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Analyse du marché des fast foods bio

Sommaire

I. Introduction
II. Objectifs
III. Méthodologie suivie
IV. Synthèse des résultats : l’étude documentaire
V. Synthèse des résultats : l’étude qualitative
VI. Synthèse des résultats : l’étude quantitative
VII. Détail des résultats (Conclusion)

I. Introduction

Depuis la fin du XXe siècle et la promotion de l’anthropocène, la prise en


considération prioritaire du développement durable par les organisations
internationales a grandement influencé la FAO 1 (l’Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture). Dans un rapport sur la conférence
internationale sur l'agriculture biologique et la sécurité alimentaire au début
des années 2000, la FAO affirme que l'agriculture biologique serait judicieuse face à
l'agriculture intensive basée sur le recours aux pesticides, à
des engrais pétrochimiques, voire des organismes génétiquement modifiés. Les
acteurs du marché français de la restauration rapide biologique sont donc concernés
par ces recommandations, car les États membres de l’organisation s’engagent à
suivre les directives (aucune force juridique !). Or la France fait partie des 197 États
membres de l’organisation, ce qui implique que toute la filière agroalimentaire du
pays est concernée par les directives de la FAO. Il faut mentionner que cette
dernière est sous influence indirecte des États-Unis d’Amérique, puissance
hégémonique incontestée depuis la fin de ma guerre froide. Cette hégémonie est
commerciale, financière, militaire et culturelle. Ce dernier aspect a toute son
importance pour comprendre en partie l’origine de cette nouvelle tendance des
consommateurs à tendre vers le bio, car l’esprit californien d’une alimentation saine
en tant qu’un moyen efficient de médecine naturelle préventive. Dans un pays où
près d’un tiers de la population est obèse, les mouvements tels que le véganisme ou
le flexitarisme ont rapidement eu un écho avant de se répandre dans tout l’Occident.
Inspiré de la pratique indienne millénaire du végétarisme, le mouvement flexitarien 2 a
été créé aux États-Unis durant les années 1990 (fin XXe siècle) pour lutter contre le
risque accru de maladies cardiovasculaires, ou pathologies longues telles que le
cancer. Ainsi, la promotion de la richesse nutritionnelle et la qualité devient une
priorité dans un marché traditionnellement voué à la quantité. Le mouvement
suppose également de privilégier une filière agricole biologique, une production
locale, une diminution significative des protéines animales. Insistons sur le fait
de la double influence culturelle et diplomatique exercée en Occident et sur les
organisations internationales, qui ont contribué au succès du mouvement sur la FAO
puis en France.

1
https://www.fao.org/home/fr.
2
https://www.wellness-sportclub.fr/blog/flexitarisme-la-nouvelle-tendance-fooding-qui-monte/.
II. Objectifs

Les objectifs de notre rédaction sont multiples : rendre compte de manière concise
du marché de la restauration rapide biologique en France, relater mon expérience
personnelle en tant que consommateur dans une chaîne de restauration rapide
biologique, et sur la base d’une analyse à la fois qualitative et partiellement
quantitative, vérifier la conformité de la chaîne de restauration rapide étudiée aux
normes RSE (responsabilité sociétale).

III. Méthodologie suivie

Dans le cadre de cette analyse, la méthodologie suivie sera essentiellement


qualitative. Nous allons analyser le contenu des menus proposés par deux chaînes
de restaurations biologiques françaises aux identités très spécifiques. Nous irons
plus en profondeur en étudiant l’identité d'une chaîne de fast food biologique. Aussi,
nous étudierons la conformité de cette enseigne aux critères relatifs à la
responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Cela supposera la définition explicite
des normes RSE et l’application de ces dernières au marché de la restauration
rapide. Le but de la recherche qualitative est de développer des concepts qui nous
aident à comprendre les phénomènes sociaux dans des contextes naturels (plutôt
qu’expérimentaux), en mettant l’accent sur les significations, les expériences et les
points de vue de tous les participants. L’étude qualitative permet d’analyser et de
comprendre les processus, les attitudes collectives, empiriques ou subjectives. La
finalité est de concentrer des données de qualité afin d’effectuer des interprétations,
des expérimentations, leur sens. Bien entendu, préalablement à l’étude de l’enseigne
de restauration, nous rendrons compte d’un état des lieux concis du marché de la
restauration rapide biologique en France ; pays qui sera “ notre terrain “ c’est-à-dire
le support sur lequel sera basée notre analyse. La raison de ce choix est
personnelle, car j’ai fréquemment expérimenté des chaînes de restauration rapide
biologique françaises. Néanmoins, nous n’avons pas manqué de mentionner l’origine
anglo-saxonne de cette nouvelle tendance des consommateurs (confère
introduction). Ainsi, “ le terrain d’étude “ correspond aux vidéos publicitaires portant
sur ce restaurant, les sites internet et mon témoignage en tant que consommateur.

