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b.

L’asthme cardiaque :
o Crise dyspnéique à début brutal, nocturne.
o Réalisant une bradypnée expiratoire, soif d’air intense.

1) L’auscultation retrouve des sifflements expiratoires : Les râles sibilants au


o Les syncopes 2 champs pulmonaires.
o La dyspnée.
o Les lipothymies 2) Evolution : La crise se termine par quelques secousses de toux qui
o Les douleurs précordiales. ramènent quelques crachats muqueux.
o La toux.
o Les palpitations. 3) Le diagnostic pour le différencier de l’asthme bronchique est : l’examen du
o Hémoptysies. cœur et des vaisseaux entre les crises qui est :
➢ Soit normale
I. ➢ Soit on retrouve une cause cardiaque ou vasculaire d’insuffisance
1. Dyspnée d’effort : ventriculaire gauche.
a. A l’état physiologique : effort inhabituel / rapide 1à2min / l’adaptation. ➢ Soit un rétrécissement mitral.
b. A l’état pathologique : 3 caractères :
o Efforts d’intensité variable « l’activité phys habituelle / efforts moindres » 3. La dyspnée de repos = dyspnée permanente :
o Ne cède pas rapidement 5min. o Elle est l’indice d’une cardiopathie décompensée avec diminution
o Va en se majorant pour des efforts + restreintes -> dyspnée de repos. importante du débit cardiaque.
❖ Causes non cardiaques : insuffisance cardiaque / anémie sévère. o C’est une dyspnée qui est augmentée par le décubitus dorsal à
recrudescence nocturne, soulagée par la position assise ou demi-assise →
2. Dyspnée paroxystique : orthopnée.
o C’est une crise d’étouffement durant de qlqs mins à qlqs heures. o L’interrogatoire précise le nombre d’oreillers nécessaire au malade.
o Souvent spontanément.
o Réveillant le malade en plein sommeil.
a. OAP : 4. Fausse dyspnée = dyspnée périodique de Cheyne-
o PHc > POc → Transsudation de sérum dans les alvéoles. Stokes :
o Caractéristique de : l’insuffisance ventriculaire gauche et de
rétrécissement mitral serré. o Elle n’est pas ressentie par le malade sous forme d’une gêne respiratoire.
1. Début : brutal, nocturne, une sensation d’oppression thoracique, un o Surtout au sommeil.
chatouillement laryngé et une toux. o Elle est en rapport avec une perturbation profonde de la fonction
2. La phase d’état : atteinte en qlq min, malade assis, sueurs, teint blafard, circulatoire retentissant sur les centres nerveux respiratoires, elle se voit
cyanosé, les jugulaires turgescentes, 3 signes fonctionnels : dans la grande insuffisance cardiaque, elle est de fâcheux pronostique.
o Polypnée …
o Toux …
o Expectoration séreuses…
3. Examen clinique → Auscultation : râles crépitants : marré montante de 2
bases pulmonaires aux sommets.
4. Evolution : en fonction de préciosité de traitement « urgence ».
5. Les formes : existe 2 :
➢ La forme suraiguë : Mortelle en quelques minutes par asphyxie.
➢ La forme atténuée (Sub-OAP) : Se manifeste par une toux quinteuse
ramenant quelques crachats mousseux accompagnant une sensation
d’oppression thoracique, répéter plusieurs nuits, s’observe au RMS.
II.
Les douleurs précordiales organiques
Précordialgies
L’angine de poitrine L’infarctus du myocarde Péricardite aiguë
Circonstances Souvent spontané Douleur à l’effort de : Variable : Spontané.
d’apparition Parfois déclenché par : contrariété / o La marche o Soit spontanément.
émotion / fatigue. o La montée d’escalier. o Soit après effort
o L’effort inhabituel.
Le siège et les Localisée : apexien (Sous le sein Rétrosternale localisé Rétrosternale Diffuse, Topographie anginoïde =
irradiations. gauche), punctiforme (En point). Les irradiations classiques : intéressant thorax ant. rétro-sternale localisée.
Sans irradiation. Bras gauche→ bord interne → Irradiations sont bilatérales et Sans irradiation.
derniers doigts + poignet. symétriques : Mâchoires,
Les irradiations bilatérales : membre sup et parfois
2 membres sup +2 mâchoires. épigastrique.
Le type et Pénibles, permanentes, mais Constrictive, sensation d’étau Constrictive, atroce, angoissante Douleur vive, exagérée par les
l’intensité. n’empêche pas à ces activité. enserrant le cœur. → Impose mouvements respiratoires.
l’arrêt d’effort.

