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2- Les vecteurs
2.1- Utilité des vecteurs
A quoi servent les vecteurs en architecture ? Cette invention mathématique simple, une direction, un sens et une
intensité, va nous servir à représenter des nombreux phénomènes physiques comme les forces, le vent, le soleil, mais
aussi d’autres phénomènes plus sociaux comme les flux humains, la circulation urbaine…etc. Nous allons pouvoir ainsi
travailler avec eux en les additionnant, projetant, multipliant.
sens
u de
g nit
Ma
tion
r ec
Di
Les phénomènes que nous allons manipuler dans la physique statique seront de deux types, scalaires et vectorielles.
Une valeur scalaire, n’a qu’une magnitude, elle peut représenter la température de l’air, une quantité de surface, un prix.
Un vecteur est composé d’une magnitude, mais aussi d’une direction et d’un sens, et elle peut représenter le vent, une
surface déterminée par un plan dans l’espace et une quantité de surface dans ce plan, ou la force d’un câble sur un
accroche. Ainsi les vecteurs représentent plus que des simples quantités mais des surfaces, des directions, des plans…
etc. Nous trouvons trois types de vecteurs, les vecteurs libres, les vecteurs glissants sur une droite et les vecteurs fixes
appliqués sur un point.
Figure 2.2 Différences entre vecteur libre (gauche), glissant ( centre ) et fixe ( droite )
point concret de l’espace. Ils peuvent être appliqués dans n’importe quel point de la droite qui les définie. Nous pourrons
considérer que toute force appliquée dans un solide parfaitement rigide agit comme un vecteur glissant, car peu importe
son point d’application tant que ce point soit dans la droite qui le définie. On peut aussi imaginer que une barre en acier
parfaitement rigide, réagit pareil si on la pousse d’un côté ou si on tire de-elle de l’autre côté.
Ainsi, les vecteurs glissants et les vecteurs fixes sont tous les deux associés à une ligne droite infinie mais définie
dans un emplacement précis dans l’espace.
Un point est déterminé par deux coordonnées (X, Y) en 2D et trois coordonnées (X,Y,Z) en 3D. Ces coordonnées
représentent la distance de ce point entre l’origine du système de coordonnées et la projection orthogonale du point sur
son axe.
+Y +Z
-X
ZA
YA
A(XA,YA)
A (XA,YA,ZA)
YA
-X +X -Y +Y
XA
XA
+X
-Y
-Z
Figure 2.3 Définition d’un point A dans le système de coordonnées cartésien ortonomé 2D et 3D
Un vecteur peut être défini de deux façons, soit par deux points, A et B, dans l’espace, soit par ses coordonnées
vectorielles (Vx, Vy, Vz).
Un vecteur fixe ou glissant défini par deux points A (Xa, Ya) et B (Xb, Yb), allant du point A au point B, est un vecteur
AB ( Xb-Xa, Yb-Ya). La ligne qui relie les deux points donne la direction, et la distance entre les deux points donne la
magnitude, ou la norme du vecteur. Cette magnitude vaut √ [(Xb-Xa)2+(Yb-Ya)2] .
Un vecteur libre défini par ses coordonnées (Vx, Vy), aura une magnitude égale a √ [(Vx)2+(Vy)2] et une direction donne
par la droite qui relie l’origine des coordonnés et l’extrémité du vecteur.
+Z
+Y
YB ZB
B
-X
ZA B
YA
A
A
YA YB
-Y +Y
-X
XA XB +X XB
XA
+X
-Y
-Z
En fonction de la géométrie que nous devons étudier, comme par exemple des géométries courbes ou sphériques,
il peut exister d’autres types de systèmes de coordonnées plus adaptés, et notamment lorsque nous travaillons à la
grande échelle, région, pays ou continent, ou les données ont un grand rapport avec la sphère terrestre. Ces systèmes
sont les système de coordonnée polaires où le point est représente par un rayon qui relie l’origine des coordonnées
avec le point, et un ou deux angles, si 2D ou 3D, qui indiquent l’inclination du rayon.
