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LES PROCESSUS CG

BTS 1re et 2 années

Édition 2023-2024

PROCESSUS 1
Contrôle et traitement
comptable des opérations
commerciales

Sous la direction de
Christine Darlay

Sandrine Canler
Francine Cayot
Marie-Agnès Choukroun
Éric Favro
Jean-Philippe Gonzalez
Dominique Legros
Gilles Meyer
Régis Tombarel
Édition : Samuel Briand-Favard
Relecture : Catherine Lainé
Fabrication : Emmanuelle Perrier
Code éditeur : 261873

© Nathan 2023 – 92 avenue de France, 75013 Paris


ISBN : 978-2-09-501896-2
Sommaire
ACTIVITÉ 1.1. – Analyse du système d’information comptable (SIC)
Chapitre 1
Le système d’information comptable ........................................................................................ 5
Chapitre 2
L’organisation comptable ........................................................................................................ 19
Chapitre 3
Les mécanismes comptables .................................................................................................. 35

ACTIVITÉ 1.2. – Contrôle des documents commerciaux


Chapitre 4
La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs ......................................................... 55
Chapitre 5
Le contrôle des opérations et l’archivage des documents ....................................................... 69

ACTIVITÉ 1.3. – Enregistrement et suivi des opérations comptables relatives aux clients
Chapitre 6
L’enregistrement des opérations relatives aux clients ............................................................ 83
Chapitre 7
Le suivi des créances et des effets de commerce ................................................................. 103

ACTIVITÉ 1.4. – Production de l’information relative au risque client


Chapitre 8
La production de l’information relative au risque client ....................................................... 123

ACTIVITÉ 1.5. – Enregistrement et suivi des opérations comptables relatives aux


fournisseurs
Chapitre 9
Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations ......................... 147
Chapitre 10
L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances ................... 159

ACTIVITÉ 1.6. – Réalisation des rapprochements bancaires (comptabilité de trésorerie)


Chapitre 11
La réalisation des rapprochements bancaires ....................................................................... 179

ACTIVITÉ 1.7. – Contribution à la performance du processus « Contrôle et traitement


comptable des opérations commerciales » et à la recherche de la sécurisation des
opérations
Chapitre 12
Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales ............ 195
Chapitre 1
Le système d’information comptable
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.1. Analyse du système d’information comptable (SIC)

Situations de travail 1.1.1. Identification des caractéristiques du SIC dans l’entreprise et ses
acteurs

Savoirs associés – Forme de l’entreprise (entreprise publique/privée, entreprise individuelle,


EURL, SARL, SA, SAS) et ses caractéristiques (chiffre d’affaires
prévisionnel ou effectif)
– Différentes formes de comptabilité (comptabilité privée et comptabilité
publique)
– Notion d’information
– Gestion de l’entreprise : finalités, activités, processus, contrôle
– Métiers de la comptabilité
– Information comptable et information de gestion : obligations comptables
et fiscales, comptabilité de gestion et financière
– Constitution de l’entreprise
– Charges, produits, immobilisations, capitaux
– Financement de l’entreprise
– Système d’information comptable : principes et caractéristiques, rôle du
PGI
– Événements, opérations, transactions, flux, stocks
– Rôle et fonctions de la comptabilité
– Saisie, mémorisation, enregistrement de données
– Communication des informations obtenues

Compétences – Se situer et identifier le rôle et le ressources du système d’information


comptable en termes de traitement d’informations

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7

1.1.1 Identification des La caractérisation d’un 7.1.1 Caractérisation du système


caractéristiques du SIC système d’information dans d’information comptable
dans l’entreprise et ses ses différentes composantes
acteurs

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 5


Vos missions (p. 12-16)
Mission 1 – Observer l’entreprise et son système
d’information
1. Identifiez précisément les caractéristiques actuelles de l’entreprise Modélisme
Provence et comparez-les à celles de l’année N-10. Commentez.
Actuellement, l’entreprise Modélisme Provence dispose d’un effectif de 25 salariés et réalise
un chiffre d’affaires de 2 115 000 €. C’est une SA (société anonyme), ce qui implique un
capital social important. L’organigramme montre un découpage en plusieurs services avec
différents niveaux hiérarchiques.
En N-10, l’entreprise était de taille beaucoup plus modeste : 8 personnes au total et un chiffre
d’affaires de 250 000 €.
On peut donc observer qu’en 10 ans, l’entreprise a connu une croissance importante.

2. Observez le schéma du système d’information proposé par Mme Lam. Quels éléments
faudrait-il ajouter pour le compléter ?
Ce schéma matérialise une partie des flux d’information circulant entre les différents services
de Modélisme Provence et certains partenaires. Un système d’information comporte des
aspects humains (éventuellement regroupés dans des services), des moyens technologiques et
des règles et aspects organisationnels. Ce schéma est donc trop partiel pour être qualifié de
schéma du système d’information, puisque les aspects technologiques et organisationnels
n’apparaissent pas.

3. Repérez les différentes composantes du système d’information mises en œuvre dans le


traitement des commandes.
Composante humaine : Lisa Bachiri (assistante commerciale)
Composante organisationnelle : il s’agit des éléments de la procédure suivie pour le traitement
des commandes :
– contrôle de la situation du client (vérifications sur Infogreffe ou sur le PGI selon le client) ;
– contrôle du contenu de la commande ;
– création de la demande de fabrication et transmission au service technique ;
– création et envoi d’un accusé de réception ;
– renseignement du tableau de suivi de commande.
Composante technologique : le PGI utilisé, le tableur Excel

La question de l’expert
Identifiez les modules du PGI nécessaires pour les différentes étapes des commandes
clients.
Le principal module utilisé sera le module commercial (ou de gestion commerciale). Il va
permettre de créer l’éventuel nouveau client, de gérer les commandes (et par la suite la
facturation). Le module comptable pourra aussi être utilisé si des précisions sur l’état des
créances et leur règlement est souhaité.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/3ql79o

6 • Processus 1 © Nathan
Discutons-en !
Quel est l’impact de la transition numérique dans l’entreprise ?
La transition numérique peut être envisagée sous de multiples aspects, par exemple :
– la saisie d’opportunités et le développement de l’entreprise : une meilleure connaissance des
clients est possible en exploitant les données issues des interactions avec l’entreprise via les
réseaux sociaux, ce qui permet d’adapter les produits/services proposés, de développer une
communauté d’utilisateurs des produits qui échangent entre eux (attentes par rapports aux
nouveaux produits, discussions sur les produits existants et comparaison avec les produits
concurrents, entraide…), ce qui est susceptible de renforcer l’adhésion à la marque, etc. On
peut également citer l’exemple de la crise sanitaire qui a incité plusieurs entreprises à
proposer un service de click&collect/
– la prise en compte d’évolutions réglementaires : par exemple, l’obligation d’accepter, puis à
terme d’émettre des factures électroniques pour l’ensemble des entreprises, l’émission de
bulletins de paie dématérialisés à destination des salariés et le stockage de ces bulletins dans
des coffres-forts numériques ;
– la modification des relations entre entreprises : le développement de places de marché
(comme les marketplaces Amazon, Darty, Décathlon, etc.) où des entreprises potentiellement
concurrentes deviennent partenaires et mutualisent les coûts, renforcent leur présence et
exploitent de nouveaux débouchés sur les activités en ligne.

Mission 2 – Découvrir la gestion de l’entreprise


4. Associez les différentes tâches réalisées au cours du mois d’avril aux activités de
l’entreprise Modélisme Provence.
Activité administrative :
– Enregistrement des règlements des achats (3)
– Établissement des factures de vente (5)
– Enregistrement des factures fournisseurs (6)
– Enregistrement des règlements des clients (10)
– Élaboration de la paie (13)
Activité de production :
– Réalisation du modèle du client Racing Car (2)
– Préparation des livraisons aux clients (11)
– Contrôle de la qualité des produits finis (12)
Activité commerciale :
– Organisation d’une campagne de prospection client (1)
– Traitement des réclamations clients (7)
– Préparation des devis clients (8)
Activité d’approvisionnement :
– Préparation d’un appel d’offres aux fournisseurs pour la fourniture de marchandises (4)
– Passation des commandes aux fournisseurs (9)
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/gfk3ps

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 7


5. Examinez l’organisation des achats de l’entreprise. Pourquoi peut-on dire qu’il s’agit
d’un processus ?
Le schéma montre que les caractéristiques d’un processus sont présentes :
– il y a bien une succession d’opérations : la demande d’achat, la passation de la commande
et son suivi, la réception de la marchandise et son contrôle, le traitement et la mise en
paiement de la facture fournisseur ;
– différents acteurs sont impliqués : le service à l’origine de la demande, le service achat, le
responsable des stocks, le service comptable ;
– plusieurs moyens sont mis en œuvre pour réaliser les différentes opérations (ressources
humaines intervenant dans le processus, ressources matérielles et informatiques requises) ;
– il existe une finalité : disposer des marchandises nécessaires à la réalisation de l’activité de
l’entreprise, avec les caractéristiques souhaitées et dans les délais requis.

6. Quel est l’intérêt de mettre en place et d’appliquer correctement des outils de


contrôle dans les processus de gestion de l’entreprise ?
Les outils de contrôle mis en place permettent de limiter les risques d’erreurs, toujours
préjudiciables à l’entreprise. Des retards ou des litiges peuvent en résulter. Cela peut impacter
l’activité de l’entreprise, dégrader les relations avec les partenaires, engendrer un stress
néfaste pour les salariés.
Par ailleurs, le contrôle permettra également d’éviter les fraudes, à la fois dans l’intérêt de
l’entreprise mais aussi pour respecter les dispositions réglementaires applicables.

Mission 3 – Comprendre les notions élémentaires de la


comptabilité
7. Parmi les tâches réalisées dans le service comptable, identifiez celles qui relèvent de la
comptabilité de gestion.
Les tâches relevant de la comptabilité de gestion correspondent à :
– la gestion de la trésorerie ;
– la préparation des budgets prévisionnels ;
– l’établissement du tableau de bord de gestion.

8. M. Ramirez et Mme Lam souhaitent être accompagnés dans l’élaboration des


documents de synthèse. A quel partenaire faut-il faire appel ?
Le partenaire externe pouvant être sollicité pour ce type de mission est l’expert-comptable.

9. Grâce au bilan, identifiez les sources de financement à long terme et vérifiez que ces
ressources couvrent bien la valeur des immobilisations.
Les sources de financement à long terme correspondent ici à l’ensemble des capitaux propres
ainsi qu’aux emprunts bancaires. Cela correspond donc à une valeur globale de
678 245 +199 500 = 877 745 €.
Les immobilisations sont regroupées dans l’actif immobilisé, qui s’élève à 684 490 €. Le
montant des ressources de financement à long terme est donc supérieur à la valeur de l’actif
immobilisé, donc ces ressources couvrent bien la valeur des immobilisations.
Dans l’actif, l’actif immobilisé correspond aux biens détenus durablement par l’entreprise
(pendant plusieurs années). Certaines de ces immobilisations peuvent être immatérielles
(immobilisations incorporelles), avoir une existence physique (immobilisation corporelles) ou
correspondre à des actifs financiers (immobilisations financières).

8 • Processus 1 © Nathan
L’actif circulant correspond aux éléments détenus à court terme, principalement du fait
d’une rotation au cours du temps.

10. L’équilibre du bilan est-il respecté ? Que traduit-il ?


On constate que le total général de l’actif est égal au total général du passif : l’équilibre est
donc respecté. Cela signifie que les éléments de l’actif (emplois) ont bien été financés par des
éléments du passif (ressources).
Cela montre également qu’une des règles de la comptabilité a été respectée (principe de la
partie double lors d’un enregistrement comptable).

11. Repérez, parmi les opérations réalisées pendant l’année, les charges et les produits,
puis calculez le résultat réalisé. S’agit-il d’un bénéfice ou d’une perte ? Comparez
avec le résultat mentionné dans le bilan. Que constatez-vous ?
Produits : éléments qui enrichissent l’entreprise
– Ventes de marchandises : 181 645,80
– Ventes de produits finis : 1 933 354,20
– Intérêts perçus : 595
Total des produits : 2 115 595 €

Charges : éléments qui appauvrissent l’entreprise


– Achats de matières premières : 1 218 078,19 €
– Carburant : 3 664,01
– Fournitures administratives : 322,80
– Honoraires avocat : 1 320
– Salaires : 765 365
– Frais de publicité : 1 200
Total des charges : 1 989 950 €

Résultat = Total des produits – Total des charges = 2 115 595 – 1 989 950 = 125 645 €.

Le résultat est positif, il y a plus de produits que de charges : c’est donc un bénéfice.
On constate qu’il est identique avec le résultat mentionné dans le bilan, ce qui est normal et
doit toujours être le cas.

12. Expliquez pourquoi le SIC est un outil de pilotage de l’entreprise.


Le système d’information comptable va permettre dans un premier temps de collecter les
informations concernant les échanges réalisés par l’entreprise avec ses partenaires (clients,
fournisseurs), puis de valoriser et synthétiser ces informations. Les documents obtenus
(tableau de bord, compte de résultat, bilan) permettent de connaître la situation de l’entreprise,
et de la comparer dans le temps (évolution sur plusieurs mois ou années) et dans l’espace
(avec les entreprises d’un secteur comparable).
C’est la connaissance de ces informations qui va permettre aux dirigeants de l’entreprise de
prendre des décisions, et donc de piloter l’entreprise.

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 9


La question de l’expert
Présentez le compte de résultat, et déterminez l’utilisation des documents de synthèse
que pourraient faire quelques partenaires de l’entreprise.
Compte de résultat
CHARGES PRODUITS
Achats de matières premières 1 218 078,19 Ventes de marchandises 181 645,80
Carburant 663,01 Ventes de produits finis 1 933 354,20
Fournitures administratives 322,80
Honoraires avocat 1 320,00 Intérêts perçus 595,00
Frais de publicité 1 200,00
Salaires 765 365,00

Total des charges 1 989 950,00 Total des produits 2 115 595,00
Bénéfice 125 645,00 Perte -
Total général 2 115 595,00 Total général 2 115 595,00

Les documents de synthèse correspondant au bilan et au compte de résultat permettent de


connaître la situation de l’entreprise. Au-delà des dirigeants de celle-ci, les partenaires
peuvent aussi être intéressés. Lorsque l’entreprise va solliciter une banque pour emprunter, le
banquier souhaitera connaître sa situation avant de prendre sa décision : il va s’appuyer sur les
documents de synthèse. Cela pourra également intéresser les instances représentatives du
personnel, ou certains fournisseurs potentiels qui souhaiteraient s’assurer de la capacité de
l’entreprise à honorer ses factures. De même, l’État en a besoin pour établir les statistiques de
la nation, et ainsi adapter les politiques économiques, ou encore pour déterminer les impôts et
taxes dus.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/9vzuf1

10 • Processus 1 © Nathan
L’essentiel en une question
Corrigé des fiches ressources (p. 17-24)

Fiche ressource 1 – L’entreprise et ses caractéristiques


Comment peut-on différencier les entreprises ?
Pour différencier les entreprises, il faut utiliser des critères permettant de les distinguer. Il en
existe plusieurs, par exemple qui détient le capital social (des acteurs privés comme pour
Carrefour, Auchan, ou l’État comme pour EDF). EDF est un exemple intéressant pour
illustrer les évolutions dans la détention du capital entre État et investisseurs privés.
La forme juridique choisie (société anonyme pour la CMA-CGM, société par actions
simplifiée pour Renault, etc.) ou encore les critères de taille (CA, effectifs).

Fiche ressource 2 – Le système d’information comptable


Pourquoi peut-on dire que le système d’information de l’entreprise ne se limite pas au
PGI ?
Le PGI n’est qu’un des éléments de la composante technologique du système d’information.
Or un système d’information ne se résume pas à des outils mis en œuvre, mais comprend
également une composante humaine et une composante organisationnelle.

Fiche ressource 3 – La gestion de l’entreprise


Trouvez un exemple de processus et le contrôle qui y est associé.
Exemple de processus : le processus de gestion de la paie.
Il faut dans un premier temps disposer des informations requises (propres au salarié, mais
aussi celles qui peuvent varier comme les heures réalisées, les éventuelles absences ou
congés). Ces informations vont permettre de calculer puis d’établir les bulletins. Ils seront
contrôlés afin de s’assurer que les informations reportées sont correctes, puis transmis aux
salariés et mis en paiement. Les ordres de virements bancaires seront validés par une personne
différente, afin d’être certain de leur justification et des bénéficiaires.

Fiche ressource 4 – L’organisation comptable de l’entreprise


Sans compétences comptables, peut-on s’abstenir de tenir une comptabilité ?
Même en l’absence de compétences comptables, la tenue d’une comptabilité reste obligatoire.
Dans ce cas, il faut faire appel à un expert-comptable qui aura pour mission de tenir la
comptabilité de l’entreprise.

Fiche ressource 5 – Les concepts de base de la comptabilité


Puisque le montant du résultat est présent, le bilan a-t-il un rôle identique à celui du
compte de résultat ?
Non. La finalité des documents est différente. Le compte de résultat retrace les charges et
produits de l’exercice écoulé, et permet de déterminer si un bénéfice ou une perte est réalisée,
alors que le bilan présente le patrimoine de l’entreprise— c’est-à-dire ce qu’elle possède
(actif), ce qu’elle doit (dettes) ainsi que ses ressources propres —, et explique comment l’actif
est financé par le passif.

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 11


Applications (p. 25-27)

EXOS FLASH (p. 25)

Exo 1 – Quiz interactif


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/umtwdk

Exo 2 – Caractérisation d’une entreprise


Caractérisez l’entreprise Astro.
– Activité de l’entreprise : prestation de services (services comptables)
– Montant du capital social : 80 000 €
– Effectif salarié : 35
– Chiffre d’affaires : environ 3,5 millions d’euros
– Portefeuille clients : près de 400 clients
Sur la base de l’effectif et du montant du CA, ASTRO peut être classé parmi les PME.

