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PREMIERS SECOURS
1
Edition révisée de 2018
COURS D’HYGIENE & DE PREMIERS SECOURS
DESTINES AUX ELEVES OFFICIERS DE LP SN2A ET LP MN2A DE L’ARSTM
Novembre 2014
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SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : HYGIENE – PREVENTION DE LA MALADIE 5
Hygiène et salubrité à bord des navires 6
Hygiène individuelle 11
Hygiène alimentaire 14
CHAPITRE 2: MALADIES INFECTIEUSES ET PARASITAIRES 19
Généralités sur les maladies contagieuses 20
Maladies quarantenaires et le règlement sanitaire international 22
Maladies tropicales 24
Maladies vénériennes 27
Vaccins et sérums 30
CHAPITRE 3 : SERVICE MEDICAL A BORD 32
Rôle médical des officiers de la marine marchande 33
Fonctionnement de l’infirmerie de bord 35
Réglementation concernant l’embarquement et la surveillance du matériel médical et pharmaceut. 37
Pharmacologie générale 38
Consultation médicale par radio 42
CHAPITRE 4 : AFFECTIONS COURANTES RENCONTREES A BORD 44
Affections des oreilles, du nez, de la gorge et des yeux 45
Affections digestives 48
Affections urinaires 51
Affections cutanées 53
Carie dentaire 55
CHAPITRE 5 : DETRESSES VITALES 56
L’inconscience 57
Choc traumatique et perte de connaissance 60
Les asphyxies 62
Les hémorragies 68
Les urgences cardiaques 75
CHAPITRE 6 : ATTEINTES TRAUMATIQUES DES OS DES ARTICULATIONS ET DE LA PEAU 78
Fractures entorses & luxations 79
Plaies 88
Brûlures et gelures 90
CHAPITRE 7 : ACCIDENTS DIVERS 94
Electrotraumatisme 95
Coup de chaleur 97
Intoxications professionnelles 98
Alcoolisme 102
Morsures et piqûres venimeuses 104
Troubles mentaux 106
Soins aux naufragés 108
CHAPITRE 8 : DECES A BORD 111
CHAPITRE 9 : LES PETITS SOINS 115
Utilisation du matériel de soins d’urgence 115
3
Notions d’asepsie et stérilisation 118
Injections 119
Pansements et bandages 123
CHAPITRE 10 : GROSSESSE ET PROBLEMES GYNECOLOGIQUES 126
Menstruations 127
Grossesse 127
Perte de sang en cours de grossesse certaine ou présumée 128
Grossesse extra-utérine 128
Annexes 129
SOURCE BIBLIOGRAPHIQUE 139
4
CHAPITRE 1
5
HYGIENE ET SALUBRITE A BORD DES NAVIRES
INTRODUCTION
Du grec «hugieinon » qui signifie santé, l’hygiène désigne l’ensemble des règles et des pratiques
nécessaires pour conserver et améliorer la santé. Ainsi, la maladie survient toujours là où l’hygiène est
absente.
Observer les règles d’hygiène pour soi-même et la propreté sur le navire est une nécessité pour les
membres de l’équipage ; car l’austérité du milieu marin, l’isolement en mer du navire, la vie en collectivité
pendant plusieurs jours ou semaines voire des mois sur l’eau, sont autant de facteurs qui prédisposent à
l’apparition et à l’aggravation de certaines maladies à bord.
D’après une étude publiée par l’OMS, (Organisation Mondiale de la santé), les flambées épidémiques à
bord des navires demeurent malgré les progrès techniques des phénomènes toujours préoccupants. Elle
révèle que les affections gastro-intestinales et la maladie des légionnaires (forme particulièrement
mortelle de pneumonie) sont dans le transport maritime les épidémies les plus fréquentes, mais dont le
respect des règles d’hygiène et la lutte contre l’insalubrité permettent de prévenir efficacement.
Ainsi, la question de l’hygiène et de la salubrité à bord des navires va s’articuler autour de cinq points :
Pour éviter toute contamination ou pollution de l'eau de boisson utilisée à bord des navires, que ce
soit au moment de l'approvisionnement ou lorsque le navire est en service, on prendra les précautions
d'hygiène nécessaires à la source elle-même, puis vis-à-vis du réseau terrestre d'approvisionnement et de
ses connexions avec le navire, sans oublier les conduites et les vannes de distribution de celui-ci. Chaque
fois que possible, on alimentera les postes d'eau potable, les cuisines, les lavabos des toilettes et de
l'infirmerie, et les buanderies au moyen d'un seul réseau de distribution.
1.1 source d’eau potable
L'eau potable destinée à l'alimentation des navires, y compris les bateaux-citernes, doit satisfaire aux
critères chimiques, physiques et bactériologiques minimaux énoncés dans les Normes internationales pour
l’eau de boisson. Elle doit provenir de points d'eau dûment autorisés par l'administration ou
l'autorité sanitaires.
Le capitaine du navire ou le préposé au ravitaillement en eau doit prendre des renseignements afin
de s'assurer que l'eau est effectivement potable. Lorsqu'un traitement ou une purification doivent
être effectués à bord, il convient d'adopter la méthode optimale pour l'eau à traiter, conformément
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aux recommandations de l'autorité portuaire compétente, et la plus facile mise en application
régulière par les officiers et l'équipage du navire.
1.2 Réservoirs d’eau potable
L'eau potable doit être conservée dans un ou plusieurs réservoirs construits, situés et protégés contre
toute contamination extérieure.
1.3 Désinfection du réseau de distribution
Le procédé de désinfection généralement pratiqué pour désinfecter le réseau de distribution d’eau à
bord des navires est la chloration. Il consiste en l’utilisation de solutions chlorées à concentration d’au
moins égale à 50 ppm (parties par million) soit 50mg/l. une période de contact d’au moins 24h est
nécessaire.
Avant d’être mis en service, le réseau sera purgé d’eau surchlorée et abondamment rincé à l’eau
potable.
L'eau provenant des sources terrestres et de lacs où la contamination est relativement faible pourra être
considérée comme potable, à condition qu'elle ait été convenablement désinfectée.
L'eau de mer prélevée dans les zones non polluées est utilisable sans inconvénient dans les appareils de
distillation.
Pour la purification de l’eau à bord, l’on a très souvent recours aux procédés suivants : la chloration, la
filtration et la distillation.
1.4.1 La Chloration
Le chlore sera appliqué de préférence sous la forme d’une solution d’hypochlorite à l’aide d’un doseur
de modèle spécialement conçu. Lorsqu’on utilise une dose de chlore normale, la période de contact
doit être d’au moins 20 min et la concentration résiduelle de 0,2 ppm (0,2 mg/l).
1.4.2 La filtration
On n'aura recours à la filtration que dans le cadre d'un processus de traitement comprenant une
stérilisation. La filtration sur charbon, charbon activé ou tout autre type de filtre, n'est pas
considérée nécessaire, sauf s'il y a lieu de pratiquer une déchloration.
Lorsque l'eau chargée à bord des navires provient de sources agréées, qu'elle est transportée dans des
tuyaux spéciaux, maintenus en état de propreté, et qu'elle est stockée dans des réservoirs bien construits
et bien entretenus, il n'est pas nécessaire de la filtrer. Si une filtration se révèle malgré tout nécessaire,
elle doit se faire au moyen de filtres sous pression dont le modèle est agréé.
1.4.3 Distillation
Ce procédé est utilisé pour le traitement de l’eau de mer. Des appareils de distillations sont prévus à cet
effet et doivent être utilisés suivant les instructions du fabricant.
1.5 Contrôle bactériologique
Le contrôle bactériologique de l’eau est effectué afin de quantifier le nombre de bactéries présentes
dans celle-ci et partant apprécier sa potabilité. Ainsi, après analyse, une eau contenant 0 à 10 bactéries /l
sera jugée excessivement pure. Si elle en contient 100 bactéries par litre, elle est dite pure. De 100 à
1000/l, elle sera dite médiocre. A plus de 1000 bactéries /l, elle est déclarée impure.
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2. Rejet des déchets
2.1 Déchets liquides
Les navires ne doivent pas déverser d'eaux usées, d'eau de ballast, d'eau de cale ni aucun autre
liquide contenant des déchets contaminés ou toxiques dans les zones servant à l'approvisionnement
en eau ni dans les secteurs où le rejet des matières résiduaires est réglementé par une autorité nationale
ou locale.
Le rejet de déchets dans les ports, les bassins et les eaux côtières est soumis au Règlement édicté par les
autorités responsables.
Il est indispensable que toutes les denrées alimentaires proviennent de sources agréées ou
considérées comme satisfaisantes par l'administration sanitaire ; ces denrées doivent être propres et
saines ; elles ne doivent être ni avariées ni adultérées ; sous tous les rapports elles doivent convenir à
la consommation humaine.
Nombreux sont les agents de maladies qui sont véhiculés par les denrées alimentaires ; on peut
commodément les classer en cinq groupes :
Pour éviter la contamination, il est essentiel de veiller à la propreté des surfaces de contact avec les
denrées alimentaires et des récipients servant à les manipuler.
Toute denrée alimentaire périssable ou potentiellement dangereuse doit être conservée à une température
suffisamment basse pour éviter qu'elle ne s'altère (7°C au maximum). Les aliments cuits, destinés à être servis
chauds, seront maintenus à une température d'au moins 60°C. Les fruits et les légumes crus doivent
être lavés à fond avant d'être utilisés ; ils doivent être désinfectés avant d'être servis s'ils doivent être
consommés crus, ou s'ils sont d'origine douteuse.
Aucune personne suspecte ou reconnue atteinte d'une infection transmissible ne doit être autorisée à
manipuler, à préparer ou à servir des aliments, de l'eau ou autre boisson, ni à travailler dans un local à
denrées alimentaires. Cette interdiction touche les porteurs de germes comme les sujets présentant des
symptômes évidents d'infection : furoncles, plaies ou blessures, écoulements nasaux ou buccaux anormaux.
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Tout sujet qui manipule, prépare, sert des aliments ou utilise du matériel culinaire doit porter des vêtements de
dessus propres et observer une propreté corporelle scrupuleuse ; il doit notamment veiller à la netteté de ses
mains, de ses cheveux et de ses ongles. Immédiatement avant chaque tâche, après toute interruption de
service et après s'être rendu aux W.-C., il doit se laver les mains soigneusement à l'eau chaude et au savon
dans un lavabo adéquat, et les sécher à l'aide d'une serviette propre (de préférence à jeter après usage) ou
de tout autre moyen convenable.
4. Logements de bord
Selon les prescriptions de la convention 92 au sujet du logement des équipages, il est interdit de placer
les postes d’équipage en dessous de la ligne de flottaison du navire en plein charge. Chaque membre de
l’équipage doit disposer d’une surface de repos d’au moins 1,67 à 2,78 m2 selon les dimensions du navire,
avec un dégagement en hauteur d’au moins 1,90 m. à l’exception de certains navires transportant des
passagers, il est interdit de loger plus de 4 personnes par chambre. Les chambres et les mess doivent être
convenablement ventilés, il doit y avoir au moins un w.-c. et une douche ou baignoire pour chaque
groupe de huit hommes et un lavabo pour chaque groupe de six.
La lutte contre tous les animaux nuisibles, notamment les rongeurs et les insectes, s'impose pour assurer
en tout temps à bord des navires de bonnes conditions d'hygiène. Punaises, blattes, mouches, poux,
moustiques, puces du rat, rats et souris sont tous capables de transmettre des maladies. Etant donné que les
rongeurs, la vermine et les insectes ailés peuvent accéder à bord des navires lorsque ceux-ci sont dans un
port, des mesures de lutte incessante s'imposent contre l'infestation. Ces mesures doivent être prises sous la
direction d'un officier de bord spécialement préposé. Une surveillance continue est indispensable.
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Conclusion
La question de l’hygiène à bord des navires est une question multidimensionnelle. Depuis la conception et
la construction des navires jusqu’à leur mise en exploitation, elle doit être prise en compte. Elle doit donc
intéresser les constructeurs, les autorités sanitaires de même que le personnel navigant.
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HYGIENE INDIVIDUELLE
1. HYGIENE CORPORELLE
1.1 Rôle de la peau
La peau qui nous enveloppe comme d’un manteau, n’a pas uniquement pour but de protéger les
parties internes du corps. Elle nous défend aussi contre la pénétration des microbes, elle élimine par la
transpiration les substances nocives, elle collabore à la respiration et elle régularise la température de
l’organisme en diminuant l’excès de chaleur.
Cependant, la peau est constamment exposée à l’air et aux poussières. Elle accumule les saletés aux
endroits les plus vulnérables. Or l’air, les poussières et les saletés contiennent un nombre
impressionnant de microbes.
- Un développement des maladies bactériennes, parasitaires et virales. Ex. : gale, fièvre typhoïde,
vers intestinaux, dysenterie etc.
- Une fragilisation de l’état de santé
- Il faut prendre l’habitude de se laver régulièrement au moins deux fois par jour en insistant plus
particulièrement sur les parties les plus exposées à retenir poussière et saleté : mains, pieds,
aines, parties génitales et anales, cheveux.
- Se laver convenablement c’est-à-dire à grande eau, en faisant un copieux usage de savon dont
la valeur ne dépend nullement du parfum, ni de la présentation mais du volume de mousse qu’il
dégage.
- Les cheveux doivent être coupés toutes les trois semaines, la barbe et la moustache,
régulièrement rasées chez les hommes. Chez les femmes, faire un shampoing au moins une fois
par semaine.
- Il se forme souvent sous les ongles de vilains dépôts de saletés infestés de microbes, les ongles
seront donc gardés courts et nettoyés régulièrement.
- Les mains doivent être lavées au savon après un travail salissant ou chaque fois que l’on revient
des toilettes, ou avant et après chaque repas ou encore après avoir touché un objet souillé.
2. HYGIENE BUCCO-DENTAIRE
2.1 Définition de la carie dentaire
La carie dentaire ou maladie de la dent est l’altération de l’émail et de l’ivoire de la dent. Cette
altération évolue vers l’intérieur de la dent par formation de cavités qui aboutissent à la destruction de
celle-ci.
Lorsqu’elle est négligée, la carie dentaire peut conduire à des graves complications telles que les
cellulites, l’ostéomyélite débouchant parfois sur une méningite.
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2.2 Facteurs favorisant de la carie dentaire
La survenue d’une carie dentaire est généralement le résultat de trois facteurs réunis à savoir : le
terrain, la plaque dentaire et l’alimentation.
2.2.1 Le terrain
C’est notre corps qui peut être résistant ou moins résistant à la carie. Certains d’entre-nous sont plus
fragiles alors que d’autres bénéficient d’un état de santé général qui les défendra mieux. Par ex. : les
dents mal alignées ou dont l’émail est mince résisteront moins bien aux attaques des acides de la
plaque dentaire.
2.2.2 La plaque dentaire
Elle ressemble beaucoup à une colle qui recouvre les dents et où les microbes se multiplient à l’infini.
Les bactéries qu’elle contient transforment les débris alimentaires en acides qui attaquent nos
gencives. Avec le temps, la plaque dentaire se transforme en tartre qui agresse la gencive.
2.2.3 Notre alimentation
Elle joue un rôle très important. Alors, il faut absolument éviter l’excès d’aliments sucrés et les
grignotages incessants, car ils favorisent le développement de la plaque dentaire et donc les caries.
Au contraire, une alimentation équilibrée qui respecte l’heure des repas donnera moins souvent
l’occasion à la plaque d’agresser nos dents.
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3.2 Propreté des vêtements
3.2.1 Tenues civiles
Les tenues civiles doivent être régulièrement lavées et changées surtout les serviettes et les sous –
vêtements. Par ailleurs, elles doivent se porter en tenant compte du temps qu’il fait.
Par ex. : en cas de chaleur, il faut porter des habits amples et clairs qui facilitent l’évaporation de la
sueur, par contre en temps de froid, il faut prévoir des habitants réchauffant.
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HYGIENE ALIMENTAIRE
1. L’EQUILIBRE ALIMENTAIRE
1.1 Définition
Une alimentation est équilibrée et variée lorsque les repas sont organisés et les aliments bien choisis.
Elle doit répondre aux différents besoins nutritionnels nécessaires à la survie d’un être humain.
1.2 Besoins nutritionnels
Les besoins nutritionnels sont assurés par la ration alimentaire. On appelle ration alimentaire la
quantité journalière d’aliments nécessaires à l’organisme.
Quant aux besoins plastiques, ils sont assurés par les œufs, les poissons et viandes, haricot …
Enfin, les besoins fonctionnels ou besoins en sels minéraux, en eau et en vitamines, sont apportés par l’eau
de boisson, les légumes, les fruits etc.
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Les conséquences résultant de tels déséquilibres sont généralement :
𝑚
- L’obésité : IMC > 30. ((IMC = 𝑡 2 ) ; m (masse corporelle en kg ; t en mètres) ; 20 < IMC < 25 : poids
idéal).
- Le diabète
- Les maladies cardio-vasculaires (athérosclérose, angine de poitrine, infarctus du myocarde)
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2.3 Principales toxi-infections alimentaires
Les principales toxi-infections alimentaires les plus fréquemment rencontrées sont :
- la staphylococcie
- la toxi-infection au clostridium perfringens
- les salmonelloses
- le botulisme
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QUATRE PRINCIPALES INTOXICATIONS ALIMENTAIRES
1- STAPHYLOCOCCIE
PLAIE Mains
Viande
ALIMENTS Desserts
STAPHYLOCOQUE Crèmes
Plats cuisinés à
Nez l’avance
Bouche
RHINOPHARYNX
1à6h
TROUBLES
Nausées HOMME
Nausées
Vomissements en fusée
Diarrhée
Crampes
SOL
CLOSTRIDIUM Viandes bouillies
ALIMENTS
Bouillon cuit la veille
PERFRINGENS
POUSSIERES
MATIERES FECALES
TROUBLES 1à 24 h
HOMME
- Douleurs
abdominales
- Diarrhée
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3- SALMONELLOSE
Mains
6 à 48 h
Troubles Homme Aliments
- Douleurs - Œufs
abdominales - Produits
- Diarrhée carnés
- Fièvre - Végétaux
- Mollusques
4- BOTULISME
Sol
Air
Clostridium Eau
botulinum Aliments - Conserves mal
stérilisées
- Salaisons
Intestins des
animaux
12 à 36 h
Troubles Homme
- Troubles digestifs
- Troubles visuels
- Difficultés à déglutir
- Paralysie des muscles respiratoires
- Mort
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CHAPITRE 2
19
GENERALITES SUR LES MALADIES CONTAGIEUSES
1- Définition
On entend par maladies contagieuses, l’ensemble des affections qui peuvent se transmettre d’un
individu malade à des individus sains.
