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Cours D'introduction À L'étude de Droit Intégral
Cours D'introduction À L'étude de Droit Intégral
A L’ETUDE DE DROIT
1
Pour les non juristes, le droit est la peur du gendarme et le recours
au juge. Cette idée n’est pas totalement fausse parce que le gendarme
constate et prépare la sanction d’une règle de droit pénal violée. Toutefois,
on ne pourra réduire le droit à la répression. Le phénomène juridique est
beaucoup plus large. Par exemple, pour prouver la propriété d’un bien ou
pour créer une société, on n’a pas besoin des règles de droit pénal mais
plutôt d’autres branches de droit touchant le domaine civil ou encore
commercial. Quant au recours au juge, il est vrai que l’idée la plus
courante quand un individu entre en litige avec quelqu’un c’est d’avoir
recours à un juge étatique devant un tribunal qui va prononcer un
jugement. Toutefois, ce que la plupart des non juristes ne savent pas c’est
qu’il existe des modes de justice alternatifs à la justice étatique dans le
cadre d’une justice privée. L’on peut parler dans ce cadre de l’arbitrage ou
encore d’un autre mode transactionnel entre les parties connu sous le nom
de la médiation conventionnelle.
2
Le droit subjectif peut être défini quant à lui par l’ensemble des
prérogatives reconnues aux sujets de droit par le droit objectif (c’est-à-dire
par les règles de droit) et sanctionnées par lui. Ils peuvent être classés entre
droits patrimoniaux et droits extrapatrimoniaux.
La nuance entre ces deux conceptions est plus marquée en langue
arabe et en langue anglaise utilisant deux notions différentes à savoir القانون
et Law pour le droit objectif ainsi que الحقet Rights pour le droit subjectif.
" Quand au « droit positif » par opposition au « droit naturel » il est
défini comme l’ensemble des règles en vigueur dans un État à un moment
déterminé.
3
préserver un ordre social satisfaisant englobant certaines règles de
morales.
Le droit prévoit des règles qui sont inspirées de la morale comme
l’enrichissement sans cause qui oblige celui qui s’enrichit injustement ou
sans raison à restituer à autrui le montant de son enrichissement. Enfin, la
nature des sanctions de la règle de droit et de la règle morale n'est pas la
même. Alors que le Droit comporte des sanctions concrètes, prévisibles et
organisées par l’Etat, la morale n’est sanctionnée que par la conscience ou
la pression sociale.
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PREMIERE PARTIE : LE DROIT OBJECTIF : La règle de droit
CHAPITRE 1- LES CARACTERES DE LA REGLE DE DROIT
Section I : La règle de droit est générale, impersonnelle et permanente
Section II : La règle de droit est obligatoire et sanctionnée
§ 1- Règle obligatoire
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a- Lois impératives
b- Lois supplétives
§2- Règle sanctionnée
a- Sanctions civiles
b- Sanctions pénales
CHAPITRE 2 –Les sources de la règle de droit
SECTION 1- LES SOURCES PRINCIPALES
§ 1- La constitution
§2- Les traités
§ 2- La loi
a- Définition de la loi
b- La force obligatoire de la loi
c- L’application de la loi
§ 3- Les règlements
§ 4- La coutume
SECTION 2- LES SOURCES AUXILIAIRES
§1- La jurisprudence
§ 2- La doctrine
CHAPITRE 3- LES DISCIPLINES JURIDIQUES
SECTION 1 : DISTICNTION ENTRE DROIT PUBLIC ET DROIT PRIVE
SECTION 2- LES BRANCHES DU DROIT PRIVE
§ 1- Le droit civil
§2- Le droit commercial
§ 3- Le droit social
§ 4- La procédure civile
§ 5- Le droit pénal
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§ 6- Le droit international privé
SECTION 2- LES BRANCHES DU DROIT PUBLIC
§ 1- Le droit constitutionnel
§ 2- Le droit administratif
§ 3- Le droit des finances publiques
§ 4- Le droit fiscal
§ 5- Le droit international public
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SECTION 1- LES DROITS EXTRAPATRIMONIAUX
§1- Les catégories des droits extrapatrimoniaux
§2- Le régime des droits extrapatrimoniaux
SECTION 2- LES DROITS PATRIMONIAUX
§1- Les catégories de choses
§2- Les droits portant sur les choses
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PREMIERE PARTIE : LE DROIT OBJECTIF : LA REGLE DE DROIT
A ce niveau, vu que le droit objectif constitue un ensemble de règles
de conduite, il est important de définir la règle de droit et ses caractères
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(Chapitre 1), les sources de la règle de droit (Chapitre 2) ainsi que les
disciplines juridiques (Chapitre 3).
