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CONCEPT D’INCERTITUDES

DE MESURE

M.CHEKIR 1
PREALABLE :
QU’EST CE QU’UNE MESURE?

 Mesurer : c’est attribuer à une grandeur


physique, une valeur numérique en la
comparant directement ou indirectement à
un étalon.

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L’expression d’une grandeur physique
comprend trois éléments indissociables:

• Une valeur numérique


• Une unité
• Une incertitude

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INCERTITUDE DE MESURE

Paramètre, associé ou résultat d’un


mesurage, qui caractérise la dispersion des
valeurs qui pourraient raisonnablement être
attribués au mesurandes.

M.CHEKIR 4
UNE MESURE N’EST JAMAIS EXACTE
STOP

TOUTE MESURE EST ENTOUREE


D’UNE DOUTE.

M.CHEKIR 5
Incertitude : niveau de confiance de la mesure

Tout le monde peut faire une mesure, le seul moyen


pour connaître la confiance que l’on peut accorder à
cette mesure, c’est de connaître l’incertitude de mesure.

L’incertitude de mesure permet aussi de s’assurer


qu’elle est compatible avec le besoin (aptitude).

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CAUSES D’INCERTITUDES :
LES 5 M

Milieu
Méthode

Mesurande Incertitude

Moyen
Main d’œuvre

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INCERTITUDES LIEES AU MOYEN (S)

Erreur de justesse
Erreur de fidélité
Résolution/quantification
Dérive
Installation
…

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INCERTITUDES LIEES A LA MAIN D’ŒUVRE

Expérience
Formation
Vue
Pression de mesure
…

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INCERTITUDES LIEES A LA METHODE

Nombre de mesures
Application de correction
Durée de la mesure
Mesure directe ou indirecte
…

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INCERTITUDES LIEES AU MILIEU

Température
Pression
Hygrométrie
Vibrations
Rayonnement
Poussière
…

M.CHEKIR 11
INCERTITUDES LIEES AU MESURANDE

Matière
État de surface
Propreté
Positionnement
Coefficient de dilatation
…

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Le métrologue doit s’attacher à identifier puis à
quantifier les différents causes d’incertitude afin
de :
 calculer l’incertitude finale de mesure,
Voir celle qui ont un rôle mineur et celles qui
ont un rôle prépondérant.

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Incertitude type

température résolution répétabilité vibrations étalon

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Doit on recalculer l’incertitude à chaque
mesure ?

L’incertitude est calculée une première fois


dans les conditions normales d’utilisation.
Tant que l’on ne sort pas de ces conditions,
l’incertitude n’a pas besoin d’être recalculée.

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MESURE ET ERREUR

Résultat de mesure = valeur vrai + valeur absolue

Erreur absolue

Mesure Valeur vrai

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Erreur :
Résultat d’un mesurage moins une valeur
vraie du mesurande.
Avec Mesurage = valeur vrai
Mesurande = Grandeur physique

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L’erreur absolue se décompose en deux erreurs :
 Erreur aléatoire
composante de l’erreur absolue de mesure qui,
lors de plusieurs mesurage du même mesurande,
varie d’une façon imprévisible.
 Erreur systématique
composante de l’erreur absolue de mesure, qui
lors de plusieurs mesurage du même mesurande,
reste constante ou varie d’une façon prévisible.

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RESUME

Valeur vrai Valeur mesurée

Erreur systématique Erreur aléatoire

Erreur absolue

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L’objectif étant de diminuer les erreurs afin de se
rapprocher de la valeur vrai, le métrologue devra
essayer de :
•Diminuer les erreurs aléatoires en répétant les
mesures,
•Diminuer les erreurs systématiques en appliquant
les corrections.

