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La péninsule coréenne : source d'incompréhensions

Date de publication : Juillet 2013


Auteur(s) : Marie-Orange Rivé-Lasan
Aires : Corée, République démocratique de, Corée, République de

http://www.gis-reseau-asie.org/les-articles-du-mois/peninsule-
coreenne-incomprehensions-marie-orange-rive-lasan

« La Corée » n'existe plus !


Le terme français de « Corée », à l'instar du terme anglais « Korea », désigne
aujourd'hui quelque chose de complexe et de flou à la fois. Étrangement familier, car
omniprésent dans les média, le sujet « Corée » se retrouve dans des domaines très
variés : exploits technologiques, records mondiaux, menace planétaire, ou étrangeté
culturelle....

Carte des deux Corées et de leur région (© 2013 / Réseau Asie - Imasie)

Si l'on fait référence au Moyen-âge (Royaume de Koryŏ, 935-1392) et à la période


prémoderne (Royaume de Chosŏn, 1392-1897) sur la péninsule coréenne, la Corée
se présente comme une entité politique structurée, ancrée dans un territoire fixe, une
péninsule facilement repérable, avec une certaine homogénéité ethnique, culturelle
et linguistique. Elle est divisée par des luttes de factions internes, mais c'est ce qui
caractérise sa culture politique. La Corée est alors facilement identifiable, par rapport
à ses voisins chinois ou japonais, malgré son apparente discrétion en Asie du Nord-
Est pour les Occidentaux. En revanche, au 20ème siècle, ce schéma vole en éclat :
si l'annexion par le Japon ne change pas grand-chose ni sur le plan territorial
puisque la totalité du territoire coréen est colonisé, ni au niveau de sa
reconnaissance à l'international, on assiste à une transformation radicale des
mentalités et de la coréanité. Une partie de la population coréenne entrée en
résistance face à l'occupant ou de simple réfugiés économiques, aventuriers, quittent
la péninsule pour s'installer d'une part dans l'archipel japonais et la Mandchourie,
mais aussi en Russie, puis en URSS, en Amérique du Nord et du Sud. L'implantation
de diasporas multi-situées provoque un bouleversement en terme de représentation
du monde pour les Coréens qui tissent des liens hors de la péninsule. A ce stade, la
Corée politique n'existe que dans les mouvements de résistance hors de la
péninsule, avec un gouvernement en exil qui ne sera pas reconnu à la Libération par
la communauté internationale. La Corée économique est instrumentalisée et la
Corée culturelle est bafouée sur la péninsule. La Corée n'y existe qu'à travers la
répression et la négation qu'elle subit. Elle est fantasmée, on meurt pour elle.

La fin de la deuxième guerre mondiale, à l'été 1945, correspond pour la Corée


libérée à la division de son territoire au niveau du 38ème parallèle. Au départ mesure
temporaire permettant de faciliter la démilitarisation des Japonais vaincus, cette
division arbitraire mise en œuvre par les Alliés de l'époque, Soviétiques et
Américains, va perdurer dans le contexte de guerre froide qui prévaut dans l'après-
guerre. L'opposition entre le bloc communiste et le bloc capitaliste trouve en Corée
une zone de contact direct et se concrétise dans la fondation de deux États distincts
et antagonistes en 1948. On retrouve sur la péninsule tous les débats idéologiques
de l'époque, que ce soit au Nord ou au Sud de la ligne de démarcation. Les espoirs
de construire une nouvelle Corée politique unie et moderne sont déçus. La Guerre
de Corée (1950-1953), si couteuse en vie humaines et vrai désastre écologique et
psychologique, ne permettra pas plus que les urnes d'atteindre cet objectif.