§ 2- Le caractère impersonnel
§ 3- Le caractère permanent
1
Dahir n° 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la Constitution, Bulletin
officiel n° 5964 bis du 28 chaabane 1432 (30/07/2011).
10
La règle de droit est permanente car elle s'applique de manière
continue tant qu'elle n'a pas été supprimée et remplacée par une autre
règle de droit.
§ 1- Règle obligatoire
a- Les lois impératives :
Une loi est dite impérative lorsque tout individu auquel elle
s'applique est obligé de s'y soumettre sans pouvoir opter pour une autre
règle.
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Egalement appelées, loi interprétative, la loi supplétive laisse donc
aux personnes la possibilité d'effectuer un autre choix (pourvu que ce
choix soit lui-même conforme au droit en vigueur: respect de l'ordre
public et des bonnes mœurs ...) et, en l'absence de choix de leur part, on
leur applique une solution que la loi prévoit.
1- La nullité
Il est à noter que l’action en nullité relative ne peut être exercée que
par la partie que la règle violée entend protégée) (Art. 313 du D.O.C.),
(l’incapable s’il s’agit d’une nullité pour incapacité, la victime d’un vice
2
Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O. 12 septembre. 1913)
12
du consentement s’il s’agit d’une nullité pour vice du consentement, le
contractant lésé si la rescision se fonde sur la lésion, le malade et les
personnes assimilés si la rescision est demandé en vertu de l’article 54 du
D.O.C).
2- Les dommages-intérêts
13
occupe un local sans pouvoir justifier d’un contrat écrit ou verbal de
location risque de faire l’objet d’une mesure d’expulsion.
- DELITS DE POLICE
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Le délit de police est une infraction que la loi punit d'une peine
d'emprisonnement dont elle fixe le maximum à deux ans ou moins de
deux ans, ou d'une amende de plus de 200 dirhams.
- Sanctions pénales pour
contravention
§ 2- La loi
a- Définition de la loi
Le mot loi est un terme générique « au sens strict (parfois dit « formel »),
règle de droit écrite, générale et permanente, adoptée par le Parlement selon la
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procédure législative et dans le domaine de compétence établis par la Constitution
»3.
La loi constitue l’œuvre du pouvoir législatif qui est le Parlement,
composé au Maroc de la chambre des représentants et de la chambre des
conseillers. Ce pouvoir peut être délégué au pouvoir exécutif aux termes
de l’article 70 de la Constitution marocaine par une loi d'habilitation qui
peut autoriser le gouvernement, pendant un délai limité et en vue d'un
objectif déterminé, à prendre par décret des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi4 ainsi qu’à travers des décrets- lois5.
b- L’application de la loi
1. Entrée en vigueur de la loi
L’entrée en vigueur de la loi suppose que soient remplies deux
formalités : la promulgation ainsi que la publication de la loi.
- La promulgation
3 Serge Guinchard et Thierry Debard, Lexique des termes juridiques, 25ème éd., 2017/2018, Dalloz, Paris, p. 1150.
4
Ces décrets doivent être soumis, au terme du délai fixé par la loi d'habilitation, à la ratification du Parlement.
(Art. 70 de la Constitution marocaine).
5
Le gouvernement peut prendre, dans l'intervalle des sessions, avec l'accord des commissions concernées des deux
Chambres, il s’agit des décrets-lois qui doivent être, au cours de la session ordinaire suivante du Parlement, soumis
à ratification de celui-ci (Art. 81 de la Constitution).
