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l>098/11/CC
06/04/2011
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LA COUR CONSTITUTIONNELLE.
Vu Le Décret n° 10.224 du 30 Juillet 2010 portant convocation du corps électoral pour les élections
générales du 23 Janvier 2011 ;
saisi la Haute Juridiction aux fins de dénonciation des exactions commises par le Candidat
Indépendant Jules Bernard OUANDE pendant le déroulement des scrutins du 23 Janvier 2011
et, d’annulation des résultats des bureaux où les votes par dérogation ont été massifs.
- Introduction des hommes en brassards rouges et en armes blanches sur les lieux de vote
(Centre de Santé de Gobongo et Ecole Galabadja) par le Candidat Jules Bernard OUANDE ;
- Intrusion constante de l’épouse du candidat OUANDE dans les centres et bureaux de vote,
accompagnée d’un groupe de gens en armes blanches, véhiculés dans deux Pick-up
(MITSUBISHI) et 406 Peugeot banalisés ;
- Création des troubles lui permettant d’insérer ses hommes dans la CEI locale ;
- De nombreux cas de vote par dérogation alors que cela n’est nullement justifié ;
Considérant que dans son mémoire en défense, la CEI, représentée par son Président le
Révérend Pasteur Joseph BINGUINMALE, reconnait que les griefs précités ont effectivement
entaché la sincérité du vote, que cependant, il oppose l’article 171 du Code électoral qui
dispose : « les contestations sont déposées dans un délai de dix (10) jours après la publication
des résultats provisoires par la CEI, au greffe de la Cour Constitutionnelle Contre récépissé ».
Considérant qu’il allègue que la requête étant déposée le 31 Janvier 2011, alors que la
proclamation officielle des résultats provisoires par la CEI est intervenue le 06 Février 2011, la
requête de Dame MAMBA IBINGUI est prématurée et donc irrecevable.
Considérant que le Candidat Indépendant Jules Bernard OUANDE dans son mémoire en
défense, rejette en bloc les griefs à lui reprochés par les requérants et se passe pour la victime,
en attribuant lesdits griefs à Dame MAMBA IBINGUI, aux Sieurs OUILIBONA COCKSIS et
MALO FEIDANGAMO José.
Considérant qu’il conclut que les bureaux de vote dont les numéros sont cités dans la requête de
la candidate Marie – Justine MAMBA IBINGUI, sont les bureaux de vote où il est massivement
voté, c’est pourquoi les requérants demandent l’annulation pour permettre à Dame MAMBA de
gagner.
Analyse Juridique
En forme exclusivement
Considérant en outre que, l’article 100 du Code Electoral dispose : « La Cour Constitutionnelle
est seule compétente pour statuer sur le contentieux des opérations électorales ».
Considérant que la requête de Dame MAMBA IBINGUI et autres visant l’annulation des voix
obtenues au premier tour du Scrutin dans certains bureaux de vote du 8 Arrondissement, le
ème
Considérant que l’article 206 alinéa 1 Code Electoral du Code Electoral dispose : « Tout électeur
er
peut, dans un délai de dix (10) jours après la proclamation des résultats, contester
l’électeur d’un député de la circonscription où il est électeur ».
Considérant qu’en l’espèce, la CEI a proclamé les résultats des élections législatives le 06 Février
2011 alors qu’il s’avère que Dame MAMBA IBINGUI et autres ont déposé par anticipation leur
requête le 31 Janvier 2011 auprès de la Cour Constitutionnelle.
Qu’il échet par conséquent, de rejeter ladite requête comme étant formulé prématurément et
déclarer donc la demande de Dame MAMBA IBINGUI et autres irrecevable.
DECIDE
Article 1 :
er
La Cour est compétente.
Article 2 : La requête de Sieur MAMBA IBINGUI Marie-Justine est irrecevable parce que prématurée.
Le Greffier Le Vice-Président