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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 1

L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

PROTOCOLES

REANIMATION PEDIATRIQUE

REANIMATION NEONATALE

Tome 4 : Maternité

CHU BICÊTRE
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SOMMAIRE

SALLE DE NAISSANCE 3 Pathologies infectieuses bactériennes 52


Dépistage de IMF et traitement 53
Appel du pédiatre en SDN 4 Accouchement fébrile 55
Prélèvement de sang de cordon 5 Tuberculose congénitale 56
Anoxie pernatale 6 Ictères 58
Lieu d’hospitalisation après une anoxie 7 Surveillance de l’ictère 59
Protocole hypothermie 8 hémolyse 61
Prévention de l’inhalation méconiale 10 Utilisation du Bilirubinomètre transcutané 62
Evolution de la SaO2 de M0 à M10 11 Photothérapie 63
Prise en charge du grand préma 12 Indication de la bili et de la photo >H24 64
PPC précoce en SDN 13 Indication photo < H24 65
Curosurf en SDN 14
Sédation avant intubation en SDN 15 Pathologies hématologiques 66
Mère porteuse de Strepto B. CAT 16 Thrombopénies 67
Omphalocelle 17 Avitaminose K 69
Laparoschisis 19 Hémophilie 70
Hernie diaphragmatique 21 Anémie 71
Installation poste de réa en SDN pour HCD 23
Médicament en SDN 24 Pathologies virales et parasitaires 72
Toxoplasmose 25 Enfant de mère VIH + 73
Anomalie des OGE 26 Toxoplasmose 75
Hospitalisation à l’unité 28 Herpes 76
Prise en charge de la douleur 29 Enfant de mère HBS + 78
Mort périnatale 31 Varicelle 80

SUITES DE COUCHES ET UK Autres pathologies 82


Traitement anti-reflux 83
Prescriptions initiales Rhinite obstructive 85
Enfant à terme eutrophe 35
Enfant à terme hypotrophie modérée 36 Pathologies maternelles et médicaments 86
Enfant à terme hypotrophie sévère 37 Enfant de mère sous antiépileptiques 87
36 SA 38 Enfant de mère sous corticoïdes 88
34-35 SA et PN > 1900g 39 Enfant de mère sous bloquant 89
32-34SA ou PN 1500-1800g 40 Syndrome de sevrage 90
Macrosomie (mère non diabétique) 41 Pathologies maternelles et grossesse 91
Enfant de mère diabétique 42 Médicaments et allaitement 93
récapitulatif 43
Pathologies métaboliques
Hypoglycémie 45
Hypocalcémie 47
Hypercalcémie 49
Maladies métaboliques 50
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SALLE DE NAISSANCE

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APPEL DU PEDIATRE EN SALLE DE NAISSANCE

Un pédiatre est disponible en permanence et joignable par le DECT n°17816

1. APPEL ANTÉNATAL
o Appel en début de travail: Prévenir le pédiatre en début de travail ou de déclenchement afin qu’il
puisse s’organiser et éventuellement rencontrer les parents, et le rappeler en fin de travail pour qu’il soit
présent pour la naissance, dans les circonstances suivantes :
 Accouchement prématuré <35 SA
 Naissance d’un enfant porteur d’une malformation connue et nécessitant une prise en charge
immédiate : (cardiopathie à risque immédiat, omphalocèle ou laparoschisis, suspicion d’atrésie de
l’œsophage, hernie diaphragmatique… (en général, dans ces cas, la conduite néonatale est
précisée dans le compte-rendu de l’entretien anténatal avec le pédiatre)

o Appel en urgence encours de travail: Appeler le pédiatre le plus rapidement possible en cas de survenue
de:
 Souffrance fœtale aiguë sévère nécessitant en urgence une extraction instrumentale ou une
césarienne
 Dystocie nécessitant une manœuvre attendue difficile
 Dystocie des épaules vraie
 Manœuvre difficile sur deuxième jumeau

2. APPEL POSTNATAL

o Appel en urgence devant:


 Toute difficulté d’adaptation à la vie extra-utérine : détresse respiratoire, cyanose, pâleur,
hypotonie, tout comportement anormal
 Aspiration de liquide méconial dans la trachée (cf. protocole)
 Découverte d’une anomalie grave non connue en anténatal : atrésie de l’œsophage,
imperforation anale…

o Appel non urgent, dans les cas suivants:


 Enfant prématuré (AG = 35-36 SA) ou hypotrophique (PN< 2400 g)
 Accouchement fébrile avec direct gastrique positif ou autre contexte infectieux important, pour
examiner l’enfant et décider d’une éventuelle antibiothérapie
 Enfant douloureux après des manœuvres, pour prescrire un antalgique
 Pathologie infectieuse: mère séropositive VIH, toxoplasmose (conduite habituellement prévue par
entretien pédiatrique prénatal)
 Anomalie connue en anténatal (conduite habituellement précisée ans le compte-rendu de
l’entretien pédiatrique prénatal): uropathie importante (hydronéphrose, suspicion de valves
urétrales), cardiopathie sans risque immédiat, kyste de l’ovaire ou autre anomalie intra-abdominale
ou pelvienne, anomalie neurologique, fente labiopalatine …..
 Constatation d’une anomalie importante mais ne mettant pas en jeu le pronostic vital, dans le
but d ‘examiner l’enfant et surtout d’informer les parents : souffle cardiaque, pieds bots, phocomélie,
hypospadias, anomalie morphologique franche…
 pH < 7,00 au cordon et acide lactique > 9 au cordon ou au contrôle même si l’enfant a correctement
récupéré.
 Toute anomalie clinique significative constatée lors de l’examen systématique à H2

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PRELEVEMENT AU SANG DE CORDON

1. AVANTAGE :
Permet d'obtenir des quantités importantes de sang fœtal et d’éviter de piquer directement l'enfant.

2. TECHNIQUE :
Placer deux clamps afin d'isoler une portion de cordon (ce qui maintient les vaisseaux turgescents).
Piquer un des vaisseaux (artère ou veine) avec une aiguille montée sur une seringue et aspirer doucement.
Ne jamais "traire" le cordon, ce qui aurait pour effet de récupérer des substances contenues dans la gelée de Wharton
susceptibles de fausser les dosages (notamment facteurs de l’hémostase).

3. INDICATIONS :
Tous les examens biologiques (biochimie, hématologie, immunologie...) peuvent être faits sur le sang du cordon, qui est du
sang fœtal.

Par exemple :
 Gaz du sang et acide lactique (sang artériel de préférence),
 NFS,CRP
 Hémostase (risque d'avitaminose K, d'hémophilie, de maladie de Willebrand…)
 Bilan d'incompatibilité fœto-maternelle (bilirubine, NFS, Coombs direct)
 Sérologies (toxoplasmose, V.I.H., cytomégalovirus, rubéole, varicelle...),
 Bilan endocrinien (thyroïdien par exemple), etc...

Pas d’hémoculture sur sang de cordon

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ANOXIE PERINATALE

Évaluation par gaz du sang et acide lactique

1 IntÉrêt :
Évaluer le degré d'anoxie ante et/ou per-natale, aiguë ou chronique.
2 TECHNIQUE :
Prélever de préférence du sang artériel (c'est à dire qui vient de l'enfant, et non veineux venant du placenta) pour mesure
des gaz du sang et dosage de l'acide lactique.
3 INTERPRÉTATION :
Sont considérés comme pathologiques les résultats suivants :
pH < 7,15 Base-déficit ≥ 10 mEq/l Acide lactique ≥ 6

et comme évocateurs d’une anoxie sévère :


pH < 7,00 Base-déficit ≥ 15 mEq/l Acide lactique ≥ 9

4 CONDUITE A TENIR
 Contrôler prélèvement pathologique à H2 par prélèvement veineux. CAT (sous réserve d’un pH normal)
o AL diminue  pas de contrôle
o AL augmente mais est <9 avec un examen clinique normal
 Si pas de contexte obstétricale à risque d’anoxie grave pas de contrôle
 Si contexte obstétricale a risque d’anoxie grave (HRP …) contrôle à H3 et examen par IDG
o Si examen clinique anormal et/ou AL > 9  contrôle à H3 et appel IDG pour examen clinique et vérification
de l’absence de critères cliniques de mise en hypothermie (remplir grille)

 Remarque : lorsqu’il existe une dissociation entre la gravité de l’anoxie, l’état clinique de l’enfant et le degré d’acidose
au cordon, faire un contrôle 30 à 60 minutes plus tard : l’acidose peut apparaître secondairement, lors de la reprise
d’une hémodynamique correcte.

 Si pH <7.00 sur sang de cordon, ou acide lactique ≥9, sur sang de cordon ou secondairement :
o L’enfant doit être examiné par le pédiatre
o Discussion d’une hospitalisation (cf protocole) selon
Anamnèse obstétricale
Etat à la naissance, qualité et rapidité de la récupération
o Remplir la feuille d’évaluation neurologique du protocole hypothermie

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LIEU D’HOSPITALISATION APRES UNE ANOXIE PERNATALE

 Même si récupération clinique correcte, discuter un transfert en réanimation si :


o Apgar < 4 à M5
o DR, oxygénodépendance
o anomalie de l’examen neurologique
o Réanimation hémodynamique
o Acidose sévère et récupération imparfaite
o Dans les cas ou des gestes de réanimation ont été nécessaires, seule une récupération clinique parfaite au
plus tard entre H1 et H2 évite le transfert en réanimation mais impose l’hospitalisation à l’unité.
o Toujours vérifier les critères d’inclusion dans le protocole hypothermie (cf protocole) et en discuter avec la
réanimation.
 Maintenir une température entre 35°5 et 36° (sonde thermique et mode cutané)
 Dextro > 2,5-2,6 mmole/l

 Hospitalisation à l’unité :
Même si l’enfant a correctement récupéré, toute souffrance fœtale sévère, évaluée sur
 L’anamnèse obstétricale (attention aux situations obstétricales d’arrêt de la circulation placentaire :
HRP, rupture utérine…).
 sur les anomalies du RCF
 l’équilibre acido-basique à la naissance (Si pH <7.00, ou acide lactique ≥ 10, sur sang de cordon ou
secondairement ).
 l’état clinique de l’enfant (toute récupération imparfaite lors de l’examen de H2)
o nécessitent une surveillance attentive, (clinique ± biologique), pendant les 24 à 48 premières heures : ne pas
hésiter à prendre l’enfant en observation à l’Unité, surtout pour la nuit. Prévoir ETF + EEG selon évolution
clinique.

 Non hospitalisation et transfert en suites de couches si et seulement si :


 anoxie brève,
 pas de situation obstétricale d’arrêt de la circulation placentaire
 Examen parfait à H2
 Biologie sans acidose sévère initialement ou sur le contrôle

 Cas particulier : Dans les cas d’AL entre 9 et 10 sans anamnèse obstétricale et avec un état clinique à la naissance
parfait examen par le pédiatre
Si examen normal et AL diminue  L’enfant peut rester en SDC mais hospitalisation facile à l’unité au moindre
doute.

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PROTOCOLE HYPOTHERMIE - Critères d’inclusion

Objectif et données:
L’objectif est d’améliorer le devenir à long terme des nouveau-nés ayant une encéphalopathie anoxo-ischémique (EAI)
périnatale.
L’encéphalopathie anoxo-ischémique (EAI) du nouveau-né à terme secondaire à une asphyxie périnatale est une cause
importante de décès (23% des 4 millions de décès néonataux annuels) et de séquelles neurodéveloppementales (20% des
cas d’infirmité motrice cérébrale (IMC), Perlman 2006). Elle survient chez 2 nouveau-nés pour 1000 naissances vivantes.
Des études animales puis humaines ont montré que l’hypothermie controlée pourrait améliorer le devenir de ces nouveau-
nés en exerçant un effet neuroprotecteur.
Chez l’adulte, l’hypothermie contrôlée améliore le devenir neurologique à court terme après arrêt cardiaque et fait
désormais partie des recommandations internationales.
Chez le nouveau-né aucune recommandation n’a encore été émise. Cependant, 3 études randomisées contrôlées
multicentriques ont montré l’innocuité et le bénéfice à 12 ou 18 mois de cette thérapeutique sur la mortalité et le devenir
neurologique des enfants atteints d’EAI. Les résultats de la quatrième étude (TOBY) sont en cours de publication et
confirment ceux des 3 autres études.

Critères d’inclusion :
à discuter avec la réanimation (inclusion si A+B+C+D+E)

A. nouveau-né AG ≥ 36 SA

B. PN > 1800g

C. Age post-natal ≤ H6

D. Etat à la naissance : au moins 1 des critères suivants :

 Acidose métabolique majeure à la naissance :


o pH<7 ou Base Déficit ≥ 16 mmol/l au cours de la première heure de vie (cordon, capillaire, veineux, artériel)

 OU en l’absence de documentation biologique de l’acidose métabolique, un contexte d’asphyxie périnatale avec :


o Apgar < 5 à M10
o OU nécessité d’une réanimation ventilatoire à la naissance (intubation ou ventilation au masque), poursuivie
à M 10.

E. Signes d’encéphalopathie :

 au moins 3 items parmi ceux répertoriés dans le tableau ci-dessous (encéphalopathie modérée ou sévère)

 OU 2 items+convulsions

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Signes d’encéphalopathie clinique à rechercher

Encéphalopathie
Normal Encéphalopathie modérée
sévère
bébé bien présent bébé peu présent
conscience quand ouvre les yeux : si ouvre les yeux : comateux
regarde, fixe, suit la cible regard dans le vague
pauvre ou agitation absente
activité motrice globale harmonieuse, variée mouvements stéréotypés : ou trémulations de
boxe, pédalage décortication
décérébré
normale extension des membres
posture enroulement des
flexion des 4 membres flexion distale
membres sup.
normal
tonus axial hypotonie franche flaccide
ou hypotonie modérée
tonus périphérique bonne ouverture des mains mains et pieds crispés flaccide
faible
succion efficace mâchonnements sans absente
aspiration
pupilles normales, réactives myosis mydriase aréactive
FC normale, modulée lente immuable
périodique apnée
respiration normale
ou hyperventilation ou gasps
SNA
réflexes du tronc
(cornéens, toux)
présents présents abolis
à examiner si
conscience altérée

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PRÉVENTION DE L'INHALATION MÉCONIALE

INDICATION :
Tous les enfants nés dans un liquide méconial (et non seulement teinté)

CONDUITE A TENIR :

 Si l’enfant va mal
o Atone, détresse respiratoire d’emblée:
o Aspirer le pharynx.
o Intuber systématiquement d’emblée, en évitant de ventiler au masque auparavant, et aspirer aussitôt, puis
poursuivre la réanimation selon les besoins.

 Si l’enfant va bien :
o Aspirer soigneusement le pharynx, puis ausculter les champs pulmonaires :
o Si l’aspiration pharyngée est claire (ou le devient rapidement) et l’auscultation normale: inutile
d’intuber d’emblée mais surveillance de l’adaptation (Sa02) et intubation secondaire si l’enfant développe
une détresse respiratoire
o Si l’aspiration pharyngée est méconiale et abondante, si l’enfant développe une détresse respiratoire
et/ou l’auscultation est pathologique: intuber le plus rapidement possible et n'extuber que si les aspirations
sont claires et si l'auscultation normale.

 Si l'aspiration trachéale ramène du liquide teinté :


o Appeler le pédiatre s’il n’était pas présent,
o Essayer de ne pas ventiler, ou le moins possible,
o Poursuivre les aspirations intermittentes tant qu'elles sont productives,
o Ne pas extuber avant l’arrivée du pédiatre, même après tarissement des aspirations,
o Radio de thorax en salle de naissance selon l’état de l’enfant,
o Transférer systématiquement en réanimation (extubation et hospitalisation dans. l'unité kangourou peuvent
être envisagées dans certain cas après discussion avec la réanimation).

 Dans tous les cas, vider l’estomac pour éviter une inhalation secondaire sur un vomissement

 Après toute intubation trachéale,


o Prévoir l’administration de gel de Polysilane® ou Gaviscon® avant et après chaque repas pendant 24 heures

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Évolution de la SaO2 jusqu’à M10


Indian Pediatr 2001

Pas d’anoxie périnatale


Pas de réanimation

Évolution de la SaO2 jusqu’a M7


Harris AP et al. J Pediatr 1986 ; 109 : 117 - 9

VB

César

Pas d’anoxie périnatale


Pas de réanimation

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Prise en charge des grands prématurés < 28SA

1 - VÉrification table et matÉriel :


 Table préma allumée et réglée en mode cutané (température 37°)
 Néopuff réglé (débit 5l/mn, Fi02 30%, Pmax 18-20 et peep +4) + petit masque
 Laryngoscope petite lame (double 00 pour 24-25-26 ou 500-700g ; 0 pour les autres)
 Petite pince de Magill
 Sonde Vygon 2,5 à canal latéral avec sonde d’aspiration pour servir de guide
 Pour les 24-26 SA et/ou 500g-700g : prévoir une sonde Abott 2,5 à canal latéral (ne pas ouvrir
systématiquement).
 2 moustaches, Duoderm® pour sonde thermique
 Sac en polyéthylène, lange doux roulé et bonnet
 SaO2 et scope allumés avec électrodes prêtes
 Capno +capteur
 Ventilateur allumé et réglé avec sonde de PPC ou ballon-test = 30% 18+4 0,35/0,6
 Balance allumée et tarée

2 – RÉanimation
 Allumer le chronomètre
 Peser l’enfant
 Essuyer tout le corps et poser le bonnet
 Coller la SaO2, les électrodes de scope et la sonde thermique. Régler la table en auto avec température
cutanée à 37°.
 Désobstruction douce de la bouche par la SF. Ne pas insister sur la désobstruction des narines.
Aspiration avec muccus extractor qui sera envoyé en bactério.
 Ventilation au néopuff
 Si absence de récupération et pas d’expansion thoracique  augmenter FiO2 et Pmax (surtout si pas de
corticothérapie anténatale)
 Intubation systématique (si possible après récupération avec Néopuff)
 Ventiler immédiatement sur la machine
 Si absence de récupération ou mauvaise expansion thoracique ---> augmentation transitoire de la Pmax
et Fi02. Retour rapide aux constantes initiales dès que la SaO2 est > 90%.
 Adapter la FiO2 pour que SaO2 90-92%
 Dès que stabilisation respiratoire et hémodynamique ---> mise au sec, sac.
 Faire prélèvements bactériologiques périphériques (anus, oreilles + muccus extractor d’aspiration
initiale)

 Curosurf® 2,5 ml/kg :


 Idéalement entre M15 et M30;
 SIT à 7,5 (1/2 dose tête à droite, 1/2 dose tête à gauche.)
 Si contexte infectieux, faire prélèvement trachéal auparavant.

Faire une photo, montrer le bébé à ses parents.


Transférer en Réa avant H1

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PPC NASALE PRÉCOCE EN SDN

1. TROIS situations en fonction du terme:


 24-25-26-27 SA et/ou PN < 800g : intubation et Curosurf® systématique
 28-29-30-31 SA et/ou PN< 1500g : PPC systématique si pas d’intubation immédiate. Evaluation ensuite des critères
d’intubation + Curosurf® avant transfert en Réa.
 ≥ 32 SA et PN > 1500g : PPC nasale si DR. Transfert en Réa si DR persistante. PPC nasale d’autant plus précoce
que le terme est bas.
Evaluation des critères d’intubation variable selon le terme.
Evaluation des critères de sevrage.