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Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l'article
133 est abrogée à compter de la date fixée par la Cour dans sa décision.
- La publication
Une loi cesse ses effets soit par abrogation expresse (une loi nouvelle
abroge expressément une loi ancienne), soit par abrogation tacite (une
disposition d'une loi nouvelle est manifestement incompatible avec une
loi ancienne et l'emporte de facto pour l'avenir sur cette dernière).
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marocain interdit purement et simplement le procédé de l’abrogation par
désuétude.
6
Dahir (9 ramadan 1331) sur la condition civile des Français et des étrangers dans le Protectorat français du Maroc
(B.O. 12 septembre 1913).
19
immédiat et ne s'applique que pour l'avenir. La loi nouvelle régit donc
toutes les situations nées à dater de son entrée en vigueur mais elle ne
s'applique pas à des situations nées avant.
Exceptions :
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– Loi expressément rétroactive (la loi nouvelle dispose, par
exemple, qu'elle a vocation à s'appliquer à toutes les situations en cours
de jugement et pourtant nées six mois avant son entrée en vigueur).
La loi nouvelle n’a pas d’effet rétroactif mais elle n’a pas davantage
d’effet immédiat :
Ceci vise les contrats en cours d'exécution car leurs effets continuent
à être régis par la loi ancienne sous l'empire de laquelle ils ont été conclus:
bien que les effets d'un contrat en cours d'exécution perdurent après
l'entrée en vigueur d'une loi nouvelle, celle-ci n'aura sur ce contrat aucune
incidence et la loi nouvelle ne régira que les contrats formés à dater de son
entrée en vigueur.
§ 3- Les règlements
Les règlements sont les actes émanant du pouvoir exécutif dans des
domaines qui lui sont réservés. Toutes les autres matières autres que celles
qui sont du domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire.
(art.72 de la constitution). Les règlements englobent l'ensemble des
décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives.
On distingue :
21
- Les règlements d'application: ce sont des destinées à assurer l'exécution
d'une loi (ex. : Décrets précisant le montant du salaire minimum que loi
oblige à verser à un salarié) ;
- Les règlements autonomes: ils sont pris par les autorités administratives
compétentes dans les matières autres que celles réservées à la loi (décrets
ministériels ou arrêtés ministériels, arrêtés préfectoraux, arrêtés
municipaux).
§ 4- La coutume
C'est un usage suivi de façon générale et prolongée qui finit par
avoir un caractère obligatoire selon l'opinion commune. La règle
coutumière, qui est en principe une règle de droit non écrite, résulte donc
de deux éléments: une pratique répétée dans le temps et la croyance que
cette pratique est obligatoire
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§ 2- La doctrine
Elle constitue une source auxiliaire de la règle de droit en donnant
une analyse méthodique de la matière aussi rationnelle que possible.
La critique du droit et la suggestion des réformes visant à l’améliorer.
Elle ne constitue pas une source ayant une valeur obligatoire mais
une simple autorité se faisant respecter par les tribunaux et entendu
également par le législateur en raison de la pertinence de ses
raisonnements et la qualité de ses suggestions7.
7
Yves Guyon, Droit des affaires, 12ème éd., Economica, Paris, 2003, p. 23.
23
(filiation, mariage, divorce, biens, succession, contrats, responsabilité
civile ... ).
Le droit civil est la branche dite de « droit commun» car elle
s'applique, en outre, à toutes matières en l'absence d'autres dispositions
spécifiques.
Le Dahir des obligations et contrats constitue une œuvre original qui
s’est inspiré de trois sources:
- Le droit musulman comme source légère du D.O.C. par référence au
« fikh » notamment l’école « malékite ».
- Le Droit français (code civil de 1804 ) : source directe et principale
du DOC marocain.
§ Autres sources d’inspirations du DOC: Code civil allemand et le
Code civil suisse
§ 3- Le droit social
C'est l'ensemble des règles juridiques régissant les relations de travail
existant entre employeurs et salariés, sur le plan individuel (embauche,
rémunération, formation, congés payés, licenciements individuels...) et
sur le plan collectif (conventions collectives, représentation du personnel,
licenciements collectifs ... ).
