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Equipe pédagogique :
Chargé de cours : Pr. Amadou Tidiane NDIAYE
Coordonnateur : M. Abdou Yade SARR
©2023
SEANCE N° 1
Thème 1 : Généralités sur les fondements du contrat
2. Articles de doctrine :
En droit sénégalais
• DECOTTIGNIES Roger, « Réflexions sur le projet de Code sénégalais des obligations,
Annales africaines 1962, pages 179 et suivantes.
• BOUREL Pierre, « La formation du contrat en droit sénégalais : réflexions sur la
modernité du Code des obligations civiles et commerciales », Revue sénégalaise de
droit, n° 6, septembre 1969, pages 33 et suivantes, spécialement p. 39 et suivantes.
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, pp. 18-60, spécialement n° 8, page 10.
• NDIAYE Cheikh Abdou Wakhab, « Libres propos sur la protection du consentement
cinquante années après », in Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal
(COCC): cinquante ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L. CORREA, A. A. DIOUF (Dir.),
Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp. 391-406.
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• NDIAYE Isaac Yankhoba, « Leçon inaugurale : le COCC, cinquante ans après (regard
furtif) », in Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal (COCC): cinquante
ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L. CORREA, A. A. DIOUF (Dir.), Harmattan Sénégal,
2018, Volume 1, pp. 11-39.
• SAMB Yamar, « La genèse du Code des obligations civiles et commerciales : entre legs
colonial et réalités locales », in Code des obligations civiles et commerciales du Sénégal
(COCC): cinquante ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L. CORREA, A. A. DIOUF (Dir.),
Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp. 513-533.
• THIOYE Moussa, « Le COCC, un « Code civil des français » sous les tropiques ? », in
Le Code des obligations civiles et commerciales (COCC) : Cinq ans après, (Dir.) I. Y.
NDIAYE, J.-L. CORREA et A. A. DIOUF, Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp.
595-613.
• WANE Dieyla Yaya, « Après cinquante ans de codification, quel avenir pour le Code
des obligations civiles et commerciales du Sénégal ? », in Code des obligations civiles
et commerciales du Sénégal (COCC): cinquante ans après, I. Y. NDIAYE, J.-L.
CORREA, A. A. DIOUF (Dir.), Harmattan Sénégal, 2018, Volume 2, pp. 615-644.
En droit français
• LATINA Mathias, « Contrat : généralités », in Répertoire de droit civil, Dalloz, 2017
(actualisation février 2020), n° 136.
• CHENEDE François, « De l'autonomie de la volonté à la justice commutative. Du mythe
à la réalité », Annuaires de l'Institut Michel Villey, volume 4, 2012, pp. 155-181.
• BURGE Alfons, « Le code civil et son évolution vers un droit imprégné
d'individualisme libéral », Revue trimestrielle de droit civil 2000, p. 1.
• SACCO Rodolfo, « Liberté contractuelle, volonté contractuelle », Revue internationale
de droit comparé, Volume 59 n° 4, 2007, pages 743 et suivantes.
• THIBIERGE-GUELFUCCI Catherine, « Libres propos sur la transformation du droit
des contrats », Revue trimestrielle de droit civil, n° 2, 1997, pages 357 et suivantes
• JAMIN Christophe, « Quelle nouvelle crise du contrat ? Quelques mots en guise
d’introduction », in La nouvelle crise du contrat, Dalloz, collection « thèmes et
commentaires », 2003, pages 9 et suivantes.
• AGOSTINI Éric, « De l’autonomie de la volonté à la sauvegarde de justice », Recueil
Dalloz 1994, p. 235-237.
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SEANCE N° 2
THEME : LA FORMATION DU CONTRAT
SOUS-THEME : Le moment de la formation du contrat
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Travail à faire :
1°- Relatez les faits qui ont occasionné la saisine du juge.
2°- Rendez compte de toutes les étapes de la procédure jusqu’à la décision d’appel.
3°- Exposez clairement la décision du juge d’appel.
4° - Exposez la ou les prétentions des parties.
5° - Expliquez les moyens des parties.
