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FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE D’ONDOTOSTOMATOLOGIE
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LABORATOIRE DE TOXICOLOGIE ET D’HYDROLOGIE
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DIPLOME D’UNIVERSITE EN
Analyse des risques et management
de la qualité sanitaire et
phytosanitaire
PREMIERE PARTIE :
IV RECOMMANDATIONS
IV.1. TABLEAU SYNOPTIQUE DES POINTS CRITIQUES
TROISIEME PARTIE
VI.2. La réduction des risques professionnels des agents de la restauration repose sur
trois niveaux :
IX CONCLUSION :
X ANNEXES
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce mémoire m’a permis de rencontrer des gens nouveaux, qui m’ont apporté
beaucoup d’aide dans mes recherches et que je souhaite aujourd’hui remercier.
❖ A ma chère mère
PREMIERE
PARTIE
DEUXIEME
PARTIE
TROISIEME
PARTIE
INTRODUCTION GENERALE
La restauration collective recouvre toutes les activités consistant à préparer et à fournir des
repas aux personnes travaillant et ou vivant dans une collectivité déterminée.
Cette restauration collective a pris des proportions importantes dans les pays développés mais
n’épargne pas les grandes villes africaines où elle a pris place et occupe désormais une place
prépondérante. Cette situation prépondérante qu’elle occupe en Afrique est due à l’extension
rapide des villes, l’exode rural, à l’éloignement des domiciles et à la démographie galopante.
Aujourd’hui la plupart de la population vit dans une pauvreté extrême, d’où les conséquences
économiques et sociales notées dans la vie en banlieue. C’est ainsi que certaines de ces
populations vivent par rapport à leurs moyens et s’adonnent à la restauration dite ambulante
ou encore de faible coût comme les « tangana » et les «pousse-pousse » où la consommation
d’aliments contaminés peut causer de graves conséquences sur la santé des consommateurs à
une grande échelle et ainsi entrainer une toxi-infection alimentaire collective (TIAC).
Même si le risque zéro n’existe pas dans le domaine de l’alimentation au regard du nombre
élevé de toxi-infection alimentaire collective, nous sommes tout de même amenés à nous
demander si ce dispositif est correctement appliquée en restauration collective au Sénégal.
C’est dans le but d’apprécier ou de corriger les mesures d’hygiènes mises en place dans le
système de restauration collective des « pousse-pousse » à grillade de viandes et des
« tanganas » que nous sommes amenés à analyser les risques liés à cette catégorie de
restauration qui est un sujet d’actualité. Ce travail va permettre d’identifier les dangers connus
ou potentiels pour une meilleure protection des populations puisque la sécurité sanitaire des
aliments est une question de santé publique et a un impact sur le développement économique
du Sénégal.
Ainsi le choix de la banlieue à savoir Guédiawaye et Pikine pour le cadre de l’étude n’est pas
fortuit car étant des zones à forte concentration humaine avec des niveaux d’instruction pas
très élevés d’où d’importants problèmes dans l’alimentation des populations sont notés.
Traiter ce sujet revient d’abord dans une première partie à faire une Analyse théorique et
étudier les risques liés à la restauration collective, ensuite dans une deuxième partie de réaliser
une enquête sur la restauration collective des « tangana » et « pousse-pousse » à grillade de
viande dans les communes de Guédiawaye et Pikine et enfin dans une troisième partie les
recommandations pour une meilleure exploitation de ces deux types de restauration collective.
III. ANALYSE THEORIQUE SUR LA RESTAURATION COLLECTIVE
La grande diversité de la restauration implique une typologie reposant sur plusieurs critères.
Les typologies les plus communes, se basent sur la dichotomie entre la restauration dite «
commerciale » et la restauration dite « sociale ». Cette réparation est justifiée par une
différence majeure qui est la non ouverture au public des restaurants à caractère social.
Elle est à but lucratif, les repas entièrement vendus au public ou collectivité ouverte.
