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I.R.S.P.E.
INSTITUT DE RECHERCHE EN SECURITE
ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
COURS de Traitement de la
pollution de l’air, de l’eau
et de l’environnement
I-1. Introduction
La thématique de l’air peut être abordée de deux manières. D’abord, il y a l’air qui nous entoure,
qui contient l’oxygène que nous respirons et qui nous fait vivre. Enfin, il y a l’atmosphère qui
contient l’air entourant notre planète et nous protège des rayons de l’espace. Dans tous les cas,
retenons que la formation d’une atmosphère a permis le développement de la vie sur terre. Par
conséquent, les deux thématiques sont étroitement liées. Pour mieux connaître et maîtriser la
pollution de l’air, il est nécessaire de savoir quelles sont les différents types de polluants,
leur sources et comment les quantifier. Cette connaissance permet ensuite de prendre des
mesures de réduction des émissions à la source. Les inventaires d’émissions sont également
une donnée de base nécessaire pour réaliser des évaluations de qualité de l’air et estimer
les impacts de cette pollution sur la santé, les écosystèmes.
I-1-1. Définition
L’air nous entoure partout et en permanence. C’est d’ailleurs le premier des éléments
nécessaires à la vie de toute espèce vivant sur terre. Pour les scientifiques, le terme « air »
désigne le fluide gazeux parfait, incolore, inodore et invisible qui constitue l’atmosphère
terrestre. De même, le terme « atmosphère terrestre » correspond à la masse d’air qui entoure
la terre.
L’air est un régulateur thermique. Il ne se refroidit pas et ne se réchauffe pas très vite. De plus,
les mouvements de l’air rendent plus homogène sa température. Il diminue donc les différences
de température entre le jour et la nuit. Sans atmosphère, les écarts de température entre le jour
et la nuit seraient de plus de 200°C.
L’air joue également un rôle majeur dans la protection contre les rayonnements solaires néfastes
(couche d'ozone) et dans la régulation climatique (effet de serre). En effet, l’atmosphère est un
bouclier, il nous protège des bombardements d’objets venant de l’espace. Lors de leur passage
dans l’atmosphère, les météorites (formées de roches ou de glaces) ou les débris de satellites
s’échauffent par frottement sur l’air suffisamment pour brûler ou exploser en minuscules
I-7-2-3. Méthane
Le méthane (CH4) est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, mais moins
concentré. Il est souvent lié aux processus de fermentation (marécages, décharges, digestion
des ruminants, etc.). L'agriculture intensive est ainsi l'un des responsables de l'augmentation
des concentrations de méthane dans l'atmosphère au cours des derniers siècles.
I-7-2-4. Ozone
L’ozone (O3) est une forme chimique particulière de l'oxygène, très instable et réactive. L'ozone
est notamment généré par le bombardement de la molécule oxygène stable O2 par les
ultraviolets (UV). Il est naturellement présent dans la stratosphère, vers 20 km d'altitude. La
concentration en ozone y est de l'ordre de dix parties par million. Il nous protège du
rayonnement solaire ultraviolet qu'il absorbe. En effet, l'ozone de la stratosphère absorbe la
plupart des rayons ultraviolets dommageables (rayons UV-B) sur le plan biologique.
L'absorption des rayons ultraviolets par l'ozone crée une source de chaleur qui forme la
stratosphère (une région où la température augmente avec l'altitude). Elle joue donc un rôle
déterminant dans la structure de la température de l'atmosphère terrestre. Sans l'action filtrante
de la couche d'ozone, les rayons UV-B pénétreraient librement l'atmosphère et atteindraient la
surface de la Terre provoquant des effets néfastes liés à l'exposition excessive aux rayons. Les
UV-B altèrent l'ADN et s'avèrent à ce titre fortement mutagène sur les plantes et les animaux.
L’ozone résulte de réactions chimiques de divers polluants primaires comme les oxydes d'azote
(NOx), le CO et les Composés Organiques Volatils non-Méthaniques (COVNM) sous l'effet du
rayonnement solaire. De l'ozone est également produit dans les basses couches de l'atmosphère
I-8-1-7. Ammoniac
L’ammoniac (NH3) est lié essentiellement aux activités agricoles (volatilisation lors des
épandages et du stockage des effluents d’élevage et épandage d’engrais minéraux). C’est un
gaz irritant qui possède une odeur piquante et qui brûle les yeux et les poumons. Il s’avère
toxique quand il est inhalé à des niveaux importants, voire mortel à très haute dose. Il provoque
une eutrophisation et une acidification des eaux et des sols. C’est également un gaz précurseur
de particules secondaires. En se combinant avec d’autres substances, il peut former des
particules fines qui auront un impact sur l’environnement et la santé. Une petite part des
émissions totales est imputable au trafic routier du fait de l’usage des véhicules équipés de
catalyseurs
I-8-1-8. Odeur
Une odeur est le résultat perçu par le sens de l’odorat, de l’émanation des corps volatils contenus
dans certaines substances comme les molécules chimiques souvent qualifiées de molécules
odorantes ou de parfum, ou de fragrance dans le cas des fleurs.
Mais la très mauvaise surprise, c’est que mis à part la vapeur d’eau, qui s’évacue en quelques
jours, les gaz à effet de serre mettent très longtemps à s’en aller de l’atmosphère. Cela n’est
pas facile de savoir avec précision combien de temps sera nécessaire pour évacuer ce que nous
émettons aujourd’hui, car l’atmosphère est un système très complexe, faisant intervenir tout un
ensemble de phénomènes (physiques, chimiques, biologiques), dont les scientifiques n’ont pas
encore percé tous les mystères (on ne se doute pas, quand on regarde en l’air, que c’est si
compliqué !). En outre l’augmentation de la concentration dont nous sommes à l’origine va trop
vite pour qu’il soit facile de s’inspirer de ce qui s’est passé aux époques anciennes sur la vitesse
d’élimination du surplus. Disons que ça va prendre longtemps.
