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Le phénomène du leadership fait l’objet de multiples recherches (Yukl, 2006), engendrant une

multitude de définitions du concept (Kroeck, Lowe et Brown, 2004). En écho à la diversité des
modèles théoriques auxquels est exposé l’individu, il est probable que ce dernier envisage de
manière très variée le leadership (Brown, Scott et Lewis, 2004). Ainsi, au sein d’un groupe les
différentes représentations du leadership portées par les individus se rencontrent, s’affrontent ou
s’amalgament, faisant naître parfois des représentations partagées ou non par les membres. Diriger
un groupe ou une entreprise est difficile, ceci dit, n’est pas leader qui le veut. Or, être un leader,
c’est savoir comment faire appel à l’intelligence des gens qui nous entourent. Pour y parvenir, la
motivation est évidemment essentielle… mais elle ne suffit pas seule.
Aussi, sachant qu’un leader est un guide, un meneur ou encore un dirigeant ; et dans une
organisation, une entreprise ou autre structure (sportive par exemple), nous n’avons pas besoin
d’un simple guide ou meneur de titre, mais plutôt d’un bon leader. Et, un bon leader n’est pas donné
à tous. Ainsi, pourquoi être un bon leader n’est pas donné à tous ? Aussi, nait-on leader ou le
devient-on ?

D’emblée Avant d’entrer dans le vif du sujet, une explication des mots ou concepts clés du
sujet est nécessaire. Ainsi, un bon leader est un chef, meneur, guide ou dirigeant qui a des qualités
conformes à ce que l’on attend de lui, généreux, clément et qui fait le bien ; donné à tous : ce qui
est accorder à tout un chacun de nous.

Ensuite, le leadership se définit comme étant la capacité à influencer, motiver et impliquer les
acteurs, afin de bâtir une organisation performante. C’est aussi l’art d’obtenir des résultats d’une
façon qui inspire la confiance (Steven COVEY). Ainsi, l’influence est la véritable mesure du
leadership. Chacun de nous peut être ou devenir leader s’il le souhaite ou est ambitieux, mais
devenir “un bon leader“ non. Car, être un bon leader ne s’autoproclame pas, ni même ne se qualifie
pas par un sentiment de désirs, mais s’observe et se manifeste par la façon de faire, de gérer ou
encore de gouverner.
En effet, On naît leader ou on le devient. Il est possible d'acquérir des compétences de leader. Nous
avons tous des capacités de devenir leader tout comme nous avons tous certaines dispositions pour
chanter ou courir. Certains sont meilleurs que d'autres, mais chaque personne possède une aptitude
de base qu'elle peut perfectionner par la formation ou la pratique. On peut être le leader efficace
d'un groupe sans avoir nécessairement été désigné comme tel.
L'art de diriger est un processus qui aide un groupe à atteindre ses objectifs. Les leaders et les
membres des groupes avec lesquels ils travaillent s'influencent mutuellement.
« La personne qui fait preuve de leadership est celle grâce à laquelle se produisent certaines choses
qui n'auraient pas eu lieu autrement. » (A.D. Edwards et D. Jones)
Inné ou acquis ? Certains ont des aptitudes naturelles à rassembler les gens autour d’eux. Il suffit
d’observer des enfants dans une cour de récréation pour voir rapidement ceux qui ont la capacité
de guider leurs copains dans leurs jeux.
Par contre, ne pas être un leader inné ne veut pas dire qu’on ne peut pas le devenir. « Il y a des
choses que nous pouvons apprendre, explique Dominic Deneault. Nous pouvons développer des
capacités qui nous permettront de guider ou d’inspirer les gens. Par exemple, apprendre à
communiquer, à transmettre ses passions, à gérer efficacement une équipe ou à négocier des
situations complexes.