On distingue deux catégories :
Elle est surtout caractérisée par le type de clientèle servie. Il s’agit des collectivités fermées
telles que :
✓ Etablissements de travail : administration, entreprise ;
✓ Etablissements scolaires et universitaires ;
✓ Etablissements pénitentiaires (prisons)
Les repas peuvent être gratuit (cas de prisons) ou subventionnés (cas de restaurations
universitaires).
La gestion est entièrement assurée par la collectivité elle-même assurer l’activité culinaire et
le service de distribution.
C’est le cas ou la collective cède à une société, le droit d’assurer entièrement ou partiellement
le service de restauration. On peut citer comme exemple les restaurants du centre des œuvres
universitaires de Dakar (COUD).
Importance de la restauration collective
✓ Importance hygiénique :
Elle est considérable du fait des risques élevés de maladies alimentaires (intoxinations, toxi-
infection) et des risques d’altération des denrées.
✓ Importance économique :
La restauration concourt à la satisfaction des besoins alimentaires des populations des grandes
villes. Elle est aussi génératrice d’un grand nombre d’emplois directs et indirects. Mais cette
importance pour l’emploi ne peut être appréciée de façon satisfaisante, d’une part à cause
d’un certain pourcentage défaut de la déclaration et d’autre part du fait que de nombreux
personnels dans les établissements ne sont nécessairement rétribués et donc pas recensées en
fonction des activités qu’ils exercent.
La conséquence est une dépréciation des produits, vivre un danger pour le consommateur.
Plusieurs agents sont en cause parmi lesquels :
▪ Agents responsables des toxi-infections alimentaires les principaux germes des toxi-
infections sont :
En cas de toxi-infection, les micro-organismes vivants présents dans l’aliment provoquent par
leur multiplication dans les enterocytes de l’intestin grêle et du colon et éventuellement par la
production des toxines proteiques ou glucido-lipido-proteiques, des effets pathologiques
variés : invasion, action cyto-toxique, cytotoxinique. La diarrhée, les douleurs intestinales et
la fièvre sont des manifestations courantes.
Les signes cliniques sont très variés : vomissement, diarrhées, et douleurs abdominales. Mais
aussi des syndromes d’ordre neurologique, vasculaire et hématologique. Les principaux
agents en cause sont :
o Staphylococcus aureus
o Clostridium botulinum
▪ Agents responsables des intoxications alimentaires
o L’histamine
o Les pesticides
Impact de la restauration collective
✓ Impact sur le plan médical
Les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) sont des troubles digestifs touchant
généralement plusieurs personnes à la suite d’un repas pris en commun. Ces maladies sont en
général d’évolution bénigne. Les cas graves mortels ne sont pas observés que chez les
personnes affaiblies (malade, vieillards),
Les T.I.A.C ont un impact néfaste sur le plan économique et se traduisant en terme de :
Sur le plan psychosocial, les TIAC peuvent entrainer une véritable psychose dans les
collectivités.
Au vu de l’importance des TIAC et surtout de leur importance médicale, ils sont donc
responsables d’un grand nombre de pathologies.
I.1.1. CAS DES « TANGANAS » ET « POUSSE-POUSSE »
Le Sénégal a ses réalités, ses coutumes et habitudes qui à force d’être charriés, sont ancrés
dans notre quotidien. A défaut de se complaire dans une logique de conformisme, ces
habitudes ont fini de se conjuguer dans le subconscient de nos compatriotes. Le « tangana »
comme son nom l’indique dans le jargon « ouolof » traduit « c’est chaud » est une sorte de
gargote du soir ou de la nuit qui profite aux noctambules à calmer leur faim avec du kinkéliba
assaisonné de « diar », du lait, du sucre, le tout accompagné par du pain beurré ou de la
mayonnaise. Le seul fait de le sucrer fuse de l’irrationnel puisque les coups de cuillère ne
peuvent pas avoir la même résonnance que lorsqu’on initie le même geste à domicile. Servi
chaud, ce breuvage a un goût exotique qui n’existe nulle part ailleurs.