2. CritÈres d’intubation
Silverman > 4-5
FiO2 > 30% pour avoir une SaO2 stable 92- 94 %

3. PÉriode d’observation
Durée maximum pendant laquelle on peut surveiller l’enfant en PPC en SDN à condition que l’enfant soit stable ou en
amélioration :
28 SA = 15-20 min
29-30 SA = 30 min
31-32 SA = 1 heure
33-36 SA = 2 heures
A terme = 3 heures

4. CritÈres de sevrage en SDN


(Pour les enfants d’AG > 32 SA et de PN ≥ 1500 g)
 Diminution progressive de la FiO2
 FiO2 21% obtenue avant H1
 Diminution progressive de la PPC (+6 —> +3)
 Ne pas sevrer tant que l’enfant n’est pas eupnéique sous 21 % + 3
 Sevrage obtenu avant H2 (au maximum H3 chez l’enfant à terme)

5. pour les enfants en cours de sevrage de PPC


(AG > 32 SA et de PN ≥ 1500 g)
Radio de thorax
Perfusion périphérique
Scope SaO2, feuille de surveillance des constantes vitales
ATB selon contexte et direct gastrique

6. LIEU D’HOSPITALISATION
 Réanimation
Enfants intubés ou dépendants de la PPC au maximum à la fin de la période d’observation
 Unité de surveillance
Enfants sevrés de PPC avant la fin de la période d’observation et restant eupnéiques après sevrage (au moins ½
heure)
 Le maintien en SDC seulement si PPC très brève, enfant eupnéique < H1, pas de PNT

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INDICATIONS DU CUROSURF® EN SDN

1. SystÉmatique : AG = 24-25-26-27 SA

 Intubation systématique avec sonde à canal latéral si possible(diamètre externe des SIT 2,5 mm : Vygon avec canal
latéral 4,1 mm, Mallinckrott sans canal latéral : 3,7 mm, Abott avec canal latéral : 3,5 mm).En cas d’intubation avec
une SIT Mallinkrott, administration avec une sonde d’aspiration.
 position de la SIT à « 7 + le poids en Kg », auscultation symétrique
 Administration avant M30 (idéalement entre M15-M20)
 Curosurf® (2,5 ml/kg) en bolus (1/2 tête à gauche, 1/2 tête à droite)
 Donner la boite et le flacon à la Réa
 Radio de thorax non nécessaire

2. EN CAS DE PATHOLOGIE RESPIRATOIRE TRES SEVERE  pour transfert en réa dans de meilleures conditions

 Surtout si contexte à risque, à fortiori avant 30-32 SA, (pas de corticothérapie anténatale, césarienne avant travail)
 Après stabilisation de l’enfant
 Signes cliniques évocateurs de MMH sévère (FIO2 > 60 %, labilité)
 Toujours en discuter avec le réanimateur de Réa.
 Radio de thorax si possible mais ne doit pas retarder l’administration
 Mode d’administration idem

3. En cas de transfert extÉrieur (FAUTE DE PLACE EN REA)


 Après radio de thorax si possible
 Si FiO2 > 30-35 %
 Donner la boite de Curosurf au SMUR.

4. Attention AUX risques DU SURFACTANT:


 Ne pas être sélectif —> toujours revérifier la position de la SIT avant administration surtout si pas de radio de thorax
(règle 7+ le PN).
 En dehors des administrations systématiques, le Curosurf® doit être réservé aux MMH sévères —> se donner un peu
de temps pour évaluer la gravité de la DR.
 Enfin ne pas l’administrer en intra-gastrique, au moindre doute revérifier l’intubation.

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SÉDATION AVANT INTUBATION

1. Indication:
En cas d’intubation secondaire après échec de PPC
Essayer d’avoir une voie d’abord périphérique

2. administration:
AG ≥ 32 SA
Si voie d’abord
 ATROPINE : 1 ml = 0,25 mg = 250
En IVL: 0,1 ml , quelque soit le PN
 DIPRIVAN (1ml=10mg)
En IVL: 0,1 ml IVDL/kg (soit 1mg/kg)
Surveiller TA (TA avant et régler toutes les mn  10mn)

OU

 ATROPINE + SUFENTANYL (à demander à l’anesthésiste ou IADE) + HYPNOVEL ® : (si pas de troubles


hémodynamiques)

Si pas de voie d’abord


 ATROPINE : En sub-lingual 1ml = 0,25 mg = 250 0,1 ml , quelque soit le PN
 NUBAIN en intra-rectal 2 ml = 20 mg = 20 000 diluer 1 ml dans 9 ml de sérum —> 1 ml = 1000 administrer
200 /kg = 0,2 ml/kg
 ET/OU HYPNOVEL IR ou intranasal :5 ml = 5 mg = 5000  Prendre 1 ml de solution pure  On obtient : 1 ml =
1000  .Posologie : 100 /kg = 0,1 ml/kg

AG < 32 SA

 Pas d’Hypnovel® (risque de troubles hémodynamiques)


 SUFENTANYL si voie d’abord (à demander à l’anesthésiste ou IADE):
amp = 1 ml = 50 Prendre 1 ml = 50  + 49 ml G5
on obtient : 1 ml = 1 
Posologie : 0,1 à 0,2 /kg = 0,1 à 0,2 ml/kg
 NUBAIN si pas de voie d’abord :
2ml = 20 mg = 20 000 γ. diluer 1 ml dans 9 ml de sérum —> 1 ml = 1000 .administrer 200 γ/kg
= 0,2 ml/kg en intra-rectal

 ATROPINE : 0,1 ml en sub-lingual ou IVL


 Discuter le DIPRIVAN au cas par cas (> 28 SA)
(Modifié fev 2010)

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L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

MÈRE PORTEUSE DE STREPTOCOQUE B

1. RAPPEL
Portage maternel fréquent (15 à 20 % des femmes)
Risque de contamination per-natale du nouveau-né,
responsable d'infection potentiellement mortelle.

2. PENDANT LA GROSSESSE :
 Tout traitement local ou général est inutile (récidive dès l'arrêt) et dangereux (risque de sélection de germes résistants),
sauf en cas de menace d’accouchement prématuré ou de rupture prématurée des membranes.
Un prélèvement vaginal est en principe systématique au cours du dernier mois de grossesse, afin de dépister toutes les
femmes porteuses et de proposer une antibiothérapie prophylactique per-partum.
À défaut, la présence de cocci Gram + à l’examen direct du liquide amniotique ou des secrétions vaginales, en début de
travail ou lors de la rupture de la poche des eaux, justifie la même prévention.

3. PENDANT L'ACCOUCHEMENT :
Mettre la mère, dès le début du travail, ou en début de déclenchement, sous Pénicilline ou Ampicilline, par voie intra-
veineuse, à raison d’une injection toutes les 4 heures (cf. protocole obstétrical). Pas d’antibio-prophylaxie systématique en
cas de césarienne avant début de travail.
En cas d’allergie, préférer l’Erythromycine (mais # 30 % des strepto B y sont résistants : en principe un antibiogramme est
systématiquement fait en cas de portage) ou une céphalosporine de 1ère génération.

4. À LA NAISSANCE :
Ne faire à l'enfant les prélèvements bactériologiques périphériques habituels que si l’antibio-prophylaxie maternelle a été
absente ou insuffisante (moins de 4 heures et de 2 injections avant la naissance) ou en cas d’anamnèse évocatrice
d’infection (cf. protocole de dépistage de l’infection)
 Ne pas traiter d'emblée : Ne mettre sous antibiotiques que sur les critères habituels (cf. protocole).

Cf recommandations de l’ANAES 2001

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L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

OMPHALOCELE
Rappels
L’omphalocèle est une issue d’anses digestives et de foie à l’intérieur du cordon ombilical
Il est associé dans plus de 30% des cas à des anomalies chromosomiques, syndromes polymalformatifs faisant
discuter une IMG. Fréquemment associé au syndrome de Wiedman-Bekwith (macrosomie, macroglossie, gros rein,
hypoglycémie ++)
Le pronostic de l’omphalocèle isolé dépend des complications respiratoires pouvant survenir après réintégration des
viscères dans l’abdomen.

Risque
Hypothermie favorisé par les larges surfaces d’échanges
Problèmes hémodynamiques par bascule du foie sur le coté
Risque infectieux

CONDUITE A TENIR

 En anténatal

 Faire les photocopies des éléments importants du dossier (caryotype, consultations anténatales,
bacterio…)
 Prévenir le pédiatre (DECT n°17816)
 Vérification du matériel
Table (mode cutané) recouverte d’un champ stérile et couveuse de transport en chauffe
Sacs à grêle (2)
Scope et saturation
Matériel de perfusion périphérique
Bonnet
Langes, casaques, champs, gants stériles
Ventilation (sonde d’intubation, matériel d’intubation, ventilateur)
Sonde gastrique n°8 à terme + seringue


 A la naissance  manipulation stérile – sac à grêle – réchauffement – hémodynamique
 enfant placé dans les 2 sacs à grêle par l’obstétricien au cours de la césarienne (le 1° fermé sous l’omphalocele pour
éviter de le souiller avec les selles, le 2°fermé sous les aisselles)
 . Clamper le cordon le plus loin possible

De M0 à M15  séchage, installation, réanimation ventilatoire si nécéssaire

 Peser l’enfant
 Poser l’enfant sur la table en décubitus latéral droit
 mettre le bonnet
 Mettre électrodes (saturation à la main et scope)
 Aspiration (pharynx, gastrique) avec muccus extractor
 Ne pas ventiler au masque, pas de PPC nasale
 Si absence d’autonomie respiratoire ou DR  intubation (mais pas systématique)
 Prélèvements périphériques (gastrique avec le muccus extractor, oreilles)
 Sonde gastrique, vider l’estomac, noter quantité et aspect des résidus, laisser la sonde ouverte
au sac.
 Photos

De M15 à M30  priorité à la voie d’abord (risque d’hypoglycémie si WB associé)


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 Pose d’une voie périphérique, faire un dextro.


 G 10: 3 à 4 ml/kg/h (ne pas mettre un soluté avec du K+)
 ATB si nécessaire
 Si TA moyenne < 40 mm de Hg  remplissage sérum physiologique 20 ml/kg
 Transfert en léger proclive et décubitus latéral droit

Si voie d’abord impossible  transfert rapide en réa

Présenter l’enfant à sa mère avant transfert

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LAPAROSCHISIS

RAPPEL

Le laparoschisis est un défect pariétal situé presque toujours en para ombilical droit avec extériorisation
des anses digestives.
La seule malformation associée est l’atrésie du grêle
Le pronostic est bon et dépends des complications post opératoire (respiratoire liées à l’hyperpression
abdominale de la réintégraton des anses, digestives si résection ou périviscérite).

RISQUE

Hypothermie favorisé par les larges surfaces d’échanges


Risque infectieux par absence de revêtement des viscères extériorisés
Torsion des pédicules vasculaires
Occlusion intestinale haute (si estomac dans l’éviscération)
Douleur

CONDUITE A TENIR

 En prénatal
 Faire les photocopies des éléments importants du dossier (caryotype, consultations anténatales,
bacterio…)
 Prévenir le pédiatre DECT n°17816 dès l’admission de la patiente en SDN (naissance par césarienne a
priori systématique)
 Le pédiatre vérifie que le chirurgien et l’anesthésiste sont au courant
 Vérification du matériel
Table (mode cutané) et couveuse de transport en chauffe
Sacs à grêle (2)
Scope et saturation
Matériel de perfusion périphérique
Bonnet
Langes, casaques, champs, gants stériles
Ventilation (sonde d’intubation, matériel d’intubation, ventilateur)
Sufentanyl
Sonde gastrique n°8 à terme + seringue

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 A la naissance – sac à grêle – réchauffement – hémodynamique


 enfant placé dans les 2 sacs à grêle par l’obstétricien au cours de la césarienne (le 1° fermé sous les anses pour
éviter de les souiller avec les selles, le 2°fermé sous les aisselles)
 Clamper le cordon a 10 cm
 Bilan préop au cordon (NFS, hémostase)

De M0 à M15  séchage, installation, réanimation ventilatoire si nécéssaire


 Peser l’enfant
 Poser l’enfant sur la table en décubitus latéral droit
 Sécher l’enfant avec lange stérile, mettre le bonnet
 Mettre électrodes (saturation à la main et scope)
 Aspiration (pharynx, gastrique) avec muccus extractor
 Ne pas ventiler au masque, pas de PPC nasale
 Si absence d’autonomie respiratoire ou DR  intubation (mais pas systématique)
 Prélèvements périphériques (gastrique avec le muccus extractor, oreilles)
 Sonde gastrique, vider l’estomac, noter quantité et aspect des résidus, laisser la sonde ouverte
au sac.
 Photos

De M15 à M30  priorité à la voie d’abord


 Pose d’une voie périphérique,
 G 10: 3 à 4 ml/kg/h (ne pas mettre un soluté avec du K+)
Sufentanyl amp = 1 ml = 50 Prendre 1 ml = 50  + 49 ml G5
on obtient : 1 ml = 1 
Posologie : 0,1 à 0,2 /kg = 0,1 à 0,2 ml/kg
 ATB si nécessaire
 Vitamine K 2 mg IVD
 Si TA moyenne < 40 mm de Hg  remplissage sérum physiologique 20 ml/kg
 Transfert en léger proclive et décubitus latéral droit. Caller la masse avec billot sans comprimer
les anses.

Transfert direct au bloc opératoire. Appeler l’anesthésiste avant (DECT n°13502)

Présenter l’enfant à sa mère avant transfert (éventuellement au bloc)

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HERNIE DIAPHRAGMATIQUE

RAPPEL

Défect diaphragmatique le plus souvent posterolatéral avec passage des viscères abdominaux dans le thorax. Dans
90% des cas, le défect est à gauche.
La HD est associée dans 25 à 30% des cas à d’autres malformations ou anomalies chromosomiques pouvant aboutir
à une IMG.
Cette malformation associe des anomalies parenchymateuses pulmonaires, des anomalies vasculaires pulmonaires
anatomiques et fonctionnelles et un hypo développement du cœur Gauche.

CONDUITE A TENIR

 En prénatal

 Faire les photocopies des éléments importants du dossier (caryotype, consultations anténatales,
bacterio…)
 Prévenir le pédiatre (DECT n°17816) dès l’admission de la patiente en SDN.
 Le pédiatre prévient :
La réanimation (pour prévoir la place, pouvoir détacher une infirmière à la naissance)
 Vérification du matériel
table du service de réa remplaçant la table de SDN avec ventilateur Fabian et bouteilles air et O2 (cf
mode d’emploi)
Scope,+ scope accessoire de la chambre de l’enfant. 2 saturations, capteur mesure du CO2 expiré
Sonde d’intubation (calibre > 0,5  n° 3,5 à terme) avec et sans ballonet
Matériel d’intubation
ventilateur pré réglé sur ballon test:
Fi02 : 100%
pression positive maximale compris entre 20 et 22 cm d’eau,
pression de fin d’expiration de 2 cm d’eau, et
fréquence ventilatoire de 40 à 60 cycles par minute (0,4/0,6)
calibrer la spirométrie
Matériel de perfusion périphérique
Bonnet
Sufentanyl
Sonde gastrique n°8 + seringue

 A la naissance
 Si possible 2 pédiatres et une infirmière de réa et un interne

 Désobstruction naso et oropharyngée rapide avec muccus extractor pour prélèvement bacterio
 En même temps : pose d’une SaO2 à la main droite et au pied et pose des électrodes de scope
 Pas de ventilation au néopuff (distention gazeuse, gastrique et intestinale, qui aggrave la compression
pulmonaire)
 Intuber (sonde de 3 à ballonet ou 3,5 sans ballonet pour un enfant à terme).
vérifier avec ETC02
 Dès que la sonde endotrachéale est en place, ventilé l’enfant à l’aide du ventilateur pré-réglé
 les paramètres vitaux à surveiller: fréquence cardiaque, saturation pré-et post-ductale (capteurs main
droite et pied), pression artérielle, volume courant.
 Mettre en place une sonde gastrique pour décomprimer l’estomac. (aspirer le contenu de l’estomac (peut
être difficile si estomac dans le thorax)
 Mettre en place une voie veineuse périphérique à la main gauche ou au pied pour sédater l’enfant
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 G 10 ou B55: 3 à 4 ml/kg/h (ne pas mettre un soluté avec du K+)


Sufentanyl amp = 1 ml = 50 Prendre 1 ml = 50  + 49 ml G5
on obtient : 1 ml = 1 
Posologie : 0,1 à 0,2 /kg = 0,1 à 0,2 ml/kg
 NO si HTAP clinique (gradient SaO2 sus et sous ductal)

 Adapter la ventilation mécanique pour maintenir une SpO2 pré-ductale entre 85 et 95%,
 Prélèvements bacterio (oreilles anus)
 photos

Présenter l’enfant à sa mère avant le transfert

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INSTALLATION DU POSTE DE REANIMATION EN SDN POUR PRISE EN CHARGE


D’UN ENFANT PORTEUR DE HCD
MATERIEL
En réanimation
Table Médipréma nouveau modèle avec balance et sonde thermique (Fabi = table bleue) avec 2 tablettes à
l’arrière
Bras Médipréma pour tuyaux de ventilateur
Scope accessoire de la chambre de l’enfant
4 menottes
1 bouteille d’air et une bouteille d’oxygène.

Drogues (perfusion de sufentanyl)

Matériel de la SDN
Néopuff et mélangeur
Matériel d’aspiration
Moniteur mural avec module de CO2 expiré

Sur le chariot de transport


Fabian avec tuyaux et détendeur d’air

Ne pas déplacer le BBL 8000

INSTALLATION
Retirer la table n°1 après avoir détaché le mélangeur de la table (mais pas du mur) et le poser sur le guéridon avec le
matériel d’aspiration, le Néopuff et le matériel de monitoring (scope et sat)

Placer la table de réa de l’enfant, fixer la sonde thermique


Installer sur la tablette du haut le Néopuff à droite et le scope accessoire à G
Installer sur la tablette du bas le Fabian
Fixer sur le coté G du montant (sous le tableau) le mélangeur du Néopuff

Fixer la bouteille d’O2 sous la table. Placer la bouteille d’air devant la bouteille d’air sous la table.
Brancher le Fabian sur les bouteilles.d’air et O2
Mettre les tuyaux du Fabian sur le bras. Mettre les tuyaux du Néopuff sans le masque
Placer 2 capteurs de sat (relié au scope mural pour le sus ductal et au scope accessoire pour le sous ductal), 1
capteur de scope, et 1 capteur de CO2 expiré (fixé sur le tuyau de Néopuff)
Placer et vérifier l’aspiration, brancher l’aspirateur de muccosité

Vérifier matériel d’intubation sur le guéridon (lame1 et 0, laryngo pince SIT malinckrott sans ballonnet n° 3 et 3,5 et
avec ballonnet 3 et 3,5), flacon de serum phy, nez artificiel

Sonde gastrique 6 ou 8 avec seringue 2 écouvillons pour bacterio


Matériel pour cordon (pince scalpel et amukine compresse)
Préparer matériel perfusion (cathlon, pansement, seringue) dans plateau stérile
Perfusion de sufentanyl
Masque bébé à terme (bague grise) au cas où …. sur le guéridon
Bonnet couche sac 3 à 4 moustaches, menottes

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MÉDICAMENTS EN SALLE DE NAISSANCE

Toujours vérifier le dosage des ampoules avant préparation !