Soldats koryo d'Union soviétique (Archives UCLA)


in German Kim, PhD, Confessions of a Koryo Saram, 24 October 2011
http://www.fairobserver.com/article/confessions-koryo-saram

Dans la deuxième partie du 20ème siècle, la Corée « unifiée » n'existe plus que dans
les rêves des uns et des autres : on a désormais à faire à au moins « trois Corées » :
la Corée du Nord, la Corée du Sud et une diaspora morcelée qui en fonction de son
implantation géographique et des époques recevra les influences des deux États
coréens devenus concurrents. La « Réunification » est affichée comme objectif
officiel au Nord et au Sud, mais dans les actes rien n'a abouti en ce sens depuis la
Guerre de Corée : preuve en est l'absence de traité de paix depuis l'armistice de
1953 et la persistance d'une zone frontière étanche ! La politique de la main tendue,
la Sunshine policy, menée par les progressistes sud-coréens pendant une dizaine
d'années (1997-2007) permettra certaines coopérations intercoréennes, surtout
économiques et symboliques. Celle-ci est remise en question unilatéralement par le
gouvernement de Lee Myung-Back, au vu du constat « d'échec » fait par le camp
conservateur en terme de retombées économiques et de profits pour le Sud. Le
temps n'est pas à la patience, ni au respect de l'Autre, ni à l'entraide franche et
cordiale : une ère de logiques de confrontation au niveau mondial et de méfiance
mutuelle au niveau régional écarte toutes les amorces de rapprochements
entreprises au début des années 2000.

Parler de « la Corée » aujourd'hui n'a donc plus de sens. Les Coréens eux-mêmes,
ne se désignent plus, eux ou leur pays, en employant le même mot en coréen en
fonction de leur lieu de résidence depuis plus de cinquante ans. On parle de Han'guk
(pays Han) si on est Sud-Coréen, mais de Nam Chosŏn (Chosŏn du Sud), pour un
Nord-Coréen, lorsqu'il s'agira de désigner la Corée du Sud. Un Sud-Coréen
désignera la Corée du Nord par le terme de Puk Han (Han du Nord), alors qu'un
Coréen du Nord utilisera le terme Chosŏn, ou de République populaire démocratique
de Chosŏn. Sans mentionner, les différentes façons qu'ont les membres de la
diaspora de se désigner entre eux (Koryŏ saram dans l'ex-espace soviétique,
Chosŏn-jok en Chine...) ou leur « mère patrie », on comprend déjà la complexité des
positionnements face à la notion même de coréanité, d'orthodoxie et de tradition. On
est obligé aujourd'hui de se positionner idéologiquement pour parler de la Corée en
coréen, contrairement au français ou à l'anglais où les mots « Corée » ou « Korea »
ambigus conservent une certaine souplesse. Les locuteurs en coréen sont piégés : il
n'y a pas d'autre alternative que de faire un choix quasi-idéologique, voire
diplomatique, pour parler de la Corée ou de ce qui est coréen, quand l'angle de vue
n'est pas imposé par l'éducation et les médias par le biais d'un masquage des autres
possibilités lexicales, comme c'est le cas en Corée du Nord et en Corée du Sud.