Exo 3 – Distinction entre chiffre d’affaires et résultat


Compte tenu des informations dont vous disposez, déterminez le chiffre d’affaires
réalisé dans la journée et le résultat dégagé.
– Le chiffre d’affaires correspond au montant total des ventes.
Calcul du CA : prix unitaire × quantité.
Le CA s’élève donc à 20 × 500 = 10 000 €.
– Pour calculer le résultat (c’est-à-dire le bénéfice ou la perte), il faut donc soustraire ce
qu’ont coûté les ordinateurs vendus, soit 20 × 400 = 8 000 €.
Le résultat réalisé ici est donc un bénéfice de 10 000 ₋ 8 000 = 2 000 €.
Le montant des ventes ne correspond donc pas à ce que l’entreprise « gagne ». Il faut
retrancher l’ensemble des charges.
Remarque : Ici, l’exemple est très simplifié, puisqu’au-delà du coût des ordinateurs vendus, il
y aurait de nombreux autres éléments à prendre en compte.

Exo 4 – Rôle des documents comptables


Déterminez quels documents ont pu être utilisés par le commissaire aux comptes pour
fonder son opinion et ce que signifient les termes de son rapport.
Afin de se forger une opinion sur les comptes de l’entreprise, le commissaire aux comptes
dispose bien entendu des comptes en question : le bilan, le compte de résultat et l’ensemble
des documents constituant les comptes annuels. Il effectue ensuite des travaux afin de vérifier
que les données qui y figurent sont représentatives de la réalité. Il peut à cette occasion
demander des informations complémentaires, questionner et réaliser différents contrôles.
Dans le cas présent, le commissaire aux comptes a certifié les comptes de l’entreprise
Hypervolt. Cela signifie qu’il n’a pas décelé d’anomalie susceptible de remettre en question
l’image renvoyée par les comptes annuels. Ils sont réguliers (ils respectent les règles) et
sincères (les règles sont appliquées de bonne foi).

12 • Processus 1 © Nathan
Exo 5 – Optimisation d’un processus
Quel(s) problème(s) pose l’organisation actuelle et comment y remédier ?
L’organisation actuelle implique la réalisation de plusieurs tâches afin de pouvoir disposer
d’une comptabilité à jour pour les locations réalisées :
– le chargé de clientèle saisit les locations réalisées dans son logiciel ;
– il doit générer les factures correspondantes au format PDF ;
– il doit ensuite envoyer ces factures au comptable (par courrier électronique par exemple) ;
– le comptable doit traiter chaque facture dans la comptabilité de l’entreprise ; il doit alors
ressaisir les informations ;
– le comptable doit aussi contrôler qu’il ne manque pas de factures (une numérotation
continue permet de mettre en évidence ces manques), et être très vigilant à ne pas
comptabiliser deux fois la même facture si le chargé de location en renvoie une par erreur.
On constate donc qu’il y a des ressaisies et des risques d’erreurs importants. L’utilisation d’un
PGI peut permettre d’y remédier. Ainsi, grâce à la base de données unique et la
communication entre les modules, les factures générées par le chargé de location pourront être
automatiquement transmises et enregistrées en comptabilité. Il y aura un gain de temps, moins
d’opérations répétitives et fastidieuses à réaliser, et une diminution du risque d’erreur.

Entraînement au BTS 1 – Schématiser un système d’information (p. 26)


1. À l’aide de l’annexe 1, complétez le schéma des flux d’informations (annexe 2).

1 Entretien Kathy VOCANSON 2 Devis


Gérante
7 Commande
3 Devis

4 Bon de commande
8 Facture
Client 5 Bon de commande signé Assistante Fournisseur

9 Bon de livraison
6 BDC 11 État de fin
transmis de chantier
10 Facture
9 Livraison 7 Commande
Emmanuel LISOY
Technicien ébéniste
10 État de fin de chantier 8 Livraison

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 13


2. Quelle est l’utilité d’un tel schéma ?
Ce schéma permet d’analyser les échanges d’informations au sein du système d’information
de l’entreprise. Il donne également une vue d’ensemble de la circulation de l’information
entre les acteurs concernés.

3. Sur quels documents va s’appuyer l’assistante pour émettre la facture ?


Pour émettre la facture, l’assistante va s’appuyer sur les documents suivants :
– le bon de commande signé par le client : ce document atteste que le client est d’accord avec
les termes de la commande ;
– l’état de fin de chantier signé : ce document atteste que les travaux sont terminés.

Entraînement au BTS 2 – Opter pour un PGI (p. 27)


1 À l’aide de l’annexe, indiquez si M. et Mme Roussin saisissent les informations dans
le même logiciel.
Non, M. et Mme Roussin ne saisissent pas les informations dans le même logiciel :
– les devis et les bons de commande sont réalisés sur un tableur ;
– les factures sont créées sur un logiciel comptable professionnel.

2. Mme Roussin utilise un logiciel comptable professionnel et commet pourtant des


erreurs. À quel moment dans le processus d’élaboration des factures peut-on
identifier un risque ?
C’est au moment où Mme Roussin saisit les informations à partir de son tableur sur son
logiciel comptable qu’il y a risque d’erreur.

3. Un PGI devrait alléger la tâche de Mme Roussin et réduire les risques d’erreur.
Pourquoi ?
Sur le PGI, Mme Roussin pourrait créer les devis et/ou les bons de commande. Ceux-ci seront
ensuite directement générés en facture sans effectuer de ressaisie. Le risque d’erreur est ainsi
réduit et le temps de saisie disparaît, allégeant de ce fait la tâche de Mme Roussin.

Entraînement au BTS 3 – Appréhender les enjeux liés à l’information


comptable (p. 27)
1. Observez la facture du fournisseur Grégoire Tissus. Selon vous, qui a tamponné
« Reçu le 21/09/N » ? Pourquoi ?
C’est la personne qui a ouvert le courrier, en général l’assistant(e), qui a apposé cette mention
afin de visualiser que cette facture a bien été reçue et à quelle date.

2. Le comptable de l’entreprise Xadorec a apposé sur cette facture deux autres


mentions : lesquelles ? Quel contrôle permettent-elles ?
Mentions apposées par le comptable :
– « Payé le 21/09/N » : atteste que cette facture a été réglée au fournisseur Grégoire Tissus ;
– « Comptabilisé » : atteste que cette facture a été enregistrée en comptabilité.

14 • Processus 1 © Nathan
3. L’information comptable est à la fois un outil de communication, de preuve,
d’analyse et d’aide à la décision. Au regard de ces différentes fonctions, justifiez les
différents moyens de contrôle mis en place dans l’entreprise Xadorec.
Fonction de l’information
Justification des moyens de contrôle
comptable
Outil de communication
Réception de la facture
interne et externe
– Paiement de la facture en cas de litige avec le fournisseur
Moyens de preuve – Comptabilisation de la facture en cas de contrôle par les services
fiscaux
Visualisation des achats effectués auprès du fournisseur et des tarifs
Instrument d’analyse
appliqués d’une année sur l’autre
Instrument d’aide Collecte et analyse de toutes les factures payées à ce fournisseur afin de
à la prise de décision décider si l’entreprise peut continuer son partenariat avec lui

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 15


Synthèse (p. 28)

Script audio

Une entreprise doit faire face à de nombreuses obligations. La tenue d’une comptabilité est
l’une d’entre elles. Il faut toutefois différencier la comptabilité dite « générale », et la
comptabilité dite « de gestion ».
La comptabilité générale est obligatoire. Elle correspond à l’enregistrement et l’analyse et la
mémorisation des échanges réalisés par l’entreprise avec ses partenaires, c’est-à-dire les
« échanges externes » qu’elle a avec, par exemple ses clients, ou ses fournisseurs. Les
informations qui en découlent seront nécessaires pour l’entreprise elle-même, mais aussi pour
des tiers, par exemple une banque pour connaître sa situation avant d’accorder un prêt, ou
l’État pour déterminer le montant des impôts et taxes dus…
La comptabilité de gestion a un rôle différent : elle analyse les échanges internes et plus
globalement ce qui se passe à l’intérieur de l’entreprise. Cette comptabilité est
complémentaire à la comptabilité générale, et son utilité se limite à l’entreprise elle-même.
Bien qu’importante pour une bonne gestion de celle-ci, elle reste facultative.
Dans les deux cas, la tenue de la comptabilité repose sur le système d’information de
l’entreprise, souvent abrégé en « S.I. ». Le S.I. se caractérise par trois composantes :
- tout d’abord la composante humaine, qui correspond aux membres de l’entreprise,
essentiellement les salariés qui échangent des informations ;
- ensuite la composante technique, qui recouvre les outils utilisés, principalement
informatiques, tels que les réseaux, matériels et logiciels mis en œuvre ;
- enfin, la composante organisationnelle, qui correspond aux règles et procédures qui
structurent les activités de l’entreprise.
Le S.I.C, pour « Système d’Information Comptable » désigne le sous-ensemble du S.I. relatif
à la réalisation des travaux comptables. Il s’appuie souvent sur un PGI, Progiciel de Gestion
Intégré, qui est un type de logiciel prenant en charge la plupart des besoins de gestion d’une
organisation. Différents modules couvrent chaque besoin de gestion. Le PGI utilise une base
de données unique pour l’ensemble des modules, ce qui apporte plusieurs avantages,
notamment une automatisation facilitée, et une meilleure cohérence des données.
La gestion de l’entreprise, afin de réaliser un profit et atteindre les objectifs fixés, s’organise
autour de quatre activités principales :
- l’approvisionnement, pour disposer des biens et services nécessaires à la production ;
- la production, pour transformer les ressources en biens ou services répondant aux besoins
des clients ;
- l’activité commerciale ; afin de permettre la mise à disposition des biens et services
proposés par l’entreprise ;
- et enfin l’activité administrative, qui assure la coordination et l’organisation globale de
l’entreprise.
Au sein de ces quatre activités principales, des processus sont mis en œuvre afin d’atteindre
les différentes finalités souhaitées. Dans une entreprise, il existe donc de nombreux processus,
comme le processus de réception des commandes clients, ou encore le processus de règlement
des factures fournisseurs.

16 • Processus 1 © Nathan
Afin d’assurer une gestion efficace des différentes activités, il faut contrôler l’exécution des
processus : c’est le rôle du contrôle interne.
La comptabilité traite toute ces informations générées par l’entreprise, et la met à disposition
des différents utilisateurs. La comptabilité générale permet d’obtenir, au minimum une fois
par an deux documents importants dont la production est obligatoire : le bilan et le compte de
résultat, tandis que la comptabilité de gestion à une utilité interne, en permettant par exemple
de calculer et connaître les coûts des biens et services produits par l’entreprise.
Le compte de résultat présente l’activité de l’entreprise pour l’année écoulée. Il récapitule les
produits, qui enrichissent l’entreprise, et les charges, qui l’appauvrissent. Il permet ensuite de
mettre en évidence le résultat réalisé, qui peut être un bénéfice ou une perte.
Le bilan comptable, quant à lui, présente le patrimoine de l’entreprise à la date à laquelle il est
réalisé. Il permet de connaître ce que possède l’entreprise (appelés emplois et présent à l’actif
du bilan) et comment cela a été financé grâce aux ressources mentionnées au passif.

© Nathan Chapitre 1 – Le système d’information comptable • 17


18 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 2
L’organisation comptable
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.1. Analyse du système d’information comptable (SIC)
1.1.2. Repérage de l’organisation comptable : la hiérarchie des travaux
comptables
Situations de travail
1.1.3. Repérage des sources du droit comptable et des obligations liées
à l’exercice du métier
– Hiérarchie des travaux comptables et système comptable : de la pièce
justificative aux documents de synthèse (journal, grand-livre, balance)
– Enregistrement comptable, principe de la partie double
– Rôle du PGI dans ces traitements
– Modèle événement résultat avec acteurs
– Principales sources du droit comptable
– Articles du Code de commerce relatifs à la déontologie comptable
– Image fidèle, régularité et sincérité
– Principes comptables : prudence, indépendance des exercices,
Savoirs associés
continuité de l’exploitation, permanence des méthodes
– Normes d’exercice professionnel
– Processus de normalisation comptable
– Plan comptable général
– Actifs, passifs, produits et charges
– Preuve en comptabilité (pièces justificatives, livres)
– Rôle du PGI dans la sécurisation des traitements
– Principes d’une activité de veille
– Principes et mécanismes comptables de la TVA
– Décrire et adapter l’organisation comptable et la hiérarchisation des
étapes de réalisation des travaux comptables (comptes, journaux,
Compétences procédures) en fonction des contingences
– Identifier et rechercher les textes légaux et réglementaires à mettre
en œuvre dans l’organisation
– Le repérage des acteurs de l’organisation et de leur rôle dans
les activités
P7
– L’identification des besoins d’information des acteurs
– L’identification des sources d’information

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 19


Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec
le Processus 7
1.1.2 Repérage L’interprétation ou l’élaboration du schéma 7.1.2 Évaluation des besoins
de l’organisation du processus organisationnel d’information
comptable : la hiérarchie Le repérage des acteurs de l’organisation et
des travaux comptables de leur rôle dans les activités
L’identification des besoins d’information
des acteurs
1.1.3 Repérage des L’identification des sources d’information 7.1.4 Réalisation d’une veille
sources du droit La conduite de veille régulière informationnelle
comptable et des et documentée à l’aide des outils
obligations liées numériques
à l’exercice du métier La mise en œuvre des conditions de la
traçabilité des documents et des mises à
jour
La fiabilité des sources d’information

Vos missions (p. 29-34)

Mission 1 – Observer l’organisation comptable


chez Modélisme Provence
1. Dans l’entreprise Modélisme Provence, M. Di Lucca prend en charge les travaux
comptables quotidiens, M. Ramirez les travaux mensuels. Mme Lam s’occupera
désormais des travaux annuels. Complétez l’ann xe 1.
Tâches Mme Lam (DAF) M. Ramirez M. Di Lucca
Saisie des factures d’achat ×
Saisie et virement des opérations de paie ×
Déclaration de TVA ×
Travaux d’inventaire ×
Saisie des factures de vente ×
Déclarations fiscales et sociales annuelles ×
Saisie des règlements ×

2. À quel rythme le bilan et le compte de résultat sont-ils édités chez Modélisme


Provence ? Justifiez.
Les documents de synthèse (bilan et compte de résultat) sont établis au moins une fois par an.
C’est une obligation légale. Cette période de 12 mois, appelée « exercice comptable », n’est pas
obligatoirement en phase avec l’année civile. Une entreprise dont l’activité est saisonnière peut
choisir d’autres dates de début et de fin d’exercice (par exemple, du 01/10/N au 31/09/N+1).
Rien n’empêche l’entreprise de produire des documents de synthèse plus souvent. Cela peut
être très utile pour faire des points plus fréquents sur la situation financière de l’entreprise. On
parle alors de situation « intermédiaire ».

20 • Processus 1 © Nathan
Aller plus loin
De nombreuses entreprises réalisent des situations semestrielles. Les grandes entreprises
produisent souvent des situations chaque mois.

3. Quels sont les point d’entrée et point final des travaux comptables ? Selon vous, quels
partenaires de l’entreprise sont concernés dans chacun des cas ?
Le point d’entrée des travaux comptables est la saisie des pièces justificatives dans le journal
(point 1 dans le schéma de la fiche ressource 1). Les partenaires concernés sont essentiellement
les clients (factures de vente), les fournisseurs (factures d’achat), les salariés (bulletins de
salaire) et les établissements bancaires (saisie des règlements).
Le point final des travaux comptables est l’élaboration des documents de synthèse, comme le
bilan et le compte de résultat (point 4 dans le schéma). Les partenaires concernés sont,
notamment, l’expert-comptable qui valide les comptes, les administrations qui vont recevoir les
déclarations fiscales qui en découlent, les associés qui les approuveront en AGO (assemblée
générale ordinaire), les représentants du personnel qui ont un droit de regard, les dirigeants qui
s’en servent de tableau de bord et les établissements financiers qui les étudient avant d’accorder
ou non un emprunt, par exemple.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/rwz461

Mission 2 – Étudier un enregistrement au journal

Discutons-en !
Quelle différence y a-t-il entre un devis et un bon de commande ?
Un devis est émis par le vendeur. Dans ce document, il récapitule son offre.
Un bon de commande pourrait être émis par l’acheteur (même si souvent, en pratique, le
vendeur l’émet à sa place, le client se contentant de signer). Dans ce document, le client
manifeste sa volonté d’acheter.
On utilise plus souvent un devis lors d’une vente de prestation de service et un bon de
commande lors d’une vente de marchandise.

4. Présentez le rôle de chaque document établi pour le client Aéro Club 13. Pourquoi, tant
que la facture n’a pas été faite, il n’y a pas d’enregistrement au journal ?
Ces deux documents ont été édités pour le client Aéro Club 13.
Le bon de commande est un document commercial qui précise le souhait du client. En pratique,
le client peut généralement changer d’avis après un bon de commande, le détail de la commande
peut finalement être ajusté…
La facture de « doit » est en pratique une demande de paiement. Elle ne peut être faite qu’après
la livraison au client. Ainsi, la facture atteste que Modélisme Provence a réalisé sa part au
contrat (les marchandises ont été livrées) et qu’elle est en droit de réclamer le paiement à
Aéro Club 13.
Pour les travaux comptables, la facture est considérée comme une pièce justificative, ou pièce
comptable, car elle prouve que l’événement a eu lieu. L’événement traduit dans cette facture
doit être enregistré dans la comptabilité de l’entreprise.

Aller plus loin


Nous voyons que l’écriture au journal date du 14/04/N et non de la date de la commande.

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 21


5. Repérez dans l’écriture au journal les informations en provenance de la pièce
comptable. Quel est l’intérêt de préciser le numéro de la facture ?
On retrouve dans l’écriture au journal :
– la date de la facture : le 14/04/N :
– le nom du client : Aéro Club 13 ;
– les montants TTC (936,40 €), HT (780,33 €) et la TVA (156,07 €) facturée au client ;
– le numéro de la facture : 04320.
Il est indispensable de noter le numéro de la facture car chaque écriture au journal est
obligatoirement associée à une pièce comptable qui prouve que cette écriture en comptabilité
est justifiée. On doit pouvoir présenter la pièce comptable lors d’un contrôle fiscal, par exemple.
On la retrouvera facilement dans les archives grâce à son numéro.