6° - Dites en quoi consiste le problème de droit.
7°- Exposez et expliquez la solution apportée par le juge de la cour de cassation
8°- En vous inspirant de vos lectures, vous nous expliquez clairement si cette solution est
conforme au droit positif actuel (législation, jurisprudence…) du Sénégal et de la France
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Travail à faire :
1°- Relatez les faits qui ont occasionné la saisine du juge.
2°- Rendez compte de toutes les étapes de la procédure jusqu’à la décision d’appel.
3°- Exposez clairement la décision du juge d’appel.
4° - Exposez la ou les prétentions des parties.
5° - Expliquez les moyens des parties.
6° - Dites en quoi consiste le problème de droit.
7°- Exposez et expliquez la solution apportée par le juge de la cour de cassation
8°- En vous inspirant de vos lectures, vous nous expliquez clairement si cette solution est
conforme au droit positif actuel (législation, jurisprudence…) du Sénégal et de la France
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2. Découvrir le problème juridique
Important
• Les prétentions des parties, s’il s’agit d’un jugement ou d’un arrêt d’une Cour
d’appel ;
• Dans un arrêt de la Cour de cassation, la découverte du problème juridique va
jaillir de l’opposition entre :
La thèse du pourvoi et la solution donnée par la Cour de cassation, s’il s’agit
d’un arrêt de rejet ;
La solution de l’arrêt attaqué (la décision rendue en appel) et la solution
donnée par la Cour de cassation s’il s’agit d’un arrêt de cassation.
1. Quel est très exactement le sens de la solution apportée au problème juridique posé,
par la décision à commenter ?
Il s’agit de répondre à la question de savoir ce qu’a décidé l’arrêt et pourquoi. La solution ne
doit pas être séparée de ses motifs. Le sens d’une décision de justice n’est pas toujours limpide
et il peut être nécessaire de décortiquer le texte de la solution afin d’en découvrir le sens exact.
Il faut être très attentif aux termes utilisés, mais parfois il faut également tenir compte des non-
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dits. Il peut se révéler utile de reformuler la solution de manière à lever toute ambiguïté sur sa
signification.
2. Appréciation de la solution
Il ne s’agit pas de « critiquer » (faire une évaluation négative) la solution donnée mais de la
confronter à ce que dit sur la même question :
- D’abord la loi
- Puis la jurisprudence
- Enfin la doctrine
Cette confrontation va permettre de répondre aux questions suivantes :
- La décision est-elle conforme au texte de la loi ? N’oublions pas que le juge est chargé
d’appliquer la loi et non de la créer.
- D’autres décisions ont-elles été rendues relativement à la même question de droit ? Ont-
elles appliquées la même solution ? Avec les mêmes motifs ou avec des motifs différents ?
- Y a-t-il débat doctrinal sur la question tranchée par le juge ? Quelles sont les opinions
exprimées par les auteurs en la matière ?
3. Portée de la solution
Des questions préalables qui peuvent vous servir :
Il faut se dire si la décision à commenter est :
Une décision de la Cour suprême ou de la cour de cassation ou une décision des juges
du fond (tribunal de première instance ou cour d’appel) ?
Un arrêt d’espèce ou arrêt de principe ?
Un arrêt des chambres réunies, d’une assemblée plénière, des chambres mixtes ou d’un
arrêt rendu par une seule chambre de la Cour suprême (la Cour suprême a une chambre
civile et commerciale, une chambre sociale, une chambre administrative et une chambre
criminelle) ?
Une décision récente ou ancienne ?
