéder à la rédaction du commentaire.
ETAPE N°1 : LECTURE DE LA DECISION
Pour savoir très exactement ce que dit la décision de justice à commenter, il faut d’abord
clairement :
1. Identifier qui dit quoi et pourquoi
2. Découvrir le problème juridique
3. Exposer la solution donnée par la juridiction qui a rendu la décision à commenter
1. Identifier les différentes thèses en présence
Pour ce faire il faut distinguer suivant que la décision à commenter émane de la Cour de
cassation ou des juges du fond (tribunal de première instance ou cour d’appel).
- Recenser les prétentions des parties s’il s’agit d’un jugement ou d’un arrêt de cour d’appel :
Que dit le demandeur ?
Que dit le défendeur ?
- S’il s’agit d’un arrêt de la Cour de cassation il faut identifier les thèses en présence :
 La solution donnée par la cour d’appel, elle est précédée de la formule « au motif que... »
 La thèse du pourvoi en cassation (les arguments de l’auteur du pourvoi). Elle est
annoncée par la locution « alors que... ».

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2. Découvrir le problème juridique
 Important

Pour trouver le problème juridique, autrement dit la question de droit à laquelle la


décision de justice apporte une réponse, il faut confronter les thèses qui s’opposent.

• Les prétentions des parties, s’il s’agit d’un jugement ou d’un arrêt d’une Cour
d’appel ;
• Dans un arrêt de la Cour de cassation, la découverte du problème juridique va
jaillir de l’opposition entre :
 La thèse du pourvoi et la solution donnée par la Cour de cassation, s’il s’agit
d’un arrêt de rejet ;
 La solution de l’arrêt attaqué (la décision rendue en appel) et la solution
donnée par la Cour de cassation s’il s’agit d’un arrêt de cassation.

3. Exposer la solution donnée par la juridiction qui a rendu la décision à commenter


Cette étape est fondamentale car les termes « commentaire d’arrêt » sont trompeurs, en effet,
l’objet du commentaire n’est pas la décision de justice dans son entier mais uniquement la partie
qui se rapporte à la solution finale. Commenter un arrêt c’est en fait et uniquement commenter
la solution, rien que la solution, toute la solution. C’est cette solution qui va être étudiée du
point de vue de son sens, de sa valeur et de sa portée.
ETAPE N°2 : ANALYSE DE LA SOLUTION
Le commentaire d’arrêt est un exercice qui doit permettre de répondre à des questions précises
nécessitant la mise en œuvre de connaissances suffisamment maîtrisées. Le travail préparatoire
de recherche, de documentation est donc primordial. Il sert à répondre aux questions suivantes
autour desquelles s’articule tout commentaire d’arrêt :
- Sens de la décision
- Valeur de la décision
- Portée de la décision

1. Quel est très exactement le sens de la solution apportée au problème juridique posé,
par la décision à commenter ?
Il s’agit de répondre à la question de savoir ce qu’a décidé l’arrêt et pourquoi. La solution ne
doit pas être séparée de ses motifs. Le sens d’une décision de justice n’est pas toujours limpide
et il peut être nécessaire de décortiquer le texte de la solution afin d’en découvrir le sens exact.
Il faut être très attentif aux termes utilisés, mais parfois il faut également tenir compte des non-

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dits. Il peut se révéler utile de reformuler la solution de manière à lever toute ambiguïté sur sa
signification.
2. Appréciation de la solution
Il ne s’agit pas de « critiquer » (faire une évaluation négative) la solution donnée mais de la
confronter à ce que dit sur la même question :
- D’abord la loi
- Puis la jurisprudence
- Enfin la doctrine
Cette confrontation va permettre de répondre aux questions suivantes :
- La décision est-elle conforme au texte de la loi ? N’oublions pas que le juge est chargé
d’appliquer la loi et non de la créer.
- D’autres décisions ont-elles été rendues relativement à la même question de droit ? Ont-
elles appliquées la même solution ? Avec les mêmes motifs ou avec des motifs différents ?
- Y a-t-il débat doctrinal sur la question tranchée par le juge ? Quelles sont les opinions
exprimées par les auteurs en la matière ?
3. Portée de la solution
Des questions préalables qui peuvent vous servir :
Il faut se dire si la décision à commenter est :
 Une décision de la Cour suprême ou de la cour de cassation ou une décision des juges
du fond (tribunal de première instance ou cour d’appel) ?
 Un arrêt d’espèce ou arrêt de principe ?
 Un arrêt des chambres réunies, d’une assemblée plénière, des chambres mixtes ou d’un
arrêt rendu par une seule chambre de la Cour suprême (la Cour suprême a une chambre
civile et commerciale, une chambre sociale, une chambre administrative et une chambre
criminelle) ?
 Une décision récente ou ancienne ?
Savoir quel a été l’impact ou quel est l’avenir de la solution à commenter dépend en effet de
plusieurs facteurs :
a- L’origine de la décision : seul un arrêt émanant de la Cour de cassation peut prétendre à
une place parmi les sources du droit.
b- La nature de l’arrêt : les arrêts de la Cour de cassation se divisent en arrêt de principe et
arrêt d’espèce. L’arrêt de principe est par nature un arrêt qui entend s’imposer pour l’avenir.
c- La date de la décision. Si c’est un arrêt ancien il faut s’interroger sur le sort qui a été fait à
la solution qu’il a apportée. A-t-elle été reprise, en termes techniques, l’arrêt a-t-il fait