6. Démontrez que cette opération a été enregistrée en respectant le principe de la partie


double. Comment vérifier que l’enregistrement est correct ?
La conséquence de l’enregistrement selon le principe de la partie double est que le comptable
sollicite plusieurs comptes et non un seul.
En effet, cette écriture ne mentionne pas uniquement que le client doit à Modélisme Provence
936,40 € (valeur qui apparaît dans la première colonne de valeurs, à gauche, dans l’annexe 3),
mais que cette créance est liée à une vente d’accessoires + la TVA associée (colonne de droite).
L’enregistrement est correct si le total des valeurs dans la colonne de droite (partie 1) est égal
au total en colonne de gauche (partie 2) : 780,33 + 156,07 = 936,40 €.

La question de l’expert
Pourquoi Jérémy Di Luca a-t-il dû isoler la TVA dans un compte de dettes ?
Modélisme Provence demande 936,40 € à son client. Pourtant, elle lui a vendu des biens pour
780,33 €. La différence correspond à un impôt, la TVA, que le client doit payer. Par simplicité,
il est collecté par Modélisme Provence qui le rendra à l’État à la fin du mois.
Ainsi, on peut dire que l’entreprise a vendu 780,33 € de marchandises HT. Cette vente est
enregistrée dans un compte de ventes.
On peut aussi dire qu’elle doit 156,07 € à l’État puisque cette partie du montant total qu’a dû
payer le client ne lui revient pas. Cette taxe ne doit pas être enregistrée comme une vente de
produit ! Elle est enregistrée dans un compte distinct, un compte de dettes vis-à-vis de l’État,
jusqu’à ce que Modélisme Provence la rende à l’État, à la fin du mois.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/w6dwae

22 • Processus 1 © Nathan
Mission 3 – Observer le transfert des informations,
du journal aux documents de synthèse
7. Surlignez, dans les comptes concernés, les informations en provenance de l’écriture
saisie au journal le 14/04/N (annexe 3). Quel élément dans le journal informe que
certaines valeurs devaient être enregistrées dans les comptes en colonne de gauche,
d’autres en colonne de droite ?
411999 Clients divers
DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
21/01/N Facture 01418 546,00 28/02/N Chq 457825 546,00
03/02/N Facture 02056 612,00
17/03/N Facture 03258 5 820,00
05/04/N Facture 04098 4 800,00
14/04/N Facture 04320 936,40
Total débit 12 714,40 Total crédit 546,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 12 168,40
Total 12 714,40 Total 12 714,40

445712 TVA collectée 20 %


DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
31/01/N Déclaration TVA 01 91,00 21/01/N Facture 01418 91,00
28/02/N Déclaration TVA 02 102,00 03/02/N Facture 02056 102,00
31/03/N Déclaration TVA 03 970,00 17/03/N Facture 03258 970,00
05/04/N Facture 04098 800,00
14/04/N Facture 04320 156,07
Total débit 1 163,00 Total crédit 2 119,07
Solde créditeur 956,07 Solde débiteur 0,00
Total 2 119,07 Total 2 119,07

707003 Ventes d’accessoires


DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
21/01/N Facture 01418 455,00
03/02/N Facture 02056 510,00
17/03/N Facture 03258 4 850,00
05/04/N Facture 04098 4 000,00
14/04/N Facture 04320 780,33
Total débit 0,00 Total crédit 10 595,33
Solde créditeur 10 595,33 Solde débiteur 0,00
Total 10 595,33 Total 10 595,33

Nous pouvons observer que, dans le journal, une ligne correspond à un compte.
Pour chaque ligne du journal, les valeurs sont inscrites soit dans une colonne de gauche (par
exemple, pour 936,40), soit dans une colonne droite (c’est le cas pour 780,33 et pour 156,07).
Cette inscription n’est pas faite au hasard, elle donne le « sens » du mouvement.
Ce sens est automatiquement reproduit dans le compte.

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 23


8. Observez le plan de compte de Modélisme Provence. Démontrez qu’il est personnalisé
mais respecte néanmoins le cadre légal. Donnez des exemples.
Effectivement, le plan de compte est personnalisé : on peut voir, par exemple, qu’il existe des
comptes de titres financiers (« Titres Gourmandise », « Titres Douceur », « Titres Vivendi »,
« Titres Peugeot »), des comptes fournisseurs (« Fournisseur SA Futaba », « Fournisseur
Ruta », « Fournisseur Tunning Pro ») et des comptes clients (« Client Plane », « Client Racing
Car »…). Ces comptes ont été spécialement créés pour Modélisme Provence, ils n’existent pas
dans d’autres entreprises.
Néanmoins, cette personnalisation n’empêche pas le respect du cadre légal puisque les deux
premiers numéros des comptes sont bien respectés. Par exemple, le compte client 411300
« Client Racing Car » commence bien par le chiffre 4, ce qui correspond à la classe 4 (créances
ou dettes), puis par le chiffre 1 en 2e position : les comptes qui commencent par 41 concernent
les clients.
La personnalisation des numéros de compte commence très souvent à partir du 4e chiffre dans
le numéro de compte, les trois premiers correspondant à la nomenclature du plan comptable
général (PCG).

9. Surlignez, dans les comptes concernés (annexe 4), les informations reportées dans la
balance. Pouvez-vous répondre à la question 8 en lisant la balance ? Concluez sur les
rôles respectifs des comptes et de la balance.
411999 Clients divers
DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
21/01/N Facture 01418 546,00 28/02/N Chq 457825 546,00
03/02/N Facture 02056 612,00
17/03/N Facture 03258 5 820,00
05/04/N Facture 04098 4 800,00
14/04/N Facture 04320 936,40
Total débit 12 714,40 Total crédit 546,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 12 168,40
Total 12 714,40 Total 12 714,40

445712 TVA collectée 20 %


DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
31/01/N Déclaration TVA 01 91,00 21/01/N Facture 01418 91,00
28/02/N Déclaration TVA 02 102,00 03/02/N Facture 02056 102,00
31/03/N Déclaration TVA 03 970,00 17/03/N Facture 03258 970,00
05/04/N Facture 04098 800,00
14/04/N Facture 04320 156,07
Total débit 1 163,00 Total crédit 2 119,07
Solde créditeur 956,07 Solde débiteur 0,00
Total 2 119,07 Total 2 119,07

24 • Processus 1 © Nathan
707003 Ventes d’accessoires
DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
21/01/N Facture 01418 455,00
03/02/N Facture 02056 510,00
17/03/N Facture 03258 4 850,00
05/04/N Facture 04098 4 000,00
14/04/N Facture 04320 780,33
Total débit 0,00 Total crédit 10 595,33
Solde créditeur 10 595,33 Solde débiteur 0,00
Total 10 595,33 Total 10 595,33

La balance reprend donc les totaux et les soldes de chaque compte. Elle permet de voir leur
situation d’un seul coup d’œil.
En revanche, si on peut dire, en lisant la balance, que certaines factures ont été réglées (il y a
un total crédit dans le compte 411999 de 546 €), on ne sait pas quelles sont les factures
concernées, à quelle date elles ont été réglées…
Ainsi, la balance présente une situation au global de l’entreprise à un instant t ; les comptes
apportent plus de détails et permettent de répondre à des questions très précises.

10. Quels sont les comptes dont les soldes affecteront le bilan ? le compte de résultat ?
Justifiez.
Les comptes de créances 411999 et de dettes de TVA 445712 vont affecter le bilan.
Le compte 707003 « Ventes d’accessoires » affectera le compte de résultat.
En effet, l’ensemble des comptes des classes 1 à 5 sont des comptes de bilan.
Les comptes des classes 6 et 7 sont des comptes dits « de gestion » qui affectent le compte de
résultat.

11. Pourquoi ne retrouve-t-on pas, dans les documents de synthèse, les soldes des trois
comptes concernés par l’écriture au journal de Jérémy Di Lucca ?
Les documents de synthèse ne détaillent pas tous les comptes de la balance. Les comptes sont
regroupés en « rubriques ».
Ainsi, les ventes d’accessoires sont regroupées dans la rubrique « Ventes de marchandises »
dans les produits du compte de résultat, les créances des clients « divers » sont regroupées dans
une rubrique « Créances clients » à l’actif du bilan et les dettes de TVA sont regroupées dans
une rubrique « Dettes fiscales et sociales » au passif du bilan.

12. Lors de sa prise de fonction, Mme Lam a étudié ces documents de synthèse au 30/04/N.
Pourquoi a-t-elle confiance dans les documents qui lui sont présentés ?
Ces documents ont dû être établis par la précédente équipe comptable de Modélisme Provence,
dans le respect des normes et de la déontologie du métier.
Grâce au respect de l’ensemble des normes, établies par l’ANC et présentées dans le PCG, les
comptes sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle de la situation financière de
l’entreprise.

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 25


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 35-48)

Fiche ressource 1 – La hiérarchie des travaux comptables


Pourquoi dit-on que les travaux comptables sont organisés de façon hiérarchique ?
Les travaux comptables sont nombreux et dépendent les uns des autres.
Ils commencent forcément par l’enregistrement des données dans le système comptable : la
traduction, en comptabilité, de tous les événements quotidiens de l’entreprise (achats, ventes…)
est faite lors de la saisie au journal. Il s’agit donc obligatoirement de la première étape. Puis le
journal alimente les comptes, qui eux-mêmes alimentent la balance, à partir de laquelle sont
produits les documents de synthèse.
Il y a bien une hiérarchie, puisque chaque étape présente des informations nouvelles qui seront
utiles pour l’étape suivante. Ainsi, les comptes présentent des totaux qui sont reportés dans la
balance, la balance présente des soldes qui sont reportés dans les documents de synthèse…

Fiche ressource 2 – L’enregistrement comptable au journal


Pourquoi une erreur de saisie dans le journal fausse-t-elle automatiquement les
documents de synthèse ?
Le journal est le point d’entrée des travaux comptables. C’est là que tout se joue.
C’est dans le journal que l’on définit les comptes concernés par l’événement (par exemple, un
compte d’achats, un compte de dettes…). Le compte est représenté par un « code ». Une erreur
de code envoie les données dans un autre compte. Par exemple, saisir 707 au lieu de 607
transforme un achat en une vente, ce qui change tout !
De même, l’écriture au journal prévoit un « sens » (colonne à gauche en partie 1, colonne à
droite en partie 2). Se tromper de « sens » envoie une information contraire à celle que l’on
voudrait donner et fausse par ricochet tous les documents comptables.

Fiche ressource 3 – Anticiper les obligations liées à la TVA


dès l’écriture au journal
Pourquoi le montant payé par un client ne revient-il pas intégralement à l’entreprise ?
Lorsqu’un vendeur réclame le prix à son client, il est obligé, en plus du prix du produit ou du
service, de lui réclamer une taxe (taxe sur la valeur ajoutée, TVA), calculée en pourcentage du
prix de vente. Le client paie donc les deux simultanément, c’est-à-dire le prix toutes taxes
comprises (TTC). Le vendeur garde pour lui la valeur hors taxes (HT) et verse à l’État la TVA
qu’il a collectée.

Fiche ressource 4 – Les comptes du grand-livre


Pourquoi le numéro de compte est-il plus important que son libellé ?
Le numéro de compte n’est pas choisi au hasard : chaque chiffre qui le compose a une
signification : le 1er chiffre correspond au numéro de classe, les deux premiers au cadre
comptable… Ces significations sont précisées dans la nomenclature du plan comptable général
(PCG). On ne peut y déroger.

26 • Processus 1 © Nathan
Par exemple, un compte de créances clients commence obligatoirement par le numéro 4, qui
correspond à la classe 4, classe qui regroupe tous les comptes de tiers. Mais selon que l’on
affecte un numéro commençant par 40, 41 ou 42, par exemple, on crée un compte fournisseur,
client ou du personnel.
C’est donc bien le numéro de compte qui renseigne sur la nature du compte et sert de point de
repère. Le libellé peut être personnalisé sans que cela ait une conséquence sur le report des
données du journal aux comptes, puis sur la balance et les documents de synthèse.

Fiche ressource 5 – Le transfert des soldes des comptes dans


la balance
Quel est l’aspect pratique de la balance ?
À la différence du grand-livre, la balance est un document très synthétique qui peut ne pas
dépasser la taille d’une page ou deux. Si elle ne donne pas tous les détails du grand-livre, elle
permet de visualiser d’un seul coup d’œil l’ensemble des comptes de l’entreprise et le total des
mouvements qui ont eu lieu sur chacun d’eux.
Par exemple, on peut observer le total des rentrées d’argent sur le compte banque et le total des
sorties. La différence entre ces deux totaux, le solde, indique ce qui reste en banque à un instant t.
On peut repérer très vite des erreurs de saisie comptable lors de la lecture d’une balance : par
exemple, un compte de créances clients (411) ne peut pas avoir un solde créditeur (ou négatif),
cela voudrait dire que les clients ont payé plus que ce qui leur a été facturé…

Fiche ressource 6 – De la balance aux documents de synthèse


Quel est l’intérêt des documents de synthèse par rapport à la balance des comptes ?
Les soldes des comptes de la balance ne sont pas transférés dans les documents de synthèse si
simplement que cela. Ils sont répartis entre le bilan (comptes de 1 à 5) et le compte de résultat
(comptes 6 et 7), regroupés en rubriques (sommes de plusieurs comptes) et dans des postes
(sous-titres des documents). Des calculs sont prévus dans chaque document. Ce travail de
présentation a un but précis : faire ressortir des informations supplémentaires qui n’apparaissent
pas dans la balance.
Par exemple, le total des capitaux propres du bilan renseigne sur la valeur du patrimoine de
l’entreprise, le compte de résultat présente le calcul du résultat comptable de l’année.

Fiche ressource 7 – Les sources du droit comptable


et la déontologie de la profession
Quelle différence faites-vous entre une règle et un principe ?
Une règle impose quelque chose de précis qui ne se discute pas. Par exemple, une entreprise
doit obligatoirement présenter ses comptes tous les 12 mois au moins.
Les principes pallient les manques de règle, ou les complètent. Ils permettent de prendre une
décision en matière d’enregistrement comptable, sur un sujet qui n’est pas spécifiquement
prévue dans une règle. Par exemple, c’est en vertu du principe de prudence que le comptable
d’une entreprise de confection de linge de maison doit enregistrer une dépréciation si le stock
de marchandises s’est décoloré…

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 27


Applications (p. 49-53)

EXOS FLASH (p. 49-51)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 49)


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/zdl4gg

Exo 2 – Associer un thème à un compte à deux chiffres (p. 49)


• Inspirez-vous du cadre comptable pour proposer un compte à deux chiffres aux
éléments présentés en annexe.
Annexe – Informations pour lesquelles il faut trouver un compte
Vente de marchandise 70 Montant des emprunts dus à la banque 16
Valeur des machines possédées
Achat de marchandises 60 21
par l’entreprise
Locations dues à un fournisseur
61 Valeurs des stocks 37
de marchandises
Frais d’assurance 61 Montant des créances clients 41
Coût du personnel 64 Montant des dettes fournisseurs 40
Valeurs sur le compte bancaire
Intérêts bancaires dus ce mois 66 51
de l’entreprise

Exo 3 – Comprendre l’origine des informations dans une écriture


au journal (p. 49)
1. L’entreprise Plantes&Vie est spécialisée dans la vente de plantes exotiques. Le
comptable a enregistré une écriture de vente au journal (annexe). Repérez, dans cette
écriture, les éléments qui proviennent de la facture et ceux qui ont été choisis par le
comptable.
Les éléments qui proviennent de la facture sont :
– les valeurs HT, la TVA et le montant TTC ;
– la date de la facture (01/03/N) ;
– les références de la facture (n° 78, à Samuel).
Les éléments ajoutés par le comptable sont :
– les trois numéros de compte concernés par l’opération ;
– le « sens » dans lequel il faut enregistrer les valeurs dans les comptes (le montant de
1 020,00 € est saisi en colonne de gauche, les deux autres montants en colonne de droite). Ce
« sens » apporte des informations qui seront traduites en comptabilité (voir chapitre 3).

2. Quel est l’objectif de ceux choisis par le comptable ?


Les éléments choisis par le comptable ont pour objectif la préparation du transfert vers les
comptes.
En effet, le comptable décide des trois comptes qui sont concernés par cette écriture (« Créance
client », « Vente de marchandises » et « TVA collectée »), mais aussi le « sens » des
mouvements dans chaque compte.

28 • Processus 1 © Nathan
Exo 4 – Comprendre l’origine des informations dans un compte (p. 50)
• Observez les trois comptes (annexe). Quelles informations proviennent d’une écriture
comptable commune ? Surlignez-les, puis reconstituez cette écriture.
Les informations communes sont l’achat de tissu au mètre le 12/02 auprès du fournisseur Soho
(facture n° 15).
La vente HT est de 2 120 €.
La TVA déductible sur cette vente est de 424 €.
La dette TTC due au fournisseur Soho est de 2 544 €.
Pour que ces informations apparaissent ainsi dans ces trois comptes, l’écriture au journal a dû
être la suivante :
12/02/N
601100 Achats de tissu au mètre 2 120,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 424,00
401100 Fournisseur Soho 2 544,00
Facture n° 15 – Soho

Exo 5 – Comprendre la présentation d’un compte (p. 50)


• Observez et complétez le compte banque présenté en annexe. Combien reste-t-il en
banque à la fin de l’année ?
512 BANQUE
DÉBIT CRÉDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants
01/12 À-nouveaux 48 429,04 05/12 Virt EDF 546,00
03/12 Chq Salim n° 765 456,65 14/12 Chq 543 – Les Volcans 2 503,22
12/12 Virt Bono 654,00 19/12 Chq 544 – Iris 5 987,00
25/12 Remise chèques 8 654,00 31/12 Paie Bernard 1 357,00
Total débit 58 193,69 Total crédit 10 393,22
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 47 800,47
Total 58 193,69 Total 58 193,69

En fin d’année, il reste 47 800,47 € sur le compte bancaire de l’entreprise.

Exo 6 – Comprendre l’origine des informations dans les documents


de synthèse (p. 51)
1. À quel document de synthèse sont destinées les informations relevées dans cet extrait ?
Cet extrait de balance présente des comptes des classes 2 à 5. Il s’agit donc de valeurs destinées
à alimenter le bilan.

