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EXPOSE ECONOMIE GROUPE 3

THEME : EPARGNE ET PATRIMOINE

PLAN

INTRODUCTION

I- ANALYSE DES NOTIONS : EPARGNE, PATRIMOINE

1- L’EPARGNE : DEFINITION ET YPE

2- PATRIMOINE DES MENAGES

II- RELATION ENTRE EPARGNE ET PATRIMOINE

1- L’EPARGNE, INSTRUMENT INDISPENSABLE A LA CONSTITUTION DU

PATRIMOINE

2- DEBAT THEORIQUE PORTANT SUR L’EPARGNE ET LE PATRIMOINE

CONCLUSION
INTRODUCTION
Généralement considérée comme la partie du revenu qui n’est pas consommée,
l’épargne au niveau de l’économie dans son ensemble peut être faite par les ménages, les
entreprises ou les administrations publiques. Quant au patrimoine, c’est l’ensembles des biens
et dettes hérité ou acquis personnellement dont dispose un individu. Le problème que pose le
sujet est celui de la relation entre l’épargne et le patrimoine d’un ménage ; à cet effet, à quoi
peut renvoyer les termes épargne et patrimoine dans une économie ? ces deux notions ne sont-
elles pas corrélées l’une à l’autre ? le sujet nous mènera intuitivement à une amélioration de
l’activité économique globale d’un pays, et d’une certaine manière à la lutte contre le chômage.
En outre, des courants de pensée ont des conceptions différentes en ce qui concerne la relation
entre l’épargne et le patrimoine. Pour les classiques (néoclassiques) et les monétaristes,
l’épargne résulte d’un arbitrage entre consommation actuelle et future en fonction des
anticipations des ménages concernant l’évolution de leurs revenus de ce fait, l’analyse du
monétariste M. Friedman (prix Nobel 1976) montre que les ménages ont une logique
patrimoniale (les choix d’épargne dépendent de la richesse accumulée et anticipée tout au long
de l’existence et non du revenu courant). Alors que pour les keynésiens en particulier Keynes,
l’épargne n’est qu’un résidu du revenu. Le débat sur la relation entre épargne et patrimoine
portera sur des études menées en Europe « plus précisément en France » entre les années 1966
et 2005. Nous aborderons deux grandes parties dont la première portera sur l’analyse des notion
‘épargne’ et ‘patrimoine’ et la seconde s’intéressera au lien qui existe entre ces deux dernières.
Tableau 1
Le patrimoine des ménages dans le patrimoine national (en milliards et en %)
Ensemble de l’économie dont, ménages part des ménages (%)

1995 2000 2005 1995 2000 2005 1995 2000 2005

Actifs non financiers (ANF), dont : 4 674,0 5 956,9 10 580,9 2 323,0 3 020,9 5 906,0 49,7 50,7 55,8

logements 1 822,4 2 209,0 3 037,8 1 482,8 1 804,7 2 500,6 81,4 81,7 82,3

Autres bâtiments et génie civil 1 080,2 1 215,4 1 591,0 108,0 115,8 157,7 10,0 9,5 9,9

Machines et équipements 396,0 467,8 534,6 36,3 40,6 42,7 9,2 8,7 8,0

Terrains 881,6 1 457,9 4 666,9 570,7 918,8 3 047,0 64,7 63,0 65,3

Actifs financiers (AF), dont : 7 375,5 12 706,1 16 457,4 1 646,6 2 480,0 3 103,8 22,3 19,5 18,9

Numéraire et dépôts 1 916,8 2 455,0 3 207,5 685,5 824,4 980,3 35,8 33,6 30,6

Titres hors actions 1 121,6 1 733,1 2 530,4 94,7 70,8 43,8 8,4 4,1 1,7

Crédits 1 472,9 1 813,3 2 389,8 28,7 22,7 32,6 1,9 1,3 1,4

Actions et titres d'OPCVM 1 657,8 4 830,2 5 895,2 394,4 725,3 855,4 23,8 15,0 14,5

Provisions techniques d'assurance 411,5 766,5 1 105,5 399,6 751,6 1 088,0 97,1 98,1 98,4

Ensemble des actifs (A) = 12 049,5 18 663,0 27 038,3 3 969,6 5 500,9 9 009,8 32,9 29,5 33,3
(ANF)+(AF)
Passifs financiers (PF), dont : 7 291,2 12 567,6 16 277,6 491,9 672,0 943,1 6,7 5,3 5,8
Numéraire et dépôts 1 876,9 2 589,7 3 452,9 /// /// /// /// /// ///

Titres hors actions 1 233,8 1 698,2 2 577,6 0,0 0,1 0,6 0,0 0,0 0,0

Crédits 1 408,4 1 734,5 2 257,2 424,0 520,6 742,4 30,1 30,0 32,9

Actions et titres d'OPCVM 1 589,2 4 710,0 5 595,8 /// /// /// /// /// ///

Provisions techniques d'assurance 413,2 768,1 1 107,7 /// /// /// /// /// ///

Patrimoine financier net (AF-PF) 84,3 138,6 179,9 1 154,6 1 808,1 2 160,7 n.s. n.s. n.s.

