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La toux

 La toux grasse:
A SAVOIR:
La toux grasse , ramenant des expectorations, est une toux utile dont le but est d’expulser les corps étrangers
pénétrant au niveau des voies respiratoires et le mucus produit par les bronches en cas d’hypersécrétion due
à une irritation ou à une infection.
Le mucus est sécrété par les cellules de l’épithélium de la muqueuse bronchique et éliminé par les
mouvements des cellules ciliées.
Son rôle est de piéger les bactéries et poussières inhalées pour les éliminer.

QUEL TRAITEMENT PROPOSER?

 LES LIMITES DU CONSEIL:


Certaines caractéristiques de l’expectoration doivent orienter vers une consultation médicale pour éliminer
une pathologie grave:
 Expectoration purulente depuis plus de 48heures: risque d’infection bactérienne;
 Expectoration aérée, mousseuse: risque d’œdème pulmonaire;
 Expectoration sanglante : risque de pneumonie à pneumocoque , tuberculose, cancer du poumon;
 Expectoration accompagnée de dyspnée: risque d’emphysème , d’asthme.

Les toux grasses chroniques à prédominance matinale sont souvent dues à une BPCO (broncho-
pneumophathie chronique obstructive) liée au tabagisme: la consultation médicale est indispensable pour
éliminer la possibilité d’un cancer des bronches.

Faciliter l’expectoration:
Pour faciliter l’expectoration , la viscosité du mucus peut être diminuée par des agents fluidifiants
(mucolytiques) ou hydratants:
-Les mucolytiques agissent en coupant les ponts dissulfures des glycoproteines du mucus,ce qui diminue la
viscosité des sécrétions et facilite leur élimination: N acétyl-cystéine (Fluimicil,Solmucol…) et la
carbocystéine ( Rhinathiol expectorant, Pectosan , Rinastine…).
L’ambroxol (Muxol, Ixol, Soluxol) stimule la sécrétion bronchique et augmente l’activité ciliaire des
bronches.
-Les agents hydratants du mucus :guaïfénisine , terpine , benzoate de sodium , eucalyptol , camphre, benjoin,
tolu, sont des agents hydratants du mucus qui entrent dans la composition de nombreux sirops.
-Les ihnalations jouent également un rôle bénéfique dans l’hydratation du mucus.
-Le camphre et la guaïfénisine sont contre indiqués chez l’enfant de moins de 30 mois (risque de
convulsions).

Quels conseils donner?


Une évidence: supprimer le tabac!
Le tabac et la fumée de tabac sont fortement irritants pour les bronches.

Attention aux associations:


-Ne jamais associer un mucolytique et antitussif.
-Humidifier l’atmosphère :un humidificateur permet de maintenir un degré d’hygrométrie satisfaisant. Les
glaires peuvent être expectorées plus facilement.
-Des boissons abondantes (tisanes, thé léger, jus de fruits…) sont également conseillées.

 LA TOUX SECHE:
A savoir :
La toux sèche improductive , sans expectoration , est un acte réflexe le plus souvent inutile, déclenché par
irritation des zones tussigènes ( larynx, pharynx, trachée, grosses bronches, plèvre…).
Quelle étiologie?
La toux sèche, parfois accompagnée de fièvre, est le plus souvent le signe d’une infection ORL:
-Bronchite aiguë: la toux est douloureuse avec des brulures rétro-sternales lors des quintes, mais absence de
douleurs en dehors des quintes;
-Rhinopharyngite: la toux est due à l’écoulement postérieur des sécrétions nasales ,surtout chez l’enfant;
-Trachéite: la toux est très sèche , en quintes, déclenchée par l’irritation de la trachée.

Quel traitement proposer?


Les limites du conseil:
 Une consultation médicale est nécessaire en cas de fièvre supérieure à 38.5°C, de toux chronique, de
douleurs thoraciques ou en l’absence d’amélioration sous 2 ou 3 jours.
 Attention aux toux qui ne reflètent pas une pathologie ORL et demande un avis médical!
 Une toux déclenchée par l’effort peut traduire un asthme , une insuffisance cardiaque ou une
cardiomyopathie.
 Une toux chronique peut être d’origine allergique.
 Une toux à prédominance nocturne peut signer un reflux gastro-eosophagien.
 Une toux tenace malgré la prise d’antitussif peut être d’origine iatrogène , peut être due à la
coqueluche, révéler un cancer du larynx ou un cancer broncho-pulmonaire.

 Les dérivés opiacés : incontournables


-Ils inhibent le centre de la toux.La codeine,la codéthyline , la pholcodine sont dépresseurs respiratoires.
-Le dextrométhorphane est peu dépresseur respiratoire.
-Tous les dérivés opiacés sont contre-indiqués en cas d’allaitement, en cas d’insuffisance respiratoire ,
d’asthme , et d’association aux IMAO.
-Tous sont contre-indiqués pendant la grossesse, sauf le dextrométhorfane en utilisation ponctuelle.
-Chez la personne âgée, préférer le dextrométhorphane.

 Les antihistaminiques pour les toux allergiques:


 Ils sont préconisés pour calmer les toux à composante allergique: Toplexil…
 Ils sont contre-indiqués en cas de glaucome à angle fermé , d’obstacle urétroprostatique, en association
avec des dépresseurs du SNC (antidépresseurs, clonidine, hypnotiques, tranquilisants), en cas de grossesse et
d’allaitement.

 Les spasmolytiques pour lutter contre les toux quinteuses:


-La pentoxyvérine est un spasmolytique spécialement adapté aux toux quinteuses.
-Elle est contre-indiquée en cas de glaucome à angle fermé , en cas d’obstacle urétroprostatique , d’asthme,
d’insuffisance respiratoire, chez l’enfant de moins de 15 ans , en cas de grossesse et d’allaitement.

 Chez l’enfant:
-De 6 à 15 ans un traitement de la toux sèche est possible
par dextrométhorphane , pholcodine ou antihistaminique (Toplexil…).
-Le traitement ne doit pas excéder 4 à 5 jours.
-Chez l’enfant de 1à 6 ans , éviter l’automédication; utilisation éventuelle d’antihistaminique pendant 48
heures.
-En dessous de 1 an , pas d’antitussifs sans consultation médicale.

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