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OBJECTIFS DU COURS DE REANIMATION M II

• L’étudiant doit être capable :

- de préciser les signes de gravité de la pathologie


- de prendre les mesures d’urgence mettant le patient dans les
conditions de sécurité

- de conduire le diagnostic sans retarder le traitement


- de prendre en charge le patient à l’échelon pré hospitalier (au SAMU)
- de prendre en charge le patient au service des urgences
- de prendre en charge le patient en réanimation les 24 premières
heures

• 1

AUTOEVALUATION A FAIRE A L’ISSU
DE CHAQUE COURS DE REANIMATION

• 1-à partir de cas clinique centré sur la pathologie faire le diagnostic


de gravité
• 2-décrire la prise en charge initiale quelque soit le lieu
• 3-décrire la prise en charge ultérieure
• 4-décrire les situations évolutives possibles (favorable ou
défavorable)
• 5-savoir traiter les complications


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BRULURES GRAVES
Prise en charge pré-hospitalière et
des 48 premières heures

• Pr R.TCHOUA
• Master II
• 28/04/2022

3
Objectifs
• -Définir la brulure
• -Décrire la physiopathologie au niveau local et général
• -Donner les éléments de la prise en charge pré hospitalière
• -Connaitre avec précision les différentes formules de remplissage
vasculaire du brulé en phase aiguë
• -Connaitre l’antidote de l’intoxication cyanhydrique et ses modalités de
prescription
• -Connaitre les différents agents d’anesthésie et de sédation indiqués
et/ou contre-indiqués dans la prise en charge du brulé
• -Connaitre les soins locaux élémentaires du brulé en phase aiguë
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PLAN
• EPIDEMIOLOGIE

• CRITERES PRONOSTIQUES

• PHYSIOPATHOLOGIE

• PRISE EN CHARGE INITIALE RAMASSAGE ET TRANSPORT

• PRISE EN CHARGE A L’HOPITAL


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I-GENERALITES

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DEFINITION
DEFINITION
 La brûlure est une destruction traumatique de la peau ; c’est une lésion en
trois dimensions comprenant une zone de souffrance cellulaire qui guérit ou
meurt en fonction de la qualité des soins initiaux.

 Sur place, les premiers soins consistent donc à limiter l’aggravation des
lésions par leur refroidissement et le traitement du choc hypovolémique.

 À l’hôpital, la gravité de la brûlure est jugée sur la surface et la profondeur


des lésions, leur localisation et par l’existence de lésions associées acquises,

7
IMPERATIFS
IMPERATIFS

 La compensation des pertes liquidiennes, l’analgésie, la prise en


charge du risque respiratoire sont les principaux impératifs du
traitement.

 Le risque infectieux doit être une préoccupation de tous les instants.

 Les soins locaux consistent à prévenir l’infection et l’ischémie liées à


un effet garrot des lésions
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EPIDEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE

 ETIOLOGIES :
 90 % : thermique
 7 % : électrique
 3 % : chimique
mécanique (dermabrasion)
et exceptionnellement radiologique.
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EPIDEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE

 40 000 BRULES HOSPITALISES / AN

 3000 EN CENTRE SPECIALISE :


 60 % SONT DES BRULES GRAVES
 30 % SONT DES ENFANTS

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PRONOSTIC
PRONOSTIC

 LESIONS INITIALES & DUREE D ’EXPOSITION

 CRITERES PRONOSTIQUES :
 SURFACE
 PROFONDEUR
 CRITERES U.B.S.
 AGE
 LOCALISATIONS PARTICULIERES
 LESIONS ASSOCIEES

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EPIDEMIOLOGIE
EPIDEMIOLOGIE

 CIRCONSTANCES DE SURVENUE :
 DOMESTIQUE : 60 %
 TRAVAIL : 20 %
 AUTOLYSE : 6 %
 A.V.P. : 3%
 DIVERS : 11 %

SEVICES !!!

