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Plan :
Les places financières
Les marchés financiers
Les bourses de valeurs
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
Ces institutions sont mises en place tant au niveau du système financier lui-
même qu’au niveau de l’organisation des marchés. Elles constituent un
environnement juridique favorable aux transactions.
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Lamy P., « Places financières », in Simon Y. dir.[1997], Encyclopédie des marches financiers, Paris :
Economica, pp.1493-1501.
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Voir dans le module 11 de la MSG en introduction aux marchés de produits de base
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site Internet ou par extension des bureaux d’un réseau d’intermédiaires qui
reçoivent et transmettent les ordres d’achat ou de vente.
- La finalité du marché est de permettre les transactions et de faciliter leur
dénouement. C’est parce qu’il a ce rôle de facilitation qu’il attire les acteurs.
- Le marché est organisé. Les transactions ont une certaine régularité, à des
périodes préétablies et connues d’un nombre suffisant de participants
potentiels. Il dispose de moyens matériels et techniques propres et de
services permanents accompagnant les transactions : intermédiaires, conseils
ou services de financement.
- Le marché est une forme institutionnelle. Les participants doivent respecter
un certain nombre de dispositions légales ou réglementaires publiques, de
règles privées, écrite ou non, d’usages pour permettre son fonctionnement ou
simplement pour y être admis.
Le terme de marché peut se décliner à différentes échelles.
• Le marché des changes est international en ce sens que les taux de change
entre monnaies convergent très rapidement dans le monde sous l’effet des
arbitrages entre places. Mais chaque grande devise fait l’objet de transactions
sur les marchés des changes ouverts dans les principales places financières.
• Euronext organise plusieurs marchés selon qu’il s’agit par exemple d’actions
ou de produits dérivés. Chacun de ces marchés a une organisation
particulière, adaptée aux produits négociés, à l’intensité des échanges et à la
qualité de l’information dont bénéficient les intervenants.
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
1) Définition
Les bourses sont des marchés secondaires de valeurs mobilières et de
contrats
Les marchés des capitaux se décomposent selon différents segments.
On distingue d’abord les marchés monétaires (de l’argent à court terme)
et les marchés financiers (de l’argent à long terme).
Les marchés financiers sont ceux où s’acquièrent et s’échangent les titres
de capitaux à long terme : titres de dette (créances ou obligations) ou
titres de propriété (actions). Actions et obligations forment les valeurs
mobilières.
Le dernier segment des marchés financiers est celui des contrats :
contrats à terme et d’options. La première différence avec les valeurs
mobilières est que les contrats n’existent pas avant l’ouverture d’une
échéance et qu’ils ne subsistent pas après la clôture.
Ces segments des marchés financiers sont eux-mêmes constitués d’un
marché primaire et d’un marché secondaire.
o Le marché primaire est celui de l’émission des titres (le marché du
neuf en quelque sorte).
o Le marché secondaire est celui où s’échangent des valeurs
mobilières déjà émises.
Une partie de ces valeurs est inscrite dans une bourse, le reste s’échange de gré
à gré dans le cadre de transactions de gré à gré décentralisées et peu ou pas
organisées.
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
Plan :
1 Les ordres de bourse
2 Recherche du prix d’un marché par les ordres
3 Recherche du prix d’un marché par les prix
4 La directive MIF
5 Le Service à règlement différé
On appelle organisation d’un marché l’organisation qui permet la
réunion des ordres d’achat et de vente, leur confrontation pour la
recherche d’un prix et l’exécution des ordres qui ont trouvé une
contrepartie.
Le dispositif de recherche du prix est au centre de la microstructure. Chaque
bourse définit son organisation. On distingue deux types qu’elles retiennent dans
leur forme pure ou qu’elles combinent : les marchés par les ordres et les
marchés par les prix. Dans l’un et l’autre cas les ordres indiquent les limites du
mandat confié par les investisseurs aux intermédiaires.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
« à cours touché ») sont exécutés en fonction des soldes selon la règle premier
entré, premier servi. Le même principe s’exerce au fixage de fermeture.
L’ordre à cours limité permet de se prémunir contre une fluctuation jugée
trop défavorable du marché.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
L’ordre « à la meilleure limite » pèse peu sur la formation des cours quand
les ordres portent sur des quantités importantes. Mais il présente le risque
d’une exécution fractionnée, surtout pour les titres peu liquides.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
2) L’organisation de la négociation
La fixation d’un cours se fait en comparant, aux différents prix, les nombres de
titres offerts et demandés jusqu’à ce que ces nombres soient égaux ou proches
de l’égalité.
Dans le cas d’Euronext, les prix varient par écarts de :
- 0,01€ si le cours est inférieur ou égal à 50€.
- 0,05€ pour les cours allant de 50,05 € à 100€.
- 0,10€ pour les cours allant de 100,10 € à 500€.
- 0, 50€ pour les cours supérieurs ou égaux à 500,50€.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
3) La danse de la fourchette
On appelle fourchette l’écart (le spread) entre les meilleures limites d’un carnet
d’ordre ou de la feuille de marché.
La fourchette est observée par les donneurs d’ordres qui peuvent modifier leurs
ordres ou en donner de nouveaux. Les stratégies peuvent être très variées selon
qu’ils anticipent une hausse ou une baisse des cours, qu’ils cherchent à faire des
gains sur la fluctuation du cours ou à se protéger d’une perte.
Dans l’exemple, après exécution des ordres compatibles avec l’équilibre, la
fourchette est de 70,25 (prix le plus faible pour lequel des titres restent à
vendre) – 70,20 (cours le plus élevé comportant des ordres d’achat) =
0,05€.
Des acheteurs peuvent alors donner à leurs intermédiaires des ordres
d’achat autour de 70,25 ou 7,30 pour lesquels existent des ordres de
vente. D’autres acheteurs peuvent aussi attendre que les vendeurs,
constatant des ordres d’achat à 7,15 et 7,20 proposent des ventes à ce
prix. Ils confirment alors leurs ordres d’achat à ce prix ou en émettent de
nouveaux.
Le raisonnement inverse peut être fait pour les vendeurs.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
MarFin_Microstructures_ExOrdres_Corrigé
4) Les cours
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
OK
FTE France
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
% variation/1er janvier
17,41 = PER
2,87 = rendement
actuariel
Ces market makers sont chargés par des émetteurs de titres de tenir le marché
du titre. Les titres peu liquides ont un ou un petit nombre de teneurs, les valeurs
très liquides peuvent en avoir davantage, intervenant concurremment. C’est
l’arbitrage continu entre les propositions des market makers qui commande la
formation d’un cours.
Le London Stock Exchange, le Nasdaq mais aussi certains compartiments des
marchés d’Europe continentale sont des marchés par les prix. Nombre de
bourses électroniques fonctionnent également selon ce principe.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
4) Quelques remarches
Risques liés à la tenue de marché
Ce type de fonctionnement prévaut quand les transactions portent sur des
quantités plus modestes et que le marché ne garantit par aux donneurs d’ordres
finaux que leur offre de vente ou d’achat trouvera une contrepartie. Les teneurs
de marché garantissent jusqu’à un certain point que des transactions seront
organisées.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
D) LA DIRECTIVE MIF
En application depuis 2008, la directive sur les marchés d’instruments financiers
(MIF) de l’Union européenne est en train d’organiser la convergence de ces deux
modèles et plus particulièrement d’introduire les mécanismes d’intermédiation de
la négociation par les prix dans les marchés par les ordres.
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
Investisseurs Investisseurs
Plateforme
Bourse Bourse Courtier de
négociatio
n
La directive ouvre le jeu concurrentiel mais remet en cause des dispositifs qui
protégeaient les investisseurs, réduisaient leurs risques et établissaient une
confiance nécessaire dans la loyauté du marché. Elle tente d’y pallier en
proposant des règles de transparence et de protection des investisseurs.
• Obligation de transparence préalable à la négociation pour les
internalisateurs : ils doivent indiquer les prix auxquels ils vendent et
achètent (comme dans la cotation par les prix).
• Obligation de transparence postérieure à la négociation : la règle de
« meilleure exécution » permet de vérifier que le donneur d’ordre a
bénéficié des conditions (prix, coût, rapidité, sécurité d’exécution) les plus
favorables auxquelles son intermédiaire lui permettait d’accéder.
• Obligation d’information des investisseurs : comme les possibilités de
négociation sont multiples pour un ordre, les intermédiaires doivent
informer de celles auxquelles ils ouvrent (pré-négociation) et de la réalité
de meilleure exécution (post-négociation).
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
2) Le SRD à Paris
Le SRD conserve la plupart des caractères du règlement mensuel mais un
intermédiaire – le négociateur – s’interpose entre l’acheteur et le vendeur du
titre. Cette intermédiation est déclenchée par la mention SRD portée sur l’ordre
par l’acheteur (vendeur).
L’intermédiaire apprécie l’importance du levier qu’il autorise en fonction de la
liquidité du marché, de la volatilité des titres qui s’y négocient et des garanties
apportées par les donneurs d’ordres. Le CMF encadre cette pratique dans des
règles que les membres du marché sont tenus de respecter : dépôts de garantie,
couverture des engagements des donneurs d’ordres notamment. En fait le levier
varie de 1 à 4.
Toutes les valeurs cotées ne peuvent faire l’objet d’un règlement différé. A
Euronext-Paris, seules les valeurs du SBF-120, de capitalisation boursière
supérieure à 1 G€ ou qui font l’objet de transactions quotidiennes en moyenne
supérieures à 1M€ sont supports de ces transactions. La plupart sont inscrites au
Premier Marché.
La clôture d’une opération avec SRD
o La liquidation
La liquidation est l’exécution finale des ordres avec SRD. Jusqu’à la
liquidation, les opérations avec SRD alimentent le compte du mois boursier
en cours. La liquidation des opérations réalisées par le SRD se réalise au
cinquième jour ouvrable qui précède la fin du mois boursier. Dès le lendemain
on ouvre le compte SRD du mois boursier suivant.
Les acheteurs et les vendeurs avec ordres SRD ont donc jusqu’à la veille du
jour de liquidation pour prendre les dispositions propres à solder leur
position :
o La prorogation
La prorogation consiste à prolonger la position jusqu’à la liquidation du mois
suivant. Jusqu’au lendemain du jour de la liquidation les donneurs d’ordres
avec SRD qui n’ont pas pu solder leur position peuvent en demander le report
à leur intermédiaire financier. Ce dernier peut accepter ou refuser.
S’il l’intermédiaire refuse le report le donneur d’ordres avec SRD doit solder
sa position et payer les titres achetés ou fournir les titres vendus pendant le
mois précédent.
S’il accepte le report il prolonge jusqu’à la liquidation suivante le prêt des
titres (cas d’une vente à découvert) ou leur portage (cas d’un achat). A
quelles conditions cette opération se réalise-t-elle ?
- Au jour de liquidation Euronext-Paris fixe un cours de compensation. C’est
le « premier cours, arrondi, coté le jour de la période de liquidation ». Il
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MARCHES FINANCIERS / MICROSTRUCTURES / MICROSTRUCTURE D’UNE BOURSE
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
Plan :
A) Les acteurs publics
B) Les autorités de réglementation et de surveillance
C) Les établissements de crédit
Ils sont très diversifiés. Certains existaient avant son développement mais leur
rôle et leurs interventions ont évolué pour s’adapter au nouveau contexte.
D’autres sont apparus pour répondre aux besoins de la nouvelle organisation.
1) La Banque de France
Ses missions sont multiples avec notamment :
La fonction d’institut d’émission, dans le cadre du système européen des
banques centrales institué par le traité de Maastricht et l’établissement de la
balance des paiements.
La tenue des comptes du Trésor Public pour qui la B. de F. joue le rôle de
banquière. L’entrée dans le dispositif de la monnaie unique a limité ce rôle de
banque du Trésor public : il est interdit depuis 1993 à la B. de F. « d’autoriser
des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor Public ou à
tout autre organisme ou entreprise publique ». L’acquisition directe par la B.
de F. de titres de leur dette est également interdite. La B. de F. ne peut plus
intervenir que sur le marché secondaire des titres d’Etat.
L’organisation pour le Trésor Public de l’adjudication des bons du Trésor et
des obligations assimilables du Trésor (OAT) ;
La gestion des offres de bons du Trésor hors les mises aux enchères ;
La tenue des comptes courants des établissements du crédit en bons du
Trésor ;
La gestion du dispositif de règlement et de livraison des titres, par le Système
automatisé de traitement unifié des règlements de créances négociables
(SATURNE) ;
La gestion de la centrale des bilans et du fichier central des chèques.
Deux lois de 1993 ont étendu ses compétences et garanti son autonomie dans le
sens voulu par le traité de Maastricht.
2) Le Trésor public
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
C’est un intervenant majeur. Les flux qu’elle regroupe lui confèrent un poids
important sur tous les marchés financiers : marché des actions, des obligations,
interbancaire et des titres mobilisables.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
3) Sociétés financières
i) Maisons de titres
Proches des investbanks anglosaxonnes, elles gèrent le plus souvent des
portefeuilles de titres pour le compte de leurs clients (par exemple sous forme
d’OPCVM) ou leur propre compte.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
4) Autres intervenants
Les sociétés d’assurance et les caisses de retraite
Certaines sociétés industrielles et commerciales
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
Certains particuliers
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MARCHES FINANCIERS / PLACE & MARCHES / PLACES, MARCHES ET BOURSES
Bourse G$ Bourse G$
NYSE 9.209 Tokyo 3.116
NASDAQ 2.398 Osaka 147
Toronto 1.033 Hong Kong 1.327
Sao Paulo 591 Shanghai 1.425
Amex 132 Sydney 693
TOTAL AMERIQUES 13.897 Taipeh 369
Londres 1.868 Johannesburg 483
Euronext 2.101 Séoul 471
Deutsche Börse 1.111 Bombay 647
Zurich 880 New Delhi 600
Madrid 948 Singapour 265
Milan 522 TOTAL RESTE DU MONDE 10.111
OMX 563 TOTAL MONDE 32.584
TOTAL EUROPE 8.576 Source WFE : www.world-exchanges.org
MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
Plan :
A) Généralités sur les taux d’intérêt
B) Typologies selon les flux de paiements
C) Intérêts simples et composés
D) Conventions de durée
E) Conversions de taux
M1
I
M0
Durée
0 1 Temps
• M0 est le capital prêté (en monnaie),
• Mt est le montant total des remboursements (capital et
intérêt),
• I = Mt - M0 est l’intérêt reçu,
• i = I/ M0 est le taux d’intérêt.
On note que le calcul de l’intérêt peut être obtenu de deux façons :
- M0 et M1 sont fixés conventionnellement et i = (M1 - M0)/ M0.
- M0 et i sont fixés conventionnellement et M1 = (1 + i)* M0
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
Le temps s’écoulant continûment, les intérêts d’un capital prêté en début de période devrait
pouvoir être comptabilisés également en continu. On les appelle les intérêts courus non
échus.
Si les intérêts sont payés en fin d’une période, cela signifie que les intérêts accumulés au
cours de la période et payés à l’issue de celle-ci constituent un prêt supplémentaire
s’ajoutant au capital.
Le calcul du rendement du prêt doit donc prendre en compte les échéanciers du
versement puis du remboursement du capital ainsi que celui du paiement des intérêts.
C’est ce que visent les concepts de rendement actuariel et de rendement continu ainsi que
les taux actuariel et continu qui les mesurent.
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
t −1
∑
I1=i×M 0 et It =i× M 0− Aj
j =1
Pour chaque année t la charge de la dette Ct est :
t −1
Ct = At +i× M 0 − A j =C , dont on déduit : At =(1+i )× At −1
∑
j =1
d d t −1
∑
M O = At = A1 ×
∑ (1+i ) et donc : A1 = d
MO
t −1
∑(1+i)
t =1 t =1
t =1
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
1) L’intérêt simple
Il permet le calcul direct du revenu annuel d’intérêt à partir du capital prêté.
Les trois variantes proposées correspondent à différentes dates de versement
de ces intérêts :
L’intérêt post-compté IPE (payable à l’échéance) est payé à la date
du remboursement. Il est calculé à partir de la valeur nominale du
capital et s’ajoute au remboursement au profit du prêteur.
L’intérêt précompté se calcule comme le précédent mais est payé à
l’émission et réduit le versement opéré par le prêteur.
Les intérêts post-comptés IPA sont payés à l’avance mais cette fois
c’est le flux initial qui sert de base au calcul de l’intérêt.
L’encadré 7 donne des exemples de calcul de l’intérêt simple.
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
2) L’intérêt composé
On s’intéressera ici à l’intérêt composé dans la mesure où il permet une meilleure
appréciation des rendements des prêts et leur comparaison.
On parle d’intérêt composé pour indiquer que les intérêts sont capitalisés à
chaque période.