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jurisprudence ? A-t-il influencé le législateur en donnant lieu à une loi venant consacrer ou
briser cette jurisprudence ? Si c’est un arrêt récent, il faut le comparer aux décisions
précédentes rendues sur la même question pour savoir s’il les confirme, s’il opère un
revirement de jurisprudence ou si la Cour suprême statue pour la première fois sur cette
question. C’est dans les deux derniers cas exposés que la question de la portée de la décision
se posera avec le plus d’acuité.
ETAPE N°4 : REDACTION DU COMMENTAIRE
INTRODUCTION
 A RETENIR

L’introduction d’un commentaire d’arrêt obéit à des règles strictes. Elle


doit impérativement contenir les indications suivantes :
1. La présentation de la décision à commenter (date, l’origine et,
facultativement, le thème général de la décision) ;
2. Le résumé des faits de façon abstraite (c’est-à-dire en évitant la
personnalisation inutile) ;
3. L’exposé des différentes étapes de la procédure en précisant les
prétentions des parties, les thèses avancées et les solutions
données ;
4. L’énoncé du problème juridique sous forme de question posée en
termes abstraits et juridiquement précis ;
5. La solution ou la réponse du juge à la question de droit
6. L’annonce du plan.

LE PLAN
Il doit être composé de deux parties et de deux sous-parties équilibrées, c’est-à-dire de
longueurs à peu près égales. Le plan en trois parties ou trois sous-parties est admis à titre
exceptionnel. Dans tous les cas, le plan choisi doit impérativement être fondé sur la solution à
commenter. S’il s’agit d’un arrêt de principe, le plan peut suivre la structure même de l’attendu
de principe. En tout état de cause, le plan doit servir à mettre en valeur les idées majeures qui
se dégagent de la solution et de leur confrontation avec les textes de loi, la jurisprudence et
l’opinion doctrinale.
LES DEVEOPPEMENTS
Le commentaire d’arrêt a ceci de contraignant par rapport à la dissertation que les
développements doivent tous partir d’un aspect de la solution à commenter. Il faut « coller à

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l’arrêt », autrement dit opérer un va et vient constant entre la théorie et la solution concrète
soumise à notre appréciation.
LA CONCLUSION
Elle n’est pas nécessaire.
QUELQUES TERMES CLES
Le pourvoi est le recours introduit contre une décision rendue en dernier ressort
Le moyen est l’argumentation juridique développée par une partie à l’appui de ses prétentions.
La branche est la subdivision correspondant à chacun des griefs énoncés dans le moyen.
La solution est composée du motif et du dispositif.
Le motif est la justification juridique d’une décision.
Le dispositif est la partie finale d’une décision de justice qui, faisant suite aux motifs énoncés
afin de la justifier, contient la décision du juge.
L’arrêt confirmatif est l’arrêt par lequel la Cour d’appel maintient le jugement rendu en
première instance.
L’arrêt infirmatif est l’arrêt par lequel la Cour d’appel annule la décision rendue en première
instance en statuant elle-même sur l’affaire en fait et en droit.
L’arrêt de cassation est l’arrêt de la Cour de cassation qui annule une décision rendue en
dernier ressort.
L’arrêt de rejet est l’arrêt par lequel la Cour suprême, rejetant un pourvoi en cassation,
maintient la décision attaquée
L’arrêt de principe est l’arrêt où la Cour de cassation formule un des motifs de sa décision de
manière volontairement condensée, générale et abstraite ou à la manière d’un texte de loi.
L’arrêt de principe se signale donc par un langage d’allure législative. Il énonce une solution
qui déborde largement le cadre de l’espèce. Son niveau de généralité indique l’intention de la
Cour de cassation de se conformer à l’avenir à la règle ainsi dégagée.
« Au motif que » introduit la thèse de l’arrêt attaqué
« Alors que » annonce la thèse du pourvoi
« Mais attendu que » précède l’énoncé de la solution adoptée par la Cour de cassation.
Le chapeau est un attendu qui précède les motifs propres à l’affaire. Il les « coiffe » et les
justifie.
Le visa est la référence expresse, généralement faite dans le chapeau, à un texte de loi (ex : vu
l’article 831 du Code de la famille...)
Le défendeur est la personne contre laquelle un procès est engagé par une autre personne (le
demandeur)
Le défenseur est la personne chargée d’assister juridiquement une partie à un procès.
L’appelant est la personne qui a interjeté appel auprès de la Cour d’appel.
L’intimé est le défendeur à l’instance auprès de la Cour d’appel.
Le jugement est la décision rendue par un tribunal.
L’arrêt est la décision rendue par une cour (cour d’appel ou Cour de cassation).