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LESIONS
LESIONS INITIALES
INITIALES

 TEMPERATURE < 44° C :


 pas de lésion

 TEMPERATURE = 44° C :
 début des lésions après 15 min. d'exposition

 TEMPERATURE > 70° C :


 brûlure en moins d'une seconde

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LESIONS
LESIONS INITIALES
INITIALES

• La brûlure évolue classiquement selon deux phases chronologiques


: une phase initiale de quelques jours dominée par
 Risque de choc et de détresse respiratoire ;

une phase longue où le malade n’a plus de peau,


 faite de troubles métaboliques, endocriniens, nutritionnels et immunologiques.

Tout au long de cette évolution,


 le brûlé reste exposé à une infection contre laquelle ses capacités de défense sont amoindries .

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I-CRITERES PRONOSTIQUES

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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::SURFACE
SURFACE

 SURFACE :
Evaluée grossièrement à partir de règles
Elle doit être précisée, en fonction de l’âge,

Malgré tout, cette évaluation demeure approximative

 Règle des 9 de Wallace

 Règle de Lund et Browder

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Segments corporels Pourcentages

Extrémité céphalique (visage+crâne+cou) 9

Membre supérieur droit (main+avant-bras+bras) 9

Membre supérieur gauche (main+avant-bras+bras) 9

Membre inférieur droit (pied+jambe+cuisse) 18

Membre inférieur gauche (pied+jambe+cuisse) 18

Face antérieure du tronc (thorax+abdomen) 18

Face postérieure du tronc (dos+fesses) 18

Organes génitaux externes +périnée 1


Wallace
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18
DETERMINATION DE LA SURFACE
BRULEE ENFANT

TABLE DE LUND ET BROWDER


FACE DORSALE OU VENTRALE < 1 AN 1 AN 5 ANS 10 ANS 15 ANS

TETE 9,5 8,5 6,5 5,5 4,5


COU 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5
TRONC 13 13 13 13 13
BRAS (X 2) 2 2 2 2 2
AVANT-BRAS (X 2) 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
MAIN (X 2) 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
FESSE (X 2) 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
O.G.E. 1 1 1 1 1
CUISSE (X 2) 2,75 3,25 4 4,25 4,5
JAMBE (X 2) 2,5 2,5 2,75 3 3,25
PIED (X 2) 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75
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2° > 20 %
SB > 10 % 3° > 5%

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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::PROFONDEUR
PROFONDEUR

 PROFONDEUR :

 PREMIER DEGRE : érythème douloureux

21
22
CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::PROFONDEUR
PROFONDEUR

 DEUXIEME DEGRE : phlyctène douloureux


• SUPERFICIEL : couche basale partiellement atteinte

• Les brûlures du deuxième degré superficiel se caractérisent


par :
des phlyctènes importantes dont la paroi est épaisse,
contenant un liquide voisin du plasma
 Les téguments restent souples, les poils sont adhérents, le
derme change de couleur à la pression.
La cicatrisation est acquise en 15 jours ;
les séquelles se limitent à une dyschromie .
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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::
PROFONDEUR
PROFONDEUR

 DEUXIEME DEGRE :
 PROFOND : atteinte importante de la couche basale

Les brûlures profondes ou du troisième degré se caractérisent par :

De couleur variable en fonction de la cause, elles sont sèches et


indolores.

Les téguments sont froids et ont perdu leur souplesse ; les poils
n’adhèrent pas

Il n’y a aucune modification de couleur à la pression.

 La cicatrisation ne peut se faire : elles nécessitent donc des greffes.


