Chapitre 3

Simulation Numérique
1. Introduction :
La simulation numérique est une représentation de phénomènes physiques complexes rendue
possible grâce à une série de calculs et un modèle mathématique comportant des équations
aux dérivés partiels. La méthode la plus répandue est la méthode des éléments finis. C’est le
moyen de simuler de manière virtuelle un produit dans son environnement final et ainsi de
répondre à de multiples enjeux industriels tels qu’anticiper les écueils de conception, réduire
les prototypes ou encore favoriser l’innovation.
C’est dans cette optique que vient l’importance de faire une simulation numérique de la
géométrie, de l’inertie des tubes vortex proposées dans le chapitre 2 pour évaluer leurs
performances. Celles-ci permettent d’analyser et valider ces géométries numériquement, pour
passer à l’étape de réalisation et faire l’acquisition les données de température qui seront
comparés aux données des teste expérimentale.

1.1. Travaux de simulation sur les tubes vortex

La simulation numérique est basée sur un modèle mathématique permet d'analyser le
comportement de l'écoulement et les phénomènes hydrodynamiques ainsi que les phénomènes
thermiques au sein du fluide. La simulation permet aussi de comparer les résultats
expérimentaux avec ceux que prévoient les modèles mathématiques. Les simulations sont
faites avec les logiciels comme : Fluent, Ansys CFX, Star-CD…etc basés sur les différences
finies ou volumes finies. L'écoulement à l'intérieur du tube vortex est fortement turbulent, le
choix du modèle de turbulence devient très important. Les modèles généralement utilisés
sont : K-ɛ, RNG K-ɛ, K-ɛ SST. Le tableau 2.1 suivant fait une synthèse sur les travaux de
recherche de type numérique. [5] [6].

Tableau 2.1 : Travaux de simulation numérique sur le tube vortex [8] et [21]. [7]
Auteurs Domaine de calcule et Méthode ou logiciel utilise
modelé de turbulence
Amitani et al 2D Différances Finies
Guston et Bakken 2D Fluent,
Frohlingsdorf et Unger K-ε Ansys CFX
Behera et al 3D Star-CD
K-ε et RNG K-ε
Aljuwayhel et al., Skye et al. 2D Fluent
K-ε et RNG K-ε
Eiamsa-ard et Promvonge, 2D Volumes Finis
Promvonge ASM et K-ε
Farouk et Farouk 2D CFD- ACE+
 Model LES
Secchiaroli et al. 2D Fluent
LES et RANS
Dutta et al. 2D Fluent
K-ε, RANS et SST K-ε
Baghdad et al. 3D Fluent
K-ε, SST K-ε et RSM
Pourmahmoud et al., 3D Fluent
Kandil, Abdelghani K-ε
Bovand et al. 3D Fluent
RNG k- ε

2. Simulation numérique :
2.1. Matériel et méthode
 Logiciel de simulation
L‘ étude numérique est fait sur le logiciel ANSYS qui est un logiciel de simulation
numérique FEM leader de son marché utilisé dans le développement de produits
industriels. Il couvre toutes les étapes nécessaires à une simulation : le traitement
géométrique, le maillage, la résolution, le traitement de résultats et l'optimisation.

Figure 2.8 : Logiciel ANSYS

 Choix du modelé mathématique l’écoulement tridimensionnel

La simulation avec un modèle de turbulence inapproprié peut aboutir à un résultat inexact
et inacceptable avec une mauvaise prévision des turbulences, ce qui d’ailleurs peut
entraîner des coûts et des délais de calcul plus élevés.
Plusieurs modèles de turbulence ont été considérés dans le tableau 2.1 pour l'étude CFD.
Mais Peu d’études de recherche ont souligné l’adéquation de ses modèles de turbulence.
Cependant, aucun consensus sur le modèle le mieux adapté n’a été atteint pour aucun
modèle de turbulence.
Pradeep Ambedkar et al [11] on fait une étude comparative de cinq modelés de turbulence
diffèrent tel que BSL k-ω, SST k-ω, Std k- ε , RNG k-ε et Transition k-kl-ω , comparée aux
 découvertes expérimentales de changet et al [17] pour les résultats de séparation
température froid . La figure 2.8 montre la comparaison et la validation des résultats CFD.