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III. Lecture conseillée
Outre le cours magistral, il est conseillé de consulter :
1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981, pages 62 et s.
• NDIAYE Cheikh Abdou Wakhab, Le droit sénégalais des contrats immobiliers,
L’Harmattan-Sénégal, 2017, pages 89 et suivantes.

En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Volume 2, Paris, PUF
Quadrige Manuels, 2004.
• Tout autre manuel à votre disposition.

2. Articles de doctrine
Droit sénégalais
• NDIAYE Isaac Yankhoba, « L’article 82 du Code des obligations civiles et
commerciales (COCC). Quand sortira-t-on de l’impasse du contrat par
correspondance ? », in Mélanges en l'honneur du Professeur Ndiaw DIOUF, Justice et
Intégration, tome 2, Intégration, Les Editions du CREDIJ, 2020, p. 717 et s.
Droit français
• DISSAUX Nicolas, « Le bon moment pour la formation d'un contrat par
correspondance », Recueil Dalloz 2011, p. 2260 et s.
• GRYNBAUM Luc, « Contrats entre absents : les charmes évanescents de la théorie de
l'émission de l'acceptation » Recueil Dalloz 2003, p. 1706 et s.
• MESTRE Jacques, « En matière de contrat, le principe reste le consensualisme », RTD
civ. 1991, p. 315 et s.

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SEANCE N° 3
THEME : La formation du contrat
SOUS-THEME : Les conditions de formation du contrat

I. Nature de l’exercice : Commentaire d’arrêt


✓ Pour les groupes du lundi
Cour de cassation française, chambre civile 3, 21 mai 2008 n° 07-10772
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 26 octobre 2006) que Mme X..., par l'intermédiaire de
son notaire M. Y..., a vendu divers biens immobiliers à la société civile immobilière MJR (la SCI) ; que
soutenant qu'elle n'avait pas voulu céder le lot n° 11, elle a assigné la SCI en nullité de la vente pour
erreur sur l'identification du bien vendu ;
Sur le premier moyen :
Attendu que la SCI fait grief à l'arrêt d'accueillir la demande de Mme X... alors, selon le moyen
1°/ que l'erreur, telle que définie à l'article 1110 du code civil, est une fausse représentation de la réalité
; que la cour d'appel, en retenant que l'erreur de Mme X... sur sa propre prestation découlait des
inexactitudes importantes relatives à la description des lots dans la promesse de vente et l'acte de vente
lui-même bien que la simple lecture des deux actes aurait permis à la venderesse de constater que la
description des lots ne correspondait pas à sa volonté, d'où il résulte qu'elle n'a pu concevoir une fausse
représentation de la réalité aussi patente, a méconnu l'article 1110 du code civil ;
2°/ qu'à supposer que Mme X... ait commis une erreur qui aurait vicié son consentement, l'article 1110
du code civil sanctionne de nullité l'erreur sur la substance caractérisée ; qu'en se limitant à relever qu'il
existait des inexactitudes qu'à la condition qu'elles soient importantes dans la promesse de vente puis
dans l'acte de vente lui-même, et une méprise de Mme X... quant à l'étendue des droits qu'elle a cédés,
sans vérifier les caractères de cette erreur, notamment si elle était excusable, la cour d'appel n'a pas
légalement justifié sa décision et prive son arrêt de base légale au regard du texte susvisé ;
Mais attendu qu'ayant constaté que la promesse de vente sous seing privé établie par le notaire M. Y...,
dont les indications avaient été reproduites dans l'acte de vente du 12 août 1998, comportait une erreur
importante de contenance du lot n° 11, vendu pour 60 m² alors que sa superficie réelle était de 213 m²
et ne précisait pas que ce lot faisait l'objet d'un bail commercial, et relevé que par lettre du 27 février
2002 M. Y... avait indiqué au notaire de la société MJR qu'il pensait très sincèrement que sa cliente
n'envisageait pas de vendre le lot n° 11, la cour d'appel qui a retenu que cette inexactitude et cette
omission avaient des conséquences importantes sur la définition des biens vendus et la consistance de
la vente et que Mme X... n'avait pas compris que l'un des lots énumérés dans l'acte de vente correspondait
aux locaux commerciaux loués à la société DEGIVRY occupant le lot n° 11, a pu en déduire, sans être
tenue de procéder à une recherche sur le caractère inexcusable de l'erreur que ses constatations rendaient
inopérante, que l'erreur de Mme X... sur l'objet même de la vente, laquelle faisait obstacle à la rencontre
des consentements, devait entraîner l'annulation de la vente ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
Et attendu qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen qui ne serait pas de nature à permettre
l'admission du pourvoi ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;