IV. Synthèse des résultats : l’étude documentaire

Cette enseigne se veut révolutionnaire et unique en matière de cuisine africaine au


sens où elle offre à sa clientèle une variété de plats traditionnels revisités, innovés de
manière assez provocatrice et extravagante comme le stipule le nom de l'enseigne «
Osé ». Les menus pourront parfois heurter la sensibilité de certains puristes de la
cuisine africaine, mais ont un grand succès auprès des nouvelles générations ou
d'une clientèle non habituée des repas africains dans une démarche de découverte.
Attention ! certains puristes adhèrent également au concept, mais il faut saisir et
s'imprégner de l'aspect « street » de la nourriture un peu sur le même modèle que «
le street art » dans un contexte de nourriture afro. Il s'agit de la première chaîne de
restauration du genre dans un tel concept. De plus, l'autre particularité (même si
nous ne sommes pas les seuls) est l'obsession de menus de qualité dans le contenu
proposé (nourriture proposée biologique, sans OGM...), la richesse des repas
proposés adaptés à tout profil (classique, végan, sans gluten…). Il convient de
mentionner que l'origine ou l'identité des menus est un mélange de mets des quatre
coins du continent africain (Côte d'Ivoire, Sénégal, Madagascar, Afrique du Sud…) et
même des îles ce qui confère un le caractère afro du restaurant. La chaîne qui a
ouvert son premier restaurant en 2015 dans le 10e arrondissement, château d'eau
au 34 rue Faubourg Saint Martin, dispose d'un second restaurant au 14 rue du
rocher dans le 8e arrondissement de Paris dans le quartier Saint-Lazare. Les formats
du menu sont un parfait compris pour le client : bon rapport qualité prix, liberté totale
laissée au client dans le choix du plat principal, de la sauce, de la viande (ou
équivalent végan) avec un accompagnement saveur respectant parfaitement
l'équilibre nutritionnel de consommation de fruits et légumes. C'est le seul
encadrement proposé et cela permet aux clients de ne pas s'égarer dans la multitude
de repas proposés. Ose African s'adapte à la faim de chacun !
En image (page suivante) vous constaterez les principales boissons constituant leur
offre de qualité. Ces marques ont en commun la volonté de composer leur boisson
avec le plus d'éléments naturels (hibiscus, plantes, fruits, feuilles...) possible et le
non-recours aux additifs chimiques dans chacune de ces boissons. Les boissons de
marque Panamako et Viva Malt sont les boissons phares de notre offre et les plus
consommées par la clientèle, nettement devant les boissons/sodas classiques.
Panamako est la marque la plus représentative de nos valeurs. Outre les valeurs
nutritionnelles de la boisson et l'offre riche et diversifiée (plusieurs arômes), la
conception de cette boisson provient de la culture de plantes hibiscus d'Afrique de
l'Ouest (en l'occurrence le Mali) et est basé selon le modèle du Bissap, boisson
ouest-africaine célèbre. Viva Malt se différencie par la matière de son récipient (le
verre, bouteille de verre) comme Panamako d'ailleurs et cela est fortement
recommandé pour des raisons de santé, le fait que ce soit une boisson maltée
(similaire à la bière) sans alcool, avec un goût caramélisant ! Quant aux deux autres
boissons, leur connaissance par la clientèle semble relativement modeste et cette
dernière consomme plus de boissons sodas classiques que ces deux boissons (jus
de fruits et vimto). En d'autres termes, la clientèle consomme majoritairement
PANAMAKO, VIVA MALT, puis en seconde position des sodas classiques, enfin le
jus de fruits et vimto en troisième.