A (RA,θA)
RA
θA
Un point A défini par ses coordonnées polaires A(RA, θA) aura son équivalent en coordonnés cartésiennes :
(XA,YA) = (RAcosθA, RAsinθA) et inversement un point A défini par ses coordonnées cartesiennes (XA,YA) aura son
équivalent en coordonnés polaires (RA, θA) = (√ [XA2+YA2] , ArcTangente [YA/ XA] )
A (RA,θA)
RA
RA SIN θA
θA
RA COS θA
Figure 2.7 Différent systèmes de coordonnées sphériques : latitude et longitude et angle zénithal
Pour se repérer sur la surface de la terre: on nomme les coordonnées (ρ, θ, ϑ), où ρ est appelle en geographie
«altitude» ou «profondeur» et désigne toujours la distance de la surface de la Terre vers le sommet d’une montaigne ou
la profondeur d’une fosse. θ désigne la longitude, angle mesuré depuis l’axe des x et généralement entre -180° et 180°,
et ϑ la latitude, l’angle depuis le plan équatorial, entre -90° et 90°.
D’autres opérations plus complexes avec les vecteurs sont possibles mais qui ont moins d’intérêt pour nous
architectes, comme la constituions de matrices à partir des vecteurs, ou le calcul du déterminant d’une matrice pour
vérifier la indépendance linaire des vecteurs, et donc nous ne les aborderons pas.
Opérations graphiques
Ᾱ
Ῑ
Résultante = Ᾱ+Ῑ+Ῡ
Ᾱ
-Ῡ
Résultante = Ᾱ+Ῑ-Ῡ
Ᾱ
La somme vectoriel se fait considérant les vecteurs comme libres, on les situe un après la fin de l’autre, et on relie par
une diagonale le début du premier avec la fin du deuxième, ce qui donne la résultante vectoriel, qui est aussi un vecteur
avec une nouvelle direction, la diagonale, et un sens, du début du premier à la fin du deuxième. La soustraction se fait
également mais il suffit de changer de sens le vecteur qui soustrait, et procéder comme une somme entre les deux
vecteurs. Le produit scalaire peut aussi se faire graphiquement, mais a l’aide d’un repère pour répéter les distances.
Opérations analytiques
Une alternative aux méthodes graphiques sont les méthodes analytiques, moins intuitifs mais très puissants, ils
permettent de gagner du temps de calcul et de sécuriser les résultats. Les méthodes analytiques sont d’ailleurs les
plus largement utilisé dans tous les domaines. Pour les utiliser nous devons tout d’abord nous intéresser aux systèmes
de référence afin de savoir situer des points et des lignes droites dans l’espace a partir des coordonnées données. Le
système le plus habituel et que nous utiliserons le plus est le système cartésien orthonormée. Il est composé de deux
axes de coordonnées droites en 2D, ou trois droites en 3D, orthogonaux avec la même échelle de graduation par axe.
Une fois connues les coordonnées d’un vecteur les opérations vectorielles sont très faciles à réaliser :
La somme des vecteurs Ū (Ux, Uy, Uz) et Ō (Ox, Oy, Oz) est : Ū+Ō = (Ux+Ox, Uy+Oy, Uz+Oy)
La soustraction des vecteurs Ū (Ux, Uy, Uz) moins Ō (Ox, Oy, Oz) est : Ū-Ō = (Ux-Ox, Uy-Oy, Uz-Oy)
Le produit scalaire de K et le vecteur Ū (Ux, Uy, Uz) est : K·Ū = (K·Ux, K·Uy, K·Uz)
Le produit vectoriel entre les vecteurs Ū (Ux, Uy, Uz) et Ō (Ox, Oy, Oz) est un autre vecteur de valeur :
Ī = (Ix,Iy,Iz) = (Uy·Oz-Uz·Oy, Ux·Oz-Uz·Ox, Ux·Oy-Uy·Ox) Ce vecteur donne la direction de la ligne perpendiculaire au
plan formé par les vecteurs initiaux, Ū et Ō.