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l>197/11/CC
26/10/2011
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LA COUR CONSTITUTIONNELLE
portant publication des résultats des élections législatives partielles du 04 Septembre 2011;
GOUMBA, candidate Indépendante au scrutin législatif partiel du 04 Septembre 2011, dans la 1 ère
Considérant que par requêtes du 17 septembre 2011, enregistrées au greffe de Cour Constitutionnelle
respectivement sous les n° 353 à 9h 44mn et 354 à 9h 46mn, dame Anne Marie GOUMBA, a saisi la Haute
Juridiction aux fins de disqualification des sieurs Serge Hyppolite MAYER, élu député KNK et ZANGA
KOLINGBA Serge, candidat de RDC dans la même 1 circonscription du 5 arrondissement de Bangui.
ere e
avait adressé une requête à redressement des résultats des élections législatives du 23 Janvier 2011 dans la
1 circonscription du 5 Arrondissement de Bangui.
ère e
Considérant qu’elle y exprimait son indignation devant les violations massives du Code Électoral avant,
pendant et après le scrutin, constitues au principal par une fraude préméditée bien préparée et mise en
œuvre.
Considérant qu’elle s’était appuyée sur des preuves en ce qui concerne exclusivement les candidats Serge
Hyppolite MAYER et NZANGA KOLINGBA.
Considérant que, comme les mêmes causes produisent les mêmes effets et que nous sommes face à un
cas avéré de récidive, voilà que le 2 tour du scrutin du 27 Mars 2011 dans sa circonscription a été pire, vu
e
les preuves d’une fraude de grande envergure, émaillée de menaces, de coups et blessures.
Considérant que, la Cour a rendu une décision d’annulation des résultats des élections du 1 tour, allant
er
Considérant que cependant, sa requête du 2 tour adressée à la Haute Juridiction n’a pu être prise en
e
Considérant qu’elle souhaite que le contenu de ladite requête soit pris en compte pour l’examen de la
présente saisine de la Cour dans le souci de recherche de la vérité et de la Justice.
Considérant qu’elle sollicite l’indulgence de la Cour, à titre exceptionnel, pour la relecture de ses
requêtes des 1 et 2 tours jointes à la présente requête et mener toutes investigations, avant dire droit, afin de
er
constater le caractère planifié de l’entreprise de fraude massive organisée avec obstination par son
adversaire Serge Hyppolite MAYER.
Considérant qu’elle souhaite, de la Haute Juridiction, une décision juste, équitable allant dans le sens
d’une disqualification pure et simple du sieur Serge Hyppolite MAYER pour fraude électorale et diverses
atteintes au Code électoral, voire Code pénal.
Considérant que l’intéressé a joint à sa requête un mémoire ampliatif non signé et non daté et un
autre document intitulé « observations ou lettre plaidoyer et d’autres documents ».
Considérant que l’article 8 du Code de Procédure civile dispose : la requête contient à peine
d’irrecevabilité :
4) Pour les personnes physiques les noms, prénoms, professions domicile, nationalité, date et
lieu de naissance du requérant ou de chacun des requérants.
5) Si le requérant réside à l’étranger, les noms, prénoms et l’adresse de la personne chez qui il
élit domicile en République Centrafricaine
Considérant qu’elle est datée et signé du requérant ou son mandataire ; « qu’elle vaut conclusion ».
Considérant qu’il relève que la requête de la dame Anne Marie GOUMBA ne comporte pas l’année de sa
naissance, sa nationalité, sa profession.
Que l’omission de ces trios (3) mentions ne saurait permettre à la Cour de recevoir sa demande.
Que l’objet de la requête de dame Anne Marie GOUMBA n’est pas l’annulation ou le redressement des
résultats du vote, mais la disqualification de ses concurrents ; que la sanction de disqualification sollicitée
n’est nullement prévue par le code électoral ; qu’elle ne rentre même pas dans les cas d’inéligibilité prévus
par l’article 47 alinéa 3 et l’article 200 du Code Électoral.
Considérant, d’autre part, que ladite requête ne remplit pas les conditions de l’article 98 de la loi précitée
relative au contentieux de déclaration de candidatures ; que le Code électoral distingue bien les organes de
gestion des contentieux électoraux ; qu’ainsi, le contentieux des candidatures est du ressort du Tribunal
Administratif et celui des opérations électorales relève uniquement de la compétence de la Cour
Constitutionnelle.
Considérant qu’il conclut donc, en demandant à la Haute Juridiction, de déclarer irrecevable la demande
de dame Anne Marie GOUMBA.