Notons que le premier trou a été identifié dans les années 1980 au-dessus de l’Antarctique, où
il apparaît et disparaît au rythme des saisons (formation au printemps et disparition à
I-10-4-6. Ozone
L'ozone (O3) est un oxydant puissant et un irritant des muqueuses (yeux, bouche, gorge,
bronches et voies aériennes profondes). L'inflammation qui en résulte entraîne une altération
de la capacité respiratoire et peut provoquer des crises d'asthme chez les sujets sensibles.
L'ozone se développe plus intensément en période de temps chaud et ensoleillé. Les
concentrations en ozone sont ainsi plus élevées durant la période estivale.
I-10-4-9. Pesticides
Les pesticides sont pour la plupart des composés organiques à base de chlore, de fluor ou de
brome. Ils contribueraient à l’infertilité, voire la stérilité de certains ouvriers agricoles
particulièrement exposés. Ils augmenteraient également la mortalité fœtale et les malformations
congénitales. Les pesticides seraient aussi responsables de cancers (lymphomes, leucémies) et
de troubles neurologiques (dépressions). Les pesticides regroupent notamment :
les algicides, utilisés contre les algues dans les lacs, canaux, piscines, réservoirs d'eau,
les acaricides, utilisés contre les acariens ;
les antimicrobiens et les bactéricides, utilisés contre les bactéries ;
les corvicides ou corvifuges, utilisés contre les corbeaux ;
les fongicides pour tuer les champignons ou inhiber leur croissance ;
les herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants utilisés pour détruire les
adventices (« mauvaises herbes ») ;
les insecticides, utilisés contre insectes et autres arthropodes ;
les molluscicides, qui tuent les limaces et les escargots (ou les éloignent dans le cas de
répulsifs) ;
les ovicides, qui tuent les œufs d'insectes et d'acariens ;
les parasiticides, utilisés contre les parasites ;
les rodenticides, utilisés contre les rongeurs ;
les biopesticides, divers types de pesticides dérivés de produits naturels.
Chapitre II : Eau
II-1. Introduction
L’eau, plus qu’indispensable et nécessaire n’est plus un luxe mais un élément très
incontournable pour la vie et la pérennisation de l’être humain sur terre. Au cours de ces trois
dernières décennies, des efforts considérables ont été mis en œuvre par plusieurs pays pour
améliorer la qualité de vie des populations africaines les plus défavorisées. Toutefois, l’eau,
demeure l’objet de menaces de tout ordres. Parmi ces menaces, il y a le changement climatique
qui est devenu l’un des principaux obstacles du développement en Afrique et qui met en péril
la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. En effet, la baisse des
précipitations pourrait aggraver l’insécurité alimentaire, les prévisions faisant état d’une
réduction de moitié de la production prévue d’ici 2020. Le relèvement des températures prévu,
entraînerait une baisse des débits des cours d’eau, avec des effets négatifs accrus sur la
production hydroélectrique. Par ailleurs, les besoins des populations ont entrainé
l’intensification de la production agricole. Cette intensification se traduit par une augmentation
des apports en nutriments et en pesticides pour améliorer les rendements. Les phénomènes de
lessivage et d’érosion des sols qui s’en suivent, provoquent des pertes de nutriments et de
pesticides vers le réseau hydrographique. Cela affecte la qualité des eaux de boisson et entraîne
des troubles sanitaires (diarrhées, vomissements, méthémoglobinémie, etc.). Ainsi, face à
l’augmentation de la consommation, l’eau devient aujourd’hui un enjeu majeur qu’il faut gérer
avec beaucoup de sérieux.
Mais l’eau ne sert pas qu’à étancher la soif des êtres humains. Elle est aussi utile pour
l’agriculture, l’industrie et le transport.
L’eau est également très utile au milieu industriel. En effet, l’eau est en effet un solvant
quasi universel, capable de dissoudre un très grand nombre de composés. Elle est donc
employée par de multiples industries pour laver, rincer, tremper, dissoudre. L’eau est également
utilisée par l’industrie nucléaire, soit comme transporteur de chaleur, car l’eau est capable
d’emmagasiner, de transporter en son sein, puis de restituer de très grandes quantités d’énergie ;
soit comme refroidisseur. Dans le secteur énergétique, la force de l’eau est utilisée afin de
produire de l’électricité à travers des barrages hydroélectriques ou en exploitant la chaleur de
certaines nappes souterraines.
En conséquence, l’eau joue un rôle important dans l’histoire de notre civilisation. Les
rivières fournissent l’eau nécessaire à la production agricole grâce aux techniques d’irrigation.
De même, les fleuves et les mers sont utilisés pour le transport et le commerce. Depuis des
millions d’années, le ruissellement de l’eau transforme notre environnement en l’érodant et en
transportant les sédiments ; ce qui crée des vallées et des deltas.
Les aquitards (ou couches encaissantes) sont constitués de matériaux peu perméables,
notamment d'argile ou de schiste argileux, qui opposent une résistance au passage de l'eau.
NB :
Les eaux minérales ne sont pas recommandées pour les personnes souffrant d’hypertension car
elles sont trop pourvues en sodium. Pour les personnes souffrant de problèmes rénaux, elles
devront faire attention aux eaux contenant beaucoup de calcium. Pour les bébés, il est
recommandé de prendre des eaux faiblement minéralisées (minéralisation totale égale ou
inférieure à 1 000 mg/litre). Attention aussi à la teneur en fluor lorsque le bébé est déjà
supplémenté. Enfin, les nitrates ne doivent pas dépasser 10 mg/l. Parfois, sur avis du médecin,
le bébé peut se voir administrer des biberons à base d’eau minérale contenant une bonne dose
de magnésium afin de traiter une constipation passagère. Les personnes manquant de calcium
(notamment les séniors) peuvent se tourner vers les eaux qui en sont fortement dotées. Pour les
personnes souffrant de problèmes de constipation, elles ont tout intérêt à boire des eaux
minérales riches en magnésium. Le magnésium est également réputé pour ses vertus anti-stress.