(( ) )
Si on décompose t en sous périodes telles par exemple que t = t1 + t2 + t3 :
M t = M 0 × A t1 × A t 2 × A t 3
Si à chaque sous période ti est appliqué un taux Ai :
n
M t = M 0 × A1t1 × A2t 2 ×...× Ant n = M 0 ∏A
i =1
ti
i
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
M0=10.000 €
… Capitalisation M t = M 0×(1+iA )
t
iA=5% Mt=16.288,95 €
t=10 ans
Mt=15.000 €
M0= Mt t
… Actualisation
(1+iA ) iA=5%
t=10 ans
M0=9.208 €
( )
1 M0=10.000 €
… Rendement iA = M t t −1 Mt=15.000 € iA=4,138%
M0 t=10 ans
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
Exercice
Calcul de… Formule générale Résultat
d’application
M0=10.000 €
… Capitalisation M t = M 0 × e ic t Ic=5% Mt=16.487,21 €
t=10 ans
Mt=15.000 €
… Actualisation M 0 = M t × e − ic t Ic=5% M0=9.097,96 €
t=10 ans
… Rendement
t
( )
ic = 1× ln M t
M0
M0=10.000 €
Mt=15.000 €
t=10 ans
ic=4,055%
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
Les fractions d’année sont calculées comme A/n avec n=2 pour le semestre et
n=4 pour le trimestre.
- Pour la convention «E»: semestre de 360/2=180 et
trimestre=360/4=90.
- Pour la convention « exact » : semestre de 365/2 ou 366/2 et trimestre
de 365/4 ou 366/4.
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
On a donc :
(1 + i A )365
d
(
= 1+ i× d
360
)
Le taux qui mesure le rendement actuariel d’un prêt à taux monétaire i
de maturité d est donc :
= (1 + i × d )
365
iA d
−1
360
Si i=5% et d=92 jours, iA=5,17%.
Symétriquement le taux monétaire requis pour obtenir un rendement
actuariel donné se calcule par :
i = 360 (i A + 1 )365 − 1
d
d
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MARCHES FINANCIERS / RAPPELS / TAUX D’INTERET
On a donc :
e
iC d
365 (
= 1+ i× d
360
)
Le taux qui mesure le rendement continu d’un prêt à taux monétaire i
de maturité d est donc :
ic = 365 × ln 1 + i × d
d 360
( )
Si i=5% et d=92 jours, ic=5,04%.
Symétriquement le taux monétaire requis pour obtenir un rendement
actuariel donné se calcule par :
ic × d
i = 360 × e 365 − 1
d
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
Plan :
A) La fonction du marché interbancaire
B) Les acteurs
C) Les supports des opérations interbancaires
D) Les taux interbancaires
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
- La liquidité.
Le marché interbancaire contribue à développer cette capacité des banques à
augmenter simultanément les crédits et les dépôts :
- En leur permettant d’obtenir dans de bonnes conditions les ressources dont
elles pourraient avoir besoin pour couvrir leurs besoins de trésorerie ;
- En leur permettant de mobiliser des créances pour obtenir cette liquidité
B) LES ACTEURS
2) Les intermédiaires
i) Les courtiers (ou AMI)
Ils sont rémunérés par une commission sur les montants traités.
C)LES SUPPORTS
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
- Les taux étaient fixes dans la journée, ce qui créait des situations
spéculatives.
Le taux moyen pondéré (TMP)
Il a remplacé le TJJ en 1986. Une nouvelle procédure permet la fixation de
taux en continu, sous la surveillance de la B. de F. Un taux journalier était
calculé comme le taux moyen des taux interbancaires pratiqués dans la
journée, pondérés par les quantités traitées à chaque observation.
Le TMP était constitué à partir des informations sur les taux pratiqués
transmises par un échantillon d’établissements de crédit, dans lequel sont
les opérateurs principaux du marché (OPM). Ce TMP était diffusé comme
référence le lendemain à partir de 9h30, par les réseaux Reuter et
Telerate.
Une moyenne mensuelle et une moyenne annuelle de ce taux étaient
calculées.
L’Euro Overnight Index Average (EONIA)
Equivalent de notre ancien TMP. C’est un taux au jour le jour pratiqué sur
l’Euro.
C’est la moyenne pondérée des taux interbancaires au jour le jour,
pratiqués par un échantillon représentatif de banques européennes
(57 dont 47 de la zone Euro).
Il est calculé par la Banque Centrale Européenne (BCE) et publié par la
Fédération Bancaire Européenne (FBE), à Bruxelles, chaque jour à 7
heures pour les taux pratiqués la veille.
Il est plus volatile que le TMP. La surveillance exercée par la Banque de
France sur les OPM prémunissait le TMP de variations brusques sans
fondement solide. La référence aux seules banques ne garantit pas la
même régularité à l’EONIA qui connaît parfois des variations brusques,
amples et de très courtes durées.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
M T 4 Mj q j
TAM = ∏ 1 + × − 1
j = M − 11 100 360
Le Taux Annuel Glissant (TAG)
Il est obtenu par la capitalisation des 12 derniers T4M. C’est un taux actuariel.
Il est calculé et publié chaque mois par l’AFB
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
Moyenne mensuelle
22/07/2005 25/07/2005 26/07/2005 27/07/2005 28/07/2005
Juin 2005
EONIA*
2.0637 2.070 2.080 2.080 2.080 2.080
(1)
EURIBOR* (2)
1 mois 2.104 2.106 2.106 2.106 2.108 2.109
3 mois 2.111 2.124 2.124 2.125 2.126 2.124
6 mois 2.107 2.142 2.143 2.143 2.144 2.143
9 mois 2.102 2.162 2.158 2.161 2.162 2.164
12 mois 2.104 2.187 2.183 2.185 2.187 2.193
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRES / FONCTIONNEMENT
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
Plan :
A) Les acteurs publics
B) Les autorités de réglementation et de surveillance
C) Les établissements de crédit
Ils sont très diversifiés. Certains existaient avant son développement mais leur
rôle et leurs interventions ont évolué pour s’adapter au nouveau contexte.
D’autres sont apparus pour répondre aux besoins de la nouvelle organisation.
1) La Banque de France
Ses missions sont multiples avec notamment :
La fonction d’institut d’émission, dans le cadre du système européen des
banques centrales institué par le traité de Maastricht et l’établissement de la
balance des paiements.
La tenue des comptes du Trésor Public pour qui la B. de F. joue le rôle de
banquière. L’entrée dans le dispositif de la monnaie unique a limité ce rôle de
banque du Trésor public : il est interdit depuis 1993 à la B. de F. « d’autoriser
des découverts ou d’accorder tout autre type de crédit au Trésor Public ou à
tout autre organisme ou entreprise publique ». L’acquisition directe par la B.
de F. de titres de leur dette est également interdite. La B. de F. ne peut plus
intervenir que sur le marché secondaire des titres d’Etat.
L’organisation pour le Trésor Public de l’adjudication des bons du Trésor et
des obligations assimilables du Trésor (OAT) ;
La gestion des offres de bons du Trésor hors les mises aux enchères ;
La tenue des comptes courants des établissements du crédit en bons du
Trésor ;
La gestion du dispositif de règlement et de livraison des titres, par le Système
automatisé de traitement unifié des règlements de créances négociables
(SATURNE) ;
La gestion de la centrale des bilans et du fichier central des chèques.
Deux lois de 1993 ont étendu ses compétences et garanti son autonomie dans le
sens voulu par le traité de Maastricht.
2) Le Trésor public
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
C’est un intervenant majeur. Les flux qu’elle regroupe lui confèrent un poids
important sur tous les marchés financiers : marché des actions, des obligations,
interbancaire et des titres mobilisables.
3/6
MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
3) Sociétés financières
i) Maisons de titres
Proches des investbanks anglosaxonnes, elles gèrent le plus souvent des
portefeuilles de titres pour le compte de leurs clients (par exemple sous forme
d’OPCVM) ou leur propre compte.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
4) Autres intervenants
Les sociétés d’assurance et les caisses de retraite
Certaines sociétés industrielles et commerciales
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBANCAIRE / ACTEURS
Certains particuliers
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
Plan :
A) Caractères communs
B) Les bons du Trésor
C) Les autres titres de créances négociables
A coté du marché interbancaire s’est développé un marché de titres de créances
négociables ouvert à des émetteurs financiers ou non financiers et à des
investisseurs diversifiés.
A) CARACTERES COMMUNS
1) Les produits
Ils sont apparus depuis 1986 et leurs caractéristiques se sont modifiées petit à
petit pour répondre aux besoins du marché. Ils recouvrent des durées qui vont
de 10 jours à 10 ans. Ils forment un ensemble de moyens très diversifié tant du
point de vue de la durée que des sous-jacents (tableau infra).
Leur développement a permis l’ouverture des marchés de capitaux à court terme
à tous les investisseurs et à tous les émetteurs de créances (Système financier
mais aussi entreprises industrielles et commerciales, ISF, sociétés financières,
OPCVM).
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
2) Les marchés
Les TCN sont émis au gré de l’émetteur. Chacun représentent un droit de
créance pour une durée déterminée.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
1) Les produits
i) Caractérisation des produits
Le Trésor émet depuis 1986 deux types de bons du Trésor négociables (BTN) :
- Les bons du Trésor à taux fixe d’une durée inférieure ou égale à un an (BTF) ;
- Les bons du Trésor à taux fixe et à intérêt annuel (BTAN) d’une durée
supérieure à un an.
Ils sont déposés en compte courant à la Banque de France. Les BTAN sont émis
en Euro. Le montant à régler lors d’une transaction sur un BTF est égal à son
nominal moins les intérêts précomptés restant à courir avant l’échéance. Pour un
BTAN, c’est le capital plus les intérêts restant à percevoir.
M= K
1+ TF × n
360
Avec K le capital et n le nombre de jour entre le règlement et la date d’échéance.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
K ×
A
M= n ∑
TF + 1
A
(1+TA )b i = 0 (1+TA ) (1+TA )
i
Avec : K le capital,
n le nombre de jours entre le règlement et le prochain coupon,
b la base annuelle exacte (365 ou 366 jours),
TF le taux facial, et TA le taux actuariel (en fait qui résulte de la
négociation du prix),
A le nombre d’années restant à courir.
2) Les acteurs
i) L’émetteur
C’est le Trésor public. L’opérateur est l’Agence Financière du Trésor (AFT)
chargée de la gestion de la dette publique par des émissions de nouveaux titres,
rachats d’anciens et toutes opérations financières sur la dette dans l’intérêt des
finances de l’Etat.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
3) Fonctionnement du marché
i) Le marché primaire
Les émissions sont réalisées par adjudication « à la hollandaise ». Les
adjudicataires font des offres préalables et les offres dont les prix sont les plus
élevés sont servies en priorité. Les adjudications sont organisées par la B de F :
Chaque lundi selon un calendrier déterminé chaque trimestre pour les BTF.
Le troisième jeudi de chaque mois pour les BTAN (calendrier semestriel).
Les prix marginaux sont respectivement de 5,90% pour les BTF et de 96,50% du
capital nominal pour les BTAN.
Dans l’adjudication à la hollandaise les bons sont servis au prix proposé par
l’adjudicataire, soit :
2.500 M€ à 5,80% et 2.500 M€ à 5,90% (taux moyen pondéré de 5,85%).
2.000 M€ à 96,60% et 2.000 M€ à 96,50% (prix moyen de 96,55%).
A titre de comparaison, dans l’adjudication à la française, les 5.000 M€ de BTF
auraient été servis au taux marginal de 5,90% et les 4.000 M€ de BTAN au prix de
96,50%.
[Exemple d’annonces et de résultats d’adjudications sur www.banque-France.fr]
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
n° 1 n° 2
Classique Classique
BTF 20/10/2005 BTF 05/01/2006
n° 1 n° 2
Classique Classique
BTF 20/10/2005 BTF 05/01/2006
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
n° 1 n° 2
Classique Classique
BTAN 2,25% 12/03/2007 BTAN 2,5% 12/07/2010
n° 1 n° 2
Classique Classique
BTAN 2,25% 12/03/2007 BTAN 2,5% 12/07/2010
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
n° 1 n° 2 n° 3 n° 4
Rachat Rachat Rachat Rachat
OAT 4% BTAN 3.50% BTAN 2.25% OAT TEC10
25/10/2009 12/01/2009 12/03/2006 25/10/2006
n° 1 n° 2 n° 3 n° 4
Rachat Rachat Rachat Rachat
OAT 4% BTAN 3.50% BTAN 2.25% OAT TEC10
25/10/2009 12/01/2009 12/03/2006 25/10/2006
Montant minimum 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000
Pas du montant 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000
Prix ou taux Prix Prix Prix Prix
Pas du prix ou du
0.01 0.01 0.01 0.01
taux
Mode d'adjudication Prix demandé Prix demandé Prix demandé Prix demandé
Important
Les soumissions seront présentées soit par télétransmission à l'aide du système TELSAT, soit au moyen
de fiches déposées au siège de la Banque de France, 1er étage bureau F132, contre remise d'un reçu, au plus
tard 10 minute(s) avant le début de la séance.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
Présentation
Ils sont apparus au 19ème siècle sous le nom de commercial paper au Etats-Unis
où ils occupent depuis une place importante. Ils se sont étendus à l’Europe
récemment, depuis les années 1980.
Le BT est la forme normalisée des opérations de crédit direct entre deux agents
économiques, afin qu’une mise sur le marché puisse s’en suivre. C’est un titre
dématérialisé, à intérêts post-comptés sur la base d’un taux in fine et d’une
durée exacte.
Caractéristiques
- Durée de 1 jour à 1 an.
- Toutes devises autorisées (sauf opposition temporaire de la B de F).
- Montant minimum de 0,15 M€.
- Prix d’émission et de remboursement libres.
- Echéance de remboursement fixe.
- Le taux négocié est un taux monétaire.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
Ils peuvent les préférer aux bons du Trésor négociables : mieux rémunérés mais
aussi plus risqués. Ce sont pour l’essentiel les OPCVM, les banques et pour des
encours moindres les caisses de retraite, sociétés d’assurance, et des agents non
financiers.
Les intermédiaires
La fonction d’intermédiaire est assurée par les établissements de crédit. Pour
l’essentiel. S’y ajoutent quelques courtiers spécialisés.
Le risque
Le problème du risque est traité par deux dispositifs :
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
M=K
Si les intérêts sont précomptés :
1+ TM ×n
360
1+ TF ×n0
360
Si les intérêts sont post-comptés : M = K × TM ×n
1+
360
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
Le marché secondaire
Proche de celui des billets de trésorerie.
Quand le souscripteur ne porte pas le titre jusqu’à l’échéance et qu’il doit le
céder, l’évolution des taux d’intérêt peut modifier le rendement de l’opération
pour lui.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES INTERBZANCAIRES / TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
K A TF 1
M = × ∑ +
(1 + TA )b
n
i = 0 (1 + TA )
i
(1 + TA )A
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
Plan
- Vue d’ensemble
- Les marchés d’obligations
A) VUE D’ENSEMBLE
1) Définition
Une obligation est un titre qui matérialise la créance d’un prêteur
sur un emprunteur.
Ce titre est négociable.
Elle comporte au moins les mentions suivantes :
Le nom de l’émetteur. C’est celui du débiteur qui rembourse le porteur aux
échéances prévues.
Le code ISIN du titre, c’est-à-dire son numéro d’enregistrement créé
initialement par l’organisme de compensation qui se porte contrepartie de
tous les ordres d’achat et de vente satisfaits au terme de la négociation.
Depuis la création d’Euronext la SICOVAM a été intégrée dans Clearnet SA.
La valeur nominale de chaque titre. Dans le cas le plus courant elle figure
le montant qui sera remboursé au détenteur à l’échéance (in fine).
L’intérêt servi en pourcentage de la valeur du nominal.
Le calendrier de versement des intérêts. Il est en général annuel mais ce
principe souffre des exceptions nombreuses.
La date d’échéance de l’obligation ou le calendrier d’amortissement si le
remboursement est échelonné sur plusieurs dates.
Elle comporte souvent des indications complémentaires comme par exemple le
taux actuariel.
2) Exemple
On illustre ce qui précède par l’exemple de l’emprunt obligataire lancé par la
Caisse Centrale de Crédit Coopératif en novembre 2000, résumé dans le visa de
la COB qui suit.
Emetteur : Caisse Centrale de Crédit Coopératif.
Code ISIN : FR000187197.
Valeur nominale des titres : 1.000 €
1/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
Durée : 10 ans.
Nombre des titres : 100.000. Montant des fonds levés : 100 M€.
Remboursement : in fine, soit le 15 novembre 2010.
Taux d’intérêt facial : 6,40%
Versement des intérêts : annuellement au 15 novembre, soit le
15/11/2001, le 15/11/2002, .., le 15/11/2010.
Le taux actuariel brut : 6,34%.
1) La préparation de l’émission
L’émission doit être précédée de l’accomplissement d’un certain nombre de
formalités notamment destinées à l’information des souscripteurs sur les
caractéristiques de l’emprunt et sur la solvabilité de l’émetteur et les garanties
de liquidité des titres qu’il représente.
2/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
Le visa de la COB
Il certifie les termes contenus dans la note (le prospectus) et rappelle les
caractéristiques techniques de l’émission projetée.
3/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
En général le taux facial est exprimé à 0,1% ou 0,05% près : 5,50%, 6,75%,
6,80% ...
Le taux actuariel, étant donnée sa sensibilité au calendrier des amortissements,
est exprimé avec au moins la précision d’un point de base, souvent plus
précisément, par exemple en centièmes de points : 4,4361%, 5,8357%, etc.
En principe le taux est exprimé en niveau : 5,60%.
Mais la référence aux taux des emprunts d’Etat conduit parfois à exprimer les
taux en écarts par rapport à ceux –ci.