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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::
PROFONDEUR
PROFONDEUR

 TROISIEME DEGRE :

aspect cartonné blanchâtre ou brun

25
Le feu frappe
les victimes
et …...
les sauveteurs

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Brûlures électriques

Risque de nécrose
infection

Perte de
revêtement cutané

Séquelles
fonctionnelles
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Brûlures chimiques
Déshabillage et lavage abondant

? Ph produit

? Inhalation

28
Brûlures thermiques
par le feu

penser aux lésions par


inhalation
de fumées d ’incendie

O2 &
Hydroxocobalamine

29
CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::SURFACES
SURFACESET
ET
PROFONDEUR
PROFONDEUR

 CRITERES U.B.S. : (UNIT BURN STANDARD)

 % SURFACE TOTALE BRULEE + (SURFACE 3ème degré) x 3


 100 à 150 U.B.S. = brûlure grave
 > 150 U.B.S. = brûlure gravissime

 L'AGE :

 NOURRISSON ET ENFANT < 5 ANS


 ADULTE > 65 ANS ( Déshydraté + Tares évolutives)
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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::LOCALISATIONS
LOCALISATIONS
 LOCALISATIONS PARTICULIERES :Importance du siège de la Brûlure

 FACE :
• oedèmes des V.A.S. Voix, toux? Séjour milieu clos?
• circulaire du cou
• atteinte du globe oculaire (rare)

yeux et extrémités =
retentissement fonctionnel

Brûlures de la face = intubation précoce


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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::LOCALISATIONS
LOCALISATIONS

 LOCALISATIONS PARTICULIERES :Importance du siège de la Brûlure

 FACE :

Les brûlures de la face se traduisent par un oedème souvent


monstrueux .Dès lors que cet oedème est important et que la brûlure
atteint le cou, il y a danger d’obstruction des voies aériennes.
 Devant toute lésion, même minime, il faut savoir rechercher, la possibilité
d’une inhalation de
• fumées.
Lors de lésions d’origine thermique, il n’y a pas d’atteinte du globe oculaire
: celui-ci est protégé par la fermeture réflexe des yeux (en l’absence de
perte de connaissance).
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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::LOCALISATIONS
LOCALISATIONS

 LOCALISATIONS PARTICULIERES :
 périnée L’oedème des OGE gêne le
 PERINEE ET O.G.E. : sondage urinaire savoir le réaliser tôt!!!!

• risque infectieux  circulaires et profondes des membres créent, par perte


• sondage vésical précoce aseptique d’élasticité de la peau, un effet garrot qu’il faut rechercher.

 CIRCULAIRE DES MEMBRES :


• syndrome de compression

 MAINS - PIEDS - PLIS DE FLEXION :


• risque fonctionnel

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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::LOCALISATIONS
LOCALISATIONS

 LOCALISATIONS PARTICULIERES :
thorax = retentissement respiratoire

Les lésions profondes de la paroi thoracique en altèrent la


compliance, et peuvent modifier les échanges pulmonaires

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CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::LESIONS
LESIONSASSOCIEES
ASSOCIEES

 AGRESSIONS ASSOCIEES :

 POLYTRAUMATISME
 BLAST
 INTOXICATION (CO et HCN)

Brûlures isolées ou intégrées dans un polytraumatisme


35
CRITERES
CRITERESPRONOSTIQUES
PRONOSTIQUES::LESIONS
LESIONSASSOCIEES
ASSOCIEES

 LE POUMON PEUT ETRE ATTEINT


PAR
 LA BRULURE La recherche d’une inhalation de fumée (diagnostic difficile)
 LE BLAST -La raucité de la voix, la toux qui ramène des suies,
-mélange de ronchi et de sibilants,
 L'INFECTION -La détresse respiratoire sous forme d’oedème aigu pulmonaire
 LA REANIMATION (remplissage) précoce est exceptionnelle mais très grave.

 L'INHALATION (chaleur, gaz, fumées, C’est la bronchofibroscopie qui apporte la certitude


liquide gastrique, ...) diagnostique en objectivant les lésions bronchiques et
 extrabronchiques ; elle permet également d’éliminer les suies
obstructives.

