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l>143/11/CC
15/04/2011
*-*-*-*-*-* Unité-Dignité-Travail
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LA COUR CONSTITUTIONNELLE.
République Centrafricaine ;
Vu Le décret n° 10.224 du 30 Juillet 2010, portant Convocation du corps électoral pour les
élections générales du 23 Janvier 2011 ;
Vu La requête du 15 Février 2011, de sieur HAROUN Chef Marcel, candidat du KNK, aux
élections législatives du 23 Janvier 2011, dans la circonscription de OUADDA-DJALE
- Sieur KOUDOUFARA a émis des menaces à l’encontre des autorités de l’Etat c’est à dire : le
sous-préfet et d’autres formateurs du KNK en disant ceci : « que c’est le sous-préfet qui a volé sa
voix pour donner à Monsieur MOUSSA GREBAYE lors des élections passées.
- Pendant le déroulement du scrutin sieur KOUDOUFARA a usé de son influence et de ses
relations sur les autorités de la CEI.
- Les autorités de la CEI ont refusé de remettre une copie des procès verbaux et feuilles de
résultats du bureau de vote 1 de l’école SP aux délégués du KNK tout en sachant que le candidat
KNK a obtenu un résultat favorable lui permettant d’aller au 2 tour.
ème
- Détenir tous les procès verbaux et les feuilles de dépouillement de 4 bureaux sur 5 ainsi que
le tableau récapitulatif du résultat des élections législatives du 23 Janvier 2011.
- Le requérant joint à sa requête : une note écrite par le sous-préfet FEÏKOUMA –MAMADOU
Macaire du 04 Février 2011 dans la quelle il décrit, à l’attention du Ministre d’Etat chargé de
l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, les agressions des autorités administratives
perpétrées par les candidats : KOUDOUFARA Dieu- donné, GREBAYE Delphin, et les chefs de
quartier : GEBAYE ASSANE et ADOUM OUSMANE
- Un tableau des résultats des votes législatifs du 23 Janvier 2011, confectionné par ses soins
le 24 Janvier 2011.
EN LA FORME
A- Sur la compétence
Considérant qu’en outre, que l’article 100 du code Electorale dispose : « La Cour
Constitutionnelle est compétente pour statuer sur le contentieux des opérations
électorales …» ;
Considérant qu’en l’espèce, le recours de Sieur HAROUN chef Marcel tendant à l’annulation des
élections législatives du 23 janvier 2011 dans la circonscription de OUADDA-DJALE relève de la
compétence de la Cour Constitutionnelle ;
A- Sur la recevabilité
Considérant qu’aux termes de l’article 207 du code Electoral : « Les requêtes doivent, à peine
d’irrecevabilité, comporter les noms et prénoms, l’adresse du requérant ainsi qu’un bref
exposé des faits et d’un mémoire ampliatif développant les points de droit sur lesquels il se
fonde… ».
Considérant, qu’en outre, les pièces utiles au soutien des moyens doivent être annexées à la
requête selon l’article 62 alinéa 5 de la loi n°05.014 du 29 Décembre 2005 relative à la Cour
Constitutionnelle.
- De refus de lui délivrer copie de procès verbaux et en même temps affirme détenir des
feuilles de dépouillement et des procès-verbaux de 4 bureaux de vote sur 5 ;
- De l’existence d’un tableau récapitulatif du résultat des élections législatives qu’il verse au
dossier mais qui ne peut faire foi, car confectionné par ses propres soins.
Considérant qu’aucune pièce n’ayant été produite, aucune preuve n’étant fournie pour appuyer les
allégations du requérant, en l’absence du mémoire ampliatif étayé par des arguments de droit, la
requête de sieur HAROUN n’est pas recevable.
DECIDE
Article 1 : la Cour est compétente ;
er
Article 2 : La requête du sieur HAROUN Chef Marcel est irrecevable pour défaut de mémoire
ampliatif et pour défaut de preuves de ses prétentions ;
Article 3 : La présente décision sera notifiée au sieur HAROUN Chef Marcel, à la commission
Electorale Indépendante CEI et au Ministère d’Etat Chargé d’Administration du Territoire et de la
Décentralisation (MEATD) et publiée au journal officiel.