En groupe ou en compagnie, les sénégalais y ont pris goût et ne manquent pas de différer leur
diner ou de constituer une caisse pour assurer leur « tangana ». Dès notre prime enfance, nous
y avons pris goût et aujourd’hui pas mal d’honorables ou de personnalités de ce pays peuvent
se targuer d’avoir été un soir client.
Les avis sollicités auprès des anciens nous renseigne que les « Maïga » sont présents au
Sénégal depuis les années 60. C’est ainsi que ce type de restauration est détenu en majorité
par des professionnels venus pour la plupart du Mali. Le « tangana » est toujours d’actualité
même si le menu s’est enrichi avec les pommes de terre et la viande grillée avec une
probabilité de toxi-infection alimentaire collective.
FIGURE 1 : Lieu de travail d’un TANGANA
A l’opposé du nom « Maïga », nom absolument lié avec l’exercice d’une corporation, les
« Babou » font penser aux professionnels venus pour la plupart de la Mauritanie au regard de
cette activité exercée par ces tenanciers eux aussi présents au Sénégal depuis les années 60.
Cette intégration qui va jusque dans les activités commerciales fait que ces gens connaissent
beaucoup plus ces chariots conçus à cet effet. Matériel roulant avec une sorte de tiroir qui sert
à la grillade de viande destinée à la consommation ou restauration collective.
Malheureusement, toutes les conditions ne sont pas réunies pour assurer une alimentation tout
à fait saine du fait du milieu ambiant et autre que nous verrons dans le développement de
notre document pour ces deux types de restauration collective.
FIGURE 2 : Pousse-pousse à grillages de viande
IV. ANALYE DES RISQUES LIES AUX « TANGANAS » ET « POUSSE-
POUSSE » A GRILLADES DE VIANDE
Une démarche scientifique faite dans le but d’identifier des dangers connus ou potentiels,
d’en apprécier tous les risques, de gérer ces risques et enfin d’en communiquer à leurs propos.
Dans cette logique de gestion, il y aura de la pertinence, de la fiabilité, de la crédibilité et de la
transparence. Il sera très difficile de parler de l’analyse des risques sans pour autant parler de
notions de dangers et de risque :
Risque : une fonction de la probabilité d’exposition et de la gravité d’un effet néfaste sur la
santé de l’homme et autres du fait de la présence d’un danger.
En outre, il serait intéressant de définir l’analyse des risques qui est une démarche scientifique
faite dans le but d’identifier des dangers connus ou potentiels d’en apprécier les risques, de les
gérer et de communiquer à leur propos.
L’analyse des risques sert à effectuer une estimation des risques pesant sur la santé et la
sécurité des personnes, afin de définir et de mettre en œuvre des mesures appropriées visant à
les maîtriser et à communiquer avec les parties prenantes au sujet des risques et des mesures
appliquées. Il y a recours pour accompagner et renforcer la mise au point des normes, ainsi
que pour traiter des problèmes de sécurité sanitaire des aliments découlant de nouveaux
dangers ou de défaillances des systèmes de contrôle des aliments. Ceux qui doivent s’occuper
de la réglementation s’informent avec les preuves pour ensuite prendre les décisions efficaces
afin de contribuer à de meilleurs résultats en matière de sécurité sanitaire des aliments et aussi
des améliorations dans le domaine de la santé publique. En effet, la conduite d’une analyse
des risques permet aux autorités compétentes de localiser les divers points de contrôle sur la
filière alimentaire et appliquer des mesures adéquates.
II.2. PRESENTATION DES CONDITIONS ET D’OUTILS DE TRAVAIL DES POUSSE-POUSSE
des parties intéressées en tenant compte de l’évaluation des risques et d’autres facteurs
contrôle appropriées.
risques, des informations et des opinions sur les risques entre les responsables de
Peu de données existent sur les statistiques relatives au sujet, c’est la raison pour laquelle nous
avons décidés de faire une enquête dans les zones ciblées.