Logo « Osé African » Panamako boissons Bissap biologique

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://
www.oseafricancuisine.com/
&ved=2ahUKEwiTt7Ku8cX6AhUKWsAKHVZuCFYQFnoECAcQAQ&usg=AOvVaw0G
2YtmOMMbFBoy4qY9J_Ry.
Les objectifs qualitatifs de l’enseigne sont de deux ordres : la cohérence avec le
réseau et la connaissance de notre offre. Pour rappel, elle est attachée aux valeurs
du « manger sainement » et met en valeur les paroles de la communication aux
actes. Autrement dit, il y a une obsession et/ou obligation morale à ce que le contenu
de nos boissons soit d'origine naturelle, notamment les boissons dont nous avons un
contrôle certain sur la conception et la chaîne logistique. Ainsi, il est évident que les
boissons/sodas classiques contiennent les additifs et colorants classiques connus.
Notre objectif de long terme est éventuellement de parvenir à substituer durablement
ces sodas par des alternatives plus saines et similaires au niveau du goût. Bien
qu'une très nette majorité des clients opte pour les boissons dites saines, certes avec
une teneur en sucre, mais le plus naturel.
Il s'agit des principales boissons constituant l’offre de l’enseigne. Ces marques
(fournisseurs) ont en commun la volonté de composer leur boisson avec le plus
d'éléments naturels (hibiscus, plantes, fruits, feuilles…) possible et le non-recours
aux additifs chimiques dans chacune de ces boissons. Les boissons de marque
Panamako et Viva Malt sont les boissons phares d’Osé African et les plus
consommées par la clientèle, nettement devant les boissons/sodas classiques.
Panamako est la marque la plus représentative de nos valeurs. Outre les valeurs
nutritionnelles de la boisson et l'offre riche et diversifiée (plusieurs arômes), la
conception de cette boisson provient de la culture de plantes hibiscus d'Afrique de
l'Ouest (en l'occurrence le Mali) et est basée selon le modèle du Bissap, boisson
ouest-africaine célèbre. Viva Malt se différencie par la matière de son récipient (le
verre, bouteille de verre) comme Panamako d'ailleurs et cela est fortement
recommandé pour des raisons de santé, le fait que ce soit une boisson maltee
(similaire à la bière) sans alcool, avec un goût caramélisant ! Quant aux deux autres
boissons, leur connaissance par la clientèle semble relativement modeste et cette
dernière consomme plus de boissons sodas classiques que ces deux boissons (jus
de fruit et vimto). En d'autres termes, la clientèle consomme majoritairement
PANAMAKO, VIVA MALT, puis en seconde position des sodas classiques, enfin le
jus de fruits et vimto en troisième. L’offre des desserts est également satisfaisante,
car établie sur le principe d’une alimentation la moins industrielle possible. Les
cookies composés de manioc en sont l’illustration adéquate.
Par ailleurs, le marché français de la restauration biologique 3 est dominé par
l’enseigne parisienne Cojean, Exki (enseigne très axée RSE), Bert’s. Pour plus
d’informations, vous pouvez consulter les sites internet respectifs des trois enseignes
ou encore via la grille RSE au-dessus. Nous pouvons évoquer la chaîne de
restauration Harry’s (site en construction) sur Reims à très fort potentiel.

V. Synthèse des résultats : l’étude qualitative

3
https://ehonline.eu/fast-food-bio/.
Sur la base de l'analyse du guide professionnel de l'AFG 4 « indicateurs
extrafinanciers », il existe des dizaines de critères extrafinanciers regroupés en 4
catégories illustrant les critères RSE : l'environnement, le capital humain et les
acteurs externes (sociétal) et la gouvernance. Ce sont ces critères auxquels les
acteurs du marché doivent se conformer afin d’évaluer leur respect des normes RSE.
Les plus transparents d’entre eux devront publier des veilles ou rapports les plus
exhaustifs possibles sur la mise en œuvre des normes RSE dans chaque
compartiment de la filière de production.

Méthode d'analyse de la « catégorie environnement » en deux parties :