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Recensement des causes d’erreurs

Méthode Moyen Milieu Matière Main


d’œuvre
- Justesse - Mode - -Nature de -
opératoire Température fluide Expérience
- Fidélité
- Nombre  - Humidité Compressibilité  - Fidélité
Quantificat de répétitions du fluide
ion  - Lecture
- Position Effet de la - Hauteur de
Qualité du température sur
métrologique manomètre. colonne
le fluide
- Verticalité - Masse
du manomètre volumique du
fluide

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- Mode opératoire d’une balance manométrique :
a-Principe de fonctionnement :
L’organe principal des étalons est le poste de mesure, qui réunit les
éléments métrologiques fondamentaux.
1. L’élément de mesure, constitué par un piston et son cylindre.
2. Les masses, de valeurs globales M, agissant sur le piston.
La valeur de la pression P maintenant le piston en équilibre est donnée par
la formule suivante :

g= pesanteur terrestre
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b- Opérations préliminaires :
Il faut s’assurer, avant de commencer l’étalonnage, que l’instrument à
étalonner est en état de bon fonctionnement, en vérifiant :
 Sa propreté (inspection visuelle), L’état de l’instrument.
Il convient ensuite de procéder aux opérations suivantes :
- Installer l’instrument à étalonner à l’avance afin que sa température soit
stabilisée.
- Le raccorder à l’installation d’étalonnage selon le montage en
respectant les modalités et types d’étanchéité ainsi que les couples de serrage
préconisés par le fabricant. Il est recommandé de monter le capteur dans sa
position habituelle d’utilisation et de surveiller le « zéro » pendant le serrage.
- S’assurer de l’étanchéité des circuits hydrauliques ou pneumatiques.
- Vérifier la stabilité de l’indication donnée par l’instrument. En cas de
l’instabilité vérifier de nouveau l’étanchéité du circuit.

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c- Mise en service :
La description ci-dessous est valable pour la première mise en service
comme les mises en services suivants, le montage de l’élément de mesure
ayant été effectué.
1. Mettre l’étalon de niveau à l’aide de quatre vis calantes et du niveau
à bulle :
- Dévisser de quelques tours les quatre vis calantes
- Visser à fond la vis calcante avant droite
- Appuyer sur l’arrière gauche de l’étalon pour le stabiliser sur les
trois vis calantes restantes
- (La vis avant gauche et les deux vis arrière).
- Positionner la bulle sur l’axe gauche-droite à l’aide de la vis
calcante avant gauche.
- Positionner la bulle dans le cercle du niveau à l’aide de la vis
calcante arrière droite.
- Mettre la vis calcante avant droite à hauteur pour stabiliser l’étalon.
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d-Étalonnage :
1. Visser le raccord approprié sur le capteur à étalonner.
2. Ouvrir la tête de branchement « pression huile ».
3. Fermer la vanne « isolement réservoir ».
4. Affleurer l’huile à la tête de branchement en utilisant le volume variable.
5. Monter le capteur à étalonner, muni de son raccord, sur la tête de
branchement.
Un serrage à la main est suffisant.
6. Dévisser complètement le volume variable.
7. Changer la cloche de la quantité de masse correspondante au premier
point de pression.
8. Remplir l’étalon et le capteur à étalonner en actionnant la pompe
alternative puis quand cette dernière devient dure (NE PAS FORCER).
9. Viser le volume variable pour équilibrer le piston en amenant l’aiguille
de l’indication de tendance dans sa position moyenne.
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10. Noter la réponse du capteur à étalonner.
11. Ajouter les masses nécessaires au contrôle d’une deuxième valeur de
pression.
12. Amener de nouveau, au moyen du volume variable, l’aiguille de
l’indicateur de tendance dans sa position moyenne et noter la réponse du
capteur à contrôler.
13. Répéter les opérations 11 et 12 précédant- pour chaque nouvelle mesure.
14. Le retour à la pression atmosphérique se fait en dévissant le croisillon
pour amener le piston en butée basse, puis en ouvrant doucement la vanne
« isolement réservoir ».

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Précautions à prendre pour faire une bonne mesure :
1. nettoyer le piston et le cylindre avant le montage
2. monter le cylindre dans le bonne sens : repérage vers le
haut
3. mettre en place les trois butées de piston
4. vérifier le niveau d’huile dans le réservoir
5. desserrer le bouchon du réservoir .