Patrimoine (ou valeur nette) (A-PF) 4 758,4 6 095,4 10 760,8 3 477,7 4 828,9 8 066,7 73,1 79,2 75,0
I- ANALYSE DES NOTIONS : EPARGNE, PATRIMOINE
1- EPARGNE : DEFINITION ET TYPE
La production d’un pays est repartie en deux parties ; une partie destinée a la consommation
et l’autre partie à l’investissement tandis que Le revenu des ménages en particulier est destine
soit à la consommation, soit à l’épargne, ou aux deux dans les cas. Ainsi on élabore une relation
indirecte entre l’épargne et l’investissement (I=S). Cette relation dite d’équilibre a suscité
plusieurs polémiques entre courants de pensées dont pour certains l’épargne est un préalable
indispensable à l’investissement et pour d’autre la décision d’investir entraine automatiquement
la formation d’une épargne de même montant. L’épargne résulte donc du choix intertemporel
des ménages sur la consommation c’est dans ce sens que Gregory Mankiw définit l’épargne
comme « le revenu qui n’est pas dépense sur la consommation immédiate des biens et services »
et Alfred Marshall définit l’épargne comme « la renonciation a une consommation immédiate
en faveur d’une consommation future, en tenant compte du taux d’intérêt qui rémunère cette
abstinence. »

On dénombre de ce fait plusieurs sortes d’épargne dont les principaux sont les suivants :

- Epargne bancaire : c’est l’ensemble de dépôt a vue ou à terme dans un compte bancaire
en vue d’une fluctuation. Elle se fait généralement sous diverse forme selon les pays ;
par exemple en France on distingue le livret A, les livrets bleus, les PEL, les livrets
jeunes etc…
- Epargne retraite : c’est la mise de cote d’une partie de ses revenus pour assurer ses
besoins financiers une fois à la retraire
- Epargne logement : c’est la constitution d’un capital en vue de l’acquisition des biens
immobilier, souvent associées à un prêt épargne logement
- Epargne salariale : dispositif permettant aux salariés de se constituer un capital grâce à
des versements volontaires
- Epargne de précaution : consiste à mettre de cote une somme d’argent en vue de faire
face aux situations imprévues ou situations d’urgences
- Epargne financière : placement d’argent dans les produits financiers tels que les actions,
obligations, les fonds communs de placement, etc...
- Epargne solidaire : placement financier visant à soutenir des projets socialement
responsables ou a fort impact social et environnemental.
- Epargne collective : mise en commun de l’épargne de plusieurs individus pour investir
dans des projets ou des actifs financiers.
2- PATRIMOINE
Dans sa définition étymologique, le mot patrimoine vient du latin patrimonium qui signifie
littéralement « héritage du père ». À l’origine, il désigne l’héritage que l’on tient de son père et
que l’on transmet à ses enfants. Il a alors un sens de bien individuel. Au fil du temps ce terme
a connu des évolutions et a été définit par des courants de pensée ; selon la vision classique, le
patrimoine est assimilé à « l’ensemble des rapports de droit appréciables en argent, qui ont pour
sujet actifs ou passif une même personne et qui sont envisagés comme formant une universalité
juridique » mais cette définition comporte des insuffisances. D’un côté, Amartya Sen (1999)
considère le patrimoine comme un moyen d’assurer le bien-être el la liberté des individus, en
mettant l’accent sur l’accès équitable aux opportunités économiques et sociales. De l’autre cote,
thomas Piketty réfère le patrimoine à l’ensemble des actifs financiers et matériels détenus par
un individu ou une entreprise, y compris les biens immobiliers, les investissements, les comptes
bancaires, etc…

On dénombre de ce fait plusieurs types de patrimoine à savoir : les immeubles et les sites
patrimoniaux (patrimoine immobilier), les documents et objets patrimoniaux (patrimoine
mobilier), le patrimoine immatériel (traditions et savoir-faire), les paysages culturels
patrimoniaux, les personnages historiques décédés, etc…

Dans ce sens, le patrimoine comporte des caractéristiques tant actives que passives. Activement,
c’est l’ensemble des créances et des biens quels qu’ils soient : choses inanimées ou animées
(végétaux et animaux), mobilières ou immobilières, corporelles ou incorporelles, actuelles ou
futures qui appartiennent à une personne physique ou morale.