 Les ressources, illustrées par les quantités de déchets produites par
an, les quantités de déchets recyclées par an, le volume d'eau
consommé par an, le volume d'eau recyclé par an, la consommation
d'énergie électrique et part d'énergie renouvelable dans cette énergie
électrique, la surface occupée par l'entreprise (privation de
biodiversité).
 Le climat illustré par les émissions de gaz à effet de serre, empreinte
carbone dans la société. Il y a trois types d'empreinte carbone
dénommées scope 1, scope 2, scope 3. Le scope 1 est l’émission de
gaz à effet de serre durant le processus de production. Par exemple,
une usine d'écrans télévisés émet du gaz à effet de serre. Le scope 2
correspond à la nature de l'énergie utilisée dans l'usine de fabrication
d'écrans télévisés (carbonée, nucléaire, renouvelable...) et le gaz à
effet de serre émis pour utiliser cette énergie. Le scope 3 se définit par
l'émission de gaz à effet de serre en amont et en aval du processus
de production. Ainsi, la production de l'usine de fabrication d'écrans
télévisés nécessite l'usage de matières premières. L'extraction et
l'acheminement (transport) de ces matières premières sont émetteurs
de gaz à effet de serre. De même que les émissions liées à la
production en aval l'emballage, le transport en magasin et la durée
d'usage du produit en possession du client (consommation
d'électricité).
Méthode d'analyse de la seconde catégorie « capital humain » en 4 parties :
 Le climat interne (ambiance au sein de l'entreprise) ; cela
s’évalue le taux de rotation des salariés, le taux d'absentéisme
des salariés absents sur une journée en moyenne par an.
 Le développement des compétences illustré par le montant
dépensé à l’année cumulé pour la formation, nombre d'heures de
formation par salarié, le pourcentage de salariés ayant été
formés par an.
 La gestion des effectifs c’est-à-dire le pourcentage des
personnes handicapées dans l'entreprise, le pourcentage de
femmes à des postes de direction, équivalents.
 La santé et la sécurité soit les accidents de travail, le degré de
dangerosité (s'il existe) de l'activité de l'entreprise.

4
AFG(2020). Indicateurs extra financiers indispensables. https://www.google.com/url?
sa=t&source=web&rct=j&url=https://observatoiredelafinancedurable.com/documents/44/guidepro-esgvf-
200825web.pdf&ved=2ahUKEwjZuMC918T2AhVNzBoKHSyqBwoQFnoECCcQAQ&usg=AOvVaw2P08mcHDtpG1
WbC5WZxnDG p 1 à 4/ 4.
Méthode d'analyse des acteurs externes : les clients, les fournisseurs,
l'environnement de l'entreprise.
 Les clients, le nombre de procédures judiciaires que les clients
ont intentés à l'entreprise. Exemple : litiges judiciaires entre une
enseigne et des consommateurs au sujet d'une forte teneur en
pesticides des tomates alors que l’enseigne revendique une offre
100% biologique.
 Les partenaires et fournisseurs de l'entreprise c’est-à-dire le
pourcentage de fournisseurs et partenaires qui ont une politique
conforme aux normes RSE, le pourcentage de
fournisseurs/partenaires audités pour s'assurer de la bonne
exécution des critères RSE. Par exemple, il peut s’agir de la part
de composants issus de la filière agricole biologique dans les
boissons fournies par les partenaires de l’enseigne Osé African
food.
 Le territoire, subventions et dons aux collectivités locales. Cet
aspect consistera à la mise en valeur des producteurs d’un
territoire spécifique. Par exemple, nous savons que la boisson
Panamako d’Osé African provient d’une filière biologique de
transformation de l’oseille hibiscus d’Afrique de l’Ouest en
l’occurrence au Mali.
 La cybersécurité, le numérique c’est-à-dire le nombre de
formations dans le numérique, la programmation et la
cybersécurité, nombre de tests d'attaques réalisé par salarié par
an. Dans le cadre de notre étude, il peut s’agir des formations
RSE délivrées au personnel via le numérique.
Méthode d'analyse de la catégorie gouvernance
 Le conseil d'administration, la féminisation dans le conseil
d'administration, la part d'administrateurs indépendants
 Éthique, le montant d'amendes payées suite à des
condamnations judiciaires pour pratiques déloyales ou
douteuses. Exemple : publicité mensongère.
 La politique de rémunération, les différences de
rémunération entre les hommes et les femmes, le taux de
salariés ayant atteint leurs objectifs ou encore les % de
salariés ayant une rémunération attractive via les primes.
 Partage de la création de richesses entre les salariés et
les actionnaires.