Ces maladies sont transmissibles parce qu’elles sont dues à l’action d’êtres vivants qui se développent
et se disséminent très facilement : les microbes.
2- Classification des maladies contagieuses
En raison de l’agent microbien en cause, les maladies contagieuses peuvent être classées en quatre
grands groupes :
2.1 Les maladies d’origine bactérienne
Elles causées par des bactéries qui sont des êtres unicellulaires à formes diverses. Selon leur forme, on
distingue : les microcoques, les diplocoques, les streptocoques, les staphylocoques, les bacilles, les
spirilles et les spirochètes.
Les bactéries sont responsables des maladies telles que : la méningite, la fièvre typhoïde, le tétanos, la
tuberculose, la diphtérie, la syphilis.
2.2 Les maladies d’origine virale
Les virus sont des êtres infiniment petits et sont seulement visibles à l’aide de microscope électronique.
Ils vivent obligatoirement aux dépens d’une cellule vivante et sont responsables des maladies virales
comme la grippe, la variole, la rougeole, la poliomyélite, les hépatites.
Les antibiotiques n’ont aucune action sur les virus.
2.3 Les maladies parasitaires
De taille plus volumineuse que les bactéries et les virus, les parasites se répartissent entre les
protozoaires (constitués d’une seule cellule) et les métazoaires (constitués de plusieurs cellules).
Ils sont responsables des parasitoses suivantes : paludisme, trypanosomiase ou maladie du sommeil,
dysenterie amibienne, toxoplasmose etc.
2.4 Les mycoses
Les mycoses sont des maladies provoquées par des champignons microscopiques. Exemples : les
candidoses (le muguet), les dermatomycoses de la peau, du cuir chevelu.
3- TRANSMISSION DES MALADIES A L’HOMME
3.1 Les réservoirs de germes
Les microorganismes sont partout ! Cependant, les principaux réservoirs des germes sont :
➢ L’homme : l’homme malade ou le porteur sain qui abrite les microbes sans faire la maladie.
➢ Les animaux sauvages ou domestiques
➢ Le sol qui contient naturellement des microorganismes ou peut être contaminé par les animaux et
l’homme
➢ L’eau (à l’exception de l’eau potable) peut contenir des parasites ou des bactéries.
3.2 Les différentes voies de pénétration
Les microbes peuvent pénétrer dans l’organisme par
➢ La voie digestive
➢ La voie respiratoire
➢ Les muqueuses génitales au cours des rapports sexuels
➢ Par la peau à l’occasion de plaies ou de piqûre.
➢ Par la voie sanguine (à l’occasion d’une transfusion de sang ou de ses dérivés).
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3.3 Les modes de transmission
La transmission des germes se fait selon deux modes :
✓ Direct : d’un individu contagieux à un individu sain, par la toux, la parole, les mains ou le contact
sexuel.
✓ Indirect : d’un individu contagieux à un individu sain par l’intermédiaire de l’eau, des aliments, des
objets souillés ou des animaux.
4. Moyens de prévention
Ces moyens se situent à trois niveaux.
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LES MALADIES QUARANTENAIRES ET LE REGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL
1. LES MALADIES QUARANTENAIRES
1.1 Définition
Les maladies dites quarantenaires sont des maladies à déclaration obligatoire aux autorités sanitaires.
Leurs foyers doivent être systématiquement signalés à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et leur
extension contrôlée par la surveillance sanitaire avec éventuellement l’isolement des voyageurs malades.
Du fait de leur virulence, de leur contagiosité ou de leur mode d’expression (endémicité, épidémicité,
pandémie, …), six maladies ont été retenues par l’OMS comme étant les principales maladies
quarantenaires à surveiller. Ce sont : le choléra, la peste, la fièvre jaune, la variole, les fièvres récurrentes
et le typhus.
Ces mesures sanitaires recommandées sont les mesures maximales qu’un Etat peut appliquer pour
protéger son territoire contre les maladies infectieuses les plus graves ciblées par le RSI.
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Aujourd’hui, du fait du progrès de la médecine, le présent Règlement Sanitaire International prévoit la
surveillance de trois maladies quarantenaires sur les six maladies initialement prévues. Ce sont : le choléra,
la peste et la fièvre jaune.
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MALADIES TROPICALES
1. Définition
Les maladies tropicales sont les maladies qui sont spécifiques aux régions tropicales et subtropicales. Mais
elles se définissent plus comme étant les maladies les plus répandues ou les plus difficiles à maîtriser dans
ces régions à cause des conditions d’hygiène et sanitaires précaires qui y prévalent, de la pauvreté qui y
règne, d’un climat humide et d’un milieu végétal (forêt notamment) favorables au développement des
agents infectieux.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) les a définies comme des « troubles de santé majeurs des pays
en voie de développement ». Elle en dénombre sept qui ravagent les régions tropicales épisodiquement et
d’une manière endémique.
2.2 La bilharziose
2.2.1 Description
La bilharziose est due à un ver transmis par l'intermédiaire d'un mollusque qui vit dans l'eau.
Elle est caractérisée par l'apparition du sang dans les urines. La présence de la bilharziose ne peut être
décelée que par un sérieux examen microscopique : il importe donc de soumettre le malade présumé au
contrôle médical. On évitera le contact avec les eaux polluées : marigots, eaux stagnantes...
Un remède chimique vient d'être mis au point et est dans le commerce depuis février 1966.
2.2.2 Traitement
Non traitée, la bilharziose entraîne souvent le décès du malade. La prévention nécessite des installations
sanitaires convenables et l'extermination des mollusques. Jusqu'en 1982, aucun des médicaments utilisés
n'était totalement efficace et tous présentaient des effets secondaires importants. Depuis, un nouveau
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médicament, le praziquantel, a démontré son efficacité. Il est administré par voie orale en prise unique ou
en plusieurs prises le même jour. Il est très actif et sans effets secondaires graves.
2.6 La lèpre
2.6.1 Description
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L’agent causal de la lèpre est le bacille de Hensen, de la famille des mycobactéries. La transmission
s’effectue principalement par contact cutané. Elle se manifeste par des macules cutanées insensibles à la
douleur, accompagnées d’une destruction des tissus et d’une atteinte des nerfs périphériques. Plusieurs
années se passent entre le contact infectieux et la maladie, dont l’évolution peut s’échelonner sur dix voire
vingt ans. Cette maladie occasionne des déformations et des mutilations sévères.
2.6.2 Traitement
Globalement, on enregistre un recul de la maladie dû aux efforts thérapeutiques déployés. La mise au
point de nouvelles molécules actives, d’un vaccin et de tests de dépistage devraient permettre d’enrayer la
maladie.
2.6.3 Prophylaxie
Les principaux moyens de lutter contre la lèpre sont d'ordre prophylactique.
Prophylaxie individuelle : hygiène de la propreté du corps et des vêtements, lavés souvent à l'eau et au
savon ; habitation saine et salubre ; bonne alimentation.
Prophylaxie sociale : isoler rigoureusement les malades atteints de lèpre lépramateuse (léproseries) ;
les autres pourront demeurer chez eux s'ils se font traiter régulièrement et si l'on prend les
précautions familiales requises pour éviter la contagion : vaisselle réservée, lits séparés, linge lavé à
part... ; car la plupart des lépreux traités régulièrement cessent d'être contagieux et ne doivent pas
être traités en « parias ».
2.7 La leishmaniose
2.7.1 Description
La leishmaniose est une parasitose due à un protozoaire flagellé. On distingue trois localisations possibles
selon l’espèce incriminée.
La leishmaniose cutanée est la plus fréquente en Afrique de l’Est, au Pakistan, en Amérique latine. La
maladie commence par un ulcère cutané, qui guérit spontanément en laissant une cicatrice très visible.
L’atteinte viscérale se manifeste par une forte fièvre, une perte de poids, une toux et une diarrhée, enfin
par une hyperpigmentation de la peau. Elle évolue vers la mort en absence de traitement. Elle est présente
d’une manière sporadique en Chine, en Asie du Sud-Ouest, mais également en Afrique orientale et en
Amérique latine.
2.7.2 Traitement
Les médicaments utilisés sont le stibogluconate de sodium et la pentamidine. Ils sont toxiques à forte dose.
Le vaccin (basé sur des leishmanies tuées) est en cours d’étude, et des essais cliniques sont en cours
d’évaluation.
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LES MALADIES VENERIENNES
1. Généralités
L’un des fléaux majeurs de la société contemporaine est la prolifération des maladies vénériennes.
Extrêmement contagieuses, elles exercent leurs ravages non seulement sur l’individu en particulier,
mais aussi sur la famille, la race voire la société toute entière dont la postérité est gravement
compromise.
Les maladies vénériennes sont des maladies graves et contagieuses transmises par le rapprochement
des sexes. Les plus anciennement répandues étaient la blennorragie ou gonococcie et la syphilis
auxquelles il faut ajouter aujourd’hui :
- le SIDA
- l’Hépatite B
- la trichomonase
- les infections à chlamydiae
- l’herpès génital
- les végétations vénériennes
2. Les différentes maladies vénériennes
2.1 La blennorragie ou gonococcie ou chaude pisse
Causée par un microbe (le gonocoque), cette maladie très contagieuse se manifeste de 3 à 8 jours
après le rapport sexuel par des douleurs (sensations de brûlures) au moment de l’émission des urines,
qui sont troubles (présence de pus).
Chez l’homme, les brûlures et l’écoulement purulent au niveau de la verge sont plus marqués tandis
que qu’ils sont légers voire quasi absents chez la femme.
Non soignée, la blennorragie se complique de rhumatismes, de prostatite et entraine fréquemment la
stérilité.
Traitement : une stricte discipline morale, une saine hygiène et l’abstention complète de rapports
sexuels avec les sujets malades sont les seuls remèdes vraiment efficaces pour attaquer le mal à sa
source.
Tout malade atteint de blennorragie doit se fait traité le plus rapidement possible avec sa partenaire,
par un médecin au moyen d’antibiotiques appropriés.
2.2 LA SYPHILIS
L'agent de contagion est un microbe : le tréponème pâle.
Evolution
Période primaire
Le microbe pénètre dans le sang. Après une période d'incubation de 15 à 30 jours apparaît le chancre. C'est
une rougeur indolore de un à deux centimètres de diamètre presque toujours au niveau des parties génitales.
Sous la pression du doigt, le chancre paraît reposer sur une base dure. On constate dans la région atteinte
une Inflammation des ganglions.
Puis le chancre se cicatrise. Ce signe d'alarme, pour beaucoup, peut passer inaperçu.
Période secondaire
Trente à quarante jours après la disparition du chancre, le corps se couvre peu à peu de taches roses plus ou
moins nombreuses, de la taille d'une lentille. C'est la roséole. Pendant cette période, le malade est très
contagieux.
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D'autres signes complètent parfois ce tableau : plaques blanchâtres dans la bouche, chute de cheveux, violents
maux de tête nocturnes, douleurs articulaires ou musculaires, urines riches en albumine.
Période tertiaire
Dix, vingt, parfois vingt-cinq ans plus tard, les accidents tertiaires très graves surviennent. Le tréponème qui
s'est fixé dans certaines parties du corps a accompli pendant de longues années un travail sournois de
destruction :
— anévrisme de l'aorte (mort subite) ; attaque du cerveau et de la moelle épinière entraînant une paralysie
localisée ou générale et parfois la démence ; atrophie du nerf optique ou auditif (perte de la vue, surdité,
etc.).
Traitement
En cas de doute, on recherchera la présence du tréponème dans le sang. Les traitements aux antibiotiques
donnent d'excellents résultats.
Si la réaction est positive, il prescrira un traitement par antibiotiques qui donne d'excellents résultats (ne
pas oublier qu'une syphilis guérie exige cependant pendant plusieurs années une surveillance médicale).
2.3 Le SIDA
C'est la plus grave des maladies sexuellement transmissibles. L'agent de transmission est un rétrovirus
qui attaque le système immunitaire assuré par les globules blancs (lymphocytes). Dès lors l'individu est à
la merci de très nombreuses affections habituellement banales mais qui deviennent alors très graves.
Le virus se transmet essentiellement par le sang, le sperme et les sécrétions vaginales.
80% des personnes infectées par le virus, donc séropositives, ne présentent aucun symptôme, mais toutes
peuvent transmettre le virus, d'autant qu'elles ignorent en être porteuses.
Les formes graves du SIDA peuvent se manifester de nombreuses années après la primo-infection par des
atteintes :
- de l'appareil pulmonaire : pneumonie, fièvre prolongée... ;
- du tube digestif : diarrhée chronique ;
- du système nerveux : paralysie, troubles de la vue, manifestations psychiatriques ...
Deux types de cancer sont fréquents chez les sidéens : les lymphomes (ganglions) et la maladie de Kaposi (peau).
L'usage de préservatifs au cours des rapports sexuels est la seule protection efficace contre la maladie.
Les traitements actuellement connus sont d'une efficacité relative et peuvent au mieux prolonger l'existence
des personnes dont le sida est évolutif.
28
2.4 Les autres maladies vénériennes
Maladies Agent pathogène Manifestations
*Chez l'homme, aucun
symptôme
un parasite microscopique, le *Chez la femme, des
La trichomonase
trichomonas vaginalis inflammations et démangeaisons
vaginales ainsi que des pertes
jaunâtres malodorantes.
• Chez l'homme, une urétrite et
une inflammation du gland et
du prépuce.
une minuscule bactérie, la • Chez la femme, des pertes
Les infections à chlamydiae
chlamydiae trachomatis banales en apparence, une
inflammation vulvo-vaginale,
puis une salpingite ou infection
des trompes.
• Des démangeaisons et des
brûlures au niveau des organes
génitaux, suivies de l'apparition
de vésicules qui suintent.
L'herpès génital un virus • Malgré les traitements, de
nouvelles poussées herpétiques
à l'occasion d'un choc
psychologique ou d'une grande
fatigue.
• Des excroissances indolores au
niveau de la vulve chez la
femme ou du gland chez
Les végétations vénériennes
un virus, le papillomavirus l'homme.
(ou condylomes)
• Chez la femme, un risque
d'apparition d'un cancer de
l'utérus.
• Les signes d'une grippe banale
Hépatite B Virus VHB suivie d'une jaunisse.
• Mauvais état général.
29
VACCINS ET SERUMS
1. Vaccins
1.1 Définition
C’est une substance qui, introduite dans l’organisme provoque une immunité active, durable et
prolongée. Le vaccin est utilisé pour renforcer à titre préventif, les défenses immunitaires de
l’organisme.
1.2 Les différents types de vaccins
Selon la nature du germe à l'origine de la maladie, on distingue plusieurs types de vaccins :
- vaccins à virus vivants atténués
- vaccins à virus inactivés ou tués
- vaccins à bactéries atténuées
- vaccins à bactéries tuées
- vaccins à toxines bactériennes
inactivées (anatoxines)
- vaccins à substances extraites de
bactéries ou de virus
❖ Liste de quelques vaccins
Depuis le premier vaccin humain contre la rage, les découvertes se sont multipliées et de nouveaux
vaccins apparaissent régulièrement, allongeant la liste des maladies évitables : vaccins contre
la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite A,
l’hépatite B, la rougeole, la rubéole, les oreillons, le méningocoque C, la grippe, le pneumocoque,
le rotavirus, le papillomavirus humain (responsable du cancer du col de l'utérus), la varicelle, la fièvre
jaune, la méningite à méningocoques, l’encéphalite japonaise, l’encéphalite à tiques d’Europe
centrale ou la fièvre typhoïde.
1.3 Les techniques de vaccination
Les techniques de vaccination sont adaptées à chaque vaccin :
- par voie buccale ; exemple : le vaccin antipoliomyélitique.
- par voie sous-cutanée et intradermique par piqûres ; exemples : le vaccin antidiphtérique, le BCG.
2. Sérums
Les sérums sont des préparations obtenues à base de plasma sans fibrinogène prélevé sur un
organisme humain ou animal. Ces préparations contiennent des anticorps de certaines maladies que
l’on prévient ou guérit par injection de celles-ci dans l’organisme.
Exemple : sérum antitétanique, sérum anti-venimeux.
30
3. Vaccination et sérothérapie
Vaccins Sérums
Injection de germes, tués ou atténués. Injection d'anticorps fabriqués par d'autres
Principe Ils provoquent une maladie bénigne et organismes.
la fabrication d'anticorps.
Caractères
L’immunité est : -active - L’immunité est : - passive -
de
durable - prolongée immédiate - passagère
l'immunité
La vaccination est préventive alors que la sérothérapie est curative. Dans quelques cas d'urgence, on
associe la vaccination et la sérothérapie (par exemple, risque de tétanos en cas de plaie grave chez une
personne non vaccinée).
31
CHAPITRE 3
SERVICE MEDICAL A BORD
32
RÔLE MEDICAL DES OFFICIERS DE LA MARINE MARCHANDE
1. Bases réglementaires et juridiques
Si selon la tradition maritime, le capitaine du navire a toujours été considéré comme le « seul maître à
bord », ses obligations en particulier en matière de soins sont clairement précisées dans la convention
164 de l’OIT (1987).
Selon cette convention, le capitaine a l’obligation d’assurer aux gens de mer sous sa responsabilité, une
protection de la santé et des soins médicaux aussi comparables que possibles à ceux dont bénéficient
généralement les travailleurs à terre (article 4).
La convention 164 :
➢ pose le principe d’une prise en charge médicale à distance pour les marins en mer par
télémédecine et le principe d’un ou plusieurs responsables des soins nommément désignés
lorsqu’il n’y a pas de médecin à bord et ayant validé une formation à caractère médical
➢ fait obligation au navire de posséder une pharmacie de bord et précise les conditions de sa
maintenance.
➢ Enfin, elle rend obligatoire l’utilisation d’un rapport médical pour faciliter la téléconsultation et
rappelle le caractère strictement confidentiel de ce document.
33
2.4 Prise en charge du patient
➢ Si l'on est convaincu des soins à appliquer, il faut couper court aux avis et aux discussions. Un conflit
risque d'être très déstabilisant pour le patient et pour l'intervenant, avec des retards ou des erreurs parfois
très préjudiciables.
➢ S'isoler si possible. Un interrogatoire, l'application des soins n'est pas un spectacle. Il faut limiter les
intervenants à ceux qui peuvent aider aux soins.
➢ Préserver la pudeur. Certains troubles exigent d'exhiber des parties intimes.