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✓ Pour les groupes du mardi
Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 31 mars 2005, 03-20.096, (Bull. civ., III, n° 81,
p. 75)
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 24 septembre 2003), que, suivant acte reçu par M. X..., notaire, un
bail à construction a été passé entre la Société civile d'attribution les Cottages de Guermantes (la SCA)
et la Société civile immobilière Boissières de Guermantes (la SCI), pour une durée de vingt-cinq ans,
en vue de l'édification par le preneur, sur diverses parcelles de terre, de dix-huit maisons individuelles à
usage d'habitation ; qu'il était prévu qu'au terme du bail, les constructions deviendraient la propriété du
bailleur, sans indemnité au profit du preneur ; que la SCI a demandé l'annulation du bail ;
Sur le premier moyen :
Attendu que la SCI fait grief à l'arrêt de rejeter cette demande, alors, selon le moyen :
1 / que l'attribution de l'usage des biens sociaux aux associés étant de l'essence de la société d'attribution,
celle-ci ne dispose elle-même d'aucun droit de jouissance et ne peut valablement conclure de bail à
construction portant sur l'immeuble à construire ; qu'en affirmant que le bail à construction était un
moyen de remplir l'objet social de la société d'attribution, la cour d'appel a violé l'article L. 212-1 du
Code de la construction et de l'habitation ;
2 / que l'erreur sur la rentabilité ou viabilité économique d'un contrat constitue une erreur sur la substance
qui entraîne la nullité du contrat dès lors qu'aucun aléa n'a été accepté par les parties et que l'erreur est
excusable ; qu'en se bornant à affirmer que l'appréciation erronée de la rentabilité économique de
l'opération n'est pas constitutive d'un vice du consentement, sans rechercher si les parties avaient accepté
un aléa ou si l'erreur commise était inexcusable, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au
regard de l'article 1110 du Code civil ;
Mais attendu qu'ayant, par motifs propres et adoptés, relevé, d'une part, que la construction d'immeubles
étant dans l'objet d'une société d'attribution, le recours à un bail à construction n'était pas contraire à cet
objet et était même un moyen de le remplir, et, d'autre part, retenu, à bon droit, que l'appréciation erronée
de la rentabilité économique de l'opération n'était pas constitutive d'une erreur sur la substance de nature
à vicier le consentement de la SCI à qui il appartenait d'apprécier la valeur économique et les obligations
qu'elle souscrivait, la cour d'appel a légalement justifié sa décision de ce chef ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE,

II. Lecture conseillée

Outre le cours magistral, il est conseillé de consulter :


1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981, pages 68 et s.

En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.

12
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Volume 2, Paris, PUF
Quadrige Manuels, 2004.
• Tout autre manuel à votre disposition.

2. Articles de doctrine
Droit sénégalais
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, pages 13 et suivantes.
• BOUREL Pierre, « La formation du contrat en droit sénégalais : réflexions sur la
modernité du Code des obligations civiles et commerciales », Revue sénégalaise de
droit, n° 6, septembre 1969, pages 50 et suivantes.
Droit français
• BOULOGNE-YANG-TING Corinne Validité d'un bail à construction consenti par une
société d'attribution », Recueil Dalloz 2006, p. 2082 et s.
• FAGES Bertrand, « La rentabilité et la viabilité de l'entreprise peuvent être objet
d'erreur ou de réticence dolosive », RTD civ. 2012, p. 724
• EDELMAN Bernard, « L'erreur sur la substance ou l'œuvre mise à nu par les artistes,
même ! », Recueil Dalloz 2003, p. 436.
• VIVIEN Georges, « De l'erreur déterminante et substantielle », Revue trimestrielle de
droit civil 1992, pages 305 et suivantes.
• MBOTAINGAR A., « Vente immobilière : nullité pour erreur obstacle », Dalloz
actualité 16 juin 2008.
• MESTRE Jacques, « Large admission de l'erreur », RTD civ. 1996, p. 148 et s.

