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Les systèmes à plusieurs degrés de liberté sont des systèmes qui nécessitent plusieurs coordonnées
indépendantes. Le nombre de degré de liberté détermine le nombre d’équations différentielles
régissant l’évolution dans le temps de ces coordonnées
En fait, il existe deux types de systèmes :
Considérons un système de 03 masses et 04 ressorts. Chaque solide est soumis à une force fi t .
d T T V
Equation de Lagrange: Qi i 1, 2,3
dt ui ui ui
1 1 1
Energie Cinétique : T mu12 mu22 mu32
2 2 2
1 1 1 1
Energie potentielle : V ku12 k u2 u1 2 k u3 u2 2 ku32
2 2 2 2
Forces non conservatives : Qi fi t
Si on applique cette méthode pour i 1, 2,3 on obtient le système:
m 0 0 u1 2k k 0 u1 f1 t
0 m 0 u2 k 2k k u2 f 2 t
0 0 m u 0 k 2k u3 f3 t
3
M K F
GENERALISATION
Les oscillations (ou vibrations) d’un système mécanique couplé au voisinage d’une position d’équilibre
(petits mouvements) sont décrites par une équation du type :
M U K U 0
Il s’agit d’un système différentiel linéaire homogène d’ordre 2 dont la solution est un espace vectoriel de
dimension 2N. On peut donc engendrer cet espace dès que l’on dispose des 2N solutions de l’équation ci-
dessus.
Recherche des solutions
Les matrices M et K étant symétriques et définies positives, la solution s’exprime sous la forme :
U t e rt
avec un vecteur à N composantes et r un complexe. (Confère cours Algèbre). Cela signifie que toutes
les coordonnées généralisées suivent à un facteur près, la loi temporelle :
r M K e
2 rt
0
L’équation det r 2 M K 0 est ce qu’on appelle l’équation aux valeurs propres. Elle est de degré N
en r 2 et possède donc N racines distinctes i dont le caractère réel et positif est démontré.
RAPPEL THEOREME
Si les matrices M et K sont définies positives alors les solutions de l’équation
det r 2 M K 0 sont imaginaires pures et conjuguées de la forme + ou - ji , 1 i N avec i
réels positifs et 1 2 3 ...... N .
i
i sont des pulsations propres du système. fi sont les fréquences propres du système.
2
A chaque pulsation propre est associé un mode propre de vibration i le mode propre représente la
déformée spatiale du système.
Si i e j et i e j sont solutions alors il en est de même pour i cos i t et i sin i t . On a
i i
donc les 2N solutions. Ces deux dernières solutions représentent des mouvements harmoniques de
pulsation i où tous les points vibrent en phase.
RECAPITULATIF
Les 2N solutions de l’équation M U K U 0 sont i cos i t et i sin i t avec i et i
solution de l’équation K i2 M i 0 . La solution générale s’écrit :
N
U t A cos t B sin t
i i i i i
i 1
Notez aussi que les modes propres sont définis à une constante multiplicative près. Si i est solution de
K M 0 et un réel alors est aussi solution.
i
2
i i
En pratique on normalise les modes pour avoir une définition unique. Plusieurs normalisations excitent, on
retiendra la suivante, à savoir que le mode propre doit vérifier :
i M i 1
t
Soient i et j deux modes propres associés aux pulsations propres i et j avec i j . Ces modes
vérifient les relations d’orthogonalités suivantes :
Démonstration en exercice
En tenant compte de la propriété d’orthogonalité et de normalisation on a alors :
m11 0 1 0
M
t
devient
0 mmn 0 1
k11 0 12 0
K
t
devient
0 kmn 0 n2
M U K U F t
Avec U 0 U 0 et U 0 V0
Les modes propres i forment une base dans laquelle tout vecteur déplacement U admet une
décomposition unique. On peut écrire les déplacements sous la forme :
U t q t
i i ou U t q t
q t est le vecteur de coordonnées modales q t . i
M q K q F t
Multiplions par
t
I q q f t
1 0 q1 12 0 q1 f1
0
1
qn 0
2
n qn f n
Le système est ainsi découplé. Finalement un système linéaire non amorti à N ddl se comporte comme la
superposition de N systèmes 1 ddl.
On est simplement amené à résoudre N équations différentielles d’ordre 2 de la forme :
qi i2qi fi
F t F cos t 0
fi 0
qi t cos t
2
i
2
U t
fi 0
cos t
2
i 2
i
Il s’agit de la résonance sur le mode i : le déplacement devient important et la déformée du système est celle
correspondante au mode i (le mode i est prépondérant sur tous les autres modes). Un système à N ddl admet
donc N résonances.
La résolution devient difficile voire impossible en l’état. On s’intéresse ici à deux cas qui permettent de
mener à bien la résolution d’un tel système.
II.5.1 Amortissement de Rayleigh
Lorsqu’un système subit un amortissement faible, Rayleigh propose de modéliser celui-ci en considérant
qu’il est proportionnel M et K :
C M K
Où et sont des scalaires.
III-Applications
III.1 Système à 2 ddl et mise en évidence du phénomène de Battements
A- Soit le système ci-dessous :
B- Reprenez l’exemple précèdent en supposant que le premier sous-système est soumis à une force
sinusoïdale de la forme : F t F0 cos t . Mettez en évidence les phénomènes de résonance et
d’anti-résonance.
III.2 Système à 3 ddl
On considère une échelle de perroquet constituée d’une chaine linéaire de pendules simples. Chaque élément
est formé d’un pendule simple de longueur l et de masse m ; ci-dessous attachés à une tige ayant un module
de torsion C. Les deux pendules des extrémités sont montés à la même tige de raideur C sur un bâti rigide.
1- Etablir les énergies cinétique et potentielle du système
C g
2- En posant les constantes 012 2
, 02
2
Etablir les équations différentielles du système.
ml l
3- Déterminer les pulsations propres du système
4- Déterminer la matrice de passage
5- En déduire les solutions générales
1 10 , 2 0, 3 10
6- Soient les conditions initiales : A t 0
1 0, 2 0, 3 0
Déterminer la solution exacte du système.