2. Quel montant apparaîtra dans la rubrique « Créances clients » du bilan ? dans la


rubrique « Dettes fournisseurs » ? dans la rubrique « Disponibilités » ?
Les rubriques au bilan sont des regroupements de plusieurs comptes. Ainsi, n’apparaîtra au
bilan qu’une seule valeur pour les créances clients (et non le détail par client, comme dans la
balance), une seule valeur pour les dettes fournisseurs, une seule valeur pour les disponibilités.
Par ailleurs, les montants qui sont reportés dans la balance sont les soldes des comptes (deux
dernières colonnes de la balance).
Ainsi, apparaîtra dans le bilan :

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 29


Créances clients :
Total des soldes des créances Bernard, SA Clo, SARL Grin, et divers = 265 529 €
Dettes fournisseurs :
Total des soldes des fournisseurs SA Thé, Amory, SAS Luciole et autres = 335 992 €
Disponibilités :
Total des soldes des banques LCL et Banque populaire = 65 073 €

Entraînement au BTS – Appréhender l’organisation comptable ★★


(p. 52)
1. Transférez les informations des comptes vers la balance.
BALANCE
N° Comptes Totaux Soldes
Débit Crédit Débiteur Créditeur
164 Emprunt 50 000,00 50 000,00
215 Machine 10 000,00 10 000,00
401 Fournisseur 5 000,00 5 000,00
411 Client 25 000,00 25 000,00
512 Banque 52 000,00 37 800,00 14 200,00
601 Achat mat 1ères 5 000,00 5 000,00
607 Achat marchandises 15 000,00 15 000,00
615 Entretien réparation 1 300,00 1 300,00
63 Impôts 5 000,00 5 000,00
641 Rem personnel 1 500,00 1 500,00
707 vente marchandises 27 000,00 27 000,00

Totaux 119 800,00 119 800,00 77 000,00 77 000,00

2. Transférez les informations de la balance vers les documents de synthèse.


COMPTE DE RESULTAT
Charges d'exploitation Produits d'exploitation
Achats marchandises 15 000,00 Vente de marchandises 27 000,00
Achats matières 1ères et consommable 5 000,00 Prestations de service
Autres charges externes 1 300,00 Total du Chiffre d'affaires 27 000,00
Impôts, taxes et verst assimilés 5 000,00 Autres produits
Salaires et traitements 1 500,00
Dotation aux Amortissements
Total charges d'exploitation 27 800,00 Total produits d'exploitation 27 000,00

Charges financières Produits financiers

Total des charges 27 800,00 Total des produits 27 000,00

Solde créditeur: Bénéfice Solde débiteur: Perte 800

Total général 27 800,00 Total général 27 800,00

30 • Processus 1 © Nathan
BILAN
ACTIF PASSIF
Brut Amort. Net
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles 10 000,00 10 000,00 Résultat de l'exercice − 800,00
Immobilisations financières Total capitaux propres − 800,00
Total Actif immobilisé 10 000,00 10 000,00

Actif Circulant Dettes


Stocks Emprunts et dettes 50 000,00
Créances clients 25 000,00 25 000,00 Fournisseurs
Autres Dettes fiscales et sociales
Banque 14 200,00 14 200,00 Total des dettes 50 000,00
Caisse
Total Actif Circulant 39 200,00 39 200,00

Total général 49 200,00 49 200,00 Total général 49 200,00

3. Quel est le résultat comptable du mois de janvier ?


Le résultat comptable du mois de janvier est une perte de 800 €.
Elle a été calculée dans le compte de résultat puis intégrée au passif du bilan.

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 31


Synthèse (p. 54)

Script audio
Nous voyons en partie 1 la façon dont les travaux comptables sont organisés.
La fréquence des travaux comptables est imposée par la loi : l’entreprise doit clôturer et publier
ses comptes tous les 12 mois au minimum. Cette durée s’appelle l’exercice comptable.
Cependant, les comptables n’attendent pas la fin de l’année pour enregistrer des événements en
comptabilité. Les travaux comptables se déroulent en effet tout au long de l’année, donc tout
au long de l’exercice comptable :
- certaines tâches sont quotidiennes, par exemple l’enregistrement des factures d’achat ou de
vente ;
- d’autres tâches sont mensuelles, comme l’enregistrement des salaires ou la déclaration de
TVA ;
- enfin d’autres tâches encore sont annuelles, par exemple l’enregistrement des dépréciations
des immobilisations.

Tous ces travaux s’emboîtent et sont organisés de façon hiérarchique.


- En effet la première étape des travaux comptables est l’enregistrement des événements dans
un document appelé journal. Une vente par exemple est enregistrée au journal à la date inscrite
sur la facture.
- Les informations sont ensuite automatiquement transférées dans des comptes qui regroupent
les données sur un sujet précis. Par exemple, un compte regroupe tous les événements en rapport
avec les emprunts, un autre regroupe toutes les ventes, etc.
- Chaque compte présente un total et un solde qui sont reportés dans une balance. Ce document
synthétique permet une lecture rapide des valeurs dans chaque compte et prépare aussi la
présentation des documents de synthèse, dernière étape des travaux comptables.
• Le bilan présente la situation patrimoniale, c’est-à-dire les biens et dettes possédés par
l’entreprise.
• Le compte de résultat présente l’activité de l’entreprise pendant 1 an et met en évidence le
résultat de l’année.

En partie 2, nous voyons l’enregistrement des pièces au journal.


Les pièces justificatives comme les factures par exemple, servent de preuve dans la vie des
affaires. Elles déclenchent aussi l’enregistrement au journal.
Les montants, le plus souvent repris des pièces justificatives telles que les factures, sont :
- les montants HT ;
- la TVA ;
- le montant TTC.
On enregistre aussi d’autres informations comme la date, le numéro du client ou celui du
fournisseur, par exemple.
En général, les entreprises enregistrent les pièces au journal selon le principe de la partie double
et utilisent l’arborescence des comptes imposée par le plan comptable général.

Enfin en partie 3 nous revenons sur le cheminement des données jusqu’aux documents de
synthèse.
Alors que les données sont saisies dans le journal, soit manuellement, soit automatiquement à
partir d’une pièce comptable grâce au PGI, la suite des travaux comptables est automatisée par
des reports successifs d’un document à l’autre :

32 • Processus 1 © Nathan
- du journal vers les comptes,
- des comptes vers la balance,
- de la balance vers les documents de synthèse.
Ce cheminement se fait dans le respect des normes qui sont définies par l’ANC (l’autorité des
normes comptables) et dans le respect des principes comptables qui complètent ces normes, à
savoir les principes :
- de prudence,
-de continuité des exercices,
- de permanence des méthodes.
Les normes et principes ont pour objectif la publication de comptes réguliers et sincères qui
représentent fidèlement la situation de l’entreprise.

© Nathan Chapitre 2 – L’organisation comptable • 33


34 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 3
Les mécanismes comptables
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.1. Analyse du système d’information comptable
1.1.4. Analyse et description des mécanismes comptables : les modèles
Situation de travail
comptables, les principes d’enregistrement
– Comptabilité en termes de flux, d’emplois et de ressources
– Tenue, structure et fonctionnement des comptes
– Documents de synthèse
– Comptabilité basée sur le patrimoine et le résultat
– Principe de la partie double, décomposition débit/crédit, présentation
Savoirs associés
des comptes
– Gestion du poste de travail
– Paramétrage et personnalisation des ressources logicielles
– Sécurité, archivage et conservation des données
– Rôles et droits associés
Appréhender les mécanismes comptables et les principes
Compétence
de l’enregistrement comptable de base
L’utilisation du PGI pour effectuer les enregistrements et mettre à jour
P7
les données. Voir atelier proposé en fin de chapitre.

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.1.4 Analyse et description Utilisation du PGI pour 7.3.2 Participation à l’évolution
des mécanismes effectuer les du système d’information
comptables : les modèles enregistrements et mettre
comptables, les principes à jour les données
d’enregistrement

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 35


Vos missions (p. 55-60)

Mission 1 – Analyser un événement puis l’enregistrer


au journal
1. Proposez une représentation schématique des flux pour les trois événements du mois
de mars. Placez-vous uniquement du point de vue de Modélisme Provence. Précisez, dans
votre schéma, les termes « flux entrant », « flux sortant », « emploi » et « ressource ».
Modélisme
Événement : achat d’un véhicule Citroën Emploi Ressource
On distingue deux flux : ou flux entrant ou flux sortant
– un flux physique : le véhicule, dont nous (Modélisme 01/03/N 01/03/N
Provence) sommes destinataires, donc emploi ; Véhicule Citroën Dette
– un flux monétaire : la dette (future dépense). Si le flux C5 Attraction fournisseur Citroën
physique est un emploi, la dette est forcément la ressource. 19 851,60 € 19 851,60 €
C’est la dette qui a permis d’acheter ce véhicule.
Modélisme
Événement : obtention d’un emprunt Emploi Ressource
On distingue deux flux monétaires : ou flux entrant ou flux sortant
– le contrat d’emprunt que nous avons souhaité et dont nous 29/03/N 29/03/N
sommes à l’origine, donc ressource ; Versement Obtention d’un
– le versement des sommes par la banque (flux entrant), des fonds sur le emprunt bancaire
donc emploi. C’est l’emprunt qui a permis d’encaisser compte bancaire 20 000 €
15 000 €. 20 000 €
Modélisme
Événement : règlement du véhicule Citroën Emploi Ressource
On distingue deux flux monétaires : ou flux entrant ou flux sortant
– la sortie d’argent (chèque) dont nous sommes à l’origine, 30/03/N 30/03/N
donc ressource ; Annulation Règlement par
– l’annulation de la dette qui est la conséquence, donc de la dette chèque de la facture
emploi. fournisseur 19 851,60 €
C’est le chèque qui a permis d’annuler la dette. Citroën
19 851,60 €
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/ow6azs

2. Affectez un numéro de compte à chaque flux présenté dans votre schéma.


Événement Emploi Ressource
Achat d’un véhicule Achat véhicule Dette fournisseur de véhicule
Citroën Compte 218200 Compte 404000
Versement sur compte bancaire Contrat d’emprunt
Obtention d’un emprunt
Compte 512000 Compte 164100
Règlement du véhicule Annulation dette fournisseur véhicule Sortie d’argent du compte bancaire
Citroën Compte 404000 Compte 512100

36 • Processus 1 © Nathan
3. Passez au journal les écritures des événements de mars, dans l’ordre chronologique.
01/03/N
218200 Matériel de transport 19 851,60
404000 Fournisseurs d’immobilisations 19 851,60
Facture Citroën C5 n° 123

29/03/N
512100 Banque 20 000,00
164100 Emprunt 20 000,00
Réception emprunt Banque du Sud

30/03/N
404000 Fournisseurs d’immobilisations 19 851,60
512100 Banque 19 851,60
Règlement fact. 123 – Chèque n° 6547

Remarque : l’entreprise Modélisme Provence dispose d’un compte « Fournisseur Renault »


(404300) mais pas de compte spécifique pour le fournisseur Citroën. Dans ce cas, il faut
enregistrer la dette dans le compte global 404000 « Fournisseurs d’immobilisations ».
On peut imaginer que cet achat chez Citroën est inhabituel et ne nécessite pas la création d’un
compte dédié.
On peut aussi imaginer que l’entreprise a changé de fournisseur pour son parc automobile. Dans
ce cas, elle sera peut-être amenée à créer à terme un compte fournisseur dédié.

La question de l’expert
Analysez la facture de vente du 12 avril et la facture d’achat du 13 avril : la TVA
collectée sur ventes ou déductible sur achats représente un flux qu’il faudra enregistrer
distinctement. Pourquoi ? Présentez les deux écritures du journal.
La TVA est un impôt payé par le consommateur final lorsqu’il achète des biens ou des services
et qui revient à l’État. Les entreprises servent d’intermédiaires : elles collectent cet impôt lors
des ventes puis le transfèrent à l’État.
Lors de la vente au client Les Fous du modélisme, seul le prix de vente hors taxes revient donc
à l’entreprise Modélisme Provence. La TVA collectée (compte 445712) auprès de ce client
n’est pas pour l’entreprise mais pour l’État. Elle doit être enregistrée non pas comme une vente
(car ce n’en est pas une), mais dans un compte de dette vis-à-vis de l’État.
Lors de l’achat au fournisseur Futaba, le vendeur a prévu une TVA que Modélisme Provence
devra payer. Mais comme l’entreprise n’est pas le consommateur final, elle pourra se faire
rembourser par l’État. Cette TVA doit être enregistrée non pas comme un achat (car ce n’en est
pas un), mais dans un compte de créance vis-à-vis de l’État (compte 445662 ou 445620, selon
le cas).
Écriture de vente :
12/04/N
411200 Client Les Fous du modélisme 2 856,00
701110 Ventes de produits finis 2 380,00
445712 TVA collectée 476,00
Facture n° 567

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 37


Commentaire :
Le client doit régler cette facture TTC. La créance (411200) est toujours TTC.
La vente réalisée par Modélisme Provence ne correspond qu’au HT (701110 toujours HT).
La TVA collectée est à rendre à l’État dans quelques jours. En attendant, on l’inscrit dans un
compte de dette vis-à-vis de l’État (445712).
Écriture d’achat :
13/04/N
601100 Achat de colle 183,00
445662 TVA déductible 36,60
401100 Fournisseur Futaba 219,60
Facture n° 453

Commentaire :
Modélisme Provence doit régler cette facture TTC. La dette (401100) est toujours TTC.
Le coût réel de l’achat fait par Modélisme Provence ne correspond qu’au HT (601100 toujours
HT).
La TVA payée par Modélisme Provence pourra être récupérée. En attendant, on l’inscrit dans
un compte de créance vis-à-vis de l’État (445662).
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/2i4rm1

Aller plus loin


On peut vérifier que le principe de la partie double est respecté en vérifiant que le total des
emplois est égal au total des ressources.
Facture de vente : 2 380 + 476 = 2 856
Facture d’achat : 183 + 36,60 = 219,60
Si cette égalité n’est pas respectée, c’est qu’il y a une erreur dans l’écriture comptable.

Mission 2 – Transférer les écritures du journal vers


les comptes et les documents de synthèse

Discutons-en !
Comment lire un relevé bancaire ?
Du point de vue de l’entreprise, l’argent en banque correspond à des disponibilités qui lui
appartiennent et qui font donc partie de son patrimoine.
Les valeurs en banque correspondent donc à un actif (placé à gauche dans le bilan).
Ainsi, le compte 512 est un compte d’actif. Les entrées d’argent sont inscrites au débit (à
gauche, emploi), les sorties au crédit (à droite, ressource).
Le solde correspond aux sommes détenues à un instant t.
S’il est débiteur (débit > crédit), c’est qu’il est positif, et inversement s’il est créditeur.
En revanche, le relevé bancaire que l’entreprise reçoit est établi par son banquier. Il correspond
à ce que ce dernier doit à l’entreprise. En effet, les montants sur le compte ne lui appartiennent
pas. Ils sont donc inscrits, dans la comptabilité du banquier, dans une sorte de compte de dettes,
donc de passif pour lui.
C’est pourquoi, dans le relevé bancaire, tout est inversé : ce qui correspond à des rentrées d’argent
pour l’entreprise est inscrit au crédit, et ce qui correspond aux sorties d’argent est inscrit au débit.

38 • Processus 1 © Nathan
Pour le banquier, dans le relevé bancaire, un solde créditeur correspond donc à un montant
positif en la faveur de l’entreprise.
Tout est question de perspective !

4. Transférez les trois écritures du mois de mars dans les comptes concernés : 218200,
512100, 164100, 404000. Puis calculez leur solde de chacun des trois comptes.
218200 Matériel de transport 164100 Emprunt
DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/03/N Facture Citroën C5 29/03/N Réception emprunt
n° 123 19 851,60 Banque du Sud 20 000,00
Total débit 19 851,60 Total crédit 0,00 Total débit 0,00 Total crédit 20 000,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 19 851,60 Solde créditeur 20 000,00 Solde débiteur 0,00
Total 19 851,60 Total 19 851,60 Total 20 000,00 Total 20 000,00

411200 Client Les Fous du modélisme 401100 Fournisseur Futaba


DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
12/04/N Facture n° 567 2 856,00 13/04/N Facture n° 453 219,60
Total débit 2 856,00 Total crédit 0,00 Total débit 0,00 Total crédit 219,60
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 2 856,00 Solde créditeur 219,60 Solde débiteur 0,00
Total 2 856,00 Total 2 856,00 Total 219,60 Total 219,60

445662 TVA déductible sur autres biens et services 404000 Fournisseurs d’immobilisations
DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
13/04/N Facture n° 453 36,60 30/03/N Rgt fact. n° 123 01/03/N Facture Citroën
Chèque n° 6547 19 851,60 C5 n° 123 19 851,60
Total débit 36,60 Total crédit 0,00 Total débit 19 851,60 Total crédit 19 851,60
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 36,60 Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 0,00
Total 36,60 Total 36,60 Total 19 851,60 Total 19 851,60

512100 Banque 445712 TVA collectée


DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
29/03/N Réception emprunt 30/03/N Rgt fact. n° 123 12/04/N Facture n° 567 476,00
Banque du Sud 20 000,00 Chèque n° 6547 19 851,60
Total débit 20 000,00 Total crédit 19 851,60 Total débit 0,00 Total crédit 476,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 148,40 Solde créditeur 476,00 Solde débiteur 0,00
Total 20 000,00 Total 20 000,00 Total 476,00 Total 476,00

601100 Achat de colle 701110 Ventes de produits finis


DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
13/04/N Facture n° 453 183,00 12/04/N Facture n° 567 2 380,00
Total débit 183,00 Total crédit 0,00 Total débit 0,00 Total crédit 2 380,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 183,00 Solde créditeur 2 380,00 Solde débiteur 0,00
Total 183,00 Total 183,00 Total 2 380,00 Total 2 380,00

5. Que représente le bilan ? le compte de résultat ? Quels comptes alimentent chacun de


ces documents de synthèse ?
Le bilan représente le patrimoine de l’entreprise, c’est-à-dire l’ensemble des biens et dettes, à
un instant t (souvent, le 31 décembre de l’année). Il est alimenté par les comptes de bilan, donc
les comptes des classes 1 à 5.
Le compte de résultat représente l’activité de l’entreprise pendant les 12 mois de l’exercice
comptable. L’activité correspond aux opérations d’enrichissement (exemple : les ventes) et
d’appauvrissement (exemple : les achats). Il est alimenté par les comptes de gestion, donc les
comptes des classes 6 et 7.