Exemple : si un OAT à échéance 2025 est au taux actuariel de 5,60%, un
emprunt de même maturité émis à 6,80% sera dit lancé avec un écart (un
spread) de 120 point de base (1,2%).
iv) Le calendrier
Pour les émissions avec prise ferme, la régulation du marché est assurée par la
tenue d’un calendrier.
La Commission des émissions réunit autour de la Direction du Trésor des
représentants des principales banques (y compris une filiale française d'une
banque étrangère) et la Caisse des Dépôts. Elle se réunit régulièrement pour
tenir le calendrier des émissions. On distingue donc plusieurs compartiments :
- Le ‘petit marché’ concerne les émissions inférieures à 150 M€ dans la limite
de 3 M€ par an. Aucune contrainte de calendrier ne pèse sur eux. Il faut
toutefois informer la commission des émissions.
- Le ‘grand marché’ concerne les émissions supérieures à 150 M€. La seule
véritable obligation est l’information du Comité des émissions la veille de
l’émission.
Sur le grand marché, les émissions du lundi et du mardi sont réservées
prioritairement aux émetteurs récurrents comme par exemple le Trésor
Public. Les autres émettent les autres jours.
- Les émissions d’obligations échangeables, convertibles, remboursables en
action sont libres.
- Les valeurs mobilières de toutes catégories sans appel public à l’épargne sont
entièrement libres.
i) La syndication :
La procédure de syndication était traditionnellement de règle. En 1968,
cette procédure a été organisée dans un cadre fixé normalisé par la
commission Leca. Le rapport Tricot en a assoupli les règles en 1985.
4/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
ii) L’adjudication
Importée des pays anglo-saxons, la technique de l’adjudication a été utilisée par
l’Etat pour les OAT depuis le milieu des années 1985. Elle s’est étendue depuis à
quelques gros émetteurs.
Les adjudications d’OAT ont lieu le 1er jeudi de chaque mois. Cela évite la
ponction trop forte des anciennes émissions trimestrielles. Les spécialistes en
5/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
6/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
7/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
8/9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATIONS / CARACTERES COMMUNS
9/9
Marchés Financiers / Marchés obligataires / Bulls & bears
Leçon 4 : Exercice 3
Les bulls et les bears
1
Marchés Financiers / Marchés obligataires / Bulls & bears
Présentation
L’opposition des intérêts des émetteurs et des souscripteurs sur la clause de
variabilité du taux s’avive quand ils anticipent des variations de taux avec une
forte incertitude.
Si l’anticipation est à la baisse des taux, les emprunteurs retarderont leurs
émissions sauf à appliquer la baisse prévue par anticipation. Les prêteurs
peuvent alors refuser si l’anticipation est trop incertaine. Et inversement si
l’anticipation est à la hausse des taux.
L’introduction de taux variables est une façon d’intégrer cette variabilité plus ou
moins attendue des taux .
Si l’opinion des émetteurs et des souscripteurs est partagée sur le sens de
l’évolution des taux, la solution des emprunts Bulls and Bears (haussiers-
baissiers) en est parfois une autre.
Elle comporte deux tranches offertes simultanément, et assorties de deux taux,
• L’un fixe, désigné par TF
2
Marchés Financiers / Marchés obligataires / Bulls & bears
Enoncé de l’exemple
S’ils se réfèrent :
Les taux appliqués aux deux tranches sont
• A un taux fixe de 7%
• Que le TxRef est le TMO à Anticipation : Hausse Baisse
6% en cas de baisse
Tranche 1 8,50% 4,00%
• Et à 8% en cas de hausse.
• Avec a=3/2 et b=2 Tranche 2 5,50% 8,00%
3
Marchés Financiers / Marchés obligataires / Bulls & bears
4
Marchés Financiers / Marchés obligataires / Bulls & bears
5
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
1
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
2
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
Le principe
- L’émetteur lance un premier emprunt (le ‘réservoir’). Ce réservoir définit le
taux d’intérêt, les conditions de versement des intérêts et la date d’échéance
des émissions successives destinées à l’alimenter.
- Le réservoir est ensuite alimenté par de nouvelles tranches de
caractéristiques identiques qui en accroissent le montant
Elles sont le plus souvent à taux fixe et parfois à taux variable.
Avantages
L’avantage de cette formule est de rendre les titres plus liquides et de permettre
à l’émetteur d’accéder à des ressources pour lesquelles il sait disposer d’une
3
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
offre. Elle permet de réduire la diversité des titres présents sur le marché. On
estime à 15-20 G€ la quantité d’un réservoir d’OAT à partir de laquelle la liquidité
est bonne.
Présentation
Elles ont été à l’origine du développement des titres assimilables dont elles
constituent la plus grande part.
Les titres détenus par les grands investisseurs sont gérés en compte courant
auprès de la Banque de France. Leur nominal est de 1€. Leur taux d’intérêt
sert de taux de référence « sans risque » à l’échéance considérée
Les émissions d’OAT sont assurées par la Banque de France. Elles sont
programmées le premier lundi de chaque mois selon un calendrier pré-établi.
La plupart des émissions sont des lignes nouvelles sur des réservoirs
existants. Deux à quatre fois par an de nouveaux réservoirs sont créés pour
remplacer ceux qui viennent à échéance ou s’adapter à la demande des
investisseurs si les réservoirs existants n’y répondent plus de façon
satisfaisante.
4
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
classique
OAT 4,75 % classique
25/10/2012 OAT 4,75 %
25/10/2012
Code ISIN 00000018869
Montant minimum 1 000 000
Taux nominal 4,75 %
Pas du montant 1 000 000
Date de jouissance 25/10/2002
Prix ou taux Prix
Date d'échéance 25/10/2012
Pas du prix ou du
Date de règlement 12/11/2002 0,01
taux
Durée 10 ans
Mode d'adjudication Prix demandé
Nombre jours de
18
coupon couru Le montant global adjugé pour les
Montant du coupon valeurs 1 et 2 sera compris entre 2,3 et
0,0023425
couru 2,8 milliards(s)
Valeur nominale 1 EUR
5
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
6
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
COMMUNIQUE FINAL
Dans le cadre de l'adjudication du jeudi 07 novembre 2002à 11:00:00, les montants
nominaux des valeurs adjugées par voie de soumissions compétitives et ceux des
soumissions non compétitives présentées par les soumissionnaires autorisés s'établissent
ainsi :
On note que par rapport à l’une des émissions précédentes qui portait sur le
même réservoir, le prix a connu une baisse significative, correspondant à une
hausse du taux actuariel au PMP. C’est la conséquence d’une hausse des
rendements obligataires qui avaient été en baisse avant l’adjudication d’octobre.
7
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
8
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
9
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
10
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
11
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
12
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
La diversité des obligations à taux variable se rapporte aux taux qui servent de
référence à l’établissement du coupon. Plusieurs critères sont à considérer pour
lire ce tableau.
Le premier critère distingue :
- Les taux moyens (notés M) qui sont calculés sur une période
correspondant approximativement à celle où court le coupon.
- Les taux révisables (R) calculés dans la période proche de celle de
versement du coupon.
Pour le second critère, la référence peut être :
- Soit un taux du marché monétaire, qui garantit alors le détenteur d’un
gain par rapport à un placement monétaire. Le recours à de tels taux
facilite la comparaison entre les marchés de court et de long terme.
- Soit un taux du marché obligataire. L’obligation est alors plus facilement
comparée avec des obligations du même type.
Dans les deux catégories du second critère, le troisième critère distingue :
- Pour les taux formés à partir du marché monétaire :
- Les taux formés à partir de l’EONIA : TMM, TAM. Le TMP est le taux
moyen pratique par un échantillon des établissements bancaires pour
un jour donné. Disponible le lendemain. Post-déterminé.
- Ceux formés à partir du marché interbancaire (EURIBOR). Ces taux
sont prédéterminés.
- Les taux formés à partir des bons du trésor à taux fixes et intérêts
post-comptés payables à l’émission. La référence fréquente est le BTF
13 semaines car il est souvent alimenté et donc mesuré.
- Les taux formés à partir du marché obligataire :
- Les taux des emprunts émis par le Trésor qui font l’objet d’un indice
moyen pondéré par leur volume d’émission : le TME. Comme pour
l’essentiel l’Etat se finance par des OAT dont les tranches sont
assimilées à des souches existantes, il y a peu d’encours nouveaux. La
référence se calcule donc sur le marché secondaire en pondérant les
taux actuariels propres à chaque souche par les volumes en circulation.
- Les emprunts privés ou émis par le secteur public ou parapublic qui
sont représentés dans un indice moyen pondéré dit TMO. L’indicateur
est dominé par les emprunts du secteur public et parapublic (1ère
catégorie). Les emprunts de 2ème catégorie (secteur privé) sont trop
peu nombreux pour pourvoir constituer un indicateur propre significatif.
Les titres TRA sont révisables chaque année. Les titres TROx le sont
toutes les x années : TRA = TRO1
13
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
N ) où N
∏ (1+0,06× 360
12
TAM = m
m est le nombre de jours du mois m
m =1
Quand le choix d’un taux est fait en fonction de son comportement et des
résultats qu’il donne dans le temps, il arrive que ce taux ne corresponde pas
aux conditions du marché obligataire au moment de l’émission pour des
emprunts comparables (durée, type et niveau de risque).
Pour y remédier, le taux de référence est assorti d’une majoration ou d’une
minoration : EURIBOR 1 + 0,25 ou 95% DU TAM par exemple.
L’établissement de limites de variation du taux
Quand l’incertitude sur l’avenir conduit à associer au taux de référence un
risque trop important pour l’émetteur ou pour le détenteur, sa variation peut
être comprise dans des limites. Le maximum protège l’émetteur contre une
14
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
n
Ci + Ai
Vt / n = ∑ avec
∏ (1 + R )
i
=t
j
j =t
Le problème à résoudre
Si le taux du coupon est égal au taux d’actualisation (et au taux d’intérêt sur
le marché dans son ensemble) et si la valeur nominale est l’unité monétaire :
Rt Rt +1 1 + Rn
Vt / n = + + ... +
(1 + Rt ) (1 + Rt ) × (1 + Rt +1 ) (1 + Rt ) × (1 + Rt +1 ) × ... × (1 + Rn )
On part de Rn et du dernier terme qu’on simplifie. On ajoute le résultat à
l’avant dernier et on simplifie (=1/etc.). On ajoute au précédent jusqu’à :
Vt/n=1.
Ce faisant on a introduit deux simplifications : le taux de coupon est égal au
taux d’intérêt ; on connaît les taux futurs. Ce sont les deux éléments qui font
en fait diverger la valeur de 1.
Pour établir l’équation complète et la résoudre il faut connaître deux des trois
variables suivantes :
15
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
L’approche actuarielle
On part d’un point de référence : le dernier taux de référence connu, calculé
par une valeur actuelle.
Le titre à taux variable est alors considéré comme un titre à taux fixe. Cette
estimation entraîne un biais puisque l’anticipation par les opérateurs des
variations futures de taux est ignorée (puisqu’on ramène à un taux fixe).
On compare ce taux au taux qu’on aurait obtenu en plaçant les fonds à taux
fixe sur un titre de maturité et risque comparables (taux de référence).
On calcule alors une marge actuarielle comme l’écart entre les taux
précédents. Dans un marché efficient elle est supposée incorporer toute la
connaissance disponible sur les variations futures des taux.
Marge actuarielle = taux actuariel passé du taux variable – taux de
référence
L’approche dynamique
L’hypothèse porte ici sur l’évolution des taux d’intérêt (et donc
d’actualisation) et sur la séquence de coupons qui en résulte compte tenu de
la formule d’indexation.
Les modèles utilisés sont nombreux. Ils combinent des facteurs multiples
relevant de la macroéconomie, des marchés eux-mêmes, de la politique des
banques centrales, etc. Leur estimation à longue échéance est très
incertaine.
16
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
1) Définition
Les OCA sont des obligations qui peuvent, à la demande du porteur
et sous des conditions prédéfinies, se transformer en actions.
Elles sont apparues en France avec une loi de 1953 mais le marché des OCA ne
s’est développé qu’à partir de 1969 après l’assouplissement des règles.
C’est depuis la fin des années 1980 qu’il a acquis une dimension importante en
France. Il entre depuis dans les portefeuilles les plus divers, particulièrement
dans les portefeuilles de gestion collective.
Le marché français des OCA est le troisième au monde après les E.-U. et le
Japon. Il représente 5% du marché des actions (contre 3% dans les deux pays
précités).
2) Caractérisation
i) Les OCA sont d’abord des obligations
Une obligation convertible est à ce titre identifiée par les paramètres d’une
obligation standard :
- L’émetteur,
- Le nominal,
- Le taux facial (fixe ou variable),
- Les dates de versement du coupon,
- Les années d’émission et de remboursement si la possibilité de conversion
n’est pas exercée.
Si le droit de conversion n’est pas exercé, les droits et obligations de l’émetteur
et du souscripteur sont donc ceux engendrés par une obligation classique. A
l’échéance le remboursement peut contractuellement prévoir le versement d’une
prime qui s’ajoute au principal remboursé.
17
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
- Si l’échange porte sur des actions existantes, l’émetteur doit les acquérir sur
le marché. Si le cours de l’action est élevé le coût de la conversion l’est aussi
pour l’émetteur et peut annuler l’avantage de l’OCA pour lui.
- Si l’action émise est nouvelle et que son cours est élevé l’avantage de
l’émetteur peut être réduit par le fait que le rapport initial de l’émission des
OCA est moindre que celui d’une émission d’obligations classiques, suivie à
l’échéance d’une émission d’actions.
18
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
1
Voir sur les bons de souscriptions d’action leur présentation dans la leçon sur les actions
19
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
Toutefois cette opération peu courante est souvent jumelée avec une
augmentation de capital dans des opérations entre société mère et filiale.
L’obligation est portée par l’une et l’action par l’autre.
v) Obligations « OCEANE »
Ce sont des obligations avec option de conversion et/ou d’échange contre des
actions nouvelles ou existantes.
Le porteur est détenteur d’une option de transformation de l’obligation en une
quantité définie (la parité de conversion) et sous réserve d’acquitter, si cela était
prévu à l’émission, une éventuelle prime de conversion. Le titre est attractif pour
lui si la perspective de croissance de la valeur de l’action est supérieure au coût
de l’obligation puis de sa conversion.
En cas d’exercice de l’option par le porteur, l’émetteur garde la possibilité de
choisir entre la conversion et l’échange.
4) L’analyse
La convertibilité de l’obligation en action assortit un titre à risque faible –
l’obligation – d’attributs de produits dérivés dont le sous-jacent est l’action qui
peut être acquise par conversion.
Les produits financiers dérivés feront l’objet des dernières leçons de ce cours. On
se contentera ici d’évoquer deux points d’analyse.
Le principe
L’obligation convertible présente toutes les propriétés d’une obligation tant
que l’option de conversion n’est pas exercée. Dès que l’option a été exercée
l’obligation est annulée et remplacée par une ou plusieurs actions.
La conversion lie la valeur de l’obligation à celle de l’action sous-jacente :
20
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
21
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
i) Titres participatifs
Ils ont été institués en 1983 au bénéfice des sociétés du secteur public et
nationalisé et au secteur coopératif et associatif. Ces sociétés ne peuvent accéder
au marché des actions : les premières car leur actionnaire unique ou très
fortement dominant est et doit rester l’Etat ; les secondes car leurs principes
fondamentaux l’excluent. Les titres participatifs ont été conçus comme un
instrument pour pallier l’absence de recours au marché des actions.
Ce sont des obligations à durée illimitée, offrant pour l’émetteur la qualité de
quasi-fonds propres.
Pour le porteur ils sont un mixte d’obligation et d’action sans droit de vote. La
rémunération est formée d’un taux plancher auquel s’ajoute un complément
indexé sur le niveau d’activité ou les résultats de l’émetteur.
Très utilisés dans les années 80 les titres participatifs ont pu être remplacés
ensuite par des certificats d’investissement, plus aisément transformables en
actions dans le cas de privatisation. L’existence d’une demande pour ce type de
titres a conduit certaines des sociétés émettrices à les maintenir à la cotation.
Définition
Les premiers sont apparus en 1985. Ils désignent des titres de créances sur la
société émettrice qui ont pour caractéristique de n’être remboursés qu’après
désintéressement des autres créanciers de la société, à l’exception des
22
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
Caractéristiques
On en distingue deux catégories principales, les titres subordonnés à durée
indéterminée, eux-mêmes subdivisés en simples et reconditionnés, et les
titres subordonnés remboursables.
Les titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) simples
Ils ne sont en principe jamais remboursés. Ce sont donc des titres
« perpétuels ». A l’origine ils étaient à taux constant sur toute la durée, ce qui
les rendait peut attractifs pour les investisseurs – qui supportent le risque de
taux – si ce taux était trop faible. Ils étaient au contraire coûteux pour les
émetteurs si une prime de risque trop élevée était servie. Les titres
subordonnés à taux progressif permettent d’y pallier avec un intérêt variable
en fonction de la durée et du risque. Mais l’avantage de la perpétuité
s’estompe alors avec la durée pour l’émetteur.
