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1. Généralités................................................................................................. SL 2 110 - 2
2. Identification des différents types d’équipements ........................ — 3
2.1 Étalon de référence...................................................................................... — 3
2.2 Étalon de travail ........................................................................................... — 3
2.3 Instruments de mesure ............................................................................... — 4
2.4 Équipements intermédiaires....................................................................... — 4
2.5 Équipements d’analyses ou d’essais ......................................................... — 4
2.6 Petits matériels et autres équipements ..................................................... — 4
2.7 Moyens informatisés................................................................................... — 4
3. Utilisation des équipements ................................................................. — 5
3.1 Utilisation ..................................................................................................... — 5
3.2 Transport ...................................................................................................... — 5
3.3 Entretien ....................................................................................................... — 6
3.4 Maintenance................................................................................................. — 6
3.5 Protection ..................................................................................................... — 7
3.6 Emprunt d’un équipement.......................................................................... — 7
4. Gestion des équipements ...................................................................... — 7
4.1 Définition du besoin .................................................................................... — 7
4.2 Choix du fournisseur ................................................................................... — 8
4.3 Réception...................................................................................................... — 8
4.4 Identification ................................................................................................ — 8
4.5 Dossier matériel........................................................................................... — 9
4.6 Fiches signalétiques .................................................................................... — 9
4.7 Fiches de vie................................................................................................. — 9
4.8 Qualification du matériel............................................................................. — 10
5. Maintenance des équipements ............................................................ — 11
5.1 Instructions de maintenance ...................................................................... — 11
5.2 Fiches de maintenance................................................................................ — 12
5.3 Planning des maintenances préventives ................................................... — 12
6. Suivi métrologique .................................................................................. — 12
6.1 Raccordements ............................................................................................ — 12
6.2 Vérifications ................................................................................................. — 13
6.3 Contrôles périodiques de la dérive ............................................................ — 14
7. Mise hors service ..................................................................................... — 15
8. Réforme ...................................................................................................... — 16
9. Conclusion générale................................................................................ — 16
Références bibliographiques ......................................................................... — 16
1. Généralités
Zone de non-conformité
Dans le cas des équipements métrologiques (balances, thermo-
mètres, étuves, réfrigérateurs, ...), l’objectif principal est certes de Valeur tolérée
s’assurer du bon fonctionnement mais également de l’adéquation Zone d‘incertitude
de l’équipement utilisé avec la méthode d’analyse, d’essai ou
d’étalonnage mise en œuvre.
Valeur contrôlée
En effet, une étuve à 37 ± 1 oC ne sera pas contrôlée avec un Zone de conformité
thermomètre dont l’incertitude d’utilisation est de ± 1 oC.
Lorsqu’il faut contrôler une grandeur (température de l’étuve) Valeur mesurée affectée de l‘incertitude
avec un instrument de mesure, l’incertitude d’utilisation de l’instru- d‘utilisation de l‘équipement utilisé
ment de mesure doit être faible afin de limiter la zone d’incertitude
(voir figure 1). Lorsque la valeur mesurée avec l’instrument de
mesure est dans cette zone, la décision de conformité est laissée à Figure 1 – Utilisation de l’incertitude lors d’une décision
l’appréciation de l’utilisateur en fonction de l’importance de la de conformité
grandeur mesurée sur le résultat final de l’analyse, l’essai ou
l’étalonnage. Il reste cependant qu’en cas de déclaration de
conformité dans cette zone d’incertitude, il existe un risque d’avoir
pris la mauvaise décision. La notion de risque acceptable est à Dans un premier temps, il faut déterminer les erreurs et les
nouveau mise en avant comme tout au long de la mise en place et incertitudes d’utilisation de ces équipements. Cela passe par la réa-
du sui vi du système de management de la qualité selon lisation d’un étalonnage.
l’ISO 17025.