Savoir quel a été l’impact ou quel est l’avenir de la solution à commenter dépend en effet de
plusieurs facteurs :
a- L’origine de la décision : seul un arrêt émanant de la Cour de cassation peut prétendre à
une place parmi les sources du droit.
b- La nature de l’arrêt : les arrêts de la Cour de cassation se divisent en arrêt de principe et
arrêt d’espèce. L’arrêt de principe est par nature un arrêt qui entend s’imposer pour l’avenir.
c- La date de la décision. Si c’est un arrêt ancien il faut s’interroger sur le sort qui a été fait à
la solution qu’il a apportée. A-t-elle été reprise, en termes techniques, l’arrêt a-t-il fait
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jurisprudence ? A-t-il influencé le législateur en donnant lieu à une loi venant consacrer ou
briser cette jurisprudence ? Si c’est un arrêt récent, il faut le comparer aux décisions
précédentes rendues sur la même question pour savoir s’il les confirme, s’il opère un
revirement de jurisprudence ou si la Cour suprême statue pour la première fois sur cette
question. C’est dans les deux derniers cas exposés que la question de la portée de la décision
se posera avec le plus d’acuité.
ETAPE N°4 : REDACTION DU COMMENTAIRE
INTRODUCTION
A RETENIR
LE PLAN
Il doit être composé de deux parties et de deux sous-parties équilibrées, c’est-à-dire de
longueurs à peu près égales. Le plan en trois parties ou trois sous-parties est admis à titre
exceptionnel. Dans tous les cas, le plan choisi doit impérativement être fondé sur la solution à
commenter. S’il s’agit d’un arrêt de principe, le plan peut suivre la structure même de l’attendu
de principe. En tout état de cause, le plan doit servir à mettre en valeur les idées majeures qui
se dégagent de la solution et de leur confrontation avec les textes de loi, la jurisprudence et
l’opinion doctrinale.
LES DEVEOPPEMENTS
Le commentaire d’arrêt a ceci de contraignant par rapport à la dissertation que les
développements doivent tous partir d’un aspect de la solution à commenter. Il faut « coller à
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l’arrêt », autrement dit opérer un va et vient constant entre la théorie et la solution concrète
soumise à notre appréciation.
LA CONCLUSION
Elle n’est pas nécessaire.
QUELQUES TERMES CLES
Le pourvoi est le recours introduit contre une décision rendue en dernier ressort
Le moyen est l’argumentation juridique développée par une partie à l’appui de ses prétentions.
La branche est la subdivision correspondant à chacun des griefs énoncés dans le moyen.
La solution est composée du motif et du dispositif.
Le motif est la justification juridique d’une décision.
Le dispositif est la partie finale d’une décision de justice qui, faisant suite aux motifs énoncés
afin de la justifier, contient la décision du juge.
L’arrêt confirmatif est l’arrêt par lequel la Cour d’appel maintient le jugement rendu en
première instance.
L’arrêt infirmatif est l’arrêt par lequel la Cour d’appel annule la décision rendue en première
instance en statuant elle-même sur l’affaire en fait et en droit.
L’arrêt de cassation est l’arrêt de la Cour de cassation qui annule une décision rendue en
dernier ressort.
L’arrêt de rejet est l’arrêt par lequel la Cour suprême, rejetant un pourvoi en cassation,
maintient la décision attaquée
L’arrêt de principe est l’arrêt où la Cour de cassation formule un des motifs de sa décision de
manière volontairement condensée, générale et abstraite ou à la manière d’un texte de loi.
L’arrêt de principe se signale donc par un langage d’allure législative. Il énonce une solution
qui déborde largement le cadre de l’espèce. Son niveau de généralité indique l’intention de la
Cour de cassation de se conformer à l’avenir à la règle ainsi dégagée.
« Au motif que » introduit la thèse de l’arrêt attaqué
« Alors que » annonce la thèse du pourvoi
« Mais attendu que » précède l’énoncé de la solution adoptée par la Cour de cassation.
Le chapeau est un attendu qui précède les motifs propres à l’affaire. Il les « coiffe » et les
justifie.
Le visa est la référence expresse, généralement faite dans le chapeau, à un texte de loi (ex : vu
l’article 831 du Code de la famille...)
Le défendeur est la personne contre laquelle un procès est engagé par une autre personne (le
demandeur)
Le défenseur est la personne chargée d’assister juridiquement une partie à un procès.
L’appelant est la personne qui a interjeté appel auprès de la Cour d’appel.
L’intimé est le défendeur à l’instance auprès de la Cour d’appel.