Les titres subordonnés à durée indéterminée reconditionnés
Ils sont souvent formés à partir de TSDI simples à taux variable à partir du
montage suivant :
o Un emprunt en TSDI simples est placé auprès d‘investisseurs.
o Une société relais s’engage auprès des investisseurs à leur racheter les
TDSI simples au pair au terme d’un délai fixé initialement (en général
quinze ans). Les investisseurs s’engagent à lui vendre.
o La société émettrice verse à l’émission à la société relais la valeur
actuelle des intérêts dus à partir de la 16ème année. La société relais a
alors de fait acheté un titre zéro-coupon à quinze ans dont la valeur est
celle du nominal des TSDI simples.
o A l’issue de la période (15 ans), l’émetteur rembourse la société relais
qui peut alors racheter les titres aux investisseurs. Par la suite, comme
les titres existent toujours juridiquement il peut soit continuer à payer
un intérêt symbolique, soit les racheter.
23
MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
Avantages et inconvénients
Pour le porteur les titres subordonnés comportent les risques habituels des
titres obligataires auxquels s’ajoute le risque d’un revenu réduit ou d’une
perte en capital si la société émettrice fait de mauvaises affaires ou est
dissoute.
L’émission de titres subordonnés suppose donc le versement d’une prime de
risque qui s’ajoute au taux d’intérêt servi aux obligations ordinaires. De ce
fait ces titres sont plus coûteux que des obligations classiques.
La société émettrice peut y trouver différents types d’avantages qui rendent
les titres subordonnés intéressants.
Au niveau du classement comptable, les TSDI non reconditionnés sont
classés dans les « autres fonds propres » quand il s’agit de sociétés non
bancaires et dans les « fonds propres complémentaires » pour les
établissements bancaires. Par contre les TSDI reconditionnés et les TSR
sont classés dans les dettes.
Au niveau fiscal les intérêts servis par les TSR et les TSDI simples sont
des charges déductibles des résultats (bien que les TSDI simples soient
des fonds propres). Le traitement des TSDI reconditionnés est plus
complexe dans le traitement des produits liés au zéro-coupon.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES OBLIGATAIRES / TYPES D’OBLIGATIONS
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Marchés Financiers / Marchés obligataires / Emission d’OAT
Leçon 4 : Exercices 2
Emission d’une OAT
➢ Réaliser les 9 étapes de l’exercice suivant :
Marchés Financiers / Marchés obligataires / Emission d’OAT
Classique Classique
OAT 5 % OAT 5 %
25/10/2016 25/10/2016
Code ISIN FR0000018736 Montant minimun 1 000 000
Taux nominal 5% Pas du montant 1 000 000
Date de jouissance 25/10/2001 Prix ou taux Prix
6 - Les résultats pour une levée 7 - Si votre simulation 8 - Sinon retournez au cours
de fonds de 1.100.000.000 € sont : donne le résultat ,bravo et recommencez
INTR0DUCTION
A LA GESTION OBLIGATAIRE
Parmi les nombreux types d’obligations qui ont été présentés, les obligations
à taux fixe, qui ont été les premières à circuler sur le marché financier,
occupent encore aujourd’hui la place la plus importante, sur le marché
primaire des émissions, comme sur le marché secondaire où interviennent les
gérants de portefeuilles. Les techniques de base d’analyse de cette catégorie
d’actif doivent être comprises avant d’étendre leur application aux autres
types d’obligations, en particulier aux emprunts à taux variables dont le
développement est très important et plus récent.
Ce module d’introduction à la gestion obligataire est essentiellement consacré
aux méthodes d’analyse applicables à ces emprunts obligataires à taux fixe. Il
est composé de deux parties :
• Le prix et le rendement actuariel
• La gestion du risque de taux
La première de ces deux étapes permet de comprendre l’une des spécificités
de ces actifs qui concerne le lien établi entre le prix de marché de l’instrument
et le taux d’intérêt auquel il correspond (on comprendra l’appellation de
« marchés de taux »).
La deuxième étape conduit à la mesure du risque de taux d’intérêt, risque
contrôlé par le gérant de portefeuille obligataire, et mesurable, dans sa forme
la plus simple, à l’aide d’indicateurs de duration ou de sensibilité.
1) L’emprunt zéro-coupon
Un emprunt zéro-coupon ne verse, par définition, aucun intérêt entre sa date
d’émission et celle de son remboursement.
Graphique 1 : L’opération élémentaire « zéro-coupon »
Ft = montant remboursé
Durée t années
F0 = montant émis
2) Un exercice
Obligations :
Transformer un instrument ordinaire
en zéro-coupon
Exemple :
Soit une structure de taux
Durée 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans
Taux 6% 6,3% 6,5% 6,8% 7%
Ces relations prix-taux, mises en évidence sur cet exemple, sont valables quelle
que soit la durée de l’emprunt. Elles sont généralisables pour des dates de
négociation ultérieures à la date d’émission, jusqu’au remboursement final.
Si l'emprunt est négociable, on peut alors chercher le prix à payer pour que la
structure des flux corresponde à un rendement donné.
Si l'on note :
• Fk le montant du kème flux de la structure ;
• tk la durée qui sépare la date de calcul (0) de la date de paiement de ce
flux ;
• i le taux de rendement actuariel associé à la structure ;
Le montant du premier flux de ce kème zéro-coupon est :
Fk
(1 + i )t k
B) DURATION ET SENSIBILITE
La dépendance du prix d'un emprunt à taux fixe vis à vis du taux d'intérêt peut
être mesurée à l'aide des deux outils les plus fréquemment utilisés :
• La duration Macaulay
• La sensibilité
1) La duration Macaulay
Un premier exemple, très proche de celui qui a été utilisé dans le chapitre
précédent, permet de constater que la dépendance du prix d'un zéro-coupon vis-
à-vis du taux d'intérêt dépend de la durée du zéro-coupon.
Supposons qu'un investisseur achète, pour un montant de 100 euros, deux
instruments zéro-coupon de maturités respectives 2 ans et 5 ans, alors que les
taux sont à 5 %. Les flux fixes payés et reçus sont :
i = 5% Emission Echéance
On s’aperçoit ainsi que la dépendance du prix vis à vis du taux est d'autant plus
forte que la durée du zéro-coupon est longue. Ce constat permet d'introduire la
durée de l'instrument comme mesure de sa dépendance vis-à-vis du taux.
Pour un zéro-coupon, "duration = durée"
MARCHES FINANCIERS / GESTION OBLIGATAIRE / INTRODUCTION A LA GESTION OBLIGATAIRE
On peut passer directement de cet exemple très simple au cas le plus général
d’une structure de flux quelconque, définie par les montants reçus Fi et les dates
de perception de ces flux ti.
L’unité est bien l’année et la duration apparaît comme la durée d’un zéro-coupon
qui se « comporterait » comme l’emprunt obligataire vis à vis du taux d’intérêt
(cette interprétation est précisée dans le chapitre suivant).
2) La sensibilité
L’outil mathématique adapté à l’analyse comparée des variations d’une fonction
(le prix) et de sa variable (le taux) est la dérivée. Celle-ci mesure la limite du
rapport des accroissements respectifs dP/di lorsque di → 0, calcul applicable à
des variations faibles du taux, par exemple 0,01 % (un "point de base").
Il est préférable ici, cependant, de raisonner en variation relative du prix (en
pourcentage), rapportée à une variation absolue du taux i (qui est lui-même un
pourcentage). En corrigeant le signe négatif de la dérivée, on définit ainsi la
sensibilité S par :
MARCHES FINANCIERS / GESTION OBLIGATAIRE / INTRODUCTION A LA GESTION OBLIGATAIRE
1 dP
S =−
P di
La sensibilité mesure la baisse, en pourcentage, du prix, par rapport à une
hausse faible du taux. Une sensibilité égale à 7 indique, par exemple, que le prix
baisse de 0,07 % pour une hausse du taux de 0,01 %.
Le calcul de la dérivée du prix, à partir de la fonction (1) du § 2.3., puis de la
sensibilité, conduit à retrouver, à un coefficient (1+ i) près, la mesure de la
duration. En effet :
dP F1 F1 Fn
= −t1 t1 +1
− t2 t2 +1
− L − tn
di (1 + i) (1 + i ) (1 + i) tn +1
Et
1 dP 1 F1 F2 Fn
S =− = t1 t1 +1
+ t2 t 2 +1
+ L + tn
P di P (1 + i ) (1 + i ) (1 + i ) tn +1
3) Un exercice
Soit une obligation de 1.000€ de 5 ans, remboursable in fine, à 6% de coupon annuel payable en fin
d'exercice
Taux
d'actualisation i= 4% i= 3% i= 5% i= 0%
t Ft Vo(Ft) t*Vo(Ft) Vo(Ft) t*Vo(Ft) Vo(Ft) t*Vo(Ft) Vo(Ft) t*Vo(Ft)
1 60 57,69 57,69 58,25 58,25 57,14 57,14 60,00 60,00
2 60 55,47 110,95 56,56 113,11 54,42 108,84 60,00 120,00
3 60 53,34 160,02 54,91 164,73 51,83 155,49 60,00 180,00
4 60 51,29 205,15 53,31 213,24 49,36 197,45 60,00 240,00
5 1060 871,24 4356,21 914,37 4571,83 830,54 4152,69 1060,00 5300,00
Somme 1089,04 4890,03 1137,39 5121,15 1043,29 4671,61 1300,00 5900,00
Duration 4,49 4,50 4,48 4,54
Sensibilité -4,32 -4,37 -4,26 -4,54
Marchés financiers
1 € aujourd’hui 1 € dans 1 an
Pourquoi ? Conséquence ?
Il y a équivalence entre …
1 € aujourd’hui
(1+i) € dans 1 an
(1+i)2 € dans 2 ans
…
Capitalisation
1 € aujourd’hui (1+i)n € dans n années
Actualisation
1/(1+i)n € aujourd’hui 1 € dans n années
Exemples de calculs
de capitalisation et d’actualisation
Au taux annuel de 5 %, 100 € actuels sont équivalents à :
➢ 105 € dans 1 an,
➢ 110,25 € dans 2 ans,
➢ …
Année 0 1 2 … n
Recettes R0 R1 R2 … Rn
Dépenses D0 D1 D2 … Dn
R1 − D1 R2 − D2 Rn − Dn
VA = R0 − D0 + + ++
1+ i (1 + i )2
(1 + i )n
Marchés financiers
Marchés obligataires
Introduction au risque de taux
Introduction au
risque de taux d'intérêt
F1 Fn
F2
t1 t2 ..... tn
Prix
La décomposition en n emprunts zéro-coupon permet d’écrire :
F1 F2 Fn
P= + ++
(1 + i ) t1
(1 + i ) t2
(1 + i )tn
Les calculs élémentaires (Rappel)
Ft
0 Durée t
t
F0
Capitalisation Actualisation Rendement
1
actuariel
Ft Ft t
Ft = F0 (1 + i ) F0 = i= −1
t
(1 + i )t F
0
Prix et rendement actuariel (Rappel)
F1 F2 Fn
P= + ++
(1 + i ) t1
(1 + i ) t2
(1 + i )tn
Prix
i Rendement
• Le prix est entraîné à la baisse par la hausse du taux
actuariels
• Le rendement actuariel s’améliore quand le prix est
bas
Le zéro-coupon (rappel)
Ft
0 Durée t
t
F0
Exemple :
➢Prêt et remboursement
➢Achat et revente
Le risque de taux : une illustration
Soit l’achat de 2 emprunts zéro-coupon au taux de 5 %.
D=
F1 F2 Fn
+ ++
(1 + i ) t1
(1 + i ) t2
(1 + i )tn
Exemple de duration
10 10 110
0 i = 10 %
1 2 3
D
100
10 10 110
1 +2 + 3
1,1 1,12 1,13
D =
10 10 110
+ 2
+
1,1 1,1 1,13
1 9,09 + 2 8,26 + 3 82,64
D=
100
D = 2,73
La duration d’un zéro-coupon
La variation que subit le prix de marché d’un
zéro-coupon lorsque le taux d’intérêt varie est
d’autant plus forte que sa durée est longue.
Ainsi,
pour un zéro-coupon,
Duration = Durée
La sensibilité
La sensibilité mesure le rapport entre le pourcentage de
variation du prix et le pourcentage de variation du taux
d’intérêt .
P
P 1 P
S =− =−
i P i
Une sensibilité égale à 5 signifie que le prix baisse de
0,05 % quant le taux monte d’un point de base (0,01 %).
On démontre que sensibilité et duration sont reliés par :
D = S (1 + i )
La date d’immunisation
La duration peut être comprise comme la date à laquelle la
valeur de la structure est insensible à la variation des taux
F1 Fn
F2
.....
t1 t2 tn
D
P
Si les taux montent :
Le gain réalisé sur la La perte réalisée
capitalisation des flux compense par l’actualisation
reçus jusqu'à la date D, des flux à la date D.
Anticipation de hausse
des taux d’intérêt
Un investisseur anticipe une hausse régulière des taux
d’intérêt jusqu’à la date D (durée du placement).
Comment doit-il placer ses ressources ?
Réponse :
• Il doit choisir le placement le plus court possible par
exemple au jour le jour, et renouveler ("rouler") son
investissement jusqu'à l'échéance.
• Il peut investir dans un emprunt à référence post-déterminée
(de type TAM ) qui reproduit à peu près un placement au jour
le jour.
Anticipation de baisse
des taux d’intérêt
Un investisseur anticipe une baisse régulière des taux
d’intérêt jusqu’à la date D (durée du placement).
Comment doit-il placer ses ressources ?
Réponse :
Il doit choisir le placement le plus long possible, au delà de
l'échéance D.
Exemple :
Si les taux baissent de 5 % à 4 % sur une durée D = 5 ans.
Un zéro-coupon de 30 ans à 5 % rapporte 100×1,0530 = 432,2
Sa valeur dans 5 ans à 4 % est 432,2 / 1,0425 = 162,1
Ce qui équivaut à un rendement de 1,6211/5 –1 = 10,14 %
Le risque de taux d'intérêt
1. Les emprunts à taux fixe
Achat de l'emprunt
Références prédéterminées :
Les taux sont prélevés avant le début de la
période d'application (exemple : Euribor).
Références post-déterminées :
Les taux sont prélevés à la fin de la période
d'application (exemple : TAM).
Les références de taux d'intérêt
• Euribor ( ou Libor )
Taux monétaires de 1 à 12 mois
• Eonia ( TJJ )
Taux monétaire au jour le jour
• TMM (T4M)
Moyenne arithmétique des EONIA d'un mois
• TAM
Composition de 12 TMM consécutifs
• TEC 10
Taux actuariel d'une OAT de 10 ans
Les coupons des emprunts
à taux variable
A l'indice prélevé s'ajoute une marge
commerciale
➢soit additive Exemple : Euribor + 0,5 %
➢soit multiplicative Exemple : 1,1 × TAM
➢soit mixte Exemple : 0,9 × TAM + 0,5 %
Des seuils plafond et plancher peuvent être
définis.
Le risque associé à un
emprunt à taux variable
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / LES MARCHES
peuvent réaliser des transactions sur les marchés. Cette facilité réduit un risque
pour eux : celui de ne pas trouver preneur à un prix équitable pour les titres qu’il
détient et donc de perdre la disponibilité monétaire qui lui permettrait le cas
échéant de saisir des opportunités de placements alternatifs.
La liquidité d’un titre peut s’apprécier au regard de différents
critères :
La fourchette, c’est-à-dire l’écart (le spread) entre le ask (le prix le plus
élevé des ordres d’achat non exécutés) et le bid (le prix le plus faible des
ordres de vente non exécutés). Plus ils sont proches plus la probabilité que
les nouveaux ordres trouvent une contrepartie s’accroît.
La fréquence des transactions, c’est-à-dire en fait le nombre d’ordres
d’achats ou de vente qui déclenchent la recherche d’un nouveau prix. Plus elle
est élevée plus la probabilité que les ordres restés en feuille de marché
trouvent une contrepartie est forte.
La profondeur du marché, c’est-à-dire « le degré des écarts de cotation
quand on s’éloigne des meilleures limites de prix. Quand ces écarts restent
proches du meilleur écart, on dit que le marché est profond ». En fait plus les
quantités de titres proches des meilleures offres et demandes non satisfaites
sont importantes, plus la probabilité de voir de nouveaux ordres trouver une
contrepartie est élevée.
Comment améliorer la liquidité des titres sur le marché ?
En développant les informations sur les titres pour réduire l’attentisme des
investisseurs,
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Des formules mixtes entre l’OPA et l’OPE sont fréquentes avec une partie des
actions acquises payées en actions, ou en autres titres (obligations, avec ou
sans BSA) ou en numéraire. Le choix du mode de règlement peut être imposé
(par exemple 50% en numéraire, 50% en obligations remboursables en
actions) ou laissé au choix du porteur.
Les offres publiques de rachat (OPRachat)
La société rachète ses propres actions pour en réduire le nombre. Cela a
notamment pour effet d’accroître la valeur des titres qui restent sur le
marché.
Les offres publiques de retrait (OPR)
Les actionnaires majoritaires proposent aux minoritaires d’acheter leurs titres
avec l’intention de retirer les actions de la société de la cote. C’est le cas
quand ils concentrent une part trop importante du capital et ne souhaitent
pas réduire cette part. Les conditions d’inscription à la cote ne sont plus
réunies (notamment pour le Premier Marché). Une société mère, une société
qui vient de réussir une OPA sur une autre, peuvent souhaiter établir un
contrôle complet sur la filiale : elles en retirent alors les actions de la bourse.