Prévoir un drap ou une serviette pour limiter au maximum l'exposition et montrer
son souhait de respecter au mieux l'intimité du malade ou du blessé.
➢ Parler avec confiance, éviter de montrer son désarroi ou ses hésitations.
34
FONCTIONNEMENT D’UNE INFIRMERIE A BORD
L’infirmerie à bord d’un navire marchand est généralement une cabine aménagée pour la cause. Cette
cabine fait à la fois office de salle d’examen, de salle d’observation et de pharmacie. Elle est entièrement
sous la responsabilité du commandant qui peut se faire aider par un ou plusieurs de ses officiers.
Lorsqu’un marin rencontre un problème de santé, il s’en ouvre à l’officier chargé des soins à bord. Un
cahier ou registre de consultation est ouvert. Doivent y être figurées les informations suivantes :
➢ La date de la consultation
➢ L’identité du malade ou du blessé
➢ Les symptômes présentés
➢ Les prescriptions et soins effectués.
Dans la plupart des cas, les membres d'équipage qui se présentent à l'infirmerie ne sont atteints que
d'une maladie ou lésion bénigne — écharde ou ampoule, par exemple — dont un rapide examen
permet de faire justice, alors qu'il faudra examiner à fond ceux qui paraissent vraiment malades. (cf
guide de consultation).
35
2.2 l’administration des médicaments
Une fois le diagnostic posé, il convient de rechercher dans la partie correspondante du guide médical de
bord le nom et la concentration des médicaments prescrits, ainsi que leur mode d'administration. A moins
d'indication contraire, ces médicaments sont à prendre par voie buccale. Notez la quantité à donner,
l'intervalle entre les doses et le nombre de jours pendant lesquels le médicament doit être administré.
Ensuite, prélevez sur la pharmacie de bord le médicament ayant ce nom et cette concentration.
3. La clôture du dossier
Le malade soigné ou débarqué doit se voir remettre son dossier médical. La constitution d'une
archive à bord est considérée comme une atteinte au secret médical par les médecins. La
constitution d'un dossier de déroutement impose parfois un dossier médical. Il semble
impossibles de fonctionner autrement ; de toute façon les services à terre récupéreront les
informations et constitueront des fichiers.
36
REGLEMENTATION CONCERNANT L’EMBARQUEMENT ET LA SURVEILLANCE DU MATERIEL
MEDICAL ET PHARMACEUTIQUE
➢ Le matériel médical et pharmaceutique à embarquer sur les navires est constitué :
Source : Arrêté n° 0256 /MDIE-ET/DAMP du 2 octobre 1997 relatif à la nomenclature du matériel médical et
pharmaceutique à embraquer sur les navires de commerce, de pêche et de plaisance.
37
PHARMACOLOGIE GENERALE
La pharmacologie générale représente l'étude du médicament depuis sa prise jusqu'à son effet
thérapeutique.
Elle se divise en trois phases :
- La Galénique
- La Pharmacocinétique
- La Pharmacodynamique.
I- PHASE GALENIQUE
1. DEFINITION
La phase Galénique correspond à l'introduction dans l'organisme de formes pharmaceutiques comprenant
un principe médicamenteux et à la libération dans l'organisme de ce principe.
- voie orale : cachets, gélules, comprimés, perles, pilules, tablettes, poudres, granulés, gouttes
buvables, sirops, suspensions, solutés
- Voies parentérales : solutions, émulsions, suspensions, implants
- Voie rectale : suppositoires, pommades
- Voie vaginale : ovules Voie cutanée : pommades, crèmes, lotions, laits
II.PHASE PHARMACOCINETIQUE
1. DEFINITION
La phase pharmacocinétique est la science de l'étude descriptive et quantitative d'un médicament dans
l'organisme depuis sa pénétration dans celui-ci jusque dans son site d'action, c'est-à-dire sa résorption, sa
diffusion ou distribution, sa biotransformation ou métabolisation et son élimination.
2. LA RESORPTION
La résorption est le passage d'un médicament dans la circulation générale à partir de son lieu
d'administration.
Le terme d'absorption doit être réservé à la résorption après administration par voie orale.
L'étape de la résorption n'existe pas lorsque le médicament est introduit directement par la voie IV.
3. DISTRIBUTION-DIFFUSION
La distribution est le processus de répartition du médicament dans l'ensemble des tissus ou organes. Elle
se fait en deux temps : le transport plasmatique et la diffusion tissulaire.
4. BIOTRANSFORMATION OU METABOLISATION
La presque totalité des médicaments subit une transformation chimique dans la traversée de l'organisme.
Les réactions de biotransformation s'effectuent :
dans le tube digestif, la circulation sanguine, les tissus et dans le foie, principal lieu de métabolisme.
5. L’ELIMINATION
Que ce soit un médicament non transformé ou ses métabolites, il y a élimination. Celle-ci a une durée, plus
ou moins rapide en fonction de la nature du médicament, des conditions de son absorption, de sa fixation
et des transformations biochimiques et de sa voie d'élimination.
Les voies d'élimination sont nombreuses. On distingue : la voie rénale, la voie intestinale, la voie
pulmonaire, la voie par la peau, les phanères et les dents, la voie par le lait, la voie lacrymale.
III.PHASE PHARMACODYNAMIQUE
La phase pharmacodynamique est la phase pharmacologique qui a pour objet l'étude de l'action du
médicament sur l'organisme.
39
L’enfant et le nourrisson sont particulièrement sensibles aux médicaments agissant sur le système nerveux
centrale, notamment les opiacées.
1.1.2. Les personnes âgées (3e âge)
Elles sont plus sensibles que l'adulte aux médicaments : il faudra donc tenir compte de son état général et
également de ses voies d'élimination.
1.2. Le sexe
La femme a une sensibilité particulière à certains médicaments. Elle a aussi des périodes (les règles, la
grossesse ou encore l'allaitement).
1. DEFINITION
La toxicité est l'ensemble des manifestations toxiques ou indésirables consécutives à l'administration d'un
médicament.
40
2.5.1. La dépendance psychique
C'est une dépendance dont le seul motif est la recherche du « plaisir » ou le désir de chasser les sensations
de malaise.
2.5.2. La dépendance physique
Lorsque l'organisme exige pour conserver son équilibre un apport régulier et croissant du toxique, on parle
de dépendance physique.
Cette dépendance physique peut ou non s'accompagner d'une tolérance.
41
CONSULTATION MEDICALE PAR RADIO
1. Généralités
Partout dans le monde, les navires en mer peuvent consulter par radiotélégraphie ou directement par
radiotéléphonie des médecins qui se trouvent dans les ports. Parfois, ils peuvent aussi obtenir l'avis d'un
médecin embarqué sur un autre navire. Dans un cas comme dans l'autre, il vaut mieux communiquer en
clair et dans une langue connue des deux interlocuteurs, car les messages codés sont source de nombreux
malentendus.
Il importe au plus haut point que toutes les informations possibles soient fournies au médecin et que tous
ses conseils et instructions soient bien compris et enregistrés in extenso. Avant de le contacter, il faut
rassembler toutes les notes, présentées comme indiqué aux pages suivantes. Il faut aussi préparer la liste
des médicaments et fournitures figurant dans la pharmacie de bord, de manière à pouvoir renseigner sur-
le-champ le médecin.
2.5 Traitement
- Indiquez les premiers soins et le traitement dispensés par vous au blessé.
- Mentionnez tous les médicaments pris par le patient, la ou les doses et la périodicité.
- Comment le patient a-t-il réagi au traitement ?
3 Exploitation de supports
Pour être efficace et minimiser les risques d’erreur lors des consultations médicales par radio, le commandant ou le
lieutenant chargé des soins peut utiliser un certain nombre de supports. Il s’agit d’un guide de consultation qui se
présente sous la forme d’un questionnaire à remplir, d’une fiche d’observation pour apprécier l’évolution de l’état de
santé de la victime ou du malade et d’une fiche d’évacuation pour les urgences médicales ou chirurgicales nécessitant
une évacuation. (cf. Annexes)
43
CHAPITRE 4
44
AFFECTIONS DES OREILLES, DU NEZ, DE LA GORGE, ET DES YEUX
A. AFFECTIONS DES OREILLES
1. Infection de l'oreille externe (otite externe)
1.1 Description
L’otite externe est contractée par temps chaud ou après un bain. Elle touche fréquemment les deux
oreilles. Elle n'est pas particulièrement douloureuse, mais l'oreille peut gêner, démanger et couler. Le
plus souvent, la peau du conduit auditif est rouge, brillante et écorchée, et saigne légèrement.
1.2 Traitement
- Dégagez soigneusement les conduits avec des tampons de coton hydrophile jusqu'à ce qu'ils soient
bien secs.
- Coucher ensuite le patient sur un côté et mettre quelques gouttes auriculaires d'acétate
d'aluminium dans le conduit,
- Le patient ne doit pas bouger pendant 5 minutes,
- Sécher l'oreille et traitez l'autre de la même façon.
- Recommencez à 2 heures d'intervalle jusqu'à ce que l'écoulement cesse.
- Si aucune amélioration n'intervient dans les deux jours, instiller trois fois par jour 3 ou 4 gouttes
de tétracycline dans les conduits en attendant que le patient puisse voir un médecin.
NB : Le patient devra se priver de baignade et éviter en se lavant de laisser de l'eau pénétrer dans ses
oreilles tant qu'il n'aura pas vu un médecin ou que ces dernières ne seront pas redevenues normales
depuis 2 semaines. En aucun cas il ne devra les boucher avec du coton hydrophile ou de toute autre
manière.
2.2 Traitement
- Faire coucher le patient et notez toutes les 4 heures la température, le pouls et le rythme
respiratoire.
- Administrez-lui toutes les 4 heures deux comprimés d'acide acétylsalicylique ou du paracétamol
jusqu'à ce que la douleur disparaisse.
45
- Pour le soulager, instiller des gouttes d'huile d'olive bien tiède ou un antalgique auriculaire puis
demandez un AVIS MÉDICAL PAR RADIO.
NB : Un patient souffrant d'une amygdalite ou d'une angine accompagnée de fièvre, qui se sent mal en
général et dont les ganglions sont tuméfiés, devra garder le lit, prendre du paracétamol et se gargariser
comme indiqué plus haut. Puis demander un avis médical.
46
D. AFFECTIONS DES YEUX
1. Glaucome
1.1 Description
Le glaucome se caractérise par une augmentation de la pression dans le globe oculaire.
C’est une affection extrêmement grave et justiciable d'un traitement d'urgence dispensé par un
ophtalmologue. Elle consiste en une élévation brusque de la pression intraoculaire. La douleur est
extrêmement violente, les yeux deviennent rouges, la cornée est légèrement trouble et la pupille ne réagit
pas à la lumière. A cela peuvent s'ajouter des nausées et des vomissements, un affaiblissement de la vision
et la perception de halos colorés autour d'une lumière brillante.
Dans certains cas, le glaucome est imputable à un traumatisme ou une inflammation de l'œil.
1.2 Traitement.
Une intervention chirurgicale d'urgence est parfois nécessaire pour diminuer la pression intraoculaire et
prévenir une perte irréversible de l'acuité visuelle. Dans tous les cas de glaucome aigu congestif, certains ou
présumés, il faut demander un AVIS MÉDICAL PAR RADIO.
2. Blépharite
2.1 Description
Dans cette inflammation de leur bord, les paupières sont rouges et gonflées. Elles se couvrent de
croûtelles ressemblant à des pellicules. Le patient éprouve des démangeaisons et une sensation de
brûlure, il perd les cils, les yeux sont larmoyants et sensibles à la lumière. Des ulcères superficiels peuvent
apparaître sur le bord de la paupière.
2.2 Traitement.
Utilisez le jour un collyre anti-infectieux. La nuit et au lever, passez avec un applicateur stérile ou avec le
bout des doigts bien lavé une pommade ophtalmique à 1 % de tétracycline sur les cils.
Demandez un AVIS MÉDICAL PAR RADIO. Si la blépharite persiste, le patient devra consulter un
ophtalmologiste dès qu'il pourra se rendre à terre.
3. Conjonctivite
3.1 Description
Cette infection de la conjonctive est d'origine bactérienne ou virale.
Rouge et larmoyant, l'œil sécrète une quantité variable de pus et peut être légèrement douloureux ou
sensible à la lumière. Les paupières sont parfois collées l'une à l'autre le matin, au réveil, au point qu'il faut
les baigner avant de pouvoir les ouvrir.
La conjonctivite virale se transmet par des doigts infectés, des objets souillés (literie, vêtements, poignées de
porte, livres, etc.) ou des instruments ophtalmiques mal stérilisés.
Elle peut se propager rapidement parmi l'équipage. Son début est brutal. Les signes caractéristiques en
sont les suivants : photophobie (aversion pour la lumière) ; œdème des paupières ; larmoiement ; hémorragie
subconjonctivale se manifestant par des taches rouge violacé. Après le premier œil, le second est lui aussi
infecté. La durée de la maladie est de 10 à 30 jours.
3.2 Traitement.
Il consiste en l'application d'un collyre anti-infectieux ou d'une pommade à la tétracycline. Ce traitement
peut ne pas être efficace quand la conjonctivite est d'origine virale.
3.3 Prévention.
Pour empêcher la conjonctivite de se propager, isolez le patient pendant toute la durée de la maladie et
demandez aux autres membres de l'équipage de respecter scrupuleusement les règles de l'hygiène
corporelle, de ne se servir chacun que de ses propres serviettes de toilette (ou de serviettes jetables) et de
se laver fréquemment les mains.
47
AFFECTIONS DIGESTIVES
1. LES DOULEURS DU VENTRE
1.1 Douleur au-dessus du nombril au milieu, sous les côtes
❖ Signes
- La douleur ressemble à des crampes, à des brûlures
- Elle diminue en mangeant et après le repas
❖ Soins
❖ Les signes
- La douleur est brutale et se propage vers le dos et l’épaule droite.
- Elle bloque la respiration, évolue par spasmes plus violents
- Elle augmente si on appuie sur le ventre, du côté droit, en dessous des côtes
- Signes associés : nausées, vomissements, agitation, transpiration, fièvre élevée avec un
pouls accéléré, urines foncées, avec parfois jaunisse au niveau des yeux et de la peau.
❖ Les soins
Les signes ci-dessus évoquent un calcul bloqué dans la vésicule biliaire avec risque d’infection
secondaire. Un avis médical rapide est nécessaire.
48
- Procéder à une consultation médicale par radio
- Refroidir la zone douloureuse (eau fraîche ou glaçon dans une serviette)
- Mettre le malade au repos strict
- Ne rien donner à manger au patient, il peut cependant boire par petites gorgées
- Contre la douleur, proposer un antispasmodique et un antidouleur
- Si fièvre élevée, proposer un antibiotique après avis médical.
❖ Signes
- La douleur est permanente à droite, au du pli de l’aine
- Elle augmente si le sujet tente d’allonger complètement la jambe droite
- Elle est très vive à un endroit précis et se déclenche lorsqu’on appuie dessus.
- Signes associés : pouls accéléré, sujet allongé sans bouger dans une position antalgique,
constipation
Tous ces signes évoquent une appendicite. L’infection localisée peut très vite s’étendre à tout le ventre.
❖ Signes
- Les douleurs sont très violentes dans tout le ventre. Elles sont continues ou évoluent par crises.
- Le sujet vomit de plus en plus souvent. Au début, des aliments puis après des résidus de couleur
marron jaunâtre.
- Le ventre est ballonné avec des gargouillements.
- Le sujet ne parvient plus à émettre des selles ni à faire des gaz
- Le pouls est très faible, rapide et imprenable.
Tous ces signes ci-dessus cités peuvent évoquer une occlusion intestinale à traiter en urgence.
❖ Soins
- Entreprendre une consultation médicale par radio.
- Installer le sujet sur le dos, les jambes surélevées.
- Pas d’aliments
- Proposer un antispasmodique pour soulager la douleur après avis médical
- Si le diagnostic est confirmé, il faut procéder dans les plus brefs délais à une évacuation du malade.
49
2. LES VOMISSEMENTS
2.1 Causes
Les vomissements peuvent être isolés, liés à une forte chaleur (en cas d’insolation), au mal de mer, à
une intoxication alimentaire ou à une maladie.
2.2 Signes
a) Signes habituels
- Les vomissements apparaissent après avoir mangé un aliment suspect
b) Signes alarmants
- Les vomissements apparaissent après une exposition prolongée au soleil
- Ils sont accompagnés de violents maux de tête et de fièvre
- Le sujet est agité et ou présente des troubles de conscience.
2.3 Soins
a) Soins avec les signes habituels
- Donner à boire (eau de réhydratation orale) au malade entre les vomissements pour
compenser les pertes liquidiennes.
b) Soins avec les signes alarmants
- Demander un avis médical
- Si les troubles semblent liés à la chaleur, allonger le sujet dans un endroit frais et aéré et
donner à boire (eau de réhydratation orale)
- Surveiller l’évolution de l’état de conscience
3. LES DIARRHEES
3.1 Causes
- Infections digestives
3.2 signes
- selles liquides et fréquentes
- douleurs abdominales avec parfois des spasmes
- vomissements et fatigue générale
- parfois fièvre
3.3 Soins
- Proposer au malade un anti diarrhéique
- Proposer sur avis médical, un antispasmodique si les douleurs sont intenses
- Donner à boire (eau de réhydratation orale)pour compenser les pertes liquidiennes
- Surveiller la fièvre
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AFFECTIONS URINAIRES
❖ Traitement général
Le patient doit se mettre au lit.
Avant tout, il faut calmer la douleur. Des changements de position peuvent contribuer à la descente du
calcul. Recherchez autant que possible dans un échantillon d'urine le sang ou des caillots, ainsi que la
protéine (à l’aide d’une bande de réactif).
Demandez un AVIS MÉDICAL PAR RADIO sur la suite du traitement.
Encouragez le patient à boire toutes les heures ou demi-heures un verre d'eau pour accroître le flux urinaire.
Servez-vous de gaze pour filtrer l'urine et vérifiez si le ou les calculs ont été évacués.
Quand le calcul est expulsé, dites au patient de continuer à boire beaucoup et de ne manger que des
aliments peu consistants pendant un jour ou deux, ou plus longtemps s'il se sent toujours malade.
2.1 Définition
C'est l'impossibilité d'uriner alors que la vessie est pleine. A mesure qu'elle se distend, la douleur augmente.
Elle forme au-dessus des os du bassin une tuméfaction arrondie et sensible qui peut s'étendre dans des cas
graves jusqu'au nombril.
