Avant d’aborder une définition à l’analyse systémique, cette dernière est composée de deux

termes distincts. Le premier, qui est analyse, désigne une étude qui permet d’expliquer et
éclairer les éléments qui constituent un ensemble. Le deuxième terme, qui est systémique,
vient du mot système. Ce dernier présente une variété de définitions par les scientifiques.
Néanmoins, ils approuvent que ce soit un ensemble d’entités reliées d’une part entre elles et
d’autre part par leur environnement. En effet, toute chose peut être considérée comme un
système : les particules atomiques, les atomes, les individus, les groupes, les organisations,
les planètes…. Néanmoins, ce qui nous intéresse est le système politique qui est un
ensemble organisé des institutions politiques (appareils étatiques, agences
gouvernementales, ministres), des acteurs politiques (individus, partis, syndicats,
organisations non gouvernementales), des normes et des croyances politiques (idéologies,
doctrines, lois, règles) et des rapports politiques (gouvernants-gouvernés, Etat-société,
relations internationales). Dans son ensemble, l’analyse systémique est une analyse du
système politique. Plus précisément, l’analyse systémique d’une part soutient le rôle des
instances gouvernementales et les dimensions juridiques intégrés dans une multitude de
relations interpersonnelles de groupes informels et d’attitudes politiques. De plus, elle
envisage le système politique dans ses rapports avec le système social et son
environnement. En effet, le système politique doit être ouvert sur les différents
environnements : physiques, biologiques, sociaux et psychologiques. Sans oublier que, avec
l’analyse systémique, la science politique dépasse le cadre d’étude classique centré sur les
institutions, le droit et la procédure. Easton suppose que la scène politique ressemble à une
boîte noire où il faut ignorer tout ce qui ce passe à l’intérieur et se focaliser sur l’extérieur
car le système politique subit des forces externes appelées les inputs. Le système politique
produit grâce à ces derniers des outputs qui lui permettent de se maintenir et de survivre.
Ces décisions vont se rétroagissent afin d’engendrer un nouveau phénomène appelé le
feedback.