L’OPR peut être exigée par l’AMF dès lors que l’actionnaire hégémonique
détient plus de 95% des parts. Elle doit l’être si un actionnaire minoritaire le
demande.
Parfois l’offre de retrait est payée en titres d’une autre société, par exemple
la société mère.
Les offres publiques de vente
C’est le cas inverse où des actionnaires souhaitent céder un bloc de titres.
Les dispositions sont les mêmes que pour l’achat : nombre, prix et conditions
de conclusion.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / LES MARCHES
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Marché secondaire
Les blocs d’action
La possibilité de négocier des blocs de titres sans passer par la négociation centrale est ouverte aux
intermédiaires sous certaines conditions :
Les OPA
Une OPA est l’opération par laquelle une personne physique ou morale fait connaître publiquement
aux actionnaires leur proposition d’acheter les actions qu’ils possèdent à un prix donné.
En principe les titres acquis à l’occasion d’une OPA sont réglés en numéraire. Mais d’autres
possibilités sont ouvertes.
- L’initiateur de l’offre prépare avec une ou plusieurs banques un projet qui précise les
éléments de l’OPA.
• Le déroulement de l’offre
Soit quand le prix proposé n’est pas assez élevé, soit par rejet des intentions de l'attaquant
sur la politique à conduire par la cible après l’OPA , soit quand l’attaquant est un « raider »
qui fait un coup .
- Pour prévenir le risque d’OPA hostile une société peut être dotée de différents dispositifs.
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Le PER
Le Price Earning Ratio est le rapport entre le cours d’une action et le
revenu qu’en obtient le porteur. C’est donc l’inverse du bénéfice par
action.
PER = Cours de l'action
BPA
Le taux de distribution
C’est la part du bénéfice net de l’exercice qui est distribuée aux
actionnaires. Son niveau donne des indications sur la croissance
future de l’entreprise et sur les relations entre dirigeants et
actionnaires.
d = Taux de distributi on = dividende net
bénéfice net
En 2000 ce taux était de l’ordre de 40% pour les entreprises cotées
européennes. Autour de cette moyenne la dispersion est importante.
D’une manière générale, dans une société dont la rentabilité économique
est convenable, un taux de distribution faible est le signe d’une politique
d’investissement active et – si tout se passe normalement – d’une
rentabilité future accrue. C’est l’inverse quand le bénéfice est fortement
distribué.
De ce fait les sociétés en forte croissance distribuent peu leurs bénéfices
mais les réinvestissent. Les actionnaires les conservent ou les acquièrent
avec – à tort ou à raison – la croyance d’une rentabilité future élevée.
Malgré un dividende faible les cours de ces titres peuvent donc être
rapidement croissants. On appelle ces titres des valeurs de croissance.
Quand la société arrive à maturité la part du bénéfice distribuée s’accroît :
le titre devient une valeur de rendement.
Le dividende par action
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / PRODUITS ET ECTEURS
En France le dividende est dit « brut » (ou global) quand il est calculé avec
avoir fiscal. Il est net sinon. Comme cet avoir fiscal est un crédit d’impôt il
faut l’ajouter au dividende versé pour obtenir le revenu du titre. Le
bénéfice distribué est la somme des dividendes distribués (dividendes
nets) et de l’avoir fiscal qui leur est associé.
DPA = Bénéfice
Nombre
distribué
d' action
= d × BPA
Le rendement de l’action
C’est le rapport du dernier dividende versé au cours de l’action. Le
rendement est brut (global) ou net selon que le dividende qui lui sert de
numérateur est brut ou net.
Le rendement est une référence financière : la valeur de l’action inscrite au
dénominateur est son cours de bourse.
Taux brut de rendement = dividende brut
cours de l' action
= DPA
V
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / PRODUITS ET ECTEURS
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / PRODUITS ET ECTEURS
B) LES ACTEURS
1) Les émetteurs
Les émetteurs sont toutes les sociétés commerciales par actions, c’est-à-dire :
Les sociétés anonymes
Les sociétés en commandite par action
La plupart des sociétés dont les titres sont inscrits à Euronext-Paris sont des
sociétés anonymes. Quelques sociétés en commandite importantes y figurent
parmi lesquelles Michelin et Lagardère.
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Porteurs Juin 2002 Juin 2001 Juin 2000 Juin 1999 Juin 1998 Sept. 1996
Encours total 1.114 1.384 1.554 943 671
Dont ménages 8,4% 8,0% 8,6% 10,2% 11,7% 19,3%
Sociétés 23,9% 24,0% 22,4% 21,8% 15,9% 13,8%
Autres ANF 2,3% 4,3% 7,5% 7,0% 9,4% 3,0%
Agents financiers 32,9% 30,4% 28,5% 28,8% 29,7% 28,5%
Non résidents 32,4% 33,3% 33,0% 32,1% 32,0% 35,4%
La hausse rapide puis la diminution de l’encours total a pour cause principale le
développement de la bulle boursière : hausse rapide du prix des actions dans un
premier temps puis baisse à partir de l’année 2000. L’engouement des
investisseurs pour les actions et leur prix élevé a incité les émetteurs à favoriser
les émissions d’actions pour assurer leur financement, ce qui a accentué la
hausse de l’encours.
i) Les ménages
L’actionnariat direct par les ménages a connu des évolutions rapides.
Le nombre de ménages détenteurs de valeurs mobilières a connu une variation
importante dans les années 80-90 : de 2,3 millions en 1980 à 14 millions en
1990, un peu plus de 9 millions en 1996. Parmi les raisons de cet accroissement
on doit évoquer : le développement de l’actionnariat direct de participation, les
attributions préférentielles d’actions aux salariés (lors des privatisations par
exemple), les rachats d’entreprises par les salariés, la réalisation des stock-
options attribuées à des salariés et des dirigeants. Les faibles performances des
actions en bourse et les difficultés inhérentes à la gestion directe de titres on
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / PRODUITS ET ECTEURS
conduit les ménages à passer de cette gestion directe à la gestion collective (en
achetant des OPCVM par exemple) à la fin des années 90.
Le nombre de détenteurs individuels d’actions s’est situé entre 5 et 6 millions
avec des fluctuations. La bulle boursière de 2000 a provoqué une hausse du
nombre d’actionnaires individuels. L’éclatement de la bulle en a ramené le
nombre au niveau antérieur.
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3) Les intermédiaires
i) Leur rôle
Ils assurent cinq fonctions principales :
La négociation des ordres de bourse
Il s’agit de la réception des ordres d’achat et de vente, leur transmission et
le suivi de leur exécution après la fixation des cours.
La contrepartie des ordres
Elle s’effectue notamment dans le cadre de contrats d’animation conclues
avec la société gestionnaire du marché pour assurer la liquidité des titres
cotés en continu.
Le placement des titres
Lors de l’introduction de nouveaux titres ils peuvent être sollicités pour en
assurer le pré placement.
La gestion de portefeuilles
Ils assurent pour leurs clients la gestion de leurs titres (transactions,
gestions des flux de revenus) et agissent auprès d’eux comme conseillers.
L’information et le conseil
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C)LES PRODUITS
Comme les obligations, les actions constituent une variété croissante de
produits. La différenciation des caractéristiques a accompagné la demande
des investisseurs pour des produits répondant à des objectifs de gestion
divers.
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Une société peut décider que l’émission d’actions nouvelles est, en tout ou partie,
réservée prioritairement aux porteurs d’actions qui le désirent, ce qui évite la
dilution de leur participation.
Les bons de souscription d’action sont attachés à une action :
- Soit à l’occasion d’une émission d’action nouvelle souscrite avec
paiement en numéraire (cf. exemple ci-dessus).
- Soit à l’occasion d’une distribution d’actions gratuites : elle est alors
une forme de rémunération conditionnelle des actionnaires s’ils exercent
l’option.
- Soit par rattachement aux actions existantes : elles correspondent
alors à un appel de fonds auprès des actionnaires existants qui gardent la
faculté d’y souscrire ou non.
Il existe une très grande variété de formules pour attacher un bon de
souscription d’action à une action.
19/20
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Les historiques de cours
Les graphiques d’évolution de cours font apparaître l’existence de tendances,
haussières ou baissières, auxquelles s’ajoute une perturbation, interprétable comme
un facteur de risque et qualifiée de volatilité.
Un indicateur de tendance : la moyenne mobile
La moyenne mobile, de paramètre n, est la moyenne arithmétique des n dernières
valeurs du cours.
Mt = (Xt + Xt - 1 + ---- +X t - n + 1) / n
• L’oscillateur
• Le momentum et le ROC
• Le RSI
L’oscillateur
On peut mettre en évidence des variations de tendance en comparant deux moyennes,
construites sur des durées différentes. On appelle oscillateur la mesure de la différence,
absolue ou relative, ou du simple rapport, entre la moyenne courte et la moyenne longue
:
O t = MC t − ML t
ou encore,
MC t
Ot =
ML t
Le franchissement de l’axe horizontal (0 ou 100 correspond aux signaux des
intersections entre les deux moyennes, achat ou vente, mais les inversions de
tendance de l’oscillateur lui-même, donne des indications annonciatrices de
ces signaux et sont donc généralement utilisées comme telles.
Le momentum
Le momentum mesure directement la variation (la pente) entre des valeurs brutes
observées, distantes de n observations.
MO t = X t − X t −n
La comparaison entre les valeurs Xt et Xt-n se fait, non plus par le calcul de leur
différence, mais en mesurant leur rapport :
Xt
ROCt =
X t −n
L’interprétation, par rapport à la valeur centrale 100, est très proche de celle
du momentum, par rapport à 0.
Le RSI (Relative Strengh Index)
Le RSI est un indicateur construit en distinguant les variations haussières des variations
baissières pour des observations consécutives.
A partir de la moyenne des hausses Ht et de la moyenne des baisses Bt sur la dernière
période de longueur n, on calcule la part relative de la hausse moyenne :
Ht
RSI t = 100
H t + Bt
En l’absence de hausse, Ht vaut 0 et le RSI est égal à 0. En l’absence de
baisse, Bt est égal à 0 et le RSI est égal à 100. Si la moyenne des hausses est
égale à la moyenne des baisses, le RSI est égal à 50.
Deux seuils, traditionnellement fixés à 30 et 70, indiquent des marchés
respectivement survendus et surachetés.
L’efficience des marchés
… uniquement Information
Semi – forte
l’information publique confidentielle
Analyse fondamentale,
Faible … le passé des cours
économétrie
Analyse technique,
Inefficience … aucune information
charts
MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
ET L’ANALYSE TECHNIQUE
1 – Origines et principes de base de l’analyse technique
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
ii) L’information
Traitée différemment du principe d’efficience des marchés (cf. plus loin).
La population des investisseurs est hétérogène.
• Le mouvement haussier/baissier se diffuse au fur et à mesure de la
diffusion de l’information parmi les investisseurs.
• Les variations secondaires et tertiaires sont des à-coups de cette diffusion.
Ce qui compte n’est pas tant l’information mais :
• C’est la façon dont elle est diffusée.
• Ce sont les conséquences qu’en tirent les acteurs : croyance de la
poursuite du mouvement ou crainte de retournement.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
3/12
MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
couleur (ici le blanc). Si c<o la période est à la baisse (Yin day, ici couleur noire).
La longueur des mèches (ou ombre ou shadow) représente la fluctuation du
cours entre le plus haut et le plus bas de la période, au-delà en en deçà des
cours d’ouverture et de fermeture. Dans le cas des barres les indications sont les
même mais le corps de la chandelle est réduit à une ligne.
Le tableau qui suit donne des exemples de chandelles selon les mouvements du
cours.
- Les 3 et 4 sont des Yin majeurs mais dans un marché qui a hésité à
repartir à la hausse (3) ou à amplifier la baisse (4) en cours de séance).
Des hésitations similaires marquent les Yang majeurs 5 et 6.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
Exemple
• On appelle résistance une droite définie de telle sorte que quand le cours
croissant l’atteint la tendance tend à s’inverser en à devenir décroissante.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
Résistance
Tendance
Support
Les tendances, résistances et supports sont classés par importance selon que
l’inversion a été constatée fréquemment et qu’elle se reproduit sur des périodes
longues. On présume alors qu’elles révèlent des caractéristiques plus ou moins
fondamentales du titre telles que les voient le marché.
Exemple
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
1) Introduction
Les graphiques d'évolution de cours (prix d'actifs financiers ou taux d'intérêt)
peuvent faire apparaître, en première analyse, l'existence de tendances,
haussières ou baissières, auxquelles s'ajoutent une perturbation, non
interprétable autrement que par un facteur de risque et qualifiée de volatilité.
Les méthodes qui vont être étudiées reposent sur des traitements
numériques, appliqués à une série temporelle de cours :
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
Les calculs de moyennes mobiles sont à l'origine des plus célèbres méthodes
de décision sur les marchés financiers. La règle la plus connue est d'acheter
en phase de hausse, quand le cours "traverse" la moyenne mobile de bas en
haut et de vendre en phase de baisse, quand, inversement le cours croise la
moyenne de haut en bas. Ces "traversées" s'opèrent lorsque le mouvement
de la série brute est suffisamment longtemps bien orienté, le facteur d'inertie
exigé, étant directement fonction du paramètre de calcul de la moyenne.
Une règle analogue s'applique en remplaçant la série brute et sa moyenne,
respectivement par une moyenne mobile courte (n faible) et une moyenne
mobile longue (n élevé). Le signal d'achat intervient quand la moyenne courte
traverse la moyenne longue vers le haut, le signal de vente, lorsque la
traversée s'effectue vers le bas.
La méthode peut être généralisée au cas de trois moyennes mobiles de
durées différentes. Après une phase de hausse où les trois moyennes sont
classées par ordre décroissant de durées (la moyenne la plus courte, qui suit
de plus près la donnée brute, est au dessus de deux autres, etc.), l'ordre va
progressivement s'inverser si une phase de baisse apparaît et se prolonge. La
succession des trois croisements correspond alors à autant de confirmations
du changement de tendance.
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MARCHES FINANCIERS / MARCHES D’ACTIONS / HISTORIQUES DE COURS
i) Le momentum (MO)
Le momentum mesure directement la variation (la pente) entre des valeurs
brutes observées, distantes de n observations.
MOt = Xt − Xt-n
La stratégie la plus simple est alors d'acheter lorsque le momentum passe
d'une valeur négative à une valeur positive et de vendre dans le cas
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Xt
ROCt =
X t −n
L'interprétation, par rapport à la valeur centrale 100, est très proche de celle
du momentum, par rapport à 0.
Ou encore,
MCt
Ot =
MLt
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BIBLIOGRAPHIE DE REFERENCE
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MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
THEORIE FINANCIERE
1
Cf. sur ce point Cobbault R.[1997], Théorie financière, Paris : Economica, pp.289-303.
1
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
2
Fama E.F.[1965], “The Behavior of Stock Market Prices”, The Journal of Business, January, pp. 34-105.
2
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
L’efficience concerne le marché des actifs financiers mais aussi tous les
marchés avec lesquels il est en interrelations : marchés de produits,
marchés monétaires et des changes, obligataires, marchés de produits
dérivés.
Pour qu’il y ait efficience l’information doit atteindre simultanément tous
les agents concernés.
Si la correction des prix est instantanée, aucun agent ne peut tirer un
profit dont les autres ne bénéficient pas.
Sur un marché efficient aucun actif n’est surévalué ni sous-évalué.
Efficience et marchés parfaits
Cette définition suppose en fait que les marchés financiers sont des
marchés purs et parfaits au sens de la théorie néoclassique. Pour les
marchés financiers, cela signifie que :
Les agents économiques sont rationnels : ils agissent de façon cohérente
au regard des informations dont ils disposent ; ils cherchent à maximiser
leur gain pour un risque donné (ou minimiser le risque pour un gain
donné).
L’information est libre, diffusée instantanément à tous les agents qui la
traitent en temps réel.
L’information est gratuite.
Les coûts de transaction sont nuls : taxes sur les opérations et
commissions d’intermédiation.
Les investisseurs sont nombreux et aucun ne détient la possibilité de
peser sur le marché (hypothèse d’atomicité). Ils n’agissent sur le marché
que s’ils savent celui-ci liquide (existence d’une contrepartie à leurs
ordres d’achat ou de vente).
Si ces conditions sont réalisées le prix et la valeur fondamentale tendent à
être identiques. Mais le seul énoncé de ces hypothèses montre la vanité de
cette première définition des marchés efficients.
Une nouvelle définition
On la doit à M.C. Jensen [1978]3.
Un marché est efficient si les prix reflètent l’information au point
que le gain marginal d’une action sur l’information (le profit qui
peut en être obtenu) ne peut excéder le coût marginal qui en
résulte.
Sont alors réputés efficients les marchés sur lesquels les prix des actifs
cotés intègrent les informations les concernant, de sorte qu’aucun
3
Jensen M.C.[1978], “Some anomalous evidences regarding market efficiency”, Journal of Financial
Economics, n°6, pp.95-101.
3
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
4
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
4
Fama E.F.[1970], “Efficient Capital Markets : a Review of Theory and empirical Work”, Journal of Finance,
May, pp.383-417.
5
Fama E.F.[1991], “Efficient Capital Market II”, Journal of Finance, December.
5
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
6
Gillet Ph.[1999], op. cit., p.61.