2.2 Causes
- obstruction du canal (urètre) joignant la vessie à son débouché sur l'extérieur. Provoquée par une
lésion localisée, une cicatrice dans ce canal (constriction), un calcul bloqué dans le même canal ou
une miction trop retardée (surtout pendant ou après la consommation d'une grande quantité de
boissons)
- un grossissement de la prostate (chez les personnes âgées) La rétention aiguë est rare chez la
femme.
3. Traitement
- Le patient doit se plonger dans un bain chaud pour essayer de se détendre et d'uriner.
- S'il a très mal, administrer-lui un antidouleur avant qu'il s'allonge dans le bain.
- Ne lui donnez pas à boire.
- Veillez à ce que l'eau reste chaude.
- S'il n'urine pas au bout d'une demi-heure, et si la douleur est vraiment atroce avec un ventre très
dur, tenter de vider la vessie.
- Sur avis médical, piquer perpendiculairement une aiguille dans la vessie pour que l’urine s’écoule
par l’aiguille
- Mais avant, raser les poils pubiens, se laver les mains, enfiler des gants et nettoyer la zone
pubienne avec un antiseptique
51
- Aspirer doucement l’urine à la seringue tout en évitant qu’elle s’écoule trop vite.
- Maintenir l’aiguille en place entre chaque prélèvement, la bouger(à sa base) avec le doigt et vider
régulièrement la seringue
- Si l’urine ne vient plus, retirer l’aiguille, désinfecter et protéger la zone perforée avec une
compresse stérile.
52
AFFECTIONS CUTANEES
1. Crevasses
Elles entament profondément le dos des mains, les pieds, les lèvres, les oreilles et autres régions exposées
au froid ou à l'eau salée, ou mal séchées après avoir été lavées. L'irritation et la douleur sont souvent
intenses. Les parties touchées seront généreusement enduites de vaseline et protégées du froid, par des
gants dans le cas des mains.
2. Dermites
La plupart des dermites rencontrées à bord sont dues à une irritation de la peau par des substances
manutentionnées, manipulées ou utilisées d'une manière erronée, et les autres, bien moins nombreuses,
à une allergie. Les responsables en sont le plus souvent des détergents, des poudres à récurer, des solvants,
des huiles ou du pétrole.
Il existe divers types de dermites, mais dans la plupart des cas, elle se manifeste au début par une rougeur
diffuse de la peau à laquelle succèdent rapidement de petites ampoules qui finissent par se percer en
laissant couler un liquide fluide et jaunâtre. En général, la peau est très irritée.
Après avoir déterminé le produit irritant responsable de la dermite, dites au patient d'éviter tout contact
avec lui. N'oubliez pas qu'après avoir été manipulé pendant un certain temps par le patient sans produire
de réaction adverse, une substance, par exemple un détergent, peut soudain devenir irritante.
▪ Traitement
Appliquez trois fois par jour une mince couche de pommade à 1% d'hydrocortisone.
▪ Traitement
Le patient se lavera matin et soir les pieds à l'eau et au savon et enlèvera doucement avec un mouchoir de
papier les lambeaux de peau blanche et moite avant d'étaler une mince couche de pommade à l'acide
benzoïque et à l'acide salicylique. Dans les cas graves, il se baignera auparavant les pieds dans une
solution de permanganate de potassium (une cuillerée à café dans 500 ml d'eau). Si cette pommade lui
provoque une irritation et une douleur cuisante, il pourra utiliser à la place une pommade de nitrate de
miconazole. Il devra porter des chaussettes de coton pouvant être bouillies.
53
benzoïque et à l'acide salicylique. Continuez ce traitement pendant deux semaines après la fin de l'infection.
N'appliquez pas cette pommade sur le scrotum, remplacez-la par une pommade de miconazole.
54
CARIE DENTAIRE
2.2 Rage de dent sans enflure
Elle est généralement due à une irritation ou une infection de la pulpe dentaire provoquée par une carie ou
un plombage perdu ou qui fait mal.
▪ Traitement
Si la gencive ou le visage n'est pas enflé malgré la rage de dents, dites au patient de se servir de l'autre
côté pour mastiquer les aliments, qui ne doivent être ni trop chauds ni trop froids. Pour le soulager,
faites-lui avaler 600 mg d'acide acétylsalicylique ou, s'il ne le tolère pas, un comprimé de 500 mg de
paracétamol. Recommandez-lui d'avaler tout de suite les comprimés d'acide acétylsalicylique et de ne pas les
garder dans la bouche pour ne pas se brûler les tissus tendres. Si le trou est profond et étendu, placez-y un
pansement de coton sédatif comme indiqué sous Plombages perdus (ci-dessus).
Pour calmer la douleur, servez-vous d'acide acétylsalicylique comme indiqué plus haut sous Rage de dent
sans enflure.
55
CHAPITRE 5
DETRESSES VITALES
1- L’INCONSCIENCE
2- CHOC TRAUMATIQUE ET PERTE DE CONNNAISSANCE
3- LES ASPHYXIES
4- LES HEMORRAGIES
5- LES URGENCES CARDIAQUES
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L’INCONSCIENCE
1. LE RÔLE ET L'IMPORTANCE DU SYSTEME NERVEUX
Le système nerveux (fig. 7.1) dirige le fonctionnement du corps humain. Il est constitué :
• Du cerveau ;
• De la moelle épinière ;
• Des nerfs qui cheminent à travers le corps humain.
1.1 Le cerveau
Le cerveau est une véritable « unité centrale » d'un ordinateur et contrôle plusieurs fonctions :
• La conscience (aptitude à communiquer et à réagir avec d'autres personnes et l'extérieur) ;
• Le tonus des muscles (contraction permanente des muscles, notamment de la langue) ;
Les mouvements volontaires (actions réalisées consciemment) comme la déglutition (action d'avaler) ;
• Les mouvements involontaires (actions automatiques) comme les mouvements respiratoires,
les battements du cœur et la digestion.
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Une altération du cerveau peut entraîner une perte de toute capacité relationnelle, des troubles du
comportement et une perte de la conscience, une disparition du tonus musculaire (obstruction des voies
aériennes) et une perte du pouvoir de déglutition (encombrement des voies aériennes).
La moelle épinière est un véritable conducteur vertical constitué d'un réseau complexe de nerfs qui permet
un transit bidirectionnel d'informations entre le cerveau et le reste de l'organisme.
Sans système nerveux nous ne pourrions pas percevoir les sensations et nous ne pourrions pas contrôler
les contractions de nos muscles. Une atteinte de la moelle épinière et des nerfs entraîne une perturbation
voire une disparition des sensations et de la contraction des muscles (paralysie).
- Traumatiques ;
- Médicales ;
- Toxiques.
4. Les conséquences de l’inconscience sur la respiration
Une personne inconsciente a perdu toute capacité relationnelle. Lorsqu'elle est laissée sur le dos, la
victime est toujours exposée à des difficultés respiratoires du fait :
• D'une forte diminution de son tonus musculaire qui peut entraîner une obstruction des voies
aériennes par la chute de la langue en arrière ;
• D'une diminution des réflexes, en particulier de déglutition qui entraîne un
encombrement des voies aériennes par l'écoulement des liquides présents dans la gorge (salive, sang,
liquide gastrique), dans les voies respiratoires et les poumons. Cet encombrement crée de graves
dommages aux poumons.
En l'absence d'intervention, cette situation peut évoluer vers l'arrêt respiratoire et circulatoire.
5. Conduite à tenir face à une victime inconsciente qui respire
Avant d'apprécier l'état de conscience, le ou les secouristes doivent :
• Réaliser la protection : C'est un préalable obligatoire à toute action de secours.
• Rechercher toute détresse évidente qui peut menacer la vie de la victime à court terme. S'assurer
qu'il n'y a pas d'hémorragie externe visible et importante.
58
❖ Apprécier l'état de conscience :
La conscience est appréciée au cours de l'examen initial de la victime. Elle permet de renseigner le
secouriste sur la présence d'une détresse vitale. La recherche de la conscience d'une victime est
réalisée quelle que soit sa position.
• Poser une question simple, par exemple : « Comment ça va ? » ou « Vous
m'entendez ? »...
Prendre sa main et lui demander : « Serrez-
moi la main » ou « Ouvrez les yeux »...
La victime ne répond pas ou ne réagit pas à la stimulation verbale : elle est inconsciente.
❖ Appeler « à l'aide » : Afin d'obtenir une aide de la part d'un témoin qui pourra aller alerter
les secours.
❖ Assurer la liberté des voies aériennes :
Si la victime est allongée sur le ventre, la retourner sur le dos pour assurer la liberté des voies
aériennes.
La liberté des voies aériennes est un geste indispensable pour permettre le libre passage de l'air chez
une victime inconsciente, surtout si elle est allongée sur le dos.
La bascule de la tête en arrière et l'élévation du menton entraînent la langue qui se décolle du fond de
la gorge ce qui permet ainsi le passage de l'air.
❖ Apprécier la respiration :
• Se pencher sur la victime, l'oreille et la joue du secouriste au-dessus de sa bouche et
de son nez.
• tout en gardant le menton élevé, rechercher :
- Avec la joue : le flux d'air expiré par le nez et la bouche ;
- Avec l'oreille : les bruits normaux (souffle) ou anormaux de la respiration (sifflement, ronflement
et/ou gargouillement) ;
- Avec les yeux : le soulèvement du ventre et/ou de la poitrine.
Cette recherche dure 10 secondes au plus.
La poitrine se soulève, d'éventuels bruits et le souffle de la victime sont perçus, la victime respire.
❖ Conduite à tenir :
➢ Immobiliser le cou par un collier cervical et Installer le blessé horizontalement en position latérale
de sécurité s’il a perdu connaissance
➢ Emballer la plaie
➢ Couvrir le blessé
➢ Le surveiller
➢ L’évacuer sans retard vers un centre hospitalier sous surveillance.
➢ le blessé vomit
➢ il a les troubles de l’équilibre ou des troubles du comportement
➢ il risque de mourir rapidement par compression du cerveau
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Conclusion
L’avenir d’un traumatisé du crâne est imprévisible, l’apparition de troubles après intervalle libre est
toujours possible. Aussi : toute personne qui a reçu un coup sur la tête doit être considérée comme
suspecte de fracture du crâne ou de lésions du cerveau et mise sous surveillance médicale, immédiate et
prolongée.
61
LES ASPHYXIES
1. Généralités
L’asphyxie est une détresse respiratoire conduisant à l'inconscience ou à la mort par un manque
d'oxygénation du sang dans les poumons. Cette difficulté ou cette incapacité est due à l'absence d'air dans
les poumons. Les origines d’une asphyxie sont multiples, mais leur traitement, au niveau de l’action du
secouriste, peut être très simple et surtout efficace.
2. L’APPAREIL RESPIRATOIRE
2.1 Description
L’appareil respiratoire permet au sang de recevoir du dioxygène et de se débarrasser du dioxyde de
carbone. Il est formé de deux grandes parties : les voies respiratoires et les poumons.
2.1.1 Les voies respiratoires
• Les fosses nasales : elles sont recouvertes d’une muqueuse richement vascularisée qui réchauffe
l’air. Les poils qui tapissent leur paroi filtrent l’air inspiré. L’air est ainsi débarrassé des poussières
et des microbes puis humidifié.
• Le pharynx : c’est un carrefour où se croisent les voies digestives et les voies respiratoires
• Le larynx : il forme extérieurement la « pomme d’Adam » et contient les cordes vocales qui vibrent
au passage de l’air et permettent la phonation.
• La trachée artère : c’est un gros tube rigide de 12cm de long. Elle reste ouverte grâce aux anneaux
cartilagineux superposés et est tapissée d’une muqueuse riche en cils vibratiles et cellules à mucus
qui arrêtent les impuretés et les microbes. A sa base, la trachée artère se divise en deux grosses
bronches.
• Les bronches : chaque bronche pénètre dans un poumon où elle se ramifie en bronchioles qui
aboutissent aux vésicules pulmonaires formées d’alvéoles.
2.1.2 Les poumons
Les poumons sont des masses spongieuses rosées, élastiques, situées dans la cage thoracique. Ils
contiennent environ 5 litres d’air chez l’adulte. Le poumon droit pèse 700 gr environ et comporte 3
lobes. Le poumon gauche pèse 600 gr et comporte deux lobes ainsi qu’une cavité pour loger le cœur.
La plèvre est une enveloppe à double épaisseur qui recouvre chaque poumon.
L’appareil respiratoire
62
2.2 Les échanges respiratoires
2.2.1 La ventilation pulmonaire
L’air contenu dans les poumons est renouvelé grâce à la ventilation qui se produit automatiquement en
deux phases alternées : l’inspiration et l’expiration.
• A l’inspiration : les côtes se soulèvent, le diaphragme s’abaisse et les poumons se remplissent d’air
• A l’expiration : les côtes s’abaissent, le diaphragme remonte et les poumons rejettent l’air.
Le rythme respiratoire normal chez l’adulte est de 15 à 16 mouvements comprenant une inspiration suivi
d’une expiration.
La ventilation a deux buts principaux :
- Apporter à toutes les cellules de l’organisme l’oxygène de l’air ambiant sans lequel aucune
cellule ne peut vivre
- Eliminer le gaz carbonique qui résulte de la combustion de l’oxygène au niveau des cellules.
CO2
H2O
- quant au CO2, il est rejeté de la cellule, se fixe sur les globules rouges, passe des capillaires sanguins
dans les alvéoles pulmonaires et est expulsé dans l’air expiré.
63
Les échanges gazeux au niveau des poumons et de la cellule
64
4. Signes
Quelles que soient les causes et bien qu’elles soient variées, les détresses respiratoires ou ventilatoires se
manifestent par un certain nombre de signes qui sont la plupart du temps communs à toutes les détresses.
Il s’agit :
- de troubles au niveau des mouvements et rythmes respiratoires (15 à 17 mouvements ventilatoires
/ mn chez l’adulte)
- manifestations bruyantes de la détresse respiratoire (sifflement et encombrement)
- troubles au niveau de la peau :
• cyanose ou coloration bleue ou brune grisâtre au niveau des lèvres ; ongles violacés foncés
• sudation abondante
- troubles de la conscience : si elle se prolonge, la détresse respiratoire provoque toujours des
troubles plus ou moins prononcés de la conscience. Ces troubles vont de la simple agitation au
coma en passant par tous les stades des troubles de la conscience.
5. Traitement
- Supprimer dans la mesure du possible la cause de l’asphyxie ou de la détresse ventilatoire en
dégageant rapidement la victime de l’ambiance asphyxique dans laquelle elle se trouve.
Le secouriste devra garder à l’esprit le souci permanent de sa propre sécurité dans cette ambiance
asphyxique.
- Rétablir la liberté des voies aériennes supérieures :
• Desserrer le col et la ceinture de la victime
• Extraire rapidement tout ce qui peut encombrer la cavité buccale de la victime (mucosité,
sang, aliments, prothèse dentaire, dents cassées etc.), pour cela, le secouriste doit regarder
dans la bouche de la victime et avec le doigt, débarrasser la cavité buccale de tout ce qui
l’encombre.
• Maintenir la liberté des voies aériennes supérieures par exemple en basculant prudemment
la tête de la victime inconsciente en arrière afin d’éviter une chute de la langue dans
l’arrière gorge. (figure 4)
• Assurer par différentes techniques, la ventilation pulmonaire :
a) Ventilation artificielle sans appareils
❖ Le bouche à bouche (figure 5 & 6)
- S’agenouiller d’un côté au niveau de la tête de la victime et de son épaule
- Avec une main posée sur son front, repousser la tête en bas et en arrière, tout en pinçant le nez
entre le pouce et l’index.
- De l’autre main, agripper la mâchoire par le menton
- Relever la mâchoire et ouvrir la bouche
- Inspirer largement et coller ses lèvres autour de la bouche ouverte de la victime après avoir au
préalable vérifier qu’elle n’est obstruée
- Souffler avec force dans sa bouche durant deux secondes, la poitrine se soulève, éviter d’insuffler
trop vite
- Décoller les lèvres et observer la poitrine qui s’affaisse d’elle-même.
❖ Le bouche à nez (figure 7)
- Elle est identique à la technique du bouche à bouche, sauf qu’ici, on referme la bouche de la
victime avant d’insuffler dans les narines.
65
❖ La manœuvre d’Heimlich
Cette manœuvre se pratique lorsqu’un corps étranger vient brusquement et complètement obstruer les
voies respiratoires. Il s’agit le plus souvent d’une bouchée de nourriture (viande, pain, etc.) qui vient se
bloquer au niveau de la glotte et parfois même dans la trachée. Les doigts de la victime elle-même ou ceux
du sauveteur ne parviennent pas à dégager l’objet et parfois d’ailleurs, ces tentatives infructueuses
enfoncent davantage le corps étranger dans la trachée en aggravant l’asphyxie aigüe.
Pour pratiquer cette manœuvre, le sauveteur se place alors derrière la victime, lui entoure la taille de ses
bras, place le poing droit, fermé recouvert de l’autre main au-dessous du sternum et l’enfonce dans
l’abdomen par un brusque mouvement d’avant en arrière, dirigé vers le haut.
L’air contenu dans les poumons, brutalement comprimé, chasse le corps étranger comme le gaz contenu
dans une bouteille de champagne chasse le bouchon.
a) Ventilation artificielle avec appareil
Cette technique est en général pratiquée par des équipes de spécialistes et utilise deux types d’appareils
de ventilation artificielle : les insufflateurs et les inhalateurs.
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67
LES HEMORRAGIES
1. RÔLES ET COMPOSITION DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE
1.1 RÔLES
L’appareil circulatoire est un circuit fermé qui comprend :
- Une double pompes : le cœur gauche et le cœur droit
- Des tuyaux : les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques
- Un liquide : le sang
Au niveau de l’organisme, cet appareil a un triple rôles :
• Au niveau de la vie cellulaire : il apporte aux cellules de l’organisme, l’oxygène et les divers
éléments indispensables à leur survie et permet d’autre part l’élimination des résidus que sont
les déchets cellulaires et le gaz carbonique.
• Au niveau de la défense de l’organisme : il assure une garde vigilant en véhiculant dans tout
l’organisme globules blancs et anticorps nécessaires à la lutte contre les microbes et certaines
toxines.
• Au niveau de la thermorégulation : l’appareil circulatoire, par le jeu de la vasoconstriction et de
la vasodilatation des capillaires, permet de diminuer ou d’augmenter nos échanges thermiques
avec l’extérieur et ainsi de maintenir notre corps à une température constante.
