CAF-2011-A-010

l>146/11/CC

17/05/2011

COUR CONSTITUTIONNELLE REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

*-*-*-*-*-*-*-* Unité – Dignité – Travail

*-*-*-*-*

DECISION N°146 /11/CC DU 17 MAI 2011

ELECTIONS LEGISLATIVES DU 27 MARS 2011, CIRCONSCRIPTION DE BODA.

AU NOM DU PEUPLE CENTRAFRICAIN .

LA COUR CONSTITUTIONNELLE.

VU La Constitution du 27 décembre 2004 ;

VU La Loi constitutionnelle n° 10.005 du 11 Mai 2010 ;

VU La Loi n° 05.014 du 29 décembre 2005, portant organisation et fonctionnement de la Cour

Constitutionnelle ;

VU La Loi n° 09.016 du 02 Octobre 2009, portant Code Electoral de

la République Centrafricaine;

VU Le décret n° 11.006 du 19 Février 2011, portant Convocation du corps électoral et fixant le

second tour des élections législatives au dimanche 27 Mars 2011.

VU La décision n° 089/RCA.CEI.PDT.011 portant publication

des résultats provisoires du second tour des élections législatives du 27 Mars 2011 en République
Centrafricaine.

VU La requête du 11 Avril 2011, du Sieur BONDJO Maxime, candidat Indépendant à l’élection

législative dans la circonscription de BODA.

LE RAPPORTEUR AYANT ETE ENTENDU

Considérant que, par requête du 11 Avril 2011, enregistrée au greffe de la Cour Constitutionnelle
le 13 Avril 2011 sous le Numéro 254 à 09 h 40 mn, sieur BONDJO Maxime, candidat
Indépendant à l’élection législative dans la circonscription de BODA, a saisi la Haute Juridiction
aux fins d’invalidation des résultats publiés par la Coordination Nationale de la CEI car entachés
de manipulation, de fraude et rectification, rétablissement des résultats sorties des urnes tels que
figurant sur les procès-verbaux et feuilles de résultats dressés à l’issue du scrutin et des
dépouillements et le déclarant élu, à l’issue du scrutin législatif du deuxième tour, dans la
circonscription de BODA.
Considérant qu’au soutien de sa requête, il allègue :

- Que malgré la campagne qui s’était déroulée dans un climat d’intimidation et de menaces, les
résultats du scrutin du second tour, sortis des urnes, tels que constatés par les électeurs et la
population et également certifiés par la CEI locale, donnaient le candidat Indépendant, BONDJO
Maxime vainqueur, devançant largement, de 1796 voix, son adversaire le candidat du KNK, sieur
ALI KASSALA ;

- Que sur 53 bureaux de vote, que compte la circonscription, les résultats de 42 d’entre eux ont
été recensés et compilés au comité local de la CEI les lundi 28 et 29 Mars 2011 ;

- Que les résultats de ces 42 bureaux de vote s’établissaient selon le document dressé par la
CEI locale, ainsi qu’il suit :

- Nombre d’inscrits : 18.079

- Votants pas dérogation : 689

- Votants par émargement : 8.181

- Bulletins blancs ou nuls : 499

- Suffrages valablement exprimés 8.045

- Candidat Indépendant N°2 BONDJO Maxime : 4.504

- Candidat du KNK N° 3 ALI KASSALA : 3.451

Considérant que les procès-verbaux et feuilles de résultats des onze (11) bureaux de vote restant
ne sont pas parvenus à la CEI locale.

Considérant que, selon les explications de la CEI, les enveloppes destinées à la CEI locale,
contenant les procès-verbaux et feuilles de résultats de ces onze bureaux de vote, auraient été
mises, par erreur, dans les sachets dits « inviolables » qui devaient être envoyés directement à la
Coordination Nationale de la CEI à Bangui ;

Considérant, qu’en réalité, il s’agissait d’une technique de fraude mise au point par les personnes,
membres de la CEI et autorités Administratives locales qui entendaient jouer pour le candidat ALI
KASSALA du KNK ;

Considérant que ces enveloppes devaient être dépouillées, non au comité local de la CEI à
BODA, mais à la Coordination Nationale de la CEI à Bangui, pour permettre à loisir, les
manipulations des résultats en faveur du candidat KNK ;

Considérant que les électeurs, ayant été informés de la non disponibilité des enveloppes
contenant les procès-verbaux et feuilles de résultats de ces onze bureaux de vote, qui faisait que
la CEI locale ne pouvait terminer le recensement des votes de la circonscription électorale et la
compilation des résultats pour leur affichage, ont commencé à manifester leur mécontentement ;