HYPNOVEL® SUFENTANYL®
5 ml = 5 mg = 5000  1ml =50
Prendre 1 ml de solution pure Prendre 1 ml = 50  + 49 ml G5
 On obtient : 1 ml = 1000   on obtient : 1 ml = 1 
Posologie : Posologie :
100 /kg = 0,1 ml/kg 0,1 à 0,2 /kg = 0,1 à 0,2ml/kg
Voie d’administration : IR Voie d’administration : IV
NUBAIN® MORPHINE
2 ml = 20 mg = 20000  1ml = 10 mg
Prendre 1 ml = 10000  + 9 ml de G5 Prendre 0,1 dans 20 ml de G5
 On obtient : 1 ml = 1000  On obtient 1 ml = 50 
Posologie :
200 /kg = 0,2 ml/kg 10/kg/h  0,2 ml/kg/h
Voie d’administration : IV ou IR 20/kg  0,4 ml/kg/h
40/kg  0,8 ml/kg/h
AMPICILLINE ET CÉFOTAXIME DIPRIVAN
1 flacon = 500 mg 10ml = 1mg
Diluer la poudre avec 5 ml de G5 Prendre 1mg/kg soit 0,1 ml/kg de la solution pure en IVD lent.
 On obtient : 5 ml = 500 mg
1 ml = 100 mg
Posologie :
100 mg/kg = 1 ml/kg
Voie d’administration : IV directe
PENI G PROSTINE®
1flacon = 1 million d’UI 1 ml = 0,5 mg = 500
Diluer avec 5 ml de sérum physiologique Prendre 1 ml = 500 + 49 ml de G5
 1ml = 200 000 UI  On obtient : 1 ml = 10 
Posologie = 50 000 UI /kg IVD Posologie :
Soit O,25 ml/kg IVD 0,05/kg/min = 3/kg/h = 0,3 ml/kg/h
Voie d’administration : IVSE continue
CITRATE DE CAFÉINE NARCAN® (NALOXONE)
2 ml = 50 mg 1 ml = 0,4 mg
Posologie : 20 mg/kg = 0,8 ml/kg Posologie : 1/2 ampoule
Prendre la dose souhaitée et ramener à 2 ml avec du G5 dans Voie d’administration : IM
une seringue de 20 ml Attention aux mères HIV (désinfection de la peau au Dakin
Pousser la solution dans la tubulure puis pousser en IVL sur avant injection)
30 min avec 3 ml de G5 dans une seringue de 20 ml à 9 ml/h

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TOXOPLASMOSE

1. SÉROCONVERSION PENDANT LA GROSSESSE

Prélever à l'accouchement pour sérologie :


 Du sang de cordon,
 Du sang de la mère,
- Tube sec : laboratoire d'immunologie à KB

Envoyer le placenta, stérilement, si PCR sur LA négative ou non faite


pour inoculation à hôpital de la Pitié Salpétrière. Service de parasitologie. avec une lettre

NB : si PCR sur LA positive inutile d’envoyer le placenta.

2. SEROLOGIE NEGATIVE
Prélever seulement 1 tube sec de sang de la mère et du cordon pour sérologie au laboratoire d'immunologie de Bicêtre en
précisant bien l’indication : seul sera techniqué le sang maternel, et, en cas de séroconversion seulement, celui de l'enfant.

Attention à bien différencier les tubes


mère et enfant, afin d'éviter les erreurs, et
à préciser l’indication des prélèvements

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ANOMALIE DES ORGANES GÉNITAUX EXTERNES

 Quand Évoquer le diagnostic ?


Une ambiguïté sexuelle doit être évoquée chez un nouveau-né devant un(e)
 Cryptorchidie bilatérale avec testicules non palpés
 Hypospade postérieur chez un enfant ayant l’aspect d’un garçon,
 Aspect clairement "ambigu" des organes génitaux,
 Orifice vaginal non visible ou fusion postérieure des bourrelets génitaux (grandes lèvres)
 Hypertrophie isolée du clitoris,
 Organes génitaux externes féminins avec présence d'une masse uni ou bilatérale dans les grandes lèvres ou les
canaux inguinaux, pouvant faire suspecter la présence de testicules.

 Que faire devant une suspicion d’anomalie des organes gÉnitaux ?


 Surseoir transitoirement à la déclaration du sexe de l’enfant auprès du bureau d’Etat Civil. Lorsqu’un enfant naît
avec une ambiguïté sexuelle, l'article 288 du code d’Etat Civil autorise les parents, si le médecin ne peut pas donner
d’indication sur le sexe probable du nouveau-né, à demander au procureur de la République qu’aucune mention de
sexe ne soit initialement inscrite dans l’acte de naissance. Un courrier du pédiatre adressé au procureur est alors
indispensable afin que la déclaration puisse porter la mention «sexe indéterminé».
 Reste posé le problème du prénom, qui est théoriquement obligatoire dans la déclaration : dans ces situations le code
d’état civil conseille le choix d’un prénom « mixte », ce qui est vivement déconseillé par les équipes spécialisées, pour
des raisons psychologiques évidentes. Tout dépend alors du bon vouloir de l’agent d’état civil de la mairie, avec qui on
peut essayer de négocier pour aider les parents, et qui peut ou non accepter de surseoir à l’attribution du prénom.

 Faire une description anatomique précise. Comme certaines ambiguïtés sexuelles vont faire discuter un choix de sexe
différent du sexe caryotypique, le phénotype de l’enfant doit être décrit dans des termes indifférenciés. Des schémas
ou des photographies accompagneront l’examen clinique.
o La présence de gonades palpables dans les bourrelets génitaux ou dans le canal inguinal est primordiale pour le
raisonnement étiologique :
Si une gonade est palpée, c’est à priori un testicule, et donc un défaut de virilisation chez un nouveau-né de
caryotype 46,XY est le plus probable (pseudohermaphrodisme masculin).
Si aucune gonade n’est palpée, le nouveau-né est probablement une fille 46,XX virilisée, et le diagnostic
d’hyperplasie congénitale des surrénales doit être évalué de façon urgente.
o Le bourgeon génital est défini par sa longueur, son épaisseur (volume des corps caverneux), sa coudure, et la
position de l’urètre. Une longueur < 25 mm est habituelle. L’hypospade désigne un méat urinaire en position
anormale.
o Les bourrelets génitaux peuvent être striés transversalement, d'aspect scrotal, ou au contraire lisses, évoquant
des grandes lèvres. Le nombre d’orifices (urethral, vaginal) seront notés.
o L’examen clinique doit être complet et cherchera une dysmorphie, des anomalies squelettiques, rénales,
anales ou cutanées.

 Prescrire un premier bilan à visÉe Étiologique


Les examens doivent être orientés par les hypothèses diagnostiques. Le tableau (page suivante) résume les principaux
examens à prescrire dans le contexte de l'urgence.
Les dosages hormonaux sont réalisables au laboratoire d’hormonologie de l’hôpital Saint Vincent de Paul
(N. Lahlou)

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Dans tous les cas, vous pouvez joindre le Dr Claire Bouvattier à l’hôpital Saint Vincent de Paul avant de débuter les
explorations.

- Diagnostic de sexe chromosomique : (présence du gène SRY par FISH ou PCR), confirmé
Examens dont le résultat
secondairement par le caryotype.
peut être obtenu en moins
- Dosage de la 17OH-progestérone (ne pas attendre le résultat du dépistage néonatal)
de 48h
- Echographie pelvienne (présence ou non d'un utérus, malformation associée)
- Prélèvement de plasma maternel pour dosages des androgènes : Delta 4, SDHA,
Examens à prélever en testostérone
période néonatale - J1 : dosage de FSH et LH et testostérone, œstradiol, AMH, inhibine B
- Congélation d'un fragment de placenta
- Diagnostic étiologique d'un nouveau né de caryotype 46 XY mal virilisé ou d'une virilisation
Autres en fonction de
chez la petite fille
l'orientation, en centre
- Génitographie : (permet d'orienter une éventuelle chirurgie) ; indication et date en fonction
spécialisé
du contexte

 Principales Étiologies des ambiguïtÉs sexuelles


 Les déficits de la stéroïdogénèse surrénalienne
o En cas d'ambiguïté sexuelle, les blocs enzymatiques surrénaliens sont les seules urgences thérapeutiques car
ils sont responsables d’une insuffisance surrénalienne.
o Déficit en 21-hydroxylase, le plus fréquent : virilisation chez les filles, absence d'anomalie génitale chez les
garçons ; risque majeur de syndrome de perte de sel.
o Déficit en 3 -hydroxystéroide deshydrogénase : virilisation modérée chez les filles et défaut de virilisation chez les
garçons ; risque majeur de syndrome de perte de sel.
o Déficit en 11 -hydroxylase : virilisation chez les filles, absence d'anomalie génitale chez les garçons.
o La perte de sel qui accompagne l’insuffisance surrénalienne néonatale peut engager le pronostic vital. Elle doit
être dépistée par des ionogrammes sanguins et urinaires. Elle doit être prévenue par un traitement substitutif par
Hydrocortisone 2,5 mg x 2/j PO et Fludrocortisone 25 g/j
 Les autres cadres diagnostiques des ambiguïtés sexuelles
Un transfert de l'enfant dans un centre spécialisé permettra un bilan étiologique complet. La prise en charge de
l'anomalie de la différenciation sexuelle du nourrisson est loin d’être simple. Les décisions thérapeutiques dépendent
de l'anatomie des organes génitaux et des possibilités de réparation chirurgicale, du diagnostic étiologique et de
l'évolution prévisible en période post-pubertaire. Un cause précise est retrouvée chez près de 100% des petites filles
virilisées (pseudohermaphrodismes féminin), alors que chez des garçons mal virilisés (pseudohermaphrodismes
masculin), l'enquête étiologique est plus longue et délicate.

Le pédiatre doit garder à l’esprit que la naissance d’un nourrisson porteur d’une ambiguïté sexuelle met les parents dans
une situation psychologique très difficile. La façon dont la naissance d'un enfant de sexe “indéterminé" est vécue dépend de
facteurs personnels et culturels, et influe sur les relations parents-enfant et sur les bases de la vie psychique de l'enfant.

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UNITÉ DE SURVEILLANCE MERE - ENFANT

Cette unité,, permet de surveiller, sans les séparer de leur mère, les nouveau-nés « fragiles » ou « à risque », sans détresse
vitale.

1 INDICATIONS DE TRANSFERT :
Prématurés de moins de 36 SA et à partir de 32 SA,
Poids de naissance < 2200 grammes et ≥ 1500 grammes,
Enfants ayant présenté une anoxie per natale modérée et/ou ayant bénéficié d'une réanimation à la naissance, sans critères
d’inclusion en hypothermie
Enfants infectés avec signes cliniques, pour perfuser les antibiotiques,
Toute pathologie nécessitant une surveillance ou des soins particuliers, tels que cardiomoniteur, dynamap, gavages, cathéter
veineux ombilical, perfusion etc…, à l'exclusion des soins intensifs (PPC nasale, ventilation assistée, cathéter central…)

2 ADMISSION DANS L'UNITÉ :


Décidée par le pédiatre, qui va :
Examiner l'enfant, si possible en présence des parents,
Remplir le dossier
Faire les prescriptions
Donner, avec la sage-femme, toutes les explications aux parents.
Si le bébé va bien et qu'il s'agit d'un transfert "systématique",
il peut être laissé auprès de sa mère dans la chambre de naissance ou la salle de réveil, éventuellement
en incubateur, et monté avec elle à deux heures de vie, afin qu'ils ne soient pas du tout séparés.
Penser à prévenir l'unité avant de monter l'enfant.

PLACER :
 En incubateur :
Les petits poids (PN < 2000 g),
Les prématurés de moins de 35 semaines,
 Sur la table chauffante :
Les enfants à terme devant être surveillés ,
Les enfants perfusés (pas les cathlons pour antibiotiques).
 En berceau, éventuellement avec rampe ou couverture chauffante :
Les autres enfants sans pathologie particulière
 Sous scope (à prescrire au cas par cas)
Les prématurés de ≤ 34 SA, les anoxies per natale, les enfants de mères ayant une pathologie ou reçus des
traitements dépresseurs respiratoire, et toutes situations le justifiant mentionnées dans le protocole

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PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR EN SDN ET EN SDC

 DOULEUR AIGUË
 Pose de perfusion
 Prélèvement sanguin (préférer la voie veineuse au micro-prélèvement plus douloureux)
 Injection intra-musculaire ou sous-cutanée (vaccin, immunoglobulines…)
 Ponction lombaire
 Mise en abduction, manipulation de pieds bots varus équins ou autre malposition
 Autres indications à l’initiative des soignants

 ANTALGIQUES DISPONIBLES
 L’analgésie sucrée (G30):
À administrer 2 minutes avant le geste ; un 2ème soignant doit rester avec l’enfant pour le laisser sucer
une tétine ou le doigt durant toute la durée du geste douloureux.
 La Crème EMLA®
A l’AMM chez le nouveau-né à terme
Appliquer une noisette 45 minutes avant le geste au niveau de la zone de prélèvement, puis recouvrir
d’un pansement occlusif
nécessite un délai, d’environ une heure

 DOULEUR ou INCONFORT PERMANENTS

 Traumatisme obstétrical : bosse séro-sanguine, céphalhématome, traces de forceps, fracture de la clavicule,


hématome du siège, langeage en abduction, mise en attelle des pieds bots varus équins…
 Penser à utiliser les petits moyens : matelas de gel (« trauma crânien »), immobilisation douce (clavicule),
limitation des manipulations

 EVALUER LE SCORE DE DOULEUR (cf. page suivante) :

 si >4, prescrire du Paracétamol : 60 mg/kg/jour en quatre prises par 24H, soit :


 PO = Efféralgan® ou Doliprane® sirop pédiatrique pipette par 5 Kg ou par Kg
 IV = Prodafalgan® : flacon de 2 g = 30 mg/kg de pro-paracétamol, (100 mg de Pro-paracétamol = 50
mg de Paracétamol) en IV lente en 20 minutes, toutes les 6 H
 Contrôler ensuite l’efficacité du traitement par le score de douleur toutes les 8 heures.

 SEDATION AVANT UNE INTUBATION EN SEMI URGENCE (cf protocole)

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ÉCHELLE D’ÉVALUATION DE LA DOULEUR CHEZ LE NOUVEAU-NÉ

(SCORE DE DAN)

1 Réponses faciales :
Calme 0
Pleurniche avec alternance de fermeture et d’ouverture des yeux 1
Contractions des paupières, froncement des sourcils
ou accentuation des sillons naso-labiaux :
Légers, intermittents 2
Modérés 3
Très marqués, permanents 4

2 Mouvements des membres :


Calmes ou mouvements doux 0
Pédalage, écartement des orteils, membres inférieurs
raides et surélevés, agitation des bras, réaction de retrait :
Légers, intermittents 1
Modérés 2
Très marqués, permanents 3

3 Expression vocale de la douleur :


Absence de plainte 0
Gémit brièvement 1
Cris intermittents 2
Cris de longue durée, hurlement constant 3

SCORE TOTAL : /10

Si le score est > 4 :


Prescrire un antalgique (cf. page précédente) en association avec les petits moyens destinés à améliorer le confort du bébé
(matelas d’eau, immobilisation douce, limitation des manipulations…)

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MORTS PÉRINATALES EN SDN

Le pédiatre peut, au sein de l’équipe obstétricale, se trouver confronté à une mort périnatale dans différentes
circonstances.
Les circonstances
Chacune nécessite une démarche adaptée.
 La mort fœtale in utero (MFIU)
 L’interruption médicale de la grossesse (IMG)
 L’extrême prématurité ou hypotrophie (< 26SA et/ou < 500g)
 Le décès en salle de naissance après échec de réanimation
L’enquÊte Étiologique
Elle est indispensable sauf dans les cas où la cause du décès est parfaitement claire et certaine. Même la mise en évidence
par l’échographie d’une ou plusieurs malformations n’exclue pas la découverte d’une autre pathologie associée. Seule une
enquête complète permet de déboucher, le plus souvent, sur une conclusion étiologique et un conseil pour une prochaine
grossesse.
o Analyse du dossier obstétrical
o Examen clinique du fœtus et des annexes :
o Bilan biologique fœtal
o Bilan maternel
o Radiographie du corps entier (« total body »),
o Autopsie et examen des annexes
. L’accompagnement des parents
Quel que soit l’âge gestationnel et la cause du décès, y compris par IMG, il s’agit toujours de la mort d’un enfant, et les parents
vont devoir faire le deuil de leur bébé
Pour effectuer ce travail de deuil, les parents ont donc besoin de donner à leur bébé :
- Une réalité : le voir, le toucher, l’habiller, le photographier… ;
- Une filiation : pouvoir en parler (notamment à la fratrie), le montrer (aux membres de la famille), faire des obsèques ou
une cérémonie, l’enterrer ;
- Une reconnaissance sociale : le prénommer, le reconnaître, l’inscrire sur le registre d’état civil, sur le livret de famille.
L’accueil du bébé :
La plupart des équipes obstétrico-pédiatriques proposent aux parents de :
o Vivre la naissance comme ils le souhaitent, en cas de MFIU ou d’IMG, (anesthésie générale, neurolept-
analgésie, péridurale...),
o Voir l’enfant, au moment où ils le désirent, le faire habiller avec les vêtements de leur choix, le prendre dans
leurs bras, le garder avec eux aussi longtemps qu’ils le veulent. (même les nouveau-nés dysmorphiques ou
porteurs de malformations apparentes peuvent être montrés, à condition de préparer et d’expliquer).
o Le prénommer.
Les démarches administratives :
La déclaration à l’état civil donne à l’enfant une reconnaissance sociale susceptible d’aider les parents dans leur travail
de deuil. Elle a aussi des conséquences administratives (obsèques, droits sociaux comme le congé de maternité…).
Elle dépend de l’âge gestationnel, du poids, et de l’état de l’enfant à la naissance :
Elle est obligatoire à partir d’un âge gestationnel de 22 semaines d’aménorrhée (SA) ou d’un poids de 500 grammes.
 Si l’enfant est né vivant, il sera déclaré vivant puis décédé (certificat de naissance puis de
décès), sa naissance et son décès seront portés sur le livret de famille, et les obsèques sont
obligatoires, à la charge des parents (des aides sont possibles par la mairie, la CAF…).

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 32
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 Si l’enfant est mort-né, il sera déclaré « sans vie » (certificat d’enfant sans vie) et l’attribution d’un
prénom, le report de la déclaration sur le livret de famille ainsi que les obsèques sont facultatifs, selon
la volonté des parents.
 En dessous de ces limites, depuis l’arrêt de la cour de cassation du 6 février 2008, si les parents le
désirent, l’enfant peut bénéficier d’une déclaration d’enfant sans vie, être reporté sur le livret de
famille et recevoir un prénom. Les obsèques sont possibles mais facultatives.