L’épargne étant indispensable à la création de capital (investissement), il pourrait servir à une


constitution du patrimoine d’un individu dans plusieurs plans.
II- RELATION ENTRE EPARGNE ET INVESTISSEMENT

1- L’EPARGNE, INSTRUMENT INDISPENSABLE A LA


CONSTITUTION DU PATRIMOINE

Comme nous l’avons vu précédemment, l’épargne est la partie du revenu que les agents
économiques plus précisément les ménages désire conserver pour répondre à des besoins futurs.
Des lors, elle constitue donc un préalable a la construction d’un patrimoine qui sera utilise par
ces agents et transféré à leur génération future. La majeure partie des individus ont des
préoccupations en ce qui concerne leur logement, leur retraite etc… il est donc nécessaire pour
ceux-ci de conserver de l’argent pendant la partie de leur vie active afin d’assouvir ces besoins
et de les transférer à leurs enfants ou descendance sous forme d’héritage. Cependant, l’évolution
des comportements d’épargne au cours de la vie des ménages est souvent expliquée au moyen
de l’hypothèse dite du « cycle de vie » les revenus d’une personne dépendent donc de son âge :
le revenu croit jusque vers l’âge de 50 ans puis décroît au moment de la retraite. Ainsi,
l’épargnant se constitue un patrimoine pour répondre à l’objectif précis qui est de régulariser
ses ressources au cours de sa vie, en prélevant une épargne sur son revenu quand il est le plus
important de façon à disposer d’un capital complétant ses ressources quand son revenu est plus
faible ; on utilise couramment l’expression ‘l’épargne pour les vieux jours’. Une étude mené en
France par les comptes nationaux base 2000 – INSEE et Banque de France a montre que les
ménages disposent d’un patrimoine de 8067 milliards en fin 2005 qui représente environ 4/5e
du patrimoine national. Cela est illustre par le tableau 1 suivant
2- LES DEBATS THEORIQUES PORTANT SUR L’EPARGNE ET LE
PATRIMOINE
Les débats théoriques sur l’épargne et le patrimoine des ménages ont évolué au fil des
années en fonction des courants de pensées économiques dominants.

• Les classiques : les économistes classiques, dont les pionniers sont Adam Smith et
David Ricardo et d’autres tels que Harrod, Domar, etc.… considéraient l’épargne
comme un moyen d’accumuler le capital pour financer l’investissement et stimuler la
croissance économique. Ils mettaient l’accent sur l’importance de l’accumulation du
capital physique et de la productivité
• Les néoclassiques : au XIXe siècle, les économistes néoclassiques entre autres Alfred
Marshall, ont développé la théorie de l’épargne en tant que choix intertemporel entre la
consommation présente et future. Ils ont mis en avant le rôle de l’intérêt et du taux de
rendement dans la décision d’épargner
• Le keynésianisme : dans les années 1930, J. M. Keynes a remis en question l’importance
de l’épargne dans la croissance économique en mettant en avant le rôle de la demande
effective. Il a souligné que l’épargne excessive pouvait entrainer une sous-utilisation
des ressources et un chômage.
• Le monétarisme : dans les années 1970, les économistes monétaristes tels que M.
Friedman ont mis l’accent sur le rôle de la politique monétaire dans la détermination de
l’épargne et de l’investissement. Ils ont souligné l’importance de la stabilité de la masse
monétaire pour favoriser l’épargne et l’investissement.
• La nouvelle économie keynésienne : plus récemment, les économistes de la nouvelle
économie keynésienne ont étudié les déterminants microéconomiques de l’épargne des
ménages tels que les préférences intertemporelles, les contraintes de crédit et les
incitations fiscales.

En résumé, les débats théoriques sur l’épargne et l’investissement des ménages ont évolué
en fonction des courants de pensées économiques dominants, mettant tour à tour l’accent
sur l’accumulation du capital, le choix intertemporel, la demande effective, la politique
monétaire et les déterminants microéconomiques.
CONCLUSION

Définitivement, le problème du sujet portant sur la relation entre l’épargne et le

patrimoine a donne lieu à plusieurs polémiques. Ainsi, l’épargne, instrument indispensable

voir indissociable pour l’investissement, constitue un préalable pour la constitution du

patrimoine d’un individu. Il en ressort que, pour mener une vie aisée, un individu doit se

constituer un revenu dans lequel une partie est destinée à la consommation immédiate et

l’autre à l’épargne le permettant de satisfaire ses besoins futurs anticipés ou pas. Cette

épargne lui permettra par la même occasion à produire une richesse ou un patrimoine qui

sera donc transféré a sa génération future. Cependant, se construire un patrimoine n’est

néanmoins pas la seule option envisageable lorsque le revenu est épargné.

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