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§ 4- La procédure civile
La procédure civile est l'ensemble des règles relatives à
l'organisation d'une action en justice devant une juridiction civile. Elle
s'entend aussi de toutes les démarches à entreprendre pour saisir une
juridiction civile.
§ 5- Le droit pénal
Le droit pénal peut être défini comme l'ensemble des règles ayant
pour objet de déterminer les actes antisociaux les qualifiant d’infractions
( )الجرائم, de désigner les personnes pouvant être déclarées responsables et
de fixer les peines ) )العقوباتqui leur sont applicables.
25
Les règles fondamentales de ce droit sont en général contenues dans
un document spécial : la Constitution.
§ 2- Le droit administratif
C'est l'ensemble des règles juridiques réglementant l'organisation de
l'Administration, des collectivités territoriales (communes, provinces,
préfectures et régions ...), des services publics (ONE, ONEP. ) et leurs
rapports avec les particuliers.
§ 3- Le droit fiscal
C'est l'ensemble des règles juridiques qui déterminent les sortes et
modalités d'impositions (types de prélèvements, assiettes, taux ...).
Le droit public n'a pas seulement un rayonnement national...
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personne physique acquiert la personnalité juridique dès la naissance et la
perd à la mort. Ainsi, la personnalité en soit veut dire l'aptitude à être
titulaire de droits et d’obligations et de pouvoir en jouir librement.
§2- L'identification de la personne physique
- Le nom de famille
Toute personne doit avoir un nom de famille qu'elle choisi lors de la
première
inscription à l'état civil. L’état civil est régi par la loi n°37-998. Il est à noter
aux termes de l’article 20 de cette loi le choix du nom de famille ne doit
pas être différent de celui du père ni porter atteinte aux bonnes mœurs ou
à l'ordre public ni être un nom ridicule, un prénom on un nom étranger
ne présentant pas un caractère marocain, un nom d'une ville, de village ou
de tribu, ni un nom composé sauf s'il s'agit d'un nom composé déjà porté
notoirement par la famille paternelle de l'intéressé. Aussi, si le nom de
famille choisi est un nom de chérif, il en sera justifié par une attestation du
Naquib des chorfas correspondant ou, à défaut de Naquib, par un acte
adoulaire (Lafif).
- Le prénom
Le prénom choisi par la personne faisant la déclaration de naissance
en vue de l'inscription sur les registres de l'état civil doit présenter un
caractère marocain et ne doit être ni un nom de famille ni un nom composé
de plus de deux prénoms, ni un nom de ville, de village ou de tribu,
comme il ne doit pas être de nature à porter atteinte aux bonnes mœurs
ou à l'ordre public.
8
Dahir n° 1-02-239 du 25 rejeb 1423 portant promulgation de la loi n° 37-99 relative à l'état civil (B O du 7
novembre 2002).
27
- Le domicile
Le domicile représente le lieu où elle a son habitation habituelle et le
centre de ses affaires et de ses intérêts. Il est important de distinguer le
domicile réel, légal et élu.
Le domicile réel de toute personne physique et au lieu où elle a sa
résidence
et le centre de ses affaires et de ses intérêts. Le code de procédure civile
marocain précise que « la résidence est le lieu où la personne se trouve
effectivement à un
moment déterminé ».
Le domicile légal qui est celui assigné d’office par la loi, pour
certaines personnes : ainsi, Le domicile légal d'un incapable est au lieu du
domicile de son tuteur ou encore le fonctionnaire public est assigné au lieu
où il exerce ses fonctions.
Le domicile élu représente le Lieu, autre que le domicile réel, choisi
par les parties à un acte juridique pour l’exécution de cet acte.
- La nationalité
La nationalité constitue le lien de droit rattachant un individu à un
Etat. La nationalité marocaine est encadrée au Maroc par le code de la
nationalité9 traitant l’acquisition et l’attribution de la nationalité ou encore
la perte de la nationalité.