Conséquences juridiques selon l’acte


enfant né vivant et viable après 22 SA ou pesant plus de 500g puis décédé  acte de naissance et de décès  certificat
d’enfant né vivant et viable et certificat de décès
enfant mort né après 22SA ou pesant plus de 500G  acte d’enfant sans vie certificat d’accouchement d’un enfant mort né
viable
enfant né vivant ou mort mais avant 22 SA et pesant moins 500g  possibilité selon le désir des parents d’acte d’enfant sans
vie.--> acte d’enfant sans vie non viable

Sans acte Acte d’enfant sans vie Acte de naissance et de


décès
Personnalité juridique non non oui
Registre d’état civil non Obligatoire en décès Obligatoire en naissance et
en décès
Inscription livret de famille non Possible mais non obligatoire Obligatoire (naissance et
décès)
Dotation d’un prénom non possible obligatoire
obsèques non possible obligatoire
autopsie Autorisation signée par la Autorisation signée par la Autorisation signée par les 2
mère mère parents

Conséquences financières en fonction de la déclaration et du certificat médical

Type de déclaration Sans acte ou enfant sans vie Acte d’enfant sans vie à un Acte de naissance et de
non viable terme viable décès
Congé de materniré Congé maladie Congé maternite Congé maternité
Congé de paternité non oui oui
Congé 3° enfant non oui oui
Retraite, parité Non Variable selon les caisses oui
succession non non oui
Remboursement Risque maladie Risque maternité Risque maternité
hospitalisation

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SUITES DE COUCHES ET
UNITE DE SURVEILLANCE

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PRESCRIPTIONS

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PRESCRIPTIONS INITIALES

Enfant à terme eutrophe


AG > 37 SA et PN > 10° percentile

ALLAITEMENT MATERNEL

 Mise au sein la plus précoce possible, en salle de travail, dans les 2 heures suivant la naissance.
 Si impossibilité de mettre l’enfant au sein en SDN en raison de l’état maternel : LHA
 Allaitement à la demande (essayer de ne pas dépasser 5 heures entre 2 repas)
 Pas de supplémentassions systématique.
 Ne pas remplacer de repas au sein par un biberon, même la nuit.
 Un complément par du lait HA ne se justifie qu’en cas d’insuffisance de lait maternel après J3 avec perte de
poids importante et enfant affamé.

ALLAITEMENT ARTIFICIEL

 Précoce, dès que l’enfant cherche à boire, au plus tard à H3.


 Régime libre :
o Horaires libres, soit 5 à 8 repas par jour,
o Intervalles entre les repas > 2 heures et < 5 heures (sauf la nuit),
o Quantité libre (« nourettes »), à noter sur le cahier de surveillance,
er
o Lait adapté 1 âge (LA1).

En cas de contexte familial atopique :


allergie digestive ou respiratoire chez les parents ou la fratrie
Privilégier l’allaitement maternel et éviter les compléments
Si alimentation artificielle ou compléments nécessaires éviter d’apporter des protéines du lait de vache, (Modilac riz
ou Peptijunior®).

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 36
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PRESCRIPTIONS INITIALES

Hypotrophie modérée à terme


AG ≥ 37 SA, PN < 10°p et PN ≥ 2200g

Prescription initiale en l’absence de pathologie associée


 SURVEILLANCE :
 En suite de couches, en l’absence de pathologie associée
 Si PN ≥ 2400g
 Pas de Dextrostix®, ni de glycémie systématique
 Mais surveillance clinique et glycémie capillaire si trémulations, hypothermie, hypotonie, boit mal..
 glycémie calcémie avec Guthrie
 Si 2200g ≤ PN < 2400 g
 Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,2 mmole/l
 Dextrostix®/ 3 heures dès le 2° repas, glycémie avant le 3e repas, si glycémie 3° repas > 2,2  passer à
Dextrostix®/ /6h
 Glycémie, calcémie ± NFS à J3 (en même temps que le Guthrie).

 TRAITEMENT :
 Vitamine K1 : 0,2 ml = 2 mg, PO, avant le 1er repas, à renouveler à J2.
 Alimentation :
 8 repas,
 au sein, supplémenté par LP à la seringue/bib 10 ml.
 ou au biberon LP 10-15 ml
 Uvestérol D 1 dose n°1 par jour ou Zyma D IV gouttes par jour.
 Si désir maternel d’éviter les compléments : 8 repas au sein avec dextro /3 heures espacés à J1 si tous > 2,5
mmole/l

En cas de pathologie (DR, SFA, infection…):


Admission à l’unité
Si nécessaire remplacer alimentation par perfusion périphérique: 80 ml/Kg/24h de B55
± Scope, TA, FC, FR, saturation /3 h.
Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,5 mmole/l

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PRESCRIPTIONS INITIALES

Hypotrophie sévère à terme


AG ≥ 37 SA et
1900 g ≤ P.N. < 2200 g.

Prescription initiale en l’absence de pathologie associée


 SURVEILLANCE :
 Admission systématique à l’unité,
 En berceau si PN > 2000g
 En incubateur si PN < 2000g ou si hypothermie ou hypoglycémie
 Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,2 mmole/l
 Dextrostix®/ 3 heures dès le 2° repas, glycémie avant le 3e repas, si glycémie 3° repas > 2,2  passer à Dextrostix®/
/6h
 Glycémie, calcémie ± NFS à J3 (en même temps que le Guthrie).
 TRAITEMENT:
 Vitamine K1 : 0,2 ml = 2 mg, per os, avant le 1er repas,
À renouveler à J1.
 Alimentation (si pas de pathologie) :
Précoce, < H2, en SDN
8 repas de 10 à 15 ml de lait pour prématuré
au biberon
GGD que si boit moins de 10 ml
Si la mère allaite : proposer le sein sans forcer et complété par LP au biberon ou par GGD 10-15 ml.
 Uvesterol 1 dose n°1 par jour ou zyma D IV gouttes par jour

En cas de pathologie (DR, SFA, infection…) :


Remplacer alimentation par perfusion périphérique :
80 ml/Kg/24h de B55,
± Scope, TA, FC, FR, saturation /3 h.
± ATB
Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,5 mmole/l

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PRESCRIPTIONS INITIALES

AG 36SA

Prescription initiale en l’absence de pathologie associée

ENFANT EUTROPHE PN > 2200g


 En suite de couches, en l’absence de pathologie associée
 SURVEILLANCE
 Dextrostix®/ 3 heures dès le 2° repas, glycémie avant le 3e repas. si glycémie 3° repas > 2,2  passer à
Dextrostix®/ /6h
 Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,2 mmole/l
 Glycémie, calcémie ± NFS à J3 (en même temps que le Guthrie).
 TRAITEMENT:
 Vitamine K1 : 0,2 ml = 2 mg, per os, avant le 1er repas, à renouveler à J1.
 Alimentation (si pas de pathologie) :
 Précoce, < H2, en SDN
 8 repas de 10 à 15 ml, au biberon / sein sans forcer compléter par 10 ml de LP au bib/seringue
 Uvesterol 1 dose n°1 par jour ou zyma D IV gouttes par jour

ENFANT HYPOTROPHE (1900g ≤ PN ≤ 2200g)


 Admission systématique à l’unité,
 En berceau si PN > 2000g, en incubateur si PN < 2000g ou si hypothermie
 SURVEILLANCE :
 Dextrostix®/ 3 heures dès le 2° repas, glycémie avant le 3e repas. si glycémie 3° repas > 2,2  passer à
Dextrostix®/ /6h
 Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,2 mmole/l
 Glycémie, calcémie ± NFS à J3 (en même temps que le Guthrie).
 TRAITEMENT:
 Vitamine K1 : 0,2 ml = 2 mg, per os, avant le 1er repas, à renouveler à J2.
 Alimentation (si pas de pathologie) : précoce, < H2, en SDN
 8 repas de 10 à 15 ml, au biberon et GGD que si boit moins de 10 ml
 Si la mère allaite : proposer le sein sans forcer et complété par LP au biberon ou par GGD 10-15 ml.
 Uvesterol 1 dose n°1 par jour ou zyma D IV gouttes par jour
PN < 1900g (cf protocole)

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 39
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PRESCRIPTIONS INITIALES

34 SA ≤ AG ≤ 35 SA
et PN ≥ 1900 g

Prescription initiale en l’absence de pathologie associée

SURVEILLANCE :
 Admission systématique à l’unité
 Berceau si AG > 34 SA et PN > 2000g, incubateur si AG < 34 SA et/ou PN < 2000g ou hypothermie
 Pas de scope systématique,
 Dextrostix®/ 3 heures dès le 2° repas; glycémie avant le 3e repas.
 Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,2 mmole/l
 Glycémie, calcémie ± NFS, à J3 avec le Guthrie

TRAITEMENT :
 Vitamine K1 : 0,2 ml = 2 mg per os, avant le 1er repas, à renouveler à J1.
 Alimentation (Si pas de pathologie) :
8 repas de 10 à 15 ml,
Gavage gastrique discontinu (GGD)
Si la mère allaite: LMT complété par LP
Si éveillé, mise au sein sans forcer
 Uvesterol 1 dose n°1 par jour ou zyma D IV gouttes par jour

En cas de pathologie:
Remplacer alimentation par perfusion périphérique :
80 ml/Kg/24h de B55,
± Scope, TA, FC, FR, saturation /3 h

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 40
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PRESCRIPTIONS INITIALES

32 ≤ AG < 34 SA
ou 1500g ≤ PN < 1900 g

Prescription initiale en l’absence de pathologie associée

SURVEILLANCE :
 Incubateur,
 Scope, saturomètre
 TA, FC, FR, saturation, Dextrostix®/ 3 h.

TRAITEMENT :
 Vitamine K1 : 0,2 ml = 2 mg en IVD

 Alimentation :
À discuter uniquement si AG > 33SA, si PN > 1700g et si pas de notion de SFA ou SFC: LP/LF 8 repas de 2 ml/kg

 Perfusion :
Périphérique ou KTV0

80 ml/Kg/24 heures de B55

Ces enfants ne doivent être admis à l’unité que s’ils n’ont absolument aucune pathologie.

40
Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 41
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PRESCRIPTIONS INITIALES

NOUVEAU-NÉ MACROSOME ≥ 36 SA
(PN ≥ 95è p) (Mère non diabétique)

Prescription initiale en l’absence de pathologie associée


Peut être surveillé auprès de sa mère en suites de couches, sauf si tendance hypoglycémique.
Surveillance glycÉmique
 Dextrostix® toutes les 3 H, avant chaque repas, le premier jour dès le 2° repas,
 Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,5 mmole/l
 Glycémies :
 À J3 (+ calcémie), avec le Guthrie,
 Si Dextrostix ® < 2,5 mmol/l.
Alimentation :
 Précoce (1° repas en SDN avant H2)
 8 repas systématiques toutes les 3 heures
 Si allaitement maternel: sein puis proposer systématiquement du LHA,
 Sinon lait LA1 ou LP si dextros à la limite inférieure
 Quantité LIBRE, (au moins 20 ml)

Apports en sucres souhaitables : 0,3 à 0,5 g/Kg/H

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PRESCRIPTIONS INITIALES

ENFANT DE MÈRE DIABÉTIQUE

Quel que soit le type de diabète et le mode de traitement


Prescription initiale

NON MACROSOME (PN < 90E P) :


 Surveillance en suites de couches, en l’absence de pathologie associée
 Alimentation précoce (< H2 en SDN) : 8 repas systématiques, en quantité libre,
Supplémentation systématique en LP en cas d’allaitement maternel,
 Surveillance biologique :
Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 2,5 mmole/l
Dextrostix® avant chaque repas le premier jour dès le 1° repas,
Glycémie avant 3è repas et si Dextrostix ® < 2,5 mmol/l,
Glycémie + calcémie à J3 avec le Guthrie.

MACROSOME (PN ≥ 90E P) :


Admission à l’unité si tendance hypoglycémique ou boit mal
Alimentation précoce avant H2 en SDN: 8 repas/24 heures, au biberon :
Au moins 100 ml/Kg/j (= 0,4 g/Kg/h),
Gavage discontinu si boit mal, Gavage continu si hypoglycémies
LP + 2 % de dextrines-maltose systématique
Surveillance biologique :
Dextrostix® avant chaque repas le premier jour dès le 1° repas,
Niveau raisonné d’intervention pour la glycémie : 3 mmole/l
Glycémie avant 3è repas ou si Dextrostix ® < 3 mmol/l,
Glycémie + calcémie à J3 avec le Guthrie.

En cas d’hypoglycémie
cf. protocole :
Gavage gastrique continu, voire perfusion, et :
GLUCAGON : 0,3 mg/kg/inj. en IM

Les apports en sucre doivent être de l’ordre de : 0,3 à 0,5 g/Kg/heure

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 43
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TABLEAU RECAPITULATIF DES REGIMES ET SURVEILLANCE

situation Lieu alimentation surveillance Niveau raisonné


d’hospitalisation d’intervention
glycémique
Enfant à terme SDC A la demande aucune 2 mmole / l
eutrophe
Enfant à terme SDC 8 repas Dextro si boit mal
hypotrophie modéré complément trémule , hypothermie 2,2 mmole/l
(PN -= 2200-2400 g) …
Enfant à terme Unité de 8 repas Dextro à partir 2° repas
hypotrophie modéré surveillance Complément Glycémie 3° repas 2,2 mmole / l
(PN < 2200 g) GGD si boit <
10 ml
Enfant à terme Unité de 8 repas Dextro à partir 2° repas
hypotrophie sévère surveillance Complément Glycémie 3° repas 2,2 mmole/l
(PN 1900 – 2200g) GGD si boit <
10 ml
36 SA SDC 8 repas Dextro à partir 2° repas
PN > 2200g complément Glycémie 3° repas 2,2 mmlo/l

36 SA Unité de 8 repas Dextro à partir 2° repas


PN 1900g-2200g surveillance Complément Glycémie 3° repas 2,2 mmole/l
GGD si boit <
10 ml
34-35 SA PN > 1900 g Unité de 8 repas LP Dextro à partir 2° repas
surveillance GGD 10 ml Glycémie 3° repas 2,2 mmole/l
33 SA et Unité de LP/LF 8 repas Dextro à partir 2° repas
PN ≥1700g surveillance 2ml/kg + PIV Glycémie 3° repas 2,2 mmole/l
(si adaptation
parfaite)
Macrosome (mère non SDC 8 repas Dextro à partir du 2°
diabétique) complément repas 2,5 mmole/l
Glycémie 3° repas
Enfant de mère SDC 8 repas Dextro à partir du 1°
diabétique complément repas 3 mmole/l
non macrosome Glycémie 3° repas

Enfant de mère SDC / unité de 8 repas Dextro à partir du 1°


diabétique surveillance Complément repas 3 mmole/l
macrosome LP + DM Glycémie 3° repas

En gris  appel du pédiatre


Si gly 3° repas > niveau raisonné  dextro/6h
A H24 si glycémie et dextros normaux et boit bienarret de la surveillance

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PATHOLOGIES METABOLIQUES
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HYPOGLYCEMIES
RAPPEL :
Le glucose a un rôle primordial dans le métabolisme énergétique du nouveau né. Les principales réserves sources de glucose
sont le glycogène, les graisses, les protéines. Il est un substrat essentiel pour le cerveau. La régulation glycémique à la
naissance dépend étroitement du système hormonal (glucagon, catécholamines, GH, cortisol). L’altération de ces mécanismes
peut provoquer ou aggraver une hypoglycémie. Les signes cliniques sont peu spécifiques et non corrélés à la gravité de
l’hypoglycémie. Les séquelles neurologiques apparaissent en cas d’hypoglycémie répétées surtout si existent d’autres risques
de souffrance neurologique ou une limitation de substrats alternatifs pour le cerveau (hyperinsulinisme, défaut de réserve).

SIGNES CLINIQUES DE L’HYPOGLYCEMIE  non spécifiques


Hyperéxitabilité
Trémulations, convulsion
Apnées, accès de cyanose, pâleur
Difficulté d’éveil (mauvaise prise alimentaire)

ENFANTS A RISQUE
Insuffisance des réserves énergétiques
AG < 37 SA, PN < 10°p
Augmentation de la demande énergétique
Asphyxie, DR, Hypothermie, Polyglobulie
Hyperinsulinisme
Nné de mère diabétique
Macrosome > 97°p de mère non diabétique
Enfants de mère sous béta bloquants
attention facteur de risque majeur  macrosome de mère diabétique (quelque soit le type)

NIVEAU RAISONNE D’INTERVENTION


Il n’existe pas de définition internationale de l’hypoglycémie néonatale. A la naissance la glycémie chute et atteint un
nadir vers H2  il n’est pas recommandé de mesurer la glycémie avant H3 (sauf macrosome de mère
diabétique)
Le niveau d’intervention dépend des facteurs de risques et de l’âge post natal

Avant H48 :
 Nouveau né à risque asymptomatique  < 2,2 mmole/l
 Sauf (0,3g/l)
 Nouveau né à cerveau fragilisé (anoxie, infection) 
 nné eutrophe de mère diabétique,  < 2,5 mmole/l (0,4
g/l)
 macrosome de mère non diabétique,
 idem
 enfant de mère sous béta bloquant
 idem
 enfant de mère sous corticoides et dépakine
 idem
 Hyperinsulinisme sévère (macrosome de mère
diabétique)  idem
 < 3 mmole/l (0,5
g/l)
 Nouveau né symptomatique  < 2,5 mmole/l (0,4
g/l)

Après H48
 Pour tous les enfants sauf hyperinsulinisme  2,8 – 3 mmole/l (0,5 g/l)
sévères
 Pour les hyperinsulinismes sévères  3,3 mmole/l (0,6 g/l)
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PRISE EN CHARGE
Préventive
 Maintenir la normothermie (température ≥ 36°5)
 Alimentation (sein ou bib)
o précoce (< H 2) et riche (lait d’emblée)
o fractionnée : 8 repas systématiques

TRAITEMENT PAR ORDRE CROISSANT


 Lait riche en TCM :
o En cas d’alimentation artificielle, remplacer le lait adapté par un lait riche en TCM (lait pour
prématuré).
o En cas d’allaitement proposé systématiquement un complément par du lait pour prématuré ou si
antécédent allergique de Galliagène
 Supplémentation :
 2 % de dextrine-maltose directement dans le lait ,
 1 ml de liquigène avant le repas ( 2 ml)
 3% puis 4% de dextrine maltose
 Hospitalisation à l’unité
 Gavage discontinu si boit mal
 Gavage gastrique continu si persistance d’hypoglycémies
 Chez les enfants macrosmes et/ou de mère diabétique
 GLUCAGON : 0,3 mg/kg IM
 Perfusion périphérique (si concentration en glucose < 12%) voir KTVO (si concentration en glucose >
12% ou si difficulté de perfusion)

CAT EN CAS D’HYPOGLYCEMIE SEVERE = GLYCEMIE < 1,4 MMOL/L  HOSPITALISATION


 Perfuser d’emblée avec une solution glucosée à 10 % + électrolytes : 2ml/kg IVD puis 80ml/kg/j. vérifier la
normalisation de la glycémie 30 mn après perfusion.
 KTVO si difficulté de perfusion ou si concentration de glucose nécessaire > 12%)

SURVEILLANCE
 dextro /3h à partir du 2° repas
 sauf en cas d’hyper insulinisme sévère  dextro dès H1
 si 2 dextros consécutifs sont > au niveau raisonné  dextro toutes les 6 heures
 si tous les dextros sont > au niveau raisonné pendant 24 heures avec un apport alimentaire stable arrêt de la
surveillance

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HYPOCALCÉMIE

1- VALEURS NORMALES ET PATHOLOGIQUES :

≥ 2 mmol/l
ZONE DE SÉCURITÉ (≥ 80 mg/l)
ZONE DE SURVEILLANCE : 1,75 mmol/l ≤ Ca
—> D3, contrôle le lendemain < 2 mmol/l
(70 mg/l ≤ Ca < 80 mg/l)
1,60 mmol/l ≤ Ca
ZONE DANGEREUSE : < 1,75 mmol/l
—> traitement (65 mg/l ≤ Ca < 70 mg/l)
< 1,60 mmol/l
ZONE D’URGENCE :
(< 65 mg/l)
—> perfusion + scope

2- ENFANTS A RISQUE

 Enfant hypotrophiques pour le terme (PN <10° percentile)


 Enfant hypertrophiques pour le terme (PN > 90° percentile )
 Mère sous traitement anti-épileptique, spasmophile,
 Mère diabétique, malnutrie, carencée,
—> Chez tous ces enfants, contrôle systématique à J3.