Il apparaît que le nombre de restaurants collectifs dit « tanganas » est plus élevé que le
nombre de « pousse-pousse » de manière générale. C’est ainsi que le nombre de tenanciers à
enquêter sera plus nombreux chez les « tanganas » que les « pousse-pousse ». Même si des
visites régulières sont effectuées par les services techniques (service d’hygiène, service de
l’élevage et celui du commerce), il n’existe pas beaucoup d’études consacrées à ce thème
particulier des « pousse-pousse » et « tangana ». L’étude a été réalisée sans budget, elle est le
fruit de la volonté de ma modeste personne mais aussi du soutien des collègues des services
d’hygiène de Guédiawaye et de Pikine.
Le département de Guédiawaye constitue une commune née des effets combinés du front
d’urbanisation de Pikine et du recasement des déguerpis de Dakar dans le cadre du
réaménagement de la capitale Sénégalaise en 1973. Limité au nord par l’Océan Atlantique au
sud et à l’est par Pikine et à l’ouest par la Patte d’oie. Guédiawaye s’étend sur 3,90 km du
nord au sud, et 7,5km d’Est en Ouest, soit 26,29 km². Sa population est estimée depuis 2006 à
287 424 habitants, la commune de Guédiawaye ne compte aucune industrie, les activités
commerciales occupent 21% de la population active. Elle est composée de 5 communes
d’arrondissement : Médina-Gounass, Ndiarème limamoulaye, wakhinane Nimzatt, Golf, Sam
Notaire. Compte tenu de tout cela, la population est d’une part oisive donc des difficultés
apparaissent sur la prise en charge en alimentation, la restauration auprès des tanganas et les
pousse-pousse à grillade de viande règlent pour certaines franges le problème.
III.2. METHODOLOGIE ET COLLECTE DES DONNEES
Afin de dérouler la méthodologie, il était important d’abord de définir l’objectif général ainsi
que les objectifs spécifiques de l’enquête.
OBJECTIF GENERAL
Identifier à travers ce travail la probabilité d’un risque lié à la consommation des aliments
préparés par les « tanganas » et les « pousse-pousse » à grillades de viande.
OBJECTFIFS SPECIFIQUES
❖ Identifier les risques liés à la consommation de la viande grillée des « pousse-pousse »
des « tanganas » et autres denrées ;
❖ Identifier les conditions d’hygiène dans ces lieux ou locaux prévus pour la
restauration collective ;
❖ Identifier en général la qualité des 5M (Matière ; Milieu ; Matériel ; Main d’œuvre et
Méthode) ;
❖ Identifier les 7 principes de la mise en place de la méthode HACCP à ces niveaux.
METHODOLOGIE
Le calcul d’échantillonnage de manière scientifique pour la taille n’a pas été réalisé mais la
méthode du quota a été utilisée grâce à quelques informations reçues permettant de suivre la
proportion 70% de « tanganas » et 30% de « pousse-pousse » en moyenne dans la banlieue.
Grâce à cette méthode, nous avons pu enquêter 56 tenanciers avec 38 tanganas et 18 pousse-
pousse.
La collecte de données a été réalisée à travers un questionnaire de 39 questions qui ont pris en
compte l’ensemble des objectifs visés. L’équipe constituée pour l’essentiel d’agents du
service national de l’hygiène qui a sillonné les 2 communes avec des choix d’enquêtés au
hasard.
III.3. SAISIE DES DONNEES
Les données ont été saisies dans le logiciel de statistiques nommé SPHINX.
De la réalisation du questionnaire à la saisie des données, tout le travail a été réalisé avec ce
logiciel.
Ce qui nous a permis d’obtenir les différents tableaux et graphiques nécessaires à l’analyse
mais aussi les possibilités d’opérer des types de corrélation possible ou de définir des types
des strates.
III.4. ANALYSE DE DONNEES
Toutes les questions ne seront pas analysées mais nous allons choisir quelques réponses
intéressantes ou graphiques pour une analyse des données d’enquête.