6
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
Validité de l’hypothèse
C’est sur cette base de la rapidité de l’adoption du nouveau cours
d’équilibre quand surviennent une information ou un événement
7
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
7
Op. cit. p.96
8
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
9
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
opérations d’initiés, est établie par la plupart de ces études : soit pour
établir l’existence de gains liés à des opérations d’arbitrage (les marchés
ne sont pas efficients), soit pour montrer que les marchés réagissent par
mimétisme (ils sont donc efficients car les initiés informent ainsi
rapidement le marché).
Les études sur les performances des portefeuilles gérés par des
professionnels. Ces derniers sont supposés en moyenne mieux informés
que les non professionnels : plus complètement et surtout plus tôt. Leurs
performances devraient être de ce fait supérieures. Si ce n’est pas le cas
c’est que l’information privée devient très vite publique et que les
marchés sont efficients au sens fort.
Les résultats des analyses sont peut probants. En moyenne les gérants
de portefeuille (d’OPCVM) ne font pas mieux que le marché pour la
double raison : d’une part que leur gestion est calquée sur le marché,
comme on le verra par ailleurs ; et que d’autre part cette même gestion
fait le marché quand les spécialistes y réalisent une part dominante des
transactions.
Prenons une nouvelle fois la synthèse de Ph. Gillet :8
« Ces tests demeurent cependant peu probants : s’ils convergent vers
une validation de la forme forte, ils ne suffisent pas à l’imposer
réellement. Leur champ de validation est trop étroit pour qu’ils valident
totalement une théorie qui reste, pour longtemps encore, à l’état
d’hypothèse.
« La confrontation de la théorie et des faits est à l’avantage de ces
derniers. Il est difficile de nier que la détention d’informations
privilégiées ne permette pas aux investisseurs de s’enrichir. Les
scandales financiers qui font périodiquement la une de l’actualité
procèdent de cette croyance intuitive, selon laquelle l’information se
transforme aisément en gain et que l’égalité de traitement des
actionnaires nécessite l’adoption d’un règlement prohibant le délit
d’initié. »
3) Conclusion
Les tests empiriques n’apportent qu’une validation partielle de l’hypothèse
d’efficience des marchés financiers, qu’on en retienne la forme faible, semi
forte ou forte. L’hypothèse reste pour l’essentiel dans le champ de la théorie.
Elle a pourtant fondé des méthodes et des outils d’analyse et d’action
largement répandus chez les professionnels de la finance de marché. Le reste
de cette leçon y est consacré.
8
Op. cit. p.126.
10
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
1) Titres et portefeuilles
i) Appréciation du risque avec un seul titre
L’analyse quantitative de la valeur d’un titre prend appui sur deux indicateurs
principaux : un indicateur de performance (le prix, le revenu) et un autre de
risque (la variance de cet indicateur ou son écart-type. La combinaison de ces
deux indicateurs en donne une valuation synthétique.
Encadré 1 :
Appréciation du risque
Supposons un titre T qui peut prendre des valeurs (cours) p1,..pi.., pn,
respectivement avec les probabilités a1, ..ai.., an. La valeur moyenne du prix
et la variance sont alors :
n
pT =∑(ai ⋅ pi ) et σ T2 =∑ai×( pi − pA ) . L’écart type est σ T = ∑ ai ⋅( pi − pT )
n n
2 2
i =1 i =1 i =1
11
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
ENCADRE 2 :
APPRECIATION DU RISQUE DANS UN PORTEFEUILLE A DEUX TITRES (1)
a=b=1:
σ 2p =σ 2pA +σ 2p +2σ p
P B
A pB
On a de même σ R2 =σ RA
P
2 +σ 2 + 2σ R R
R B
A B
n i =1
ρp = σ p A pB ρR R = σ R R A B
σ p A ⋅σ pB et
σ R ⋅σ R d’où il ressort :
A pB A B
A B
σ p2 =σ 2pA +σ p2 +2σ p ⋅σ p ⋅ρ p
P B
A B A pB et σ R2 =σ RA
2 +σ 2 +2σ R ⋅σ R ⋅ρ R R
P R B
A B A B
VRP = RP = RA + RB
σR P σ +σ +2σ R A ⋅σ RB ⋅ρ RA RB
2
RA
2
RB
12
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
ENCADRE 2 :
APPRECIATION DU RISQUE DANS UN PORTEFEUILLE A DEUX TITRES (2)
a et b quelconques :
On écrit les relations suivantes pour les prix et les rentabilités :
σ R2 =a2⋅σ RA
P
2 +b2⋅σ 2 + 2⋅a⋅b⋅σ R R
R B
A B et σ R2 =a2⋅σ RA
P
2 +b2⋅σ 2 +2⋅a⋅b⋅σ R ⋅σ R ⋅ρ R R
R B
A B A B
2
13
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
ENCADRE 2 :
DEPENDANCE DES EVOLUTIONS DES TITRES DANS LE PORTEFEUILLE
On simplifie les conditions d’écriture de la façon suivante :
14
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
iv) Généralisation
Quand le portefeuille comporte un nombre de titres supérieur à deux, les
relations générales du prix, du revenu et du risque s’établissent comme
proposé dans l’encadré 3.
ENCADRE 3 :
i =1
1
n n 2
Et σ P = ∑∑ai ⋅a j ⋅σ ij
i =1 j =1
Si i=j, σ ij est la variance de Ri et ai ⋅a j ⋅σ ij =ai2 ⋅σ i
2
15
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
ENCADRE 4 :
RENTABILITE DU TITRE ET DU MARCHE – LE β
On appelle RM la rentabilité du marché et E(RM) son espérance
mathématique.
On désigne par pi les n probabilités des rentabilités de marché RMi.
∑ p ⋅(R − RM )
n
et σ M2 =
2
i Mi
i =1 i =1
i =1 i =1
2≥ β >1
La rentabilité du marché
entraîne celle du titre
Titre sensible au marché
β =0
La rentabilité du titre est insensible aux variations de rentabilité du
marché
-1 ≥ β > -2
La rentabilité de l’action
s’oppose à celle du marché
Titre sensible au marché
16
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
17
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
RM RM
18
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
∑β i
σ
i
Soit
2
εi la valeur moyenne des risques spécifiques des titres : σ =
2
εi
i =1
n
n
∑σ ε 2
i
σ ε2 =σ εi
2
Ces deux dernières relations permettent d’écrire : P
n
Quand n→∞ alors : σ ε2P →0
Conclusion : les risques spécifiques liés aux titres tendent à se compenser et
sous certaines hypothèses à s’annuler quand la diversification du portefeuille
s’accroît.
Seules les sensibilités des titres au marché (représentées par leurs coefficients
βi ) fait varier le risque du portefeuille.
19
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
2) Le modèle de Markovitz
Harry M. Markovitz est considéré comme le fondateur de la théorie financière
moderne. Il pose les bases de la théorie du portefeuille dans les années 50
avec un article [1952] puis un ouvrage [1959]9. C’est un statisticien. Son point
de départ est l’observation des performances obtenues par les professionnels
de la gestion de titres et le constat que sur une période assez longue ils
n’obtiennent pas des résultats supérieurs à ceux du marché.
Il en tire la conclusion suivante : « Les performances des agences de prévision
sont en moyenne inférieures à ce qu’on obtient uniquement par chance ».
Il observe par ailleurs que : « donner des conseils sur les marchés contre
rémunération est un paradoxe. Quelqu’un qui sait vraiment quelque chose n’a
pas intérêt à le partager alors qu’il pourrait devenir l’homme le plus riche du
Monde ».
Sa première conclusion est une affirmation par anticipation de l’hypothèse de la
marche aléatoire des marchés et de leur efficience. Si les acteurs les plus
compétents et les mieux informés du marché – dont les moyens de prévision
sont les plus élaborés et renseignés – ne font pas mieux que la moyenne des
acteurs, c’est qu’il n’y a rien à faire dans ce domaine.
i) Les hypothèses
9
Markovitz H.M.[1959], Portfolio Selection : Efficient Diversification of Investment, New York : John Wiley.
20
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
Ils ont des préférences subjectives qu’ils savent classer. Leurs classements
sont strictement transitifs et répondent aux critères de von Neumann et
Morgenstern.10
Hypothèse 4 : Les investisseurs manifestent une aversion pour le
risque.
Le risque est mesuré par l’écart type des valeurs prises par le taux de revenu.
Les investisseurs connaissent cet écart type.
Leur aversion est plus ou moins prononcée mais ils en connaissent l’importance
comme une expression de leurs préférences subjectives.
Hypothèse 5 : Tous les investisseurs ont le même horizon de
décision.
Cette hypothèse n’a d’autre objet que la simplification du raisonnement : les
décisions des acteurs sont ramenées à une seule période qui est celle
définie par cet horizon.
Le problème
La décision est un problème d’allocation. Elle consiste pour l’investisseur à
répartir un budget donné limité entre des actifs négociables sur le marché.
On pose en général : 0≤ xi ≤1
0n peut aussi avoir xi ≤0 si des titres sont vendus et xi >1 si un emprunt
permet d’acheter des titres au-delà de ce que le budget permet.
Un portefeuille est un vecteur des xi soit [xi].
Au portefeuille est associé une distribution normale des revenus
caractérisée par :
1 1
n n 2 n n 2
Le risque : σ P =σ RP =∑∑ai⋅a j ⋅σ ij =∑∑ai ⋅a j ⋅ρij ⋅σ i ⋅σ j
i =1 j =1 i =1 j =1
10
Se reporter si nécessaire à Kast R.[1993], La théorie de la décision, Paris : La Découverte, coll. Repères.
21
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
Frontière d’efficience
Markovitz trace une frontière d’efficience de la relation entre revenu et risque
dans l’espace { σ P , E(RP)}.
22
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
23
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
24
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
25
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
σP 10% 9,2% 8,9% 9,2% 10% 11,2% 12,6% 14,3% 16,1% 18% 20%
La courbe représentative de ces valeurs est représentée par la courbe AB qui suit :
∑ ∑σ ij
avec i≠j : σ ij =
i =1 j = i +1
n⋅(n−1)
où le numérateur somme les [n.(n-1)]/2.
2
On pose que le montant P portefeuille est réparti entre les titres pour des
sommes identiques. On pose toutes les espérances de rentabilités
identiques, SR leur somme et wR leur moyenne :
i =1 n
Les variances de la somme des rentabilités et de leur moyenne :
n
∑σ (n−1)⋅σ
(2 )
2
n n n i
σ S2 =∑σ i2 +2∑ ∑σ ij
2
σ P2 =σ w2 = 1 ⋅σ S2 = +
i =1 ij
R et
i =1 i =1 j = i +1
R R
n 2 n
Quand n s’accroît le premier terme tend vers 0 et le second vers la
covariance moyenne.
Quand n→∞ alors : σ P2 →σ ij
26
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
27
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
3) Le modèle de Sharpe
Le modèle proposé par H.M. Markovitz en 1959 présentait des difficultés
d’utilisation liées :
- D’une part au besoin qu’il engendrait d’une connaissance complète de la
matrice des covariances. Or l’estimation de celles-ci avec une précision et
une cohérence suffisante posait des problèmes techniques.
- D’autre part à la taille de la matrice des covariances (45 données pour 10
titres mais 4950 pour cent titres et 44.850 éléments pour 300 titres !) et
aux capacités de calcul – peu disponibles à l’époque – que cela nécessitait.
En 1963 William Sharpe proposa une solution simplificatrice reposant sur le
recours à un modèle à un indice (uni-factoriel).
i) Le principe du modèle
La méthode consiste à construire un modèle uni-factoriel puis, quand la
pertinence de ce modèle est établie, à construire une version simplifiée du
modèle de Markovitz dit modèle diagonal.
Le modèle à un indice
W. Sharpe suppose les rentabilités des actions liées entre elles exclusivement
par la référence à un facteur sous-jacent dont dépend leur niveau. Ce facteur
est représenté par un indice I. Ce peut être un indice de prix, de croissance,
une grandeur macro-économique, le niveau d’activité sur certains marchés,
etc. Cet indice est lui-même une variable exogène aléatoire.
Dans cette formulation le nuage de points représentant les couples (σ P, E(RP ))
sont distribués doublement selon une loi normale :
o ()
L’une qui résulte de l’aléa sur l’indice I, de moyenne E I =αn+1 et d’écart-
type σ n +1= Qn+1 .
o L’autre, pour chaque valeur de I, de moyenne E(Ri )=αi + βi ⋅I et d’écart
type Qi .
Le modèle diagonal
Si le modèle uni-factoriel est vérifié empiriquement Sharpe propose d’une
version simplifiée du modèle de Markovitz.
à i.
xi ⋅Ri = xi ⋅(αi + βi ⋅I +ui )
Le revenu du portefeuille a donc une double composante :
o Une composante systématique qui résulte du fait que chacun des titres
représente un investissement dans l’indice I, soit n fois xi ⋅βi ⋅I .
o Une composante spécifique que lui apportent les caractéristiques propres à
chaque titre, soit n fois xi ⋅ αi +ui ( )
∑[x ⋅(α +u )]+(α
n n
On a donc RP = i i i n +1 +un +1 )∑(xi⋅β i )
i =1 i =1
29
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
30
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
31
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
Dans le cas d’un portefeuille prêteur la frontière d’efficience est ACN, composée
du segment AC puis de la partie CN de la courbe d’efficience.
Portefeuille emprunteur (borrowing portfolio)
Un investisseur peut aussi s’endetter pour acquérir ou accroître un portefeuille.
Il emprunte au taux rb en espérant que le rendement du portefeuille sera
supérieur à ce taux. Si c’est le cas la rentabilité différentielle du capital
emprunté renforcera celle de ses propres capitaux. Ce phénomène est connu
sous le nom d’effet de levier.
32
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
33
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
1) Le modèle du marché
A partir des travaux de Markovitz et de Sharpe de recherches conduites dans
les années 1960-70 ont conduit à la «Capital Market Theory » actuelle. On en
tracera d’abord les principes avant de présenter le MEDAF (modèle d’équilibre
des actifs financiers)
i) Dix hypothèses
Les hypothèses pour bâtir un marché financier parfait reprennent et explicitent
celles déjà énoncées par H.M. Markovitz :
o Tous les investisseurs ont un comportement rationnel. Leurs choix
d’investissement se situent sur la frontière d’efficience.
o Les investisseurs sont suffisamment nombreux et leurs poids respectifs
suffisamment faibles pour qu’aucun, par ses choix, ne puisse peser sur le
marché.
o L’information nécessaire à l’évaluation des actifs est accessible à coût
nul.
o On peut emprunter et prêter sans risque toute quantité de monnaie.
o Tous les investisseurs ont le même horizon économique.
o Tous les placements sont parfaitement divisibles et liquides.
o Tous les investisseurs assignent la même distribution de probabilités aux
revenus de chaque titre (on parle de prédiction homogène ou
homogeneous expectation).
o Il n’existe aucune restriction sur les transactions ni aucun coût de
transaction.
o Le marché financier attribue un seul prix par titre à un moment donné.
o Tous les investisseurs anticipent de la même façon l’évolution des taux
d’intérêt.
34
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
35
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
E (R M )− R f
E (R )= R f + ⋅σ
E(RM)−Rf
L’équation (1) de l’encadré 1 s’écrit donc
σM
Le prix du risque est alors :
σM
2) Le modèle d’évaluation des actifs financiers
(MEDAF)
A partir du modèle de Sharpe ont été développés des principes d’évaluation des
actifs. Le plus connu est le MEDAF (Modèle d’évaluation des actifs financiers)
ou CAPM (Capital Asset Pricing Market) initié en 1964-65 par Sharpe et Lintner.
Ainsi le risque rémunéré n’est plus le risque total du titre mais son risque de
marché. Les investisseurs ne sont plus rémunérés pour le risque spécifique au
titre, celui qui peut être annulé par la diversification du portefeuille.
Le prix d’équilibre du marché est donc fixé par le risque de marché qui lui
correspond. C’est le coefficient β qui relie le prix de l’action au risque du
marché.
C’est pourquoi on utilise couramment la relation (2) de l’encadré 2 pour établir
la rentabilité des actions et donc leur prix :
E(Ri )= R f + β i ⋅[E(RM )− R f ]
Cette relation est au centre du MEDAF.
36
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
Pour un niveau de risque donné le rendement le plus élevé d’un portefeuille est
obtenu par la combinaison d’un actif liquide sans risque avec une combinaison
d’actifs risqués reproduisant le marché.
En moyenne et sur une période assez longue, les actions étant l’actif le plus
risqué elles sont aussi le plus rentable. Mais sur le court terme, leur volatilité
étant plus élevée, elles peuvent engendrer des contre-performances qui sont la
manifestation de leur risque plus élevé. Plus l’horizon s’allonge, plus le risque
produit de la rentabilité.
Le portefeuille de marché est le seul efficient. Il en résulte qu’une gestion
active est de la perte de temps et une mauvaise gestion du risque. La meilleure
gestion est la gestion indicielle dans laquelle le gérant se contente de
reproduire le plus fidèlement possible le marché.