**************

13
SEANCE N° 4
THEME : La sanction du contrat irrégulier
I. Nature des exercices : Commentaire d’arrêt
✓ Pour les groupes du lundi
Cour de cassation, Chambre mixte, 24 février 2017, 15-20.411, Publié au bulletin
Sur le moyen unique, pris en ses première et deuxième branches :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 23 avril 2015), que la SCI Lepante, représentée par la
société Immobilière Parnasse, agent immobilier, a, le 29 octobre 2012, fait délivrer à Mme X..., locataire
depuis le 15 mai 2007 d'un local à usage d'habitation lui appartenant, un congé avec offre de vente pour
le 14 mai 2013 ; que Mme X... l'a assignée en nullité du congé ;
Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de rejeter sa demande en nullité du congé pour vente et
d'ordonner son expulsion alors, selon le moyen :
1°/ que le congé pour vente s'analysant en une offre de vente, l'agent immobilier doit être en possession
d'un mandat spécial pour procéder à sa délivrance ; qu'en se bornant à énoncer que la société Parnasse
immobilier avait été mandatée pour procéder à la vente du bien au motif qu'elle avait reçu un mandat de
gestion et d'administration l'autorisant à délivrer " tous congés ", sans relever l'existence d'un mandat
spécial aux fins de délivrer un congé pour vendre, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au
regard des articles 1er et 6 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et de l'article 72 du décret n° 72-678 du
20 juillet 1972 ;
2°/ qu'un mandat pour vendre confié à un agent immobilier n'est valable que s'il est écrit et s'il mentionne
une durée et un numéro d'inscription ; que pour débouter Mme X... de son action en nullité du congé et
juger que la société Parnasse immobilier avait qualité pour faire délivrer un congé pour vendre, la cour
d'appel s'est fondée sur une correspondance de la SCI Lepante adressée à la société Parnasse immobilier
; qu'en statuant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, si cette correspondance respectait les
formalités obligatoires du mandat pour vendre confié à un agent immobilier, et notamment s'il
mentionnait une durée et un numéro d'inscription sur le registre des mandats, la cour d'appel a privé sa
décision de base légale au regard des articles 1er et 6 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et de l'article
72 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 ;
Mais attendu, d'une part, qu'ayant retenu que la société Immobilière Parnasse, titulaire d'un mandat
d'administration et de gestion, avec pouvoir de donner tous congés, et d'une lettre datée du 19 octobre
2012 la mandatant spécialement pour vendre le bien occupé par Mme X... au terme du bail moyennant
un certain prix et pour lui délivrer congé, la cour d'appel a procédé à la recherche prétendument omise ;
Et attendu, d'autre part, qu'il résulte des articles 1er, 6 et 7 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et 72 du
décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 que le mandat doit comprendre une limitation de ses effets dans le
temps et que l'agent immobilier doit mentionner tous les mandats par ordre chronologique sur un registre
des mandats à l'avance coté sans discontinuité et relié, et reporter le numéro d'inscription sur l'exemplaire
du mandat qui reste en la possession du mandant ; que la Cour de cassation jugeait jusqu'à présent que
ces dispositions, qui sont d'ordre public, sont prescrites à peine de nullité absolue, pouvant être invoquée
par toute partie qui y a intérêt (1re Civ., 25 février 2003, pourvoi n° 01-00. 461 ; 3e Civ., 8 avril 2009,
pourvoi n° 07-21. 610, Bull. 2009, III, n° 80) ;
Que la nullité est absolue lorsque la règle violée a pour objet la sauvegarde de l'intérêt général, tandis
que la nullité est relative lorsque la règle violée a pour objet la sauvegarde d'un intérêt privé ;
Que par la loi du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d'exercice des activités relatives à certaines
opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce, dite loi Hoguet, le législateur a entendu,

14
tout à la fois, réguler la profession d'agent immobilier et protéger sa clientèle ; que la loi n° 2014-366
du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et à un urbanisme rénové, comme il ressort de son étude
d'impact, et la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances
économiques répondent aux mêmes préoccupations ;
Que la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 encadre la délivrance d'un congé pour vendre au locataire d'un
local à usage d'habitation qui constitue sa résidence principale, en posant notamment des conditions de
délai, en ouvrant un droit de préemption et en imposant la délivrance d'une notice d'information avec le
congé ;
Que l'évolution du droit des obligations, résultant de l'ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016,
conduit à apprécier différemment l'objectif poursuivi par les dispositions relatives aux prescriptions
formelles que doit respecter le mandat, lesquelles visent la seule protection du mandant dans ses rapports
avec le mandataire ;
Que l'existence de dispositions protectrices du locataire, qui assurent un juste équilibre entre les intérêts
de ce dernier et ceux du bailleur, et la finalité de protection du seul propriétaire des règles fixées par les
articles 7, alinéa 1er, de la loi du 2 janvier 1970 et 72, alinéa 5, du décret du 20 juillet 1972 conduisent
à modifier la jurisprudence et à décider que la méconnaissance des règles précitées doit être sanctionnée
par une nullité relative ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
Par ces motifs :
Rejette le pourvoi ;

