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PITYRIASIS ROSE DE GIBERT

Présenté par Professeur Kaloga Mamadou


Professeur titulaire de dermatologie-vénérologie
Service de Dermatologie-vénérologie, Chu de Treichville
PLAN

INTRODUCTION
• 1/ GENERALITES
• 2/ DIAGNOSTIC
• 3/ TRAITEMENT

CONCLUSION

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INTRODUCTION
•Le pityriasis rosé de Gibert (PRG) : dermatose bénigne du sujet jeune spontanément résolutive,
caractérisée par une éruption érythémato-squameuse plus ou moins prurigineuse et d’évolution cyclique.

•Intérêts :

• Épidémiologique : sujets des 2 sexes, entre 5 et 35 ans.

• Physiopathologique : cause indéterminée, mais réactivation des virus HHV6 et HHV7 latents suspectée

• Diagnostique : diagnostic clinique

• Thérapeutique : traitement en général inutile avec régression spontanée, récidives rares.

• Pronostique : pathologie toujours bénigne

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GENERALITES

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FREQUENCE ET ETIOLOGIE (1)

• Le PRG tient son nom de Camille-Melchior Gibert (1797-1866),


dermatologue français qui décrivit cette affection en 1860.

• Maladie assez fréquente pour se voir régulièrement en Médecine


générale. Souvent retrouvée au début du printemps, et en automne,
mais peut apparaître toute l'année.

• Les causes sont incertaines.

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FREQUENCE ET ETIOLOGIE (2)

Une origine virale est couramment admise, mais le virus en cause ne


fait pas l'unanimité dans la communauté des chercheurs : les
infra herpès virus humains 6 et 7 (HHV6 et HHV7) seraient
impliqués, mais leurs rôles respectifs sont encore à déterminer (le
HHV7 aurait le rôle prépondérant, tandis que le rôle du HHV6 est
moins évident).

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FREQUENCE ET ETIOLOGIE (3)

• Il existe une réponse positive à l‘érythromycine administrée par voie


orale pendant 14 jours en doses fractionnées, suggérant une piste
bactérienne.

• Plusieurs médicaments peuvent entraîner des lésions proches de celle


d'un pityriasis.

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DIAGNOSTIC

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CLINIQUE : PRODROMES ET SIGNES
GENERAUX

 PRG parfois précédé de quelques jours par :


 une fébricule

 un malaise

 des céphalées

 des arthralgies

 des signes digestifs ou ORL

 Pas d’atteinte viscérale du PRG décrite.


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CLINIQUE : DESCRIPTION DE LA FORME
TYPIQUE
 Deux types de lésions : les médaillons
et les petites lésions.

1/ les médaillons

- Anneaux maculeux ou discrètement


papuleux de 20 à 60 mm de diamètre,
ovalaires ou arrondis.

- Une fine collerette desquamative


borde leur versant interne.
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CLINIQUE : DESCRIPTION DE LA FORME
TYPIQUE
2/ les petites lésions

- Mal limitées, se distinguent par des dimensions largement inférieures, de 2 à 10 mm, et


l’absence de caractère annulaire.

- Un médaillon initial « annonciateur » (« herald patch », rarement deux ou plus, est


remarqué par environ 50% des patients comme une lésion isolée précédant de quelques
jours les vagues éruptives du pityriasis rosé.

- Il laisse place ensuite aux poussées de lésions multiples qui se succèdent durant une
dizaine de jours, parfois plus, et comportent généralement une majorité de petites lésions.
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Médaillons multiples du cou 12
CLINIQUE : DESCRIPTION DE LA FORME TYPIQUE
Disposition des lésions : symétrique avec une nette prédilection pour le cou, le tronc et la racine des membres.

Atteinte typique de la face antérieure du tronc Atteinte typique de la face postérieure du tronc
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DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

• Syphilis

• Eczéma

• Psoriasis et parapsoriasis en gouttes

• Urticaire

• Dermatomycose

• Herpès

• érythème chronique migrant

• Primo infection VIH


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EXAMEN COMPLEMENTAIRE

• Aucun
• La biopsie des lésions ne montre pas de lésions spécifiques

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TRAITEMENT

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TRAITEMENT (1)

 Emollient :

- Dexeryl crème,

- Topicrem lait hydratant,

- Urelia 10 crème,

- Lipikar lait corporel,

- Ictyane lait hydratant


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TRAITEMENT (2)

Antihistaminique anti-H1 :

- 1ère génération (effet sédatif = fait dormir) :


- Primalan
- Polaramine
- Phénergan
- Atarax
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TRAITEMENT (3)
Antihistaminique anti-H1 :

- 2ème génération (effet non sédatif = fait pas dormir) :


- Loratadine

- Desloratadine

- Cétirizine

- Lévocétirizine

Exemple nom commercial : Aérius cp/sirop, Xyzall cp, Lorinol cp, Genset cp/sirop, Erlus
cp/sirop, Dyldes cp, Deslora-denk cp, Xylix cp
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TRAITEMENT (4)
Dermocorticoïdes de classe II 

- bétaméthasone : Diprosone crème/pommade

Dermosone crème/pommade

Nérisone crème/pommade

Bétamed crème/pommade

- Désonide : Locatop crème

- hydrocortisone butyrate : Locoid crème/pommade

Dermocorticoïdes de classe III

Désonide : Locapred crème, Tridésonit crème 20


TRAITEMENT (5)

L'exposition solaire a un effet favorable si elle a lieu au début de


l’éruption, lors de la phase d'extension des lésions. Son inconvénient est
le risque d'une hyperpigmentation des lésions, d'autant plus que la peau
est foncée.

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CONCLUSION

Connu depuis plus d’un siècle et demi, le pityriasis rosé reste


aujourd’hui une dermatose bénigne de diagnostic essentiellement
clinique, spontanément résolutive en quelques semaines, qui nécessite
peu d’explorations complémentaires et de traitements.

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