La durée. Soit brusque et brève : Min à sec de Brève, quelques secs à 2 min. Prolongée > 5min. Infractoïde= prolongée.
type de pincement, piqûre d’aiguille ou A la fin on s’observe
coup de poignard. phénomènes postcritiques :
Soit tenaces et durables : heures à Eructations (Rots) et
jours à type de poids, de point ou de bâillements.
douleur sourde.
Signes Palpitations à début et à fin Aucun. Agitations/ malaise profond, Fièvre.
accompagnateurs progressive. avec angoisse. A l’auscultation :
Pâleur/ sueurs froides. Péricardite sèche : frottement
Troubles digestifs : Nausées, Péricardite à épanchement :
vomissements, éructation. assourdissement des bruits de
cœur.
L’évolution dans le P e r m a n e n t e o u p a r o x y s t i q u e.
temps
Les facteurs Repos / trinitrine. Repos / trinitrine. Les opiacés / résiste à la Position penchée en avant.
sédatifs. trinitrine. Résiste à la trinitrine.

Examens ECG : normale. ECG : Soit normale. ECG : les 1ères heures→ signes de ECG : trouble de repolarisation
complémentaires Soit troubles de repolarisation lésion, puis → signes de nécrose. sur ST, T.
localisés visible sur segment ST Bio :  de TS’, GO’, troponine, Télé thorax :
et onde T. myoglobine, CKMB’. Cœur augmenté de volume,
surtout en cas de péricardite
avec épanchement.
Définitions : 3. Début progressif et elles s’arrêtent lentement à qlq min.
4. Les circonstances d’apparitions sont au nombre de trois :
1. Les précordialgies : ➢ Après un repas copieux : ...
Le cœur est indemne, d’origine névrotique : névrose cardiaque : sujet au ➢ Après la prise d’excitants : …
profil psychologique particulier, anxieux et émotif. ➢ Sans aucun rapport avec les repas, l’alimentation, l’effort ou les
2. Les douleurs précordiales organiques : drogues : …
a. L’angine de poitrine : b. Les palpitations à début brusque :
o C’est une douleur thoracique en rapport avec des troubles de la Sont en rapport avec un trouble du rythme cardiaque :
circulation coronaire →  Calibre « athérosclérose » →  Débit → 1. Les extrasystoles :
 l’apport d’oxygène au myocarde → Douleur à l’effort. - Contractions cardiaques anormales par :
o Elle peut aussi être fonctionnelle secondaire à une cardiopathie, o Leur temps qui est prématuré.
comme par exemple le rétrécissement aortique. o Le centre qui donne naissance à contraction est extra-sinusal
b. L’infarctus du myocarde (Syndrome coronarien aigu) : (Foyer ectopique).
C’est une nécrose de la paroi myocardique d’au moins 2cm², sur une - Cette contraction prématurée est suivie d’un repos compensateur plus long
artère coronaire ou l’une de ses branches obstruées → Douleur que l’intervalle qui sépare deux systoles normales et la contraction qui suit
thoracique. l’extrasystole est souvent plus ample.
c. Péricardite aiguë : - Ces extrasystoles sont ressenties sous forme :
Inflammation du péricarde, qui peut être sèche ou d’un épanchement. • Sensation d’arrêt fugitif du cœur qui correspond à la pause
Manifeste par une douleur thoracique. extrasystolique.
• Palpitations sporadiques à type coup de bélier d’ébranlement, de
bondissement en rapport avec la contraction post-extra-systolique
III. plus ample.
2. Les palpitations très rapides :
Les palpitations sont des sensations anormales et désagréables produites par o Crises de tachycardies, à début brusque.
les contractions cardiaques : une sensation de choc ou d’ébranlement o Ressenti au malade comme un déclic.
thoracique à l’emplacement de la pointe du cœur, existe 2 types : o Très rapides → Fréquence cardiaque sup ou égale à 150 batt/min.
o Elles peuvent survenir sur un cœur sain par crises, plusieurs fois par année.
1. Les palpitations physiologiques : C’est le cas de la tachycardie paroxystique de Bouveret, elles sont alors
Elles sont induites par un effort violent inhabituel / une forte émotion.
très régulières.
Due à l’augmentation de l’ondée systolique.
o Elles peuvent être irrégulières, anarchiques dans le cas de la fibrillation
2. Les palpitations pathologiques : auriculaire.
1.1. Les palpitations provoquées :
Par l’effort, accompagnés de dyspnée d’effort (se confonde avec elle).
1.2. Les palpitations spontanées :
Réalisent à elles seules un motif de consultation, intermittentes,
sans causes évidentes, en fonction de leur début sont de 2 types :
