Vous êtes sur la page 1sur 33

PROJET SOUS LE THÈME :

La langue el le pouvoir
La langue a-t-il un impact sur le pouvoir ?

Spécialité : Science économique

Présenté par

Wissal BOUTARAT

Dirigé par

Pr. Rachid ISEKSIOUI


Année universitaire 2023/2024

Chapitre 1: Remerciements

Je tiens à exprimer tous mes remerciements, appréciation et mon respect à M. Rachid

ISEKSIOUI pour notre avoir donné cette opportunité, l'opportunité de travailler sur cette

recherche afin de développer nos compétences individuelles et collectives dans la recherche,

de collecter des informations et d'acquérir d'autres compétences.


Chapitre 2: Résumé

Ce rapport a pour objectif de faire une

Mots clés :

Abstract :

Keys words :
Chapitre 3: Table des Matières
Chapitre 4:
Chapitre 5: Introduction Générale

La relation entre la langue et le pouvoir est un domaine d'étude complexe et fascinant qui
explore les liens intrinsèques entre la manière dont nous communiquons et les dynamiques de
pouvoir dans la société. La langue, en tant qu'outil de communication fondamental, joue un
rôle essentiel dans la façon dont le pouvoir est exercé, contesté et maintenu à travers
différentes sphères de la vie humaine. Que ce soit dans les domaines de la politique, de la
culture, de l'économie, de l'éducation ou de la technologie, la langue joue un rôle central dans
la construction et l'exercice du pouvoir.

La relation entre la langue et le pouvoir peut être examinée sous de nombreux angles. D'une
part, la langue est un moyen de persuasion et d'influence, utilisée par les individus, les
groupes et les institutions pour convaincre, manipuler ou mobiliser d'autres acteurs. D'autre
part, les structures linguistiques elles-mêmes, les normes linguistiques, et les politiques
linguistiques peuvent refléter et renforcer les inégalités de pouvoir au sein de la société.

Ce rapport vise à explorer en profondeur cette relation complexe et multidimensionnelle entre


la langue et le pouvoir. Nous allons examiner comment les discours politiques façonnent les
opinions publiques, comment les langues sont utilisées comme outils de domination
culturelle, comment les entreprises exploitent la langue pour influencer le marché, et
comment l'accès à l'éducation et à l'information est souvent déterminé par des facteurs
linguistiques. Nous aborderons également la manière dont les mouvements sociaux et les
minorités linguistiques contestent et transforment les structures de pouvoir linguistiques.

En fin de compte, comprendre la relation entre la langue et le pouvoir est essentiel pour
analyser les mécanismes de pouvoir, les inégalités et les dynamiques de changement dans
notre société. En explorant cette relation, nous pouvons mieux appréhender comment les
langues influencent notre perception du monde et notre position dans la société, et comment
elles contribuent à façonner notre avenir collectif.

Tout cela nous a amené à poser les problématiques suivants :

1. Quelle est la relation principale entre la langue et le pouvoir ?

2. Est-ce que la langue a-t-il un impact sur le pouvoir ?


Pour répondre à ces problématiques, nous avons organisé et devise notre travail de recherche
en deux parties : la première partie est consacrée à l’étude de la phase théorique concernent
les définitions et la relation entre la langue et le pouvoir … la deuxième partie présentera
l’impact de la langue sur le pouvoir.
Chapitre 6: Chapitre 1 : Généralité sur la langue et le
pouvoir

1.1 L’évolution historique, définitions, caractéristiques


1.1.1 L’évolution historique de La langue (l’origine des langues)
La question de l'origine des langues a été abordée dans des mythes très anciens, dont le plus
connu est le récit biblique de la Tour de Babel qui présente la diversité des langues comme le
résultat d'une punition divine.

Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode présente l'invention du langage comme un des
cadeaux que les dieux firent à Pandore4.