Il est donc important :
L’étalonnage permet de déterminer les erreurs et les incertitu-
— d’utiliser le matériel adapté au contrôle ou à la mesure que le des de ces équipements, incertitudes qui entrent en majeure par-
laboratoire désire effectuer ; tie dans l’incertitude d’utilisation de l’équipement. Il permet donc
— de réaliser des vérifications d’équipements de mesure. de définir les données qu’il faut comparer aux tolérances sur
La vérification d’un équipement métrologique consiste à s’assu- l’équipement à vérifier.
rer que les erreurs commises par cet équipement sont inférieures
aux tolérances fixées sur cet équipement. Cette comparaison est
réalisée selon le principe énoncé au travers du schéma de la En conclusion, une vérification d’un équipement nécessite au
figure 1. préalable un étalonnage de l’équipement de mesure (voir figure 2).
Étalon de référence
Résultat de mesure : Mesure et
Service de métrologie
Grandeur, unité, incertitude, erreur tolérances
Étalon de travail
Cette liste n’est bien entendue pas exhaustive même si elle 2.2.1 Définition
reprend la majeure partie des types d’équipements référencés
aujourd’hui dans les laboratoires d’essais ou d’analyses conformes
à l’ISO 17025. Étalon de travail : étalon qui est utilisé couramment pour
étalonner ou contrôler des mesures matérialisées, des appareils
Voyons ensemble les rôles de ces équipements en fonction de de mesure ou des matériaux de référence.
leur famille.
2.2.2 Rôle
2.1 Étalon de référence
Il est utilisé pour étalonner ou vérifier les instruments de mesure
ou les équipements d’analyses ou d’essais.
2.1.1 Définition
La définition d’un étalon de référence est donnée dans le VIM [4] 2.2.3 Raccordements [3]
(vocabulaire international de métrologie) repris par la norme
NF X 07 001 : ■ Raccordement externe : l’étalon de travail est raccordé directe-
ment à un laboratoire accrédité. Nous trouvons ce type de situation
dans des laboratoires n’ayant pas de politique de raccordement
Étalon de référence : étalon, en général de la plus haute qua- interne.
lité métrologique disponible en un lieu donné, ou dans une ■ Raccordement interne : l’étalon de travail est raccordé à l’étalon
organisation donnée, dont dérivent les mesurages qui y sont de référence du laboratoire selon des procédures internes
faits. appliquées par le personnel habilité à réaliser ce type d’étalonnage.
Nous trouvons ce type d’étalon dans des laboratoires ayant une — calibrés et suivis à l’aide de solutions étalons préparées à
politique de raccordement interne. Dans ce cas, le laboratoire doit l’aide d’instruments de mesures adaptés ;
disposer : — calibrés et suivis à l’aide de solutions étalons prêtes à
— d’étalons de référence adaptés à l’étalonnage des étalons de l’emploi, achetées dans le commerce et certifiées.
travail ; La plupart du temps, ce type d’équipement nécessite la mise en
— de procédures ou modes opératoires d’étalonnage ou de place de cartes de contrôles qui permettent de suivre la dérive au
vérification ; cours du temps.
— de personnels qualifiés et habilités à réaliser ce type d’étalon-
nage interne ;
— d’un environnement adapté à l’étalonnage ou la vérification 2.6 Petits matériels et autres équipements
désirée.
Il est habituel de classer dans cette famille d’équipements tous
2.2.4 Différence étalon de travail – étalon les équipements ne nécessitant pas d’intervention d’étalonnage ou
de référence de maintenances systématiques. Ces équipements sont utilisés
pour des interventions :
Fréquemment, les laboratoires font la confusion entre étalon de — n’ayant pas d’incidence sur la qualité du résultat final
travail et étalon de référence. (exemple : manomètre de contrôle du débit de sortie d’une
L’étalon de travail est comme l’étalon de référence utilisé pour bouteille de gaz) ;
l’étalonnage ou la vérification d’un équipement. — dont l’efficacité peut être suivie à l’aide d’autres équipements
(exemple : centrifugeuse pour séparer une phase liquide d’une
Cependant, l’étalon de travail est utilisé pour l’étalonnage ou la phase solide).
vérification d’équipement entrant directement dans le processus de
mesure du laboratoire alors que l’étalon de référence n’étalonne Seul le laboratoire utilisateur de ces équipements peut décider
que les étalons de travail et reste une référence métrologique en cas du classement d’un équipement dans cette catégorie. En fonction
de doute sur les équipements de mesure. de l’utilisation de l’équipement (par exemple notre centrifugeuse),
certains laboratoires conviendront d’un classement en équipement
Un étalon de référence est obligatoirement raccordé dans un intermédiaire avec un suivi métrologique important, d’autres
laboratoire externe alors que l’étalon de travail est raccordé soit en conviendront d’un classement en petits matériels avec une main-
interne (à l’aide de l’étalon de référence) soit en externe (au même tenance et un suivi métrologique allégé.
titre qu’un étalon de référence).