L’enquête s’est déroulée dans les communes de Guédiawaye et Pikine et s’est adressée aux
tenanciers de « tangana » et « pousse-pousse ». Au total 38 « tangana » et 18 « pousse-
pousse » soit respectivement 67,9% et 32,1% constitue notre base d’échantillonnage. Le total
de 56 tenanciers constitue une bonne base compte tenu des moyens disponibles.
Tableau 1
Nb. cit. Fréq.
Type
"Tangana" 38 67,9%
"pousse-pousse" 18 32,1%
TOTAL OBS. 56 100%
Graphique 1
Type
"Tangana" 38
"pousse-pousse" 18
Pour les tenanciers de ces types de restauration, il apparait qu’ils sont d’origine étrangère
compte tenu de la rubrique sur l’état civil sur la fiche d’enquête avec une spécialisation
malienne pour les « tangana » et mauritanienne pour les « pousse-pousse », ce qui vient
conforter, la théorie des « Maïga » pour les tangana et « Babou » pour les « pousse-pousse ».
En effet, les proportions utilisées pour les deux types sont la résultante des statistiques des
deux communes de Guédiawaye et Pikine. Donc en matière de restauration collective, il y a
plus de fréquentations de « tangana » que de « pousse-pousse ». Le choix de ces lieux de
restauration démontre du gain de temps ainsi que des prix abordables pour les clients
potentiels de restauration rapide.
Tableau 2 :
Nb. cit. Fréq.
Type d'alimentation
Graphique 2
Type d'alimentation
43 42
39 39
43 36
32
11 11
Les clients de ces types de restauration sont pour l’essentiel des plus de 20 ans. Cette clientèle
est essentiellement composée de personnes qui évoluent dans des professions libérales
(commerçants, artisans, ouvriers, etc.…). D’après les statistiques, cette frange de la
population représente près de 21% de la population de Guédiawaye et le besoin de
restauration rapide s’explique par leur occupation dans les lieux de travail. Une frange
exposée à la toxi-infection alimentaire collective due aux salmonelles et par manque de
mesures spécifiques.
Tableau 4 :
Nb. cit. Fréq.
L'ENDROIT EST-IL SALUBRE ?
oui 37 66,1%
non 19 33,9%
TOTAL OBS. 56 100%
Les tenanciers considèrent leurs lieux de vente comme salubres soit 66,1% des tenanciers
interrogés. Mais il faut préciser qu’avec l’observation et les audits des services techniques,
toutes les normes de salubrité ne sont pas respectées dans ces lieux. Ainsi, les réponses
obtenues dans la salubrité de l’environnement démontrent tout le contraire de leurs
affirmations car 51,8% ont répondu qu’ils n’ont pas un environnement salubre même si pour
las tangana, il faut essayer de nettoyer de l’intérieur du lieu de vente sans pour autant se
préoccuper de l’environnement immédiat. Par contre pour l’environnement des pousse-
pousse, c’est l’insalubrité totale qui est noté du fait de la mobilité ou du milieu ambiant.
Tableau 5 :
Nb. cit. Fréq.
Formation
Pour parler un peu des bonnes pratiques d’hygiène dans la restauration collective, il faut un
minimum de formation mais d’après les enquêtes 66,1% des tenanciers n’ont pas subi de
formation pour tenir les restaurations collectives. Il faut préciser qu’une formation informelle
est notée parce que transmis de famille en famille mais toujours est-il que pour la sensibilité et
les risques liées à la santé publique, une certaine exigence voudrait que les restaurateurs
soient formés en bonnes pratiques d’hygiène.
Tableau 6 :
Nb. cit. Fréq.
Emballage
Pour les papiers d’emballages, on peut noter que les normes ne sont pas respectées car 96,4%
des tenanciers n’ont pas de papiers d’emballage qui respectent les normes dans l’alimentation.
Il y a des papiers d’emballages formellement interdits pour envelopper de la nourriture mais
l’ignorance en matière de formation fait que cela se passe sans gêne.
Tableau 7 :
Nb. cit. Fréq.