II-4-1-3. Couleur
Une eau pure observée sous une lumière transmise sur une profondeur de plusieurs mètres émet
une couleur bleu clair car les longueurs d’ondes courtes sont peu absorbées alors que les grandes
longueurs d’onde (rouge) sont absorbées très rapidement. La coloration de l’eau est dite vraie
ou réelle lorsqu’elle est due aux seules substances en solution. Elle est dite apparente quand les
substances en suspension y ajoutent leur propre coloration.
pH = - log [H3O+]
Le pH des eaux naturelles est lié à la nature des terrains traversés. Dans l'eau pure il y a autant
d’ions hydroniums que d'ions hydroxyde OH-. Lorsqu'on dissout un soluté dans de l'eau pure,
après dissolution :
Habituellement le pH varie entre 7,2 et 7,6. Cependant, dans certains cas, il peut varier de 4 à
10 en fonction de la nature acide ou basique des terrains traversés. La mesure du PH est une
considération importante en ce qui concerne la détermination de l'action corrosive de l'eau et
l'évaluation des pratiques de traitement d'eau au niveau des procèdes industriels.
Si pH = 7, la solution est dite « neutre » ;
Si pH < 7, la solution est dite « acide » ;
Si pH > 7, la solution est dite « basique ».
Des pH faibles augmentent le risque de présence de métaux sous une forme ionique plus
toxique. Des pH élevés augmentent les concentrations d’ammoniac, toxique pour les poissons.
II-4-2-9-1. Nitrate
Les nitrates de formule chimique (un atome d'azote et trois atomes d'oxygène (NO3-)) sont des
composants naturels du cycle de l'azote. Ils sont des éléments indispensables à la vie et,
notamment, au développement des plantes. Toutefois, ils peuvent être toxiques pour l'homme.
En l’absence de toute pollution, la plupart des eaux naturelles contiennent normalement des
nitrates à des doses faibles de quelques milligrammes par litre. Cependant de nombreuses eaux
souterraines et de surfaces ont une concentration élevée en nitrate du fait de l'enrichissement
des sols par les engrais ou par les rejets d'eaux usées domestiques ou industrielles. En effet, le
nitrate provient principalement de pollutions agricoles diffuses générées par l’emploi en excès
d’engrais azotés minéraux ou organiques et, secondairement, des rejets d'eaux usées urbaines.
Le nitrate en lui-même n’est pas toxique. C’est la transformation des nitrates en nitrites qui
peut, potentiellement, avoir un impact négatif sur la santé. Dans le sang, la présence de ces
nitrites peut en effet provoquer la formation de « méthémoglobine », une forme d’hémoglobine
incapable de transporter l’oxygène. Chez l’adulte sain, l’acidité gastrique réduit le
II-4-2-12. Salinité
La salinité est la concentration de sels minéraux dissous dans l’eau. En d’autres termes, elle
désigne la quantité de sels dissous (chlorure de sodium, chlorure de magnésium, sulfate de
magnésium, etc.) au travers de la conductivité électrique de cette eau. Le sel dissous modifie
les propriétés de l'eau, en premier lieu sa capacité de dissolution, sa densité, mais aussi sa
compressibilité, son point de congélation et d'ébullition, sa conductivité électrique, sa dureté
ainsi que sa viscosité ou sa corrosivité, et très légèrement sa capacité à transporter les sons et la
lumière. D'autres propriétés commet la viscosité, absorption de la lumière ne sont pas
II-5. Pollution
La pollution de l'eau est une altération qui rend son utilisation dangereuse et/ou perturbe
l'écosystème aquatique. Elle peut concerner les eaux superficielles (rivières, plans d'eau) et/ou
les eaux souterraines. La pollution de l’eau est mauvaise pour l’environnement car elle conduit
à souiller les ressources d’eau douce, alors qu’il n’y a pas assez d’eau potable pour soutenir les
écosystèmes.
III-1. Introduction
Le mot Environnement est un mot polysémique (qui a plusieurs sens différents). Bien qu’avec
un sens de base de « ce qui nous entoure », il peut prendre le sens de « cadre de vie », de
voisinage, d'ambiance, ou encore de contexte. L'environnement au sens d'environnement
naturel qui entoure l'homme est plus récent et s'est développé dans la seconde moitié du 20ème
siècle. Ainsi, dans notre environnement proche, on distingue d'une part le monde non vivant ou
minérale (roche, air, eau) avec ses restes issus d'êtres vivants, ses composantes minérales et les
marques de l'activité humaine et d'autre part, les êtres vivants qui entretiennent des rapports
directs ou indirects, permanents ou temporaires, positifs ou négatifs avec l’Homme.
III-2. Définition
L'environnement est l'ensemble des éléments qui constituent le voisinage d'un être vivant ou
d'un groupe d’être d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d'interagir
avec lui directement ou indirectement. En d’autre termes, c'est ce qui entoure, ce qui est aux
environs, c’est notre support de vie et toutes ses composantes à savoir : l'air, l'eau, l'atmosphère,
les roches, les végétaux, les animaux. L’environnement regroupe les milieux naturels (eau, air,
végétaux, animaux…) ainsi que les activités humaines qui les impactent (risques naturels et
technologiques, énergie, etc…). Le mot environnement est à différencier du mot nature qui
désigne les éléments naturels, biotiques (relatif à la vie) et abiotiques (où la vie est impossible).
Il faut également le différencier du mot écologie qui est la science ayant pour objet les relations
des êtres vivants avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants.