§3- Le régime de la capacité juridique
La capacité consiste en l’aptitude à acquérir et à exercer un droit. En
droit marocain, l’âge de la majorité légale est fixé à 18 années grégoriennes
9
Dahir du 6 septembre 1958 portant code de la nationalité marocaine tel qu'il a été modifié et complété par le dahir
du 23 mars 2007.
28
révolues aux termes de l’article 209 du code de la famille. L’article 206 du
même code précise qu’il existe deux sortes de capacité: la capacité de
jouissance et de capacité d’exercice. L’article 207 du même code définit
la capacité de jouissance comme étant la faculté qu’a la personne
d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs tels que fixés par la loi.
Cette capacité est attachée à la personne durant toute sa vie et ne peut lui
être enlevée. Quant à la définition de la capacité d’exercice, l’article 208 du
même code la définit comme étant la faculté qu’a une personne d’exercer
ses droits personnels et patrimoniaux et qui rend ses actes valides. La loi
fixe les conditions d’acquisition de la capacité d’exercice et les motifs
déterminant la limitation de cette capacité ou sa perte.
10
S. CHATILLON, op. cit., p. 66.
29
désintéressé (les associations, les coopératives, les mutuelles, les syndicats
professionnel etc).
Dans ce cadre, notons que ans tous les systèmes juridiques, la
personnalité morale résulte de l’accomplissement de la formalité de
l’immatriculation au Registre de commerce tel qu’il est nommé au
Maroc11. Il est à noter qu’en droit marocain, les sociétés civiles et les
sociétés commerciales ont la personnalité morale. A ce titre, il faut dire
que les sociétés en participation régies par la loi 5-96 ne jouissent pas de la
personnalité morale (article 88 de la loi 5-96)12.
11
Article 7 de la loi sur la S.A. et l’article 2 de la loi sur les autres types des sociétés.
L’article 88 de la loi n°5-96 sur la Société en nom collectif, la Société en commandite simple, la Société en
12
commandite par actions, la Société à responsabilité limitée et la société en participation dispose que « La société
en participation n’existe que dans les rapports entre associés et n’est pas destinée à être connue des tiers.Elle n’a
pas la personnalité morale. Elle n’est soumise ni à l’immatriculation, ni à aucune formalité de publicité et son
existence peut être prouvée par tous les moyens.Elle peut être créé de fait».
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lettres de change, les billets à ordre faisant naître un droit de paiement de
la somme portée sur l’effet au profit à tout endossataire c’est-à-dire à toute
personne à laquelle il a été transmis. Par conséquent, le débiteur qui paiera
à l’échéance peut être considéré ayant pris un acte unilatéral
§2- Les actes à titre gratuit et les actes à titre onéreux
L’acte à titre onéreux est l’accord par lequel chacune des parties
s’engage à donner ou à faire quelque chose et recevra une contrepartie.
Toutefois, l’acte à titre gratuit est l’accord par lequel seulement une des
parties procure un avantage à l’autre sans contrepartie.
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Les quasi-contrats constituent des faits licites et volontaires d’où
découlent des obligations soumises à un régime s’appartenant à celui des
contrats à la charge de son auteur et d’un tiers, non lien entre eux par une
convention. Ex : la gestion d’affaires.
Les délits civils quant é eux constituent tout fait illicite de l’homme
engageant sa responsabilité civile en raison du dommage causé à autrui
résultant d’une faute intentionnelle.
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saisissables par les créanciers, et prescriptibles. L’on peut faire entrer dans
ce cadre : la vente, l’hypothèque, l’emprunt …. A ce titre, il est important
de parler des droits réels qui sont divisés en deux catégories : les droits
réels principaux et les droits réels accessoires.
Pour les droits réels principaux, ils concernent le droit de propriété et ses
démembrements: Le droit de propriété, le droit d’usufruit, le droit des
Habous, les droits d’usage et d’habitation, le droit de l’emphytéose, le
droit de superficie, le droit de servitude.