Le jugement est la décision rendue par un tribunal.
L’arrêt est la décision rendue par une cour (cour d’appel ou Cour de cassation).
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III. Lecture conseillée
Outre le cours magistral, il est conseillé de consulter :
1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981, pages 62 et s.
• NDIAYE Cheikh Abdou Wakhab, Le droit sénégalais des contrats immobiliers,
L’Harmattan-Sénégal, 2017, pages 89 et suivantes.
En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Volume 2, Paris, PUF
Quadrige Manuels, 2004.
• Tout autre manuel à votre disposition.
2. Articles de doctrine
Droit sénégalais
• NDIAYE Isaac Yankhoba, « L’article 82 du Code des obligations civiles et
commerciales (COCC). Quand sortira-t-on de l’impasse du contrat par
correspondance ? », in Mélanges en l'honneur du Professeur Ndiaw DIOUF, Justice et
Intégration, tome 2, Intégration, Les Editions du CREDIJ, 2020, p. 717 et s.
Droit français
• DISSAUX Nicolas, « Le bon moment pour la formation d'un contrat par
correspondance », Recueil Dalloz 2011, p. 2260 et s.
• GRYNBAUM Luc, « Contrats entre absents : les charmes évanescents de la théorie de
l'émission de l'acceptation » Recueil Dalloz 2003, p. 1706 et s.
• MESTRE Jacques, « En matière de contrat, le principe reste le consensualisme », RTD
civ. 1991, p. 315 et s.
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SEANCE N° 3
THEME : La formation du contrat
SOUS-THEME : Les conditions de formation du contrat
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✓ Pour les groupes du mardi
Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 31 mars 2005, 03-20.096, (Bull. civ., III, n° 81,
p. 75)
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 24 septembre 2003), que, suivant acte reçu par M. X..., notaire, un
bail à construction a été passé entre la Société civile d'attribution les Cottages de Guermantes (la SCA)
et la Société civile immobilière Boissières de Guermantes (la SCI), pour une durée de vingt-cinq ans,
en vue de l'édification par le preneur, sur diverses parcelles de terre, de dix-huit maisons individuelles à
usage d'habitation ; qu'il était prévu qu'au terme du bail, les constructions deviendraient la propriété du
bailleur, sans indemnité au profit du preneur ; que la SCI a demandé l'annulation du bail ;
Sur le premier moyen :
Attendu que la SCI fait grief à l'arrêt de rejeter cette demande, alors, selon le moyen :
1 / que l'attribution de l'usage des biens sociaux aux associés étant de l'essence de la société d'attribution,
celle-ci ne dispose elle-même d'aucun droit de jouissance et ne peut valablement conclure de bail à
construction portant sur l'immeuble à construire ; qu'en affirmant que le bail à construction était un
moyen de remplir l'objet social de la société d'attribution, la cour d'appel a violé l'article L. 212-1 du
Code de la construction et de l'habitation ;
2 / que l'erreur sur la rentabilité ou viabilité économique d'un contrat constitue une erreur sur la substance
qui entraîne la nullité du contrat dès lors qu'aucun aléa n'a été accepté par les parties et que l'erreur est
excusable ; qu'en se bornant à affirmer que l'appréciation erronée de la rentabilité économique de
l'opération n'est pas constitutive d'un vice du consentement, sans rechercher si les parties avaient accepté
un aléa ou si l'erreur commise était inexcusable, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au
regard de l'article 1110 du Code civil ;
Mais attendu qu'ayant, par motifs propres et adoptés, relevé, d'une part, que la construction d'immeubles
étant dans l'objet d'une société d'attribution, le recours à un bail à construction n'était pas contraire à cet
objet et était même un moyen de le remplir, et, d'autre part, retenu, à bon droit, que l'appréciation erronée
de la rentabilité économique de l'opération n'était pas constitutive d'une erreur sur la substance de nature
à vicier le consentement de la SCI à qui il appartenait d'apprécier la valeur économique et les obligations
qu'elle souscrivait, la cour d'appel a légalement justifié sa décision de ce chef ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE,
En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
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• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Volume 2, Paris, PUF
Quadrige Manuels, 2004.