Une actualité riche en rebondissements surmédiatisés concernant le


Nord, sous-médiatisés concernant le Sud

Lorsque l'on parle de la Corée dans les médias, c'est souvent au superlatif. Mais de
quoi nous parle-t-on ? La Corée fait sensation. Ce qui intéresse les journalistes
concerne le plus souvent la Corée du Nord, ou plus précisément la menace qu'elle
est censée faire peser sur le monde. Il faut dire que le gouvernement Nord-coréen
excelle non seulement en annonces provocantes ou menaçantes, comme cela a été
encore le cas cet hiver, mais aussi par la savante orchestration de tests de missiles
ou nucléaires qui entretiennent le suspens. Il sait ménager des effets de surprise,
prendre des positions extrêmes, assurer des revirements et des coups d'éclat dans
ses relations internationales, défier l'ONU, bref, il entretient son capital médiatique en
occupant l'espace médiatique traditionnel, mais aussi depuis plus récemment en
investissant l'espace cybernétique pour augmenter son influence, tant sur le plan
domestique qu'international. En relayant ces informations soi-disant « alarmantes »
pour la sécurité mondiale, les journalistes du monde entier rendent un fier service,
non seulement à la Corée du Nord, mais aussi aux grandes puissances qui ont
intérêt à ce que le statu quo demeure sur la péninsule coréenne. La menace nord-
coréenne est un prétexte en or pour justifier des stratégies militaires américaines
dans la zone Asie-Pacifique, voire la possible remilitarisation du Japon. La Chine,
quant à elle, préfère avoir une Corée du Nord, même un peu fanatique, à sa porte
plutôt qu'un État pro-américain. D'autant plus qu'elle tire profit économiquement de la
Corée du Nord, tant que les autres partenaires y sont personae non gratae.
Activistes sud-coréens manifestant contre la Corée du Nord près de la Zone
démilitarisée
(© 2013 / Voice of America, versée dans le domaine publique par VoA)
photo tirée de S. Korean Police Thwart Anti-North Leaflet Launch,
by Steve Herman, Voice of America, May 04, 2013
http://www.voanews.com/articleprintview/1654502.html

Cas atypique de succession familiale à la tête d'une république populaire socialiste,


le régime nord-coréen fait trembler la planète avec ses exportations d'armes et en
faisant défiler son armée en grande pompe au rythme des commémorations
étatiques à la gloire des Leaders. Le régime n'a pas dévié de ses fondamentaux
depuis la mort de Kim Il-Sung en 1994, le Père devenu « Président éternel » : tout le
monde prédisait l'effondrement du régime, le pays faisant face à une crise
économique sans précédent dans les années 1990 après la chute du mur de Berlin
et la disparition du soutien du monde soviétique frère, mais contre toute attente le
régime tient. Les efforts pour se doter d'un bouclier antiatomique, pour vivre en
autarcie sans dépendre des autres, pour reproduire un système idéologique unique,
constituent autant d'objectifs qui valent bien quelques dommages collatéraux aux
yeux des Nord-Coréens au pouvoir. Les millions de morts résultant des grandes
famines et de la malnutrition chronique, sacrifiés pour permettre à l'élite du Parti du
travail de vivre mieux, la mise au ban de la société de tous les « antirévolutionnaires
» purgés et envoyés dans des camps de travail pour se rééduquer à perpétuité sur
trois générations, ainsi que les conséquences du culte absolu des leaders Kim en
termes d'atteintes aux droits de l'Homme, avec l'application de la peine de mort, ont
incité certains Nord-Coréens à fuir leur pays (25 000 d'entre eux sont réfugiés au
Sud), mais pas encore à renverser le régime. Nouvellement arrivé au pouvoir fin
2011 après le décès de son père, Kim Jong-Un, petit-fils du « président éternel » et
fils de Kim Jong-Il, « secrétaire général éternel du Parti du Travail », a repris les
rênes du pouvoir. Hasard du calendrier, en 2012, les festivités grandioses
commémorant le centième anniversaire de la naissance de son grand-père, lui a
permis de consolider son pouvoir face à son peuple. Néanmoins, son manque
d'expérience des rouages du régime et sa jeunesse sont des obstacles. La récente
campagne d'inspection interne de toute l'administration de ce printemps, couplée à la
campagne internationale visant les ennemis de l'extérieur, sont autant d'indices
permettant de conclure à une reprise en main du pouvoir et conduit à un
réajustement de la politique nord-coréenne qui reste à évaluer.