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 39


6. Transférez les soldes de l’ensemble des comptes dans les postes des documents de
synthèse. Finalisez la présentation des documents.
COMPTE DE RÉSULTAT Modélisme Provence simplifié
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises Ventes de marchandises
Achats de matières 1res et consommables 183,00 Ventes de produits finis 2 380,00
Autres charges externes Total du chiffre d’affaires
Impôts, taxes et versements assimilés Autres produits
Salaires et traitements
Dotations aux amortissements
Total charges d’exploitation 183,00 Total produits d’exploitation 2 380,00
Charges financières Produits financiers
Total des charges 183,00 Total des produits 2 380,00
Solde créditeur : Bénéfice 2 197,00 Solde débiteur : Perte 0,00
TOTAL GÉNÉRAL 2 380,00 TOTAL GÉNÉRAL 2 380,00

BILAN Modélisme Provence simplifié


ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles 19 851,60 Résultat de l’exercice 2 197,00
Immobilisations financières
Total actif immobilisé 19 851,60 Total capitaux propres 2 197,00
Actif circulant Dettes
Stocks Emprunts et dettes 20 000,00
Créances clients 2 856,00 Fournisseurs 219,60
Créances fiscales 36,60 Dettes fiscales et sociales 476,00
Banque 148,40
Caisse
Total actif circulant 3 041,00 Total des dettes 20 695,60
TOTAL GÉNÉRAL 22 892,60 TOTAL GÉNÉRAL 22 892,60

Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/yq55sn

Aller plus loin


Mise à disposition d’un fichier Excel : 501895_ch03_missions1et2_corr.xls
À l’aide du fichier Excel, l’enseignant peut réaliser des simulations et montrer instantanément
l’impact dans les documents de synthèse.
Par exemple :
– modifier le montant de l’emprunt au journal : emprunter 15 000 € pour créer un découvert
bancaire ;
– modifier le prix de vente au client Les Fous du modélisme dans le journal : les ventes
augmentent, le résultat net comptable (RNC) augmente en conséquence.

40 • Processus 1 © Nathan
La question de l’expert
Observez la position des comptes dans les documents de synthèse. Faites un lien avec les
notions d’emploi et de ressource, de débit et de crédit. Commentez.
Compte de résultat :
Les soldes des comptes de charges sont débiteurs et sont placés à gauche dans le compte de
résultat. Dans les schémas, la gauche correspond aux emplois. Les charges (exemple : achat de
matières premières) sont donc bien des emplois.
Inversement, les soldes des comptes de produits sont créditeurs et sont placés à droite dans le
compte de résultat. Or, dans les schémas, la droite correspond aux ressources. Les produits
(exemple : ventes) sont bien des ressources.
Bilan :
Les soldes des comptes d’actif sont débiteurs et sont placés à gauche dans le bilan. Dans les
schémas, la gauche correspond aux emplois. Les comptes d’actif (exemple : immobilisations
corporelles) sont donc bien des emplois.
Inversement, les soldes des comptes de passif sont créditeurs et sont placés à droite dans le
bilan. Or, dans les schémas, la droite correspond aux ressources. Les comptes de passif
(exemple : emprunt) sont bien des ressources.

Mission 3 – Analyser ses travaux comptables


7. Observez les différents enregistrements comptables que vous avez effectués :
l’entreprise Modélisme Provence utilise-t-elle une comptabilité sur les encaissements
ou une comptabilité d’engagement ? Justifiez et présentez l’intérêt de cette
comptabilité.
L’entreprise utilise une comptabilité sur les engagements car les événements sont enregistrés
dans les comptes dès le moment de la facturation et pas uniquement lors du paiement.
Cette comptabilité présente l’intérêt de permettre à l’entreprise le suivi des créances et des
dettes.

P7 8. Imaginez quelques paramétrages qui auraient pu faciliter la saisie de ces écritures au


journal si vous aviez utilisé un PGI.
Dans un PGI, les factures sont créées dans le module de gestion commerciale.
Elles génèrent automatiquement une écriture au journal qui alimente les comptes, puis la
balance, puis les documents de synthèse.
Les paramétrages à effectuer en amont concernent les numéros de compte de l’entreprise à
utiliser pour enregistrer chaque facture.

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 41


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressource (p. 61-72)

Fiche ressource 1 – La comptabilité en termes de flux


Lors de la transcription d’un événement en comptabilité, comment repérer les flux de
ressources (à droite) et ceux d’emplois (à gauche) ?
Les ressources permettent les emplois. Elles correspondent à ce que nous sommes prêts à faire
pour obtenir les emplois.
Ex. : vente de marchandise (ressource) pour encaisser de l’argent (emploi) ;
paiement d’une facture (ressource) pour annuler une dette (emploi).

Fiche ressource 2 – L’enregistrement comptable des opérations


au journal
Pourquoi ne faut-il pas se tromper de « sens » (ressource ou emploi) lorsque l’on enregistre
une écriture au journal ?
Comme dans le schéma des flux, une écriture au journal traduit le « sens » des flux entre
l’entreprise et son partenaire. Selon qu’une valeur est saisie en colonne de droite ou en colonne
de gauche du journal, on donne une information ou son contraire.
Ex. : saisir 100 € dans le compte 512 « Banque » en colonne de droite (ressource) traduit un
paiement, une sortie d’argent, alors que 100 € dans le même compte 512 « Banque » saisi en
colonne de gauche (emploi) traduit un encaissement, une rentrée d’argent.

Fiche ressource 3 – L’enregistrement comptable avec prise


en compte de la TVA
Pourquoi doit-on ressortir la TVA lorsque l’on enregistre une facture au journal ?
Les factures font apparaître les montants HT, la TVA puis le montant TTC.
Seuls les montants HT sont des achats ou des ventes pour l’entreprise. La TVA collectée ou
payée doit être transférée à l’État. C’est pourquoi elle est enregistrée comme une créance ou
comme une dette dans le journal.

Fiche ressource 4 – La transcription des mouvements des comptes


Quelle est la différence entre un journal et un compte ?
Le journal est le point d’entrée en comptabilité. C’est lui qui traduit un événement (achat,
vente…) en données comptables. Un événement est décomposé en plusieurs flux (au moins
deux) et chaque flux correspond à une ligne de l’écriture au journal. Pour chaque flux sont
précisés : un numéro de compte, un montant et un « sens » (emploi/ressource ou débit/crédit).
Une écriture au journal permet donc de répartir l’information vers plusieurs comptes différents
(ex. : les comptes 707 « Ventes de marchandises » et 512 « Banque » sont utilisés dans une
même écriture).
Les comptes sont alimentés automatiquement dans le logiciel comptable, depuis les
informations du journal. Chaque compte regroupe toutes les valeurs qui le concernent. Il est
alimenté par toutes les écritures du journal, depuis le début de l’exercice comptable. Il permet

42 • Processus 1 © Nathan
de regrouper les informations sur un sujet précis. Par exemple, le compte « Banque » (512)
présente les sommes d’argent encaissées et décaissées, depuis le début de l’exercice comptable,
et calcule un solde à un instant t, c’est-à-dire les sommes restant en compte à cet instant.

Fiche ressource 5 – La transcription des flux d’emplois


et de ressources dans les documents de synthèse
Par quel cheminement les informations des pièces comptables (par exemple, une facture)
sont-elles inscrites dans les postes des documents de synthèse ?
L’inscription des informations des pièces comptables dans les documents de synthèse est
l’aboutissement du processus comptable.
Tout se joue dans le journal, où les pièces comptables sont traduites en flux. Chaque ligne du
journal prépare l’enregistrement d’un flux en comptabilité : le montant est inscrit dans un
compte, soit au débit (emploi), soit au crédit (ressource).
Les comptes regroupent ensuite toutes les valeurs qui les concernent, en emplois et en
ressources. Elles sont totalisées et un solde est calculé.
Les soldes de chaque compte sont ensuite automatiquement placés dans les postes qui les
concernent dans les documents de synthèse. On distingue :
– les comptes d’actif de bilan (ex. : comptes 211, 411, 512) et les charges du compte de résultat
(ex. : compte 607), dont les soldes sont normalement débiteurs. Ces comptes se situent à gauche
dans les documents de synthèse ;
– les comptes de passif du bilan (ex. : comptes 164, 401) et les produits du compte de résultat
(ex. : compte 707), dont les soldes sont normalement créditeurs. Ces comptes se situent à droite
dans les documents de synthèse.
Bien souvent (mais pas toujours), si un poste est négatif dans les documents de synthèse, c’est
qu’il y a une erreur en comptabilité.

Fiche ressource 6 – À quel moment enregistrer les opérations dans


le journal ?
Dans quel type de comptabilité le comptable utilise-t-il des comptes de créances ou de dettes ?
On rencontre des comptes de créances ou de dettes dans les comptabilités d’engagement, car
les factures sont enregistrées même si elles ne sont pas encore payées.

Fiche ressource 7 – L’organisation du poste de travail


Citez quelques éléments qui permettent de faciliter la saisie comptable.
Les comptabilités sont presque toujours tenues en utilisant des logiciels. Ceux-ci peuvent être
facilement paramétrés, apportent un gain de temps pour la saisie des données et réduisent les
risques d’erreur. La saisie dans différents journaux (journal des achats, journal des ventes,
journal de banque…) est facilitée car le « sens » des écritures est généralement déjà prévu.
Le paramétrage du plan comptable de l’entreprise permet de ne jamais saisir les libellés des
comptes qui s’intègrent automatiquement dans le journal dès la saisie du numéro de compte.
Les coordonnées de l’entreprise apparaissent aussi automatiquement dans tous les documents.

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 43


Applications (p. 73-79)

EXOS FLASH (p. 73)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 73)


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/3gr3po

Exo 2 – Enregistrement d’une écriture de vente au journal et impact


dans les comptes (p. 73)
1. Passez l’écriture au journal.
xx/xx/N
411 Client Marion (TTC) 900,00
707 Ventes de marchandises (HT) 750,00
4457 TVA collectée (dette) 150,00
Facture n° …

2. Expliquez l’impact de cette écriture dans les comptes concernés.


Compte 411 Compte 707 Compte 4457
Le montant de 900 € est inscrit Le montant de 750 € est inscrit Le montant de 150 € est inscrit
au débit du compte 411 (à gauche), au crédit du compte 707 (à droite), au crédit du compte 4457 (à droite),
comme dans le journal. comme dans le journal. comme dans le journal.
Comme le compte 411 est Comme le compte 707 est Comme le compte 4457 est
un compte d’actif de bilan (placé un compte de produit de compte un compte de passif de bilan
à gauche dans le bilan), de résultat (placé à droite dans (placé à droite dans le bilan),
il augmente normalement le compte de résultat), il augmente normalement
au débit (gauche) et se réduit il augmente normalement au crédit (droite) et se réduit
au crédit. au crédit (droite) et se réduit au débit.
au débit.
Cette inscription de 900 € Cette inscription de 750 € Cette inscription de 150 €
au débit du compte traduit donc au crédit du compte traduit donc au crédit du compte traduit donc
bien l’ajout d’une créance bien l’ajout d’une vente bien l’ajout d’une dette
nouvelle. Le solde débiteur nouvelle. Le solde créditeur nouvelle. Le solde créditeur
du compte 411 (débit moins du compte 707 (crédit moins du compte 4457 (crédit moins
crédit) va augmenter de 900 €. débit) va augmenter de 750 €. débit) va augmenter de 150 €.

Exo 3 – Enregistrement de l’encaissement d’un chèque au journal


et impact dans les comptes (p. 73)
1. Passez l’écriture au journal.

512 Banque 895,00


411 Client XX 895,00
Chèque n° …

44 • Processus 1 © Nathan
2. Expliquez l’impact de cette écriture sur le solde des comptes concernés.
Compte 512 Compte 411
Le montant de 895 € est inscrit au débit du compte Le montant de 895 € est inscrit au crédit du compte
512 (à gauche), comme dans le journal. 411 (à droite), comme dans le journal.
Comme le compte 512 est un compte d’actif de bilan Comme le compte 411 est un compte d’actif de bilan
(placé à gauche dans le bilan), il augmente (placé à gauche dans le bilan), il augmente
normalement au débit (gauche) et se réduit normalement au débit (gauche) et se réduit
au crédit. au crédit.
Cette inscription de 895 € au débit du compte Cette inscription de 895 € au crédit du compte
traduit donc bien l’ajout d’une somme d’argent traduit donc bien la suppression d’une créance.
nouvelle. Le solde débiteur du compte 512 (débit Le solde débiteur du compte 411 (débit moins
moins crédit) va augmenter de 895 €. crédit) va se réduire de 895 €.

Aller plus loin


Schéma à commenter en classe :

Entraînement au BTS 1 – Traduire des opérations en termes


d’emploi-ressource ★ (p. 74)
• Pour chaque opération, précisez quelle est la ressource et quel est l’emploi : complétez
l’annexe.
Date Opération Emploi Ressource
L’entreprise vend 12 000 €
de marchandises au client Martin.
A 05/01 Créance client Martin Vente de marchandises
Un délai de paiement lui est
accordé.
L’entreprise achète des
marchandises au fournisseur Dette vis-à-vis
B 07/01 Achat de marchandises
Blanco : 5 500 €. de Blanco
Elle paiera plus tard.
L’entreprise reçoit une facture
C 09/01 de l’assureur : 650 €. Le paiement Achat service assurance Dette fournisseur
est prévu dans 30 jours.
L’entreprise vend 4 500 €
D 10/01 de marchandises au client Patou. Créance sur client Patou Vente de marchandises
Paiement prévu dans 15 jours.
L’entreprise reçoit un chèque du Créance Martin
E 12/01 Chèque Martin
client Martin : 12 000 €. (cette créance s’annule)
L’entreprise paie la facture Annulation de la dette Chèque de 5 500 €
F 17/01
du 07/01. vis-à-vis de Blanco (ou virement)
L’entreprise constate le salaire Achat de la force Dette vis-à-vis
G 30/01
de Mme Goult : 1 350 €. de travail de la salariée
Annulation de la dette Chèque de 1 350 €
H 31/01 Mme Goult est payée par chèque.
vis-à-vis de la salariée (ou virement)

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 45


Entraînement au BTS 2 – Enregistrer des opérations au journal ★★
(p. 75)
• Pour chaque événement, repér ez l’emploi et la r essour ce puis enr egistrez ces opérations
dans un journal unique.
Emplois Ressources

01/06
40 Fournisseur d’ordinateur 3 500
21 Ordinateur 3 500
01/06
40 Fournisseur d’ordinateur 3 500
51 Chèque n° xxx ordi 3 500
03/06
60 Achat de bourgogne 14 000
40 Dette fournisseur de bourgogne 14 000
03/06
40 Annulation dette fournisseur de bourgogne 14 000
51 Chèque n° xxx – Fourn. de bourgogne 14 000
05/06
70 Vente de bordeaux 28 750
41 Créance client Luc 28 750
06/06
60 Achat de muscat 8 600
40 Dette fournisseur Beligne 8 600
10/06
60 EDF 450
40 Dette fournisseur EDF 450
10/06
40 Annulation dette fournisseur EDF 450
51 Chèque fournisseur EDF 450
12/06
61 Charge locative 1 400
40 Dette fournisseur location 1 400
12/06
40 Annulation dette fournisseur location 1 400
51 Chèque loyer 1 400
15/06
51 Chèque n° xxx client Luc 20 000
41 Annulation créance client Luc 20 000
16/06
53 Caisse 250
51 Virement vers caisse 250
18/06
40 Annulation fournisseur Beligne 7 000
51 Chèque fournisseur Beligne 7 000
19/06
70 Vente de beaujolais 1 400
41 Créance client Plichat 1 400

46 • Processus 1 © Nathan
Emplois Ressources
19/06
51 Encaissement client Plichat 1 400
41 Créance client Plichat 1 400
20/06
62 Achat de timbres 120
53 Règlement des timbres 120
21/06
51 Chèque n° xxx client Luc 8 750
41 Solde créance client Luc 8 750

Entraînement au BTS 3 – Utiliser les comptes pour avoir


des informations ★ (p. 75)
1. Expliquez à quoi correspond le solde au 01/04 (annexe).
Il s’agit du solde du compte 41 « Client Dupont » au début du mois. Début avril, l’entreprise
SIGEDOF a une créance sur son client Dupont d’une valeur de 5 487 €.

2. Complétez le compte 41 « Client Dupont ».


Compte à colonnes séparées 41 Client Dupont
DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01-avr. Solde au 01/04/N 5 487 25-avr. Encaissement chèque 5 000
05-avr. Vente tables fact. vg743 au comptant 8 340 30-avr. Encaissement chèque 2 608
10-avr. Vente matelas fact. vg754 sous quinzaine 10 473 07-mai Virement LCL 8 340
15-avr. Vente bureaux fact. vg770 sous quinzaine 7 608 09-mai Encaissement chèque 5 487
Total débit 31 908 Total crédit 21 435
Solde créditeur 31-mai Solde débiteur 10 473
Total 31 908 Total 31 908

3. Le client Dupont a-t-il réglé toutes ses factures ? Justifiez.


Le client n’a pas réglé toutes ses factures : il n’y a aucun règlement correspondant à la facture
n° vg754 du 10 avril.

4. Que devra faire l’entreprise SIGEDOF pour récupérer le montant de sa créance ?


Elle devra, dans un premier temps, envoyer une lettre de relance à son client.

5. Cette entreprise utilise-t-elle une comptabilité des encaissements ou d’engagement ?


Justifiez.
L’entreprise utilise une comptabilité d’engagement puisque les ventes sont enregistrées avant
les paiements.