Considérant qu’ils sont descendus, massivement dans la rue pour exiger que la CEI locale
s’explique par rapport aux résultats de vote non affichés de onze bureaux de vote et l’attitude du
Coordonateur de la CEI pour la LOBAYE, basé à M’BAÏKI, arrivé du chef-lieu de la préfecture qui
n’avait rien fait pour trouver une solution au problème alors que selon la loi, d’autres enveloppes
contenant les procès-verbaux et feuilles de résultats des bureaux de vote devaient être destinés à
la sous-préfecture ;
Considérant que le Coordonateur de la CEI pour la LOBAYE s’était rendu rapidement à la CEI
locale, à la gendarmerie et vers 20 h au domicile de ALI KASSALA après quoi il avait quitté
BODA pour regagner M’BAÏKI ;

Considérant que le mercredi 30 Mars, ayant compris le jeu, les électeurs ont commencé à
manifester dans la ville pour réclamer l’affichage par la CEI locale des résultats des onze bureaux
restants.

Considérant qu’une vive tension étant perceptible dans la circonscription et pour la faire tomber,
en fin de matinée du mercredi 30 Mars 2011, la CEI locale s’était résolue à convoquer les deux
candidats afin de parvenir à une solution concernant le recensement des votes effectués dans les
onze (11) bureaux de vote dont les résultats n’étaient pas encore affichés ;

Considérant que c’est ce qui fut fait et les onze bureaux de vote étaient les suivants :

1- Ecole sous-préfectorale

2- Ecole BAFATORO

3- Ecole Mixte mission n°2

4- Dépôt GONI

5- Ecole Mixte mission N°1

6- Lycée Pierre KALK

7- Ecole KENENGUE

8- HANGAR BALANGANA

9- Ecole BONDARA

10- Ecole KPONGBO

11- HANGAR BOMANGA

Considérant que les résultats indiquent que le requérant, candidat Indépendant BONDJO Maxime,
avait gagné dans presque tous les bureaux de vote, à l’exception de dépôt GONI ;

Considérant que pour les 11 bureaux de vote restants, le requérant avait obtenu 1591 voix contre
758 à ALI KASSALA ;

Considérant que la CEI locale a retenu les résultats suivants pour le scrutin :

- BONDJO Maxime = 1591 +4504, soit 6095 voix.

- ALI KASSALA = 758 + 3541, soit 4.299 voix.

Considérant que les résultats sortis des urnes et reconnus par les deux candidats donnaient
BONDJO Maxime vainqueur du scrutin législatif du deuxième tour à BODA, devançant ALI
KASSALA de 1.796 voix.

Considérant que les électeurs, la population, les autorités locales et membres de la CEI étaient
convaincus de la victoire du requérant qui recevaient des félicitations de partout.
Considérant qu à sa grande surprise, les résultats du scrutin législatif du deuxième tour pour la
circonscription de BODA, publiés par la Coordination Nationale de la CEI le Jeudi 07 Avril 2011,
vont donner ALI KASSALA vainqueur du scrutin, avec 56,07% des suffrages exprimés, contre
43,03% des suffrages exprimés au requérant ;

Considérant que manifestement, il ya eu manipulation des résultats et leur inversion en faveur de

ALI KASSALA, candidat du KNK.

Considérant que le requérant affirme détenir les copies certifiés conformes des procès-verbaux et
feuilles de résultats de presque tous les bureaux de vote ;

Considérant qu’il soutient que sur 53 bureaux de vote, il arrive en tête dans 40 bureaux de vote
devançant ALI KASSALA, candidat du KNK, de 1796 voix.

Considérant que le requérant invoque l’article 111 du code électoral qui dispose : « la violence, la
fraude, la corruption entachent d’irrégularité l’élection et entrainent son annulation, s’il est
reconnu par le juge, qu’elles ont faussé d’une manière déterminante les résultats du
scrutin ».

Considérant qu’il invoque l’article 92 du code électoral donnant pouvoir de contrôle de la régularité
des opérations électorales à la Cour Constitutionnelle, également l’article 18 du même code,
énonçant l’autonomie de la CEI, enfin, il invoque l’article 20 du code précité qui prescrit le serment
des membres de la CEI devant le Tribunal de Grande Instance et les accuse de parjure.

Considérant que s’appuyant sur tous les textes précités, le requérant demande à la Cour :

- D’ordonner, avant dire droit, une enquête sur le terrain.

- D’ordonner la production des copies certifiées conformes des procès-verbaux et feuilles de

résultats détenus par les candidats ainsi que les exemplaires desdits documents normalement
déposés, selon la loi, à la sous-préfecture et au comité local de la CEI, pour leur comparaison
avec les procès-verbaux dont la Coordination Nationale de la CEI a fait usage ;

Considérant qu’au fond, le requérant sollicite : l’invalidation des résultats du scrutin législatif du 2 ème

tour de la circonscription de BODA publiés par la Coordination Nationale de la CEI le Jeudi 07

Avril 2011, la rectification des résultats publiés et le rétablissement des résultats effectivement
sortis des urnes pour proclamer BONDJO Maxime, candidat Indépendant élu à l’issue des
opérations de vote du 2 tour ;
ème

Considérant que le requérant a joint à sa requête un mémoire ampliatif signé de son conseil Me
Albert PANDA GBIANIMBI enregistré le 16 Avril 2011 sous le N° 305 à 19 h 45 mn à la Cour
Constitutionnelle.