Paradoxalement, les vastes connaissances disponibles concernant la Corée du Sud,


11ème puissance mondiale en 2011 qui est analysée sous toutes ses coutures par
les chercheurs, ne lui accordent pas la place à laquelle elle pourrait prétendre sur la
scène médiatique : on parle beaucoup plus de la Corée du Nord dont on ne sait
finalement que peu de chose vérifiées sur le terrain. En réalité, la division et la
question nord-coréenne passent au second plan en Corée du Sud sur le terrain
politique, car les clivages internes sud-coréens et l'antagonisme Sud-Sud des camps
progressiste et conservateur sont bien plus présents pour les Sud-Coréens au
quotidien que la menace nord-coréenne. Même au plus fort de la tempête médiatique
des derniers mois qui relayait les menaces des Nord-Coréens, le calme, voire
l'indifférence des Sud-Coréens désillusionnés et réalistes a tranché avec l'émoi
produit au niveau international. La nouvelle Présidente de la République de Corée,
Park Geun-Hye, élue fin 2012, représentante du camp conservateur, fille du célèbre
Général Park Chung-Hee à la tête de la dictature militaire qui orchestra le
développement économique dans les années 1960 et 1970, et dont la mère a été
assassinée en 1974 lors d'un attentat perpétré par les Nord-Coréens, n'a pas
paniqué ni cédé aux provocations. On assiste au Sud, d'après certains observateurs
comme Koen De Ceuster de l'Université de Leiden, à un glissement de la notion
d'identité nationale, qui laissait jusqu'en 2007 une place à la Corée du Nord dans
l'espoir d'une Réunification, vers une conception de la nation réduite à celle du seul
État sud-coréen. Les mots sont déjà là pour rendre compte de cette catégorisation de
la coréanité et l'opinion publique sud-coréenne déçue par ce qui a été découvert au
Nord, méprisante même, adhère de moins en moins à un projet de réunification
hypothétique qui risquerait de lui coûter très cher économiquement et
symboliquement.

Le « miracle économique coréen » ainsi que les prouesses technologiques de ses


chaebols (conglomérats) sont parfois à la une des journaux. Néanmoins, ces
informations peuvent être perçues comme inquiétantes en période de crise
économique en terme de concurrence et de parts de marché. Ainsi, certains
journalistes commencent à s'intéresser à la Corée du Sud au travers de sujets
comme l'éducation, ou bien celui du soft-power sud-coréen, plus digestes. Le
phénomène de « la déferlante culturelle sud-coréenne » (hallyu) a été mis sur le
devant de la scène en France grâce au succès inattendu du chanteur Psy avec son
clip parodique Gangnam Style qui a fait le buzz sur internet. Basé au départ sur
l'exportation de séries télévisées visibles sur internet, ou les manhwa (BD
coréennes) puis sur la K-pop (Korean pop music), l'engouement pour la Corée
auprès du jeune public s'étend maintenant aux jeux vidéo en ligne et suscite des
vocations : de plus en plus d'étudiants s'inscrivent aussi à l'université en France en
études coréennes. Il faut dire que le gouvernement sud-coréen depuis cinq ans a
mené une politique très active et performante de Nation Branding dans le but de
promouvoir l'image de la Corée du Sud à l'étranger et de rectifier les « idées
fausses ». Une vision orthodoxe de ce qu'on doit savoir et se dire de « la Corée » est
donc proposée. Celle-ci a d'autant plus d'impact que les spécialistes de la Corée
dans le monde sont peu nombreux pour faire face à la demande et surtout pour
nuancer le point de vue que tente d'imposer le gouvernement sud-coréen.
Usines du 'Complexe industriel modèle' de la Zone industrielle de Kaesong, en Corée
du Nord,
ouverte depuis 2003 aux investissements sud-coréens.
Jusqu'en 2013, environ cinquante mille Nord-coréens y travaillaient
pour le compte d'une centaine d'entreprises sud-coréennes.
Pyongyang a cependant fermé la région aux Sud-coréens et suspendu toute activité
industrielle
en avril 2013 (© 2006 / Mimura, sous licence Creative Commons)

Le spécialiste de « la Corée contemporaine » face à la demande des


média ?