Figure2.8 : la comparaison et la validation des résultats CFD [17]

Les résultats de calcul de la figure2.8 montre que la courbe expérimentale est

considérablement plus proche des courbes caractéristiques des modèles de turbulence BSL
k-ω et Sdt k-ω. Ainsi, le résultat informatique de ces deux modèles de turbulence est
validé avec expérience. La validation est basée sur la séparation de température cote froid.
Pradeep Ambedka et al [11] ont trouvés que la simulation réalisée à l'aide du modèle de
turbulence BSL k-ω a pris un temps de convergence minimum comparais au temps de
calcul pris par les autres modelés de turbulence.
Ils sont donc confirmés que le courbe statistique de séparation thermique tracée pour BSL
k-ω trouvée ressemble très probablement à l’intrigue expérimentale. Ces observations fait
du modèle turbulent BSL k-ω le choix le plus approprié pour l'étude informatique avec
des résultats validés.

∂u ∂ v ∂ w
Continuité + + =0
∂x ∂ y ∂z

[ ] ( )
2 2 2
∂ u ∂u ∂u ∂u −∂ p ∂ u ∂u ∂u
Quantité de mouvement l’axe-X ρ + u+ v+ w= +μ 2
+ 2 + 2 + ρ gx
∂t ∂ x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂ y ∂z

[ ] ( )
2 2 2
∂v ∂v ∂v ∂v −∂ p ∂ v ∂ v ∂ v
Quantité de mouvement l’axe-Y ρ + u+ v+ w= +μ 2
+ 2+ 2 + ρgy
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂ y ∂z
Quantité de mouvement l’axe-Z

[ ] ( )
2 2 2
∂w ∂w ∂w ∂w −∂ p ∂ w ∂ w ∂ w
ρ + u+ v+ w= +μ 2
+ 2 + 2 + ρ gz
∂t ∂ x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂y ∂z
Energie cinétique turbulente
∂k
∂t
+U j
∂k
∂x j
=P k −β .kw +
∂
∂x j [
(v +α k v τ )
∂k
∂ xj ]
Taux de dissipation spécifique
∂ω
∂t
+U j
∂ω
∂ xj
2 2
=α S −β ω +
∂
∂ xj
( [
v +α ω v τ )
∂ω
∂ xj ]
+2 ( 1−F 1) σ ω
1 ∂k ∂ω
2
ω ∂ xj ∂ xj

∂(ρ c p T )
Equation de l’énergie + ∇ . ( ρU c p T )=∇ . ( k ∇ T ) +S e
∂t

Donc nous utilisons le modelé BSL k-ω avec le modèle de second ordre RSM dans la
simulation numérique.
 Choix du type de tube
Le tube vortex considéré est à contre-courant possédant pour entrées 4 buses de forme
tubulaire disposées tangentiellement par rapport au tube et deux sorties : l’une est de forme
conique placée à l’extrémité chaude du tube l’autre étant cylindrique, placée à l’extrémité
froide. Une représentation de la géométrie est donnée par la figure2.6 et la figure2.7 du
chapitre 2.
 Paramètres de programme de simulation ANSYS
En utilisons la condition aux limite « Presseur Intel » pour imposer une pression P e, la
température de fluide a l entre à 298,15 K
La sortie chaude doit être variable afin de varier la fraction massique du flux froid en utilisant
la condition aux limites « Pressure Outlet » avec l’activation du composent masse <<Flow
Target >> pour contrôler le débit massique aux niveaux de la sortie chaude.
La sortie froid est fixé à Température et Pression (absolue) : T = 298,15 K, P= 1 bar en
utilisant la condition aux limites « Pressure Outlet ».
Au niveau des parois, supposées adiabatiques, une condition aux limites "no slip" a été
utilisée. Les valeurs des pressions et des températures sont fixées en tenant compte des
données de référence suivantes : Température et Pression (absolue) : T= 298,15 K, Pr = 1 bar
L’écoulement est considéré à l’état stationnaire, le fluide utilisé est considéré comme un gaz
parfait compressible et les propriétés physiques (viscosité, chaleur spécifique, conductivité
thermique...) sont constantes.
  Méthode et chois de type des éléments du maillage