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 47


Entraînement au BTS 4 – Mettre en œuvre les mécanismes
comptables, du journal aux documents de synthèse ★★ (p. 76-79)
1. Étudiez chaque événement présenté en annexe 1 : calculez (si besoin) le montant total
des transactions, HT puis TTC, repérez les flux d’emplois et de ressources, recherchez
les comptes affectés par ces événements.
Montants Montants
Opérations 1re semaine de janvier N Emploi Ressource
HT TTC
Vente au client Épi d’Or de 3 fauteuils
à 435 € HT pièce. Créance
01/01 1 305,00 1 566,00 Vente
Facture n° 323. client
Le client obtient un délai de règlement.
Vente au client Motelus d’un lot
de 10 transats. Prix total HT : 512 €. Créance
02/01 512,00 614,40 Vente
Facture n° 324. client
Règlement sous huitaine.
Achat d’un rouleau de 50 m de tissu
coton au fournisseur TissTiss : 654 € HT. Achat
Dette
03/01 Facture TissTiss n° 980. 654,00 784,80 matières
fournisseur
Règlement 50 % sous 8 jours, le reste premières
à 30 jours.
Obtention d’un emprunt de 25 000 €.
Virement Emprunt
04/01 Virement sur le compte bancaire le jour
sur compte contracté
même.
Annulation
Encaisst
Réception du règlement de L’Épi d’Or, de la
05/01 d’un
par chèque n° 6543. créance
chèque
Épi d’Or
Annulation
de 50 %
Règlement de 50 % de la facture Décaisst
06/01 de la dette
du fournisseur TissTiss. bancaire
au fourn.
TissTiss

48 • Processus 1 © Nathan
2. Enregistrez les opérations au journal de l’entreprise (annexe 2).
01-janv.
411 Client 1 566,00
701 Vente de produits finis 1 305,00
4457 TVA collectée 261,00
Épi d’Or fact. n° 323
02-janv.
411 Client 614,40
701 Vente de produits finis 512,00
4457 TVA collectée 102,40
Motelus fact. n° 324
03-janv.
601 Achat de matières premières 654,00
44566 TVA déductible sur ABS 130,80
401 Dette fournisseur 784,80
TissTiss fact. n° 980
04-janv.
512 Banque 25 000,00
164 Emprunt bancaire 25 000,00

05-janv.
512 Banque 1 566,00
411 Créance client 1 566,00
Règlement L’Épi d’Or fact. n° 323
06-janv.
401 Dette fournisseur 392,40
512 Banque 392,40
Règlement 50 % TissTiss fact. n° 980
Totaux 29 923,60 29 923,60

3. Transférez les montants et références des pièces dans le grand-livre (annexe 4).
411 Créances clients 164 Emprunt
DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/01 Épi d’Or fact. 323 1 566,00 05/01 Rglt Épi d’Or fact. 323 1 566,00 An Emprunt bancaire 50 400,00
02/01 Motelus fact. 324 614,40 04/01 Emprunt bancaire 25 000,00
Total débit 2 180,40 Total crédit 1 566,00 Total débit 0,00 Total crédit 75 400,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 614,40 Solde créditeur 75 400,00 Solde débiteur 0,00
Total 2 180,40 Total 2 180,40 Total 75 400,00 Total 75 400,00

44566 TVA déductible ABS 401 Fournisseurs


DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
03/01 TissTiss fact. 980 130,80 06/01 Rglt 50 % TissTiss 392,40 03/01 TissTiss fact. 980 784,80
fact. 980
Total débit 130,80 Total crédit 0,00 Total débit 392,40 Total crédit 784,80
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 130,80 Solde créditeur 392,40 Solde débiteur 0,00
Total 130,80 Total 130,80 Total 784,80 Total 784,80

512 Banque 4457 TVA collectée


DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
04/01 Emprunt bancaire 25 000,00 06/01 Rglt 50 % TissTiss 01/01 Épi d’Or fact. 323 261,00
fact. 980 392,40
05/01 Rglt Épi d’Or fact. 323 1 566,00 02/01 Motelus fact. 324 102,40
Total débit 26 566,00 Total crédit 392,40 Total débit 0,00 Total crédit 363,40
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 26 173,60 Solde créditeur 363,40 Solde débiteur 0,00
Total 26 566,00 Total 26 566,00 Total 363,40 Total 363,40

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 49


601 Achats de matières premières 701 Ventes de produits finis
DÉBIT CRÉDIT DÉBIT CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant Date Libellé Montant
03/01 TissTiss fact. 980 654,00 01/01 Épi d’Or fact. 323 1 305,00
02/01 Motelus fact. 324 512,00
Total débit 654,00 Total crédit 0,00 Total débit 0,00 Total crédit 1 817,00
Solde créditeur 0,00 Solde débiteur 654,00 Solde créditeur 1 817,00 Solde débiteur 0,00
Total 654,00 Total 654,00 Total 1 817,00 Total 1 817,00

4. Transférez les soldes des comptes dans la balance (annexe 3).


BALANCE provisoire au 06/01
Totaux Soldes
N° Comptes
Débit Crédit Débiteur Créditeur
101 Capital 150 000,00 0,00 150 000,00
164 Emprunt 0,00 75 400,00 0,00 75 400,00
213 Constructions 150 000,00 150 000,00 0,00
215 Matériel et outillage 56 000,00 56 000,00 0,00
22818 Amortissements matériel et outillage 5 600,00 0,00 5 600,00
401 Dettes fournisseurs 392,40 784,80 0,00 392,40
411 Créances clients 2 180,40 1 566,00 614,40 0,00
44566 TVA Déductible ABS 130,80 0,00 130,80 0,00
4457 TVA collectée 0,00 363,40 0,00 363,40
512 Banque 26 566,00 392,40 26 173,60 0,00
601 Achats de matières premières 654,00 0,00 654,00 0,00
701 Ventes de produits finis 0,00 1 817,00 0,00 1 817,00
Totaux 235 923,60 235 923,60 233 572,80 233 572,80

5. Complétez les documents de synthèse (annexe 5).


COMPTE DE RÉSULTAT provisoire au 06/01
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats marchandises Vente de marchandises
Achats matières 1res et consommables 654,00 Vente produits finis 1 817,00
Autres charges externes Total du chiffre d’affaires
Impôts, taxes et versements assimilés Autres produits
Salaires et traitements
Dotation aux amortissements
Total charges d’exploitation 654,00 Total produits d’exploitation 1 817,00
Charges financières Produits financiers
Total des charges 654,00 Total des produits 1 817,00
Solde créditeur : Bénéfice 1 163,00 Solde débiteur : Perte 0,00
TOTAL GÉNÉRAL 1 817,00 TOTAL GÉNÉRAL 1 817,00

50 • Processus 1 © Nathan
BILAN provisoire au 06/01
ACTIF
PASSIF
Brut Amort. Net
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital 150 000,00
Immobilisations corporelles 206 000,00 5 600,00 200 400,00 Résultat de l’exercice 1 163,00
Immobilisations financières 0,00
Total actif immobilisé 206 000,00 5 600,00 200 400,00 Total capitaux propres 151 163,00
Actif circulant Dettes
Stocks Emprunts et dettes 75 400,00
Créances clients 614,40 614,40 Fournisseurs 392,40
Créances fiscales 130,80 130,80 Dettes fiscales et sociales 363,40
Banque 26 173,60 26 173,60 Total des dettes 76 155,80
Caisse 0,00
Total actif circulant 26 918,80 0,00 26 918,80
TOTAL GÉNÉRAL 232 918,80 5 600,00 227 318,80 TOTAL GÉNÉRAL 227 318,80

6. Analysez l’événement du 2 janvier :


Pour les lignes à surligner dans la question 6, voir les tableaux précédents.
a) Surlignez dans votre journal la créance du client Motelus. Est-ce un emploi ou une
ressource pour l’entreprise ? Justifiez en précisant s’il s’agit d’une augmentation ou
d’une réduction des créances.
Cette créance est un emploi pour l’entreprise. Ici, c’est une nouvelle créance (donc une
augmentation du total des créances).
Cette créance est un futur flux monétaire d’entrée.
b) Repérez et surlignez cette créance dans le compte qui la concerne. A-t-elle été
inscrite au débit ou au crédit ? Justifiez.
Cette créance a été inscrite au débit du compte car il s’agit d’un emploi, d’une nouvelle créance.
c) Repérez et surlignez cette créance dans la balance. Est-elle encore visible ? Justifiez.
Le montant de la créance du client Motelus n’est plus visible car elle est regroupée avec d’autres
clients. Le compte 411 regroupe l’ensemble des clients de l’entreprise ; il n’y a pas, ici, de
compte personnalisé.
d) Repérez et surlignez le poste (rubrique) du document de synthèse dans lequel elle
est regroupée. À la lecture du document, ce poste est-il un emploi ou une ressource ?
Justifiez.
À la lecture du bilan, les créances clients sont des emplois.
Ceci est cohérent avec le schéma des flux : les emplois sont positionnés à gauche.

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 51


Synthèse (p. 80)

Script audio
Les mécanismes comptables reposent avant tout sur la manière d’enregistrer les événements
dans le journal de l’entreprise.
C’est ce que nous voyons en première partie de ce schéma.
Rappelons tout d’abord que les échanges entre l’entreprise et ses partenaires se traduisent par
des flux. Seuls les flux physiques, par exemple des marchandises, et les flux monétaires, par
exemple le paiement d’une facture, sont enregistrés en comptabilité.
Les flux à l’origine de l’événement sont des ressources, les autres sont des emplois. Attention,
il faut définir ces éléments de notre point de vue, du point de vue de l’entreprise pour laquelle
on réalise les travaux comptables.
Par exemple, lorsque nous réalisons une vente :
- la vente de marchandises est la ressource car pour nous, c’est le point de départ de l’opération ;
- et le paiement par le client est un emploi, car c’est la conséquence, pour nous, de cette
opération.
En revanche, lorsque nous réalisons un achat :
- de notre point de vue, c’est notre capacité à payer qui est à l’origine de l’opération et qui a
permis l’achat de marchandises ; notre paiement ou futur paiement est donc la ressource.
- inversement, l’achat de bien est, pour nous, la conséquence de l’opération, c’est donc un
emploi.

Pour chaque flux, il faut donc définir l’emploi et la ressource, il s’agit là d’un fondement des
mécanismes comptables. Une fois l’opération analysée, les flux repérés, les emplois et
ressources définis, l’enregistrement au journal devient simple : chaque flux correspond à une
ligne. Les flux de ressource sont enregistrés à droite au journal, les flux d’emploi à gauche.

Nous voyons dans un point 2 le passage dans les comptes.


Chaque compte regroupe un ensemble de flux qui le concerne. Par exemple, le compte
« Banque » regroupe les flux d’entrée ou de sortie d’argent.
Chaque compte est composé de deux colonnes :
- la colonne de gauche s’appelle le débit. Y sont reportés les flux d’emplois, inscrits à gauche
dans le journal ;
- la colonne de droite s’appelle le crédit. Y sont reportés les flux de ressources inscrits à droite
dans le journal.
En général, les valeurs au débit et celles au crédit sont de sens contraire et s’annulent entre elles.
Par exemple, pour le compte « Banque », les rentrées d’argent sont au débit et augmentent nos
disponibilités, alors que les dépenses sont au crédit et réduisent nos disponibilités.
Pour le compte « Vente de marchandises », les ventes sont au crédit, mais les éventuelles
annulations de vente par retour de marchandises sont au débit.

Les montants de chaque colonne sont totalisés. La différence entre le total du débit et le total
du crédit s’appelle le solde du compte, c’est-à-dire ce qui reste en compte. Par exemple, le solde
du compte « Banque » représente les montants qu’il reste en banque à un instant T.
Ce sont les soldes des comptes qui sont transférés dans les documents de synthèse :
- le compte de résultat représente l’activité de l’entreprise, ce qu’elle a « fait » pendant
l’exercice ;
- le bilan représente le patrimoine de l’entreprise, ce qu’elle « possède » à la fin de l’exercice
comptable.

52 • Processus 1 © Nathan
Le compte de résultat présente les charges en colonne de gauche, c’est-à-dire ce qui a appauvri
l’entreprise, par exemple des achats. Les comptes de charges sont généralement débiteurs, c’est-
à-dire que les valeurs au débit (c’est-à-dire ce qui est enregistré à gauche dans les comptes de
charges) sont plus élevées que celles au crédit (à droite dans ces comptes).
Et le compte de résultat présente à droite ce qui a enrichi l’entreprise, par exemple des ventes.
Il regroupe des soldes de compte normalement créditeurs, c’est-à-dire dont les montants sont
plus élevés en colonne de droite dans ces comptes.

Le bilan présente l’actif en colonne de gauche, c’est-à-dire les biens possédés par l’entreprise,
par exemple des machines. Il présente des soldes de compte généralement débiteurs.
Il présente au passif les dettes et les capitaux de l’entreprise, par exemple les emprunts
bancaires. Il présente des soldes de comptes généralement créditeurs.

Enfin dernier point important dans ces mécanismes comptables : l’organisation des travaux
comptables.
Certaines organisations enregistrent les événements au journal lorsqu’ils ont été payés, c’est
une comptabilité d’encaissement.
D’autres enregistrent les opérations dès que les accords sont conclus, par exemple une vente
faite, même si elle n’a pas encore été payée. C’est une comptabilité d’engagement, qui présente
donc des comptes de dette et de créance.

Notons enfin que les PGI à disposition des entreprises sont paramétrés en fonction de ces
mécanismes comptables et proposent diverses aides à la saisie des événements comptables.

© Nathan Chapitre 3 – Les mécanismes comptables • 53


54 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 4
La tenue et le suivi
des dossiers clients et fournisseurs
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.2. Contrôle des documents commerciaux
1.2.1. Tenue et suivi des dossiers clients : du contrôle du devis au contrôle
de l’encaissement
Situations de travail
1.2.2. Tenue et suivi des dossiers fournisseurs : du contrôle
de la commande au contrôle du règlement
– Réglementation relative à l’établissement des documents commerciaux
– Documents commerciaux (doit et avoir)
– Clauses contractuelles dans les relations commerciales
– Contrôle interne appliqué aux documents commerciaux
– Réductions commerciales et financières
– Avances et acomptes
Savoirs associés
– Frais accessoires
– Contrôle interne appliqué aux documents commerciaux : application
et mise à jour
– Exigibilité de la TVA et incidence sur les enregistrements comptables
– Règles applicables en fonction du choix du régime de taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) et d’option de TVA
– Établir des documents commerciaux (doit et avoir) et calculer et appliquer
des réductions commerciales et financières, avances et acomptes, frais
accessoires dans le respect des procédures et de la réglementation.
Compétences
– Contrôler les procédures relatives aux opérations commerciales avec les
fournisseurs, les opérations à traiter, repérer les anomalies et corriger les
erreurs entre les documents (comptables et commerciaux) et alerter.
Des propositions de paramétrage (y compris taux de remise, délais
P7
de paiement, mode de règlement)

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.2.1 Tenue et suivi des dossiers Des propositions 7.3.2 Participation à l’évolution
clients : du contrôle du devis de paramétrage du système d’information
au contrôle de l’encaissement (y compris taux
1.2.2 Tenue et suivi des dossiers de remise, délais
fournisseurs : du contrôle de paiement, mode
de la commande au contrôle de règlement)
du règlement

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 55


Vos missions (p. 81-86)

Mission 1 – Appréhender des documents commerciaux


1. Vous prenez connaissance du dossier Corvano. Détaillez de façon chronologique ce qui
s’est passé avec ce fournisseur, en y associant les documents qui composent ce dossier.
– 5 janvier N : l’entreprise Modélisme Provence a passé une commande de fournitures au
fournisseur Corvano (bon de commande).
– 10 janvier N : le fournisseur Corvano a livré la marchandise à Modélisme Provence. Cette
livraison a été contrôlée et le magasinier a annoté le bon de livraison : colis abîmé, des
marchandises sont inutilisables et la référence des flans de carter ne correspond pas à la
commande (bon de livraison du fournisseur).
– 18 janvier N : le fournisseur Corvano a envoyé la facture relative à cette commande à
Modélisme Provence (facture du fournisseur).
– 22 janvier N : à la suite des retours, le fournisseur a émis un avoir à l’entreprise (avoir du
fournisseur).

Discutons-en !
Quelle différence y a-t-il entre un contrat de vente et une facture ?
Un contrat de vente est un accord légal entre deux parties qui détermine les termes et
conditions de la vente d'un produit ou d'un service. Il est généralement établi avant ou au
moment de la vente et peut inclure des informations telles que le prix, les modalités de
paiement, les garanties et les clauses de livraison.
Une facture, quant à elle, est un document qui décrit les détails d'une transaction de vente,
généralement après que la vente ait été effectuée. La facture est émise par le vendeur et
envoyée à l'acheteur pour que ce dernier puisse effectuer le paiement. Elle doit contenir des
informations telles que la description des produits ou services vendus, la quantité, le prix
unitaire et le montant total.
En résumé, le contrat de vente établit les termes et conditions de la vente avant ou au moment
de la vente, tandis que la facture enregistre les détails de la transaction après la vente.

2. À quelle date le contrat de vente a-t-il été formé ? Quelles sont les obligations du
fournisseur Corvano envers Modélisme Provence à cette date ?
Le contrat de vente a été formé le 5 janvier N, lors de la passation de la commande au
fournisseur Corvano.
Les obligations du fournisseur sont les suivantes :
– délivrer les marchandises commandées ;
– garantir ces marchandises contre l’éviction, c’est-à-dire que Modélisme Provence est assurée
de devenir propriétaire de ces marchandises ;
– garantir ces marchandises contre les vices cachés et en garantir la conformité.

3. Vous examinez le message inscrit par le service Réception sur le bon de livraison. Qui
est responsable ? Que doit faire le fournisseur ?
La personne chargée de réceptionner le colis s’est aperçue de deux anomalies :
– le colis était abîmé et des pièces sont endommagées, donc inutilisables : c’est le transporteur
qui est responsable, le colis n’a pas été transporté dans de bonnes conditions ;

56 • Processus 1 © Nathan
– la référence des flans de carter ne correspond pas à la commande : c’est le fournisseur qui est
responsable, la commande a été mal préparée.
Le fournisseur doit reprendre les pièces endommagées et celles ne correspondant pas à la
commande puis effectuer une nouvelle livraison. Il doit également réaliser un avoir correspondant
à ces anomalies.