• Tout autre manuel à votre disposition.
2. Articles de doctrine
Droit sénégalais
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, pages 13 et suivantes.
• BOUREL Pierre, « La formation du contrat en droit sénégalais : réflexions sur la
modernité du Code des obligations civiles et commerciales », Revue sénégalaise de
droit, n° 6, septembre 1969, pages 50 et suivantes.
Droit français
• BOULOGNE-YANG-TING Corinne Validité d'un bail à construction consenti par une
société d'attribution », Recueil Dalloz 2006, p. 2082 et s.
• FAGES Bertrand, « La rentabilité et la viabilité de l'entreprise peuvent être objet
d'erreur ou de réticence dolosive », RTD civ. 2012, p. 724
• EDELMAN Bernard, « L'erreur sur la substance ou l'œuvre mise à nu par les artistes,
même ! », Recueil Dalloz 2003, p. 436.
• VIVIEN Georges, « De l'erreur déterminante et substantielle », Revue trimestrielle de
droit civil 1992, pages 305 et suivantes.
• MBOTAINGAR A., « Vente immobilière : nullité pour erreur obstacle », Dalloz
actualité 16 juin 2008.
• MESTRE Jacques, « Large admission de l'erreur », RTD civ. 1996, p. 148 et s.
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SEANCE N° 4
THEME : La sanction du contrat irrégulier
I. Nature des exercices : Commentaire d’arrêt
✓ Pour les groupes du lundi
Cour de cassation, Chambre mixte, 24 février 2017, 15-20.411, Publié au bulletin
Sur le moyen unique, pris en ses première et deuxième branches :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Aix-en-Provence, 23 avril 2015), que la SCI Lepante, représentée par la
société Immobilière Parnasse, agent immobilier, a, le 29 octobre 2012, fait délivrer à Mme X..., locataire
depuis le 15 mai 2007 d'un local à usage d'habitation lui appartenant, un congé avec offre de vente pour
le 14 mai 2013 ; que Mme X... l'a assignée en nullité du congé ;
Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de rejeter sa demande en nullité du congé pour vente et
d'ordonner son expulsion alors, selon le moyen :
1°/ que le congé pour vente s'analysant en une offre de vente, l'agent immobilier doit être en possession
d'un mandat spécial pour procéder à sa délivrance ; qu'en se bornant à énoncer que la société Parnasse
immobilier avait été mandatée pour procéder à la vente du bien au motif qu'elle avait reçu un mandat de
gestion et d'administration l'autorisant à délivrer " tous congés ", sans relever l'existence d'un mandat
spécial aux fins de délivrer un congé pour vendre, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au
regard des articles 1er et 6 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et de l'article 72 du décret n° 72-678 du
20 juillet 1972 ;
2°/ qu'un mandat pour vendre confié à un agent immobilier n'est valable que s'il est écrit et s'il mentionne
une durée et un numéro d'inscription ; que pour débouter Mme X... de son action en nullité du congé et
juger que la société Parnasse immobilier avait qualité pour faire délivrer un congé pour vendre, la cour
d'appel s'est fondée sur une correspondance de la SCI Lepante adressée à la société Parnasse immobilier
; qu'en statuant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, si cette correspondance respectait les
formalités obligatoires du mandat pour vendre confié à un agent immobilier, et notamment s'il
mentionnait une durée et un numéro d'inscription sur le registre des mandats, la cour d'appel a privé sa
décision de base légale au regard des articles 1er et 6 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et de l'article
72 du décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 ;
Mais attendu, d'une part, qu'ayant retenu que la société Immobilière Parnasse, titulaire d'un mandat
d'administration et de gestion, avec pouvoir de donner tous congés, et d'une lettre datée du 19 octobre
2012 la mandatant spécialement pour vendre le bien occupé par Mme X... au terme du bail moyennant
un certain prix et pour lui délivrer congé, la cour d'appel a procédé à la recherche prétendument omise ;
Et attendu, d'autre part, qu'il résulte des articles 1er, 6 et 7 de la loi n° 70-9 du 2 janvier 1970 et 72 du
décret n° 72-678 du 20 juillet 1972 que le mandat doit comprendre une limitation de ses effets dans le
temps et que l'agent immobilier doit mentionner tous les mandats par ordre chronologique sur un registre
des mandats à l'avance coté sans discontinuité et relié, et reporter le numéro d'inscription sur l'exemplaire
du mandat qui reste en la possession du mandant ; que la Cour de cassation jugeait jusqu'à présent que
ces dispositions, qui sont d'ordre public, sont prescrites à peine de nullité absolue, pouvant être invoquée