3- SYMPTOMES CLINIQUES :
Souvent asymptomatique,
Trémulations, convulsions, fontanelle bombante,
Accès de cyanose, tachycardie,
Stridor, apnée.

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- TRAITEMENT :

Donner V gouttes de D
1,75 mmol/l ≤ Ca < 2 mmol/l toutes les 12 h pendant 2 jours
(70 mg/l ≤ Ca < 80 mg/l) Contrôle 48 h plus tard

1,60 mmol/l ≤ Ca < 1,75 mmol/l D3 (même dose)


(65 mg/l ≤ Ca < 70 mg/l) + lait de femme
Confirmer par un contrôle + suppl. calcique orale :
immédiat et compléter par un gluconate de calcium
dosage de phosphore (2 ml avant chaque repas)
(+ dosage P, Ca, Ph chez la mère) Contrôle le lendemain

Ca < 1,60 mmol/l ( < 65 mg/l) Transfert U. de surveillance


Monitoring
Confirmer par un contrôle
Perfusion (voir plus loin)
immédiat et compléter par un
+ D3 + LF + Ca oral idem Apport de Ca++ total : 50
dosage de phosphore
mg/Kg/j
(+ dosage P, Ca, Ph chez la mère)
Contrôle le lendemain
Si hypocalcémie rebelle : Parathormone IM : 250 u/m2
contrôler Magnésémie (Nle > 0,4 mmol/l) (environ 50 unités par injection)
penser au Sd de Di Georges à répéter toutes les 4 à 5 heures
sous contrôle de la calcémie

REMARQUES :
 Le calcium oral n’a d’intérêt que si alimentation pauvre en phosphore (LF)
 Arrêt de l’Uvesterol ou du Zyma D lors du traitement par un alpha OHD3

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 49
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HYPERCALCEMIE

Définition = calcémie >2,7 mmol/l sur 2 examens successifs

Faire dosage de créatininurie et calciurie (ne pas mettre de poche. Recueil d’urines par compresse dans
la couche sans souillure par les selles)

Conduite a tenir

1. Calcémie < 3 et rapport calciurie/creaturie (en mole) <1  ne rien faire de plus

2. Calcémie<3 mmole/l et calciurie/créaturie compris entre 1 et 2


Arrêt de la vitamine D
Prévenir Agnes Linglart (endocrino pédiatrique) pour organiser le suivi soit sur téléphone
0620671914 ou par mail agnes.linglart@bct.aphp.fr

3. Calcémie >3 mmole/l ou rapport calciurie/creatinurie >2


Arrêt de la vitamine D
Prévenir Agnes Linglart (endocrino pédiatrique) pour organiser le suivi soit sur téléphone
0620671914 ou par mail agnes.linglart@bct.aphp.fr
Demander écho rénale

Cas particulier des enfants inclus dans le protocole Feped (debut nov 2012)

Faire signer le consentement aux parents (prévenus en prénatal) en même temps que
celui du Guthrie. Si les parents demandent des explications supplémentaires avant de
signer  appel du pédiatre (mais uniquement aux heures ouvrables)

Prélever un tube de calcémie en même temps que le Guthrie. Envoyer au labo avec la
procédure habituelle.

Si calcémie demandée pour autre raison  ne pas faire de tube supplémentaire

Prélever le tube du protocole après tout le bilan demandé pour l’enfant. Ne pas repiquer
pour faire le tube du protocole.

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 50
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MALADIES MÉTABOLIQUES

RAPPEL :
Trois mécanismes :
- Intoxication par l’accumulation d’une molécule normale (certaines curables par suppression ou épuration de la substance
toxique) : Amino-acidopathies, anomalies du cycle de l’urée, galactosémie, intolérance au fructose, aciduries organiques…
- Déficit énergétique (défaut de production, d’utilisation ou de stockage de substrats énergétiques) : hyperlactacidémies
primitives (intraitables), déficit de l’oxydation des acides gras, glycogénoses, déficits de la cétogénèse…
- Molécules complexes (incurables) : maladies lysosomiales, peroxysomales, CDG syndrome…

Signes d’appel :

Intervalle libre :
Les symptômes apparaissent en règle secondairement, chez un enfant initialement normal.

Contexte :
Le plus souvent enfant à terme et anamnèse « vierge »

Signes non spécifiques :


 Dégradation neurologique :
Difficultés d’alimentation,
Troubles du tonus : plutôt hyper qu’hypotonie, au moins initialement,
Mouvements anormaux, voire convulsions,
Troubles de la vigilance.
 Manifestations hépatiques :
Cholestase et/ou insuffisance hépatocellulaire, anomalies de l’hémostase.
 Manifestations cardiaques :
Troubles du rythme, tachycardie, arythmie
Cardiomyopathie

Diagnostic diffÉrentiel
Éliminer systématiquement les autres causes par l’analyse de l’anamnèse et l’examen clinique complété éventuellement
d’explorations de « débrouillage » :

Malformations, en particulier cérébrale


 PC, ETF, FO

Anoxie périnatale
 Contexte, ETF, Scanner, IRM

Infection bactérienne
 Bilan infectieux, PL

Perturbations électrolytiques et métaboliques banales


(Hypoglycémie, hypocalcémie, déshydratation…) BES, glycémie, calcémie

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Orientation diagnostique :
En fonction des signes cliniques, on évoquera :

Détresse neurologique :
Anomalie du métabolisme des acides aminés, des acides gras et des acides organiques

Convulsions
Peu fréquentes et de pronostic très péjoratif
Peu de maladies possibles : parfois sensibles à la pyridoxine ou à l’acide folinique

Troubles hépatiques :
Galactosémie (curable),
Fructosémie (curable),
Tyrosinose (curable),
Défaut de glycosylation des acides biliaires,
Défaut de synthèse des acides biliaires…

Troubles cardiaques :
Défaut d’oxydation des acides gras

Hypoglycémie :
Glycogénoses (curables)
Hyperinsulinismes
Défauts d’oxydation des acides gras (curables)…

DANS LE DOUTE, ARRÊTER L’ALIMENTATION ET PERFUSER L’ENFANT

BILAN EN CAS DE SUSPICION DE MALADIE MÉTABOLIQUE :

Examens de base Examens spécialisés


Couleur, odeur, Conserver une miction fraîche au réfrigérateur
Urines Acétest, DNPH Congeler un échantillon à –20° C
Glycosurie, mélliturie, Après mise en route du traitement, garder un aliquot des
pH, BEU, urée, créatinine urines de chaque 24 heures.
Glycémie, calcémie, BES
Gaz du sang, 5 ml de plasma congelé à –20° C (sang prélevé sur
Sang NFS plaquettes, héparine puis centrifugé et séparé)
Bilan hépatique, et du sang sur papier guthrie
LDH, CPK, Ammoniémie
Acides lactique et pyruvique
EEG, ETF Biopsie cutanée
Divers PL 1 ml de LCR congelé
(à discuter) Rx thorax, En cas de décès :
Rx squelette, Biopsies hépatique et musculaire,
ECG, écho cardiaque 10-15 ml de sang prélevés sur EDTA et congelés

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PATHOLOGIES INFECTIEUSES

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DÉPISTAGE ET TRAITEMENT PRECOCE DE LA SIMF

Prélèvements bactériologiques
Les prélèvements périphériques :
Ils comportent :
 Liquide gastrique (mucus extractor)
 Oreilles (1 écouvillon)
 Anus (1 écouvillon)
Indications :
1. Contexte de « chorioamniotite »
2. Jumeau suspect d’une IMF
3. Fièvre maternelle (≥ 38° C) ante, per ou post-partum,
4. Fièvre chez le nouveau-né (≥ 38° C),
5. Accouchement prématuré (< 37 SA)
6. Ouverture de la poche des eaux supérieure ou égale à 12 heures.
7. Portage maternel de strepto B ou ATCD d’infection maternofoetale à strepto B et antibioprophylaxie
absente ou insuffisante (cf. protocole)
8. Mauvais état de l’enfant à la naissance inexpliqué, anoxie pernatale inexpliquée
9. Toute anomalie clinique de l’enfant.
Résultats :
 Examen direct du liquide gastrique, en quelques heures  pathologique si : Présence de polynucléaires et d’un
seul type de germes pathogènes (cocci Gram + ou bacilles Gram -) en quantité au moins « assez
nombreuse ».
 Résultats provisoires des cultures : le lendemain (J1),
 Cultures et antibiogramme : le surlendemain (J2).

L’hémoculture :
Systématique avant toute antibiothérapie
Au moins 1 ml de sang sur flacon spécial nouveaux-nés

ANTIBIOTHÉRAPIE
Après examen clinique et prélèvement pour hémoculture (lors de la pose du cathlon)
Comporte initialement :
 En l’absence d’orientation :
o AMPICILLINE : 50 mg/Kg/inj, 2 fois/24 heures, IVD ou PENI G 50 000 à 100 000 UI/kg/inj toutes les 12
heures.

o GENTAMYCINE 6 mg/kg/inj IVL 30’toutes les 24 heures à terme et toutes les 36h chez le prématuré (2
injections)
o Attention: pas de traitement par peniG seul sauf si IMF à streptoB (ne pas arreter la gentamycine ou modifier
l’antibiothérapie après identification du germe)

 Cas particulier
o Présence de bacilles à Gram négatif au direct gastrique,
o Antibiothérapie maternelle récente (dernier trimestre) de plus de 24H,
o Hospitalisation au cours du dernier trimestre,
 remplacer l’ampicilline par une céphalosporine de 3ème génération ou adapter l’antibiotique à
l’antibiogramme des germes maternels : CÉFOTAXIME (Claforan®) : 50 mg/Kg/inj, 2 fois/24
heures, IV
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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 54
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o Si suspicion d’anaérobies (rare, RPDE prolongée, odeur fétide), ajouter:


FLAGYL® : 15 mg/Kg/prise, 2 fois/24 heures, en IV
ou remplacer l’Ampicilline par l’Augmentin®

 La triple association (Ampicilline-Céfotaxime-Amikacine) ne se justifie qu’en cas de contexte évoquant une infection
à listéria ou à entérocoques résistants.

VOIE D’ADMINISTRATION:
Toujours IV dans les premiers jours. Hospitalisation devant toute anomalie clinique. Si l’examen clinique est parfait, l’enfant
peut rester en SDC et recevoir ses AB temporairement à l’Unité.

INDICATIONS:
 Mère ou enfant fébrile (≥ 38°C) associé à au moins une autre anomalie
(SFA, OPDE ≥ 12 heures, prématurité, direct gastrique positif…)
 Infection materno-fœtale très probable (contexte à apprécier),
 Toute anomalie clinique inexpliquée chez l’enfant,
 Direct gastrique pathologique (cf. définition) (en vérifiant que les prélèvements bacterio ont bien été faits sur une
anamnèse évocatrice.)

La PL doit être faite en cas d’anomalie clinique et discutée si anomalie biologique sévère.

Durée approximative d’antibiothérapie conseillée :


- Septicémie = 7 à 10 jours
- Infection probable : 5 à 7 jours
Parentérale jusqu’à normalisation de la CRP ± Orale à discuter

Protocole actualisé conformément aux recommandations de l’ANAES publiées en 2002

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ACCOUCHEMENT FÉBRILE
1-DÉFINITION :
Température de la mère ou du nouveau-né ≥ 38° C

2- CONDUITE A TENIR :

 Bilan infectieux comportant :


Prélèvements bactériologiques périphériques
Prélèvement de sang du cordon pour NFS + plaquettes.
Pas de CRP au cordon sauf si existe un contexte de chorioamniotite depuis plusieurs heures.
 Surveillance :
Prévenir le pédiatre.
Examen clinique à H2 par la SF si direct gastrique négatif et bonne adaptation
Examen par le pédiatre si anomalie clinique ou direct gastrique positif
Bilan biologique (CRP ± NFS) entre H12 et H24,et éventuellement à J3 avec le prélèvement pour le test de Guthrie.

 AntibiothÉrapie :
après hémoculture (1 ml dans un seul flacon)
Pas d’antibiothérapie systématique
mais seulement en cas d’association à au moins une autre anomalie :
 Ouverture de la poche des eaux ≥ 12 heures,
 Souffrance fœtale aiguë inexpliquée (RCF pathologique, LA méconial, Apgar bas, acide lactique élevé),
 Accouchement prématuré,
 Portage maternel de strepto B,
 Direct gastrique positif (cf. définition),
 Toute anomalie clinique.

Puis décision définitive à J2 selon bacterio et biologie:


Bactériologie positive (Germe pathogène unique en quantité importante) :
Avec anomalie clinique ou biologique = infection : poursuite 7 à 10 j
Sans anomalie clinique ou biologique = « colonisation » : arrêt des AB, et éventuellement contrôle de la CRP à
J3
Bactériologie négative : arrêt des AB,
Sauf si clinique ou biologie positive et antibiothérapie maternelle avant la naissance, surtout si prolongée (à
discuter en fonction des résultats des prélèvements maternels).

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TUBERCULOSE CONGENITALE

Définition

Contamination fœtale par inhalation de LA infecté ou par voie hématogène


1% lors de tuberculose maternelle non traitée. mortalité 50%
Signes non spécifiques DR entre 1 et 3 semaines de vie, fièvre, adénopathie, HSM
≠de la tuberculose néonatale liée a une contamination aérienne post natale (peut être associée si pas de séparation
mère enfant)

Si mère bacillifère lors de l’accouchement ou si pas de certitude que la mère ne soit pas bacillifère  séparer l’enfant de sa
mère dès la naissance. Possibilité de lui montrer secondairement placé dans une couveuse fermée.

Bilan à réaliser :

Diagnostic :
- A la naissance :
o prélèvement de LA et placenta avec recherche de BK
o prélèvements bactériologiques habituels avec recherche de BK
- Chez l’enfant
o IDR (même si souvent négative avant 6 semaines de vie, si positive = diagnostic confirmé)
o BK tubages à jeun
o BK urinaires
o Ponction lombaire : biochimie, bactério avec BK, anapath
o Fond d’oeil
o Rx thorax face + profil
o TDM thorax
o Echo hépatique

Pré-thérapeutique:
- NFS-Plaquettes
- Iono sang, urée, créat
- BHC, Bili

Prise en charge thérapeutique : A DISCUTER AVEC LE CLAT

Si faible risque (en fonction de la pathologie de la mère) et tout le bilan est négatif :

-Bithérapie 3 mois
- INH = Isoniazide = Rimifon® : 10mg/kg (faire ATU pour sirop 1ml=10mg)
- RMP = Rifampicine = Rifadine® : 10 mg/kg
- en 1 prise par jour, 30 min avant alimentation
Au bout de 3 mois : refaire IDR + Rx thorax et réévaluer si nécessité de poursuivre le traitement

Si fort risque de transmission ou bilan positif :

- Traitement curatif : trithérapie 2 mois, puis bithérapie 4 mois


- INH = Isoniazide = Rimifon® : 10mg/kg (faire ATU pour sirop 1ml=10mg) x 6 mois
- RMP = Rifampicine = Rifadine® : 10 mg/kg x 6 mois
- PZA = Pyrazinamide = Pirilène®: 20 à 30 mg/kg (faire fabriquer des gélules par la pharmacie) x 2 mois
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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 57
L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

- en 1 prise par jour, 30 min avant alimentation

Traitement associé :
La supplémentation en B6 et en Vitamine K est discutée…

Surveillance rapprochée :
- NFS + BHC 5 jours après le début du traitement, puis x1/sem puis à espacer en fonction des résultats

Organiser le suivi de l’enfant à la sortie de la néonat (CLAT reférent ou antenne en pédiatrie générale)

Faire la déclaration obligatoire à l’ARS :

n° Fax pour toute l’IDF : 0144020676


https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_13351.do

Médecin référent, à prévenir pour organiser la prise en charge


Dr MARC (CLAT 94) : CLAT de Créteil
40 avenue de Verdun
94000 CRETEIL
Tél : 01 41 78 42 16

Attention le CLAT référent est celui du domicile des parents. Si les parents n’habitent pas dans le 94  appeler le CLAT
départemental dont dépendent les parents

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ICTERES

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ICTÈRE

A l’exclusion des immunisations Rhésus


DÉPISTAGE ET SURVEILLANCE
Risque particulier chez :
 les enfants asiatiques et noirs (conjonctives),
 les incompatibilités fœtomaternelles (Coombs +)

 Rhésus D  Coombs direct + chez bébé (anticorps fixés)


 Rhésus non D :
C : la plus grande > 50 %, grave
E : 25 %, peu grave
 Hors Rh  anti Kell grave, en général post transfusionnelle
 ABO :  AO plus fréquent que BO
 les enfants polyglobuliques,
 les enfants porteurs d’un céphalhématome ou d’ecchymoses (siège, ventouse),
 les prématurés, attention aux termes limites (36-37 SA).
 Les enfants au sein avec une perte de poids > à 10 %

Surveiller chaque jour la coloration des nouveau-nés dès J0 par une mesure de bilirubine transcutanée (BTC), et remplir la
feuille de surveillance.

Lorsque le flash dépasse les valeurs seuils en fonction de l’âge gestationnel, de l’âge post natal, et des facteurs de risques (cf
tableau)  doser la bilirubine.

CONDUITE À TENIR :

 Elle dépend :
- de l’âge de l’enfant,
- du terme et du poids,
- de l’étiologie de l’ictère (incompatibilité ou hémolyse),
- de son évolutivité,

 Le BTC est une indication de bilirubinémie


 Faire Groupe/ rhésus/Coombs/NFS avec le 1° prélèvement de bilirubine (si non fait auparavant)

 Bilirubinémie totale est une indication de photothérapie pour l’âge, le terme, et les facteurs de risque (cf tableau)
 2 séances de Photothérapie de 4 heures, espacées de 4 heures
 Contrôle de la bilirubine à l’arrêt de la photothérapie.
 Contrôle de la bilirubine chaque matin après arrêt de la photothérapie, à 24h, et à 48h.
 La bilirubinémie est fiable dès l’arrêt de la photothérapie, le BTC 24 heures après la fin de la
photothérapie.
 Un rebond est possible jusqu'à 48h après l’arrêt de la photothérapie (pas de sortie avant ou contrôle de
la bilirubinémie en externe)
 NFS avant sortie si hémolyse

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013- page 60
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 Bilirubine totale ≥ 320 mmole/l


 Contrôle immédiat à St Antoine
2 ml sur tube à iono + lettre spéciale
Sont alors dosés: la bilirubine totale, la bilirubine non liée (BNL dangereux ≥ 0,8 mg/dl), la bilirubine
conjuguée et le taux de G6PD.
 + NFS, réticulocytes, groupe Rh Coombs
 +hémostase si pas de cause évidente
 Vérifier coloration des urines.
 Photothérapie continue, (si urines claires)
 Vérifier la bilirubinémie 6 à 8 heures après le début de la photothérapie si < 250 mole/l  photothérapie
discontinue par séances de 4 heures
 Les perfusions d’ALBUMINE (1g/Kg, dans quantité égale de G5, IV en 2 à 3 h) et EST sont devenues
exceptionnelles en maternité (a l’exclusion des immunisations rhésus).