Les laboratoires accrédités pour des prestations sur site mettent ■ Responsabilités :
en place des autocontrôles (vérifications allégées) permettant Les opérations d’entretien des comparateurs incombent au
d’avoir confiance en leur matériel mais n’effectuent pas l’étalonnage technicien du laboratoire.
de leur étalon avant de réaliser l’étalonnage de l’équipement du
En cas de panne importante, la maintenance est confiée à un
client. Il n’est pas imaginable qu’une société accréditée pour l’éta-
lonnage des balances sur site étalonne ses propres masses (néces- organisme extérieur en privilégiant le fabricant.
sité d’avoir des étalons de référence, un comparateur de masse dont
■ Opérations à réaliser :
la répétabilité est caractérisée et des conditions d’étalonnage maî-
trisées). Avant d’entreprendre les opérations d’entretien, il faut débrancher
le cordon d’alimentation de la prise secteur ou mettre le disjoncteur
Le risque d’utiliser un matériel non conforme métrologiquement hors tension.
est plus important que lors des étalonnages en laboratoire fixe.
●Opérations préliminaires
Bien que cette solution semble idéale, la valeur ajoutée d’une — le technicien enlève la housse de l’appareil ;
vérification métrologique systématique est faible par rapport au — le technicien effectue un contrôle visuel du comparateur.
risque encouru de ne pas la faire.
● Nettoyage du comparateur
■ Le cas no 2 est également difficile à gérer : il est facilement Le technicien nettoie avec un chiffon doux et sec :
compréhensible qu’un étalonnage des équipements avant chaque — le plateau, les parois ;
départ pour une intervention sur site soit lourd de conséquence — le dispositif d’indication ;
(temps et argent). — la carrosserie ;
— en dernière position, la housse du comparateur.
■ Le cas no 3 semble être un bon compromis dans la majorité des
cas. Le laboratoire prend des précautions de transport (emballage, ● Traitement des pannes
transport assuré par l’utilisateur, ...). Arrivé sur site, l’opérateur — en cas de panne constatée ou d’écart entre les spécifications
installe son matériel et le laisse se stabiliser selon des critères techniques (répétabilité, sensibilité ou instabilité de l’affichage) et les
prédéfinis (temps de stabilisation d’une masse d’étalonnage par spécifications acceptables (critères définis dans les procédures
exemple). Avant de débuter sa prestation et à la fin de celle-ci, d’étalonnage des masses et d’évaluation des comparateurs), le
l’opérateur effectue quelques contrôles métrologiques simples qui comparateur est mis hors service ;
donneront confiance en ce qui va être fait ou a été fait. — en attendant la remise en état du comparateur et sa vérification,
une étiquette « Hors Service » est apposée sur le comparateur afin
Dans le cadre d’une vérification de machine de force, cet d’interdire son utilisation pour un étalonnage ;
autocontrôle se traduit par la mesure d’une même force de traction — une fiche de non-conformité est ouverte et des mesures correc-
ou de compression à l’aide de deux capteurs de force de domaines tives sont prises afin de ramener le comparateur dans les tolérances
de mesure se recouvrant. admissibles.
De tels autocontrôles ne valident pas totalement l’essai ou ● Déclassement et réforme
l’étalonnage mais diminuent le risque d’erreur.