par toute partie qui y a intérêt (1re Civ., 25 février 2003, pourvoi n° 01-00. 461 ; 3e Civ., 8 avril 2009,
pourvoi n° 07-21. 610, Bull. 2009, III, n° 80) ;
Que la nullité est absolue lorsque la règle violée a pour objet la sauvegarde de l'intérêt général, tandis
que la nullité est relative lorsque la règle violée a pour objet la sauvegarde d'un intérêt privé ;
Que par la loi du 2 janvier 1970 réglementant les conditions d'exercice des activités relatives à certaines
opérations portant sur les immeubles et les fonds de commerce, dite loi Hoguet, le législateur a entendu,
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tout à la fois, réguler la profession d'agent immobilier et protéger sa clientèle ; que la loi n° 2014-366
du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et à un urbanisme rénové, comme il ressort de son étude
d'impact, et la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances
économiques répondent aux mêmes préoccupations ;
Que la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 encadre la délivrance d'un congé pour vendre au locataire d'un
local à usage d'habitation qui constitue sa résidence principale, en posant notamment des conditions de
délai, en ouvrant un droit de préemption et en imposant la délivrance d'une notice d'information avec le
congé ;
Que l'évolution du droit des obligations, résultant de l'ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016,
conduit à apprécier différemment l'objectif poursuivi par les dispositions relatives aux prescriptions
formelles que doit respecter le mandat, lesquelles visent la seule protection du mandant dans ses rapports
avec le mandataire ;
Que l'existence de dispositions protectrices du locataire, qui assurent un juste équilibre entre les intérêts
de ce dernier et ceux du bailleur, et la finalité de protection du seul propriétaire des règles fixées par les
articles 7, alinéa 1er, de la loi du 2 janvier 1970 et 72, alinéa 5, du décret du 20 juillet 1972 conduisent
à modifier la jurisprudence et à décider que la méconnaissance des règles précitées doit être sanctionnée
par une nullité relative ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
Par ces motifs :
Rejette le pourvoi ;
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privés du cocontractant et se prescrivant par cinq ans ; que ce faisant, elle a violé l'article 1591 et l'article
2262 du code civil dans sa rédaction applicable à l'espèce ;
Attendu que la Cour de cassation jugeait depuis longtemps que la vente consentie à vil prix était nulle
de nullité absolue (1re Civ., 24 mars 1993, n° 90-21.462) ; que la solution était affirmée en ces termes
par la chambre commerciale, financière et économique : "la vente consentie sans prix sérieux est affectée
d'une nullité qui, étant fondée sur l'absence d'un élément essentiel de ce contrat, est une nullité absolue
soumise à la prescription trentenaire de droit commun" (Com., 23 octobre 2007, n° 06-13.979, Bull. n°
226) ;
Attendu que cette solution a toutefois été abandonnée par la troisième chambre civile de cette Cour, qui
a récemment jugé "qu'un contrat de vente conclu pour un prix dérisoire ou vil est nul pour absence de
cause et que cette nullité, fondée sur l'intérêt privé du vendeur, est une nullité relative soumise au délai
de prescription de cinq ans" (3e Civ., 24 octobre 2012, n° 11-21.980) ; que pour sa part, la première
chambre civile énonce que la nullité d'un contrat pour défaut de cause, protectrice du seul intérêt
particulier de l'un des cocontractants, est une nullité relative (1re Civ., 29 septembre 2004, n° 03-10.766,
Bull. n° 216) ;
Attendu qu'il y a lieu d'adopter la même position ; qu'en effet, c'est non pas en fonction de l'existence ou
de l'absence d'un élément essentiel du contrat au jour de sa formation, mais au regard de la nature de
l'intérêt, privé ou général, protégé par la règle transgressée qu'il convient de déterminer le régime de
nullité applicable ;
Attendu qu'en l'espèce, l'action en nullité des cessions de parts conclues pour un prix indéterminé ou vil
ne tendait qu'à la protection des intérêts privés des cédants ;
Attendu que c'est donc à bon droit que la cour d'appel a retenu que cette action, qui relève du régime des
actions en nullité relative, se prescrit par cinq ans par application de l'article 1304 du code civil ; que le
moyen n'est pas fondé ;
(…)
PAR CES MOTIFS :
REJETTE les pourvois… ;
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• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• Tout autre manuel de droit des contrats qui est à votre disposition.