✓ Pour les groupes du mardi


Cour de cassation, chambre commerciale, 22 mars 2016, n° 14-14.218, (publié au bulletin
d'information 2016, n° 848, chambre commerciale, n° 1172)
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 21 janvier 2014), que MM. X..., Y... et Z..., qui sont les associés
fondateurs de la société TLETA devenue la société ATIR RAIL (la société), ont souhaité obtenir la
participation de M. A... à leur projet de développement de la société ; que le 14 février 2003, ils ont
conclu avec M. A... un "accord-cadre", aux termes duquel MM. X..., Z... et Y... s'engageaient chacun à
céder à celui-ci 5 % du capital de la société "pour le prix forfaitaire et symbolique de 500 euros",
cependant qu'"en contrepartie de la cession au prix d'acquisition symbolique précité", M. A... s'engageait
à "mettre au service de la société en qualité de directeur commercial sa connaissance du marché ainsi
que son industrie, pendant une durée minimum de cinq années" ; que le 5 mars 2003, trois actes de
cession de parts sociales ont été signés conformément à l'accord-cadre ; que le 31 mars 2003, la société
a engagé M. A... en qualité de directeur commercial ; que par acte du 17 mars 2010, MM. X..., Y... et
Z... ont assigné ce dernier, à titre principal, en nullité des cessions de parts pour indétermination du prix,
à défaut, pour vileté du prix et, à titre subsidiaire, en résolution des cessions du fait de sa défaillance
dans l'exécution de ses obligations ; que M. A... a soulevé la prescription de l'action en nullité et,
reconventionnellement, a réclamé le paiement de dommages-intérêts ;
Sur le premier moyen du pourvoi principal, pris en sa première branche :
Attendu que MM. X..., Y... et Z... font grief à l'arrêt de dire prescrite l'action en nullité des actes de
cession de parts alors, selon le moyen, que la vente consentie sans prix ou sans prix sérieux est affectée
d'une nullité qui, étant fondée sur l'absence d'un élément essentiel du contrat, est une nullité absolue
soumise à la prescription de droit commun qui était, à l'époque de l'acte litigieux, trentenaire ; que pour
déclarer l'action en nullité pour indétermination du prix prescrite, la cour d'appel a retenu que l'action
pour indétermination du prix constituait une action en nullité relative visant à la protection des intérêts

15
privés du cocontractant et se prescrivant par cinq ans ; que ce faisant, elle a violé l'article 1591 et l'article
2262 du code civil dans sa rédaction applicable à l'espèce ;
Attendu que la Cour de cassation jugeait depuis longtemps que la vente consentie à vil prix était nulle
de nullité absolue (1re Civ., 24 mars 1993, n° 90-21.462) ; que la solution était affirmée en ces termes
par la chambre commerciale, financière et économique : "la vente consentie sans prix sérieux est affectée
d'une nullité qui, étant fondée sur l'absence d'un élément essentiel de ce contrat, est une nullité absolue
soumise à la prescription trentenaire de droit commun" (Com., 23 octobre 2007, n° 06-13.979, Bull. n°
226) ;
Attendu que cette solution a toutefois été abandonnée par la troisième chambre civile de cette Cour, qui
a récemment jugé "qu'un contrat de vente conclu pour un prix dérisoire ou vil est nul pour absence de
cause et que cette nullité, fondée sur l'intérêt privé du vendeur, est une nullité relative soumise au délai
de prescription de cinq ans" (3e Civ., 24 octobre 2012, n° 11-21.980) ; que pour sa part, la première
chambre civile énonce que la nullité d'un contrat pour défaut de cause, protectrice du seul intérêt
particulier de l'un des cocontractants, est une nullité relative (1re Civ., 29 septembre 2004, n° 03-10.766,
Bull. n° 216) ;
Attendu qu'il y a lieu d'adopter la même position ; qu'en effet, c'est non pas en fonction de l'existence ou
de l'absence d'un élément essentiel du contrat au jour de sa formation, mais au regard de la nature de
l'intérêt, privé ou général, protégé par la règle transgressée qu'il convient de déterminer le régime de
nullité applicable ;
Attendu qu'en l'espèce, l'action en nullité des cessions de parts conclues pour un prix indéterminé ou vil
ne tendait qu'à la protection des intérêts privés des cédants ;
Attendu que c'est donc à bon droit que la cour d'appel a retenu que cette action, qui relève du régime des
actions en nullité relative, se prescrit par cinq ans par application de l'article 1304 du code civil ; que le
moyen n'est pas fondé ;
(…)
PAR CES MOTIFS :
REJETTE les pourvois… ;

II. Lecture conseillée


Outre le cours magistral, il serait intéressant de consulter :
1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981, pages 125 et suivantes.
En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.

16
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• Tout autre manuel de droit des contrats qui est à votre disposition.