Lorsque la réparation n’a pas permis de ramener le comparateur
dans les tolérances admissibles :
L’accréditation COFRAC sur site peut être accordée si les — le comparateur peut être déclassé ; le calcul d’incertitude d’éta-
autocontrôles proposés par le laboratoire lors de ses déplace- lonnage est mis à jour et le classement des masses est alors effectué
ments sur site garantissent un risque quasi nul d’utilisation en fonction de ce nouveau calcul ;
d’un équipement non-conforme suite à son transport. — si le nouveau calcul n’est pas compatible avec le classement
des masses, le comparateur est réformé et stocké hors du labo-
ratoire. L’inventaire et la fiche de vie sont aussitôt mis à jour par le
Certes, à ce jour, peu d’accréditations sur site sont données responsable métrologie.
(excepté pour la caractérisation d’enceintes climatiques, l’étalon- Toute opération d’entretien (hormis les nettoyages) du comparateur
nage de balance, la vérification de machine de force, etc.) mais la est mentionnée sur la fiche de vie de ce dernier.
possibilité est offerte dans les documents en vigueur au COFRAC.
3.4 Maintenance
3.3 Entretien
La maintenance (voir § 5) est un entretien particulier. En effet, la
Afin d’assurer le bon état de fonctionnement, le laboratoire doit maintenance peut être réalisée, contrairement à l’entretien, par le
assurer l’entretien des équipements de mesure, notamment le constructeur.
nettoyage.
Dans ce cas, le constructeur effectue des opérations plus
Il est préférable de faire réaliser le nettoyage des équipements nombreuses (nettoyage, changement de pièces détachées, contrôles
par les utilisateurs. plus poussés des cartes électroniques, etc.). Il ne se contente pas
En effet, ces derniers connaissent les gestes à ne pas faire, pour de s’assurer de la conformité métrologique de l’équipement, il
ne pas détériorer l’équipement. L’exemple suivant présente une s’assure de la conformité de l’équipement à toutes les spécifications
instruction de nettoyage d’un comparateur de masse utilisé dans techniques de l’équipement.
un laboratoire d’étalonnage de masses. Cette maintenance, bien que non imposée, s’avère importante
pour assurer une longue durée de vie métrologique aux
Exemple d’instruction d’entretien d’un comparateur de masse : équipements de mesure.
■ Objet : Lors de l’intervention du constructeur sur l’équipement, le labo-
Cette instruction a pour objet d’établir l’ensemble des opérations ratoire doit être sûr du bon état métrologique après l’intervention
élémentaires relatives à l’entretien des comparateurs utilisés lors de et doit enregistrer cette intervention dans le dossier de l’équi-
l’étalonnage des masses. pement (fiche de vie à compléter).
4.2 Choix du fournisseur Pour les matériels complexes, le fournisseur assure l’installation et la
mise en route, ainsi que la formation du personnel. Un rapport de
Suite à la définition des besoins et conformément aux disposi- réception est établi indiquant les vérifications et les contrôles réalisés
tions générales de management de la qualité en ce qui concerne pour s’assurer de la conformité au cahier des charges.
les fournisseurs, le laboratoire choisit le sous-traitant en charge de Pour les matériaux de référence et les étalons, le responsable métro-
la fourniture du matériel et de la réception métrologique (étalon- logie s’assure de la conformité des documents d’accompagnement
nage) si nécessaire. avec les besoins du laboratoire, puis conserve lesdits documents.
Exemple de dispositions prises pour la sélection du fournisseur La réception du matériel doit être accompagnée, dans la mesure
de matériel : du possible et si nécessaire, d’une formation à l’utilisation du
matériel. Dans le cas où cette formation n’est pas dispensée par le
■ Dans le cas des matériels importants : revendeur, l’utilisateur doit tout de même se former soit en trouvant
● La sélection est faite sur la base des éléments suivants : une formation équivalente, soit en se formant dans un laboratoire
ayant un équipement équivalent. Un équipement ne doit pas être
— une recherche d’information auprès des fournisseurs possibles ;
utilisé par un personnel non formé à son utilisation (le risque de
— une enquête de satisfaction auprès des laboratoires utilisateurs ;
déréglage serait trop important).
— une démonstration dans le laboratoire ;
— des tests d’évaluation sur des échantillons du laboratoire. Si l’équipement acheté est identique à un équipement présent
● Les exigences du laboratoire sont décrites dans un cahier des
dans le laboratoire ou si son utilisation est intuitive (pH-mètre,
charges (et/ou par référence au devis d’un fournisseur) comprenant balance, pipette automatique) la notice d’utilisation peut suffire à la
selon le cas, tout ou partie des éléments suivants : formation du personnel.