1.2 Composition
a) Le cœur
C'est le moteur central de la circulation, le point de départ de la vie, l'organe essentiel dont le
travail incessant entretient le mouvement du liquide nourricier en l'envoyant régulièrement dans
tout l'organisme à raison de 70 à 80 pulsations par minute.
Il a la forme générale d'une mangue, pèse environ 300 grammes, et se situe au centre de la cage
thoracique au-dessus du diaphragme, entre les poumons et le sternum. Il est légèrement incliné vers
la gauche.
Le cœur est divisé en deux moitiés qui ne communiquent pas entre elles : le cœur droit et le cœur
gauche.
Le cœur droit reçoit du sang noirâtre tandis que le cœur gauche propulse dans les artères un sang
rouge vif.
Chaque partie du cœur comprend une oreillette en haut et un ventricule en bas. Pour empêcher le
sang de retourner en arrière, oreillette et ventricule sont séparés par une soupape appelée valvule.
Dans l'oreillette gauche débouchent quatre veines pulmonaires, tandis que deux veines caves donnent
accès à l'oreillette droite.
Du ventricule gauche sort l'artère aorte et du ventricule droit, l'artère pulmonaire.
68
b) Les vaisseaux
Parmi les vaisseaux de l’appareil circulatoire, on distingue les vaisseaux sanguins et les vaisseaux
lymphatiques.
❖ Les vaisseaux sanguins
Ils sont de trois types :
• Les artères : elles conduisent le sang du cœur aux organes ; leur paroi est dure comme un tuyau
de caoutchouc. Sectionnées, elles restent béantes. Pour arrêter une hémorragie artérielle, il
faut exercer une forte pression sur l’artère.
• Les veines : elles conduisent le sang des organes au cœur. Leur paroi est souple. Sectionnées,
leur paroi s’affaisse.
• Les capillaires : situés dans les organes, intercalés entre les artères et les veines, au niveau
desquelles se font les échanges. Une hémorragie capillaire est négligeable.
❖ Les vaisseaux lymphatiques
Les vaisseaux lymphatiques commencent par des capillaires. De même qu’il existe des capillaires
sanguins cellulaires, de même il existe des capillaires lymphatiques cellulaires qui drainent la lymphe
interstitielle des tissus et déversent leur contenu dans les vaisseaux lymphatiques dont le réseau
draine aussi l’organisme entier.
c) Le sang
Le sang est composé d’un liquide, le plasma et de cellules, les globules. Les globules sont de trois sortes :
• Les globules rouges : ils assurent le transport des gaz du sang (O2 et CO2) à partir de
l’hémoglobine qu’ils contiennent.
• Les globules blancs : ils assurent la défense de l’organisme contre les microbes
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d) Les circulations sanguines
Comme il y a en réalité deux cœurs (cœur gauche et cœur droit), il y a aussi deux circulations
sanguines :
i. La petite circulation
Elle s’établit entre le cœur droit et les poumons. En effet, le cœur droit reçoit le sang partiellement
dépourvu d’oxygène venant des zones éloignées du corps, par les veines caves et l’envoie pour les
échanges gazeux, dans les poumons par l’artère pulmonaire.
ii. La grande circulation
Elle s’établit entre le cœur gauche et le reste de l’organisme. En effet, le cœur gauche reçoit le sang
oxygéné des poumons, par les veines pulmonaires et l’expédie dans l’organisme entier par l’aorte
jusqu’aux cellules pour les échanges nutritifs et l’élimination des déchets.
2. DEFINITION DE L’HEMORRAGIE
On appelle hémorragie l'écoulement de sang hors d'un vaisseau. On les classe ordinairement
en trois types :
▪ hémorragies extériorisées : le sang s'écoule par un orifice naturel ;
▪ hémorragies externes : le sang s'écoule par une plaie à l'extérieur du corps ;
▪ hémorragies internes : le sang s'écoule en restant à l'intérieur du corps, dans l'abdomen
par exemple.
On distingue également parmi les hémorragies :
▪ celles dues à l'atteinte d'une artère importante : le sang jaillit rouge, en gros jets saccadés.
70
La vie est en danger immédiat ;
▪ celles dues à l'atteinte d'une veine ou de petits vaisseaux (sang coulant en nappe) ou d'une
petite artère (petits jets saccadés).
3. LES CONSEQUENCES SUR L’ORGANISME D’UNE HEMORRAGIE ABONDANTE
La perte abondante ou prolongée de sang conduit à une détresse circulatoire qui menace
immédiatement ou à très court terme la vie d'une victime, car ses organes vitaux (cerveau, cœur,
poumon) sont privés d'oxygène.
Dans un premier temps, le cœur augmente la fréquence de ses contractions pour compenser cette
perte et maintenir un débit et une pression suffisante dans les vaisseaux pour assurer la distribution
de sang à l'organisme.
Dans un deuxième temps, si le saignement n'est pas arrêté, la pression s'effondre, le débit diminue,
la pompe se désamorce et le cœur s'arrête.
Lors d'une hémorragie, le secouriste doit s'assurer d'une protection contre les accidents d'exposition
au sang. Des maladies (SIDA, Hépatite B et C, Ebola) peuvent être transmises par le sang en cas de plaie
même minime des mains du secouriste.
• Se protéger par le port de gants à usage unique ou, en leur absence, en interposant un
morceau de plastique, au mieux en glissant sa main dans un sac imperméable ;
• Utiliser une technique d'arrêt du saignement qui n'expose pas au sang directement ;
• Toujours se laver les mains et les désinfecter (eau de javel, dakin...) et retirer les
vêtements souillés de sang le plus tôt possible après que l'action de secours soit
terminée ;
• Eviter de porter les mains à la bouche, au nez ou aux yeux, ou de manger avant de
s'être lavé et désinfecté les mains.
71
• Pour libérer le secouriste et si la compression manuelle est efficace, un pansement
compressif sera mis en place;
• Si le pansement compressif n'arrête pas totalement l'hémorragie, il sera complété par la
pose d'un deuxième pansement compressif au-dessus du premier pour augmenter la
compression
• En cas d'échec , Il faut pratiquer la compression de l'artère à distance de la plaie, en
l'écrasant avec le poing ou le pouce, au point de compression artérielle situé au-dessus de la
plaie, entre la plaie et le cœur ;
• Poser un garrot en dernière limite si les compressions sont inefficaces ou impossibles (situation
à multiples Victimes...)
❖ Allonger la victime :
La position horizontale facilite la circulation notamment au niveau du cerveau, la réalisation des gestes
de secours et retarde les conséquences de l'hémorragie sur les fonctions vitales.
❖ Donner l'alerte ou faire donner l'alerte.
❖ Compléter l'examen de la victime et réaliser si nécessaire des gestes de secours
complémentaires.
❖ Administrer de l'oxygène : Sur avis médical ou si la victime présente des signes de détresses
circulatoires, réaliser une inhalation d'oxygène.
❖ Vérifier la persistance de l'arrêt de l'hémorragie et parler régulièrement à la victime en
attendant les secours.
• Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
• Ne pas donner à boire.
• Pendant toute la réalisation de cette conduite à tenir, le secouriste expliquera à la victime ce qui se
passe pour la réconforter et rechercher sa coopération.
❖ Devant une plaie qui saigne avec corps étranger
• Laisser le corps étranger dans la plaie, car il diminue le saignement et son retrait pourrait aggraver
la lésion.
• Si le saignement d'une plaie avec corps étranger est important, réaliser la pose d'un garrot.
72
6. Cas particuliers
6.1 Hémorragie artérielle grave, évidente d'emblée.
On voit au premier coup d'œil, un gros jet de sang saccadé sortir d'une plaie du cou, de la cuisse ou
du bras, ou encore d'un membre ou partie de membre arrachée ;
✓ ne pas perdre de temps à essayer le pansement compressif,
✓ pratiquer d'emblée la compression de l'artère entre la plaie et le cœur aux points de
compression artérielle.
✓ Mettre en route ensuite le traitement du choc par perfusion veineuse de
macromolécules et de sérum glucosé (soins infirmiers).
✓ Demander une consultation radio et prévoir une évacuation d'urgence.
- Conduite à tenir :
✓ mettre le malade à plat, tête basse, bien couvert, dans le calme.
✓ Soulager la douleur.
✓ Toute boisson est à proscrire mais, si la soif est très vive, faire sucer de petits morceaux de
glace et humecter les lèvres.
✓ Évacuer le plus vite possible.
✓ En attendant, traiter le choc par perfusion veineuse de solutés macromoléculaires et sérum
glucose. (formation aux soins infirmiers)
Enfin, il est bon de savoir qu'une hémorragie interne peut ne pas donner sur le moment, de
symptôme, et peut se produire à retardement. Aussi, tout sujet qui a reçu un choc au thorax, à
l'abdomen ou dans le dos ou bien qui a une plaie même minime dans ces régions, doit-il être
considéré comme suspect d'hémorragie interne. Il doit alors être mis au repos complet et sous
surveillance.
74
LES URGENCES CARDIAQUES
1. GENERALITES
Les urgences cardiaques portent sur les affections qui touchent directement le cœur et qui exposent le
sujet à un arrêt cardiaque imminent. Elles concernent les hommes autant que les femmes. Elles
surviennent le plus souvent après 40 ans. Il en existe de nombreux types. Nous ne mentionnerons ici
que l'angine de poitrine et l'infarctus du myocarde.
2. L’ANGINE DE POITRINE
L'angine de poitrine se manifeste par une crise douloureuse au niveau du thorax survenant à l'effort et
cessant avec celui-ci. Elle est due à un apport insuffisant de sang au niveau du muscle cardiaque. Lors de
l'effort, le cœur a en effet besoin d'un apport accru d'oxygène. Des anomalies au niveau des artères
coronaires sont responsables de cette insuffisance d’apport sanguin.
3. L’INFARCTUS DU MYOCARDE
L'obstruction des artères coronaires est telle que le sang ne peut plus vasculariser tout ou une partie du
muscle cardiaque, qui va donc manquer d'oxygène et d'éléments indispensables à son
fonctionnement. Il s'en suivra une nécrose de ce muscle. La mort d'une partie de ce muscle cardiaque
se traduit le plus souvent par des douleurs thoraciques gauches très vives, irradiant vers le bras gauche,
la mâchoire, le cou et quelques fois l'abdomen. Cette douleur est souvent accompagnée de sueurs et de
troubles digestifs tels que vomissements ou nausées. Malheureusement, assez fréquemment, à
l'infarctus du myocarde fait suite un certain nombre de complications gravissimes qui peuvent se produire
soit immédiatement soit quelques heures ou quelques jours après les douleurs. Ainsi il peut se produire à
l'issue d'un infarctus du myocarde, un arrêt cardiaque, ou encore un extrême ralentissement du cœur ou
au contraire une très importante accélération.
4. CONDUITE A TENIR FACE A UN ARRET CARDIAQUE
- Apprécier la conscience
▪ Poser une question simple en parlant haut et fort, par exemple : - « Comment ça va ? » ;
« Vous m’entendez ? ».
75
▪ Prendre sa main et lui demander : - « Serrez-moi la main » ; - « Ouvrez les yeux ».
La victime est inconsciente (Fig. 1) : elle ne répond pas à une question simple, n’émet aucun son et ne
réagit pas quand on lui demande de serrer la main.
NB : Si la victime répond, elle est consciente. Une victime consciente n’a pas besoin de gestes de
réanimation.
- Crier « à l’aide », si vous êtes seul, pour avoir l’aide d’une autre personne.
Si nécessaire, mettre la victime sur le dos
- Apprécier la respiration d’une victime inconsciente
▪ Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration (boucle de ceinture,
bouton du pantalon, cravate et col).
▪ Basculer la tête de la victime en arrière et élever son menton en plaçant une main sur son
front et deux doigts sous son menton. La bascule de la tête ouvre les voies respiratoires. On
ne peut pas respirer si les voies aériennes sont fermées.
▪ Se pencher sur la victime, l’oreille et la joue du sauveteur au-dessus de sa bouche et de son
nez. Rechercher :
- avec la joue : le flux d’air expiré par le nez et la bouche ;
- avec l’oreille : les bruits normaux ou anormaux de la respiration (sifflement, ronflement,
gargouillement) ;
- avec les yeux : le soulèvement du ventre et/ou de la poitrine.
Cette recherche dure 10 secondes au plus.
La victime ne respire pas, (Fig. 2) aucun souffle n’est perçu, aucun bruit n’est entendu. Ni le ventre, ni la
poitrine de la victime ne se soulèvent pendant les 10 secondes que dure cette recherche.
Une victime inconsciente qui ne respire pas est en arrêt cardiaque. Elle a besoin immédiatement d’une
RCP
Une victime inconsciente qui présente des mouvements respiratoire irréguliers ou anormaux a aussi besoin
d’une RCP.
4. 4 que faire devant une victime en arrêt cardiaque ? (La RCP : Réanimation cardio-pulmonaire)
APPELER (avis médical par radio)
Une victime en arrêt cardiaque et qui a besoin d’une RCP doit être prise en charge très rapidement par les
secours spécialisés. L’appel de ces secours doit être réalisé, le plus tôt possible, juste après avoir reconnu
l’arrêt de la respiration.
En présence de plusieurs témoins le sauveteur doit demander à l’un d’eux d’appeler les secours et
d’apporter un défibrillateur pendant qu’il commence immédiatement le massage cardiaque.
76
• Comprimer le thorax de 4 à 5 cm vers le bas, avec les bras tendus, coudes non fléchis. La
compression doit être bien verticale (Fig. 3).
• Relâcher immédiatement la pression pour que la paroi remonte (décompression). Le thorax doit
reprendre sa dimension initiale après chaque compression.
• Enchaîner les compressions - décompression les unes après les autres, la fréquence des
compressions thoraciques doit être rapide environ de 100 par minute, régulière et sans à coup.
Poursuivre le massage cardiaque jusqu’à
- la mise en œuvre d’un défibrillateur,
- la relève par les services de secours ou par un sauveteur plus compétent,
- une réaction de la victime.
NB : Si le sauveteur n’est pas seul, il peut se faire relayer en cas de fatigue pour réaliser le massage
cardiaque.
77
CHAPITRE 6
78
FRACTURES – ENTORSES - LUXATIONS
I. GENERALITES
II y a trois types de blessures aux os et aux articulations : les fractures, les luxations et les entorses
(distension des ligaments). On confond souvent les élongations, où les fibres musculaires sont étirées et parfois
partiellement déchirées à la suite d'un effort trop violent, avec les entorses. Les élongations n'affectent pas les
os ou les articulations et, dans la plupart des cas, le seul signe qui permet de les reconnaître est une douleur
intense.
79
Fracture ouverte avec Fracture fermée sans
lésion des tissus mous lésion des tissus mous
3. Luxations
La luxation est le déplacement d'une extrémité osseuse faisant partie d'une articulation. Elle s'accompagne
de lésions des ligaments ou des tissus mous périphériques. Les articulations le plus fréquemment luxées
sont celles des épaules, des coudes, des doigts, des hanches et des chevilles. Les signes de luxation sont
habituellement les mêmes que ceux d'une fracture. Les principaux sont :
- Douleur dans l'articulation
- Déformation de l'articulation
- Perte de mouvement et douleur au moment de toute tentative de bouger l'articulation
80
4. Entorses
Les entorses sont des lésions des ligaments qui se produisent lorsqu'une articulation est tordue ou étirée au-
delà de sa course normale. L'entorse à la cheville, par exemple, résulte d'une torsion subite du pied sous le
poids du corps. Les entorses se produisent habituellement à la cheville et au genou.
Les signes et symptômes d'entorses graves sont souvent semblables à ceux des fractures et des luxations ; c'est
pourquoi on les confond parfois. Les luxations s'accompagnent presque toujours d'une déformation de
l'articulation, ce qui n'est pas le cas des entorses. Les autres signes d'entorses sont les suivants :
- Douleur pendant le mouvement
- Enflure
- Décoloration
Remarque : Étant donné que les luxations et les entorses présentent les mêmes signes que les fractures et que
le secouriste ne possède pas la formation ou le matériel nécessaires pour poser un diagnostic précis, il doit
traiter toutes les lésions aux os et aux articulations comme s'il s'agissait de fractures.
82
Attelles de fortune
Attention danger. L'attelle ne doit pas faire garrot. Il faut donc vérifier que les ongles continuent à se
décolorer à la pression (pouls capillaire). Si ce n'était pas le cas, ou si le blessé se plaignait de
fourmillements dans les doigts, desserrer les bandes.
83
84
IMMOBILISATION DU RACHIS CERVICAL (Colonne vertébrale au niveau du cou)
Cette immobilisation est fondamentale en présence d'une douleur du cou. Il y a, en effet, un risque
immédiat de mort subite ou de paralysie définitive si le cou est mobilisé, en particulier s'il est fléchi.
Un aide tire doucement sur la tête vers le haut dans l'axe du corps : glisser autour du cou une minerve
en plastique réglable, fermer la minerve par l'adhésif type Velcro . À défaut d’une minerve homologuée,
se servir d’une minerve improvisée.
85
B. LE TRANSPORT DU LIEU DE L'ACCIDENT A L'INFIRMERIE A BORD.
Le transport d'un blessé du lieu de l'accident jusqu'à l'infirmerie ou jusqu'au local qui en tiendra
lieu est un acte important dont peut dépendre la vie du sujet, notamment s'il est atteint d'un
traumatisme vertébral, d'une fracture grave ou de toute autre affection susceptible d'entraîner un
état de choc.
Il faut procéder avec la plus extrême douceur. Si le navire est au port, il est souvent sage d'attendre
l'arrivée d'une ambulance et du personnel spécialisé.
Les transports à l'intérieur d'un bâtiment se font dans la gouttière Bellisle, gouttière parfaitement
adaptée au transport dans les coursives et les échelles.
1. Installation d'un blessé conscient.
Elle ne pose pas de problème si le blessé ne présente qu'une fracture de jambe immobilisée par une
attelle gonflable. Elle demande beaucoup de précautions si le blessé est suspect de fracture de la
colonne vertébrale. Dans ces conditions, il faut 4 hommes pour installer le blessé dans la gouttière.
(Stage).
2. Installation d'un blessé inconscient.
Il sera installé rapidement dans la gouttière Bellisle, en position normale, la gouttière étant
retournée dès que possible afin que le blessé ait la face tournée vers le sol.
Dans les échelles, il devra être engagé la tête toujours du côté du bas de l'échelle.