37
MARCHES FINANCIERS / THEORIE FINANCIERE / VUE D’ENSEMBLE
38
Produits et marchés financiers
Les marchés d’actions
Théorie financière :
Le modèle de Markovitz
1
Marchés Financiers / Théorie financière / Markovitz
Deux hypothèses sur les actifs financiers Trois hypothèses sur les acteurs
Hyp.1 : Tout investissement est une Hyp.3 : Les investisseurs sont rationnels
décision prise dans un contexte de risque
Ils ont des préférences subjectives qu’ils
Le taux de revenu (Ri / i =1…n) d’un actif savent classer. Leurs classements sont
financier est donc une variable aléatoire. On strictement transitifs et répondent aux critères
la suppose distribuée selon une loi normale de von Neumann et Morgenstern.
définie par une espérance mathématique et
une variance. Soit : Hyp.4 : Les investisseurs manifestent une
Ri = E(Ri ) i2 = Ri2 =( Ri )2
aversion pour le risque
Leur aversion est plus ou moins prononcée.
Hyp.2 : Les revenus des titres ne sont pas Ils en connaissent l’importance comme une
indépendants les uns des autres expression de leurs préférences subjectives.
Les covariances entre chacun des couples de Hyp.5 : Tous les investisseurs ont le
titres ne sont pas nulles, soit pour i,j=1,..,n même horizon de décision
2
Marchés Financiers / Théorie financière / Markovitz
On pose en général : 0 xi 1
xi 0 si des titres sont vendus
On peut aussi
avoir : xi 1 si un emprunt permet d’acheter un titre au-delà de ce que
le budget total permet
Au portefeuille est associé une distribution normale des revenus caractérisée par :
n
Le rendement espéré : RP = E(RP )= xi E(Ri )
i =1
1 1
Le risque : n n 2
n n 2
= R =ai a j ij =ai a j ij i j
P P
i =1 j =1 i =1 j =1 3
Marchés Financiers / Théorie financière / Markovitz
Sur cette frontière il n’est pas possible – dans des conditions de marché données – de modifier le
portefeuille pour obtenir un gain de rentabilité sans accroître le risque ou baisser le risque sans réduire
la rentabilité. Cette frontière est indépendante des décideurs et ne dépend que du marché. 4
Marchés Financiers / Théorie financière / Markovitz
i 5% 10%
10% 20% j j 15% 20%
pas diversifié.
ij =1i
Quand le coefficient de corrélation :
et . P2 =(xi i + x j j )2
Le risque et l’espérance de gain augmentent donc chacun
proportionnellement à xj.
P =0,1xi +0,2x j 5
Marchés Financiers / Théorie financière / Markovitz
15% B
8,33% C
5% A
La courbe représentative de ces valeurs est représentée par la courbe AB qui suit :
E(Rp)
15% B
D
8,33% C
E
5% A
3. La diversification de portefeuille
• Généralisation
Elle se construit à partir des propriétés de covariance des titres formant le portefeuille.
n n
Il y a [n.(n-1)]/2 covariances distinctes entre
les performances des titres. On appelle ij
ij = i =1 j =i +1
covariance moyenne entre les Ri des titres
du portefeuille :
n(n−1)
2
On pose que le montant P portefeuille est réparti entre les titres pour des sommes
identiques. On pose toutes les espérance de rentabilités identiques, SR leur somme et wR
leur moyenne : n
R1 =..= Ri =..= Rn SR =E(Ri)=nE(Ri) wR = SR = E(Rp)
i =1 n
Les variances de la somme des rentabilités et de leur moyenne sont alors :
n
(n−1)
(2 )
2
n n n
S2 = i2 +2 ij
2 i
P2 = w2 = 1 S2 = +
i =1 ij
R
i =1 i =1 j =i +1
R R
n2 n
Quand n s’accroît le premier terme tend de σP2 vers 0 et le second vers la covariance
moyenne :
Quand n→ alors : P2 → ij
le risque du portefeuille diminue avec sa diversification jusqu’à une limite
inférieure qui est la covariance moyenne les titres du portefeuille dans les 8
hypothèses de cette démonstration.
Marchés Financiers / Théorie financière / Markovitz
Le modèle de Sharpe
1
Marchés Financiers / Théorie financière / Sharpe
1. Le modèle à un indice
W. Sharpe suppose l’existence d’un indice I dont dépendent les valeurs des titres et qui crée un lien
unique entre les rentabilités de ces valeurs. Ce peut être un indice de prix, de croissance, une
grandeur macro-économique, le niveau d’activité sur certains marchés, etc. Cet indice est lui-même
une variable exogène qu’on pose donc aléatoire.
Le nuage de points représentant les couples est distribué doublement selon une loi normale :
• L’une qui résulte de l’aléa sur l’indice I, soit donc : E(I )=n+1 n+1= Qn+1
• L’autre, pour chaque valeur de I, soit donc : E(Ri )=i + i I écart type = Qi 2
Marchés Financiers / Théorie financière / Sharpe
2. Le modèle diagonal
n
Soit xi la part du capital consacrée à i. Le
revenu du portefeuille est :
RP = xi Ri xi Ri = xi (i + i I +ui )
i =1
• Une composante systématique du fait que chaque titre représente un investissement dans l’indice I,
soit xi.βi.I pour les n valeurs de i.
• Une composante spécifique venant des caractéristiques de chaque titre, soit n fois xi.(αi+ui).
n +1
RP =xi (i +ui )
n
Si l’indice est effectivement un (n+1)ème titre : xn +1 =(xi )i
i =1 i =1
Les caractéristiques du portefeuille sont alors :
n+1 n+1
E(RP )= E(xi i )+ E(xiui )
n +1
Mais comme E(ui)=0 : E(RP )=(xi i )
i =1 i =1 i =1
n +1 2 n+1
RP = (xi i )+ (xi ui )
2 2
i =1 i =1
2(RP )=xi2 2(ui )=(xi2 Qi )
n +1 n +1
Comme les xi.αi ne sont pas des variables aléatoires
et ont une variance nulle, le risque du portefeuille est : i =1 i =1
La matrice des covariances est réduite à sa diagonale des variances du résidu spécifique aux
titres, soit les (n+1) Qi. En transformant l’indice sous-jacent en titre s’ajoutant à ceux du
portefeuille Sharpe rapporte l’analyse du risque de portefeuille aux seuls risques des titres pris
individuellement et celle de sa rentabilité aux rentabilités distinctes des titres. 3
Marchés Financiers / Théorie financière / / Sharpe
Un tel actif, quand il existe, constitue une référence pour tous les autres placements car les écarts de
rentabilité qu’ils offrent mesurent la vraie valeur du risque qu’ils représentent.
L’actif sans risque présente une rentabilité positive dont la variance est nulle.
Son existence est soumise à quatre conditions :
• Que l’émetteur ne présente aucun risque de défaillance.
• Qu’il n’existe pas de risque de taux. C’est donc une obligation « zéro coupon ».
• Que le marché est capable d’anticipation rationnelle de l’inflation et que l’actif sans risque offre de
ce fait une protection contre la perte de valeur de la monnaie.
4. Le portefeuille préteur
L’investisseur consacre une part de son capital à l’acquisition du titre sans risque. Le reste est constitué
du portefeuille d’actifs risqués. L’actif sans risque est une (n+2)ème valeur dont le taux de rentabilité certain
appelé rl, taux prêteur. Ce taux a une variance nulle. Il est indépendant de l’indice I. On écrit :
N + 2 =rl , N + 2 =0 et QN + 2 =0 E(RP)
E N
L’actif sans risque est figuré par le point A (0, rl). RE
C
Soit un portefeuille B sur la frontière d’efficience, tout RC
point du segment AB est une combinaison entre le
titre sans risque et la composition du portefeuille. D
RD
Partant de A on substitue du portefeuille au titre sans B
risque. Plus la pente de AB est élevée, plus le risque A
additionnel engendré par la substitution apporte une
rentabilité additionnelle élevée.
rl
La rémunération la plus élevée du risque pris est
alors apportée par le segment AC qui est M
techniquement possible (sur la courbe d’efficience)
avec la pente maximum. 0 D C E P
Un investisseur refusant tout risque place la totalité du capital en titres monétaires (en A) avec la rentabilité
la plus basse de rl.. S’il accepte le risque avec une aversion élevée (en D) mais décroissante il se déplace
de A vers C en substituant la combinaison efficiente d’actions au titre sans risque. Au-delà de C il cesse
d’être prêteur pour être totalement constitué d’actions. MN redevient la frontière d’efficience.
Dans le cas d’un portefeuille prêteur la frontière d’efficience est ACN, composée du 5
segment AC puis de la partie CN de la courbe d’efficience
Marchés Financiers / Théorie financière / Sharpe
T
5. Le portefeuille emprunteur E(RP)
Titres et portefeuilles
1
Marchés Financiers / Théorie financière / Titres et portefeuilles
Supposons un titre T qui peut prendre des valeurs (cours) p1,..pi.., pn, respectivement
avec les probabilités a1, ..ai.., an.
n
La valeur moyenne du prix s’écrit : pT =(ai pi )
i =1
E( pT )=ai E( pi )
n
La valeur espérée du prix s’écrit :
i =1
n
=ai( pi − pA )
L’indicateur de risque s’écrit par la variance : 2 2
T
i =1
T = ai ( pi − pT )2
n
Ou encore par l’écart type :
i =1
3
Marchés Financiers / Théorie financière / Titres et portefeuilles
La covariance de A et B AB
et B dont les performances pour une
variable (prix ou revenu) sont affectées
d’un risque représentées par : La corrélation de A et B AB avec −1 AB +1
On a écrit précédemment P2 =a2 A2 +b2 B2 +2ab A B AB
1°) A et B ont des évolutions complètement indépendantes l’une de l’autre, soit : AB =0
P2 =a2 A2 +b2 B2 La variance du portefeuille est la somme pondérée des
variances des titres
2°) A et B ont des évolutions parfaitement corrélées positivement, soit : AB =1
P2 =(a A +b B )2 La variance est le carré de la somme des écarts types pondérée
= ai a j ij i j
n n 2
P =ai a j ij i j
2
P et
i =1 j =1 i =1 j =1
5
Marchés Financiers / Théorie financière / Titres et portefeuilles
A = MA2
On appelle βA le paramètre qui mesure le risque σM la variance de M
avec
que le marché M fait peser sur le titre A : M σMA la covariance de M
et de A
Selon la valeur de la rentabilité du titre est plus ou moins sensible au marché :
Titre A hypersensible au
βA > 2 marché
La rentabilité du marché
βA > 0 entraîne la rentabilité du 2 >βA > 1 Titre A sensible au marché
titre dans le même sens
Titre A peu sensible au
1 > βA >0 marché
• La constante αA représente la
rentabilité du titre, indépendamment
εA de celle qu’apporte le marché.
7
Marchés Financiers / Théorie financière / Titres et portefeuilles
Si MA
2 →1 les points du nuage sont sur la
droite de régression ou en
Si MA
2 →0 les points du nuage sont très
dispersés autour de la droite
sont proches de régression
Alors A →0 Le risque sur le titre est le Le risque systématique tend vers 0 puisque les
risque systématique du rentabilités sont peu corrélées. Il ne reste que
marché. le risque propre au titre (risque spécifique)
RA RA
RM
RM 8
Marchés Financiers / Théorie financière / Titres et portefeuilles
Soit des actions A1… Ai… An de rendements unitaires R1… Ri… Rn et figurant en quantités a1=..ai…
=an=a=1/n dans un portefeuille P de rendement RP. Soit βi associé à i et βP celui du portefeuille.
n n n
On écrit alors : P =a11 +a2 2 +...+an n =ai i =a i = 1 i
i =1 i =1 n i =1
n
2
Enoncé
Soit un portefeuille comportant 8 lignes d’actions, i=1,..,8, de
quantités et valeurs égales. M est le marché. Les lignes ont les
propriétés suivantes :
i 1 2 3 4 5 6 7 8
βi 0,8 0,8 0,8 1,0 1,0 1,4 1,4 1,4
σ i 4% 4% 4% 4% 6% 6% 6% 6%
On calcule :
∑β i
3×0,8+ 2×1+ 2×1,4+1,6
βP = i
= =1,1 et donc β P2 =1,21
n 8
σ u2 = 12 ⋅∑σ u2 = 4×0,0016+4×0,0036=0,000208 et donc σ u =1,442% P
P
n i
i
100
PRESENTATION DU COURS
1. Le commerce du risque
Un produit financier dérivé est un titre dont la valeur dépend d’un autre actif
appelé sous-jacent. Il permet aux acteurs qui veulent se prémunir contre un
risque sur la valeur d’un actif de garantir cette valeur en transférant le risque
de perte sur un autre. Bien entendu la garantie ainsi acquise coûte : on vend
le risque et un écart de gain dont ce risque est porteur.
Le commerce qui porte sur les produits dérivés est celui du risque. Toutes les
créances, tous les titres mettent en balance un niveau de revenu et des
risques et on voit par ailleurs que les actions proposent dans l’ensemble une
espérance de gain supérieure à celle des créances – représentées ou non par
un titre négociable.
1/2
MARCHES FINANCIERS / PRODUITS DERIVES / PRESENTATION
3. Bibliographie de base
Dalbarade J-M. [2000], Mathématiques des marchés financiers, Paris : ESKA.
Bellalah M. & Y. Simon [2000], Options, contrats à terme et gestion des
risques, Paris : Economica.
2/2
MARCHES FINANCIERS / PRODUITS DERIVES / APPROFONDISSEMENT / EVALUATION DES OPTIONS
ii) On a donc :
u−d
u.S − m.Cu = d .S − m.Cd et donc m = S .
Cu − Cd
r−d j ⋅ Cu + (1 − j ) ⋅ Cd
On appelle j = alors C =
u−d r
j, position de r entre u et d, fonctionne comme une probabilité de
risque neutre entre les valeur possibles du call :
• Plus r s’approche de u, plus C est proche de Cu
• Plus r s’approche de d : plus C est proche de Cd
A chaque période :
j ⋅ Cuuu + (1 − j ) ⋅ Cuud j ⋅ Cudu + (1 − j ) ⋅ Cudd j ⋅ Cddu + (1 − j ) ⋅ Cddd
Cuu = ; Cud = ; Cdd =
r r r
j ⋅ Cuu + (1 − j ) ⋅ Cud j ⋅ Cdu + (1 − j ) ⋅ Cdd
Cu = ; Cd =
r r
j ⋅ Cu + (1 − j ) ⋅ Cd r−d
C= ; rappel : j =
r u−d
Le treillis donnant la valeur des calls situe le marché sur un profil d’équilibre
indifférent par rapport au taux du marché (taux sans risque)
MARCHES FINANCIERS / PRODUITS DERIVES / APPROFONDISSEMENT / EVALUATION DES OPTIONS
S
(
ln t suit une loi normale N µt ,σ t )
S0
Avec µ le taux de rentabilité annuel et σ l' écart type de la rentabilité.
σ2
µt = r −
2
La probabilité que St soit supérieur au prix d' exercice K s'écrit :
S K S K
P (S t > K ) = P ln t > ln = 1 − P ln t < ln
S0 S0 S0 S0
MARCHES FINANCIERS / PRODUITS DERIVES / APPROFONDISSEMENT / EVALUATION DES OPTIONS
Densité de probabilité
Prob(St>K)
Smoy K Sm
Notations :
• S : prix spot du sous-jacent
• K : prix d’exercice
• T : maturité en années
• σ : volatilité
• r : Taux d’intérêt continu corrigé du risque
• i : taux de rendement continu du sous-jacent
• C : prix du call européen
Notations :
• S=120 prix spot du sous-jacent
• K=100, prix d’exercice
• T=1 maturité en années
• σ=0,4 la volatilité
• r=12% Taux d’intérêt continu corrigé du risque
• i=0 taux de rendement continu du sous-jacent
• C : prix du call européen
ANNEXE 1 - RAPPELS
SYSTEMES DE FINANCEMENT
OBJECTIFS DE LA LEÇON
La connaissance des systèmes de financement est un pré-requis pour
suivre une formation sur les produits et les marchés financiers. Ce rappel
a pour objet d’y pourvoir et de situer les marchés financiers dans le cadre
plus général des mécanismes de financement d’une économie et d’en
préciser les buts généraux et les fonctions plus particulières.
Les lecteurs pourvus d’une formation de base en macroéconomie y
trouveront des rappels à des concepts et des principes connus. Ceux qui
disposent d’une formation plus poussée pourront passer directement à la
leçon suivante. Les lecteurs dépourvus de formation économique auront
intérêt à maîtriser le contenu de cette première leçon pour comprendre
ensuite la situation et l’évolution des marchés financiers, des produits
qu’ils échangent et des acteurs qu’ils mettent en jeu.
STRUCTURE DE LA LEÇON
Elle procède en trois temps :
Un rappel schématique de la place des mécanismes de financement
dans le cadre d’une économie nationale et de leur comptabilisation.
Un document : MarFin_SystFin_Circuit&financement
Une animation : MarFin_SystFin_Circuit-animation
Une présentation des systèmes financiers et de leurs
caractéristiques de fonctionnement dans les économies construites
sur l’endettement auprès d’intermédiaires financiers et dans celles
de marchés financiers.
Un document : PMF-S&M1_Sytèmes de financement
Une animation : PMF-S&M1_SystFin-animation
Une présentation schématique du passage de la première (économie
d’endettement) à la seconde (économie de marchés financiers)
depuis un demi-siècle.
Un document : PMF-S&M1_Mutations
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Ferrandier R. & V. Koen [1997], Marchés des capitaux et technique financière,
Paris : Economica, 4ème édition.
De Boissieu C. dir. [2004], Les systèmes financiers – Mutation, crises et
régulation, Paris : Economica. Voir chapitre 1 et 2.