III-3-1-2. Hydrographie
Le mot « hydrographie » désigne dans son sens le plus large et le plus courant, la description
des eaux à la surface du globe terrestre. L’hydrographie est liée entre autres à l’hydrologie, à la
III-3-1-2-1. Hydrologie
L’hydrologie est la science de la géographie consacrée à l’étude de la répartition et des
propriétés de l’eau présente dans la croûte terrestre et dans l’atmosphère. Elle s'intéresse par
conséquent à tous les aspects du cycle de l'eau ; en particulier aux échanges entre la mer,
l'atmosphère, la surface terrestre (limnologie) et le sous-sol (hydrogéologie).
III-3-1-2-2. Géologie
La géologie est la science qui a pour objet de décrire et d'expliquer la nature, l'origine et la
situation des roches, des terrains, etc., constituant la croûte terrestre.
III-3-1-2-3. Climatologie
La climatologie est une branche de la météorologie (science des phénomènes atmosphériques
et des variations du temps) et de la géographie physique appelée aussi géographie naturelle
ou physiographie (branche de la géographie qui s'intéresse au rapport qu'entretien l'homme
avec la nature, et notamment les impacts de l'homme sur le climat et les transformations de la
surface terrestre) qui a pour objectif d'éclairer sur les conditions de formation des différents
climats. Le climat est donc l'ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérise l'état
moyen de l'atmosphère et son évolution en un lieu donné.
Directement influencée à la fois par le climat et les activités humaines, la végétation a par
ricochet un impact important sur le climat et ses variations à long terme, ainsi que sur la
disponibilité des ressources pour l'espèce humaine. Ainsi, avec l'atmosphère et l’hydrographie,
la végétation est l’un des principaux moteurs des changements de l'environnement (Figure 11).
Animaux utiles : les animaux utiles sont ceux qui rendent service directement ou
indirectement à l’Homme. Parmi ceux-ci, on peut trouver :
les amis directs : les animaux qui aident dans le travail et le transport ; les
animaux qui produisent de la nourriture (viande, lait, œuf, miel, etc…) ; les
animaux qui servent de compagnons ; les animaux de laboratoires qui sont
utilisés pour des expériences et les animaux sources de matières premières
(peau, laine, lait) ;
les amis indirects : les animaux qui nettoient ou fertilisent ; les animaux qui se
nourrissent d’insectes et de rongeurs.
Animaux nuisibles : les animaux nuisibles sont tous ceux qui menacent directement ou
indirectement la vie de l’Homme. Ils sont entre autres des agresseurs, des transmetteurs
III-3-2-2-1-2. Homme
L’Homme est un être (mâle ou femelle) appartenant à l'espèce animale « mammifère » de la
famille des hominidés. Il est le seul représentant de son espèce (Homo sapiens) vivant en société
et caractérisé par une intelligence développée et un langage articulé. Quand les frontières qui le
séparent de l’animal se brouillent, l’Homme perd son identité et tend vers l’animal.
III-5. Pollution
La pollution est la dégradation d’un milieu naturel par des substances extérieures. Ces dernières
peuvent être introduites de manière directe ou indirecte. Au niveau de l’environnement, On
considère une pollution lorsqu'un écosystème ne peut pas ou plus dégrader les substances
introduites dans son milieu. Le seuil critique de sa capacité à éliminer naturellement les
substances est dépassé : l’équilibre de l’écosystème est brisé. Les nuisances engendrées par les
diverses sources de pollutions sont variées et peuvent s'accumuler entrainant ainsi, une
augmentation de la mortalité des espèces humaines, animales ou végétales qui peut aller jusqu’à
l’extinction de l'espèce, la destruction de l’habitat naturel, la détérioration de la qualité des sols,
de l’eau, de l’air :
La pollution atmosphérique concerne la dégradation de l'air que nous respirons à cause
de substances polluantes qui se retrouvent dans l'atmosphère ;
La pollution de l'eau est la contamination de l’eau par des déchets, des produits
chimiques ou des micro-organismes ;
La pollution du sol désigne toutes les formes de pollution touchant n'importe quel type
de sol (agricole, forestier, urbain, biomédical…). Un sol pollué devient à son tour une
source possible de diffusion directe ou indirecte de polluants dans l'environnement, via
l'eau, les envols de poussières, les émanations gazeuses ou via une reconcentration et
un transfert de polluants par des organismes vivants (bactéries, champignons, plantes à
leur tour mangés par des animaux.
IV-1. Introduction
Depuis plusieurs années, le rôle de l’homme dans la dégradation de notre environnement n’est
plus remis en cause. En effet, ces dernières années, les répercussions de l’activité humaine sont
diverses ; entre autre, la pollution de l’air, de l’eau, des sols, les nuisances sonores et la
destruction de la biodiversité. Ainsi, les conséquences des activités sur notre santé ne sont pas
anodines. Elles se résument en perturbation de la croissance, maladies respiratoires et cardio-
vasculaires, baisse de la qualité de vie, stress, allergies et mort. Pourtant aujourd'hui, aucun
médecin n'annonce aux familles « votre proche est mort de la pollution de l'air ». Toutefois,
derrière des infarctus, des cancers ou encore des arrêts cardiaques se cache parfois la 3ème cause
de mortalité : la pollution de l'air. Aujourd’hui, des solutions existent et commencent à se mettre
doucement en place notamment au travers de 2 méthodes (préventives et curatives).
IV-2-2-2-1-2. Condensation
La condensation est une technique qui permet d’éliminer les vapeurs de solvant des effluents
gazeux pollués en abaissant la température de ceux-ci en dessous le point de rosée. La
condensation est réalisée par un refroidissement direct (contact entre le gaz et le liquide de
refroidissement) ou indirect (via un échangeur de chaleur). Les polluants sont alors récupérés
sous forme liquide et sont par la suite traités. Il existe différentes méthodes de condensation, en
fonction de la gamme de température :
la condensation par refroidissement, jusqu’à une température de condensation d’environ
25 °C ;
la condensation cryogénique, jusqu’à une température de condensation d’environ -120
°C.