C. LE TRAITEMENT A L'INFIRMERIE.
Dès l'arrivée à l'infirmerie :
- s'il s'agit d'une fracture de cuisse ou du bassin ; ou
- s'il s'agit d'un sujet présentant plusieurs fractures probables, il faut mettre en route un
traitement préventif ou curatif du choc (sur avis médical).
Tout membre traumatisé et douloureux doit être considéré
comme fracturé. Il faut :
1. Calmer la douleur.
Si la douleur est très vive, ou s'il existe une vaste plaie associée :
- faire une injection intramusculaire d’un antalgique (Dolosal).
Ne pas dépasser 2 injections par 24 heures.
Si la douleur est modérée :
- donner 2 comprimés antalgiques, puis 1 comprimé à la demande, jusqu'à 5 ou 6 par jour.
2. Traiter les plaies.
S'il y a une plaie du membre traumatisé : il s'agit peut-être d'une fracture ouverte. Le danger
d'infection est grand.
86
Fig. 3 : immobilisation sur un panneau de bois d’une victime d’une fracture de la colonne vertébrale
87
LES PLAIES
1. Définition - Signes
La plaie est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des tissus
situés dessous. Elle est qualifiée de :
• plaie simple, lorsqu’il s’agit d’une petite coupure superficielle, d’une éraflure saignant peu ;
• plaie grave du fait :
- d’une hémorragie associée ;
- d’un mécanisme pénétrant : objet tranchant ou perforant, morsures, projectiles…
- de sa localisation : thoracique, abdominale, oculaire ou proche d’un orifice naturel ;
- de son aspect : déchiqueté, écrasé…
2. Causes
La plaie est généralement secondaire à un traumatisme, elle est provoquée par une coupure, une éraflure,
une morsure ou une piqûre.
3. Risques
Les risques d’une plaie, suivant son importance et sa localisation, peuvent être à l’origine d’une
aggravation immédiate de l’état de la victime par hémorragie ou par défaillance de la respiration.
Elle peut être aussi à l’origine d’une infection secondaire dont la plus grave est le tétanos.
Le tétanos est une maladie très grave, parfois mortelle. Seule la vaccination antitétanique, effectuée tous
les 10 ans chez l’adulte ou 5 ans chez l’enfant, protège de cette maladie.
4. Principes d’action
Le sauveteur doit identifier la gravité de la plaie afin d’adopter une conduite à tenir adaptée.
5. Conduite à tenir
• Evaluer la gravité de la plaie, puis…
… face à une plaie grave :
- ne jamais retirer le corps étranger (couteau, morceau de verre…) ;
- installer en position d’attente et sans délai la victime :
▪ assise en présence d’une plaie au thorax ;
▪ allongée, jambes fléchies en présence d’une plaie de l’abdomen ;
▪ allongée, yeux fermés en demandant de ne pas bouger la tête en présence d’une plaie à l’œil ;
• allongée dans tous les autres cas ;
• protéger de la chaleur, du froid ou des intempéries ;
• appeler les secours et appliquer les consignes ;
• réconforter la victime en lui parlant régulièrement et en lui expliquant ce qui se passe ;
• surveiller la victime.
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LES BRÛLURES ET LES GELURES
A. LES BRÛLURES
1. Brûlures du revêtement cutané
La gravité d'une brûlure dépend :
• De sa profondeur :
➢ la brûlure du premier degré est une atteinte superficielle marquée par une sensation de
cuisson et une rougeur. Elle guérit simplement.
➢ La brûlure du deuxième degré se présente sous la forme de phlyctènes (bulles plus
ou moins étendues contenant du liquide, couramment appelées « cloques ») ou
d'exulcérations avec des décollements cutanés.
➢ La brûlure du troisième degré est une carbonisation avec formation d'une escarre dure.
Notons que le froid, appliqué immédiatement, peut être une aide contre la douleur et diminuer la
profondeur de la brûlure : devant une brûlure étendue, on peut arroser abondamment avec de l'eau
propre et froide (inférieure à 20 °C) ; sur une brûlure localisée on peut appliquer des glaçons.
• De sa surface :
➢ à partir du deuxième degré, si la surface brûlée atteint ou dépasse 15% de la surface
corporelle, la brûlure nécessite des soins minutieux et une hospitalisation le plus
rapidement possible. C'est une urgence absolue.
L'estimation de la surface brûlée se fait de façon pratique par la règle des 9 :
tête et cou, 9 %;
membres supérieurs, 9 % chacun ;
membres inférieurs, 18 % chacun ;
Tronc, face antérieure 18%
tronc, face postérieure, 18 %
périnée et organes génitaux, 1 %.
Traitement : la brûlure du premier degré ne nécessite aucun traitement, sinon la prise d'aspirine
ou de paracétamol et de boissons.
A partir du deuxième degré, toute brûlure nécessite des soins précis :
si la brûlure est de faible étendue (moins de 15 %), il faut la protéger de la surinfection
par un pansement : biogaze ou pommade Flammazine recouverte de compresses stériles et d'une
bande velpeau. Le pansement est à renouveler tous les jours. S'il s'agit des doigts, il faut veiller à ce
qu'ils soient séparés dans le pansement ;
si la brûlure est étendue, l'hospitalisation est indispensable :
si l'évacuation peut être immédiate, ne rien faire sinon calmer la douleur par une injection
intramusculaire de Dolosal et envelopper le brûlé dans un drap propre,
si l'évacuation est retardée mais peut se faire en 1 à 2 heures au plus : calmer la douleur par du
Dolosal, envelopper le brûlé dans un drap propre, et, s'il ne vomit pas, le faire boire abondamment :
eau sucrée, bouillon salé, eau bicarbonatée (bicarbonate de soude : 4 grammes par litre d'eau).
Ne déshabiller le brûlé que si ses vêtements sont imbibés de liquide bouillant ou de produits corrosifs
90
ou continuant à se consumer,
Si l'évacuation ne peut se faire avant plusieurs heures, un traitement visant à éviter le choc et
les conséquences de la déshydratation doit être mis en œuvre :
a) Déshabiller le brûlé avec précaution,
b) Rincer ses brûlures avec du sérum salé isotonique,
c) Mettre en place une perfusion veineuse.
APRÈS AVOIR DEMANDÉ UNE CONSULTATION RADIO ET APPRÉCIÉ L'ÉTENDUE DE LA BRÛLURE PAR LA
RÈGLE DES 9, LE TRAITEMENT, EN ATTENDANT L'ÉVACUATION, PEUT SE SCHÉMATISER AINSI :
1° Traitement des 24 premières heures :
Ces différents flacons de perfusion seront passés en les alternant et en appliquant en gros la règle
suivante :
2° Le 2 e jour :
La quantité à perfuser est d'environ les 2/3 de celle effectivement perfusée le premier jour.
On ajoutera la prise par la bouche de potassium (par exemple Kaleorid : 4 comprim és par jour) si le
volume d'urine est satisfaisant.
3° A partir du 3e jour
On essaiera de relayer la voie veineuse par la voie orale.
91
d) Renouveler 2 à 3 fois par jour l'injection intramusculaire de Dolosal si le sujet
continue à souffrir.
• De plus, quelle que soit l'étendue de la brûlure, une injection de rappel d'anatoxine
antitétanique doit être pratiquée (voie sous-cutanée).
• Enfin un traitement antibiotique sera institué pour éviter la surinfection.
• Conduite à tenir :
Dans les secondes qui suivent la projection d'un produit chimique, quel qu'il soit, procéder
à un lavage abondant et prolongé (5 minutes) du globe oculaire à l'eau douce, et cela, si
possible, directement sous un robinet ;
Puis faire allonger le malade ;
administrer une injection intramusculaire de Dolosal;
faire une anesthésie locale du globe en instillant entre les paupières à plusieurs reprises, à
quelques minutes d'intervalle, 1 à 2 gouttes de collyre Novésine
écarter les paupières ;
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renouveler le lavage du globe pendant 5 à 10 minutes avec de l'eau douce, ou mieux avec du
sérum physiologique stérile, en demandant au malade de remuer son œil dans toutes les
directions pour éliminer au maximum le produit toxique. Si le produit toxique est solide,
poursuivre le lavage jusqu'à élimination de toutes les particules de produit, s'aider au besoin
d'un petit rouleau de coton ou d'une pince stérile ;
instiller dans l'œil un collyre au sulfate neutre d'atropine à 1 %, puis un collyre antibiotique :
Rifamycine;
pansement oculaire ;
mettre en œuvre la procédure d'évacuation d'extrême urgence.
B. LES GELURES
Les lésions locales causées par le froid se divisent en deux catégories : les engelures et les gelures.
1. Les engelures
Les parties le plus souvent touchées par les engelures sont les oreilles, le nez, les mains et les pieds. L'engelure se
manifeste progressivement : d'abord, la peau rougit, puis, à mesure que l'exposition au froid se prolonge, la
peau prend une coloration grise ou tachetée de rouge, en particulier aux lobes des oreilles, aux joues et sur le
bout du nez. Les parties touchées s'engourdissent à cause d'une circulation du sang réduite. Lorsque le
refroidissement se poursuit, la victime perd toute sensation et la peau devient cireuse.
❖ Le traitement
Il consiste à réchauffer graduellement la partie touchée en l'immergeant dans de l'eau tiède (39,4 à 41,7 °C,
ou 103 à 107 °F). En outre, on doit protéger la zone gelée contre tous dommages additionnels. On doit
également enlever délicatement tout ce qui est de nature à serrer comme les chaussures, les bas ou les gants.
Il va sans dire que si les pieds sont touchés, la victime ne doit pas marcher. Assécher soigneusement et
entièrement la partie touchée pour prévenir tout nouveau refroidissement par évaporation.
Les boissons chaudes comme le thé et le café peuvent améliorer l'état général et le confort de la victime, le
café est particulièrement indiqué puisqu'il stimule l’organisme et aide à la dilatation des vaisseaux sanguins.
Souvent, lorsque la partie touchée commence à dégeler, la victime ressent une douleur assez intense qui justifie
l'administration de médicaments. Lorsque la partie affectée est complètement dégelée, il faut la bouger pour
stimuler la circulation. Il faut éviter toute pression sur la partie affectée et la couvrir d'un pansement stérile
sec.
La victime doit s'abstenir de fumer car le tabac cause la constriction des vaisseaux sanguins et, par conséquent,
nuit à la circulation.
2. Les gelures
Les gelures sont beaucoup plus graves que les engelures. À l'instar du refroidissement général du corps,
elles constituent une véritable urgence. Les tissus gelés se reconnaissent par leur couleur blanche ou cireuse ;
l'épiderme est dur au toucher. Les tissus sous-cutanés sont habituellement touchés et peuvent même être
complètement détruits. Il faut hospitaliser la victime sans délai. Entre-temps, la garder au sec, la réchauffer.
Procéder si troubles cardio ventilatoires à une ranimation ventilatoire et / ou cardiaque.
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CHAPITRE 7
ACCIDENTS DIVERS
1- ELECTROTRAUMATISME
2- COUP DE CHALEUR
3- INTOXICATIONS PROFESSIONNELLES,
4- ALCOOLISME
5- MORSURES ET PIQÛRES VENIMEUSES
6- TROUBLES MENTAUX
7- SOINS AUX NAUFRAGES
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L’ELECTROTRAUMATISME
1. Généralités sur l’électricité
- L’électricité est une forme d’énergie mobile circulant le long de conducteurs métalliques ou stockée
dans des accumulateurs ou des condensateurs.
- Les accidents d’origine électrique portent le nom d’électrotraumatisme.
- L’accident électrique qui entraine la mort porte le nom d’électrocution
- Les autres manifestations portent le nom d’électrisation.
- Dans un électrotraumatisme, la victime joue accidentellement le rôle d’un conducteur. La gravité
sera proportionnelle à l’intensité, à la tension du courant, à la durée du phénomène, à l’âge et à
l’état de santé du sujet, mais inversement proportionnelle à la résistance du corps de la victime.
Celle-ci peut d’ailleurs varier de 1000 à 100 000 ohms en fonction des individus, du fait de
l’épaisseur de leur peau ou de son humidité naturelle.
La mort intervient presque toujours par fibrillation cardiaque lorsque l’intensité du courant qui traverse le
corps atteint 100 milliampères.
2. Les causes
Les accidents électriques sont provoqués par :
➢ Des appareils électriques défectueux (lampes, baladeuses, fer à repasser …)
➢ Des installations électriques défectueuses (généralement du fait d’installateurs incompétents)
➢ Des imprudences de manipulations
➢ La foudre.
A l’examen, la victime peut être consciente, pâle, angoissée, respirant vite avec un pouls
accéléré. Elle peut aussi être engourdie, courbatue, polytraumatisée ; ou être inconsciente et
faire un arrêt cardio respiratoire.
- Les brûlures électriques : elles sont toujours graves, plus ou moins profondes, de formes variables,
en carte géographique, à bords nets, ne saignant jamais (électrocoagulation). Leur surface est dure
et grisâtre.
4. Conduite à tenir
- Dégagement de la victime : le sauveteur devra toujours s’isoler pour ne pas s’électrocuter lui-
même. L’isolement devra être d’autant plus important que la tension en cause est élevée.
- Il faut couper le plus tôt possible le courant au niveau de l’interrupteur
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- Si ce dernier est inaccessible, le sauveteur s’isolera du sol au moyen d’une planche ou de chiffon
secs ou de tas de journaux et il écartera la victime du conducteur au moyen d’un bâton sec ou
d’une planche. Il ne doit jamais utiliser d’objets métalliques tels qu’une tige de fer par exemple.
❖ Les soins
Ils ne doivent être prodigués qu’à une victime dégagée du conducteur.
- Victime consciente
Demander un avis médical et surveiller le blessé
- Victime inconsciente mais respirant
• Libérer les voies aériennes supérieures
• Mettre en position latérale de sécurité
• Demander un avis médical et surveiller la victime attentivement
• Donner de l’oxygène en inhalation si possible
- Victime en arrêt cardio respiratoire
• Dégager les voies aériennes supérieures
• Mettre en œuvre les manœuvres habituelles de réanimation, ventilation ou bouche à
bouche
• Poursuivre ces manœuvres jusqu’à l’arrivée des secours spécialisés
• Les brûlures électriques sont toujours graves et doivent être traitées en milieu
médical spécialisé, en attendant, le sauveteur emballera les brûlures après les avoir
refroidir à l’eau
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LE COUP DE CHALEUR
1- DEFINITION
Le coup de chaleur est une hyperthermie qui survient dans des circonstances variées (travailler au soleil
ou dans une salle surchauffée, non aérée), à l’effort musculaire intense ou chez une personne au repos.
C’est un accident grave qui peut être mortel, s’il n’est pas pris en charge précocement.
Lorsque le coup de chaleur est provoqué par une exposition prolongée au soleil, on parle d’insolation.
2- SIGNES OU MANIFESTATIONS
Au cours d’un effort musculaire, la fatigue, les vertiges, les maux de tête, les nausées, les crampes au
niveau des jambes, la diarrhée ou des troubles de comportements qui surviennent brutalement,
constituent les signes annonciateurs d’un coup de chaleur.
3- CONDUITE A TENIR
- Transporter la victime dans un endroit frais et ventilé ou climatisé si possible
- Mettre la victime au repos dans la position où elle se sent le mieux
- Asperger d’eau fraîche ou à défaut avec une serviette mouillée sur la tête, la nuque, la racine des
membres, le thorax.
- On peut aussi envelopper la victime dans un drap froid et mouillé
- Si la victime est consciente, et ne vomit pas, lui faire boire de l’eau froide par petite gorgées
- Réaliser un bilan de la victime, lui prendre la température et effectuer les gestes de secours qui
s’imposent
- Demander un avis médical et respecter les conseils donnés
- Surveiller attentivement la victime (détresse circulatoire) et réconforter la victime jusqu’au au
relais.
4- PREVENTION
Elle est facile, possible et indispensable pour éviter les complications du coup de chaleur :
- au niveau de la tenue vestimentaire, se couvrir légèrement (vêtement de toile de couleur clair,
lâche et ample, en coton) ; protéger la tête du soleil
- éviter une exposition prolongée à la chaleur et au soleil surtout aux heures très chaudes
- boire de l’eau fréquemment au cours de l’activité
- faire des pauses fréquentes
- ne pas oublier que l’interaction alcool – chaleur excessive (coup de Bambou), est néfaste.
97
INTOXICATIONS PROFESSIONNELLES ET EMPOISONNEMENTS
1. DEFINITION
Une intoxication ou un empoisonnement est le résultat de l’action d’une substance toxique qui pénètre
dans l’organisme. Elle ou il provoque des atteintes viscérales uniques ou multiples, entrainant des
perturbations au niveau des grandes fonctions physiologiques. Ces atteintes peuvent ainsi mettre en jeu le
pronostic vital ou laisser des séquelles de gravité variable.
2. CLASSIFICATION
On peut classer les diverses intoxications en fonction du mode de pénétration du toxique dans l’organisme.
Ainsi, on a :
- Les intoxications par ingestion : le poison est avalé et absorbé par le tube digestif (aliments
contaminés, médicaments, produits à usage industriel …)
- Les intoxications par inhalation : le poison pénètre par les voies respiratoires et est absorbé dans
l’organisme par les poumons (gaz toxiques : (oxyde de carbone, anhydride carbonique, solvants,
mazout), aérosols, fumées).
- Les intoxications par contact cutané ou par absorption : le poison pénètre dans l’organisme à
travers la peau saine (produits industriels)
- Les intoxications par voies parentérales ou par injection : il s’agit d’intoxication suite à une injection
directe intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée de médicaments ou de substances toxiques.
3. DIAGNOSTIC DE L’INTOXICATION
En principe, l’intoxication comporte trois stades : latent, actif et tardif.
❖ Stade latent
Il s’agit de l’intervalle qui s’écoule entre le moment où le toxique pénètre dans l’organisme et celui où
se manifestent les premiers signes ou symptômes (sensations). En général, ils surviennent peu de
temps après l’exposition, mais plusieurs heures peuvent aussi se passer, dans certains cas avant qu’ils
apparaissent.
❖ Stade actif
Les signes d’intoxication sont alors manifestes. Comme ils sont les mêmes pour de nombreux produits
chimiques, il faut appliquer un traitement général. Les symptômes généraux de l’intoxication sont les
suivants :
- Mal de tête
- Nausée et vomissements
- Somnolence
- Modification du comportement mental
- Inconscience
- Convulsions
- Douleurs
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❖ Stade tardif
Dans la plupart des cas, les signes et symptômes disparaissent au bout de quelques heures, surtout
quand l'exposition n'a été que de courte durée, mais ils peuvent persister pendant plusieurs heures ou
même plusieurs jours lorsqu'elle s'est prolongée, que le produit chimique est très toxique ou que la
quantité absorbée est importante. L'état du patient peut alors s'aggraver par suite de complications dont
les plus courantes sont l'asphyxie, la bronchite, la pneumonie, l'œdème pulmonaire, l'insuffisance
cardiaque, le collapsus cardiovasculaire, l'insuffisance hépatique ou l'insuffisance rénale.