4. L’entreprise dispose d’un bon de commande du 05/01/N et d’un bon de livraison du


10/01/N. La facture du 18/01/N est-elle tout de même obligatoire ? Justifiez.
La facture du 18/01/N est obligatoire car elle permet d’assurer la transparence dans les relations
entre professionnels et de vérifier que l’entreprise ne vend pas ses produits à perte.

5. Analysez la facture de doit du fournisseur Corvano sur la forme et sur le fond.


Commentez.
• Sur la forme, la facture de doit n’est pas conforme car certaines mentions obligatoires sont
manquantes : n° de la facture, code NAF du fournisseur, n° de la TVA intracommunautaire…
• Sur le fond, la facture comporte des erreurs :
– sur la facture, les prix unitaires sont différents de ceux qui apparaissent sur le bon de
commande : les jeux de roulement ont été facturés 52 € pièce au lieu de 58 €, les supports
moteur 36 € au lieu de 42 € et les flans de carter 29 € au lieu de 25 € ;
– les 4 supports moteur ont été facturés alors que 2 ont été retournés au fournisseur pour défaut ;
– les flans de carter ont été facturés alors qu’ils ont tous été retournés au fournisseur pour erreur
de référence. De plus, 12 ont été facturés alors que seuls 8 ont été livrés.
Le fournisseur doit effectuer un avoir pour les 2 supports moteur retournés et les 12 flans de
carter.

6. Relevez les éventuelles erreurs de fond et de forme sur la facture d’avoir du fournisseur
Corvano.
La facture d’avoir est soumise aux mêmes contraintes de formalisme que la facture de doit.
– Erreurs de forme : il manque la date de livraison, le code NAF et le numéro de TVA
intracommunautaire du fournisseur.
– Erreurs de fond : la remise accordée sur la facture de doit n’a pas été reprise et seuls les
2 supports moteur alu ont été mentionnés. Les 12 flans de carter ont été oubliés. De plus, les
prix unitaires sont différents de ceux qui apparaissent sur le bon de commande : les jeux de
roulement ont été facturés 52 € pièce au lieu de 58 €, les supports moteur 36 € au lieu de 42 €
et les flans de carter 29 € au lieu de 25 € ;

7. Le dossier du fournisseur Corvano est-il clos ? Si non, que reste-t-il à faire ?


Non, le dossier n’est pas clos. Le fournisseur Corvano doit effectuer une nouvelle facture
d’avoir pour les 12 flans de carter et corriger les prix unitaires.

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 57


Mission 2 – Établir des factures de doit et d’avoir
8. Calculez le montant dû par chacun des clients : Racing Car, Les Fous du modélisme,
Les Ailes volantes du 13 et Les Amis du modèle réduit. Détaillez vos calculs en
expliquant la particularité de chaque facture.
a) Décompte dû par le client Racing Car
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Boîte de vitesses 3 215,424 646,27
Triangle en alu 2 98,736 197,47
Étrier de frein en alu 2 118,932 237,86
Total brut HT 1 081,60
Remise 5% 54,08
Net commercial 1 HT 1 027,52
Remise 3% 30,83
Net commercial 2 HT 996,69
TVA 20 % 199,34
NET À PAYER TTC 1 196,03
Lorsqu’il y a des remises successives, on calcule un premier net commercial sur lequel on
applique la deuxième remise, puis on en déduit un deuxième net commercial. La somme des
deux remises n’est pas équivalente à 8 %.
b) Décompte dû par le client Les Fous du modélisme
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Boîte de vitesses 3 215,42 646,26
Total brut HT 646,26
Escompte 2% 12,93
Net financier 633,33
TVA 20 % 126,67
NET À PAYER TTC 760,00
L’escompte est une charge pour l’entreprise car il a pour conséquence une baisse du montant
réclamé au client. C’est une charge financière car il est lié aux moyens de paiement.
c) Décompte dû par le client Les Ailes volantes du 13
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Disque compétition 5 38,15 190,75
Étrier de frein en alu 5 118,93 594,65
Total brut HT 785,40
TVA 20 % 157,08
Total TTC 942,48
Acompte 30 % 282,74
NET À PAYER TTC 659,74
Le client a pu recevoir un document attestant qu’il a versé un acompte, mais il ne s’agit pas
d’une facture. Seul son règlement (par chèque, par exemple) prouve généralement qu’il a versé
un acompte. L’entreprise enregistre cet acompte sur les bases de ce règlement. Le montant
viendra, sur la facture, réduire le montant net à payer.

58 • Processus 1 © Nathan
d) Décompte dû par le client Les Amis du modèle réduit
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Audi A4 2 149,40 298,80
Lancia Delta 4 127,80 511,20
Total brut HT 810,00
Frais de port 30,00
TVA 20 % 168,00
NET À PAYER TTC 1 008,00
Dans ce cas, il s’agit de frais de transport forfaitaire (30 €). L’entreprise qui fait appel à un
transporteur spécifique aurait pu demander un remboursement des frais à l’euro près. Mais ici,
elle choisit de facturer son client forfaitairement.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/qfdsn6

9. Calculez le montant des avoirs à établir pour trois clients : Select Concept, Les Ailes
volantes du 13 et Les Fous du modélisme. Détaillez vos calculs en expliquant la
particularité de chaque avoir.
a) Avoir commercial pour retour d’emballage consigné : Select Concept
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Emballage consigné 2 25,00 50,00
NET À VOTRE CRÉDIT 50,00
Les emballages consignés ne sont pas soumis à TVA.
b) Avoir commercial pour erreur sur les quantités : Les Ailes volantes du 13
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Disque compétition 10 38,15 381,50
Total brut HT 381,50
TVA 20 % 76,30
NET À VOTRE CRÉDIT 457,80
L’avoir est soumis à TVA.
c) Avoir financier pour ristourne a posteriori sur le CA trimestriel : Les Fous du
modélisme
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Ristourne sur CA 1 45 000,00 3% 1 350,00
Total brut HT 1 350,00
TVA 20 % 270,00
TOTAL TTC 1 620,00
Cet avoir est également soumis à TVA.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/vmki37

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 59


Mission 3 – Prendre en compte les règles relatives à la TVA
1. Recensez le montant et le type de TVA présent sur chacune des factures du fournisseur
Testlang et du client MR3Picardie. Précisez leur date d’exigibilité ainsi que l’échéance
de règlement.
Fournisseur Testlang :
− Montant de TVA : 296 €
− TVA déductible sur autres biens et services à 20 %
− Date d’exigibilité = date d’émission de la facture, soit le 10/02/N
− Échéance de règlement client : 25/03/N
Client MR3Picardie :
− Montant de TVA : 289,44 €
− TVA collectée sur les débits à 20 %
− Date d’exigibilité = dès l’émission de la facture, c’est-à-dire le 22/02/N
− Échéance de règlement : la TVA devra être réglée au Trésor public le mois suivant, c’est-à-
dire au mois de mars N.

La question de l’expert
Analysez la situation de Modélisme Provence en termes de TVA et justifiez son option
pour une TVA sur les débits.
Modélisme Provence est à la fois assujettie à la TVA collectée sur les débits car elle vend des
biens (pièces et modèles réduits) et à la TVA collectée sur les encaissements car elle vend
également des prestations de services (formation).
En optant pour les débits, l’entreprise simplifie les traitements comptables car l’ensemble des
activités est soumis au même régime. Dans ce cas, la TVA à reverser chaque mois à l’État est
calculée en fonction des factures et non des règlements.
En matière de trésorerie, le choix d’opter pour le paiement de la TVA sur les débits oblige
l’entreprise à faire l’avance de la TVA alors qu’elle n’a pas encore encaissé le montant de
la facture.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/36148z

60 • Processus 1 © Nathan
L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 87-94)

Fiche ressource 1 – Les documents commerciaux et leurs règles


Pourquoi les documents commerciaux sont importants ?
Les documents commerciaux sont importants :
– pour la traçabilité de la chaîne commerciale ;
– pour la transparence commerciale ;
– comme preuve juridique, comptable et fiscale.

Fiche ressource 2 – Les factures de doit et d’avoir


Lorsqu’un client règle une livraison ayant donné lieu à une facture de doit et une facture
d’avoir pour RRR, sur quel document apparaît le montant qu’il doit régler ? Justifiez.
Le montant à régler n’apparaît sur aucun de ces documents. Il faut calculer le net restant à
payer : net à payer TTC de la facture de doit – net à votre crédit TTC de la facture d’avoir. On
peut retrouver ce montant dans la balance âgée.

Fiche ressource 3 – Les éléments particuliers de la facture


Quels sont les éléments particuliers sur une facture qui réduisent le prix commercial du
produit principal vendu ?
Il s’agit des réductions commerciales : la remise, le rabais et la ristourne (RRR).

Fiche ressource 4 – Les deux types d’exigibilité de la taxe sur


la valeur ajoutée
Présentez un avantage et un inconvénient de la TVA sur les encaissements.
Un des avantages de la TVA sur les encaissements est qu’il n’y a pas d’avance de trésorerie à
faire puisque la TVA sera à payer à l’État après encaissement des fonds du client.
Un des inconvénients est la nécessité d’effectuer un suivi rigoureux de la TVA exigible qui doit
être enregistrée dans un compte d’attente.

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 61


Applications (p. 95-97)

EXOS FLASH (p. 95)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 95)


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/jko23b

Exo 2 – Calculer le net commercial (p. 95)


• Calculez le net commercial.
Montant brut 1 689 €
− Remise 5 % (5 % × 1 689) 84,45 €
= Net commercial 1 604,55 €

Exo 3 – Calculer le net financier (p. 95)


• Calculez le net financier.
Montant brut HT 370,00 €
− Remise 5 % (370 × 5 %) 18,50 €
= Net commercial 351,50 €
– Escompte 2,5 % (351,50 × 2,5 %) 8,79 €
= Net financier 342,71 €

Exo 4 – Établir le net à payer TTC (p. 95)


• Réalisez le bas de facture comprenant le total brut HT, la TVA (20 %), l’acompte et le
net à payer TTC.
Net TTC : 2 895 € Montant brut 2 412,50
Acompte : 20 % × 2 895 = 579 € TVA 20 % 482,50
TVA : 2 895 / 1,20 × 20 % = 482,50 € Net TTC 2 895,00
Montant brut : 2 895 – 482,50 = 2 412,50 € Acompte 20 % 579,00
Net à payer TTC : 2 895 – 579 = 2 316 € NET À PAYER TTC en € 2 316,00

62 • Processus 1 © Nathan
Exo 5 – Retrouver le montant brut HT d’une facture (p. 95)
• Retrouvez le montant et le pourcentage de remise sur la facture client en annexe.
Facture du client Ecocert n° 2 du 10/11/N
Référence Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
VSPP5 Vidéoprojecteur S 3 895,75 2 687,25
LED3D TV Led 3D 4 1 298,24 5 192,96
Escompte % 0% HT 7 880,21 € TVA 20 % 1 369,64 €
Remise % 15 % Ports/frais 150,00 € TTC 8 217,82 €
Règlement LCR 30 jours fin de mois Escompte – € Acompte 500,00 €
Remise 1 182,03 € Net à payer TTC 7 717,82 €

Remise = HT + ports/frais + TVA – TTC = 7 880,21 + 150 + 1 369,64 – 8 217,82 = 1 182,03 €

Entraînement au BTS 1 – Modifier un modèle de facture ★ (p. 96)


1. Nommez le régime de TVA auquel était imposée Coraline Dalvi auparavant. À quel
régime va-t-elle être soumise dorénavant ?
Coraline Dalvi n’était pas soumise à la TVA en raison de son statut d’autoentrepreneur.
Dorénavant, elle va être soumise au régime du réel simplifié. En effet, elle effectue des
prestations de services et pour bénéficier de la franchise de TVA, son chiffre d’affaires ne devait
pas dépasser 36 800 €.

2. Indiquez les conséquences de ce changement de statut sur le calcul du net à payer.


Coraline Dalvi devra appliquer la TVA au taux en vigueur sur ses factures.

3. Repérez les éléments à supprimer et ceux à insérer sur le modèle de facture de Coraline
Dalvi afin qu’il corresponde à son nouveau statut.
• Éléments à supprimer :
– la mention « Dispensé d’immatriculation au RCS et au répertoire des métiers » ;
– la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI ».
• Éléments à insérer :
– son numéro SIREN : 732 829 320 ;
– son numéro SIRET : 732 829 320 000074 ;
– son code NAF : 4334Z ;
– les conditions d’escompte et de pénalités de retard ;
– la date de règlement ;
– le montant HT ;
– le montant de la TVA ;
– le montant TTC.

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 63


Entraînement au BTS 2 – Réaliser des factures de doit et d’avoir ★
(p. 96-97)
1. Complétez la facture de vente n° 389 (annexe).
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Peintures bureaux du RDC 5 150,00 750,00
Heures de MOD 8 60,00 480,00
Total brut 1 230,00
Remise 8% 98,40
Net commercial HT 1 131,60
Escompte 3% 33,95
Net financier HT 1 097,65
TVA 20 % 219,53
NET À PAYER en € 1 317,18

2. Réalisez la facture d’avoir pour remise commerciale.


Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Remise pour retard 1 1 131,60 3% 33,95
Net commercial HT 33,95
Escompte 3% 1,02
Net financier 32,93
TVA 20 % 6,59
NET À VOTRE CRÉDIT en € 39,52
S’agissant d’un escompte accordé sur la facture de doit, il faut calculer l’escompte sur le net
commercial de la facture d’avoir également.

Entraînement au BTS 3 – Réaliser des factures de doit et d’avoir


avec frais accessoires ★★ (p. 97)
1. Calculez le montant de la facture des clients Les Marchés de Florelle et Intermarché.
a) Montant de la facture Les Marchés de Florelle
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Melons 30 1,90 57,00
Salades 36 0,75 27,00
Total brut HT 84,00
Remise 4% 3,36
Net commercial HT 80,64
Escompte 1,50 % 1,21
Net financier HT 79,43
Frais de port 12,60
TVA 20 % 18,41
Emballages consignés (5 × 2) + (3 × 1,5) 14,50
NET À PAYER en € 124,94

64 • Processus 1 © Nathan
La remise ne s’applique que sur les produits. La TVA ne s’applique que sur les produits et les
frais de port.
b) Montant de la facture Intermarché
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Melons 80 1,50 120,00
Total brut HT 120,00
Remise 0,00
Net commercial HT 120,00
Frais de port 23,10
TVA 20 % 28,62
Emballages consignés 10 × 2 20,00
Net TTC 191,72
Acompte 20 % 38,34
NET À PAYER en € 153,38
L’acompte est toujours calculé sur le TTC.

2. Déterminez le montant de l’avoir du retour des caisses pour le client Les Marchés de
Florelle.
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Caisses de melons 5 2,00 10,00
Caisses de salades 3 1,50 4,50
Total brut HT 14,50
Remise 0,00
Net commercial HT 14,50
TVA 0,00
NET À VOTRE CRÉDIT en € 14,50
Il n’y a pas de TVA sur les consignes, y compris sur la facture d’avoir.

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 65


Synthèse (p. 98)

Script audio
Le contrat de vente est formé dès la rencontre de la volonté des parties (acheteur et vendeur)
sur les 2 éléments essentiels :
- le bien ou service
- et le prix.
Sauf lorsqu’il y a négociation entre le client et le fournisseur (avec rédaction d’un contrat), le
contrat de vente est généralement formé dès le bon de commande ou la signature du devis.
Comme nous pouvons le voir dans la 1re partie du schéma, un contrat de vente a des effets et
génère des obligations :
- il a pour effet de transférer immédiatement la propriété du bien du vendeur à l’acheteur sauf
clauses contraires stipulées par les parties (par exemple, une clause de réserve de propriété
jusqu’à complet paiement du prix, une clause de transfert des risques jusqu’à la livraison, etc.).
- le contrat confère des obligations à l’acheteur comme au vendeur. Ce sont ces obligations
qu’il faudra vérifier pour la tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs.
Les achats et les ventes réalisés s’effectuent en plusieurs étapes et s’appuient sur différents
documents commerciaux : le devis, le bon de commande, le bon de livraison, etc. Ces
documents ne seront pas tous comptabilisés, mais ils sont utiles pour la vérification de la
facture, qui est le seul document obligatoire pour la comptabilité.
La facture n’a pas pour seul objectif d’obliger le client à payer son fournisseur. Elle possède
quatre autres fonctions essentielles pour le bon déroulement de l’activité économique de
l’entreprise :
- une fonction juridique (la facture peut servir de preuve) ;
- une fonction commerciale (elle énumère les conditions de vente) ;
- une fonction comptable (c’est un justificatif pour les comptes annuels) ;
- et une fonction fiscale (pour la déclaration de la TVA ou pour tout autre impôt).
Les documents commerciaux permettent de retracer l’historique du processus de vente et les
éventuels problèmes rencontrés (erreurs, retard de livraison, etc.). Ils permettent donc d’établir
si la facture est conforme ou non, en rapprochant les quantités et les références commandées et
livrées, les conditions de règlements accordées ou obtenues, le versement éventuel d’acompte,
etc.

Comme vous pouvez le voir dans la 2e partie du schéma, il existe deux types de facture : la
facture de doit et la facture d’avoir.
La facture de doit permet de constater le montant que le client doit à son fournisseur. Elle
comporte des mentions obligatoires :
- dans son en-tête (raison sociale, SIREN, etc.) ;
- et dans son corps (prix, TVA, etc.).
La facture d’avoir peut être commerciale ou financière :
- elle est commerciale lorsque l’avoir est accordé par exemple suite à une erreur sur la
quantité ou les références ;
- elle est financière lorsqu’il s’agit d’une réduction accordée suite à une erreur sur le prix d’un
produit par exemple.