Les fluides de refroidissement utilisés sont de l’eau refroidie, des solutions de saumure ou des
fluides cryogéniques. Ces fluides peuvent être recyclés.
IV-2-2-2-1-3. Adsorption
L’adsorption est une technologie de dépollution qui consiste à piéger les polluants gazeux par
adsorption sur un matériau poreux. L’adsorption est une réaction hétérogène dans laquelle les
molécules de gaz sont retenues sur une surface solide (l’adsorbant) qui retient
préférentiellement certains composés à d’autres ; ce qui permet de les enlever des effluents. Le
matériau le plus souvent utilisé est le charbon actif. Lorsque la surface atteint la limite de sa
capacité d’adsorption, le contenu adsorbé est désorbé afin de régénérer l’adsorbant. Après la
désorption, les polluants sont à une concentration plus élevée, ce qui permet de les récupérer
ou de les détruire.
IV-2-2-2-2-2. Biolavage
Le procédé de biolavage consiste en une séparation physique par absorption en solution des
composés volatils, suivi d’un traitement biologique de la phase aqueuse. Les eaux souillées sont
récupérées dans un bassin afin d’être biodégradées. Le procédé de biolavage est une association
de deux étapes :
l’une consiste en un transfert de masse du polluant de la phase gazeuse à la phase
liquide ;
l’autre, biologique, permet la consommation du polluant par la biomasse une fois
transféré dans le liquide.
Dans les torchères hautes, un effluent gazeux est injecté dans une cheminée de 10 m à plus de
100 m de hauteur et est brûlé au sommet de la cheminée. Dans les torchères basses, la
combustion se produit au niveau du sol.
Le gaz entrant est entraîné au fond du cyclone dans un mouvement circulaire, vers la surface
interne du tube du cyclone. Au fond, le gaz tourne et remonte en spirale par le milieu du tube
pour ressortir par le haut cyclone. Les particules volumineuses atteignent les parois du cyclone
et sont collectées au fond dans un collecteur, tandis que les particules plus petites quittent le
cyclone avec le gaz sortant. Les cyclones sont employés pour le traitement des particules,
essentiellement les particules >10 µm.
IV-2-2-2-3-3. Électrofiltre
Un électrofiltre (ESP) est un appareil de traitement des particules qui entraîne les particules
d’un effluent gazeux vers des plaques collectrices à l’aide de forces électriques. Les poussières
sont ionisées (effet couronne) puis piégées par l’action d’un champ électrique créé entre des
électrodes émissives (fils) et des électrodes collectrices (plaques). La récupération des
poussières (décolmatage) est réalisée par vibration, frappage ou lavage des électrodes
collectrices.
Le périmètre de protection immédiate (PPI) comme son nom l’indique, est le premier
périmètre autour de la prise d’eau. Il a pour rôle d’éliminer tous les risques de contamination
directe de l’eau captée et correspond souvent à la parcelle cadastrale sur laquelle se situe
l’ouvrage de captage. Aucune activité n’est autorisée à l’intérieur de celui-ci ; exceptée celle
liée à l’ouvrage. Dans le cas des prises d’eau de surface, l’établissement de ce périmètre est
difficile à cause des différentes activités qui se déroulent sur l’eau. Il se limite à assurer une
protection matérielle de la prise d’eau contre tout déversement, ou jet direct à proximité
immédiate du point de prélèvement.
Les polluants qu’elle transportait sont alors interceptés dans le sol. Le long de certains cours
d’eau, le maintien de zones enherbées est une obligation réglementaire. Dans les pays
développés, la largeur de cette bande enherbée varie de 5 à 50 mètres, en fonction de divers
paramètres notamment la dangerosité des produits.
La mise en place des actions curatives a un coût élevé et un résultat parfois incertain. Elles
présentent aussi une efficacité limitée dans le temps et une mise en place qui entraine une
perturbation du fonctionnement de l’écosystème aquatique.
IV-3-3-1. Épuration
Tous les polluants sont un jour ou l’autre entraînés par l’eau. Ils se retrouvent ainsi dans les
eaux superficielles, retenus dans le sol ou encore piégés dans les eaux souterraines. Dans tous
les cas, le rejet direct d’eaux usées dans le milieu naturel est interdit. Les eaux usées doivent
impérativement faire l’objet d’un traitement d’épuration pour éliminer les polluants qu’elles
contiennent. L’élimination des polluants (dépollution), résulte de réactions physicochimiques
et de l’activité des microorganismes et des plantes. On parle alors d’autoépuration lorsqu’elle a
lieu dans la nature et station d’épuration lorsqu’elles sont anthropiques. L’épuration des eaux
est donc un ensemble de techniques qui consistent à purifier l'eau soit pour recycler les eaux
usées dans le milieu naturel, soit pour transformer les eaux naturelles en eau potable. Les
quantités résiduelles après traitement doivent être suffisamment faibles pour être éliminées par
IV-3-3-1-1. Autoépuration
L’autoépuration est un processus lent dont les possibilités sont limitées par la rareté des biotopes
ayant de fortes capacités d’autoépuration. Il s’agit en effet d’habitats semi-naturels (exemple :
zones humides, haies) ou de sols riches en matière organique. L’autoépuration dépend aussi de
facteurs qui échappent à l’homme. Le froid ou la sécheresse diminuent les capacités
d’autoépuration et la fixation des micropolluants dépend des propriétés physico-chimiques des
sols (exemple : des micropolluants fixés dans une terre basique seront entraînés par l’eau si le
sol s’acidifie). Des techniques physicochimiques ou biologiques permettent d’augmenter
ponctuellement l’efficacité de l’épuration.
