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La langue el le pouvoir
La langue a-t-il un impact sur le pouvoir ?
Présenté par
Wissal BOUTARAT
Dirigé par
Chapitre 1: Remerciements
ISEKSIOUI pour notre avoir donné cette opportunité, l'opportunité de travailler sur cette
Mots clés :
Abstract :
Keys words :
Chapitre 3: Table des Matières
Chapitre 4:
Chapitre 5: Introduction Générale
La relation entre la langue et le pouvoir est un domaine d'étude complexe et fascinant qui
explore les liens intrinsèques entre la manière dont nous communiquons et les dynamiques de
pouvoir dans la société. La langue, en tant qu'outil de communication fondamental, joue un
rôle essentiel dans la façon dont le pouvoir est exercé, contesté et maintenu à travers
différentes sphères de la vie humaine. Que ce soit dans les domaines de la politique, de la
culture, de l'économie, de l'éducation ou de la technologie, la langue joue un rôle central dans
la construction et l'exercice du pouvoir.
La relation entre la langue et le pouvoir peut être examinée sous de nombreux angles. D'une
part, la langue est un moyen de persuasion et d'influence, utilisée par les individus, les
groupes et les institutions pour convaincre, manipuler ou mobiliser d'autres acteurs. D'autre
part, les structures linguistiques elles-mêmes, les normes linguistiques, et les politiques
linguistiques peuvent refléter et renforcer les inégalités de pouvoir au sein de la société.
En fin de compte, comprendre la relation entre la langue et le pouvoir est essentiel pour
analyser les mécanismes de pouvoir, les inégalités et les dynamiques de changement dans
notre société. En explorant cette relation, nous pouvons mieux appréhender comment les
langues influencent notre perception du monde et notre position dans la société, et comment
elles contribuent à façonner notre avenir collectif.
Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode présente l'invention du langage comme un des
cadeaux que les dieux firent à Pandore4.
Dans ses Histoires, Hérodote rapporte l'anecdote selon laquelle le pharaon Psammétique Ier
(663-609) avait voulu déterminer de façon expérimentale la langue innée — et donc la plus
ancienne — en faisant élever par un berger pendant deux ans deux nourrissons sans aucune
interaction verbale avec la personne qui s'en occupait. Il en a conclu que cette langue serait le
phrygien5. Une expérience similaire sera reprise par Jacques IV d’Écosse au début du XVIe
siècle et par Frédéric le Grand au XVIIIe siècle4.
Dans l'Europe médiévale, l'hébreu a souvent été reconnu comme la langue originelle de
l'humanité, notamment chez le théologien Juda Halevi (XIIe siècle). Par la suite, les savants
juifs furent nombreux à hésiter entre l'hébreu, le grec, le latin et l'arabe6.
Les réflexions sur le langage (1) sont doublement tributaires de celles sur la langue. D'abord,
la définition de langage (1) est abstraite depuis l'expérience des langues. Ensuite, la réflexion
sur la langue s'opère usuellement à partir de la langue « naturelle », et non pas de tout type de
langue.
Ce tribut s'explique par l'origine historiquement première des langues dites naturelles (déf.
infra) : les premiers systèmes de signes dits langues ou langages sont les langues humaines, et
c'est à partir d'elles qu'on étend l'idée de langage à d'autres réalités.
Si un tel biais mène à des affirmations contestables sur la langue en général, cette entrée les
reconduit partiellement, afin de ne pas exclure des points jugés utiles par la tradition. On note
l'importance accordée aux sons vocaux comme support des signes linguistiques. De fait,
toutes les langues humaines connaissent une « double articulation » : d'une part le discours se
divise en unités signifiantes (monèmes, ex. « chat »), et d'autre part ces unités signifiantes se
décomposent en phonèmes, unités sonores dépourvues de signification (ch, a). Il y a un
nombre fini de phonèmes, dont la combinaison donne une quantité illimitée de monèmes. La
double articulation participe ainsi de la compréhension de tout langage comme génératif.
Marque du poids donné à ces aspects, une définition courante de langue en fait un « système
de signes, oraux ou écrits, propre à un groupe humain ». L'écrit étant dans ce contexte
secondaire (la langue peut s'écrire). Reste que si l'insistance sur les sons vocaux se comprend
à l'égard de l'histoire des langues (d'abord parlée, puis écrites), il est douteux que les sons
soient nécessaires à une langue. D'une part on peut concevoir des langues fictives uniquement
écrites, d'autre part il existe une « langue des signes » qui ne procède pas par sons vocaux tout
en étant objectivement une langue effective. Le groupe qui utilise une langue peut être
numériquement variable (petit, grand) et constitue une communauté linguistique. La langue
est un phénomène collectif : même si ses locuteurs sont des individus, la langue constitue une
institution qui leur préexiste, avec des normes et ses règles transmises par la culture & la
tradition. En ce sens l'apprentissage d'une langue participe de la socialisation des individus.
Note toutefois que la communauté linguistique n'a pas à être une communauté (3) où les
membres vivent physiquement ensemble : l'unité d'un tel groupe se fait sur la capacité à
utiliser une langue donnée (cf. sens 1, voire 4 de Communauté*). Contrairement à un langage,
il ne suffit pas de décrire le lexique et la grammaire pour rendre compte d'une langue. Les
aspects pragmatiques de celle-ci sont essentiels. La langue écrite n'est pas la langue parlée, et
les deux ont des registres distincts (vulgaire, courant, soutenu). La déformation locale d'une
langue est courante (vocabulaire, syntaxe), mais n'implique pas une séparation entre la
Originellement publié sur http://dicophilo.fr sous licence CC-BY-NC-SA 3.0 1/5 Langue :
Définition philosophique (fiche personnelle) http://dicophilo.fr langue d'origine & déformée
(argots et idiolectes1 ne sont pas des langues à part). Une langue présente un état différent
selon le lieu (Québec, France) ou l'époque (XVIIe/XXe), et il est possible de retracer son
histoire (évolution). Aucune langue vivante n'est fixe, bien que son évolution puisse être plus
ou moins rapide. Par ex. orthographe et grammaire changent moins vite que le vocabulaire,
dont certains mots disparaissent & d'autres apparaissent constamment. À ce titre la langue est
toujours liée à l'Histoire en général, et particulièrement à l'histoire de sa communauté
linguistique. Cf. invasions, obligation de parler l'allemand, globish, &c.