Bonnes pratiques d'hygiène
Dans la théorie, ils disent respecter les bonnes pratiques d’hygiène avec près de 73,2% alors
que dans la réalité des faits, les bonnes pratiques d’hygiène sont pour la plupart absentes dans
leur quotidien.
Tableau 8 :
Nb. cit. Fréq.
FIFO
La méthode FIFO (First In First Out) signifie littéralement première entrée, première sortie
pour dire par exemple qu’une viande achetée à une date J comparée à de la viande achetée à
J+2, qu’il faut la mise en consommation d’abord du premier stock c'est-à-dire à la date de J
avant de consommer le dernier stock entrant.
Ils sont partagés entre l’usage du FIFO avec 41,1% parce que pour certains qui n’ont pas un
système de congélation, ils achètent souvent au jour le jour mais pour l’essentiel certains ne
respectent pas cette méthode.
Tableau 9 :
Nb. cit. Fréq.
HACCP
PRINCIPE : La méthode consiste à évoluer les dangers potentiels sur un processus donné et à
déterminer les mesures préventives correspondant, ainsi que le système de surveillance
nécessaire. Elle est appliquée de manière obligatoire dans la restauration collective et de
manière courante dans l’industrie agro-alimentaire. Elle est essentiellement destinée aux
processus comportant des dangers biologiques, chimiques ou physiques.
APPLICATIONS :
La méthode HACCP se base sur sept (7) principes qui sont les suivantes :
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
La méthode HACCP comprend dans ses objectifs la mise eu œuvre des mesures préventives
et le contrôle de l’application de ces mesures. Elle a comme avantages de pouvoir être adapté
aux problèmes liés à la qualité microbiologique des produits, d’être relativement simple et de
pouvoir être utilisée sans le développement d’un système organisationnel complexe.
Cependant, elle est qualitative dans l’étude des dangers et elle requiert de la rigueur et qu’une
très bonne connaissance de processus traités.
Graphique3
HACCP
34
34
12
10
Pour la maitrise de points critiques, 60,7% ne respectent pas la méthode HACCP; c'est-à-dire
d’évaluer les dangers potentiels sur un processus donné et à déterminer les mesures
préventives correspondantes, ainsi que le système de surveillance nécessaire. Il faut
simplement dire qu’il y a un déficit de formation pour cette méthode qui n’est connue de ces
tenanciers.
A côté de la méthode HACCP, nous avons aussi la méthode des 5M.
❖ METHODE DES 5M :
Pour accompagner ces différentes méthodes, plusieurs outils de management et de gestion existent,
telle la méthode des 5M ou diagramme d’ISHIKAWA encore appelé diagramme causes effets ou
diagramme en arêtes de poisson. Elle a pour objectif d’analyser le rapport existant entre un problème
(ou effet) et toutes ses causes possibles qui sont liées aux 5M.
Tableau 10 :
Nb. cit. Fréq.
Autocontrôle
Les enquêtés ont répondu qu’ils font de l’autocontrôle pour 67,9% de « oui » c'est-à-dire
d’aller chercher un certificat médical, de contrôler la conformité des matières premières et
produits finis aux critères microbiologiques règlementaires et aussi à la réception afin de
garantir toutes les normes de sécurité alimentaire. Mais dans la réalité, l’autocontrôle n’est pas
de mise puisqu’à chaque contrôle des services compétents, on relève différents manquements.
❖ DIFFICULTES RENCONTREES :
Les questionnaires envoyés aux types de restauration ont permis d’avoir des informations sur
un grand nombre de points, de manière pratique car ne nécessitant pas de déplacements
rapides. De la mise en place des questionnaires jusqu’à la collecte des données, les réponses
nous sont parvenues dans un délai de 2 mois en moyenne. Le taux de réponse a été de 56
tenanciers. Dès lors, la représentativité des données peut être mise en cause. En effet, il se
pourrait que l’échantillon ne soit pas très représentatif compte tenu des contraintes
budgétaires et de temps. Néanmoins, après évaluation, le bilan a été très satisfaisant grâce aux
informations fournies. On peut également s’interroger sur la fiabilité des réponses car les
personnes ayant répondu ont en effet pu commettre des erreurs non volontaires, ce qui peut
fausser les résultats. En effet, certaines contradictions sont apparues dans les réponses, signe
d’une mauvaise compréhension des questions mais aussi pour donner une bonne image de
leur lieu de travail et de la corporation. D’autre part aussi on peut mettre en avant le manque
de connaissances techniques et de notion d’hygiène de certains tenanciers par rapport à leurs
propres process.