Exploration minimale d’un ictère :


 Pendant le séjour en Maternité les enfants doivent avoir eu:
 Groupe sanguin + test de Coombs direct
 NFS réticulocytes,
 Si intense et/ou précoce et/ou prolongé : G6PD (surtout si garçon d’origine africaine). Dosage fait à H Mondor
(prélèvement avant 10h) + lettre
 Si ictère inhabituel, discuter hémostase pour rechercher une insuffisance hépatique (galactosémie, hépatite…)
 Après la sortie :
o Si Coombs +  NFS à 1 mois
o Si déficit en G6PD  RV avec C Guitton ou P Levasseur. Remettre aux parents la liste des médicaments et
aliments interdits

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HÉMOLYSE
DÉFINITION :
Ictère + anémie régénérative,
par destruction des hématies à début ante- ou néo-natal,
= principale cause des ictères pathologiques du nouveau-né.

ÉTIOLOGIE :
 Incompatibilité érythrocytaire fœto-maternelle :
 Rhésus (anti-D chez mère Rh -, ou anti-C et anti-e même si la mère est Rh positif= test de Coombs direct
obligatoirement positif ; début souvent anténatal.
 ABO (mère O - enfant A ou B) = Coombs direct pas obligatoirement positif, sans corrélation avec l’intensité de
l’hémolyse ; début le plus souvent postnatal.
 Kell ou autres sous groupes = Coombs direct positif ; début anténatal possible.
Déficit enzymatique = ictère plus tardif, parfois très intense :
 G6PD : garçons, d’origine méditerranéenne,
 Pyruvate-kinase (rare) etc...
Anomalie de l’hémoglobine : hémolyse néonatale rare sauf dans les formes hétérozygotes ; à évoquer sur ethnie à risque ou
anomalie familiale connue :
 Thalassémie,
 Drépanocytose.
 Anomalie globulaire (Minkowski-Chauffard) :
Anémie micro-sphérocytaire, possible à diagnostiquer en période néonatale, surtout si antécédent familial connu,
par étude génique. Les critères hématologiques habituels (microcytose et résistance globulaire basse) n’existent
pas en période néonatale en raison de la macrocytose physiologique et de la présence d’hémoglobine fœtale.

EXPLORATION ET CONDUITE THÉRAPEUTIQUE :


 Vérifier les groupes sanguins mère/enfant et le test de Coombs direct
(faits systématiquement sur le sang de cordon).
 Si incompatibilité ABO possible, demander recherche des hémolysines chez la mère (ne fait pas partie de la
recherche systématique des agglutinines irrégulières faite pendant la grossesse).
 Si contexte évocateur, demander : électrophorèse de l’hémoglobine, dosage des enzymes érythrocytaires (à faire
systématiquement avant toute exsanguino-transfusion).
 Prévoir explorations complémentaires éventuelles à l’âge de trois mois : résistance globulaire ± électrophorèse de
l’hémoglobine.
 Prévoir une NFS + réticulocytes à 1 mois.

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BILIRUBINOMÈTRE TRANSCUTANE (BTC)

INDICATIONS :
- Surveillance quotidienne systématique de tous les enfants dès J1 .
- En situation de risque ou dès que l’ictère devient significatif, répéter les flash toutes les douze heures.
Reporter les chiffres sur la feuille de surveillance (c’est l’allure évolutive de la courbe qui constitue l’élément de surveillance
et non un chiffre isolé)
- Reporter en même temps les chiffres de bilirubine, si celle-ci a été dosée.

CONDUITE À TENIR :

En fonction du taux donné par le BTC (cf. tableau) :


Doser la bilirubine.
Ne mettre sous photothérapie que sur les chiffres de bilirubine.

Tenir compte aussi de l’impression clinique et des autres facteurs de gravité éventuels (prématurité, précocité de l’ictère,
situations à risque).

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PHOTOTHÉRAPIE

LA PHOTOTHERAPIE SE FAIT SOUS SCOPE A L’UNITE KANGOUROU .

MATERIEL
2 tunnels de photothérapie intensive
1 dispositif à poser sur la couveuse (à réserver aux prématurés)

INDICATIONS : cf. tableaux


Toujours sur un taux de bilirubinémie (et non sur le BTC seul)
Valables pour la mise en route, pas pour la décision d’arrêt.

MODALITÉS :
Généralement en discontinu par fractions de 4 heures, à une périodicité à définir en fonction de l’intensité de l’ictère et de
son évolutivité. La photothérapie continue est à réserver aux ictères précoces, intenses et rapidement croissants ou en
situation de risque important (hémolyses).

INSTALLATION :
Dans l’enceinte de photothérapie intensive dans laquelle l’enfant est placé directement :
 Nu, sauf une couche (éviter d’irradier les bourses)
 Avec « lunettes » correctement fixées, à surveiller souvent

SURVEILLANCE :
 De la température : sous servo-controle obligatoire
 De l’état d’hydratation (risque de pertes cutanées excessives et de diarrhée fréquente).
 De la fréquence cardiaque ou de la saturation : sous cardiomoniteur  admission systématique de l’enfant à
l’Unité
 De la bilirubine toutes les 24 heures au moins,
A l’arret de la photothérapie
Et 24 h et 48h après l’arrêt de la photothérapie (car risque de rebond).

Attention: le BTC n’est plus fiable au décours immédiat d’une séance de photothérapie : attendre au moins 12 heures. En
revanche le dosage de la bilirubinémie est fiable.

ARRÊT :
 Lorsque l’ictère décroît et la bilirubine < 250 mol/l,
 Voire plus tôt si l’enfant conjugue*, (risque de « bronze-baby-syndrome »).
 Attention au rebond (jusqu'à 48h après l’arrêt) surtout si hémolyse ++

* Pour juger de la glycuro-conjugaison on peut :


Noter la coloration des urines Vérifier la présence de bilirubine conjuguée circulante (dosage fait en principe
systématiquement) : le taux peut ne pas être élevé si l’enfant l’élimine au fur et à mesure. Un taux élevé doit faire évoquer
une rétention et rechercher les causes d’ictère rétentionnel.

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INDICATION DE LA BILIRUBINEMIE ET DE LA PHOTOTHERAPIE (> H24)


Les indications dépendent
du terme
≥ 38 SA
35-37 + 6 jours
Et des facteurs de risques
Enfants à risque d’hémolyse +++ (incompatibilité Rh, ABO, déficit en G6PD PK ..)
(fréquence du déficit en G6Pd= 25% en afrique sub saharienne, 5-10% dans le magreb)
Hématome, polyglobulie
Anoxie pernatale sévère, infection
De l’age post natale (pour les 24 premières heures cf courbe)

Valeur de BTC nécessitant un dosage sanguin de bilirubine

      
    
 ≥ 38 SA      
 sans facteurs de risque
 ≥ 38 SA avec facteurs de risque      
 Ou 35-37 + 6 jours sans facteur      
 de risque
 35-37 + 6 jours avec facteurs de      
 risque

Taux de bilirubinémie nécessitant une photothérapie

   
  
 ≥ 38 SA   
 sans facteurs de risque
 ≥ 38 SA avec facteurs de risque   
 Ou 35-37 + 6 jours sans facteur   
 de risque
 35-37 + 6 jours avec facteurs   
 de risque

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INDICATION DE LA PHOTOTHERAPIE (< H24)


250

200

150

100

50

0
N H12 H24

> 38 sans facteur de risque


> 38 SA avec facteurs de risque ou 37+6 sans facteur de risque
35-37+6 avec facteurs de risque

Source: N Engl J med 2008 358-9


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PATHOLOGIES HEMATOLOGIQUES

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THROMBOPÉNIE
DÉFINITION :
Nombre de plaquettes inférieur à 150 000/mm3, sur prélèvement en macro-méthode, à vérifier
systématiquement. On parle de thrombopénie profonde en dessous de 50 000/mm3 (risque hémorragique).
Découverte soit sur NFS systématique, soit en présence de manifestations hémorragiques

ÉTIOLOGIE :

 IMMUNE (+++ en maternité):


Par passage d’anticorps maternels (IgG franchissant la barrière placentaire).
 Incompatibilité fœto-maternelle :
Par allo-immunisation maternelle dans un groupe plaquettaire : HPA-1 (= GPIIIa ou PLA1), HPA-3 (=
GPIIb ou Bak), HPA-5 (= GPIa ou Bra).(si mère négative - père et enfant positifs) = la mère a un taux de
plaquettes normal ; son sérum contient des anticorps immuns et agglutine les plaquettes paternelles ; le
test de Coombs plaquettaire est négatif chez la mère, possiblement positif chez l’enfant (inconstant).
 Purpura thrombopénique idiopathique (PTAI) :
Par auto-immunisation maternelle = la mère est (ou a été avant traitement) thrombopénique ; son sérum
contient des auto-anticorps et le test de Coombs plaquettaire est positif chez la mère et l’enfant
(inconstant).
 Maladie auto-immune maternelle :
LEAD surtout, par passage d’auto-anticorps anti-plaquettes, anti-HLA, anti-nucléaires...
 AUTRES CAUSES (plus rares en maternité)
 INFECTIEUSE :
 Infection bactérienne sévère,
Par atteinte centrale ou consommation périphérique (CIVD),
 Infection virale, par atteinte médullaire, en cas de tableau « septicémique » : CMV,
Herpès...
 ANOXIQUE :
Souvent associée à une érythroblastose, parfois succédant à une CIVD
 Retard de croissance intra-utérin sévère
 Souffrance fœtale aiguë (rare)

EXPLORATION: à discuter en fonction du contexte :


 Vérifier le taux de plaquettes maternelles,
 Eliminer une infection, une fœtopathie, une cause anoxique,
 En l’absence d’étiologie évidente, faire un bilan immunologique :
Envoyer du sang :
De la mère : 10 ml sur tube sec + 10 ml sur tube à EDTA pour groupe plaquettaire, Ac
anti plaquettes, compatiblité plaquettaire)
et du père : 10 ml sur tube à EDTA avec ordonnance de groupe plaquettaire
À adresser au laboratoire d’immunologie plaquettaire, à Henri Mondor avec lettre

4- CONDUITE A TENIR :
Dépend du taux de plaquettes et de la symptomatologie clinique : en plus d’un traitement symptomatiqueéventuel
Plaquettes ≥ 50 000/mm3 :
 Surveiller quotidiennement

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 68
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 Eviter tout en microméthode (prélever si nécessaire en veineux en comprimant bien) et toute injection
intramusculaire.

Plaquettes < 50 000/mm3 (vérifié)  admission à l’unité de surveillance :


 Coucher sur matelas d’eau ou de gel, limiter les manipulations,
 Eviter tout prélèvement en microméthode et toute injection intra-musculaire.
 Discuter corticothérapie protectrice (augmente les résistances vasculaires)  Cortancyl: 2mg/kg/j PO, en
l’absence de contrindication,
 Si étiologie immune possible : perfusion d’immuno-globulines polyvalentes Tégelines® 1g/kg en 6 à
8 heures, éventuellement répétée 24 à 48 heures plus tard.
 Prévoir échographie transfontanellaire et FO.

Syndrome hémorragique :
 Purpura extensif, ecchymoses, saignement digestif...
 Discuter en plus du traitement précédent une transfusion de plaquettes et transfert en réanimation

A LA SORTIE
En cas de thrombopénie immunologique certaine ou suspectée, à la sortie, donner à la maman un
rendez-vous avec en hématologie un mois plus tard (Dr Guitton KB ou Dr Dreyffus).

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AVITAMINOSE K AIGUË

1- DÉFINITION:
Facteurs vitamine K dépendants (II et VII + X) < 10 %

2- RISQUE :
Hémorragie per ou post-natale grave (intracrânienne, hépatique, surrénale, digestive).

3- CIRCONSTANCES :
En cas de prise maternelle de :
Anti-épileptiques +++
Autres inducteurs enzymatiques (Rifamycine, céphalosporines)
 Anti-vitamine K : en principe contre-indiqués pendant la grossesse et remplacés par l’héparine
Cholestyramine (Questran®) : chélateur des sels biliaires prescrit dans les cholestases gravidiques (désormais
remplacé par l’Ursolvan®, sans risque) et qui empêche l’absorption intestinale de la vitamine K. L’hypovitaminose
K existe alors aussi chez la mère = administrer alors systématiquement de la vitamine K, par voie parentérale à
la mère :

Dans toutes ces situations, appliquer


lors de l’accouchement et au nouveau-né
le même protocole que pour les anti-épileptiques.

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HEMOPHILIE

L’enfant attendu est un garçon


o Pédiatre de la maternité prévenu lors de l’admission de la patiente en SDN (15516). Le
pédiatre préviendra le médecin du centre des hémophiles de KB.
o L’enfant doit être considéré comme hémophile jusqu'à preuve du contraire en
particulier au cours de l’accouchement
o Hémostase et dosage spécifique de facteur VIII au cordon ++++ (prélèvement franc à
l’aiguille sans traire le cordon) à demander en urgence (prévenir le laboratoire d’hématologie
quelque soit l’heure). demander TCA et facteur VII ou IX. + groupe et rhésus.
o Le résultat de l’hémostase est donné en 2-3 heures et doit être récupéré avant la sortie
de SDN. Durant cette période l’enfant est mis en couveuse à coté de sa mère. Pas de
Dextro, pas IM, pas de température rectale. Donner la 1° dose de vit K.
o Si le prélèvement de sang de cordon n’a pu être fait  prélever l’enfant en veineux avec une
compression manuelle de 10 mn et bande semi compressive à garder en place 24h
o Eviter tout geste traumatique à la naissance sauf nécessité. (éviter d’aspirer, et si aspiration
nécessaire  sonde n°6 et dépression limitée à 100)
o Si le diagnostic est confirmé
 Examen par le pédiatre avant la sortie de la SDN
 Hospitalisation facile à l’unité kangourou (surtout si manœuvre obstétricale,
réanimation … même si bonne récupération)
 Recherche bi quotidienne de signe hémorragique jusqu'à H48 puis quotidien jusqu'à
J5
 ETF systématique + scanner selon condition de naissance
 Ne pas oublier la 2° dose de vit K
 Pas de sortie avant J5 et après résultat ETF
 Pas d’IM, température rectale, dextro …limiter les prélèvements veineux +++
 Test de Guthrie par ponction veineuse périphérique fait par pédiatre et SF avec
compression manuelle de 10 mn et bande semi compressive à garder en place 24h.
prendre la plus petite aiguille possible. Faire en même temps NFS + contrôle
hémostase (TCA et facteur VIII ou IX) + Gr Rh.
 Pas de gestes invasif sans précaution (PL, prélèvement artériel)
o Un traitement par facteur VIII peut être discuté en urgence avec le centre de référence des
hémophiles si
 Syndrome hémorragique grave (intra crânien, intra abdominal) ou à risque de
conséquences délétères (spoliation sanguine, compression vasculo nerveuse ..)
 Préventivement si accouchement traumatique ou naissance prématurée
 Avant geste invasif
 L’enfant attendu est une fille
o Si conductrice d’hémophilie  facteur VIII abaissé mais rarement à un niveau à risques
o bilan d’hémostase systématique au cordon en prévenant le laboratoire d’hématologie
o surveillance si syndrome hémorragique anormal ou gestes invasif prévu
Un médecin du centre des hémophile de Bicêtre est joignable 24h/24
Dans la journée en semaine au 0145213440/ nuit et we 13602 médecin d’astreinte
Portable du médecin d’astreinte (ne pas communiquer) 06 12 61 60 49

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 71
L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

ANEMIE
DÉFINITION :
Taux d’hémoglobine :
< 14 g p 100 ml sur prélèvement périphérique
< 12 g p 100 ml sur prélèvement au cordon
Préciser les caractères de cette anémie par :
Le volume globulaire moyen (VGM, normalement ≥ 100 m3 chez le nouveau-né),
Les signes de régénération : nombre d’érythroblastes et de réticulocytes par mm3.

ÉTIOLOGIE :
 Transfusion fœto-maternelle = anémie normocytaire, et régénérative, si la transfusion date d’au
moins 24 heures (mais il peut s’agir de transfusion perpartum = pas encore de régénération à la
naissance) ; test de Kleihauer positif.
 Transfusion fœto-placentaire = anémie normocytaire ; test de Kleihauer négatif, donc diagnostic
difficile à affirmer sauf contexte évocateur (cordon clampé tardivement).
 Hémolyse (par incompatibilté fœto-maternelle ou anomalie constitutionnelle des hématies) = anémie
souvent retardée et progressive, régénérative, associée à un ictère d’intensité variable (cf protocole).
 Carence martiale maternelle = anémie microcytaire, non régénérative
mais il faut une carence profonde car il existe un transfert actif du fer à travers le placenta : dans ce cas,
la mère présente une anémie microcytaire sévère.

EXPLORATION : vérifier :
 Le VGM (fait systématiquement avec la NFS),
 Le taux d’érythroblastes et de réticulocytes (à demander si pas comptés lors de la NFS)
 Le groupe sanguin de l’enfant, confronté à celui de sa mère, et le test de Coombs direct (qui sont
prélevés systématiquement au cordon),
 La NFS de la mère,
 Le test de Kleihauer (mise en évidence dans le sang maternel des hématies fœtales grâce à la
présence d’hémoglobine fœtale ; se fait à la banque du sang), à prélever le plus rapidement possible
chez la mère (se négative rapidement en cas d’incompatibilté entre le groupe de la mère et celui de
l’enfant),
 Les antécédents familiaux éventuels (ethnie à risque, anomalie de l’hémoglobine ou hémolyse
constitutionnelle connue),
 Discuter l’électrophorèse de l’hémoglobine.

CONDUITE A TENIR :
 Supplémentation martiale: surtout en cas de spoliation sanguine ou de carence martiale =
Ferrostrane® sirop : 1 mesure par jour pendant deux mois.
 Fodine 2,5 mg par semaine (1/2 cp de specia foldine à 5 mg)
 Surveillance de la NFS : en général un mois après la sortie, voire plus tôt en cas d’hémolyse
importante (Rhésus notamment).
 Transfusion: exceptionnelle en maternité : en l’absence de détresse vitale, a discuter si taux
d’hémoglobine < 8 g / 100 ml.

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 72
L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

PATHOLOGIES VIRALES
ET PARASITAIRES

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L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

MÈRE VIH POSITIVE

La contamination est essentiellement périnatale, mais possible précocement dans la grossesse.


Il est nécessaire de différencier deux groupes de mères en fonction :
- De la charge virale en fin de grossesse et au moment de l’accouchement
- D’un traitement préventif pendant la grossesse
Ces éléments conditionnent le choix du mode d’accouchement (voie basse ou césarienne) et le traitement de
l’enfant (monothérapie ou multithérapie).

PREMIER GROUPE : BAS RISQUE

- CHARGE VIRALE MATERNELLE INFERIEURE à 1000 copies pour un nouveau-né à terme, 500
copies pour un prématuré.
- TRAITEMENT MATERNEL PENDANT LA GROSSESSE au moins à partir de 32 SA

Actuellement le risque de contamination de l’enfant peut être estimé comme étant inférieur à 1 % ;
L’accouchement par voie basse est autorisé sous couvert d’une perfusion d’AZT pendant le travail, s’il existe une
indication de césarienne pour raisons obstétricales la perfusion d’AZT doit être débutée 4 heures avant le geste
chirurgical. Un traitement par Rétrovir seul pour une durée de 6 semaines sera donné à l’enfant.

Cas particulier des mères dont le virus est résistant au Rétrovir : Un renforcement thérapeutique peut être
indiqué pour l’enfant il est à discuter, en anténatal, avec les pédiatres.