LE POUMON EST TOUJOURS IMPLIQUE


DANS LA PHYSIOPATHOLOGIE
36
LESIONS D’INHALATION

37
38
39
III-Physiopathologie

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PHYSIOPATHOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
 PHENOMENES LOCAUX
 PHENOMENES REGIONAUX
 DYSREGULATION THERMIQUE
 DEFAILLANCE POLYVISCERALE
 CONSEQUENCES GENERALES
 HYPOVOLEMIE
 HYPOXEMIE
 DESHYDRATATION
 HYPONATREMIE
 HYPOTHERMIE
 DENUTRITION
 INFECTION
 IMMUNOSUPPRESSION

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A-Localement
Le temps d’exposition nécessaire à la création d’une brûlure thermique
décroît de façon exponentielle lorsque la température de la source augmente
(15 minutes à 48 °C, 1 seconde à 70 °C,etc.).

Lésion comportant une zone de nécrose centrale dont il faut s’efforcer de


limiter l’extension aux dépens d’une zone de souffrance cellulaire (viabilité
aléatoire+)

L’évolution des brûlures du second degré profond dépend de l’âge du malade


et de la qualité des soins.
42
B-Sur le plan régional
• La destruction cellulaire active le système du complément et le
facteur XII. Il en découle:

• -Une réaction inflammatoire suraiguë avec libération des substances


vasoactives : histamine, sérotonine,kinines, etc..)

• -Et activation des plaquettes et des leucocytes : libération radicaux


libres oxygénés,
• prostaglandines, leucotriènes et platelet activating factor

43
• Cette réaction inflammatoire est source d’un profond désordre capillaire et
d’une modification de la matrice interstitielle qui l’entoure:

La fuite massive de liquides intravasculaires


la fuite capillaire est aggravée par une diminution grave de la pression
hydrostatique interstitielle

• L’ensemble génère une fuite liquidienne et protéique majeure du secteur


vasculaire vers le secteur interstitiel où se crée un troisième secteur sous
forme d’un œdème

44
C-À distance de la brûlure
• L’exportation de la réaction inflammatoire crée un état de syndrome
réactionnel inflammatoire systémique (SIRS)

• On peut ainsi distinguer les brûlures modérées, maladie qui reste locale, des
brûlures sévères, maladie générale où tous les organes sont atteints.

Pendant 6 heures, une hyperperméabilité capillaire se manifeste dans les


tissus sains non brûlés.

Par la suite, la fuite liquidienne y est en relation avec l’hypoprotidémie et la


qualité de la réanimation
45
Une modification du rapport ventilation/perfusion pulmonaire est observée, alors
que l’oedème pulmonaire est rare en dehors des lésions d’inhalation.

Chez les brûlés les plus graves, il existe une myocardiodépression (origine ?)

 La chute des facteurs de coagulation, du fibrinogène et du nombre de plaquettes


est en relation partielle avec une coagulopathie de consommation

La brûlure grave se traduit par une hémolyse liée avant tout à l’agression thermique
des globules
• rouges.

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d-Conséquence
• Le choc du brûlé est lié à la fuite liquidienne faite de liquide plasmatique
(hémorragie blanche).
Il s’agit d’un choc hypovolémique avec hémoconcentration.
Sur le plan hémodynamique,il se caractérise par:
-Initialement une chute du débit cardiaque, des pressions de remplissage basses
et des résistances systémiques élevées.
-Puis apparaît un état hyperkinétique avec débit cardiaque élevé et résistances
basses

La modification des circulations régionales peut aboutir à l’ischémie de


certains territoires.
47
48
e- Par la suite
L’absence de peau et la réaction inflammatoire qui en découle
• concourent à :
 des modifications endocriniennes, nutritionnelles
• et métaboliques,
 et à une dépression immunitaire.