L’objectif qualitatif est de mettre en place une stratégie de communication qui attirera
la clientèle et stimuler la consommation afin que le niveau de revenus liés à la
consommation de ces boissons supplante celle des boissons sodas classiques,
moins sains. En effet, l’objectif de l’enseigne à terme est de promouvoir les boissons
biologiques ou à défaut fruitées (en priorité) comparativement aux sodas classiques.
Cette promotion est également nécessaire pour les jus de fruits. Ces dernières ne
sont pas composées à 100% d'éléments sains. Les boissons vimto par exemple
demeurent des sodas, mais nettement moins sucrés qu'une canette de coca cola et
comporte de nombreuses infusions de fruits sains et c'est sur cela que notre
communication doit insister. Cependant, si une telle stratégie s’avère gagnante,
l’enseigne accentuera sa différenciation vis-à-vis de la concurrence dont l’offre de
boissons saines et/ou biologiques est très développée (les trois grands acteurs, mais
aussi l’enseigne rémoise Harry’s) a une panoplie de boissons biologiques très
diversifiée, voire au-dessus d’Osé African. Cette dernière a longtemps misé sur sa
boisson Bissap hibiscus, dotée de plusieurs arômes (menthe...). Elle doit donc
compléter cette dernière, élargir son offre qui demeure limitée. La vocation
panafricaine de l’enseigne peut expliquer la difficulté d’établir une offre vaste
biologique, cela prend un certain temps et la nécessité de compléter cette offre par
des sodas classiques plus ou moins industriels s’impose à titre transitoire. C’est donc
en connaissance de cette faiblesse structurelle qu’une stratégie de communication a
été initiée il y a quelques mois. La finalité est d’ancrer définitivement les boissons
biologiques dans l’esprit des consommateurs.

VI. Synthèse des résultats : l’étude quantitative

Le marché de la restauration rapide biologique est très porteur en France où 75%


des consommateurs fréquentent au moins une fois dans l’année un restaurant fast
food et 70% consomment au moins une fois par mois un produit biologique. Le
marché de la filière agricole biologique est évalué à 10 milliards d’euros. Le coût
moyen des menus (12 – 20 euros) est nettement supérieur à la moyenne, car la
production biologique suppose une quantité limitée et une variété des menus
proposés. Par conséquent, la production standard à large échelle est délaissée au
profit d’une offre basée sur une filière artisanale, dont les coûts de production élevés
se répercutent sur le prix des menus biologiques. Ainsi, les clients consentent à
payer au-dessus du tarif moyen du marché pour une alimentation saine. C’est en
réalité un investissement sur le long terme permettant la protection contre des
pathologies longues, énergivores et coûteuses financièrement.
Pour information, les objectifs quantitatifs de l’enseigne sont l’augmentation de la
consommation des boissons vimto, le jus de fruits grâce à notre support de
communication. Il en est de même concernant la promotion des cookies au manioc
et tiramisu ananas sans gluten, très souvent marginalisés au profit des chips de
banane plantains sucrées, cookies chocolat matcha. Il faudrait une augmentation
quantitative des desserts biologiques pour être compétitif sur ce segment de marché
où la concurrence est plutôt bien établie. La stratégie fût axée autour des restaurants
du 8e arrondissement quartier Saint-Lazare et du 10e arrondissement, quartier
Château d'Eau. Dans ce dernier, les flyers ont été distribués de la manière suivante :
deux, trois flyers étaient positionnés de sorte qu'ils soient obligatoirement perçus par
les clients consommant sur place. Concernant, les clients qui commandaient une
livraison à emporter, on a inséré un flyer de taille modérée dans le sac à emporter.
De facto, ce procédé fut le plus consommateur en flyers. Par ailleurs, nous avons
également communiqué auprès des plateformes partenaires telles que Ubereats.
Nous avons instauré (avec l'approbation de notre partenaire) des mentions
concernant les offres promotionnelles des boissons vimto et jus de fruits pour chaque
type de menus. Ainsi, un client qui commandait un menu L (standard) bénéficiait de
25% de réduction sur l'acquisition d'une canette vimto, un menu XL offrait une
réduction de 50% sur l'acquisition de cette boisson et enfin un menu XXL la gratuité
totale (boisson offerte). Précisons que ces réductions ou gratuité d'une boisson
vimto/jus de fruits s'ajoutent à la boisson au choix systématiquement offerte dans le
cadre des menus Osé African. Cette offre a été mentionnée dans notre flyer afin
d'être parfaitement conforme aux quatre piliers de la stratégie AIDA dans la «
susciter l'intérêt ». Elle complète le slogan « Osé vimto, le soda naturellement bio »
en tant que slogan d'attractivité, le désir provoqué par l'illustration de la boisson et
l'action suscitée par la durée limitée de l'offre promotionnelle (1 mois du 13 mai au 13
juin 2022). J’ai eu l'occasion d’observer sa mise en œuvre dans le cadre d’une
collaboration avec l’enseigne. Ainsi, je devais m'assurer d'une communication
efficace au sein des réseaux sociaux sélectionnés et une diffusion efficace de l'offre
en matière de boissons proposées par l'enseigne. Le responsable du restaurant et
moi n'avons pas jugé pertinent de faire appel à un prestataire externe pour la mise
en œuvre de la communication sur les produits ciblés. En revanche, nous avons eu
recours aux partenaires (plateformes numériques, notre offre diversifiée en matière
de menus, repas…). Nous misons plus sur la communication numérique que les
flyers dont la distribution est source de ce que l'on nomme vulgairement « le bouche-
à-oreille ». En nous basant sur les quatre piliers de la méthode AIDA, qui sont
l'attention, l'intérêt, le désir, l'action. En conformité, avec cette méthode, nous
avons eu recours aux canaux numériques mis à disposition par nos partenaires
(plateformes, ubereat, nofimedia, Panamako...). Nous avons indiqué l'offre
commerciale en rapport avec les trois menus. Un menu standard acheté pour une
promotion de 25% sur le jus de fruits ou le vimto (en supplément de la boisson
offerte par le menu), 50% pour un menu XL et 100 % pour un menu XXL (soit un jus
de fruits ou un vimto gratuit en plus d’une boisson offerte par le menu). En outre,
pour le cookie de Manioc, l’idée a été de l’inclure dans une offre de deux desserts
pour le prix d'un. Pour un tiramisu ananas acheté, un cookie manioc offert.