Dans ses Histoires, Hérodote rapporte l'anecdote selon laquelle le pharaon Psammétique Ier
(663-609) avait voulu déterminer de façon expérimentale la langue innée — et donc la plus
ancienne — en faisant élever par un berger pendant deux ans deux nourrissons sans aucune
interaction verbale avec la personne qui s'en occupait. Il en a conclu que cette langue serait le
phrygien5. Une expérience similaire sera reprise par Jacques IV d’Écosse au début du XVIe
siècle et par Frédéric le Grand au XVIIIe siècle4.

Dans l'Europe médiévale, l'hébreu a souvent été reconnu comme la langue originelle de
l'humanité, notamment chez le théologien Juda Halevi (XIIe siècle). Par la suite, les savants
juifs furent nombreux à hésiter entre l'hébreu, le grec, le latin et l'arabe6.

Les travaux récents en anthropologie, en archéologie, en génétique et en linguistique


suggèrent l'hypothèse d'une langue originelle commune7. En se basant sur des ressemblances
lexicales, les linguistes avaient déjà pu établir depuis plus d'un siècle l'arbre généalogique
approximatif de la grande famille de langues issues de l'indo-européen. En 2003, Russell D.
Gray et Quentin Atkinson ont proposé d'appliquer à 2 449 termes provenant de 87 langues de
cette famille de langues une méthode phylogénétique informatisée comme celle qu'utilise la
biologie pour construire des arbres généalogiques à partir de l'ADN8. Cette méthode prend
comme unité de base non pas les lexèmes mais les phonèmes présents dans les différentes
langues. Considérant que le nombre de phonèmes d'une langue augmente en fonction du
nombre de locuteurs qui la parlent, mais diminue lorsqu'un sous-groupe émigre loin de la
famille mère9, ils ont ainsi pu établir que l'expansion des langues indo-européennes
correspond au développement de l'agriculture à partir du plateau anatolien entre 7 800 et 9
800 ans avant notre époque8. En 2011, Atkinson applique son modèle à un plus grand nombre
de langues. Dans une base de 504 langues, il observe que certaines langues africaines
comptent plus de 100 phonèmes, alors que l’hawaïen, qui est la langue la plus éloignée du
berceau africain, n'en compte que 13, contre 45 en anglais et 36 en français. Cette diminution
de la diversité des phonèmes en fonction de la distance, comparable à celle qu'on observe
dans les caractéristiques génétiques, impliquerait selon Atkinson que le langage humain aurait
pris naissance dans le sud-ouest africain il y a entre 50 000 ans et 100 000 ans9,10.

1.1.2 Définitions de la langue


Système de signes particulier permettant la communication au sein d'un groupe humain

On distingue la langue du langage (1), qui n'implique pas de dimension communautaire et


pragmatique, et n'est pas restreint aux humains. Les deux termes sont cependant parfois
synonymes.

Les réflexions sur le langage (1) sont doublement tributaires de celles sur la langue. D'abord,
la définition de langage (1) est abstraite depuis l'expérience des langues. Ensuite, la réflexion
sur la langue s'opère usuellement à partir de la langue « naturelle », et non pas de tout type de
langue.

Ce tribut s'explique par l'origine historiquement première des langues dites naturelles (déf.
infra) : les premiers systèmes de signes dits langues ou langages sont les langues humaines, et
c'est à partir d'elles qu'on étend l'idée de langage à d'autres réalités.