Leur prise en charge nécessite une unité de lieu et de moyens réunis


dans un centre
• de traitement des brûlés
49
IV-Prise en charge initiale
ramassage et transfert

50
 Lors de la prise en charge initiale, le médecin est rarement dans les
conditions de propreté qui lui permettent d’examiner
correctement une brûlure.

 Il doit cependant décider rapidement de la gravité de la lésion en


même temps qu’il débute les premiers gestes thérapeutiques

L’étalon surface du patient est la face palmaire de sa main, qui


représente grossièrement 1 % de la surface corporelle (brûlures
de petite surface).

51
REANIMATION
REANIMATION PRE
PRE HOSPITALIERE
HOSPITALIERE
 DESHABILLAGE sauf si Vêtements synthétiques collés

 REFROIDISSEMENT
dans les 15 premières minutes & si surface brûlée inf à 20%

 REMPLISSAGE VASCULAIRE

 OXYGENATION :
 INHALATION OU INTUBATION - VENTILATION

 ANALGESIE SEDATION

 TRAITEMENT DES AGRESSIONS ASSOCIEES


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DESHABILLAGE
Les vêtements non adhérents doivent être enlevés,

 surtout ceux qui, saturés de liquides chauds, réalisent un


effet cataplasme.

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REFROIDISSEMENT
REFROIDISSEMENT

 LIMITATION DE L'ETENDUE
 DIMINUTION DE L'OEDEME
 DIMINUTION DE LA DOULEUR
 REDUCTION DE LA MORTALITE ?
 REDUCTION DES SEQUELLES FONCTIONNELLES
 EFFETS METABOLIQUES :
 INHIBITION DE L'HISTAMINOLIBERATION
 INACTIVATION DU SYSTEME DES KININES
 DIMINUTION DU CORTISOL PLASMATIQUE

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REFROIDISSEMENT
par l’eau
ou
par émulsion
hydrique
(Waterjel)

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MODALITES
MODALITES DE
DE REALISATION
REALISATION

 LE PLUS PRECOCEMENT < 15 min.

 EAU PROPRE de 10 à 15°C mais jamais avec de la glace

 PAR RUISSELLEMENT DE 10 à 15 cm

 PENDANT 15 min.

 Ou ENVELOPPER LE PLUS TOT POSSIBLE


PAR UNE COUVERTURE DE GEL D'EAU
(WATER-GEL® ou BRUL-STOP®)
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DANGERS
DANGERS DU
DU REFROIDISSEMENT
REFROIDISSEMENT

HYPOTHERMIE

 LIMITER LE REFROIDISSEMENT + ZONES BRULEES

 EVITER L'EFFET "BAIGNOIRE"

 MODULER LA DUREE DU REFROIDISSEMENT

 SECHER LA VICTIME

 ASSURER LA PROTECTION THERMIQUE


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TRAITEMENT
TRAITEMENTDE
DE LA
LADETRESSE
DETRESSE
HEMODYNAMIQUE
HEMODYNAMIQUE
deux abords veineux
même en zone brûlée
bien fixées

remplissage
par ringer lactate
30 ml/kg dans la première heure
ou 2ml/kg/%SBT dans les 8 ères h
monitorage
retard au remplissage quasi constant!!!

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REMPLISSAGE DU BRULE (Formule de PERCY)

 H0
H0ààH+8
H+8::

 22ml/kg/%
ml/kg/%DE
DECRISTALLOIDES
CRISTALLOIDES (RINGER
(RINGERLACTATE)
LACTATE)

DONT
DONT POUR
POURLA LAPREMIERE
PREMIEREHEURE
HEURE::

 En
Enl’absence
l’absencede
decollapsus
collapsus::20
20àà30
30ml/kg
ml/kgde
deCRISTALLOIDES
CRISTALLOIDES

 En
Encas
casde
decollapsus
collapsus::15
15àà20
20ml/kg
ml/kgdedeCOLLOIDES
COLLOIDES(H.E.A.)
(H.E.A.)