2. Articles de doctrine :
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, pages 20 et suivantes.
• HOUTCIEFF Dimitri, « Par la loi, mais au-delà de la loi », Actualité juridique contrats
2017, pages 175 et suivantes.
• THIOYE Moussa, « Irrespect du formalisme de la loi Hoguet : nullité relative »,
Actualité juridique de droit immobilier 2017, pages 612 et suivantes.
• FAUVARQUE-COSSON Bénédicte, « Première influence de la réforme du droit des
contrats », Recueil Dalloz 2017, pages 793 et suivantes.
• BARBIER Hugo, « Le prix dérisoire et le défaut de consentement ramenés dans le giron
de la nullité relative : la prise des derniers bastions de la théorie classique par la théorie
moderne des nullités », Revue trimestrielle de droit civil 2016, pages 343 et suivantes.
• GIJSBERS Charles, « L'incidence des règles relatives à la nullité, à la caducité et aux
restitutions », Revue de droit immobilier 2016, pages 342 et suivantes.
• TREARD Sylvie, ARBELLOT Frédéric, LE BRAS Anne-Claire et GAUTHIER
Thierry, « Chronique de jurisprudence de la Cour de cassation », Recueil Dalloz 2016,
pages 1037 et suivantes.
• LIBCHABER Rémy, « Pour la nullité absolue - même en matière de formalisme ! »,
Recueil Dalloz 2013, pages 1113 et suivantes.
• POSEZ Alexis, « La théorie des nullités, Le centenaire d'une mystification », Revue
trimestrielle de droit civil 2011, pages 647 et suivantes.
SEANCE N° 5
THEME : Les effets du contrat
17
juste prix ledit contrat surtout à durée indéterminée comportant une rémunération du magasinier
suivant des tarifs variables dans le temps;
Attendu qu'en statuant ainsi, alors que la convention ne prévoyait pas de modification du tarif
du dépôt salarié, la cour d'appel a violé par refus d'application le texte susvisé ;
Par ces motifs,
Casse et annule l'arrêt rendu entre les parties le 4 janvier 1978 par la cour d'appel de Paris ;
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II. Lecture conseillée
Outre le cours magistral, il serait intéressant de consulter :
1. Ouvrages
En droit sénégalais
• TOSI Jean Pierre, Le droit des obligations au Sénégal, Paris, LGDJ, collection «
Bibliothèque africaine et malgache », t. XXXVI, 1981.
En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Paris, PUF Quadrige
Manuels, 2004, Vol. II.
• Tout autre manuel de droit des contrats qui est à votre disposition.
2. Articles de doctrine
En droit sénégalais
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, page 23 et suivantes.
En droit français
• DEFFAINS Bruno et FEREY Samuel, « Pour une théorie économique de l’imprévision
en droit des contrats », Revue trimestrielle de droit civil 2010, pages 719 et suivantes.
• GICQUIAUD Émilie, « Le contrat à l’épreuve du déséquilibre significatif », Revue
trimestrielle de droit commercial 2014, pages 267 et suivantes.