Quant aux droits réels accessoires, ils sont liés à l’existence d’une
créance dont ils garantissent le recouvrement. C’est le cas essentiellement
de l’hypothèque et du gage.
Il est également important de parler des droits personnels ou de
créance dans le cadre des droits patrimoniaux, le droit personnel ou de
créance lie deux personnes. Il peut être défini comme étant le droit
subjectif qu'a une personne, appelée créancier, d'exiger d'une autre
personne, le débiteur, une certaine prestation.
Dans le cadre de l’étude des droits patrimoniaux, il est important de
parler des droits de la propriété intellectuelle qui sont divisés en droits de
propriété industrielle ou commerciale ainsi que les droits de propriété
littéraire et artistique (droits d'auteur).
- Les droits de propriété industrielle ou commerciale qui regroupent d'une
part les droits sur les signes distinctifs (en particulier les marques), d'autre
part les droits sur les créations (brevets d'invention, dessins et modèles…).
- Les droits de propriété littéraire et artistique ou encore les droits d'auteur
sont appliqués également aux logiciels, aux bases de données et aux
oeuvres " numériques " ou " multimédias ".
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TROISIEME PARTIE : LE SYSTEME JUDICIAIRE MAROCAIN
L’on s’attachera à étudier dans le cadre du système judiciaire
marocain, les juridictions de droit commun (Chapitre 1), Les juridictions
de commerce (Chapitre 2) ainsi que les juridictions administratives
(Chapitre 3).
13
Art. 10 du dahir n° 1-11-151 du 16 ramadan 1432 (17 août 2011) portant promulgation de la loi n° 42-10
portant organisation des juridictions de proximité et fixant leur compétence; Bulletin Officiel n° 5978 du 16
chaoual 1432 (15 septembre 2011), p. 2080. Tel qu’il a été modifié et complété).
14
L’expression « au nom du Roi et en vertu de la loi» a remplacé l’expression « au nom de sa Majesté le Roi »
dans les jugements rendus en vertu de l’article 124 du dahir n° 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011)
portant promulgation du texte de la Constitution ; Bulletin Officiel n° 5964 bis du 28 chaabane 1432 (30 juillet
2011), p. 1902.
15
Art. 7 de la loi sur les juridictions de proximité.
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SECTION 2 -LE TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE
Les tribunaux de première instance connaissent de toutes les affaires
civiles, les affaires de la famille, commerciales, immobilières,
administratives, sociales et pénales, soit en premier et dernier ressort, soit
à charge d'appel.
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La Cour de cassation ne constitue pas un troisième degré de
juridiction, elle contrôle la conformité au droit sans réexaminer les faits, et
fixe le sens dans lequel la règle de droit doit être appliquée.
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SECTION 2- ATTRIBUTIONS DES TRIBUNAUX DE COMMERCE
L’article 5 de la loi n°53-95 instituant les tribunaux de commerce Les
tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :
16
V. Article 306 du Code de procédure civile qui dispose que « L’arbitrage a pour objet de faire trancher un litige
par un tribunal arbitral qui reçoit des parties la mission de juger en vertu d’une convention d’arbitrage ».
17
Art. 6 de la loi n°53-95 instituant les tribunaux de commerce.
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- un greffe et un secrétariat du ministère public.
La cour d'appel de commerce peut être divisée en chambres suivant la nature des
affaires dont elle est saisie. Toutefois, chaque chambre peut instruire les affaires
soumises à la cour et y statuer ».
CHAPITRE 3- LES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVES
Les tribunaux administratifs sont régis par la loi n°41-9018. Les
juridictions administratives comprennent d’une part les tribunaux
administratifs, et d’autre part les cours d’appels administratives.
18
Dahir n° 1-91-225 (22 rebia I 1414) portant promulgation de la loi n° 41-90 instituant des tribunaux
administratifs (B.O. 3 novembre 1993).
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- Le droit de l'expropriation pour cause d'utilité publique ;
- Les actions contentieuses relatives aux recouvrements des créances du
Trésor,
- Les litiges relatifs à la situation individuelle des fonctionnaires et agents
de l'Etat, des collectivités locales et des établissements publics.
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