— caractéristiques du matériel à commander ;
— documentation souhaitée (documents d’utilisation, de 4.4 Identification
maintenance...) ;
— formation souhaitée ; L’identification d’un équipement est propre à un laboratoire.
— service après vente ; Nous pouvons rencontrer tous les types d’identification. Certaines
— garantie... d’entre elles sont complexes et permettent d’identifier l’utilisateur,
la localisation, l’année de mise en service...
■ Dans le cas des autres matériels et des consommables :
D’autres sont très simples (numéro chronologique) et renvoient
La sélection est éventuellement faite sur la base d’une démons- l’utilisateur au dossier matériel où il trouvera toutes les infor-
tration et d’un test d’évaluation dans le laboratoire. Dans le cas mations nécessaires.
contraire, l’évaluation est réalisée sur catalogue sur la base de critères
techniques et financiers. Exemple de dispositions prises pour l’identification des
équipements :
Dans la mesure du possible le fournisseur est choisi parmi la liste
des fournisseurs agréés du laboratoire. Chaque matériel le nécessitant est repérable de façon individuelle au
moyen d’une étiquette indiquant le numéro d’identification interne
ainsi que la date de la prochaine intervention pour les matériels soumis
4.3 Réception à un suivi métrologique.
L’identification interne est établie par le responsable métrologie. Elle
Elle se fait en deux phases : est de la forme suivante : AB.00.CDE (exemple).
• La réception administrative qui consiste à s’assurer que le • La première série (AB) désigne le code du matériel.
matériel livré correspond bien au matériel qui a été commandé par • La seconde série (00) correspond à un numéro d’ordre chronologique.
le laboratoire. Il est alors nécessaire de vérifier les références du • La troisième série (CDE) concerne la pièce d’immobilisation.
matériel livré, la quantité livrée, la présence des documents
appropriés (notice, certificats d’étalonnage, ...) et si possible le bon L’objectif de cette identification est de permettre au technicien
état physique de l’équipement. utilisateur de faire référence au matériel qu’il utilise de façon claire
• La réception technique qui consiste à s’assurer que le matériel et univoque.
livré est conforme aux spécifications techniques définies dans la Par exemple, un laboratoire ne possédant qu’un pH-mètre peut
commande et en particulier tout ce qui concerne les spécifications très bien décider d’identifier cet équipement par l’identification
métrologiques. « pH-mètre » plutôt que de lui donner un numéro d’identification.
La réception administrative peut se faire par toute personne De plus, associé à cette identification, le laboratoire tient à jour
réceptionnant le colis alors que la réception technique est réalisée un inventaire de l’ensemble de ses équipements ayant une
par un technicien compétent ou par le responsable technique en incidence sur la qualité des résultats.
présence du fournisseur si cela s’avère nécessaire.
Exemple de dispositions prises pour l’établissement de
Exemple de dispositions prises pour la réception des équipe- l’inventaire des équipements :
ments Le laboratoire dispose d’un inventaire de ses matériels. L’inventaire
comporte, pour chaque matériel, les informations suivantes :
■ Réception administrative :
— catégorie de matériel ;
La réception des matériels simples et consommables est réalisée — nom du matériel ;
par les techniciens (futurs utilisateurs). Une fois la réception adminis- — no ordre ;
trative effectuée, ils notent sur le bon de livraison (BL) la date de livrai- — marque ;
son et leur accord ainsi que les défauts éventuels. Le BL est ensuite — référence ;
donné au responsable administratif. — date d’acquisition* ;
— date de mise en service* ;
■ Réception technique : — date de réforme ;
Dans le cas des matériels simples, et après confirmation de leur — localisation.
bon état de fonctionnement, le responsable matériel désigné (* lorsque ces renseignements ont pu être déterminés).
constitue l’éventuel dossier adéquat et l’appareil est identifié puis Le suivi et la mise à jour de l’inventaire des matériels sont réalisés
enregistré dans l’inventaire du laboratoire. par le responsable métrologie.