Considérant que dans son mémoire ampliatif Me PANDA reprend les demandes de son client en
s’appuyant sur les dispositions légales précitées.

Considérant que le requérant sollicite de présenter des observations orales à l’audience publique
par lui-même et par son conseil ;

Considérant que conformément aux dispositions de l’article 65 de la loi organique N°05.014 du 29

Décembre 2005 relative à la Cour Constitutionnelle, cette requête a été notifiée à la CEI le 14 Avril
2011 et au sieur ALI KASSALA

Considérant que dans un mémoire en défense pris par son conseil, Me Denis Victorien
MBOUMBA, le 21 Avril 2011 et enregistrée le 22 Avril 2011 au greffe de la Cour Constitutionnelle
sous le N° 147 à 10h 35mn, sieur ALI KASSALA conclut au prononcé, in limine litis, de la nullité
du recours de sieur BONDJO Maxime au motif « que la requête incriminée est rédigée au nom
de l’avocat et signée d’un particulier que cela sous – entend que BONDJO Maxime a
usurpé le nom de Me PANDA et a signé en lieu et place de ce dernier »

Considérant que le comité local de la CEI de BODA dans une correspondance en date du 1 Avril
er

2011 rédigée par sieur YABIO Donatien, président dudit comité, enregistrée le 13 Avril 2011 à la
Cour Constitutionnelle sous le N° 136 à 11 H 11 mn, a exposé que :

- Que le lundi 28 Mars 2011, les membres du comité local de BODA, en présence de Madame
l’expert, se sont rassemblés dans la salle de délibération de la Mairie de BODA pour le
dépouillement des scrutins du 27 Mars 2011.

- Que pendant cette opération, le comité s’est confronté à un problème Technique car certaines
enveloppes du comité local étaient mises dans des enveloppes inviolables destinées à la
Coordination Nationale de la CEI.

- Qu’après avoir consulté par téléphone le rapporteur général de la CEI à Bangui, sur son sage
conseil, il nous a demandé d’amener toutes les enveloppes à Bangui pour trouver une solution.

- Que le mercredi 30 Mars 2011, pendant que les membres se sont réunis de nouveau dans la
salle de dépouillement pour organiser le transfert de toutes les enveloppes, le candidat
Indépendant BONDJO Maxime transportant, dans un PICK UP, ses partisans suivi d’une foule de
jeunes armées de machette neuves bien aiguisées, gourdins, flèches, haches, fers et autres
armes, ont fait irruption à la mairie de BODA.

- Qu’après avoir déployé l’emblème national en insérant au milieu l’effigie du candidat

BONDJO Maxime , ils ont entonné l’hymne national et procédé à la séquestration des membres
pendant de longue durée en fermant les portes avec des grosses pierres…

- Que vu l’ampleur des événements et pour raison de sécurité des membres de la CEI qui ont
fait objet de menaces à Main armée par le candidat BONDJO Maxime, le commandant de la
sécurité présidentielle basée à BERENGO, sur instruction de ses chefs, a fait descente sur le
terrain pour sécuriser les lieux et dessaisir le comité des suites des opérations de
dépouillement …

Considérant qu’ainsi, le 31 Mars 2011 le Coordonateur ZADANGA Thomas et moi YABIO

Donatien, président du comité local de BODA, escortés par la force publique, avaient déchargé les
53 colis au poste de réception centralisation pour traitement.

Considérant que Sieur ALI KASSALA, après avoir énoncé sa volonté de se désister dans la
présente procédure dans une correspondance rédigée le 18 Avril 2011 par son conseil Me Denis
Victorien MBOUMBA et enregistrée le même jour au greffe de la Cour Constitutionnelle sous le
N° 139 à 8h 35 mn, a introduit un mémoire additionnel rédigé par lui-même le 20 Avril 2011 dans
lequel il expose que : « Depuis que les élections sont organisées dans la circonscription de
BODA, c’est la première fois qu’un candidat s’illustre par tous les vices ».

Considérant que sous cette rubrique, il cite pèle mêle que sieur BONDJO Maxime : « s’est
transformé en chef de guerre… »

« Qu’il a importé à BODA la violence, les trafics d’influence ».