Afin d’éviter les erreurs numériques et disposer d’un maillage qui s’adapte bien à la
géométrie considérée, les cellules hexaédriques ont été préférées à celles tétraédriques. Le
maillage est suffisamment fin au niveau des zones d’entrée et de sortie et moins serré (large)
dans le reste du tube où il est presque uniforme.
Figure 2.11 : vie en 3D du maillage de la géométrie

2.2. Résultats des simulations

2.2.1 Simulation de la géométrie proposer
Les résultats de la simulation de la géométrie proposés sont présentés dans la figure2.12,
l’utilisation de la fonction (Masse Target) permet de faire varier le débit massique de sortie
chaude.

Donnée initiale de simulation

Pression à l’entrée 4,5 bar

Température du l’aire a l entre 298,15 K
Nombre de élément de maillage 378220
Le débit massique a prée initialisation 0,046 Kg/s
Pression sur les sorties 1,01325 bar
Tableaux de donne de simulation pour le modelé 4-5 bar
Pour avoir le comportement thermique suivant :
 Figure : courbe de variation du température cote sortie froid

Figure : courbe de variation de la température cote sortie

Figure : vie en 3D de l’écoulement avec les Figure : vie en coupe de plans suivant la longueur
différentes zones de variation de du tube
Référence
[1]Ines Mokni#1,2, Philippe Bournot*3, Hatem Mhiri#2 Séparation d’énergie dans un tube
vortex: Modélisation tridimensionnelle
[2] T. Dutta, K. P. Sinhamahapatra, and S. S. Bandyopdhyay, “Comparison of different
turbulence models in predicting the temperature separation in a Ranque-Hilsch vortex tube,”
Int. J. Refrig., vol. 33(4), pp. 783-792, 2010
[3] H. M. Skye, G. F. Nellis, and S. A. Klein, “Comparison of CFD analysis to empirical data
in a commercial vortex tube,” Int. J. Refrig., vol. 29(1), pp. 71-80, 2006.
[4] S. E. Rafiee and M. B. M. Sadeghiazad, “Three-dimensional computational prediction of
vortex separation phenomenon inside the Ranque-Hilsch vortex tube,” Aviation, vol. 20(1), p.
21-31, 2016
[5] S. Eimsa-ard, P. Promvonge, “Review of Ranque-Hilsch effects in vortex tubes ,
Renewable and sustainable energy reviews, Vol.12 pp. 18822-1842,2008.
[6] K. D. Devad, A. T. Pise et A. T. Pise, “ Numerical analysis of flow behavior in vortex tube
for different gases, Mechanical engineering recherche, vol. 7 No. 2, pp. 1-22, 2017. Doi :
10.5539/mer.v7n2p18
[7] Saida BOUKENNA Yassine BOUHADDA (Réalisation et Expérimentation d’un Tube
Vortex) (2018)UNIVERSITE MOHAMED SEDDIK BEN YAHIA -JIJEL Faculté des
Sciences et de Technologie Département de Génie Mécanique
[8]Mohamed Baghdad(2020) Thèse de Doctorat en Science, Simulation Numérique de
l’Ecoulement dans un Tube Vortex, Université des Sciences et de la Technologie Mohamed
BOUDIAF d’Oran Faculté de Génie Mécanique Département de Génie Mécanique