— le nom du fournisseur, le nom du SAV et, éventuellement, la Opération à effectuer : Opération à effectuer :
fin de la garantie ; – –
— la date de mise en service du matériel ; – –
— la date de réforme du matériel ; Périodicité : Périodicité :
— les consommables et/ou pièces détachées. (0)
Réf contrat : Réf contrat :
Cette fiche peut être comparée à la carte d’identité d’un individu. Société : Société :
EXTERNE
Adresse : Adresse :
Tél : Tél :
4.7 Fiches de vie Fax : Fax :
Correspondant : Correspondant :
La fiche de vie (tableau 3) a pour objectif de permettre l’enregis-
Périodicité : Périodicité :
trement de toutes les interventions qui ont eu lieu sur l’équipe-
ment concerné. (0) MATIÈRES CONSOMMABLES – PIÈCES DÉTACHÉES
Nous y retrouvons les opérations de maintenances préventives,
de maintenances correctives et d’étalonnage.
4.8.4 Conclusion
Tableau 5 – Exemple de fiche historique des versions
d’un logiciel L’association de ces trois qualifications initiale et périodique (à
l’achat, après un déplacement de l’équipement, après une
FICHE HISTORIQUE DES VERSIONS INSTALLÉES D’UN LOGICIEL maintenance conséquente selon une périodicité prédéfinie) à la
gestion quotidienne de l’équipement (maintenance, étalonnage,
Logiciel : suivi des dérives) permet d’apporter l’assurance du bon état de
Principales Fiche Le Responsable fonctionnement et du bon état métrologique permanent de
No de modifications de validation d’Unité l’équipement.
version (O/N)
Nom Date Visa
5. Maintenance
• Les instruments de mesure, les périphériques et accessoires du
des équipements
matériel ont été vérifiés et sont conformes aux exigences spécifiées.
La maintenance des équipements est garante de la disponibilité
• Les documents de conformité aux normes en vigueur, d’instal-
et du bon état de fonctionnement du matériel d’un laboratoire.
lation et de construction et d’exploitation sont présents.
Nous pouvons distinguer deux types de maintenance :
• Les attestations de formation du personnel sont fournies.
— la maintenance corrective qui est réalisée lorsque l’équi-
Dans le cas d’une enceinte climatique, ces documents peuvent pement est en panne ;
être : — la maintenance préventive qui est réalisée avant que l’équi-
— le principe de fonctionnement des enceintes climatiques, le pement tombe en panne ou de façon périodique pour éviter les
mode opératoire et la procédure de mise en service ; pannes.
— les plans et schémas de fonctionnement ; Le référentiel ISO 17025 insiste auprès des laboratoires pour
— les éléments de construction de l’enceinte climatique ; mettre en place des dispositions qualité concernant la mainte-
— les éléments de production thermique, chauffage, production nance préventive afin d’anticiper les dérives métrologiques (exem-
d’humidité ; ple ci-après).
— les systèmes de commandes et de puissance des installations,
régulateurs de température et d’humidité, schémas électriques ; Exemple de dispositions qualité concernant la maintenance des
— les capteurs de température, d’humidité, enregistreur de tempé- équipements :
rature et d’humidité ; Pour chaque matériel le nécessitant, la nature des interventions de
— la liste des pièces détachées ; maintenance, ainsi que leur périodicité sont indiquées dans la fiche
— la procédure de maintenance des équipements. signalétique.
Suivant le matériel considéré, les responsabilités sont désignées :
4.8.3.2 Qualification opérationnelle — soit nominativement (désignation d’un responsable) ;
Elle détermine si le matériel fonctionne selon les spécifications — soit pour l’ensemble des utilisateurs.
fixées par le constructeur. Ces spécifications sont évaluées aussi Les opérations de maintenance courantes sont définies soit dans
bien en termes de tests fonctionnels effectués individuellement sur des instructions, soit directement dans les modes opératoires, et elles
les composants du matériel que de tests opérationnels effectués figurent sur les fiches de relevé des interventions diverses.
sur le matériel dans son ensemble. Les interventions de maintenance importantes et de périodicité
Pour une enceinte climatique, cette qualification a pour but de supérieure à 6 mois sont enregistrées sur la fiche de vie.