Considérant qu’il soutient que : « personne n’a pris part aux opérations de dépouillement de
la CEI locale pour reconnaitre les résultats imaginés, fournis par BONDJO ».
Considérant qu’il conclut:

« Fort de ce qui précède, en ma qualité de candidat responsable du parti travailliste KNK,

proclamé vainqueur avec 56,07% par la CEI, affirme que le code électoral dans son article
124 est intégralement violé par le candidat Indépendant BONDJO Maxime ».

Considérant qu’il demande, par conséquent, l’invalidation des résultats obtenus par sieur
BONDJO Maxime au deuxième tour et sa remise à la justice.

A- EN LA FORME

1- Sur la compétence

Considérant qu’aux termes de l’article 73 de la constitution du 27 Décembre 2004 :

« Il est institué une Cour Constitutionnelle chargée de :

- Veiller à la régularité des consultations électorales, examiner et en proclamer les

résultats ;

- Veiller à la régularité des opérations de referendum et en proclamer les résultats ;

- Trancher tout contentieux électoral…» ;

Considérant qu’en outre, l’article 100 du code Electorale dispose : « La Cour Constitutionnelle est seule
compétente pour statuer sur le contentieux des opérations électorales ».

Considérant que la requête de sieur BONDJO Maxime contestant les résultats du scrutin législatif
au deuxième tour dans la circonscription de BODA, tels que publiés par la Commission Electorale
Indépendante (CEI) le 06 Avril 2011, entre bien dans le cadre de la compétence de la Cour.

Qu’en conséquence, la Cour retient sa compétence.

2- Sur la recevabilité

Qu’aux termes de l’article 206 du code électoral : « Tout électeur peut dans un délai de dix (10)
jours après la proclamation des résultats contester l’élection d’un député de la
circonscription où il est électeur ».

Qu’en l’espèce, la requête de sieur BONDJO Maxime a été introduite dans le délai et la qualité du
requérant satisfait à l’exigence de la loi.

Considérant qu’en conséquence, la Cour la déclare recevable.

A- AU FOND

Sur l’unique moyen tiré du redressement des voix.

Considérant qu’aux termes de l’article 178 du code électoral : « La Cour Constitutionnelle

procède au redressement corrélatif des résultats si l’impact des irrégularités constatées
peut être déterminé. Le cas échéant, la Cour Constitutionnelle proclame les résultats ainsi
redressés».

Considérant que, pour la circonscription de BODA, la Cour Constitutionnelle a réceptionné de la

Commission Electorale Indépendante (CEI) Trente huit (38) procès-verbaux dont un a été écarté
car il n’indique ni le numéro du bureau de vote, ni le centre de vote et ne comporte aucune
signature.

Considérant qu’il s’agit du procès-verbal du quartier NGOTTO / MBAÏ, centre de vote Ecole
Centre NGOTTO.

Considérant que le contrôle de la Cour a donc porté sur 37 procès-verbaux qui donnent les
résultats suivants :

- Nombre de bureaux de vote compilés : 37

- Nombre d’électeurs inscrits : 22.477

- Nombre de votants : 7.677

- Suffrages valablement exprimés : 7.073

Qu’ont obtenu :

CANDIDATS VOIX POURCENTAGE

BONDJO Maxime(Indépendant) 4126 58,33%

KASSALA ALI (KNK) 2.946 41,65%

Considérant que conformément aux termes de l’article 194 alinéa 6 de code électoral : « Est
déclaré élu au second tour le candidat ayant obtenu la majorité simple de voix ».

DECIDE
Article 1 : la Cour est compétente ;
er

Article 2 : La requête du sieur BONDJO Maxime est recevable;

Article 3 : les résultats publiés par la CEI le 06 Avril 2011, donnant

sieur KASSA ALI élu député de la Circonscription de Boda, sont annulés.

Article 4 : Sieur BONDJO Maxime est déclaré élu député au second

tour dans la circonscription de Boda, après redressement des résultats par la Cour Constitutionnelle.

Article 4 : La présente décision sera notifiée aux sieurs BONDJO

Maxime, KASSALA ALI, à la Commission Electorale Indépendante (CEI), au ministère chargé de

l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) et publiée au journal officiel.

Ainsi délibéré et décidé par la Cour Constitutionnelle en sa séance du 17 Mai 2011, où siégeaient :

- Damienne NANARE SESSOU, Vice-président ;

- Albert KOUDA, Membre ;

- Jean KOSSANGUE, Membre ;

- Rachel DEA NAMBONA, Membre ;

- Bernard VOYEMAKOA, Membre ;

- Arlette SOMBO DIBELE, Membre ;

- Augustin KONGATOUA KOSSONZO, Membre ;

- Brigitte IZAMO BALIPOU GUINO, Membre ;

Assistés de Maitre Joséphine PANGUIBADJA, Greffier

Le greffier Le vice- Président

Joséphine PANGUIBADJA Damienne NANARE SESSOU

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