a. Les palpitations à début progressive :
1. Ne modifient pas le rythme du cœur qui reste régulier.
2. La fréquence cardiaque est modérément accélérée autour de 100
battements/min.
brève durant quelques secondes. Elle peut être provoquée sur le malade
IV. couchée.
Chez les personnes présentes une syncope, on devra systématiquement :
C’est une perte totale de connaissance brusque et passagère liée à une anoxie
o Ausculter le cœur à la recherche d’un souffle.
cérébrale.
o Compter la fréquence cardiaque,
Le malade présente : o Mesurer la tension artérielle en position couchée et en position debout.
o Pâleur extrême du visage. o Faire un ECG.
o Le pouls artériel n’est pas perceptible.
o Tension artérielle est imprenable.
o La respiration peut être arrêtée. V.
Le malade est : La lipothymie est précédée de troubles sensoriels : Troubles visuels,
o Soit calme : état de relâchement musculaire bourdonnements d’oreille ou bruits de tintement de cloche, sueur et pâleur.
o Soit agité : secousses musculaires avec parfois perte d’urines.
Durée courte : sec à min, la récupération totale est immédiate, elle est Elle a un début progressif, la perte de connaissance est incomplète, le malade
circulatoire : est pâle, le pouls est petit et lent. La durée est variable, de quelques minutes
o Réapparition des pouls. à une demi-heure, la reprise de la conscience est progressive. Elle est suivie
o Remontée de la tension artérielle. d’un état de fatigue qui peut persister plusieurs heures.
o Neurologique : Reprise totale de la conscience et de la motricité.
La syncope doit être différenciée de : Sont déclenchées par les émotions ou les contrariétés. Elles peuvent
➢ L’éclipse cérébrale : qui est une perte de conscience sans trouble également se voir chez les sujets porteurs de névrose cardiaque ou « Asthénie
circulatoire, le pouls et la tension artérielle restent normaux. neurocirculatoire » → et alors associés à des précordialgies et à des
➢ La crise comitiale (Epilepsie), qui est une perte de conscience palpitations à début progressif.
s’accompagnant de convulsions mais sans troubles circulatoires.
On rapproche des lipothymies les syncopes vasovagales, appelées encore
Les causes cardiaques : syncopes reflexes, elles sont déclenchées par la peur, une prise de sang, un
1. La syncope du syndrome d’Adams-Stockes : spontané, en rapport avec un traumatisme épigastrique… Le déroulement est tout à fait superposable à
bloc auriculo-ventriculaire complet. celui des lipothymies, il s’agit en fait de fausses syncopes.
2. La syncope d’effort : Survient à la marche rapide ou lors de la montée
des escaliers, elle se voit en rétrécissement aortique.
VI.
D’autres cardiopathies peuvent se compliquer de syncopes.
3. Chez l’enfant : La tétralogie de Fallot qui est une cardiopathie
cyanogène. Toux quinteuse Toux productive
4. Chez l’adulte : La cardiomyopathie obstructive. o Isolée. Ramenant des expectorations :
o Spontané ou à l’effort → elle o Soit muqueuse d’origine
traduit alors un œdème bronchique.
Les causes extracardiaques :
pulmonaire mineur, o Soit séreuse traduisant la
1. L’hypotension orthostatique idiopathique : Sans cause décelable. forme atténuée de l’œdème
o Se voit cours du rétrécissement
2. L’hypotension orthostatique iatrogène : Due à l’administration d’un mitral. pulmonaire.
médicament hypotenseur.
3. L’hyper-réfléctivité du sinus carotidien : Elle est provoquée par une
pression externe du sinus carotidien, elle réalise une syncope brusque et
VII.
Sont fréquentes au cours des cardiopathies, elles peuvent être le symptôme
révélateur. On peut distinguer :
Les hémoptysies isolées Les hémoptysies traduisant une complication
o IL s’agit d’hémoptysies de petite ou de moyenne abondance sans signes Les hémoptysies peuvent accompagner un OAP ou un Infarctus pulmonaire.
d’œdèmes pulmonaire.
o Elles sont surtout fréquentes au cours du rétrécissement mitral.
o Elles sont dues à des télangiectasies bronchiques qui sont des anastomoses
sous-muqueuses entre les veines bronchiques distales (Tributaires des veines
pulmonaires) et les veines bronchiques proximales (Tributaires des veines
bronchiques).
o Ces télangiectasies saignent lorsque la pression dans l’oreillette gauche est
très élevée.

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