• HEINICH Julia, « L'incidence de l'épidémie de coronavirus sur les contrats d'affaires :
de la force majeure à l'imprévision », Recueil Dalloz 2020, pages 611 et suivantes.
• HORN Simon, « La distinction entre onérosité excessive et coût manifestement
disproportionné dans le nouveau droit des contrats », Actualité juridique contrats 2019,
pages 333 et suivantes.
• JOURDAIN Patrice, « La Cour de cassation consacre en Assemblée plénière le principe
d'identité des fautes contractuelle et délictuelle », RTD civ. 2007, p. 123 et s.
• LIBCHABER Rémy, « Pour une impérativité raisonnée de la révision pour
imprévision », Recueil Dalloz 2020, pages 1185 et suivantes.
• MALINVAUD Philippe, « La faute contractuelle est une faute délictuelle à l'égard des
tiers qui en subissent un dommage », Revue de Droit Immobilier 2006, p. 504 et s.
• MAZEAUD Denis, « Renégocier ne rime pas avec réviser ! », Recueil Dalloz 2007,
pages 765 et suivantes.
19
• MESTRE Jacques et FAGES Bertrand, « L'article 1134 du code civil et la pesée
juridique des mots », Revue trimestrielle de droit civil 2007, pages 340 et suivantes.
• MESTRE Jacques et FAGES Bertrand, « Le manquement contractuel et les tiers »,
trimestrielle de droit civil 2007, p. 115 et s.
• PICOD Yves, « Le charme discret de l'imprévision à la française », Actualité juridique
des contrats d’affaires 2015, pages 441 et suivantes.
• STOFFEL-MUNCK Philippe, « La réforme en pratique La résiliation pour
imprévision », Actualité juridique des contrats d’affaires 2015, pages 262 et suivantes.
• THIBIERGE Louis, « Les effets du contrat » Actualité juridique contrats 2018, pages
266 et suivantes.
• VINEY Geneviève, « La responsabilité du débiteur à l'égard du tiers auquel il a causé
un dommage en manquant à son obligation contractuelle », Recueil Dalloz 2006, p. 2825
et s.
• VOGEL Louis et VOGEL Joseph, « Possibilités, limites et exclusions du recours à
l'imprévision dans la crise du Covid-19 », Actualité juridique contrats 2020, pages 275
et suivantes.
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SEANCE N° 6
THEME : L’inexécution du contrat
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En droit français
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves et François CHENEDE, Droit
civil : Les obligations, Dalloz, 12e édition, 2019.
• TERRE François, SIMLER Philippe, LEQUETTE Yves, Droit civil : Les obligations,
Dalloz, 10e édition, 2009.
• PORCHY-SIMON Stéphanie, Droit civil 2e année, Les obligations, Dalloz,
collection « hyper cours », 9e édition, 2018.
• MALAURIE Philippe, AYNÈS Laurent et STOFFEL-MUNCK Philippe, Droit des
obligations, LGDJ, 8e édition, 2016.
• CARBONNIER Jean, Droit Civil, Les biens – les obligations, Vol. II, Paris, PUF
Quadrige Manuels, 2004.
• Tout autre manuel de droit des contrats qui est à votre disposition.
4. Articles de doctrine
En droit sénégalais
• RIVES Georges, « Théorie générale des Obligations au Sénégal », Revue Sénégalaise
de Droit, n° 10, 1971, page 23 et suivantes.
En droit français
• DESHAYES Olivier, « Théorie des risques », Répertoire de droit civil, Juillet 2017
(actualisation : Mai 2018).
• GRÉAU Fabrice, « Force majeure », Répertoire de droit civil, Juin 2017 (actualisation
: Avril 2018)
• MOURY Jacques, « Force majeure : éloge de la sobriété », RTD civ. 2004. 471
• NOGUERO David, « La maladie du débiteur cas de force majeure », Recueil Dalloz
2006, p. 1566.
• REBEYROL Vincent, « L'appréciation de la force majeure par la Cour de cassation »,
Recueil Dalloz 2018, p. 598.
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