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Tout cela peut s’apprendre », ajoute-t-il.
Même si cela peut sembler évident, il faut savoir que le leadership ne vient pas automatiquement
avec une promotion obtenue au travail comme l’imagine l’homme. Certaines personnes ou leaders
ont beaucoup de pouvoir dans une entreprise, mais ne sont pas perçues comme étant des leaders
par les employés. À l’inverse, un employé qui a peu de pouvoir peut réussir à rassembler les gens
autour de lui et à les inspirer.
« Ce sont les autres employés, collègues, patrons, etc. qui vous identifient (ou non) comme un
leader. On n’impose pas le leadership », note Dominic Deneault.
Ainsi, les bons leaders sont ceux qui réussissent à faire gagner leur équipe. Voilà un
argument qui devrait en convaincre plusieurs de l’importance de prendre ce rôle au sérieux.
Mobiliser les équipes, transmettre des objectifs précis, gagner sont des éléments fondamentaux
pour une entreprise.
Les auteurs du livre Le Québec sur le podium expriment cette idée en ces mots : « Les leaders
sont puissants : ils incitent et encouragent les autres à tracer et à poursuivre leur chemin. »
Même les plus grands leaders s’inspirent de leaders qui les ont précédés. Dans ce même livre, on
y apprend que Jacques Landreville, ex-PDG d’Uni-Sélect, s’inspirait de Pierre Péladeau de
Quebecor, tandis que Stéphan Crétier, de Garda, a beaucoup d’admiration pour Alain Bouchard de
Couche-Tard.
Le bon leader c’est celui qui doit comprendre le rôle crucial qu’il joue dans l’entreprise. Selon
Rémi Tremblay, le leader doit être conscient de l’effet qu’il peut avoir sur ceux qui l’entourent,
conscient de la tâche à accomplir et conscient de la complexité du monde dans lequel il évolue.
Guy Barthell et Dominic Deneault ont, au cours des 160 heures d’entretien avec de grands leaders
québécois, recensé six rôles qu’un bon leader peut avoir à assumer. En voici un résumé :
• Catalyseur et rassembleur : le catalyseur motive ses troupes, il les aide à se développer et à se
dépasser.
Le rassembleur regroupe les gens vers une action commune pour atteindre le succès.
• Architecte et analyste : l’architecte est centré sur la nature humaine, le sens et la signification,
tandis que l’analyste est logique, rationnel et rigoureux. Ce double rôle est bien illustré dans le livre
par l’exemple du Cirque du Soleil :
Guy Laliberté représente l’architecte (cerveau droit, le créateur), tandis que Daniel Lamarre est
l’analyste
(Cerveau gauche, le gestionnaire).
• Conciliateur et négociateur : le conciliateur rapproche ceux qui sont en conflit d’intérêts ou qui
ont des opinions divergentes, tandis que le négociateur a pour objectif de parvenir à un accord (pour
régler une affaire ou un contrat).
Enfin, les auteurs du livre Le Québec sur le podium ont recensé trois grandes qualités qui
font d’un individu un bon leader : l’abnégation, la cohérence et l’humilité.
Des qualités que peu de gens possèdent, selon Dominic Deneault. « Sans avoir fait d’étude
scientifique, nous croyons qu’environ 80 % des dirigeants ne répondent pas à ces critères, observe-
t-il.
Prenons l’abnégation, il est difficile de trouver des gens qui mettront les intérêts du groupe
avant les leurs, particulièrement à une époque individualiste comme la nôtre. »
La seconde qualité, la cohérence personnelle et systémique –, peut-être joliment illustrée
par l’expression « les bottines doivent suivre les babines ». Non seulement le dirigeant doit « faire
ce qu’il dit qu’il fera », mais l’entreprise aussi doit être conséquente dans sa prise de décisions.
Ainsi, l’organisation qui instaure des changements dans sa manière d’évaluer le rendement des
employés devrait donc modifier la manière de les rémunérer.

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La cohérence facilite l’engagement des troupes et confère au leader un sceau de crédibilité.
Enfin, l’humilité chez le leader s’exprimera par sa capacité à partager ses succès et la responsabilité
des échecs avec son équipe.
Pour cela, le leader doit être capable de réprimer son orgueil et de reconnaître ses faiblesses.

Grosso modo, affirmé l’idée par laquelle qu’être un bon leader n’est pas donné à tous est logique
mais, ne signifie pas que nous ne pouvons pas tous être leader si l’on le désir ; car, les leaders sont
des personnes ordonnées qui consacrent à leur organisme une partie de leur vie. On ne saurait
diriger sans en avoir pris l'engagement. L'art du leadership implique un ensemble de connaissances,
de valeurs, de compétences et de comportements. Chacun de nous a sa propre idée de ce que
devraient être les caractéristiques d'un leader efficace. De la même manière, les groupes perçoivent
tous différemment ce qui « rend » un leader bon ou efficace. Votre groupe évaluera vos
compétences en tant que leader, et vous réussirez peut-être dans la mesure où vos caractéristiques
correspondront à celles qu'il préfère.
Il est donc important pour un leader de connaître ses propres capacités, connaissances et valeurs et
de savoir comment les autres les perçoivent.
Par exemple, si votre groupe attache beaucoup d'importance au facteur « confiance », il est
important pour vous d'être perçu comme une personne digne de confiance. En prenant conscience
de vos points forts et de vos points faibles, vous pouvez aussi élaborer un plan pour vous améliorer
dans certains domaines.
« La première étape vers une image positive de soi consiste à reconnaître ses points forts et à
compenser pour ses points faibles. » (Warren Bennis et Burt Nanus)
Bref, un bon leader fait un effort pour acquérir des compétences et les mettre en pratique.

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