IV-3-3-1-2-1. Prétraitements
Les effluents doivent subir avant le traitement proprement dit, un prétraitement comportant un
certain nombre d’opérations à caractère physique ou mécanique. Le but est dans ce cas
IV-3-3-1-2-1-1. Relevage
Le relevage est nécessaire avant tout prétraitement pour assurer un passage gravitaire de l’eau
dans les différents ouvrages de traitement. Le niveau d’entrée des eaux à épurer est plus bas
que le niveau de sortie du clarificateur des eaux épurées avant rejet dans le milieu naturel.
IV-3-3-1-2-1-3. Dessablage
Il a pour but d’extraire des eaux brutes, les sables, les particules minérales plus ou moins fines
en suspension, de manière à éviter l’abrasion des pompes et conduites en aval. Le sable se
déposant dans le fond de l’ouvrage est raclé ou sucé (aspiré) par des pompes montées sur un
pont roulant.
Après avoir été déstabilisées par le coagulant, les particules colloïdales entrent en contact : c’est
la floculation. Le floc ainsi formé peut décanter, flotter ou filtrer, suivant le procédé choisi.
Pour améliorer encore la qualité des flocs, on ajout des floculant (silice activée, argile, sable
fin, amidon, polymères organiques).
IV-3-3-1-2-2-2. Décantation
La décantation est basée sur des techniques de séparation liquide-solide de phases de densité
différentes. Les forces mises en jeu sont la gravité et l’énergie potentielle des particules. On
réalise la séparation gravitaire des matières insolubles ou décantables de l’eau. Ces particules
sont des flocs dans le cas de la clarification. Les particules décantées s’accumulent au fond du
bassin, constituant des boues (boues primaires) qui seront extraites périodiquement puis traitées
dans la filière boues. L’eau clarifiée située près de la surface est dirigée vers l’unité de filtration.
IV-3-3-1-2-2-3. Filtration
La filtration est un procédé d’épuration consistant à faire passer un liquide chargé en matières
en suspension (MES) à travers un milieu poreux (filtre) afin de retenir les solides et laisser
passer les liquides (filtrats). Il existe deux types de filtration :
Les filtrations sur supports : les particules se déposent sur un support sous forme de
gâteau (grille, membrane…) ;
Les filtrations en profondeurs ou dans la masse (filtrations les plus fréquentes) : les eaux
chargées passent à travers une matrice poreuse (généralement un lit de sable) qui retient
les MES.
IV-3-3-1-2-2-3. Flottation
Certaines eaux sont riches en pollution particulaires peu dense (exemples : algues ou pulpes de
pâtes à papier). On choisit dans ce cas une stratégie inverse à la décantation. On utilise des
flottateurs qui sont des ouvrages ou les technologies misent en œuvres visent cette fois-ci à
maximiser les forces permettant la flottation des flocs. En pratique l’eau des flottateurs est
saturée en fine bulles d’air. Ces fines bulles forment des attelages avec les flocs qui permettent
IV-3-3-1-2-2-4. Adsorption
L’adsorption est l’un des traitements voire le traitement le plus répandu dans la dépollution des
eaux. Le principe de l’adsorption est de fixer les polluants sur un matériau adsorbant (charbon
actif ou charbon activé ou encore charbon végétal activé est une poudre noire). L’adsorption
liquide-solide est un processus de partage du ou des polluants que l’on appelle adsorbat, entre
la solution aqueuse (dans notre cas, l’effluent pollué) et un matériau solide appelé adsorbant.
IV-3-3-1-2-3-3. Lagunage
L’épuration par lagunage consiste à faire passer les effluents des eaux usées brutes ou
prétraitées dans un bassin naturel ; ce qui permet de stimuler en amplifiant l’action auto-
épuratrice des étangs ou des lacs. La pollution est alors dégradée par l’activité bactérienne,
l’activité photosynthétique et l’assimilation des substances minérales. Il permet une épuration
à charges organique élevées, une bonne élimination de l’azote et du phosphore, ainsi qu’une
faible production de boues en excès.
IV-3-3-1-2-3-3. Biofiltres
La biofiltration est une technique biologique ayant fait l’objet de nombreuses applications
industrielles pour la dépollution des gaz ou de l’eau. Cette technique consiste à forcer le passage
de l’effluent à traiter au travers d’un matériau granulaire sur lequel sont fixés les
microorganismes épurateurs. Les biofiltres permettent d’augmenter l’activité d’une culture
bactérienne grâce à une plus grande surface d’échange avec le substrat et le dioxygène. En effet
les microorganismes sont fixés sur des supports granulaires fins. Le phénomène de filtration
associé à la production de biomasse en excès due à la dépollution implique un encrassement
progressif du biofiltre et la nécessite de recourir à des séquences de lavage.
IV-3-3-1-2-4-1. Déphosphorations
L’élimination du phosphore concerne les traitements de déphosphoration. Ce procédé est réalisé
par précipitation physico-chimique en présence de sels minéraux comme le sulfate
d’ammonium ou le chlorure ferrique. Il s’effectue soit simultanément avec les réactions
biologiques dans le bassin de boues ou en traitement final.
