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TEXTE 4 :

Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, Partie 2,


Scène 3
LE THEÂTRE - Parcours “crise personnelle, crise familiale”.

Introduction:
Jean-Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène et dramaturge du XXe siècle. En
1988, il apprend qu’il est atteint du sida et se sait condamné. Malgré sa mort prématurée
en 1995, à l’âge de 38 ans, il laisse derrière lui plusieurs dizaines de pièces qui
rencontreront un succès.
Lagarce a écrit Juste la fin du monde en 1990. Cette pièce est d’abord refusée par tous
les comités de lecture et ne sera montée qu’en 1999. Dans celle-ci, le personnage de Louis
décide de retourner chez lui, après des années d’absences pour annoncer à sa famille sa
mort prochaine et irrémédiable. Elle exhibe la solitude des personnages en décalage avec
leurs familles et révèlent leur propre conflit intérieur. Sans être autobiographique, Jean-
Luc Lagarce parle aussi de son histoire dans cette œuvre.
L’extrait soumis à notre étude se situe à la scène 3 de la partie 2. Ce passage constitue la
dernière scène avant l’épilogue, il s’agit donc du dénouement de la pièce. Antoine, frère de
Louis, y expose dans une longue tirade sa relation fraternelle qui oscille entre
ressentiment et compassion. Il fait part de leur opposition et de son sentiment de
culpabilité.
Nous nous demanderons donc comment cette fin de scène consacre l‘antagonisme
entre les 2 frères. Dans un premier temps, nous évoquerons Antoine qui souligne le
poids de sa relation avec Louis et leurs différences des lignes 1 à 16. Ensuite, nous verrons
Antoine qui s‘accable et exprime sa souffrance mais la communication reste presque
impossible des lignes 17 à 24. Puis, nous finirons par le dialogue final des lignes 25 à 32.

Conclusion:
En conclusion, nous pouvons affirmer qu’après cette tirade, Louis ne peut plus parler.
Les derniers mots d’Antoine révèlent de l’ironie tragique. Malgré l’incompréhension des
mots et le passé compliqué, on lit dans cette scène l’affection réciproque des deux
personnages l’un vis-à-vis de l’autre. Cette scène marque donc un dénouement
paradoxal : Louis n’a pas abouti dans sa volonté, il repart sans avoir rien dit. Mais se
sont révélés le poids du passé et de l’enfance, la demande d’attention de la part de
l’autre, la difficulté de la parole, l’affection qui perdure malgré tout. C’est dans cette
complexité familiale et intime que s’achève Juste la fin du monde.

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