2. Articles de doctrine :
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, pages 20 et suivantes.
• HOUTCIEFF Dimitri, « Par la loi, mais au-delà de la loi », Actualité juridique contrats
2017, pages 175 et suivantes.
• THIOYE Moussa, « Irrespect du formalisme de la loi Hoguet : nullité relative »,
Actualité juridique de droit immobilier 2017, pages 612 et suivantes.
• FAUVARQUE-COSSON Bénédicte, « Première influence de la réforme du droit des
contrats », Recueil Dalloz 2017, pages 793 et suivantes.
• BARBIER Hugo, « Le prix dérisoire et le défaut de consentement ramenés dans le giron
de la nullité relative : la prise des derniers bastions de la théorie classique par la théorie
moderne des nullités », Revue trimestrielle de droit civil 2016, pages 343 et suivantes.
• GIJSBERS Charles, « L'incidence des règles relatives à la nullité, à la caducité et aux
restitutions », Revue de droit immobilier 2016, pages 342 et suivantes.
• TREARD Sylvie, ARBELLOT Frédéric, LE BRAS Anne-Claire et GAUTHIER
Thierry, « Chronique de jurisprudence de la Cour de cassation », Recueil Dalloz 2016,
pages 1037 et suivantes.
• LIBCHABER Rémy, « Pour la nullité absolue - même en matière de formalisme ! »,
Recueil Dalloz 2013, pages 1113 et suivantes.
• POSEZ Alexis, « La théorie des nullités, Le centenaire d'une mystification », Revue
trimestrielle de droit civil 2011, pages 647 et suivantes.

SEANCE N° 5
THEME : Les effets du contrat

I. Nature de l’exercice : Commentaire


✓ Pour les étudiants du lundi
Cour de cassation, Chambre commerciale, 18 décembre 1979, pourvoi n° 78-10.763,
(Bull. com., n° 339)
Sur le premier moyen du pourvoi :
Vu l'article 1134 du Code civil ;
Attendu qu'en application de ce texte les juges ne peuvent, sous prétexte d'équite ou pour tout
autre motif, modifier les conventions légalement formées entre les parties;
Attendu que pour condamner la société SAUNIER DUVAL ( la société SD ) à verser à la société
des magasins et entrepôts du nord, en exécution d'un contrat de magasinage à durée
indéterminée, une somme X... la SEMVI garantirait le paiement, la Cour d'appel a retenu que
malgré le refus opposé par la société SD à une augmentation du tarif originairement convenu,
celui-ci devait être, en raison de circonstances économiques nouvelles, fixé en fonction d'un

17
juste prix ledit contrat surtout à durée indéterminée comportant une rémunération du magasinier
suivant des tarifs variables dans le temps;
Attendu qu'en statuant ainsi, alors que la convention ne prévoyait pas de modification du tarif
du dépôt salarié, la cour d'appel a violé par refus d'application le texte susvisé ;
Par ces motifs,
Casse et annule l'arrêt rendu entre les parties le 4 janvier 1978 par la cour d'appel de Paris ;

✓ Pour les étudiants du mardi

Cour de cassation, Assemblée plénière, 6 octobre 2006, pourvoi n° 05-13.255


(Bull. 2006, Ass. plén, n° 9, p. 23)
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 19 janvier 2005), que les consorts X... ont donné à bail un
immeuble commercial à la société Myr'Ho qui a confié la gérance de son fonds de commerce à
la société Boot shop ; qu'imputant aux bailleurs un défaut d'entretien des locaux, cette dernière
les a assignés en référé pour obtenir la remise en état des lieux et le paiement d'une indemnité
provisionnelle en réparation d'un préjudice d'exploitation ;
Sur le premier moyen :
Attendu que les consorts X... font grief à l'arrêt d'avoir accueilli la demande de la société Boot
shop, locataire-gérante, alors, selon le moyen, "que si l'effet relatif des contrats n'interdit pas
aux tiers d'invoquer la situation de fait créée par les conventions auxquelles ils n'ont pas été
parties, dès lors que cette situation de fait leur cause un préjudice de nature à fonder une action
en responsabilité délictuelle, encore faut-il, dans ce cas, que le tiers établisse l'existence d'une
faute délictuelle envisagée en elle-même indépendamment de tout point de vue contractuel ;
qu'en l'espèce, il est constant que la société Myr'Ho, preneur, a donné les locaux commerciaux
en gérance à la société Boot shop sans en informer le bailleur ; qu'en affirmant que la demande
extracontractuelle de Boot shop à l'encontre du bailleur était recevable, sans autrement
caractériser la faute délictuelle invoquée par ce dernier, la cour d'appel a entaché sa décision
d'un manque de base légale au regard de l'article 1382 du code civil" ;
Mais attendu que le tiers à un contrat peut invoquer, sur le fondement de la responsabilité
délictuelle, un manquement contractuel dès lors que ce manquement lui a causé un dommage ;
qu'ayant relevé, par motifs propres et adoptés, que les accès à l'immeuble loué n'étaient pas
entretenus, que le portail d'entrée était condamné, que le monte-charge ne fonctionnait pas et
qu'il en résultait une impossibilité d'utiliser normalement les locaux loués, la cour d'appel, qui
a ainsi caractérisé le dommage causé par les manquements des bailleurs au locataire-gérant du
fonds de commerce exploité dans les locaux loués, a légalement justifié sa décision ;
(…)
Par ces motifs :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne les consorts X... aux dépens ;