IV-3-3-1-2-4-2. Désinfections
La désinfection vise à réduire la concentration des germes pathogènes dans les effluents avant
rejet dans l’environnement. On peut distinguer deux catégories de traitement :
Les produits halogènes : trois produits ont été testés pour la désinfection des eaux
résiduaires urbaines (le chlore, le dioxyde de chlore et le chlorure de brome) avec
toutefois une nette dominance du chlore. L’opération consiste à mettre en contact de la
façon homogène le réactif avec l’effluent et de maintenir un temps de réaction approprié
pour que l’inactivation des micro-organismes ait lieu. Le chlore présent dans l’eau sous
forme ionique pénètre dans la cellule après une altération de la membrane
► Réduire le plus possible les doses de produits d’entretien (vaisselle, lavage du linge,
récurage des sols…) et utiliser les moins polluants ;
► Regrouper les restes de produits toxiques ou dangereux et les apporter au parc à
conteneurs. Ne jamais les jeter dans la poubelle, l’évier, le WC ou les égouts ;
La prise en compte de ces enjeux nécessite un système impliquant trois types d'acteurs : le
marché, l’État et la société civile :
IV-4-2-2-1-2. Collectivités
À l’heure où l’on cherche à réduire la consommation d’énergie pour réduire les émissions de
gaz à effet de serre, à mieux équilibrer la répartition entre les zones rurales et urbaines, à réduire
les pollutions (du sol, de l’air et de l’eau), à permettre à toutes les populations de bien vivre
ensemble, les collectivité territoriales devraient optées pour des villes moins polluantes. Les
écoquartiers se présentent comme une solution idoine. Un écoquartier est un quartier où les
logements sont écoconstruits (ils sont orientés et agencés pour capter le maximum de soleil et
consomment très peu d’énergie) et où on utilise le plus possible les énergies renouvelables pour
apporter de la chaleur et de l’électricité aux habitants. Tout est optimisé pour éviter la pollution
de l’environnement. Les écoquartiers proposent donc un nouveau mode de vie qui respecte
davantage l’environnement et propose un mieux-être social.
IV-4-2-2-1-2-3. Incinération
L’incinération est un processus qui permet de brûler les déchets plutôt que de les enterrer. Elle
est connue pour être une méthode pratique pour se débarrasser des déchets contaminés, comme
les déchets médicaux biologiques. L’incinération est souvent appelée énergie à partir des
déchets ou de déchets vers l’énergie. Toutefois, ces appellations sont trompeuses. En effet,
existe d’autres façons de récupérer de l’énergie à partir de déchets sans directement les brûler
(fermentation, pyrolyse et gazéification). L’incinération n’est donc pas la meilleure alternative
par rapport à la décharge : En effet, l’incinération des déchets solides des villes produit une
certaine quantité de polluants atmosphériques (fumée, CO2 et autres gaz à effet de serre). De
même, son mode d'élimination des déchets a un taux de valorisation limité. En effet, elle détruit
les ressources naturelles contenues dans les déchets et ne permet pas de récupérer 100% du
pouvoir calorifique des déchets. L'énergie récupérée sous la forme de chaleur ou d'électricité
provient du refroidissement des fumées de combustion dans une chaudière, qui permet de
récupérer de la chaleur, qui peut être utilisée directement ou à son tour entraîner une turbine
pour produire de l'électricité. L'incinération est malgré tout identifiée comme la deuxième
source d'énergie renouvelable pour la production d'électricité (après l'hydraulique) et pour la
production de chaleur (après la biomasse). L’incinération produit par ailleurs un grand nombre
de résidus solides (mâchefers) qui doivent être éliminés en décharge ou qui font l'objet d'un
traitement si une valorisation en technique routière est envisagée. La meilleure solution reste
encore le compostage.
IV-4-2-2-1-2-4. Compostage
Le compostage est un procédé biologique de conversion des matières organiques comme les
végétaux, les restes alimentaires ou le papier en un produit stabilisé et hygiénique. Les déchets
organiques à composter sont variés, tant du point de vue de leur origine que de leurs
caractéristiques :
Pour les ordures ménagères il est impératif de mettre en place une collecte sélective de la
fraction fermentescible des ordures ménagères pour produire un compost de qualité. Le
compostage d’ordures brutes ne permettra pas à terme de répondre aux exigences de qualité des
utilisateurs et aux caractéristiques projetées par les futurs textes réglementaires. Les déchets
sont donc déposés dans un composteur ou un digesteur pour contrôler le processus biologique
de décomposition des matières organiques et tuer les agents pathogènes. Le produit organique
stable qui en résulte est recyclé comme paillis ou terreau pour l’agriculture ou le jardinage.
IV-4-2-2-1-2-5. Recyclage
Depuis quelques temps, le recyclage est de plus en plus populaire car il permet de réduire le
volume des déchets ainsi que de préserver les ressources naturelles. C’est un procédé très simple
qui se fait en trois étapes : la collecte de déchets, la transformation (compostage) et la
commercialisation-consommation. Le recyclage est une solution rapide qui devrait être utilisée
par toutes les familles de la Côte d’Ivoire. En effet, Le recyclage et compostage sont deux
moyens relativement efficaces qui nous permettraient de réduire le nombre de déchets qui
Le recyclage s'inscrit dans la stratégie de traitement des déchets dite des trois R (3R) :
Réduction, regroupe les actions au niveau de la production pour réduire les tonnages
d'objets (par exemple les emballages) susceptibles de finir en déchets.
Réutilisation, regroupe les actions permettant de réemployer un produit usagé pour
lui donner une deuxième vie, pour un usage identique ou différent.
Recyclage, désigne l'ensemble des opérations de collecte et traitement des déchets
permettant de réintroduire dans un cycle de fabrication les matériaux qui constituaient
le déchet.
Le recyclage apporte une contribution importante à la baisse des quantités de déchets à stocker
ou à incinérer. Toutefois, il n'est pas suffisant pour contrer l'augmentation de la production des
déchets, ou y suffit à peine.
Étape 4 : Valoriser. La valorisation est la dernière étape possible avant l'élimination du produit
recyclé qui vise à tirer une valeur quelconque des déchets qui ne peuvent bénéficier du
traitement. Plusieurs exemples de produits recyclés sont :
Utilisation des biogaz générés par l'enfouissement de déchets organiques pour produire
de l'énergie ;
Compostage des déchets organiques pour renouveler et enrichir les sols ;
Incinération des déchets à forte valeur énergétique (le bois notamment) pour produire
de l'énergie.