DEUXIEME GROUPE : HAUT RISQUE

- CHARGE VIRALE MATERNELLE SUPERIEURE à 1000 copies pour un nouveau-né à terme, à 500
copies pour un prématuré.
- DECOUVERTE RECENTE DE LA SEROPOSITIVITE OU MAUVAISE PRISE EN CHARGE, en
l’absence de connaissance du statut immuno-virologique de la mère (Charge virale, CD4)

Le risque de contamination de l’enfant est plus élevé (entre 5 et 20%), il dépend du statut maternel.
Une césarienne est indiquée, si le temps le permet elle doit être discutée avec les infectiologues. L’enfant doit
bénéficier d’un renforcement thérapeutique. Une bi-thérapie par Rétrovir et Epivir est à mettre en route pour une
durée de 6 semaines. L’utilisation d’un troisième médicament (Kaletra) est à discuter avec les pédiatres.

CONDUITE A TENIR
1- Pendant la grossesse :
Si la mère est déjà traitée, le traitement est en général poursuivi inchangé (les trithérapies sont les plus
fréquentes)
En l’absence de traitement maternel antérieur, il est à mettre en place avec l’infectiologue qui suit la mère. Si
la mère n’a pas de déficit immunitaire elle peut bénéficier d’un traitement par Kaletra seul dans la cadre du
protocole Priméva, les autres bénéficient en général d’une trithérapie à partir de 32 SA (voire plus tôt en cas
de risque d’accouchement prématuré, à évaluer par l’obstétricien).

2- Pendant l’accouchement :
Précautions :
- Pas d’électrode céphalique, ni de prélèvement au scalp, éviter toutes effractions cutanées chez l’enfant.
- Limiter la durée d’ouverture de la poche des eaux
Dans tous les cas

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 74
L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

- Perfusion maternelle systématique d’AZT


A débuter 4 heures avant le geste chirurgical en cas de césarienne.
Durant tout le travail pour les voies basses.

3- A la naissance :
Soins au nouveau-né :
- Bain à l’AMUKINE, limitation des aspirations au minimum vital
- Désinfection du cordon avant section
- Éviter toute effraction cutanée (dextro…°) jusqu’au bain désinfectant
Traitement :
AZT (Rétrovir®) sirop : 4 mg/Kg (= 0,4 ml/kg) toutes les 12 heures pendant 6 semaines
à débuter dans les 6 heures qui suivent la naissance
CI : Hb < 8g, PN < 750/mm3, Plaq < 50000 :mm3, Transa 5 x nmle

Pour les bébés à haut risque, il est nécessaire d’effectuer une intensification thérapeutique, adjonction
systématique de :

Lamivudine (Epivir) : 2 mg/Kg toutes les 12 heures pendant 6 semaines,


à débuter également dans les 6 H qui suivent la naissance ;
ou Viramune 2 mg/kg 1 dose H0 et H48
Si les conditions sont très défavorables une trithérapie doit être discutée.

4- En suites de couches :
- Ne pas séparer l’enfant de sa mère mais prévoir une chambre seule, et précautions d’hygiène
habituelles
- L’allaitement maternel est contre-indiqué
- Le traitement mis en place doit être poursuivi 6 semaines (la mère part avec le ou les
flacon(s) délivré(s) à la maternité)
- Noter sur le carnet de santé, au crayon de papier, la contre-indication aux vaccins vivants
(en informant la mère que ce simple élément laisse supposer qu’elle est séropositive). Ne pas
mentionner le résultat de la sérologie VIH maternelle dans le carnet de santé de l’enfant.
- Prendre RV de consultation à l’âge de 1 mois avec Dr C. FOURCADE en policlinique enfant
(RDV au 13132 ou 01 45 21 31 32).

Prélèvement
- Echantillon d’urines fraîches recueillies stérilement pour recherche de CMV ,
- NFS plaquettes + transaminases + bilirubine + lipase + créatinine + lactates + CPK + LDH
- Bilan virologique pour Necker : 5 ml sur tube à EDTA, à envoyer, avant 10 h à Mme le Pr C.
Rouzioux, laboratoire de virologie à Necker (tel : 01 44 49 49 62)
- Sous populations lymphocytaires CD4, CD8 en hématologie.

5- Nouveau-né prématuré de moins de 35 SA :


Doses de Rétrovir
La dose est réduite à 1,5 mg/kg x 2 IV ou 2 mg/kg x 2 PO
Maintien des doses réduites :
2 semaines si > 30 SA
4 semaines si < 30 SA
(cf protocole de la pitié relu par C Fourcade)

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TOXOPLASMOSE
SÉROCONVERSION PENDANT LA GROSSESSE

 EN SALLE DE NAISSANCE: CF PROTOCOLE


 EN SUITES DE COUCHES:
o Examen soigneux par le pédiatre
o Bilan systématique
NFS plaquettes, en même temps que le test de Guthrie,
Fond d’oeil,
Radiographies du crâne
Échographie transfontanellaire,
o TRAITEMENT INITIAL  Dépend de l’évolution in utero
o En l’absence de toute anomalie (échographies normales, PCR sur liquide amniotique
négative, mère sous Rovamycine® pendant la grossesse)  pas de traitement en
attendant le résultat de l’inoculation du placenta
o Si anomalie fœtale (échographique ou PCR sur liquide amniotique positive) et/ou si la
mère a été mise sous Malocid® + Adiazine®  traiment par Malocide® + Adiazine®
d’emblée
o Si séroconversion récente (3e trimestre), le risque de transmission au fœtus est élev : en
l’absence de bilan fœtal, discuter Malocide® + Adiazine® sans attendre les résultats.
O PROTOCOLE THÉRAPEUTIQUE :
o MALOCIDE® : 1 mg/Kg/j ou 6 mg/Kg/3 jours, per os, en 1 prise (Diviser la dose par 2 à
partir de 2 mois)  Faire préparer les gélules adaptées à la posologie par la pharmacie
(cp à 50 mg)
o ADIAZINE® : 80 à 100 mg/Kg/j, per os, en 2 prisesfaire préparer des gélules de 100 mg
par la pharmacie (Comprimés à 500 mg)
o LEDERFOLINE® : 1 ampoule de 50 mg, per os, 1 fois par semaine. (Ampoules injectables
dosées à 50 mg)

A la sortie :
 Prévoir les médicaments jusqu’à la prochaine consultation.
 Traitement continu pendant les six premiers mois .
 Surveiller la NFS 1 fois par semaine
 Demander une prise en charge à 100%.
 Les médicaments peuvent être fournis soit par la Pharmacie Centrale des Hôpitaux, soit par la
pharmacie de l’hôpital mais seulement si l’enfant est pris en charge à 100%.

Surveillance ultÉrieure :
Donner un rendez-vous de consultation 6 semaines plus tard. Envoyer un compte-rendu rapidement au médecin
traitant.

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HERPÈS

RAPPEL
Infection néonatale gravissime (décès ou séquelles neurologiques), mais rare (3 à 5/100.000).
La contamination de l’enfant peut se faire :
 In utéro, par voie hématogène, lors de la virémie maternelle en cas de primo-infection
 Per partum, par voie ascendante, ou lors du passage dans le filière génitale, (particulièrement
en cas d’ouverture prolongée de la PDE ou de lésion cutanée (scalp),
 Postpartum par contact avec une personne (mère ou soignant) porteuse de lésion orofaciale ou
génitale.
Le risque de contamination materno-fœtale pernatale dépend :
Du type d’infection maternelle au moment de l’accouchement :
Majeur (50 %), en cas d’éruption de primo-infection vraie (sérologies maternelles
négatives lors de l’apparition des lésions),
Modéré (30 %), en cas d’infection initiale non primaire (sérologies maternelles
partiellement positives)
Faible (2 %) en cas de récurrence, voire d’excrétion virale asymptomatique
(absence de lésion visible)
De la durée d’ouverture de la PDE ( ≥ ou < à 6 heures)
De la voie d’accouchement (césarienne ou voie basse)

CONDUITE A TENIR EN SALLE DE NAISSANCE


Si accouchement par voie basse accepté :
 Désinfection vaginale par la Bétadine®-gynécologique,
 Pas d’électrode céphalique ni de prélèvement au scalp,
 Bain à l’ Amukine® diluée à la naissance (bien rincer +++),
 Désinfection soigneuse du cordon à la Biseptine
 Si plaie cutanée (forceps) désinfection à la Biseptine
 Désinfection oculaire par Iduviran® ou Aciclovir.

Si césarienne précoce (OPDE < 6 heures ) :


 Si pas de lésion maternelle, ne rien faire,
 Si lésion ou prélèvement récent positif : désinfection habituelle cutanée et oculaire idem
voie basse.

En cas de risque modéré :


(Poussée récurrente récente, OPDE > 6heures, voie basse sans désinfection, électrode céphalique)
 Désinfection habituelle cutanée et oculaire,
 Prélèvements viraux à H48 (cavum, œil, urines, selles)

En cas de risque important :


(Primo-infection maternelle quelle que soit la voie d’accouchement (virémie), lésions évolutives
ou prélèvement récent positif + voie basse)
 Désinfection habituelle cutanée et oculaire,
 Prélèvements viraux à H48 (cavum, œil, nez)
 Transfert à l’unité de surveillance pour traitement :

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ACICLOVIR : 20 mg / Kg / 8 heures, IVL en 1 heure

EN SUITES DE COUCHES :

Herpès génital récurrent chez la mère :


 Isoler l’enfant avec sa mère,
 Désinfection des lésions à la Bétadine® gynécologique + pommade Zovirax® et pansement occlusif si
possible,
 Précautions d’hygiène de la mère (lavage des mains, éviter contact avec le linge, éviter de mettre le BB
dans son lit),
 Allaitement autorisé,
 Suivre ces conseils après la sortie (le risque persiste pendant 4 semaines).
Herpès labial : (chez parents, soignants ou membre de l’entourage de l’enfant)
 Désinfection locale : id
 Port d’un masque et éviter contact proche avec le BB (baisers)
 Précautions d’hygiène (mains, linge...)

A LA SORTIE :
Poursuivre les précautions d’hygienne
Prendre les coordonnées du médecin traitant et lui envoyer rapidement le CRH
Donner le feuille de surveillance aux parents (cf infra)

Cf conférence de consensus, ANAES, Novembre 2001


Votre enfant est exposé à un risque d’herpes

Les signes suspects qui doivent vous faire consulter immédiatement


 Sur la peau : apparition de vésicules (petites cloques transparentes de 1 à 10 mm de diamètre, souvent
groupées sur une peau rouge)
 Au niveau des yeux : un oeil rouge qui pleure
 Un comportement anormal : perte d’appétit, refus de boire, vomissements importants, somnolence
excessive, ou au contraire irritabilité marquée par l’impossibilité de calmer votre enfant avec des
sursauts incessants en l’absence de bruit.
 Des difficultés à respirer
 Une jaunisse sui ne diminue pas
 Un saignement (par le nez, la bouche, l’anus)
 Une révulsion des yeux vers le haut ou le bas, des convulsions
 Une température rectale > 37°8

DEVANT CES SIGNES CONTACTER IMMEDIATEMENT VOTRE MEDECIN ;

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MERE PORTEUSE HBs


RAPPEL
Recherche faite systématiquement au 6ème mois de grossesse (obligatoire).
Contamination materno-fœtale lors de l’accouchement.
Risque accru si présence d’antigène HBe chez la mère.
Risque moindre si présence d’anticorps anti HBc chez la mère.
Risque secondaire, pour l’enfant, d’hépatite chronique et de cirrhose
Si statut maternel inconnu envoyé en urgence à l’admission de la mère un tube sec pour
sérologie en immunologie à l’hôpital Henri Mondor

CONDUITE A TENIR :
Pendant l’accouchement :
Pas d’électrode céphalique, ni de prélèvement au scalp.
Pas d’indication de césarienne systématique.
A la naissance
NN de mère Ag HBS (+) :
 Bain avec savon doux
 Immunoprophylaxie le plus tôt possible après la naissance (< H12) :
Attention : il est indispensable de vérifier l’absence de CI aux IM
Vaccin anti-HBs: Gen-Hévac B ou Engerix B10
1 dose (0,5 ml) IM, (cuisse)
Immunoglobulines spécifiques anti-HBs
(demande à faire en pharmacie sur ordonance produit dérivé du sang. 1amp
= 1 ml = 100 UI)
0,3 ml/kg IM (autre cuisse) ou 0,6 ml/kg IM (autre cuisse) si mère AgHBe
(+) ou si OPDE > 12h
NN de mère de statut inconnu vis à vis de l’hépatite B
 Faire prélever la sérologie maternelle (en garde peut être envoyer en urgence à l’hopital Henri
Mondor) et récupérer le résultat avant H12. Si impossibilité :
 2000 g, > 32 SA :
 Vaccin anti-HBs: Gen-Hévac B ou Engerix B10 le plus tôt possible après la
naissance < H12
 Immunoglobulines spécifiques peuvent se faire dès que le résultat de la sérologie
maternelle est connu, au cours des premiers jours de vie < J7 maxi, sans préjudice
pour l’enfant.
 < 2000 g, < 32 SA : Faire prélever la sérologie maternelle
Gen-Hévac B ou Engerix B10+ Ig < H12

En suites de couches :
Ne pas séparer l’enfant de sa mère,
Allaitement possible,
Précautions d’hygiène.

A la sortie :
Prévoir les injections suivantes de vaccin
Si AG > 32 SA : 0, 1 , 6 mois
Si AG < 32 SA : 0, 1, 2 ,6 mois

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Une vérification sérologique des réponses vaccinales dès l’âge de 7-9 mois, (Ag HBs et AC anti
HBs).
± En cas d’HBe, une 2ème injection de gammaglobulines à 1 mois (donner RV de consultation à KB ).

Avis (2006) du Conseil Supérieur d’Hygiène publique de France (http://www.sante.gouv.fr),


Bulletin InfoVac-France n° 5, Mai 2006, Red Book 2003 (Académie Américaine de Pédiatrie), pages 328-333,
Lee, BMJ 2006.

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VARICELLE
RAPPEL
Rare (500 cas de varicelle par an chez la femme enceinte)
Consultations pour contage  fréquentes et anxiogènes

LES RISQUES DE LA VARICELLE PENDANT LA GROSSESSE SONT:

POUR LA MERE :
Formes graves chez l’adulte, en particulier pneumopathies, potentiellement létales.
Pour le fœtus :
Transmission materno-fœtale par voie hématogène lors de la virémie maternelle (début 2 jours avant
l’éruption, durée # 1 semaine). Taux de transmission # 25 % : augmente avec l’âge gestationnel.
Incubation : 14 jours après contage « périphérique », 10 jours après contamination par voie
hématogène.
L’atteinte fœtale :dépend de l’âge gestationnel de survenue de la varicelle maternelle
 Avant 8 SA : loi du « tout ou rien »
 Entre 8 et 20-24 SA. Foetopathie varicelleuse= varicelle congénitale précoce. Risque 2%. Elle
peut associer :
 RCIU
 ANOMALIES CUTANEES : aplasie jusqu’à amputation
 ANOMALIES NEUROLOGIQUES :
- Centrales : microcéphalie, atrophie corticale, hydrocéphalie , hypoplasie cérébelleuse,
calcifications intra cérébrale.)
- Périphériques : Paralysies des membres, atteintes des nerfs crâniens,
- Anomalies oculaires : microphtalmie, cataracte, choriorétinite, Cl.B.Horner
 ANOMALIES SQUELETTIQUES : hypoplasie des membres, côtes, clavicules, mandibules,
malpositions
o ATTEINTES VISCERALES multiples : poumons, foie, rate, rein…
 Au delà de 20 à 24 SA : Varicelle in utero possible mais plus de fœtopathie 
o Lésions cutanées à la naissance
o Zona pendant la première année de vie
o Varicelle néonatale grave si naissance lors de la virémie maternelle sans réponse
immunitaire (2j avant l’éruption à 5j après)
o
CONDUITE A TENIR PENDANT LA GROSSESSE  2 SITUATIONS
En cas de Contage :

Détermination de l’immunité :
90 % des femmes sont immunisées, même si elles ignorent avoir eu la varicelle. En cas
d’immunité inconnue, vérifier la sérologie (résultat dans les 24 heures).
Un contrôle sérologique ultérieur est inutile : le diagnostic de la varicelle est clinique, après une
incubation de 14 jours.
Attitude thérapeutique en cas d’absence d’immunité :
Valaciclovir ( ZELITREX®) : 1 g/j x 3, per os, pendant 15 jours (Pas d’AMM dans cette
indication)
Gamma-globulines spécifiques : Varitect®, fabriquées en Allemagne (laboratoire Biotest)
difficilement utilisables (administration dans les 3 jours suivant le contage et ATU à demander à
l’AFSSAPS) et très coûteuses. A réserver de préférence à l’usage pédiatrique en situation de
haut risque. Posologie : 1 mg/kg, en perfusion IV.
Cas particulier à proximité du terme :

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Eviter que la varicelle ne survienne dans les 5 jours précédant ou les 2 jours suivant
l’accouchement (délais contage/virémie = 12 j ; contage/éruption = 14 j) :
- Avant 37 SA : retarder la naissance autant que possible de # 3 semaines (une semaine
après l’éruption éventuelle).
- A partir de 37 SA : faire accoucher rapidement (moins de # 10 jours après contage, avant
la survenue de la virémie).

En cas d’éruption en fonction de l’âge gestationnel :


Avant 8 SA : pas de traitement sauf si gravité maternelle
Entre 8 et 20 SA :
ZELITREX® : 1 g/j x 3, per os, pendant 15-20 jours
Surveillance ultérieure de la grossesse :
Discuter avec les parents l’indication du diagnostic de contamination fœtale sur
liquide amniotique
Surveillance échographique mensuelle
Discuter IRM cérébrale, surtout si écho difficile
IMG justifiée uniquement sur apparition de lésions fœtales à l’échographie
Après 20 SA :
pas de traitement sauf si gravité maternelle (Attention au risque d’accouchement
prématuré dans ce cas).
A proximité du terme :
ZELITREX® jusqu’à l’accouchement et essayer de retarder la naissance
d’au moins 7 jours après l’éruption.

Conduite à tenir chez le nouveau-né :

Varicelle maternelle entre 8 et 24 SA  risque de varicelle congénitale précoce (2%)


- A la naissance , si la surveillance prénatale n’a pas révélé d’anomalie 
recherche des malformations non accessibles à l’échographie
 Examen clinique soigneux
 examen ophtalmo systématique
- Rassurer +++
Varicelle maternelle après 24 SA  varicelle bénigne in utéro
- Bien examiner l’enfant à la recherche de cicatrices cutanées.
- Prévenir les parents du risque de zona infantile (2 à 3 %)
Varicelle moins de 21j mais plus d’une semaine avant la naissance
- possibilité de lésions cutanées à la naissance mais pas de complications
viscérales
- si lésions cutanées maternelles  Surveiller apparition de vésicules dans les
jours suivant la naissance (incubation = 8 j après éruption).Isoler mère + enfant et
retour à domicile le plus tôt possible.
Varicelle maternelle entre 5j avant à 48 h après la naissance (par sécurité entre la semaine
avant et les 3 jours qui suivent l’éruption)  naissance en période de virémie maternelle 
risque maximum
- Éruption entre J5 et J12
- Hospitalisation pour Perfusion d’Aciclovir (Zovirax®) ou de Valaciclovir (Zelitrex®)
20 mg/kg pendant 10-14 jours (relais per os possible par le Zélitrex®)
-
Varicelle au delà de 3 jours après la naissance (risque de contamination aérienne):
 Discuter ZELITREX® per os pendant 14 jours
 Surveiller apparition de vésicules vers 14ème jour.
 Isoler mère + enfant et retour à domicile le plus tôt possible.