Considérant que dans son mémoire en défense daté du 6 octobre 2011, enregistré au greffe de la Cour le
même jour sous le n°440 à 13h 00mn, Maître GBIEGBA Bruno Hyacinthe, au nom de son client ZANGA
KOLINGBA Serge :
IN ILIMINE LITIS
reconnait que dame Anne Marie GOUMBA a effectivement déposé une requête en disqualification de
son client en date du 17 septembre 2011
- Qu’elle n’a pas jugé utile d’accompagner sa requête d’un mémoire ampliatif, tel que prévu par
la loi électorale en son article 103 qui dispose : « dans tous les cas, la requête doit, à peine
d’irrecevabilité, parvenir à la cour Constitutionnelle dans le mois qui suit la proclamation
des résultats et être accompagnée d’un mémoire ampliatif.
- qu’elle s’est perdue dans des documents qu’elle a intitulés « observation » et « exposes des faits » qui
sont inappropriés pour la cause.
- que cette requête ne réunit pas les conditions de forme expressément prescrites par le code Électoral et
la loi 05.014 du 29 décembre 2005 portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.
- que dame Anne Marie GOUMBA n’ayant pas signé le mémoire ampliatif, lui confère le caractère d’un
tract et que dans l’affaire MDI-PS contre AZOUKATEME, la Haute Juridiction a déclaré irrecevable la
requête du MDI-PS pour cause de Non signature
Considérant que la jurisprudence de la Haute Juridiction étant constante, le concluant Serge ZANGA
KOLINGBA sollicite le rejet pur et simple de la demande de la requérante exclusivement pour cause
d’inobservation des conditions de forme.
Très Subsidiairement
Considérant qu’il ajoute que la requérante a présenté un chapelet de griefs qui ne reflètent pas la réalité
telle que vécue par les électeurs le jour du scrutin.
- que tous les procès-verbaux contiennent la mention « RAS » car ses multiples représentants dans les
bureaux de vote n’ont rien constaté d’anormal pendant le déroulement du scrutin.
- qu’en ce qui concerne les cas de fraudes dans les bureaux de vote, ses représentants ne l’ont pas signalé
ni consigné dans les procès-verbaux le jour du scrutin, ce qui dénote de la légèreté de sa demande.
- que dame Anne Marie GOUMBA prouve, par cette contestation sans fondement, qu’elle est
manifestement de mauvaise foi.
- que la concluante s’empresse de préciser que le Député du 3 arrondissement qui est du même parti
e
politique que lui, l’aide à déployer leurs représentants dans les bureaux de vote pour déceler les fraudeurs.
- que l’on ne sait dans quel intérêt, il a débité ce tissu de contre-vérité pour tenter de tromper la religion
de la Haute Juridiction.
- que le concluant sollicite l’autorisation de présenter des observations orales le jour de l’audience.
- qu’il sollicite de la Cour de déclarer la requête de dame Anne Marie GOUMBA irrecevable pour cause
de non respect de condition de forme.
Au principal
IN LIMINE LITIS
Déclarer la requête de dame Anne Marie GOUMBA irrecevable pour cause de non signature du mémoire
ampliatif conformément l’article 103 du Code électoral.
Considérant en outre que, l’article 100 dispose : « la Cour Constitutionnelle est seule compétente pour
statuer sur le contentieux des opérations électorales »
Considérant que les requêtes de dame Anne Marie GOUMBA visent en réalité les opérations électorale
dans la 1 circonscription du 5 arrondissement de Bangui,
ere e
B) Sur la recevabilité
Considérant que selon l’article 206 du Code électorale, « tout électeur peut, dans un délai de dix (10) jours
après la proclamation des résultats, contester l’élection d’un député de la circonscription ou il est
électeur ».
Anne Marie GOUMBA, est avant tout électrice dans ladite circonscription.
Qu’elle a déposé sa requête avant le 17 septembre à minuit, alors que les résultats ont été publiés le 7
septembre.
Considérant qu’aux termes de l’article 207 du code électoral: « les requêtes doivent, à peine
d’irrecevabilité, comporter les noms, prénoms, l’adresse du requérant ainsi qu’un bref exposé des faits et
d’un mémoire ampliatif développant les points de droit sur lesquels il se fonde ».
Considérant que dame GOUMBA a joint a sa requête un document intitulé mémoire ampliatif non daté
et non signé et un acte qualifié de : « observations ou lettre plaidoyer ».
Que dame Anne Marie GOUMBA n’a pas satisfait à l’autre condition cumulative exigée par l’article 207
du Code électoral, en plus de celle, de la qualité d’électrice.
DECIDE
Art 3 : La requête de Dame Anne Marie GOUMBA est irrecevable pour défaut de mémoire ampliatif.
Art. 4: La présente décision sera notifiée à Dame Anne Marie GOUMBA, au sieur MAYER Serge
Hyppolite, au sieur NZANGA KOLINGBA Serge, au Comité Transitoire des Elections (CTE) et au Ministre
de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et publiée au journal officiel de la République
Centrafricaine .
Ainsi délibéré et décidé par la Cour Constitutionnelle en sa séance du 26 Octobre 2011, où siégeaient :