De plus, certaines visites ont permis de se rendre compte des différences entre le
questionnaire complété par l’exploitant et la réalité sur le terrain.
Finalement, le questionnaire a été renforcé par l’expérience dans le domaine, c’est pourquoi il
a été exploité en tant que tel.
VI. RECOMMANDATIONS
L’objectif de ce tableau est de déterminer les points critiques et les mesures préventives
❖ Alimentation
Préparations à base d’œufs sans Personnes âgées ; malades ; jeunes Toxi-infection alimentaires à
- œufs
cuisson enfants ; femmes enceintes salmonelles
Préparations non cuites à cœur Personnes âgées ; jeunes enfants Toxi-infection alimentaires
- viandes braisées
Préparations à base d’œufs sans Personnes âgées ; malades ; jeunes Toxi-infection alimentaires à
-mayonnaise
cuisson enfants ; femmes enceintes salmonelles
❖ Formation Application correcte des 5M et Sécurité sanitaire sur l’aliment Non application des bonnes
maîtrise de l’HACCP Respect du FIFO pratiques générales
❖ Matériels Non entretien Contamination Impropriétés des aliments
❖ Méthode GBP, plan de lutte contre les Aliments mal saints impropres à la Effet nocif sur la santé
nuisibles, gestion déchets, consommation
températures
Cette activité est réglementée par de nombreux textes ayant pour principaux objectifs :
Et pour en prévenir les risques et éviter les accidents, les autorités procèdent à une évaluation
des risques auxquels sont exposés les agents de la restauration collective et les
consommateurs pour prévenir et décider de la mise en œuvre d’action afin d’éviter ou de
réduire les accidents et maladies.
Pour éviter les risques chimiques liés à la manipulation des produits dangereux tels que les
désinfectants ou produits de nettoyage qui ont pour conséquence des allergies ou irritations
chimiques et même une intoxication aigue. IL est nécessaire de prendre toutes les précautions
à la manipulation de ces produits dangereux.
o Les risques de toxi-infection alimentaire
V1.2. La réduction des risques professionnels des agents de la restauration repose sur
trois niveaux :
❖ Humain
❖ Organisationnel
❖ Technique
Tout acteur appelé à manipuler des denrées alimentaires doit être déclaré apte par le médecin.
Pour ce faire, une visite médiale périodique et obligatoire.
La conception des causes de restauration revêt une importance pour le respect des conditions
d’hygiène alimentaire et les conditions de travail des agents.
Une alimentation sans danger et propre à la consommation est une alimentation saine et
salubre. Cependant les intoxications alimentaires et les maladies transmises par les aliments
paraissent déplaisantes voire fatales avec des conséquences sur la confiance des
consommateurs et sur les échanges internationaux. La sécurité et la salubrité des aliments,
une tâche d’intérêt générale voire un rôle des gouvernements, des professionnels et des
consommateurs aboutissent à un contrôle efficace de l’hygiène alimentaire essentielle voire
même vitale.
Enfin les contrôles de l’hygiène alimentaire ont un recours au système HACCP pour une
meilleure analyse des risques.
VI.3.1 Système d’approvisionnement des denrées alimentaires
De disposer d’une base de données de l’ensemble des tenanciers de ces types de restauration
avec toutes les informations nécessaires. Pour y arriver une enquête par zone est nécessaire.