18
II. Lecture conseillée
Outre le cours magistral, il serait intéressant de consulter :
1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981.
En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Paris, PUF Quadrige
Manuels, 2004, Vol. II.
• Tout autre manuel de droit des contrats qui est à votre disposition.

2. Articles de doctrine
En droit sénégalais
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, page 23 et suivantes.
En droit français
• DEFFAINS Bruno et FEREY Samuel, « Pour une théorie économique de l’imprévision
en droit des contrats », Revue trimestrielle de droit civil 2010, pages 719 et suivantes.
• GICQUIAUD Émilie, « Le contrat à l’épreuve du déséquilibre significatif », Revue
trimestrielle de droit commercial 2014, pages 267 et suivantes.
• HEINICH Julia, « L'incidence de l'épidémie de coronavirus sur les contrats d'affaires :
de la force majeure à l'imprévision », Recueil Dalloz 2020, pages 611 et suivantes.
• HORN Simon, « La distinction entre onérosité excessive et coût manifestement
disproportionné dans le nouveau droit des contrats », Actualité juridique contrats 2019,
pages 333 et suivantes.
• JOURDAIN Patrice, « La Cour de cassation consacre en Assemblée plénière le principe
d'identité des fautes contractuelle et délictuelle », RTD civ. 2007, p. 123 et s.
• LIBCHABER Rémy, « Pour une impérativité raisonnée de la révision pour
imprévision », Recueil Dalloz 2020, pages 1185 et suivantes.
• MALINVAUD Philippe, « La faute contractuelle est une faute délictuelle à l'égard des
tiers qui en subissent un dommage », Revue de Droit Immobilier 2006, p. 504 et s.
• MAZEAUD Denis, « Renégocier ne rime pas avec réviser ! », Recueil Dalloz 2007,
pages 765 et suivantes.

19
• MESTRE Jacques et FAGES Bertrand, « L'article 1134 du code civil et la pesée
juridique des mots », Revue trimestrielle de droit civil 2007, pages 340 et suivantes.
• MESTRE Jacques et FAGES Bertrand, « Le manquement contractuel et les tiers »,
trimestrielle de droit civil 2007, p. 115 et s.
• PICOD Yves, « Le charme discret de l'imprévision à la française », Actualité juridique
des contrats d’affaires 2015, pages 441 et suivantes.
• STOFFEL-MUNCK Philippe, « La réforme en pratique La résiliation pour
imprévision », Actualité juridique des contrats d’affaires 2015, pages 262 et suivantes.
• THIBIERGE Louis, « Les effets du contrat » Actualité juridique contrats 2018, pages
266 et suivantes.
• VINEY Geneviève, « La responsabilité du débiteur à l'égard du tiers auquel il a causé
un dommage en manquant à son obligation contractuelle », Recueil Dalloz 2006, p. 2825
et s.
• VOGEL Louis et VOGEL Joseph, « Possibilités, limites et exclusions du recours à
l'imprévision dans la crise du Covid-19 », Actualité juridique contrats 2020, pages 275
et suivantes.

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SEANCE N° 6
THEME : L’inexécution du contrat

I. Nature de l’exercice : Dissertation

✓ Pour les groupes du lundi

Sujet : La force majeure en matière contractuelle


✓ Pour les groupes du mardi

Sujet : L’impossibilité d’exécuter le contrat

II. Lecture conseillée


Outre le cours magistral, il serait intéressant de consulter :
3. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981, pages 140 et suivantes.

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En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Vol. II, Paris, PUF
Quadrige Manuels, 2004.
• Tout autre manuel de droit des contrats qui est à votre disposition.

4. Articles de doctrine
En droit sénégalais
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, page 23 et suivantes.
En droit français
• DESHAYES Olivier, « Théorie des risques », Répertoire de droit civil, Juillet 2017
(actualisation : Mai 2018).
• GRÉAU Fabrice, « Force majeure », Répertoire de droit civil, Juin 2017 (actualisation
: Avril 2018)
• MOURY Jacques, « Force majeure : éloge de la sobriété », RTD civ. 2004. 471
• NOGUERO David, « La maladie du débiteur cas de force majeure », Recueil Dalloz
2006, p. 1566.
• REBEYROL Vincent, « L'appréciation de la force majeure par la Cour de cassation »,
Recueil Dalloz 2018, p. 598.
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