Si un tel biais mène à des affirmations contestables sur la langue en général, cette entrée les
reconduit partiellement, afin de ne pas exclure des points jugés utiles par la tradition. On note
l'importance accordée aux sons vocaux comme support des signes linguistiques. De fait,
toutes les langues humaines connaissent une « double articulation » : d'une part le discours se
divise en unités signifiantes (monèmes, ex. « chat »), et d'autre part ces unités signifiantes se
décomposent en phonèmes, unités sonores dépourvues de signification (ch, a). Il y a un
nombre fini de phonèmes, dont la combinaison donne une quantité illimitée de monèmes. La
double articulation participe ainsi de la compréhension de tout langage comme génératif.
Marque du poids donné à ces aspects, une définition courante de langue en fait un « système
de signes, oraux ou écrits, propre à un groupe humain ». L'écrit étant dans ce contexte
secondaire (la langue peut s'écrire). Reste que si l'insistance sur les sons vocaux se comprend
à l'égard de l'histoire des langues (d'abord parlée, puis écrites), il est douteux que les sons
soient nécessaires à une langue. D'une part on peut concevoir des langues fictives uniquement
écrites, d'autre part il existe une « langue des signes » qui ne procède pas par sons vocaux tout
en étant objectivement une langue effective. Le groupe qui utilise une langue peut être
numériquement variable (petit, grand) et constitue une communauté linguistique. La langue
est un phénomène collectif : même si ses locuteurs sont des individus, la langue constitue une
institution qui leur préexiste, avec des normes et ses règles transmises par la culture & la
tradition. En ce sens l'apprentissage d'une langue participe de la socialisation des individus.
Note toutefois que la communauté linguistique n'a pas à être une communauté (3) où les
membres vivent physiquement ensemble : l'unité d'un tel groupe se fait sur la capacité à
utiliser une langue donnée (cf. sens 1, voire 4 de Communauté*). Contrairement à un langage,
il ne suffit pas de décrire le lexique et la grammaire pour rendre compte d'une langue. Les
aspects pragmatiques de celle-ci sont essentiels. La langue écrite n'est pas la langue parlée, et
les deux ont des registres distincts (vulgaire, courant, soutenu). La déformation locale d'une
langue est courante (vocabulaire, syntaxe), mais n'implique pas une séparation entre la
Originellement publié sur http://dicophilo.fr sous licence CC-BY-NC-SA 3.0 1/5 Langue :
Définition philosophique (fiche personnelle) http://dicophilo.fr langue d'origine & déformée
(argots et idiolectes1 ne sont pas des langues à part). Une langue présente un état différent
selon le lieu (Québec, France) ou l'époque (XVIIe/XXe), et il est possible de retracer son
histoire (évolution). Aucune langue vivante n'est fixe, bien que son évolution puisse être plus
ou moins rapide. Par ex. orthographe et grammaire changent moins vite que le vocabulaire,
dont certains mots disparaissent & d'autres apparaissent constamment. À ce titre la langue est
toujours liée à l'Histoire en général, et particulièrement à l'histoire de sa communauté
linguistique. Cf. invasions, obligation de parler l'allemand, globish, &c.

1.1.3 Les types de la langue


On appelle langue naturelle une langue qui s'est formée au cours du temps par la pratique de
ses locuteurs, à partir d'états de langues antérieurs et/ou d'emprunts à d'autres langues. C'est le
cas d'une grande majorité des langues parlées dans le monde.

Au contraire, on appelle langue construite, parfois improprement langue artificielle, une


langue qui résulte d'une création normative consciente d'un ou de plusieurs individus. C'est
notamment le cas de l'espéranto, seule langue construite comptant un nombre significatif de
locuteurs, parlée dans plus de 120 pays du monde. Parmi les autres langues construites qui ont
au mieux cent fois moins de locuteurs et qui ont dépassé le stade du simple projet on peut
citer son dérivé ido, le volapük qu’elle a supplanté, l'interlingua, et plus récemment le lojban,
le pandunia, le toki pona, ou des projets de langues imaginaires utilisées dans les œuvres de
fiction : klingon (Star Trek), na'vi (Avatar), elfiques (Seigneur des Anneaux), etc.

Certaines langues ont également été créées historiquement pour permettre


l'intercompréhension entre des locuteurs à l'occasion d'échanges commerciaux, comme le
kiswahili, mélange de grammaire bantoue et de vocabulaire arabe, développé après la
Renaissance par les marchands sur la côte est-africaine.

Vous aimerez peut-être aussi