Des sessions de formation doivent être organisées par niveau et par modules sur les
différentes méthodes (HACCP, 5M) mais aussi sur les techniques de restauration et de bonnes
pratiques d’hygiène. Il faut aussi une formation continue d’où la mise en place de
programmes d’encadrement ;
Gérer c’est prévoir, c’est pourquoi des programmes de sensibilisation doivent être conçus
pour mieux accompagner les tenanciers et les consommateurs. Compte tenu du niveau
d’analphabétisme, des brochures en images peuvent accompagner la campagne de
communication.
Instaurer systématiquement la licence pour tous les tenanciers de cette catégorie avec le
respect strict des lois et règlements y afférents. Parmi les obligations, il y a la visite médicale
obligatoire pour le tenancier par trimestre ou semestre. Mais il faut aussi que les services
techniques compétents (service d’hygiène, service d’élevage et service du commerce)
facilitent l’exercice de la profession avec un service d’accueil et d’orientations pour travailler
en partenariat avec ces tenanciers.
VII INNOVATIONS PROPOSEES :
Comme nous l’avons noté lors de l’enquête, cette catégorie de restauration nécessite des
réformes profondes allant dans le sens :
Pour les « pousse-pousse », les chariots utilisés doivent être conçus d’une manière plus
moderne avec une matière adéquate moins exposé à la rouille, facile à déplacer et un plus
élevé du niveau du sol.
Pour les « tangana », proposer des types de conteneurs ou cantines aptes à recevoir des clients
dans un bon cadre avec les toutes les commodités.
A coté des infrastructures, il y a le matériel d’exploitation qui faut aussi moderniser à savoir
les ustensiles de préparation
La réalisation de toutes ces propositions doit nécessiter la mise en place d’un projet de
Rénovation des « tangana » et « pousse-pousse ».
VIII CONCLUSION :
INFOS PREVENTION n°7 MAI 2007 : les risques professionnels des services de
restauration des collectivités.
TEXTES REGLEMENTAIRES
Loi 66-48 du 27 Mai 1966 relative au contrôle des produits alimentaires et à la répression des
fraudes.
Décret n° 68-508 du 07 Mai 1968 fixant les conditions de recherche et de constations des
infractions à la loi 66-48 du 27 mai 1966 relative au contrôle des produits alimentaires et à la
répression des fraudes.
FIGURE15-Diagramme d’ISHIKAWA………………………………………….….Page28
RISQUE : fonction de la probabilité d’un effet néfaste sur la santé et de la gravité de cet effet
résultant d’un ou de plusieurs dangers dans un aliment.
SALUBRITE DES ALIMENTS : Assurance que les aliments, lorsqu’ils sont consommés
conformément à l’usage auquel ils sont destinés, soit acceptable par la consommation
humaine.
SECURITE DES ALIMENTS : assurance que les aliments ne causeront pas de dommage au
consommateur quand ils sont préparés et ou consommés conformément à l’usage auquel ils
sont destinés.
QUALITE : Ensemble des propriétés et des caractéristiques d’un aliment qui lui confèrent
l’aptitude à satisfaire le consommateur.
HACCP : Système qui définit, évalue et maitrise les dangers qui menacent la salubrité des
aliments dans le segment de la chaîne alimentaire.
"Tangana" 38 67,9%
"pousse-pousse" 18 32,1%
TOTAL OBS. 56 100%
fixe 49 87,5%
mobile 7 12,5%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 37 66,1%
non 19 33,9%
TOTAL OBS. 56 100%
TABLEAU 5 : Etat de salubrité du lieu de vente
Marmites 34 60,7%
poeles 38 67,9%
couteaux 51 91,1%
fourchettes 52 92,9%
grillages à grillades 31 55,4%
denrées alimentaires 40 71,4%
ecumoirs 21 37,5%
cuillères 32 57,1%
TOTAL OBS. 56
oui 29 51,8%
non 27 48,2%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 13 23,2%
non 43 76,8%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 47 83,9%
non 9 16,1%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 17 30,4%
non 39 69,6%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 28 50,0%
non 28 50,0%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 44 78,6%
non 12 21,4%
TOTAL OBS. 56 100%
oui 29 51,8%
non 27 48,2%
TOTAL OBS. 56 100%