VII. Détail des résultats (Conclusion)

Les chaines de restauration rapide excellent dans l’alimentation premium et efficace


depuis 10 ans maximum. La qualité, la diversité et l’étendue de ses collections des
produits la hissent au rang des pionniers des fast foods haut de gamme, adaptés aux
différents profils. Concernant l’enseigne Osé African, elle s'investit davantage dans la
croissance du marché et contribue activement à l’augmentation de la croissance et
de la société qui semble vouloir à juste titre accentuer son originalité c’est-à-dire la
spécificité et l’exotisme des produits conçus. C’est la stratégie la plus pertinente pour
s’imposer en France comme le groupe en a l’intention d’ici 2025. Où qu’il se trouve,
le consommateur lambda (Chine, Russie, France, Espagne…) consomme de
l’alimentation étrangère pour son originalité, des facteurs qui la rendent si
particulière. Le concept a donc un fort potentiel surtout si à long terme ils s’exportent
hors des frontières hexagonales. Mener une telle réorientation stratégique et doubler
les exportations à l’international nécessite des investissements conséquents.
L’enseigne biologique doit veiller à une bonne adaptation du capital humain au sein
du projet, car l’internationalisation d’une entreprise de restauration rapide, de surcroît
biologique, est différente de la stratégie d’internationalisation d’une firme de
l’industrie fast food classique. Cette différence s’effectue dans la faculté dans la
transformation de son offre tout en préservant l’originalité de la marque. Plus
concrètement, l’implantation potentielle d’Osé African hors des frontières
hexagonales ne sera pas sans embûches. Les dirigeants devront maîtriser les
spécificités et le rapport des consommateurs locaux à l’art culinaire africain. Aussi, il
faudra être parfaitement au fait des filières agricoles biologiques dans les différentes
zones internationales. La Californie (Nord et Sud) dispose d’un environnement
nettement plus propice à l’implantation de l’enseigne de fast food biologique Osé
African qu’un État comme le Kentucky. Cet environnement propice est vérifiable sur
tous les aspects : la Californie est un État avant-gardiste en matière de filière
agricole biologique et conforme aux normes RSE, un marché de consommateur
attractif et dont l’esprit « woke » garantit l’attractivité de l’offre culinaire de l’enseigne.
Aussi, la vocation panafricaine de cette de restauration sera son atout différenciation
dans un État où la concurrence des chaînes de restauration rapide biologiques est
très intense. Pour ce qui est du respect des normes RSE dans la toute la chaîne
agricole menant à la confection des menus, Osé African est encore perfectible. Le
groupe manque parfois de stratégies marketing pour informer la population
(consommateurs réguliers) des efforts et des divers réaménagements sur les
anciennes formules et process de fabrication. Comparativement à la concurrence, la
qualité est satisfaisante, mais la quantité demeure encore passable. Bien entendu, il
ne s’agit pas d’une quantité type industrielle, mais l’enseigne doit encore diversifier
ses offres desserts et boissons.
Quant au marché des fast foods biologiques, il n’y a dans l’immédiat et l’avenir
proche aucune entrave négative, car le consommateur type urbain, soucieux sa
santé, disposant de peu de temps mort/perdu pour diverses raisons
(professionnelles, nomadisme), adepte des repas rapides type « livraison », réguliers
ou occasionnels, devient majoritaire en France et à l’international.
.

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