IV-4-2-2-2-1. SIMDUT
Le SIMDUT est l'acronyme de Système d'Information sur les Matières Dangereuses
Utilisées au Travail. Il s'agit d'un système complet d'information sur la santé et la sécurité
Les pictographes des figures 20 et 21 représentent les dangers principaux auxquels peut être
exposé les employés.
les déchets biodégradables ou compostables (résidus verts, boues d’épuration des eaux,
restes alimentaires, etc...) qui s'assimilent en première approche à la biomasse. Ces
déchets sont au moins en partie détruits naturellement, plus ou moins rapidement en
général par les bactéries, les champignons et autres micro-organismes et/ou par des
réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des produits de dégradation
identiques ou proches de ceux qu'on peut trouver dans la nature. Ils peuvent être
revalorisés par différentes filières (bioénergie, biocarburants, compostage,
amendements, engrais) ;
Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, matières plastiques). On
peut avoir comme exemple de déchets recyclables : les métaux sont refondus et
réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques sont hachés et servent de rembourrage
ou de combustible ;
Les déchets ultimes sont celle qui ne sont plus susceptibles d'être traités dans les
conditions techniques et économiques du moment ;
Les déchets spéciaux ou déchets industriels dangereux (DID) anciennement appelés
déchets industriels spéciaux (DIS) peuvent à la différence des déchets banals entrer dans
la catégorie des déchets dangereux dont font partie les déchets toxique et les déchets
radioactifs.
Les déchets dangereux peuvent être générés par tout type d’activité. Plusieurs terminologies
sont employées :
DDAE (Déchets Dangereux des Activités Economiques) : déchets dangereux
provenant des activités industrielles et commerciales ;
DDD (Déchets Dangereux Diffus) : déchets dangereux, produits en petites quantités,
par des producteurs d’origine multiple, répartis de manière éparse sur le territoire ;
DDM (Déchets Dangereux des Ménages) : déchets dangereux diffus contenus dans les
déchets ménagers tels que les aérosols, colles, détergents, insecticides, peintures, piles,
etc… ;
DDS (Déchets Diffus Spécifiques) : déchets ménagers issus de produits chimiques
pouvant présenter un risque significatif pour la santé et l’environnement. Ces déchets
font l’objet de la mise en place d’une filière relevant de la responsabilité élargie des
producteurs ;
DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) : déchets d’activités de
soins présentant un risque infectieux du fait qu’ils contiennent des micro-organismes
viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’une
raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie
chez l’homme ou chez d’autres organismes vivants.
3 3 6 Code Danger
1 2 2 4 Code Matière
A
B
Le camion de la figure 25 transporte un seul produit dans une citerne mono cuve (ou multi
cuve) :
▪ plaque "code danger" à l'avant et à l'arrière du camion,
▪ plaque "symbole danger" sur les côtés et à l'arrière de la cuve.
IV-4-2-2-2-5-3. Contenants
Les matières dangereuses doivent être transportées dans des contenants normalisées de façons
à éviter toute possibilité de rejet. Les règles concernant le camion-citerne sont :
la capacité des compartiments d’une citerne compartimentée ne doit pas excéder 17 000
litres pour ce qui est du transport de l’essence ou du carburéacteur ;
les circuits électriques d’un camion-citerne doivent être recouverts de polymère afin
d’assurer une isolation permanente ;
les commutateurs doivent être étanches aux produits pétroliers et à leurs vapeurs ;
le camion-citerne doit être muni :
de deux cales de roues ;
à proximité de chaque citerne, d’un ou de deux extincteurs a poudre chimique
dont le pouvoir d’extinction total est d’au moins 40 BC (Figure 24) ;
dans la cabine du conducteur, ou attaché à l’extérieur de celui-ci, d’un extincteur
d’au moins 5 BC (Figure 26).
Incompatibilité
entre les
produits
+ - - + -
- + - o -
- - + + -
+ o + + -
- - - - o
Interprétation :
– : Ne doivent pas être stockés ensemble)
O : Ne doivent être stockés ensemble que si certaines dispositions particulières sont appliquées
+ : Peuvent être stockés ensemble
La figure 27 donne les indications des différents équipements de sécurité à prendre devant toute
forme de contact ou de manipulation de DD.
1 Éradication de la pauvreté ;
2 Lutte contre la faim ;
3 Accès à la santé ;
4 Accès à une éducation de qualité ;
5 Égalité entre les sexes ;
6 Accès à l'eau salubre et à l'assainissement ;
7 Recours aux énergies renouvelables ;
8 Accès à des emplois décents ;
9 Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite
à tous et encourager l’innovation ;
10 Réduction des inégalités ;
11 Villes et communautés durables ;
12 Consommation et production responsables ;
13 Lutte contre le changement climatique ;
14 Vie aquatique ;
15 Vie terrestre ;
16 Justice et paix ;
17 Partenariats pour la réalisation des objectifs.
Les deux premières nécessitent en général l'excavation de la terre à traiter, la dernière se fait
sur place en installant sur le site le procédé de dépollution. Suivant la nature des procédés
employés, les différentes techniques de dépollution peuvent aussi être classées en :
Les procédés physiques : le principe consiste à utiliser des fluides (eau ou gaz),
présents dans le sol ou injectés, comme vecteur pour transporter la pollution vers des
points d’extraction ou pour l’immobiliser ;
Les procédés chimiques : ils utilisent les propriétés chimiques des polluants pour, à
l’aide de réactions appropriées, les inerter (précipitation, etc.), les détruire (oxydation,
etc.) ou les séparer du milieu pollué (surfactants, etc.) ;
Les procédés thermiques : ils utilisent la chaleur pour détruire le polluant (ex :
incinération), l’isoler (ex : désorption thermique, thermolyse etc.), ou le rendre inerte
(ex : vitrification, etc.) ;
Les procédés biologiques : ils consistent à utiliser des microorganismes, le plus souvent
des bactéries (mais aussi des champignons et des végétaux), pour favoriser la
dégradation totale ou partielle des polluants.
Dans une logique de développement durable et lorsqu'ils restent compatibles avec les usages et
les délais envisagés, la réhabilitation d'un site doit privilégier le traitement in situ ou la
régénération naturelle à l'excavation systématique des terres.