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1. La banque rémunère ses prestations de services par une marge d’intérêt : vrai ou faux ?
Faux. Les prestations de services pour compte de tiers sont rémunérées par des commissions
prélevées par la banque. La marge d’intérêt (intérêts perçus moins intérêts versés) rémunère les
activités d’intermédiation. On parle aussi à cet égard de marge d’intermédiation.
2. Comme pour toute entreprise, la bonne gestion d’une banque impose que les
ressources à long terme soient d’un montant supérieur aux emplois à long terme : vrai
ou faux ?
Faux. La banque assurant une activité de transformation des échéances, le montant des
ressources longues est en général très inférieur au montant des emplois longs. Ceci concourt à
son risque d’illiquidité.
3. Pour l’ensemble des banques, les frais de personnel restent le poste le plus important
dans les frais de structure.
4. Les provisions d’une banque correspondent à des sommes mises en réserve pour pouvoir investir à
des périodes ultérieures.
Faux. Les provisions sont des sommes mises en réserve pour couvrir des risques de non-
remboursement (créances douteuses) , ainsi que d’autres risques bien identifiés sur l’actif.
Vrai. Le PNB n’est qu’une marge brute sur les opérations courantes qui ne prend notamment en
compte ni les frais de structure, ni le coût des risques.
Banque F
Banque G
a. Complétez les deux bilans (lignes en pointillé), puis à partir d’une rapide analyse
de leurs structures, précisez de quels types de banques il s’agit.
b. Le taux de rendement (ou de rémunération) anticipé pour chaque élément des
bilans est le suivant :
– Interbancaire : 3 %
– Crédits clientèle : 7 %
– Dépôts clientèle : 2 %
– Titres court terme : 4 %
– Titres long terme : 7,5 %
– Fonds propres : 5,5 %
Solutions
a) La ligne manquante dans chacun des bilans correspond aux fonds propres, le bilan étant toujours
équilibré, on déduit le montant correspondant à partir des autres éléments, soit :
Banque F
Actif total % Passif total %
Interbancaire 61 30,5 Interbancaire 61 30,5
(y compris
avoirs liquides)
➢ Pour la banque F
− Une forte importance des crédits à la clientèle (actif), ainsi que des dépôts de la clientèle
(passif),
− Une place plus modeste des opérations sur titres et interbancaires ;
Il s’agit donc plutôt d’une banque traditionnelle (banque de détail ou banque de réseau).
➢ Pour la banque G
- Une part prééminente des opérations sur titres et de l’interbancaire (tant à l’actif qu’au
passif),
- Une faible importance des opérations clientèle,
Pour la Banque F
Soit 5,72 % ;
- Pour la banque G
On constate que la marge anticipée sur intérêt de la banque de marché G est plus faible, en
particulier parce que le coût de ses ressources est plus élevé (interbancaire, titres). En effet, elle
ne dispose pas, comme la banque F, de ressources « bon marché » provenant de la clientèle (en
particulier les dépôts à vue, non rémunérés). Elle tirera ses revenus d’autres activités qui
n’apparaissent pas directement dans le bilan (exemple : commissions).
On remarquera en outre que la marge d’intérêt n’est qu’un élément du produit des banques et
ne reflète donc que très partiellement leur rentabilité ;
La nouvelle marge d’intérêt anticipée est inférieure à la précédente (en pourcentage) puisque
les ressources nécessaires coûteront presque aussi cher que ne rapportent les fonds placés. Cette
marge reste cependant plus élevée en valeur (et non plus en pourcentage).
La banque aurait pu faire appel à l’interbancaire, moins cher ou encore à des dépôts de la
clientèle ; mais ces deux ressources ne sont pas toujours facilement disponibles. De plus, la
banque augmenterait encore ses ressources courtes par rapport à ses emplois longs, accentuant
ainsi son risque d’illiquidité.
Exercice 2 :
Pour les années 2002, 2006 une banque présente le compte de résultat suivant (quelques points
ont été simplifiés) :
a. Calculez, pour 2002 et 2006, les différents soldes intermédiaires de gestion ainsi que le
coefficient net d’exploitation.
b. Au regard de ces résultats commentez l’évolution de l’activité et de la rentabilité de cet
établissement.
Solutions
b.
La progression du Produit net bancaire (PNB), soit + 21 %, montre une montée assez forte de
l’activité avec une maîtrise des charges courantes. On remarquera que la part des commissions
dans le PNB a fortement progressé (+ 33 %), mais que pour cet établissement ce sont les
activités de marché (+ 130 %) qui ont contribué le plus à l’amélioration de ce solde. Les frais
généraux, qui sont constitués principalement des frais de personnel, n’ont augmenté que de 3,4
% ce qui permet une amélioration du résultat brut d’exploitation (RBE) de près de 50 %. Malgré
la forte progression de l’activité, les dotations aux provisions (coût du risque) ont diminué,
montrant une meilleure maîtrise des risques. Au total le résultat net ressort avec une progression
de 50,4 %. On remarquera cependant que les résultats des activités de marché (titres, marchés
dérivés, etc.) sont soumis aux changements des conditions plus ou moins favorables et peuvent
donc avoir un caractère assez instable d’une période à l’autre.