vérifier les paramètres de régulation, les sécurités et protection des La fiche signalétique précise si le laboratoire possède, pour un
échantillons, le contrôle de la précision des mesures de température et matériel donné, un contrat de maintenance.
d’humidité. Le laboratoire fait appel à des prestataires externes pour la
Le protocole de qualification opérationnelle présente : réalisation de certaines interventions de maintenance préventive ou
— les objectifs de la qualification ; curative. Dans ce cas, soit le prestataire externe gère la planification
— les éléments à vérifier ; des interventions de maintenance préventive qu’il réalise, soit c’est le
— la méthode retenue ; responsable métrologie qui planifie les interventions.
— les exigences (limite, nominal, tolérance) ; Chaque intervention de maintenance préventive ou curative réalisée
— les fréquences de requalification ; par un prestataire externe fait l’objet d’une fiche d’intervention. Cette
— les tests de défaillance et maintenance curative avec indication fiche est visée par le technicien de maintenance ayant réalisé l’inter-
des risques majeurs et mineurs ; vention. Elle est rangée dans le dossier matériel. Chaque intervention
— l’évaluation des procédures d’utilisation et de contrôle de de maintenance réalisée par un prestataire externe est enregistrée sur
l’enceinte. la fiche de vie.
Cette opération permet de déterminer et de valider les para-
mètres et les sécurités du processus.
5.1 Instructions de maintenance
4.8.3.3 Qualification de la performance Lorsque cela est nécessaire, des instructions de maintenance
Il s’agit de l’étape finale de qualification du matériel. La qualifi- préventive sont à mettre en place. Elles décrivent :
cation de la performance consiste en une série de contrôles effec- — les opérations à réaliser ;
tués par l’utilisateur par rapport au cahier des charges du système. — la périodicité ;
Pour une enceinte climatique, la qualification de la performance — les intervenants autorisés ;
est réalisée à vide et en charge, avec des moyens de mesures raccor- — les pièces détachées nécessaires.
dés. Les performances annoncées sont par exemple inférieures à Ces instructions peuvent être remplacées par des check-lists si
± 1 oC en température et inférieures à ± 3 % en humidité. les opérations à réaliser sont simples ou intuitives. (0)
Matériel Mois
Matériel Mois
1 : Nettoyage de l’électrode.
2 : Intervention du constructeur.
Une case barrée = action effectuée.
■ Étalonnages et vérifications
Les étalonnages et vérifications internes des matériels font l’objet Cas n°1 :
de procédures générales. Lorsque cela s’avère nécessaire, ces procé-
dures peuvent être précisées, pour chaque matériel, par des Périodicité prédéfinie = 1 an
instructions.
Équipement Équipement
Les procédures d’étalonnage et de vérification sont conservées par conforme non conforme
le responsable métrologie.
Les éventuelles instructions d’étalonnage ou de vérification sont
conservées par le responsable technique du secteur. Étalonnage Étalonnage Étalonnage
1 1 + 1 an 1 + 1,5 ans
La réalisation d’une intervention métrologique (nature et date) est
indiquée, suivant la nature du matériel par l’apposition d’une étiquette.
Pour les matériels dont l’étalonnage est sous-traité à un laboratoire Cas n°2 :
accrédité par le COFRAC, une spécification est établie par le res-
ponsable métrologie, lors de la commande, afin de préciser : Périodicité prédéfinie = 1 an
— les différents points d’étalonnage ; Équipement Équipement Équipement
— les incertitudes d’étalonnage souhaitées ou l’EMT (Erreur conforme conforme conforme
Maximale Tolérée).
Cette spécification et les références du sous-traitant sont indiquées Étalonnage Étalonnage Étalonnage Étalonnage
dans la fiche signalétique du matériel. 1 1 + 1 an 1 + 2 ans 1 + 4 ans
La périodicité de raccordement est définie en fonction :
— de la fréquence d’utilisation ; Figure 6 – Évolution possible de la périodicité d’étalonnage
— des conditions d’utilisation (environnement...) ;
— de la dérive de l’équipement ;
— de la tolérance (EMT) acceptée ;
— du risque accepté de remettre en cause des mesures effec- 6.2 Vérifications
tuées avec un équipement non conforme.