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES & MARCHES / MUTATION
Plan :
A) Le financement dans un circuit économique
B) Les systèmes de financement
C) La mutation du système financier français
1/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES & MARCHES / MUTATION
2/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES & MARCHES / MUTATION
3/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES & MARCHES / MUTATION
4/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES & MARCHES / MUTATION
5/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES & MARCHES / MUTATION
6/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / CIRCUIT ET FINANCEMENT
Plan :
1. Circuit économique et financement
2. Les agents économiques face au financement
3. Les besoins et ressources de financement
1/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / CIRCUIT ET FINANCEMENT
MENAGES
Achats
Consomment
E
E et s’équipent
Epargnent Emprunts
et se
financent
Placements, x
x Importations Salaires
Vendent du
travail
Prêts et investissements
internationaux
placements
revenus t
t du capital Traitements Impôts
Cotisations
Prestations Prêts et é
é Marchés:
placements
Achats Système
- biens et services Administrations Emprunts
r
r - équipements et émissions
financier
Subventions Impôts i
i Cotisations
e
e ENTREPRISES
Emprunts,
Exportations
Achètent du Epargnent Emprunts investissements
u
u travail, et émissions internationaux
Ventes
vendent et
achètent des
Financent la
production et
r
r Achats
équipements et l’exploita-
Prêts et placements
des produits tion
MarFin-SystFin_Crcuit-animation
2/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / CIRCUIT ET FINANCEMENT
3/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / CIRCUIT ET FINANCEMENT
1) Les ménages
Les ménages dégagent de façon constante une capacité de financement.
Leur taux d’épargne (la part de leur revenu revenant à l’épargne brute) qui était
de l’ordre de 19% en 1978 était tombé à 12% dix ans plus tard puis s’était
redressé à 15-16% de 1992 jusqu’actuellement.
Pour une grande part la FBCF (l’investissement physique) des ménages est
constitué de l’achat de logements. Une partie de leur capacité de financement
sert d’une part à constituer une épargne financière préalable à cet achat
(capacité de financement), puis emprunter au moment de l’achat (besoin de
financement), enfin à épargner à nouveau pour rembourser les emprunts
(capacité de financement).
Dans les années 90 le taux d’épargne rendu nécessaire par le logement n’a pas
significativement varié. L’épargne excédentaire par rapport aux besoins nés du
logement s’est par contre accrue, expliquant la croissance de la capacité de
financement.
90,0
80,0
70,0
60,0
G€ (base 2000)
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
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20
20
20
20
20
20
20
Années
Ménages
4/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / CIRCUIT ET FINANCEMENT
20,0
10,0
0,0
,7
,7
,4
,1
2
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3,
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-2
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-2
-4
-7
-10,0
-20,0
G€ (base 2000)
-30,0
-40,0
-50,0
-60,0
-70,0
-80,0
Années
3) Les administrations
La raison est bien entendu la permanence du déficit public mais son amplification
dans la première moitié des années 90 et sa réduction ensuite pour un retour se
sont traduites par des fluctuations amples des soldes des comptes.
C’est le déficit courant qui est la cause principale de la détérioration des soldes.
On verra dans la suite du cours que cette détérioration n’est pas nécessairement
au détriment des marchés financiers puisque le gouvernement finance son besoin
5/6
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / CIRCUIT ET FINANCEMENT
de financement par l’émission de titres « sans risque » qui font l’objet d’une
demande spécifique.
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-10,0
-20,0
G€ (base 2000)
-30,0
-40,0
-50,0
-60,0
-70,0
Années
Administrations publiques
80,0
60,0
40,0
20,0
G€ (base 2000)
0,0
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-20,0
-40,0
-60,0
-80,0
-100,0
Années
6/6
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
LE FINANCEMENT
DANS UN CIRCUIT
ECONOMIQUE
1
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
2
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
Marchés: Système
- biens et services financier
- Equipements
ENTREPRISES
Achètent du Epargnent Emprunts
travail, et émissions
Ventes vendent et Financent la
achètent des production et
Achats Prêts et placements
équipements et l’exploita-
des produits tion
3
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
4
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
MENAGES
Achats Consomment Epargnent Emprunts
et s’équipent et se
Vendent du financent
Prêts et
Salaires travail placements
Marchés: Système
- biens et services financier
- Equipements
ENTREPRISES
Achètent du Epargnent Emprunts
travail, et émissions
Ventes vendent et Financent la
achètent des production et
Achats Prêts et placements
équipements et l’exploita-
des produits tion
5
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
3. Les administrations (ici limitées aux administrations publiques) qui reçoivent des
impôts et des cotisations sociales, versent des traitements (aux fonctionnaires),
des prestations sociales.
6
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
MENAGES
Achats Consomment Epargnent Emprunts
et s’équipent et se
Vendent du financent
Prêts et
Salaires travail placements
revenus
du capital Traitements Impôts
Prestations Cotisations Prêts et
placements
Marchés: Achats Système
- biens et services Administrations Emprunts
- Equipements et émissions
financier
Subventions Impôts
Cotisations
ENTREPRISES
Achètent du Epargnent Emprunts
travail, et émissions
Ventes vendent et Financent la
achètent des production et
Achats Prêts et placements
équipements et l’exploita-
des produits tion
7
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Circuit et financement
MENAGES
Achats Consomment
E
E et s’équipent
Epargnent Emprunts
et se
financent
Placements, x
x Vendent du
travail
Prêts et investissements
internationaux
Importations Salaires placements
revenus t
t du capital Traitements Impôts
Cotisations
Prestations Prêts et é
é Marchés:
placements
Achats Système
- biens et services Administrations Emprunts
r
r - Equipements et émissions
financier
Subventions Impôts i
i Cotisations
e
e ENTREPRISES
Emprunts,
Exportations
Achètent du Epargnent Emprunts investissements
u
u travail, et émissions internationaux
Ventes vendent et
achètent des
Financent la
production et
r
r Achats
équipements et l’exploita-
Prêts et placements
des produits tion
9
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
LES FILIERES DU
SYSTEME
FINANCIER
1
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
Pour financer leurs investissements (en actifs réels ou en titres) les agents
économiques disposent des types de possibilités :
• Le recours à l’épargne issue de leurs excédents d’activité (autofinancement)
• Le recours à des capacités de financement dégagées par d’autres agents
Au sens le plus large, le système financier englobe ces deux composantes
Système financier
2
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
3
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
Système financier
Financement interne
Des investissements
Epargne brute
Agents économiques
4
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
On parle de financement externe quand une partie des agents non financiers
financent leurs investissements grâce à l’épargne réalisée sur les ressources
courantes d’autres agents économiques.
Ces agents peuvent être Les agents peuvent être des organismes
d’autres agents non financiers dont le rôle est de recueillir les
disponibilités monétaires des agents
financiers : excédentaires pour les transférer aux agents
qui en expriment le besoin.
On les appelle intermédiaires financiers.
On parle alors de finance
directe
On parle alors de finance indirecte,
Et l’ensemble des agents et
mécanismes qui pratiquent Ou encore de finance intermédiée,
la finance directe forment Et l’ensemble des agents et mécanismes qui y
le système financier externe participent forment le système financier
direct. externe indirect.
5
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
…D’investissement 50
Epargne(monnaie) 30 …D’investissement 10 Epargne (monnaie) 30
Besoin de financ. 20 Capacité de financ. 20
Système financier
Capacités et besoins
de financement
7
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
Les banques créent des ressources Les agents financiers non monétaires ne
monétaires nouvelles dès qu’elles peuvent prêter que la monnaie qu’elles ont
ouvrent un crédit à un agent en elles-mêmes empruntée auprès d’autres
contrepartie d’une créance non agents (financiers ou non, monétaires ou
monétaire, par exemple un titre de non).
dette (un simple engagement de
rembourser par exemple).
8
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
Dans le cas précédent d’un recours au système financier indirect non monétaire,
l’inscription des opérations dans le bilan des agents et dans celui de la nation sont :
L’ANF excédentaire échange son excédent
ANF excédentaire monétaire contre une créance disponible auprès de
l’IF
Variation d’actif Variation de passif
Monnaie - 30 IF non monétaire
Titre secondaire + 30 Variation d’actif Variation de passif
(non monétaire)
Variation totale 0 Variation totale 0 Monnaie + 30 Titre secondaire + 30
(non monétaire)
Monnaie - 30
ANF déficitaire
Titres primaires + 30
Variation d’actif Variation de passif Variation totale + 30 Variation totale + 30
Monnaie + 30 Titres primaires + 30
Variation totale + 30 Variation totale + 30 Bilan financier national
Variation d’actif Variation de passif
L’ANF déficitaire emprunte la monnaie nécessaire à Monnaie 0 Titres primaires + 30
l’IF contre un titre à moyen terme Titre secondaire + 30
(non monétaire)
Au total la même monnaie a circulé mais deux titres Variation totale + 30 Variation totale + 30
de durée différente se compensent
10
Marchés Financiers / Systèmes & marchés / Systèmes de financement
Système financier
Capacités et besoins
de financement 12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
SYSTEMES DE FINANCEMENT
Plan :
1. L’intermédiation financière
2. Économie d’endettement
3. Economie de marchés financiers
4. Notion de système financier
A) L’INTERMEDIATION FINANCIERE
1/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
2/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
3/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
4/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
B) ÉCONOMIE D’ENDETTEMENT
1) Les agents
On distingue d’abord les agents non financiers des agents financiers.
- Les agents non financiers (ANF) ont une activité tournée vers la
production, la consommation et l’accumulation des biens et services.
- Les intermédiaires financiers (IF) ou agents financiers sont les agents dont
l’activité repose sur le montage et la réalisation d’opérations de transactions
sur titres ou de prêt/emprunt.
Les ANF dégagent selon les cas des capacités et besoins de financement.
Système financier
5/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
2) Principes de fonctionnement
Dans une telle économie le financement externe des agents – financiers et non
financiers – procède de l’endettement auprès d’un intermédiaire financier
monétaire ou non monétaire. Le critère de base pour apprécier la situation des
agents devient le taux d’endettement :
Le taux d’endettement limite celui de l’investissement et de la croissance de
la production. Il est au centre de la gestion du dispositif de crédit.
6/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
7/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
8/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
Marché
ouvert des titres et
de la monnaie
9/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
Les relations entre des ménages et leurs banques forment aussi de tels réseaux.
Il en est de même pour celles qui associent des catégories d’ANF à telle ou telle
banque mutualiste : le Crédit Agricole et le monde rural, les Banques Populaires
aux artisans et commerçants, etc.
10/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
11/12
MARCHES FINANCIERS / SYSTEMES FINANCIERS / SYSTEMES DE FINANCEMENT
12/12
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
A) LA VOLATILITE HISTORIQUE
L’indicateur de volatilité est l’outil de mesure fondamental relatif aux risques
de marché. Son observation dans le passé du cours, la volatilité historique,
conduit à l’évaluation d’un écart-type, estimateur d’une dispersion, classique
en statistique.
1/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
2) L’écart-type du rendement
L'idée la plus naturelle est alors de substituer à la série brute Xt , sa variation
Xt+1 − Xt (son écart-type sera nul pour un trend linéaire) et, mieux encore, sa
variation relative :
X t +1 − X t
Xt
D n
σt = ∑ (rt −k +1 − µ t ) 2
n − 1 k =1
2/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
3) La volatilité pondérée
La longueur de la période de calcul de la volatilité historique, c'est à dire le
nombre n d'observations retenues dans le calcul est arbitraire. On peut à la
fois observer une volatilité longue de 90 jours et une volatilité courte de 5
jours. On cherche ainsi, fréquemment, à tenir compte de la tendance
profonde du marché, tout en accordant aux observations récentes une
importance privilégiée.
Cette idée conduit à la définition empirique d'une volatilité pondérée, pour
laquelle interviennent, au niveau du calcul de la variance, des coefficients ak
de poids décroissants avec l'ancienneté de l'observation (par exemple une
pondération géométrique ak avec 0<a<1 ).
n
∑ a k −1 (rt −k +1 − µ t )
1 k =1
n
n −1
∑ a k −1
k =1
3/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
0,627 n H t −k +1
σt = ∑ ln
n k =1 Lt −k +1
4/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
Dans l'ensemble de tels processus une place particulière est faite aux
processus dits stationnaires (et du second ordre) pour lesquels,
schématiquement, tendance et volatilité sont constantes et tout phénomène
cyclique absent.
1 t
m= ∑ Xk
t k =1
1 t −h
Ch = ∑ ( X k − m )( X k + h − m)
t k =1
La variance étant bien sûr:
1 t
s2 = ∑
t k =1
( X t − m )2 = C 0
∑ (X
k =1
k − m )( X k + h − m )
rh = t
∑ (X
k =1
t − m)
2
5/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
"classique" est celui où, à partir de la valeur r0=1, les valeurs successives de
rh diminuent très rapidement avec h (courbe ci-dessous).
6/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
ln(Pt) = ln(Pt-1) + rt
Un trend de croissance µ peut aussi être introduit. On a, dans ce cas,
Pt = Pt-1 eµ+rt et le processus devient :
ln(Pt) = ln(Pt-1) + µ + rt
C)INTRODUCTION A LA VALUE-AT-RISK
1) Le principe
Une méthodologie cohérente d'analyse du risque de marché a été proposée
par J.P. Morgan (RiskMetrics 1994), avec l'objectif d'établir une norme de
mesure permettant les comparaisons et le contrôle.
Les outils de base utilisés sont les plus classiques :
des volatilités historiques, pour apprécier les risques de variation des
rendements de certains actifs de référence ;
des sensibilités, pour quantifier l'impact de ces variations sur la valeur
du portefeuille analysé.
S'ajoutent, lorsque le portefeuille est soumis à des risques multiples et afin
d'intégrer l'impact des dépendances entre ces risques, l'observation des
covariances entre les rendements de référence.
L'originalité de la méthode préconisée est de ne pas se limiter à une mesure
du risque en terme d'écart-type ("la volatilité a augmenté de 2 %"), ou en
terme de variation relatives ("la sensibilité est de 4,2" ou "le delta est 0,3"),
mais de produire une mesure absolue d'une perte potentielle, avec une
probabilité fixée et pour un horizon donné. Ainsi, avec les valeurs classiques
(préconisées) d'un risque de 5 % et d'un horizon de 1 mois, une VaR de
2,5 millions d'euros signifie qu'il y a une probabilité de 95 % que la perte
potentielle, sur le portefeuille analysé, soit inférieure à 2,5 millions d'euros.
Inversement bien sûr, il y a 5 % de chances que cette perte soit supérieure à
cette valeur qui apparaît ainsi comme un seuil de risque, suffisamment peu
probable mais non négligeable (5 % correspond à 1 observation sur 20), pour
pouvoir être apprécié et géré.
2) La méthode
La première étape de la méthode consiste à interpréter les distributions
statistiques des rendements quotidiens.
7/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
3) Un exemple
En adaptant un exemple de "RiskMetrics Technical Document" de J.P.Morgan,
imaginons un investisseur américain détenant une position longue de 114
millions d'euros, sur la base d'un cours EUR/USD de 1,14, soit 100 millions de
dollars. Si la volatilité quotidienne de EUR/USD est de 0,565 %, on calcule la
VaR pour l'horizon d'une journée :
VaR = 1,65 × 0,565 % × 100 = USD 932 000
8/9
MARCHES FINANCIERS / APPROFONDISSEMENTS / RISQUES ET VOLATILITES
Dans 95% des cas l'investisseur ne perdra pas plus de $ 932 000 d'un jour
sur l'autre.
Dans le cas d'un portefeuille soumis à deux risques simultanés, l'introduction
de la covariance entre les rendements est nécessaire au calcul du risque
global. Si l'on note :
VaR1 la première Value-at-Risk ;
VaR2 la deuxième Value-at-Risk ;
ρ12 la covariance entre les deux rendements ;
On démontre que :
VaR = VaR 12 + VaR 22 + 2 ρ12 VaR 1VaR 2
Si, dans l'exemple précédent, l'investisseur détient, non pas des simples
devises, mais des obligations libellées en euros, dont la volatilité quotidienne
est de 0,605 %, le risque est à la fois celui d'une variation des taux euro et
celui d'une variation du cours de change. On trouve :
VaR1 = USD 100 × 1,65 × 0,605 % = USD 0,999 M
VaR2 = USD 100 × 1,65 × 0,565 % = USD 0,932 M
VaR = (0,999 )2 + (0,932 )2 + 2 × (− 0,27 ) × 0,999 × 0,932 = USD 1,168 M
Parmi les nombreuses questions soulevées par la méthode de la Value-at-
Risk, on peut noter les principales :
stabilité, dans le temps, des variances et covariances historiques ;
ses distributions réelles des rendements ne suivent pas la loi normale,
mais présentent des déformations (asymétries, concentration plus forte
autour de la moyenne, "queues" plus épaisses) ;
quelle durée utiliser pour le calcul des volatilités et covariances
historique ? J.P.Morgan propose des volatilités lissées
exponentiellement (Cf. le cas pratique sur la volatilité historique
lissée) ;
Comment traiter le cas des dépendances non linéaires, en particulier
celles des actifs conditionnels ?
La lecture des publications disponibles sur le site Internet de J.P. Morgan
fournit une partie des réponses et constitue une intéressante source de
documentation sur le sujet.
9/9