M.CHEKIR 27
6. purger l’étalon
7. mettre l’étalon à niveau
8. vérifier le voltage
9. faire tourner le piston
10. mettre toujours le piston en butée basse avant d’ouvrir la
vanne « isolement réservoir »
11. étalonner l’appareil dans sa position habituelle de
fonctionnement

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Balance Manométrique

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Caractéristiques
Stabilité :

stabilité

250
temps en second

200
essai 1
150 essai 2
essai 3
100

50
0 100 200 300 400 500
pression en bar

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Répétabilité

Ces mesures consistent en 3 cycles montée-descente pour 11 points


de pression et cela pour la détermination de la répétabilité d’une
balance.
Les trois cycles doivent être répéter avec la même méthode et
même moyen de mesure :
•- monter la pression en ajoutant les masses sans retour à zéro
pour chaque cycle.
•- Utiliser le même manomètre de référence étendue de 0 à
400 bars.
•- Les masses sont toujours dans l’ordre et de même référence.

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Reproductibilité

P réf 20 bar
P corrigée (bar)

20,30
P en bar

20,20
20,10
20,00
0 5 10 15 20 25 30 40 50 60
t en min

M.CHEKIR 32
P réf 20 bar
20,50
20,45
20,40
20,35
P en bar

20,30
20,25
20,20
20,15
20,10
20,05
20,00
27,2 27,4 27,6 27,8
T en °C P corrigée (bar)

M.CHEKIR 33
P réf 400 bar

399,61
P bar

399,6

399,59
0 5 10 15 20 25 30 40 50 60
t min P corrigée bar

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P réf 400 bar

400
P bar

399,5

399
28,6 28,7 28,8 28,9 29 29,1
T °C

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Corrections sur les mesures effectuées
correction sur la gravité
Cg gl / ge
gl : gravité local = 9,798278 N/kg
gE : gravité d’étalonnage = 9.809361 N/kg
AN : Cg= 0.99887

Kl(20,0) = KN(20,0) * Cg
Kl(20,0) est appelé coefficient local de conversion.
KN(20,0) = 20 bars
AN : Kl(20,0) = 20 * 0.99887 = 19.9774 bars

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correction sur la température
C = 1 - (c + p) ( - 20)
on a : Kl(,P) = Kl(20,0) C (1 +P)
C est le coefficient de correction de température.
c = coefficient de dilatation du piston = 4.5 * 10-6 1/ °C
p = coefficient de dilatation du cylindre = 4.5 * 10-6 1/ °C
 = coefficient de variation, avec la pression, de la section
effective.
 = 0.71 * 10-7 1/bar
C moy = 0.999912
Parsuite P = KN(20,0) . Cg . C . (1 - P) .M
AN : P = 19.97564 * (1 – 0.71 10-7 P) M

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Correction sur la hauteur d’huile

p =  . g . h
où p : Correction due à la hauteur de fluide.
  : masse volumique du fluide à la pression.
h : écart de niveau entre la hauteur de référence de
l’appareil à contrôler.
g : pesanteur terrestre.
donnée constructeur :
h = 121 mm
fluide = 915 kg/m3
g = 9.798278 N/kg

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AN: P = 1084.816 N/m2 = 1084.816 Pa
P = 0.01085 bar
P appareil = P étalon -p
P appareil = P étalon +p

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Évaluation des incertitudes type
Estimation des incertitudes de type A

1 n
P  P
n i1 i

Estimation des incertitudes de type B


B1- répétabilité de la balance manométrique
u1(p) = a + b*p
ou

B2-section effective


u2(p)  P 
S0
U(S0)
2

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B3- coefficient de déformation

U()
u3(p) p  
2
2
B4-Les masses

u4(p)  P
m


U(m)
2
B5-température de l’ensemble piston-cylindre
U(t)
u5(p)  p p c  
2
B6-coefficient de dilatation thermique de l’élément piston cylindre

U( p  c)
u6(p)  p  t 
3

M.CHEKIR 41
B7-Accélération de pesanteur local

u7(p)   P  
U(g)
 g  3
B8-Poussée de l’air

U(a)
u8(p)   P  
 ma  3
B9-correction colonne d’huile
U h
u9(p)  hg 
3
B10- verticalité du piston
U()
u10(p)  p  tan  
3

M.CHEKIR 42
B11-Dérive à long terme
-pour les masses, la dérive maximale entre deux étalonnages (donné par
le constructeur)
-pour la section effective, la dérive maximale entre deux
étalonnages successifs (donné par le constructeur)

Détermination de l’incertitude composée

Uc(p)   (p)
U i
2
j 1n

M.CHEKIR 43
Paramètre Incertitude sur Incertitude Coefficient de Incertitude
la grandeur type sensibilité type
(unité) u(xi) u(pi)
B1- répétabilité 0.4 10-5p+50 Pa