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AUTRES PATHOLOGIES

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RGO

Troubles digestifs non pathologiques


 diagnostic
Rejets glaireux, précoces, non acides
Pas de différence selon le mode d’alimentation
fait probablement partie de l’adaptation néonatale

 CAT :
Patience et/ou pansements (gaviscon) transitoirement si inconfort
Vérifier l’erreur alimentaire (quantité trop importante/bib, bib trop rapide)
Résolution avant la sortie
Pas de traitement à la sortie
Ne pas parler de RGO aux parents

RGO pathologique en maternité= RGO sévère précoce

 Diagnostic
Rejets acides, sanglants non déglutis, à distance des repas, > H48
Doivent être objectivés
Peut être associé  mauvaise tolérance
à des changements de teint  Oesophagite associée ? Ou Fausse route ?
malaise
A des signes respiratoires (toux, stridor)
Attention si ATCD digestif de la mère et ATCD de RGO dans la fratrie +++
Probablement ≠ de la douleur secondaire à l’ intubation à la naissance
Soit OGD de stress
Soit douleur locale
Attention en cas d’accouchement dystocique
RGO ou oesophagite de stress ?
Vérification de l’acidité oropharyngée pour avoir un élément objectif?
Fréquence? Autour de 1% ?

 CAT
Au biberon
LAR +++,
Puis pansements (gaviscon)
Conseils (pas de prise trop rapide des biberons, orthostatisme après le repas)
Modificateurs du comportement (motilium et primpéran) uniquement si RGO sévère
Antiacides  exceptionnels
S’assurer que l’enfant sera suivi à la sortie de la mater
Au sein
Plus compliqué mais probablement moins fréquent
Pansement ++ (gaviscon)
Conseils (pas de prise trop rapide des biberons, orthostatisme après le repas)
prendre du temps, ne pas traiter trop vite
les autres traitements sont discuté ++  essayer de ne pas traiter trop vite
Revoir en consultation

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 84
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Oesophagite et Oesogastroduodénite

 Diagnostic
Probablement pas toujours associé au RGO
Attention si intubation ou accouchement dystocique
Sémiologie évocatrice
Rejets sanglants, hématémèse ++
Malaise
Cyanose péribuccale

 CAT
Pansement en 1° intention
Antiacides (Azantac) ou IPP (Mopral ou Inexium)
L’association au TAR n’est pas systématique et à adapter avec la sémiologie
LAR si alimentation au bib
Au sein à discuter selon sémiologie

(cf réunion du groupe des pédiatres de maternité du GEN-IF IDF mars 08)

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RHINITE OBSTRUCTIVE

DÉFINITION : obstruction nasale due à un œdème de la muqueuse nasale,


éventuellement associée à un écoulement clair voire purulent.

ÉTIOLOGIE :
- Soit traumatique (par exemple après aspirations nasales « agressives »),
- Soit virale (souvent dans contexte fébrile maternel ou syndrome grippal),
- Plus rarement infection par une chlamydia, contractée lors du passage dans la filière génitale (à évoquer en
cas d’écoulement purulent ou de conjonctivite associée).

RISQUE :
Le nouveau-né ne sachant pas spontanément respirer par la bouche, toute obstruction nasale :
- Entraîne une gêne respiratoire (respiration bruyante, tirage inspiratoire, difficultés d’alimentation)
- Peut surtout provoquer des apnées obstructives, notamment pendant le sommeil.

CONDUITE A TENIR :
1- Evaluer le degré d’obstruction et la tolérance,
Par un examen soigneux, au repos et lors d’un biberon, en essayant de faire la part de l’encombrement par les
secrétions, surtout si elles sont purulentes, et celle de l’œdème.
2- Explorer à minima :
- Prélèvement bactériologique, en cas de secrétions purulentes seulement, avec demande de recherche de
chlamydiae,
- En cas de signes associés (fièvre par exemple) faire un bilan infectieux et surtout des recherches virales
(prélèvement local + dosage d’interféron dans le sang et éventuellement dans le LCR, à envoyer à St Vincent de
Paul).
3- Traiter par :
- Désobstruction nasale répétée (par exemple avant chaque tétée) en instillant du sérum physiologique et,
seulement si nécessaire, en aspirant les secrétions doucement (plutôt avec un « mouche-bébé » ou à la rigueur
une aspiration douce : attention aux traumatismes qui ne feraient qu’aggraver l’œdème),
- Lutte contre l’œdème par instillation 3 à 4 fois par jour de 1 à 2 gouttes dans chaque narine de sérum
adrénaliné à 0,05 p. 1000 (préparé par la pharmacie de l’hôpital).

En cas de gêne respiratoire importante, admettre l’enfant dans l’unité de surveillance et le placer
sous cardiomoniteur pendant le sommeil.

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 86
L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

PATHOLOGIES MATERNELLES
ET
MEDICAMENTS

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L’utilisation de ce protocole dans un autre service engage la seule responsabilité des prescripteurs de ce service.

MÈRE SOUS ANTI-ÉPILEPTIQUES

RAPPEL
Concerne les barbituriques, les hydantoïnes, le Tégrétol® qui ont un effet inducteur enzymatique,
accélérant le métabolisme hépatique des vitamines K et D.
Risque d’hypovitaminose K aiguë chez le nouveau-né (pas chez la mère)  risque hémorragique grave
per et post-partum.
Risque, moins grave d’hypovitaminose D et donc d’hypocalcémie néonatale.

PENDANT LA GROSSESSE :
Prévention par supplémentation maternelle à partir de 32 S.A. :

Vitamine K1 : 1 comprimé à 10 mg / jour, per os


Vitamine D (Stérogyl®) : X gouttes / jour, per os

LORS DE L’ACCOUCHEMENT :
Même si prévention pendant la grossesse, administrer à la mère en début de travail :
Vitamine K1 : 20 mg,

IM si accouchement prévu dans > 8 heures (délai d’action hépatique)


IV si accouchement prévu dans < 8 heures

A LA NAISSANCE :
Prélever une hémostase au cordon :
Pas d’injection ou de ponction avant résultat de l’hémostase.

Si normale (facteurs II et VII+X > 20 %) : donner vit K per os,


Si facteurs compris entre 10 et 20 % : injecter 5 mg IVD,
Si facteurs < 10 % : injecter en urgence 10 mg IVD

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 88
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MÈRE SOUS CORTICOÏDES

RISQUE :
Insuffisance surrénalienne,
surtout en cas de traitement prolongé et à fortes doses
 Hypotension,
 Hypoglycémie,
en particulier lors d’un stress.

SURVEILLANCE:

 Tensionnelle) :2 fois par jour pendant au moins 48 heures,

 Glycémique (cf protocole)

 Test à l’ACTH (Synacthène®) avec le guthrie si corticothérapie a forte doses et prolongée pour vérifier
que les surrénales sont bien fonctionnelles :
Deux dosages de cortisol
(prélèvement sur tube à CRP, à envoyer en biochimie),
le premier avant et le deuxième une heure après injection intra-musculaire de
½ ampoule de synacthène immédiat (1 ml = 0,25 mg)
taux normal après stimulation : > 350 nmol/l ou différence avec taux de base >
250 nmol/l.

Inutile de faire un dosage du cortisol sur le sang du cordon car il est toujours bas.

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MÈRE SOUS BÊTA-BLOQUANTS

1-RISQUES

- Hémodynamique :
Bradycardie permanente, hypotension par vasoplégie périphérique, en particulier en cas de stress (notamment
accouchement prématuré ou SFA).

- Métabolique :
Hypoglycémie, notamment en cas d’hypotrophie ou d’hypothermie.
Ces effets peuvent être prolongés (une semaine voire plus), car l’élimination est lente chez le nouveau-né, plus
encore en cas d’allaitement.

2-SURVEILLANCE :
- Hémodynamique : fréquence cardiaque et tension artérielle (Dynamap disponible à l’unité), en salle de
naissance lors de l’examen à H2, puis 2 fois par jour (matin et soir) pendant 48 heures au moins.
- Glycémique (cf protocole)

3-TRAITEMENT :
L’antidote est le :

GLUCAGON : 0,3 mg / Kg en IM

Eventuellement renouvelable 6 à 8 heures plus tard si nécessaire.


L’allaitement n’est possible que si la mère reçoit de faibles doses et s’il est prévu d’arrêter rapidement .
Les autres antihypertenseurs habituellement utilisés (Aldomet®, anticalciques) sont en principe sans risque
pour le nouveau-né.
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont formellement contre-indiqués pendant la grossesse.

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SYNDROME DE SEVRAGE
ÉTIOLOGIE :
Peut s’observer en cas de prise maternelle pendant la grossesse d’opiacés (morphine, héroïne, codéine…) et
leurs substituts (Méthadone®, Subutex®) ou de benzodiazépines, plus rarement en cas d’alcoolisme chronique.
Survient en principe quelques jours après la dernière prise de toxique par la mère, et peut être précédé de signes
d’intoxication en cas de prise maternelle jusqu’à l’accouchement (dépression du SNC).
Tout enfant exposé in utero à ces toxiques doit être surveillé cliniquement mais ne sera admis à l’unité de
surveillance qu’en cas de manifestations justifiant un traitement.
DESCRIPTION :
Entraîne des manifestations :
Neurologiques : agitation, trémulations, hyperexcitabilité, cris incessants, troubles du sommeil,
hypertonie, voire convulsions.
Digestives : difficultés d’alimentation, régurgitations, diarrhée,
Respiratoires : baillements, éternuements, tachypnée,
Générales : hyperthermie, sueurs.

TRAITEMENT : fait appel essentiellement à :


La morphine : indiquée en cas de prise d’opiacés, elle a l’avantage d’être efficace aussi sur les manifestations
digestives.:
Solution aqueuse buvable de sulfate de morphine
en ampoules de 10 ml = 10 mg
Posologie = 0,5 à 0,75 voire 1 mg/Kg/j en quatre prises
en fonction du score de Finnegan ou de Lipsitz biquotidien.
 score ≥ 8 : commencer le traitement
 si le score augmente : augmenter la dose par paliers
 si le score reste stable : donner la même dose
 si le score diminue : faire un plateau de 3-4 jours puis diminuer la dose par paliers de 2-3 jours.

Le Diazépam (Valium®) : surtout efficace sur les manifestations neurologiques est aussi potentiellement
dépresseur respiratoire. Peut être associé à la morphine, ou utilisé seul en cas de sevrage aux benzodiazépines :
Soluté oral à 1% ; 1 ml = 30 gouttes = 10 mg ; 3 gouttes = 1 mg
0,5 à 1 mg/Kg/j, en 2 prises, per os, soit 1 à 3 gouttes/Kg/jour

- Plus rarement :
Le Phénobarbital (Gardénal®) : 5 à 8 mg/Kg/j en 3-4 prises (convulsions)

La Chlorpromazine (Largactil®) : 2,8 mg/Kg/j en 4 prises (troubles digestifs)

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PATHOLOGIES MATERNELLES À RETENTISSEMENT FŒTAL


ET NÉONATAL

Risque d’intervention en salle de naissance :

 Anti-épileptiques inducteurs enzymatiques, sans supplémentation en vitamine K  Dosage des


facteurs vitamine K dépendants et administration de vitamine K
 Dépresseurs centraux (morphiniques, benzodiazépines) en prise récente et prolongée  Dépression
respiratoire
 Incompatibilité érythrocytaire avec taux élevé d’agglutinines maternelles  Anémie profonde, voire
anasarque par défaillance cardiaque
 Lupus avec BAV connu :Défaillance hémodynamique
 Myasthénie sévère  Apnées, troubles de la déglutition
 Pathologie thyroïdienne avec goitre connu en anténatal  Compression cervicale, tachycardie,
défaillance cardiaque

Surveillance en suites de couches :

 Bêta-bloquants  Glycémie, tension artérielle et fréquence cardiaque


 Corticothérapie prolongée  Glycémie, tension artérielle, poids
 Dépresseurs centraux (morphiniques, benzodiazépines)  Hypotonie, difficultés d’alimentation puis
syndrome de sevrage
 Intoxication alcoolique  Dysmorphie, périmètre crânien, syndrome de sevrage
 Neuroleptiques  Signes atropiniques

Surveillance biologique (sang de cordon ± en suites de couches) :

 Cordarone® : Bilan thyroïdien ± iodurie


 Corticothérapie prolongée : Test au Synacthène® à J3
 Immunisation érythrocytaire avec test de Coombs positif : Ictère, anémie
 Immunisation plaquettaire : Numération des plaquettes au cordon et quotidienne pendant les premiers
jours
 Pathologie parathyroïdienne : Calcémie, phosphorémie
 Pathologie thyroïdienne (Basedow, Hashimoto) et/ou traitement maternel (Anti-thyroïdiens) : Bilan
thyroïdien au cordon, à J3 (lors du test de Guthrie), et à J8

Médicaments à risque pour le fœtus et/ou le nouveau-né

Contre-indiqués :
 Anti-coagulants oraux : Tératogènes (face, squelette, cerveau) ; hypovitaminose K
 Cyclines : lésions dentaires
 Inhibiteurs de l’enzyme de conversion : Dysplasie rénale fœtale
 Iode : Insuffisance thyroïdienne
 Rétinoïdes (Roaccutane®) : Tératogènes

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A éviter :
 Anti-inflammatoires non stéroïdiens (2-3èmes trimestres) : Anti-prostaglandines
 Lithium : Tératogène (1er trimestre)

Utilisables avec précaution in utero :


 Anti-épileptiques et autres inducteurs enzymatiques : Supplémenter en vitamine D et K au 3ème
trimestre ; Préférer monothérapie pour les anticonvulsivants.
 Anti-thyroïdiens : goître in utero (échographie), hypothyroïdie (bilan néonatal)
 Dépakine®, Tégrétol® : tératogènes = Supplémenter en acide folique, surveillance échographique
(anomalies de fermeture du tube neural)
 Questran® : Supplémentation parentérale en vitamine K

Surveillance néonatale :
 Antidépresseurs : Dignes atropiniques
 Benzodiazépines : Dépression centrale puis syndrome de sevrage
 Bêtabloquants : Glycémie, tension artérielle, fréquence cardiaque
 Cordarone® : Fonction thyroïdienne
 Corticoïdes : Fonction surrénalienne en cas de traitement prolongé récent
 Drogue et substituts : Dépression centrale puis syndrome de sevrage
 Immunosuppresseurs : Pas de vaccination vivante en période néonatale
 Morphiniques : Dépression centrale puis syndrome de sevrage
 Neuroleptiques : Syndrome extra-pyramidal

Site du centre de référence sur les agents tératogènes : www.lecrat.org

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Protocole Unité Réanimation Pédiatrique et Néonatale - Hôpital Bicêtre - Mise à jour le 01/05/2013 page 93
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MÉDICAMENTS ET ALLAITEMENT
D’une façon générale, éviter de prescrire à la mère qui allaite tout médicament qui n’est pas indispensable.
Choisir de préférence les médicaments dont les effets et les risques sont les mieux connus (même s’ils ne sont
pas les plus récents).
Il existe peu de contre-indications absolues ; dans ce cas, plutôt que
d’arrêter l’allaitement, mieux vaut chercher un médicament de remplacement non dangereux.
En revanche la plupart des médicaments passe dans le lait et peut s’accumuler chez le nouveau-né dont les
capacités d’élimination sont faibles : en cas de risque pour l’enfant, seuls sont compatibles les faibles posologies,
en monothérapie, en traitement de courte durée, éventuellement assorties d’une surveillance du nouveau-né.

Sites du centre de référence sur les agents tératogènes : www.lecrat.org

Principaux médicaments incompatibles avec l’allaitement :


Immunosuppresseurs
Anticancéreux
Antithyroïdiens Iode Iodures
Diurétiques
Antidiabétiques oraux
Lithium Gynergène Colchicine
Tétracyclines, Sulfamides, Negram®, Nibiol®, Pipram®,
Certains médicaments du système nerveux central (Cf. tableaux)

Médicaments à prescrire sous réserve,


Si à faibles doses et pour une durée brève :
Anticoagulants oraux
Anti-inflammatoires non stéroïdiens : Indocid®, Profénid®, etc ...
bloquants, Corticoïdes, Antihistaminiques,
La plupart des médicaments du système nerveux central, (antiépileptiques, anxiolytiques, sédatifs,
neuroleptiques...).

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PRINCIPAUX MÉDICAMENTS ET ALLAITEMENT


A PRESCRIRE
CONTRE-INDICATION SANS DANGER
AVEC PRUDENCE

ANTIBIOTIQUES et ANTI-INFECTIEUX
Streptomycine, Aminosides, Pénicillines et tous dérivés
Chloramphénicol et dérivés Rifampicine Céphalosporines
Lincocine®, Clindamycine® Bactrim®, Eusaprim® Macrolides
Tétracyclines Antituberculeux Pyostacine®
Quinolones, Nibiol® Flagyl®, Tibéral®, Mycostatine®, Fungizone®
Fluoroquinolones Ancotil®, Aciclovir
Sulfamides Antipaludiques (prophylaxie)

SYSTEME NERVEUX CENTRAL


Toutes les associations et En monothérapie : Prise unique seulement :
Benzodiazépines Anti-épileptiques (doses faibles en Benzodiazépines
Phénytoïne monothérapie) Hypnotiques
Equanil®, Halcyon® Neuroleptiques (doses faibles en
Antidépresseurs, Lithium monothérapie)
Antimigraineux, Bromures Inhibiteurs de la recapture de la
Antiparkinsonniens, Chloral sérotonine (Prozac…) ??
Amphétamines

ANTALGIQUES
Morphiniques (prises répétées) Morphiniques (prise unique)
Aspirine (prises répétées)
Noramidopyrine Aspirine (prise unique)
Paracétamol

TUBE DIGESTIF
Laxatifs chimiques Prépulsid®, Motilium® Laxatifs mécaniques
Imodium®, Diarsed® Raniplex®, Azantac®, Primpéran®, Dogmatil®
Cisapride Tagamet®, Mopral®
Misoprostol Salazopyrine®, Pentasa®

HORMONES ET METABOLISME
Sulfamides hypoglycémiants Corticoïdes (courte durée) Corticoïdes inhalés
Antithyroïdiens de synthèse Questran® Insuline
Iodures Contraceptifs faiblement dosés

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A PRESCRIRE
CONTRE-INDICATION SANS DANGER
AVEC PRUDENCE
PNEUMOLOGIE
Sérévent® Théophylline Sympathomimétiques
Codéine et dérivés
Antitussifs composés

CARDIOLOGIE
Digitaline® à faibles doses et pour une durée
Anti-arythmisants limitée :
Catapressan®, Diazoxide Digoxine® (surveillance par dosages
Béta-bloquants sériques)
Inhibiteurs calciques Aldomet®, Népressol®
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion, Avlocardyl®
Diurétiques
Pindione® Lasilix®
Sintrom®, Coumadine® Héparine et dérivés
ALLERGIE
Antihistaminiques à ½ vie longue Antihistaminiques à ½ vie courte Adrénaline
Dénoral®, Rinurel®…
Ephédrine, Atropine
RHUMATOLOGIE
Anti-inflammatoires non stéroidiens Voltarène®, Brufen®
Colchicine, Plaquenil® (à faibles doses et pour une durée
Sels d’or limitée)

TOXICOMANIE ET PRODUITS DE SUBSTITUTION


Héroïne, Morphine Méthadone, Subutex®,
Codéine et dérivés Temgésic®
Cocaïne, crack… (à faibles doses et pour une durée
limitée)
DIVERS
Iode, Iode 131 ou 125 Caféine
Produits iodés
Produits radioactifs
Bismuth, Plomb
Tabac, Alcool
Anticancéreux
Immunosuppresseurs

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