La question de savoir comment le chercheur spécialiste de la Corée contemporaine


en sciences humaines et sociales doit se positionner par rapport à la demande
d'expertise des médias et du public est délicate compte tenu du contexte évoqué
plus haut. On lui demande surtout de réagir à chaud à des événements
sensationnels, tels que des tests de missiles à longue portée, sans s'intéresser aux
évolutions à long terme qui ne sont pas très « sexy » pour le public. N'étant pas
spécialiste de l'armement, ni même de la politique internationale en matière d'enjeux
militaro-économiques, son avis peut sembler décalé : soit « has been », soit
« visionnaire », il est souvent décevant car il n'est pas là pour encourager l'excitation
des médias autour de la Corée du Nord, ni prédire l'avenir, encore moins pour
révéler des scoops. En tout cas, les perceptions aussi bien nord-coréennes que sud-
coréennes constituent un sujet d'étude en soi et il existe d'autres grilles de lecture
possibles, en particulier pour un observateur extérieur. Le chercheur se doit de ne
pas prendre parti et de replacer son analyse dans la perspective la plus neutre
possible, en gardant son esprit critique intact, en résistant aux pressions Nord et
Sud-coréennes. Ainsi la soi-disant inefficacité de la Sunshine Policy dont est
convaincue une partie de la scène politique et de l'opinion publique sud-coréenne
peut se lire autrement en termes d'interface Nord-Sud sur la péninsule coréenne. Le
constat d'une évolution finalement beaucoup plus rapide que prévue par les
protagonistes concernés, en conséquence de la politique de rapprochement
entamée au début des années 2000, a entraîné un repli sur soi et la fin d'un certain
« romantisme de la Sunshine policy ». D'après Valérie Gelézeau, maître de
conférences à l'EHESS, on assiste à un phénomène de « re-bordering » de la Corée,
après une phase de « de-bordering ».

L'avenir de la connaissance de la Corée contemporaine passe non seulement par la


prise en compte des deux Corées et de leur « normalités » sans préjugés sur leur
orthodoxie, des présences attestées mais non assumées de la Corée du Nord au
Sud et de la Corée du Sud au Nord dans la société, mais aussi par des choix de
pistes de recherche indépendantes idéologiquement. Pour ce faire, la collaboration
avec des chercheurs issus de la diaspora est indispensable, en plus des prises de
contacts directs avec des homologues chercheurs aussi bien nord-coréens que sud-
coréens.

Marie-Orange Rivé-Lasan
Maître de conférences à l'Université Paris Diderot, UFR LCAO
Membre du Centre de recherches sur la Corée
de l'UMR 8173 Chine, Corée, Japon (CNRS / EHESS- Université Paris Diderot).

Bibliographie

Valérie Gelézeau, Koen De Ceuster et Alain Delissen (dir.). De-bordering Korea :


Tangible and Intangible Legacies of the Sunshine Policy. Routledge, 2013.
http://www.routledge.com/books/details/9780415637435/
(projet de recherche collectif du Centre de recherches sur la Corée de l'UMR 8173
Chine, Corée, Japon (CNRS / EHESS- Université Paris Diderot) http://crc.ehess.fr/)

Eunsil Yim, Coréens au Kazakhstan. Construction sociale de l'identité « minorité-


diaspora », thèse d'anthropologie soutenue à l'EHESS en 2012 sous la direction de
Jean-Francois Gossiaux.

Stéphane Thévenet, Comment les séries mondialisent la culture sud-coréenne. Un


engouement national, le Monde diplomatique, mai 2013
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/THEVENET/49047

AFP, Corée : ultimatum de Pyongyang à Séoul après des "actes monstrueux",


16/04/2013
http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/coree-ultimatum-de-pyongyang-a-seoul-
apres-des-actes-monstrueux_1240572.html

Marie-Orange Rivé-Lasan, « La démocratie sud-coréenne : absence de logiques


dynastiques ? », Critique Internationale, n°33, Octobre-Décembre 2006, pp. 165-179.

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