N’oublions pas que lorsqu’un étalonnage remet en cause des Rappelons que l’adéquation d’un équipement à l’utilisation qui
mesures antérieures, ces dernières doivent être analysées pour en est faite, passe par la confirmation métrologique des instru-
déterminer l’opportunité de les refaire ou de les annuler. Dans ce ments de mesure.
cas, il est évident que la quantité d’analyses à remettre en cause Cette confirmation métrologique consiste à s’assurer que les
peut influencer sur la périodicité d’étalonnage. erreurs et les incertitudes des équipements sont faibles par rapport
Il n’existe pas de règle définissant la périodicité. Une fois définie, aux tolérances ou aux incertitudes prises en compte dans le calcul
elle peut évoluer dans le temps selon le principe suivant (voir des incertitudes d’essais ou d’analyses.
figure 6) :
Cette confirmation métrologique se fait suite à l’étalonnage et
débouche sur un constat de vérification concluant à la conformité
■ Si entre deux étalonnages, la dérive constatée est trop impor-
ou la non-conformité de l’équipement.
tante, la périodicité d’étalonnage est divisée par deux.
dysfonctionnements. 0,004
0,002
0,000
Le matériel est alors soit : Dans ce cas, le laboratoire doit mettre en place une procédure
— réparé puis vérifié et remis en service ; d’élimination des déchets (ou équipement défectueux) tenant
— déclassé, c’est-à-dire utilisé pour une nouvelle manipulation compte de la réglementation en vigueur.
nécessitant des caractéristiques métrologiques moins
performantes ;
— réformé et retiré du laboratoire.
En cas de dysfonctionnement avéré, le processus de maîtrise du
9. Conclusion générale
produit non conforme est mis en œuvre.
La gestion des équipements d’un laboratoire selon le référentiel
Si le matériel défectueux a été utilisé pour une manipulation, les ISO 17025 repose avant tout sur le bon sens.
résultats de cette manipulation sont remis en cause et le client est
informé du dysfonctionnement si nécessaire. Les équipements sont fondamentaux pour la qualité d’un
résultat.
Il faut donc tout mettre en œuvre pour s’assurer de la disponibilité
des moyens mais aussi pour s’assurer que la mesure qu’ils réalisent
8. Réforme est fiable.
Le raccordement, la vérification, la maintenance sont les trois
principes de base de la métrologie dans les laboratoires.
Un matériel réformé peut être :
Quelle que soit la taille du laboratoire, il doit toujours y avoir une
— stocké ; prise en compte de la fonction métrologie pour assurer la qualité
— ou reconditionné ; des mesures. Il est inutile de mettre en place de beaux et grands
— ou mis au rebut. systèmes de management de la qualité si l’approche métrologique
Si nécessaire, toutes les précautions d’usage doivent être prises des équipements n’est pas envisagée.
lors de la mise au rebut ou du stockage. La métrologie n’est pas aussi contraignante et compliquée que
En effet, un équipement peut être soumis à une réglementation l’on veut bien le dire mais elle n’est pas simpliste non plus.
stricte en ce qui concerne son élimination lors de la présence de En effet, il n’existe pas une politique métrologique type en
matière ou matériaux dangereux ou polluant (par exemple pipettes fonction des instruments d’un laboratoire. Ce sont l’activité dudit
ayant pipeté du sang, des produits radioactifs). laboratoire et le contexte dans lequel il travaille qui la déterminent.
Références bibliographiques
[1] PETIT (P.). – La traçabilité des mesurages des laboratoires d’étalonnages et [4] Norme NF X07-001 Normes fondamentales
selon la norme ISO 17025. SL 2 120, Édi- d’essais ». – Vocabulaire international des termes fon-
tions T.I. (2006). [3] Norme ISO 10012 : « Systèmes de manage- damentaux et généraux de métrologie.
[2] Norme NF EN ISO/CEI 17025 : « Prescrip- ment de la mesure – Exigences pour les AFNOR, déc. 1994.
tions générales concernant la compétence processus et les équipements de mesure ».