Traitement
• Evacuez immédiatement l’intoxiqué à l'air libre.
• Desserrez ses vêtements et dégagez les voies respiratoires,
• S'il a cessé de respirer, pratiquez le bouche-à-bouche.
• Si le cœur a cessé de battre, pratiquez un massage cardiaque. Si l'intoxication est due à l'oxyde de carbone
ou à un autre gaz, administrez-lui de l'oxygène dès que la respiration spontanée est rétablie.
• Faites-le s'aliter, pendant 24 heures au minimum, jusqu'à ce qu'il soit entièrement rétabli.
• Ce genre d'intoxication peut donner lieu à des complications : grande difficulté à respirer, crachats
spumeux (œdème pulmonaire), pneumonie et bronchite.
Ne donnez pas de morphine à un gazé.
Traitement
Déterminez autant que possible la nature du toxique. Interrogez la victime si elle est consciente, car elle
pourra généralement répondre malgré la douleur qu'elle ressent. Si elle est inconsciente, une bouteille ou
un emballage trouvé à proximité pourra vous fournir la réponse. Ne perdez pas de temps à identifier le
toxique. Il est bien plus important de commencer tout de suite le traitement.
Ne faites pas vomir la victime.
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Si elle est consciente, faites-lui prendre un sachet de charbon activé dans un demi-litre (500 ml) d'eau.
Si elle est inconsciente, mettez-la dans la position latérale de sécurité et :
• pratiquez la respiration artificielle si elle a cessé de respirer
• massez le cœur s'il a cessé de battre ;
• NE LUI FAITES RIEN AVALER ;
• si elle ne reprend pas connaissance, demandez un AVIS MÉDICAL PAR RADIO.
En cas d'intoxication par l'acide cyanhydrique (acide prussique), si la victime respire et que son pouls bat,
versez une ampoule de nitrite d’amyle sur un mouchoir ou un morceau de tissu propre et faites-lui inhaler
la vapeur en le plaçant sous son nez.
Tant que la victime n'est pas remise, il faut la garder au chaud au lit.
100
5. PREVENTION DE L’INTOXICATION
Connaitre les mesures de sécurité essentielles et les appliquer strictement, savoir reconnaitre aussi les
marques conventionnelles apposées sur les produits dangereux, voilà qui est d'une grande importance pour
la prévention de l'intoxication de ceux qui sont appelés à manipuler ces produits.
Pour manipuler certains d'entre eux, il peut être nécessaire de porter des vêtements de protection (par
exemple un tablier, des bottes, des gants en caoutchouc ou en plastique) et des appareils de protection
respiratoire (à air comprimé ou à adduction d'air) qui devront se trouver à bord, sur les lieux de travail, et
être régulièrement contrôlés, nettoyés ou changés. A proximité des mêmes lieux, doivent être prévues des
installations idoines pour les ablutions.
Les cales et les espaces clos où des vapeurs et gaz toxiques peuvent s'accumuler doivent être bien aérés.
Avant d'y pénétrer et pendant la manutention de la cargaison, ils seront contrôlés au moyen d'un
détecteur de gaz (à l'exclusion d'un explosimètre). Les espaces servant à entreposer des marchandises
dangereuses seront décontaminés, si nécessaire, avant ou après usage.
Les marchandises dangereuses ne doivent pas être arrimée ou entreposées à proximité d'autres produits (en
particulier les denrées alimentaires) qui, par contact, pourraient eux-mêmes provoquer des maladies ou des
accidents (intoxication).
101
L’ALCOOLISME
1. Définition
L’alcoolisme ou « syndrome de dépendance à l’alcool » se caractérise par la perte de liberté pour un
sujet de s’abstenir d’alcool et, à plus ou moins long terme, par la survenue de nombreuses
complications somatiques et psychiques (alcoolopathies), voire même sociales.
Le degré alcoolique (quantité d’éthanol absolu pour 100 ml) des boissons consommées, les
circonstances de consommation (à jeun, au cours d’un repas …) et les caractéristiques du
consommateur (sexe, âge, corpulence …) font varier les effets de l’alcoolisation mais les risques sont
toujours importants et les conséquences graves.
102
• Sur le système nerveux
- L’alcoolique confirmé tremble, les troubles de la vue sont fréquents.
- Troubles du comportement (colère, brutalité, baisse de la raison, folie)
• Au niveau des glandes endocrines
- Hypothyroïdie
- Déficit de sécrétion des glandes sexuelles
2.3 Facteurs favorisant l’apparition de l’alcoolisme
- Les facteurs socioculturels jouent un rôle important : habitudes familiales ou d’un groupe (milieu
professionnel, loisirs) ; fausses croyances sur les propriétés supposées de l’alcool
- Les facteurs psychologiques concourent à l’abus d’alcool : anxiété, stress professionnel, état
dépressif)
- Les facteurs économiques interviennent : drogue peu chère
- Une prédisposition génétique a été mise en évidence dans certains cas
2.4 Traitement
Le traitement a deux objectifs :
- Traiter les complications somatiques et psychiques de l’alcoolisme : mesures diététiques,
pansements gastriques, apports vitaminiques, antalgiques, sédatifs et parfois traitement
chirurgicaux.
- Permettre au malade d’arrêter la consommation d’alcool (cure de désintoxication)
103
LES MORSURES ET PIQÛRES
1. Généralités : Morsures d'un animal
Ces morsures peuvent provoquer des éraflures, des dilacérations et des plaies par perforation, et partant des
infections bactériennes, dont le tétanos, ainsi que la rage.
Il faut bien les laver (sans les brosser) à l'eau et au savon puis éliminer toute trace de savon avant de les
tamponner avec une solution à 1 % de cétrimide (antiseptique). Ensuite, recouvrez la plaie d'un pansement et
assurez-vous auprès du patient qu'il est protégé contre le tétanos. Si au bout d'une heure ou plus, le patient
ressent des élancements dans la plaie, appliquez-lui le traitement antibiotique type.
2. Morsures de serpent
De nombreux serpents sont inoffensifs, mais il en existe trois groupes de serpents venimeux, à savoir :
Sauf celle d'un serpent de mer, qui ne provoque pas de réaction locale, mais des douleurs musculaires
généralisées, la morsure occasionne une enflure et une douleur localisées.
Si la quantité de venin injectée est importante, il en résultera un choc, des palpitations, une gêne respiratoire,
un collapsus et parfois des convulsions. La coagulation peut être retardée. Ces symptômes apparaissent 15 à 60
minutes après la morsure.
Traitement général.
Peur et crainte d'une mort soudaine, telle est la réaction normale de quiconque est mordu par un serpent. Or,
ainsi qu'il ressort des recherches faites, l'empoisonnement est rarement grave, et la mort tout à fait
exceptionnelle. Il faut donc, avant tout, rassurer la personne mordue. Pour atténuer la douleur, donnez-lui des
comprimés d'acide acétylsalicylique (aspirine).
Si elle vomit, empêchez-la d'inhaler ses vomissures, en la plaçant au besoin dans la position du patient
inconscient. (PLS)
Si le serpent est tué, servez-vous d'un bâton pour le jeter dans un récipient afin qu'il puisse être identifié par
la suite. N'essayez jamais de trouver ou de tuer un serpent, car il pourrait mordre encore. Ne touchez pas un
serpent mort, car sa tête peut encore se détendre une heure après.
Traitement spécifique.
Si le patient est mordu à terre ou dans un port, transportez-le immédiatement à l'hôpital. Dans les autres
cas, demandez un AVIS MEDICAL PAR RADIO, décrivez si possible le serpent et expliquez la nature de la morsure.
Si c'est la main, le bras, le pied ou la jambe qui est mordu, le mieux sera de nettoyer immédiatement la plaie
avec de l'eau et du savon, de la recouvrir d'un pansement stérile et d'entourer celui-ci, en amont de la
morsure, d'une bande de crêpe large et bien serrée, mais pas trop. Vous pouvez aussi panser et bander tout le
membre ; celui-ci sera bougé le moins possible pour ne pas diffuser le venin.
104
Extraire le venin de la plaie par succion est à déconseiller, car on risque d'aggraver l'hémorragie et d'infecter la
plaie tout en s'empoisonnant soi-même. Une succion vigoureuse et fréquemment répétée peut cependant
être utile dans les cas de morsure au visage et au corps où l'immobilisation n'est pas possible. La personne qui
suce le venin doit immédiatement le recracher.
Si l'œil est atteint par le venin d'un cobra cracheur, lavez-le abondamment à l'eau.
3. Piqûre de méduse
Nager dans des eaux infestées de méduses n'est guère raisonnable. En cas de contact avec les organes urticants
d'une méduse, il faut racler de la peau les tentacules et l'humeur visqueuse, puis la passer à l'alcool pour
tuer les vésicules non déchargées. Ne la frottez pas avec les mains ou un chiffon humide, car cela aggraverait la
piqûre.
Dans les cas graves, lorsqu'il y a un collapsus rapide, pratiquez la respiration artificielle et le massage
cardiaque.
Si possible, plongez la partie touchée dans de l'eau aussi chaude que le patient peut le supporter. La douleur
s'atténue en l'espace de quelques secondes. Pour prévenir la formation de cloques, retirez rapidement le
membre de l'eau, puis replongez-le dedans quand la douleur revient (c'est-à-dire, en général, au bout d'une
trentaine de minutes). Si la partie touchée (visage ou tronc) ne peut être ainsi traitée dans l'eau chaude,
infiltrez de la lidocaïne dans la plaie.
Si le dard est encore dans la plaie, essayez de le retirer. Si une partie en dépasse à la surface de la peau,
pressez l'endroit, en partant de la base, entre les ongles des pouces pour faire sortir le poison. Lavez l'endroit
avec l'eau d'une tasse dans laquelle vous aurez fait dissoudre une cuillerée à café de bicarbonate de soude. Si
le patient a été piqué dans la bouche ou dans la gorge, donnez-lui cette solution à boire et faites-lui sucer un
cube de glace.
Certaines personnes sont très sensibles à ces piqûres. Dans leur cas, des symptômes allergiques, y compris un
collapsus rapide, peuvent se manifester très vite.
6. Morsure humaine
Comme la bouche grouille de bactéries pouvant être nuisibles, une morsure humaine est parfois à l'origine
d'une grave infection. Se mordre soi-même la langue ou la lèvre est cependant bien toléré.
Traitez une telle morsure comme les autres plaies et surveillez-la attentivement au cas où elle s'infecterait.
Aucun traitement antitétanique n'est nécessaire, l'agent causal de cette maladie n'existant pas dans la
bouche de l'homme.
105
LES TROUBLES MENTAUX AIGUS
1. Définition
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, les troubles mentaux sont un ensemble vaste et varié de
« problèmes de santé mentale » — qui surviennent lorsqu'un individu ne peut « se réaliser, surmonter les
tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté »— et
qui sont généralement caractérisés par une certaine combinaison de pensées, d'émotions, de
comportements et de relations avec les autres considérés comme anormaux selon les croyances et les
normes de la culture d'appartenance.
2. Causes
Les troubles mentaux peuvent être causés par de multiples facteurs et sources, avec une prévalence des
déficits de l'enfance. Au demeurant les facteurs peuvent être génétiques, physiques, psychologiques ou
environnementaux; des vulnérabilités génétiques peuvent être liées à des évènements environnementaux
stressants.
3. Classification
Parmi les principales maladies mentales, on distingue:
➢ Les psychoses : elles provoquent une rupture de la communication avec le monde réel. Le
malade cesse de construire sa vie en relation avec l’extérieur et il s’enferme dans un monde
propre à lui, impénétrable, inaccessible à l’entendement.
➢ Les névroses : elles sont définies comme des troubles mentaux ressentis par le sujet comme des
phénomènes indésirables ou inacceptables, lui étant étrangers et ne faisant pas partie
intégrante de sa personnalité.
➢ Les maladies neuro psychiatriques
➢ Les arriérations mentales (retard mental)
➢ Les troubles du caractère et de la personnalité
4. Signes d’alerte
Une méfiance et une irritabilité inhabituelles sont les symptômes ordinaires de la maladie mentale. Il est parfois
très difficile de savoir si la personne en question n'est qu'un ronchonneur ou un solitaire, ou si elle est
mentalement malade.
Il n'y aura guère de doute, certes, si elle croit entendre des voix alors qu'elle est seule ou voir des personnes
décédées depuis longtemps, mais il sera plus difficile d'en décider lorsque ses propos pourraient correspondre à
la réalité, si elle déclare par exemple que ses heures supplémentaires ne lui sont pas payées parce que son
chef ne l'aime pas ou qu'il la traite de manière discriminatoire du fait de son appartenance à une minorité
religieuse.
Parfois, sans aucune raison apparente, cette personne est silencieuse et comme absente, se déplace très
lentement ou maladroitement, paraît ahurie ou préoccupée et incapable d'exécuter des ordres ou de
répondre à des questions. Quand elle parle, ses propos paraissent étrangers à ce qui se passe autour d'elle. Elle
peut même, encore qu'elle ne soit pas réellement dans un état de stupeur ou de coma, rester assise ou
couchée sans bouger pendant de longs moments et ne pas s'intéresser à la nourriture.
5. Diagnostic
Diagnostiquer une maladie mentale est une tâche qui exige de grandes connaissances et beaucoup de
compétences. Tout ce qu'il est possible de faire en mer, c'est de se rendre compte de l'état du malade, de
prendre la situation en main et, à la première occasion, de confier le patient à quelqu’un de compétent, ce
qui ne va pas tout seul quand il est irrationnel, suicidaire ou même violent. Il faudra peut-être beaucoup de
temps et d'efforts pour y parvenir.
106
6. Comment se comporter avec un malade mental ?
Abordez-le avec calme et gentillesse, prenez-le tel qu’il est, car la situation à laquelle il doit faire face est des
plus réelles pour lui. Témoignez-lui votre intérêt amical en lui parlant de ses sentiments et de ses problèmes.
Donnez-lui l'impression que vous faites de votre mieux pour le comprendre. Ne le contredites pas, ne discutez
pas avec lui, aussi Irrationnels que puissent être ses propos, car cela pourrait l'inciter à se replier encore plus sur
lui-même, voire à laisser cours à son agressivité. Si vous le jugez nécessaire, réconfortez-le et offrez-lui votre aide.
Essayez de vous renseigner sur d'éventuels épisodes antérieurs de même nature. Surtout, soyez calme, amical
et compatissant.
7.1 L’Anxiété
Le tourmenté, l'anxieux est en général conscient de son état d'esprit, mais il est incapable de faire face à la
situation dont procède son anxiété. Vous l'aiderez beaucoup en l'encourageant à vous faire part de ses
problèmes. Ecoutez-le avec compréhension. Il est possible que votre opinion et votre bon sens l'amènent à
considérer les choses sous un autre jour. Peut-être ne peut-il plus dormir ou ne mange-t-il plus.
N'oubliez pas que l'anxieux est sujet à dépression et qu'il faut en tenir compte.
7.2 La Dépression
Deux cas sont normalement à envisager. Dans le premier, la dépression est due à une cause évidente, par
exemple le décès d'un proche ou d'un ami intime ; dans le second, il n'y a pas de cause apparente.
Dans les deux cas, les symptômes sont plus ou moins les mêmes et vont de l'affliction à la tentation suicidaire,
avec tous les stades intermédiaires. L'état émotif du patient peut varier du jour au lendemain. Il se peut qu'il
dorme mal, qu'il se réveille au petit matin et ne puisse se rendormir. Morose, voire renfrogné, il se replie sur
lui-même et ne parle que quand on lui adresse la parole. Lui faire dire ce qu'il ressent est difficile, car il est
plongé dans son malheur et veut qu'on le laisse tranquille. Quand il est seul, il lui arrive de fondre en larmes.
Essayez de l'interroger avec tact afin de mieux pouvoir comprendre à quel degré de dépression il en est.
Si la dépression s’accentue, demandez immédiatement un AVIS MÉDICAL PAR RADIO.
107
SOINS AUX NAUFRAGES
1. Nécessité d’un entrainement du personnel
En cas de sinistre en mer, si la priorité première est d’abandonner le navire ; survivre après l’abandon
et se faire repérer dans les plus brefs délais par des éventuels sauveteurs, reste pour les sinistrés, une
équation à multiple inconnues dont la résolution est très aléatoire.
En effet comment survivre quand on est perdu au milieu d’un océan pendant plusieurs jours ?
Comment survivre dans des conditions difficiles et surtout, quand on est sans grands moyens ? Ce sont
là des questions majeures qui préoccuperont tous les naufragés.
C’est pourquoi survivre en pleine mer ne doit pas s’improviser pour les professionnels de la mer, cela
s’apprend. Les professionnels de la mer sont donc invités à se former et à s’entrainer régulièrement
aux techniques de survie en mer et ce pendant toute leur carrière de marins. Cela leur permettra d’être
toujours prêts à faire face à toute situation de sinistre.
C’est donc au patron de l’embarcation qu’il incombe de rationner l’eau, les aliments et les fournitures
médicales et même de décider quand lancer les signaux de détresse.
Il vaut mieux ne pas essayer de leur faire dégorger l’eau avalée, ce qui est en général peu indiqué ou
inutile, sauf si leur estomac en est dilaté et que cette dilatation gène la ventilation et la circulation
sanguine.
108
Très souvent, on ne meurt pas d’hypothermie seule, mais par noyade à cause de l’état de faiblesse
qu’elle provoque.
Face à une victime en hypothermie, il faut d’abord appliquer les techniques de réanimation si elle est
inconsciente et ne respire pas, puis procéder à son réchauffement : la déshabiller en la bougeant le
moins possible et la recouvrir d’une couverture de survie.
Ne jamais frictionner ou masser la peau. Cependant, on peut proposer des boissons chaudes seulement
si la victime est vraiment consciente.
Des survivants ayant commis toutes les erreurs inimaginables, mais déterminés à sauver à tout prix leur
vie ont échappé à la mort dans bien des cas.
Par ailleurs, il existe également des médicaments pour à la fois prévenir et traiter le mal de mer.
3.6. L’insolation
L’insolation est l’ensemble des troubles (maux de tête, vomissement, somnolence) lié à une exposition
prolongée au soleil.