H+8
H+8ààH+
H+24
24::
 0,5
0,5ml/kg/%
ml/kg/%de
deCRISTALLOIDES
CRISTALLOIDES
 0,5
0,5ml/kg/%
ml/kg/%d'ALBUMINE
d'ALBUMINEàà44%%

Tel que DIURESE > 1 ml/kg/heure


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TRAITER
TRAITER LA
LA
DOULEUR
DOULEUR
Refroidissement à titre
antalgique
Analgésie IV
 soutien psychologique
protection des zones brûlées
avec pansements stériles et
flammazine ( si évacuation
longue)
voire prévention de
l ’hypothermie
60
THERAPEUTIQUES
THERAPEUTIQUES

 ANALGESIE :
 NUBAIN® : 0,3 mg/kg
 FENTANYL® : 1 à 2 mg/kg

 ANALGESIE-SEDATION VIGILE :
 NUBAIN® (0,3 mg/kg) + HYPNOVEL® (0,03 mg/kg)
 FENTANYL® (1 mg/kg) + HYPNOVEL® (0,03 mg/kg)
MORPHINE Titrée (de 0,03 mg/kg à 0,1 mg/kg IVD)

 ANESTHESIE GENERALE
KETAMINE (10 mg/kg IM ou 4 à 7 mg/kg IV)
HYPNOMIDATE ( 0,3 mg/kg IV)
61
La voie veineuse permet l’analgésie du patient par de la morphine en
titration

L’utilisation de la kétamine par voie rectale ou intramusculaire (8


mg/kg) permet, chez l’enfant, une analgésie suffisante à sa mise en
condition.
Les antalgiques mineurs (paracétamol) sont des adjuvants qui
permettent de diminuer les doses de morphiniques administrées.

62
ASSURER
ASSURER
L’HEMATOSE
L’HEMATOSE

Libération des voies aériennes

oxygénothérapie monitorée

contrôle des voies aériennes

intubation endotrachéale si:


brûlure de la face ou du cou
brûlure étendue du thorax
patient hyperalgique

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ASSURER
ASSURER
L’HEMATOSE
L’HEMATOSE

Si l’oxygénothérapie ne se discute pas chez un brûlé grave, l’intubation doit être
réservée aux brûlés inconscients, puis
 présentant une détresse respiratoire,
 victimes de lésions très profondes de la face et du cou.

La décision d’intubation, en particulier, est prise aisément lors de la présence


d’une inhalation de fumées patentes et de brûlures supérieures à 50 % de la
surface corporelle,

64
L’administration d’hydroxocobalamine (Cyanokit®), antidote de
l’acide cyanhydrique est réservée à ce stade aux malades dans un
contexte d’incendie en espace clos:
• -inconscients,
• -présentant une instabilité hémodynamique,
• -des troubles du rythme ou en arrêt cardiaque

Avant l’administration de 5 g (70 mg/kg chez l’enfant), des


prélèvements auront été réalisés
• pour permettre les dosages toxicologiques (Co, Cn).

Le 1er des antidotes de l’intoxication par les fumées est


l’oxygène.
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TRAITEMENT
TRAITEMENTDES
DES LESIONS
LESIONSASSOCIEES
ASSOCIEES

 BRULURES DES VOIES AERIENNES


INTUBATION D’INDICATION LARGE ET PRECOCE
 TRAUMATISMES
HEMOSTASE, IMMOBILISATION...
 BRULURES ELECTRIQUES
 BRULURES CHIMIQUES
 INTOXICATIONS
 BLAST
Place des sondes naso gastrique et vésicale
66
Place des sondes naso gastrique et vésicale