B2- section 210-5 S0 -p/S 210-5p


410-5S0
effective à pression
nulle et à 20°C
4.2510-14Pa-1 -p2 4.2510-14Pa-1p2
B3- coefficient de 8.510-14 Pa-1
déformation
0.510-5m p/m 0.510-5p
B4-masse 110 m
-5

1.4 °C -(p + c )p 1.310-5p


B5- température 2°C
0.05(p + c) 1.6 10-4 p
t  p= (t-20) p
B6- coefficient de 0.1(p + c)
dilatation

M.CHEKIR 44
B7-accélération de 5  10-5 g 1.6  10-3  g p/g 1.6  10-4 p
lapesenteur

B8-poussée d’air 0.1  a 0.033  a p (a - m) 0.42  10-5 p

B9- colonne 2 mm 0.67 h  g 0.6 Pa


d’huile

B10- verticalité 0.087 rad 0.029 rad tan    2.5  10-5

B11- dérive de la 1  10-5 m 0.5  10-5 m p/m 0.5 10-5 m


masse

B12- dérive de la 4  10-5  S0 2  10-5  S0 -p/S0 4  10-5  p


section effective

l’incertitude composée est égal à :


Uc(p)= 477 Pa+23.87 * 10-5 * p
L’incertitude élargie est égale à l’incertitude composée multipliée par le
facteur d’élargissement k=2 soit :
Uc(p)= 954 Pa+ 48 * 10-5 * p

M.CHEKIR 45
TERMINOLOGIE

Erreur (d’indication ) d’un instrument de mesure :


Indication d’un instrument de mesure moins valeur
(conventionnellement) vraie de la grandeur mesurée.
Erreur de justesse (d’un instrument de mesure) :
Aptitude d’un instrument de mesure à donner des indications
exemptes d’erreur de justesse.
Erreur de fidélité ( d’un instrument de mesure ) :
Composante aléatoire de l’erreur d’un instrument de mesure.

M.CHEKIR 46
Erreur (absolue) de mesure :
Résultat d’un mesurage moins la valeur (conventionnellement) vrai
de la grandeur mesurée.
Elle est commise au cours de l’opération de mesurage. Elle dépend
de l’appareil, de la manière de l’utiliser et du milieu dans lequel on
l’utilise.
Erreur relative :
Rapport de l’erreur absolue de mesure à la valeur
(conventionnellement) vrai de la grandeur mesurée.

M.CHEKIR 47
Erreur aléatoire :
Elles subsistent après correction des erreurs systématiques, leur
amplitude et leur sens varient statistiquement d’après la loi de distribution
normale (loi de gauss). On ne peut que les évaluer, c’est à dire d’estimer
l’intervalle de confiance (d’après la méthode de Student, par exemple.)
Erreur systématique :
Elles se rattachent au phénomène d’hystérésis, aux grandeurs
d’influence, à la justesse de la graduation, etc. On doit les étudier pour
prévoir, éviter, calculer et corriger.
Erreur résiduelle :
Elle est inconnue en amplitude et en signe, elle traduit l’écart entre la
correction appliquée C et correction exacte.

M.CHEKIR 48
Incertitude de type A :
Toutes causes d’incertitude évaluée à l’aide des méthodes
statistiques prenons compte de la dispersion du résultat lors des
répétitions du procédé de mesure.
Incertitude de type B :
Toutes causes d’incertitude évaluée par des moyens non statistiques,
elle a pour but d’apprécier l’ordre de grandeur de l’erreur résiduelle
B après application des corrections.
Correction : Valeur qui ajoutée algébriquement au résultat brut
d’un mesurage, compose une erreur systématique présumée.

M.CHEKIR 49
Répétabilité :
C’est la variation observée des résultats des mesures répétées dans
des conditions apparemment identiques.
Reproductibilité des mesures :
C’est la variation observée des résultats de mesures répétées dans des
conditions d’essais différentes.
Traçabilité :
C’est l’aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la
localisation d’une entité au moyen d’identifications enregistrées son
but est d’assurer la cohérence avec les résultats de mesure qui serait
obtenus à d’autres instruments de mesure.

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