Sous quelque latitude que ce soit, l’insolation est l’un des principaux risques auxquels les survivants
sont exposés en pleine mer. Selon l’exposition et les moyens dont la victime dispose pour se protéger,
elle peut être atteinte de brûlures du 1er, 2è, ou 3è degré. Au début, l’insolation se caractérise en
général par l’apparition d’une rougeur, d’un œdème et d’une sensibilisation de la peau. Elle peut
s’accompagner d’une douleur locale, de fièvre, de nausée, de vomissement, de diarrhée, de débilité ou
même de prostration.
Pour s’en prémunir, il faut rester habillé et rester à l’abri, éviter de regarder directement le soleil ou ses
rayons réfléchis dans l’eau, porter des lunettes de soleil toute la journée durant.
Outre ces précautions évidentes, une bonne couche d’agent filtrant solaire protégera toutes les parties
du corps exposées à un soleil de plomb.
109
A la faible ration d'eau potable qu'emporte une embarcation de sauvetage peut venir s'ajouter celle que
procure l'alambic solaire ou l'appareil de dessalement dont elle est parfois équipée.
Les survivants ayant passé quelque temps dans l'eau ou ayant avalé de l'eau de mer ont très soif, aussi faut-il
leur donner un peu à boire. A partir du second jour, à peu près un demi-litre d'eau est nécessaire par jour
et par personne. Sous les tropiques, pour autant que la réserve d'eau soit suffisante, il faut augmenter
cette ration pour compenser les pertes dues à la transpiration.
110
CHAPITRE 8
DECES A BORD
1. ASSISTANCE A L'AGONISANT
2. CAUSE DU DECES
3. MOMENT DU DECES
4. CONSERVATION OU ENSEVELISSEMENT
111
DECES A BORD
1. Assistance à l’agonisant
A quelque stade qu'il en soit, il est toujours possible de prêter assistance à un mourant. Quand la mort est
inéluctable, veillez à lui épargner des souffrances, entourez-le de soins, préservez et respectez sa dignité d'être
humain, et à l'approche de la fin, réconfortez-le par votre présence et votre compassion afin qu'il puisse mourir
l'esprit et le corps en paix, sans souffrir moralement ou physiquement. S'il souffre un peu, donnez-lui toutes les
3 à 4 heures 2 comprimés d'acide acétylsalicylique ou de paracétamol. En cas de comportement insolite, de
confusion mentale ou d'angoisse cf. cours sur les maladies mentales.
2. Signes de la mort
Ne tenez pas le trépas pour acquis tant que des tiers et vous-même n'aurez pas relevé les signes qui en
témoignent.
Bien qu'aucun de ces signes ne soit probant par lui-même, ils ne laissent, pris ensemble, subsister aucun
doute. Attention à la mort apparente.
112
3. Cause du décès
II est indispensable d'essayer de déterminer cette cause, qui peut être :
• naturelle, par exemple une maladie ;
• accidentelle ou non, dans le cas d'une blessure.
Si le sujet est tombé malade à bord, les notes concernant la nature et l'évolution de la maladie, ainsi que le
traitement appliqué, seront soigneusement conservées afin de pouvoir répondre par la suite à d'éventuelles
demandes de renseignements. De même, en cas de lésions, il faut en élucider les circonstances et les noter. Les
résultats, de même que les dossiers médicaux, seront soigneusement mis à l'abri, au cas où il faudrait les
fournir ultérieurement, car il est toujours possible, même en l'absence de circonstances suspectes ou
permettant apparemment de conclure à un meurtre, qu'une expertise médico-légale soit demandée. Au cas
où ces circonstances seraient insolites ou inconnues, ou si l'éventualité d'un acte criminel n'était pas à écarter,
une autopsie devrait être pratiquée par un médecin légiste.
4. Moment du décès
La date et l'heure de votre examen, ainsi que les indications ci-dessous, seront utiles pour fixer
approximativement le moment du décès.
Touchez le corps, de préférence avec le dos de la main et des doigts. Les parties recouvertes de vêtements sont-
elles plus chaudes que les autres ? Si possible, prenez la température avec un thermomètre ordinaire enfoncé
de 5 cm dans le rectum. Vérifiez si la rigidité cadavérique s'est installée.
113
CHAPITRE 9
114
UTILISATION DU MATERIEL DE SOINS D’URGENCE
Capot
Détendeur débitmètre
Poignée
Corps de la bouteille
2.2 L'autonomie
L'autonomie de la bouteille dépend :
• De la quantité d'oxygène disponible, déterminée par la pression qui règne à l'intérieur
de la bouteille et par le volume en eau de la bouteille ;
• De la consommation en oxygène, c'est à dire du débit administré à la victime.
Ne pas attendre que la bouteille soit complètement vide pour la changer (c'est à dire, lorsque l'aiguille
est dans la partie inférieure de la zone rouge).
3. Réalisation
1. Ouvrir la bouteille en tournant lentement le robinet d'ouverture.
2. Brancher soit :
- Le tuyau d'oxygène du masque à inhalation ou de la réserve à oxygène de
l'insufflateur, sur l'olive de sortie.
- Le respirateur automatique, sur la prise normalisée à 3 crans.
3. Ouvrir progressivement le robinet (en passant par les débits intermédiaires) sans
jamais forcer. Lors de l'utilisation avec un tuyau d'oxygène branché sur l'olive, régler le
débit d'oxygène à administrer à la victime. (Ce débit doit rester à zéro si l'oxygène est
115
utilisé avec un dispositif alimenté par la prise normalisée à 3 crans).
4. Lors de l'utilisation de la prise normalisée 3 crans, aucun réglage de débit n'est
nécessaire.
5. Après chaque utilisation :
3. Pratique de l'insufflation
• Choisir un masque de taille adaptée au visage de la victime.
• Connecter le masque au ballon auto-remplisseur ;
• Placer et maintenir à l'aide d'une main le masque sur le visage de la victime ;
• Avec l'autre main, empaumer le ballon dans sa partie centrale et le comprimer
progressivement en rapprochant les doigts.
• Regarder la poitrine. Dès qu'elle commence à se soulever, le volume insufflé est
suffisant.
• Lâcher le ballon tout en maintenant le masque. La poitrine de la victime s'abaisse alors
que l'air sort de ses poumons.
• Appuyer sur le ballon une nouvelle fois et ainsi de suite pour obtenir une ventilation
artificielle efficace
116
C. UTILISATION D’UN DEFIBRILLATEUR AUTOMATIQUE EXTERNE (DAE)
1. Indications
Le DAE est utilisé au cours de la RCP chez toute victime adulte ou enfant.
Trois conditions doivent être présentes pour débuter la RCP et utiliser le défibrillateur
automatisé externe :
1. La victime est inconsciente.
2. La victime ne respire pas.
3. La victime ne présente pas de signe de circulation (absence de pouls carotidien).
2. Matériel
Le DAE est un appareil capable :
• D'analyser l'activité électrique du cœur de la victime ;
• De reconnaître une anomalie grave du fonctionnement du cœur à l'origine de l'arrêt
cardiaque ;
• De se charger automatiquement ;
• De délivrer (défibrillateur entièrement automatique - DEA) ou d'inviter le secouriste à
délivrer (défibrillateur semi-automatique - DSA) au travers du thorax une quantité
d'énergie d'origine électrique afin de resynchroniser l'activité électrique cardiaque
(choc électrique).
3. Réalisation
La mise en fonction s'effectue en 5 étapes :
- Mettre en marche l'appareil
- Préparer la victime et connecter les électrodes
117
NOTIONS D’ASEPTIE ET STERILISATION
A. ASEPSIE
L’asepsie se définit comme un ensemble de méthodes à utiliser pour empêcher les microbes de
pénétrer dans l’organisme.
1- LE LAVAGE DES MAINS
- bien se laver les mains
- bien se brosser les ongles
- se les frictionner à l'alcool
- attention aux essuie-mains pouvant être sales
- Ne jamais toucher les extrémités des instruments
- (ils doivent être posés comme les compresses stériles dans le couvercle d'une boîte flambée)
2- LES INSTRUMENTS
❖ Soit pratiquer le flambage :
a) avec de l'alcool à brûler.
- Mettre les instruments dans un plateau
métallique ( l e couvercle de la boîte) avec une faible quantité
d'alcool à 90°.
- L'enflammer avec une allumette,
- laisser refroidir, (l'alcool doit brûler au moins 3 à 4mn)
b) avec une lampe à alcool (accessoire présent dans le coffre)
❖ . Soit pratiquer le trempage dans l'alcool à 90° : Laisser tremper en permanence l'extrémité des pinces dans l'alcool (seulement
pour les pinces à coton et à compresses)
B. STERILISATION
La stérilisation est une mesure qui consiste à détruire totalement toute vie
microbienne. Elle s’effectue par des procédés suivants : vapeur d’eau et gaz (oxyde
d’éthylène)
Pour stériliser de façon efficace des instruments, il faut :
1- Soit utiliser un autoclave pendant 30 à 45 mn.
2- Soit faire bouillir le matériel dans une casserole pendant au moins trente minutes
Cette méthode est tout de même imparfaite et irrégulière. C'est plus un moyen d'urgence et de fortune.
3- Linge
Pour obtenir du linge stérilisé ou pour un pansement d'urgence, il est possible d'utiliser un fer à repasser.
118
INJECTIONS
1. Définition
Les piqûres ou injections consistent en l'introduction de liquides ou de gaz dans l'organisme par la
voie sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse.
2. Injections sous-cutanées
Introduction dans le tissu cellulaire sous-cutané de solutions médicamenteuses ou de gaz destinés à
agir localement ou à être diffusés dans tout l'organisme.
2.1 Matériel.
2.2 Technique.
- Les préparatifs. — Asepsie : 1 ) de l'opérateur ; 2) de la région de la piqûre : face externe du bras,
région sus-épineuse, sous-claviculaire, face antéro-latérale de l'abdomen, face externe de la
cuisse.
- Monter l'aiguille sur la seringue (ne toucher que le pavillon), asepsie de l'une des extrémités de
l'ampoule, ensuite limer, ouvrier l'ampoule, aspirer la solution, rejeter l'air.
- L'injection proprement dite. — Saisir la peau entre le pouce et l'index de la main gauche,
enfoncer l'aiguille d'un coup sec perpendiculairement à la base du pli cutané d'au moins 1 cm
1/2.
- Injecter lentement, retirer l'aiguille, aseptiser l'orifice et disjoindre les plans du pertuis ainsi
formé.
- Détruire l'aiguille (mandrin) et la seringue.
3. Injections intramusculaires
Introduction dans l'organisme de substances qui, en injections sous-cutanées, seraient trop
douloureuses ou escarotiques, ou dont la résolution est très lente : substance huileuse.
3.1 Matériel.
Le même que pour injections sous-cutanées mais avec des aiguilles plus longues : 5 à 6 cm de
longueur et d'un calibré approprié à la viscosité de la solution à employer.
3.2 Technique
Aspirer la solution avec une aiguille différente de celle qui servira à injecter ou directement sans aiguille,
ou avec un embout spécial. On prend les mêmes précautions que pour les injections sous-cutanées,
mais en laissant une bulle d’air dans la seringue.
119
3.3 Lieu d'élection de l'injection.
4. Injections intraveineuses
Introduction dans la circulation générale de substances médicamenteuses, de solutions physiologiques
(sérum salé), de sérums thérapeutiques, de sang (transfusions). Elles agissent plus rapidement que
par les autres voies.
4.1 Matériel
II comprend : des seringues de dimensions variables, à frottement doux, des embouts, des
aiguilles en acier, en platine ou en nickel, ayant 2 cm de longueur, 6 à 10/ 10de mm de diamètre,
à biseau court ou moyen. Le produit à injecter, contenu dans des ampoules stérili sées. Un
antiseptique et du coton.
Le garrot : on utilisera un lien élastique : tube, ruban de caoutchouc et une pince. A défaut, le
brassard d'un appareil à mesure de tension artérielle ou une bande de toile, de gaze. On peut, en
cas d'urgence, se contenter de comprimer la veine avec la main gauche.
4.1 Technique.
A) Préparation. — Malade assis, ou mieux allongé. Il faut chois i r la veine : Chez l'adulte, veine
du pli du coude : la médiane céphalique ou, pratiquement, la veine la mieux accessible à l'aiguille
(palper la veine plutôt que la voir) ; veines du dos de la main ou du pied.
120
B) Pose du garrot. — On fixera le garrot par le nœud de rosette, ou par une pince si le lien est
élastique. On vérifiera que la circulation artérielle n'est pas interrompue en recherchant le
pouls radial. On peut augmenter la saillie des veines en faisant serrer le poing à plusieurs
reprises.
Pose de garrot
5.1 Matériel.
- Un jeu d'aiguilles ou de trocarts (de 12 à 24/10 de millimètre de diamètre).
- Un tuyau de caoutchouc ou de plastique de 1,50 m environ (stérilisé) muni d'un embout. Ce tuyau
est séparé en deux parties par un stilligoutte : récipient de verre qui permet de vérifier le
passage du liquide de compter le nombre de gouttes à la minute
- Ce tuyau est inséré au-dessus du stilligoutte dans une pince qui permet d'en régler l'ouverture,
donc le débit. Enfin, un récipient en verre ou en plastique contenant la solution à injecter.
- Liquide à injecter.
Il peut être constitué par une solution isotonique salée ou glucosée, ou toute autre solution
compatible avec la voie veineuse.
121
5.2 Technique.
- Ponction veineuse simple : elle est identique à celle d'une injection intraveineuse
- Le tube à perfusion aura été purgé de l'air qu'il peut contenir en laissant s'écouler un jet
continu de liquide.
- Il suffit d'adapter alors l'embout à l'aiguille et d'ouvrir plus ou moins la pince pour obtenir une
injection à la cadence désirée.
122
PANSEMENTS & BANDAGES
123
124
125
CHAPITRE 10
1. MENSTRUATIONS
2. GROSSESSE
3. PERTE DE SANG EN COURS DE GROSSESSE CERTAINE OU PRESUMEE
4. GROSSESSE EXTRA-UTERINE
126
MENSTRUATION
1. Généralités
Chez la plupart des femmes en bonne santé, les menstrues communément appelées règles, durent de 3
à 6 jours et le rythme menstruel est de 28 jours, mais leur abondance et leur périodicité peuvent varier
légèrement chez une même femme. Elles s'accompagnent normalement d'un sentiment de lourdeur et
d'un léger malaise qui ne sont pas incapacitants.
Certaines femmes jeunes souffrent davantage le premier jour, se sentent faibles et ont des spasmes
coliqueux, parfois aussi des nausées et des vomissements.
Une douleur sourde et fatigante au bas-ventre et dans le dos peut aussi se faire fréquemment sentir 3 à 4
jours avant le début des règles ; à ce moment-là, elle peut ou non se calmer.
Il n'est pas rare, au demeurant, que la femme se sente tendue, qu'elle soit plus émotive et ait de la peine à
se concentrer, et ce qui peut se répercuter sur son travail. Il faut s'en rappeler quand on a affaire à une
femme souffrant de douleurs abdominales.
2. Règles douloureuses
En cas de règles douloureuses, administrer des comprimés d'acide acétylsalicylique ou de paracétamol pour
soulager la douleur. Quand celle-ci ou d'autres symptômes sont incapacitants, un bain chaud suivi de repos
au lit peut être indiqué.
3. Retard ou absence de règles
Chez une femme en bonne santé, au cycle menstruel régulier, un tel retard est le plus souvent imputable à
une grossesse. S'il atteint deux semaines et si elle a eu des rapports sexuels, elle devra à la première
occasion consulter un médecin afin de faire confirmer la grossesse par des examens.
Le retard peut aussi avoir pour cause un cycle irrégulier, une maladie, un stress mental ou physique. Dans
tous les cas, il faut noter les antécédents menstruels.
GROSSESSE
Une femme enceinte ne doit JAMAIS prendre la mer.
L'éventualité d'une grossesse est à envisager lorsque la patiente :
• n'a pas eu ses règles depuis un certain temps ;
• a des malaises le matin (nausées ou vomissements) ;
• trouve ses seins plus gros et plus lourds ;
• constate que les mamelons et les aréoles sont plus sombres ;
• urine plus fréquemment.
127
PERTE DE SANG EN COURS DE GROSSESSE CERTAINE OU PRESUMEE
1. Au cours des six premiers mois
Au cours des six premiers mois, une perte de sang est l'indice d'une fausse couche possible ou inéluctable.
La patiente doit se mettre au lit et y rester jusqu'à ce que la perte de sang s'arrête, comme ce peut être le
cas lorsqu'une fausse couche s'annonce. Celle-ci est inévitable quand le saignement ne cesse pas et
s'accompagne de douleurs. Demandez une consultation par radio.
GROSSESSE EXTRA-UTERINE
Si l'œuf fécondé se développe en dehors de l'utérus, le plus souvent dans l'une des trompes de Fallope
qui joignent les ovaires à l'utérus, la grossesse extra-utérine (ou grossesse ectopique) sera réalisée.
En grossissant, l'œuf peut occasionner une fissuration de la trompe dans les trois semaines qui suivent les
règles ou, à tout autre moment, jusqu'à la huitième semaine de la grossesse.
Chaque fois qu'une femme âgée de 15 à 35 ans (c'est-à-dire en âge de procréer) se plaint de douleur
abdominale et d'un retard de règles, l'hypothèse d'une grossesse extra-utérine est à envisager.
La douleur est intense et s’accompagne d'un léger saignement vaginal. La dilacération de la trompe peut
entraîner la lésion d'un vaisseau sanguin, et partant une grave hémorragie interne, une douleur
abdominale très intense et un collapsus. Demandez un avis médical car c’est une urgence qui impose une
intervention chirurgicale immédiate.
128
ANNEXES
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131
132
133
134
135
136
137
138
SOURCE BIBLIOGRAPHIQUE
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AUBERT (F), GUITTARD (P) (1995) L'essentiel médical de poche, Ellipses, Paris, 1088 pages
AUDIER (M) (1975) Guide du stagiaire en médecine, Doin, Paris, 248 pages
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329 pages
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BIT (1996) Prévention des accidents à bord des navires en mer et dans les ports, BIT, Génève,
217 pages
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BIT (2000) Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, vol.2, BIT, Génève
BROUSSOLLE (M)et al. Guide médical de bord, OMS, Génève, 246 pages
BUJOC (S), BLATEYRON (M.L) (2001) Plein Pot /Vie sociale et professionnelle, Foucher, Paris, 176 pages
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