La mise en place d’une sonde urinaire, systématique pour toute


lésion du périnée,

Permet de surveiller l’efficacité du remplissage pendant le transport

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68
REGULATION
REGULATION

 A HOSPITALISER
• Brûlures sup à 5% du nourrisson
• Brûlures sup à 10% enfants et agés
• Brûlures sup à 15% adultes
• Brûlures et lésions associées
• Brûlures 3° degré sup à 3%
 EN CENTRE SPECIALISE
• Brûlures sup à 25% ou à 50 UBS, Brûlures de la face et des mains
 EN REA CHIRURGICALE
Brûlés et tares évolutives,Lés cérébrales ou thoraciques, Polytraumas
69
IV-PRISE EN CHARGE À l’HOPITAL

70
un brûlé est toujours conscient en dehors d’un traumatisme crânien ou d’une
intoxication ; une tomodensitométrie s’impose donc en cas de troubles de
conscience ;
des besoins anormaux en remplissage et un hématocrite inférieur à 35 % (le brûlé
est hémoconcentré) doivent faire rechercher un saignement interne thoracique
ou abdominal (scanner, échographie) ;
 les déformations et les douleurs peuvent être masquées par l’oedème et la brûlure
; des clichés de squelette doivent donc être réalisés comme pour tout
polytraumatisé ;

71
72
SEDATION DE L’ENFANT BRULE

 INTERET DU PROTOXYDE D’AZOTE

 INTERET DE LA VOIE RECTALE :


 HYPNOVEL® 0,1 mg/kg + KETALAR ® 3 mg/kg + ATROPINE ® 0,02mg/kg

SURTOUT POUR LA MISE EN PLACE D’UNE VOIE VEINEUSE

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Analgésie

Il existe deux types de douleur chez le brûlé :


-une douleur provoquée par les pansements, les mobilisations, la
kinésithérapie

-qui survient sur une douleur de fond permanente.

La douleur de fond est traitée par les morphiniques. Le chlorhydrate


de morphine, qui a un effet sédatif autant qu’analgésique, est le plus
utile dans cette indication.

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• Les gestes douloureux peuvent nécessiter une anesthésie.

Il y a lieu d’éviter, dans les premières heures d’évolution, les anesthésiques vasoplégiants
comme le propofol.
• Les produits utilisables sont:
• -le midazolam,
• - la kétamine,
• - l’étomidate ou
• -le gamma hydroxybutyrate de sodium (+++) . a un effet favorable sur le plan
hémodynamique, apporte du sel, maintient une ventilation spontanée, favorise le transit
digestif et prévient l’hyperkaliémie, ce qui en fait un narcotique de choix chez le brûlé très
grave.

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L’administration d’un curare dépolarisant est autorisée chez le brûlé
pendant les premières heures d’évolution

et la pratique d’une crash induction par étomidate succinylcholine est


possible.

Puis la succinylcholine est proscrite de 24h a 1 an!!!!!

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Traitement local

• Il obéit toujours à la même séquence :


• • lavage des brûlures avec un savon antiseptique (Hibiscrub®, Bétadine®) ; rasage des
zones brûlées et adjacentes à la brûlure ; mise à plat des phlyctènes ;
• • rinçage à l’eau du robinet ou faiblement javellisée ;
• • pansement : les pansements à base de sulfadiazine d’argent (bonne prévention de
l’infection et un excellent confort du patient)
brûlures circulaires profondes des membres impose des escarrotomies (inciser la peau
brûlée dans l’axe du membre (membre tendu, impotence fonctionnelle et douleur à la
pression ).
Toute brûlure sans signes de cicatrisation à J15 (consultation spécialisée pour décision de
greffe si les lésions sont d’emblée profondes)

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Soins Locaux

78
79
Conclusion

80
81
CONCLUSION
CONCLUSION

 REFROIDISSEMENT LOCAL ANTALGIQUE

 PREVENTION de l ’HYPOTHERMIE

 TRAITEMENT D ’UNE DETRESSE HEMODYNAMIQUE

 MAINTIEN D ’UNE HEMATOSE CORRECTE

 ANALGESIE SEDATION

 TRAITEMENT DES AGRESSIONS ASSOCIEES

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