66 • Processus 1 © Nathan
La facture d’avoir aura la même structure que la facture d’origine. L’avoir peut faire l’objet
d’un remboursement, mais, en général, il viendra en déduction d’une prochaine facture de doit.
Pour établir la facture, on calcule d’abord le montant brut hors taxe, c’est-à-dire la somme des
références (prix x quantité) avant remise.
Ensuite, on calcule le net commercial, c’est-à-dire le montant dû après remises commerciales.
Le net commercial sera comptabilisé dans les ventes ou les achats selon le type de facture
(facture client ou fournisseur).
De ce net commercial, on pourra obtenir le net financier s’il existe un escompte (c’est-à-dire
une remise financière pour paiement avant l’échéance). Ce net financier ainsi que les frais de
port seront soumis à TVA selon le régime de TVA de l’entreprise.
Les emballages consignés (donc récupérables) sont quant à eux toujours comptabilisés HT.
Le net à payer TTC sera donc la somme des éléments suivants :
net financier + frais de port + TVA + emballages consignés – l’acompte éventuellement versé
Cet acompte figure pour son montant TTC dans le bas de la facture et fera l’objet d’un
traitement spécifique en comptabilité.

Comme vous le voyez dans la 3e partie du schéma, on distingue 2 types de TVA collectée : la
TVA collectée sur les débits, et celle collectée sur les encaissements.
La TVA collectée sur les débits concerne les biens. Dès qu’une facture est émise, la TVA
collectée sur les débits devient exigible. Elle sera réglée le mois suivant l’émission ou la
réception de la facture sans attendre le règlement de la créance. Cette règle présente un
inconvénient : l’entreprise doit faire l’avance de la TVA alors qu’elle n’a pas encore encaissé
le montant de la facture de son client.
La TVA collectée sur les encaissements, quant à elle, concerne les entreprises de prestations de
services. Dans ce cas, la TVA est exigible à la date du paiement de la facture par le client.
Cependant l’entreprise peut opter pour la TVA sur les débits, et s’aligner donc sur le régime
des livraisons de biens. Précisons que les acomptes reçus sont obligatoirement soumis à la TVA
car il y a eu encaissement partiel du prix.
La TVA sur les encaissements présente un avantage : l’entreprise attend le règlement de sa
créance pour verser la taxe au Trésor Public.
En cas d’option pour la TVA d’après les débits, l’entreprise doit rajouter sur ses factures la
mention « TVA acquittée d’après les débits ».

© Nathan Chapitre 4 – La tenue et le suivi des dossiers clients et fournisseurs • 67


68 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 5
Le contrôle des opérations
et l’archivage des documents
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.2. Contrôle des documents commerciaux
1.2.3. Contrôle des opérations et des traitements dématérialisés
Situations de travail 1.2.4. Conception des procédures d’archivage des documents
commerciaux dans le respect des procédures comptables
– Données clients/fournisseurs
– Opérations de contrôle interne liées aux opérations clients/fournisseurs
Savoirs associés – Contrôle interne appliqué aux documents commerciaux : application
et mise à jour
– Transmission et conservation des documents commerciaux
– Mettre à jour les données clients/fournisseurs (PGI, papier et numérique),
Compétences effectuer les opérations de contrôle
– Mettre en œuvre les procédures internes pour l’archivage
L’archivage des documents commerciaux conformes aux règles comptables
P7 et aux procédures en vigueur dans l’organisation (chronologie, cohérence,
formalisme, traçabilité, responsabilité)

Du Processus 1 au Processus 7
Correspondance avec
Activité/Situation Résultats attendus
le Processus 7
1.2.3 Contrôle des opérations La mise en œuvre des techniques 7.3.3 Contribution
et des traitements de sécurité adaptées à la sécurité du système
dématérialisés d’information
1.2.4 Conception des L’archivage des documents commerciaux
procédures d’archivage des conformes aux règles comptables et aux
documents commerciaux dans procédures en vigueur dans
le respect des procédures l’organisation (chronologie, cohérence,
comptables formalisme, traçabilité, responsabilité)

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 69


Vos missions (p. 99-104)

Mission 1 – Actualiser les données des partenaires commerciaux


et contrôler les documents

Discutons-en !
Sur quoi peuvent porter les litiges entre deux entreprises partenaires ?
La variété des litiges pouvant être évoqués est très large. Les principaux litiges qui seront
probablement identifiés peuvent porter sur :
– l’objet des transactions : biens/services non conformes, quantités incorrectes, non-qualité,
délais non respectés… ;
– la facturation et les règlements correspondants : montants facturés incorrects (conditions
tarifaires prévues non respectées ou mal appliquées), règlements non effectués, montants des
règlements incorrects ;
– plus globalement, le non-respect des engagements prévus contractuellement.

1. Identifiez les clients nécessitant une mise à jour et précisez le changement à réaliser
pour le fournisseur Corvano.
Les clients nécessitant une mise à jour sont ceux ayant généré plus de 20 000 € de CA en N-1.
Ils sont au nombre de 5 : Compétition Team, Les Ailes Volantes du 13, Racing Car, Plane et
Select Concept.
Nb de factures
Clients et fournisseurs Client CA annuel Nb de commandes
de doit ou d’avoir
COMPETITION TEAM X 71 350 € 28 17
LES AILES VOLANTES DU 13 X 26 620 € 28 35
RACING CAR X 81 167 € 32 25
PLANE X 38 966 € 18 15
SELECT CONCEPT X 35 784 € 16 12
Concernant le fournisseur Corvano, sa fiche fournisseur mentionne un mode de règlement par
chèque à 30 jours fin de mois (« CHQ 30 J FDM »). Compte tenu de la négociation, il faut le
modifier et paramétrer un règlement par lettre de change à 60 jours (« LCA 60 J »).

2. Suite à la réclamation du client et en exploitant le planning, l’entreprise vous paraît-elle


bien organisée ?
En observant les dates de livraison effective sur le planning, on s’aperçoit que l’entreprise
Modélisme Provence respecte très rarement les dates de livraison prévues (une fois sur cinq).
En effet, en règle générale, la livraison s’effectue un voire deux jours après.
En observant les dates de traitement des commandes, on s’aperçoit que lorsqu’une commande
arrive dans l’entreprise, elle n’est pas immédiatement traitée. Le traitement s’effectue deux
voire trois jours plus tard.
Afin d’éviter les réclamations des clients, il est primordial d’effectuer des vérifications à tous
les stades du processus de vente. Modélisme Provence doit s’assurer que les commandes sont
traitées dans les meilleurs délais et que les délais de livraison sont respectés. Pour cela, des
outils et des moyens de contrôle doivent être mis en place.
Bien que Modélisme Provence ait élaboré un planning de suivi des commandes et des livraisons
clients, les commandes ne sont pas livrées aux dates prévues.

70 • Processus 1 © Nathan
3. En effectuant les contrôles qui vous paraissent adaptés, déterminez si la réclamation
client est justifiée.
Produits commandés Produits livrés Produits facturés
– 5 Ford Focus – 3 Ford Focus – 5 Ford Focus
– 5 Peugeot 206 – 5 Peugeot 206 – 5 Peugeot 206
– 3 Subaru Impreza – 5 Subaru Impreza – 3 Subaru Impreza
Remarques
Il manque donc Ce sont les produits commandés qui
2 Ford Focus et il y a ont été facturés et non ceux qui ont été
2 Subaru Impreza en trop. effectivement livrés.
La réclamation du client est donc justifiée.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/h4k5bu

4. Quelles actions sont à réaliser compte tenu de votre réponse à la question précédente ?
Pour régulariser la situation, il faut :
– dans un premier temps, envoyer un avoir au client Racing Car. Sur cet avoir, il faut
mentionner les 2 Ford Focus qui n’ont pas été livrées mais qui ont été facturées ;
– dans un second temps, pour répondre entièrement à la commande du client, il faut reprendre
les 2 Subaru Impreza indûment livrées, puis livrer et facturer les 2 Ford Focus manquantes.
Il est possible de compléter la question en envisageant le calcul des éléments devant figurer sur
l’avoir :
Désignation Quantité Prix unitaire Remise Montant HT
Ford Focus 2 126,00 252,00
Total brut HT 252,00
Remise 5 % 12,60
Net HT 239,40
TVA 20 % 47,88
NET À VOTRE CRÉDIT 287,28

La question de l’expert
Si vous deviez vérifier la solvabilité d’une entreprise souhaitant passer commande, comment
pourriez-vous procéder ?
La vérification de la solvabilité peut se faire en consultant les documents de synthèse de
l’entreprise concernée, ce qui permettra de se forger une opinion sur sa situation financière. On
peut obtenir ces documents en utilisant des portails d’accès aux informations financières ayant
fait l’objet d’une publication, tels que Pappers, Infogreffe ou d’autres services similaires. Il est
également possible de consulter les notations d’entreprises et indicateurs publiés par des
prestataires spécialisés.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/mhrzft

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 71


Mission 2 – Mettre en place un EDI
5. Indiquez l’avantage principal que peut apporter le recours à l’EDI pour Modélisme
Provence. À votre avis, pourquoi ?
La technique de l’EDI permet de remplacer les échanges de documents papier (commandes,
bons de livraison, factures…) par des échanges entre ordinateurs. Dans ce cas, les documents
commerciaux sont dits « dématérialisés » ou « numérisés ».
Le principal avantage, compte tenu des éléments mentionnés, est la réduction des coûts qui en
découle. Elle peut s’expliquer par :
– une diminution du coût de stockage des documents, car une fois numérisés, les documents
papier sont détruits ;
– une diminution du coût lié au classement ainsi qu’à l’accès aux informations, grâce à une
diminution du temps consacré par les salariés à cette tâche et une baisse des achats de supports
de classement (classeurs, boîtes à archives…).
L’amélioration de la vitesse de traitement des documents, grâce à l’absence de ressaisie,
pourrait aussi être évoquée mais ce n’est pas l’avantage principal envisagé ici.

6. Identifiez les clients et fournisseurs avec lesquels l’EDI pourrait être mis en place et
chiffrez l’économie qui peut en résulter.
Les clients concernés sont au nombre de 4, soit 50 % des clients. Il s’agit de Compétition Team,
Les Ailes volantes du 13, Racing Car et Plane.
Nombre de
Nombre de
Clients et fournisseurs Client Fournisseur CA annuel factures de doit
commandes
ou d'avoir
COMPETITION TEAM X 71 350 28 17
LES AILES VOLANTES DU 13 X 26 620 28 35
RACING CAR X 81 167 32 25
PLANE X 38 966 18 15
Les fournisseurs concernés sont au nombre de 3, soit 60 % des fournisseurs. Il s’agit de Futaba,
Tout pour l’outillage et Testlang.
Nombre de
Nombre de
Clients et fournisseurs Client Fournisseur CA annuel factures de
commandes
doit ou d'avoir
FUTABA X 56 000 17 16
TOUT POUR L'OUTILLAGE X 15 478 24 28
TESTLANG X 55 478 22 25

72 • Processus 1 © Nathan
Détermination de l’économie réalisable
Nombre Partenaire Coût en tenant
Nombre de Coût
Clients et fournisseurs de factures de concerné compte de la
commandes actuel
doit ou d’avoir par l’EDI dématérialisation
Compétition Team 28 17 × 541 271
Futaba 17 16 × 433 217
Les Ailes volantes du 13 28 35 × 847 424
Les Fous du modélisme 11 15 354 354
MR3 Picardie 22 18 504 504
Racing Car 32 25 × 713 357
Plane 18 15 × 417 209
Tout pour l’outillage 24 28 × 660 330
Ruta 16 18 434 434
Select Concept 16 12 348 348
Testlang 22 25 × 599 300
Tunning Pro 14 11 337 337
Winner Competition 9 10 251 251
Totaux 6 438 4 336
Économie réalisée 2 102
Les gains sont évalués à 2 102 €, ce qui représente une économie d’environ 33 % par an. Si
cette mise en place se révèle concluante, elle pourrait être étendue à l’ensemble des clients et
des fournisseurs.

La question de l’expert
Grâce à une recherche complémentaire, trouvez des contextes d’utilisation de l’EDI autres
que l’échange de documents commerciaux.
Plusieurs contextes d’utilisation peuvent être mentionnés :
– dans le cadre des échanges de documents commerciaux entre partenaires ;
– pour la transmission d’autres types de données, qui ne sont pas de nature commerciale, mais
technique (par exemple, dans le secteur industriel) ;
– dans le cadre de certaines obligations, notamment par rapport aux téléprocédures réalisées
avec l’État.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/fdh41w

Mission 3 – Exploiter des documents archivés


7. L’organisation actuelle des archives chez Modélisme Provence permet-elle d’atteindre
les objectifs normalement attendus ? Vous paraît-elle satisfaisante ? Justifiez votre
réponse.
Pour assurer la sécurité des documents, les archives sont stockées dans un local indépendant
fermé à clé. Les documents archivés sont rangés à l’intérieur d’une armoire fermée à clé dans
des boîtes cartonnées. Si cette organisation permet de conserver et présenter les documents
ayant valeur de preuve en cas de contrôle, on peut s’interroger sur l’efficacité en cas de
recherche d’information.

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 73


8. En imaginant la recherche concrète dans les archives des différents documents papier
qui vous sont demandés, comment pourriez-vous qualifier cette recherche ? Proposez
des pistes d’amélioration.
Cette recherche peut être considérée comme fastidieuse pour deux raisons :
– pour pouvoir accéder au local où se trouvent les archives, il faut récupérer la clé auprès de
Mme Lam. Dans le cas où celle-ci est absente, la recherche devient impossible ;
– il y a beaucoup de documents à chercher, sur plusieurs années. Il va donc falloir ouvrir toutes
les boîtes des années concernées (N et N-1) et des documents recherchés (factures clients,
factures fournisseurs, contrats d’achat et de vente, plans).

9. Quelles pistes pourriez-vous envisager afin de procéder à un archivage dématérialisé ?


Laquelle préconiseriez-vous ?
Modélisme Provence pourrait recourir à un archivage dématérialisé en mettant en place un
système d’archivage électronique (SAE). L’archivage étant géré en interne, Modélisme
Provence conserverait la maîtrise des opérations associées. Toutefois, il faut pour cela disposer
des compétences afin de sélectionner le logiciel le plus adapté à l’entreprise, procéder à son
installation, réaliser les paramétrages et assurer son fonctionnement correct dans le temps.
Une autre solution consisterait à faire appel à un prestataire qui prendrait en charge les
opérations relatives à l’archivage. Cette externalisation impliquerait de sélectionner le bon
partenaire, auquel Modélisme Provence devra accorder sa confiance et s’assurer de la qualité
de la prestation réalisée.
Compte tenu de la taille de l’entreprise, on peut s’interroger sur sa capacité à disposer des
compétences et des moyens appropriés pour gérer un SAE durablement (en tenant compte des
inévitables évolutions technologiques, par exemple). Par conséquent, il est probable que
l’externalisation soit une piste à retenir, bien que cette préconisation puisse être discutée.

74 • Processus 1 © Nathan
L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 105-110)

Fiche ressource 1 – Les données clients et fournisseurs


Pourquoi l’actualisation des données relatives aux partenaires commerciaux de l’entreprise
est-elle primordiale ?
L’utilisation de données des partenaires clients et fournisseurs non actualisées peut conduire à
des difficultés : informations envoyées à une adresse erronée, conditions commerciales
octroyées inadaptées, erreurs sur l’analyse de règlements effectués ou non. Ces situations
peuvent provoquer des litiges, des pertes de temps dans la résolution de ces difficultés. Elles
peuvent également dégrader les relations commerciales, et donc impacter l’entreprise. Il est
donc nécessaire de toujours disposer de données actualisées et fiables.

Fiche ressource 2 – Le contrôle interne des documents


commerciaux
Un salarié peut-il être désigné « contrôleur » et donc responsable du contrôle interne de
l’entreprise ?
Le contrôle interne est lié à la mise en place de pratiques adaptées afin de limiter les risques
associés aux processus de l’entreprise. Il concerne donc l’ensemble des acteurs prenant part aux
différents processus.
Désigner un salarié « contrôleur », c’est-à-dire qui serait en définitive responsable de toutes les
opérations de contrôle, n’a donc pas de sens. En revanche, il est envisageable de nommer un
responsable du contrôle interne, en charge de réfléchir, définir et s’assurer que des vérifications
ont été prévues puis communiquées aux personnels susceptibles de les mettre en œuvre, et de
contrôler qu’elles sont effectivement appliquées.

Fiche ressource 3 – Les opérations de contrôle interne


des documents commerciaux
Expliquer pourquoi le contrôle interne implique d’être en relation avec les différents
services de l’entreprise.
Le contrôle interne porte notamment sur les processus de vente et d’achat. Ces processus sont
transversaux, c’est-à-dire qu’ils impliquent différents services de l’entreprise. La réalisation du
contrôle interne nécessite donc des vérifications entre ces services, puisqu’ils sont parties
prenantes dans les opérations liées aux différents processus.

Fiche ressource 4 – La transmission des documents commerciaux


Peut-on mettre en place un EDI sans concertation avec les partenaires ?
Pour pouvoir utiliser un EDI, il faut que des conditions d’interchange soient établies, c’est-à-
dire que l’émetteur et le(s) destinataire(s) s’accordent sur les différentes modalités techniques
de l’échange, qui sont ensuite contractualisées. Cela repose donc sur une concertation entre
partenaires.

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 75


Fiche ressource 5 – L’archivage des documents commerciaux
Quels arguments employer pour convaincre de la nécessité d’un archivage ?
Deux arguments principaux peuvent être évoqués :
– respecter la réglementation, ce qui permet d’éviter des sanctions : la nécessité de
conservation de certains documents (commerciaux, pièces comptables…) est liée à une
obligation légale, notamment pour rendre possible la réalisation de contrôles (administration
fiscale, auditeurs externes…). La mise en œuvre d’un archivage permet d’y répondre ;
– remettre la réalisation des différents travaux dans l’entreprise : il est parfois nécessaire
de consulter ou retrouver des informations liées à des opérations réalisées quelques jours,
semaines, mois ou années précédentes. L’archivage est donc requis pour que ces informations
restent disponibles.

76 • Processus 1 © Nathan
Applications (p. 111-113)

EXOS FLASH (p. 111)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 111)


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/jooflw

Exo 2 – Gérer un nouveau client important (p. 111)


• Partagez-vous l’avis du commercial ? Comment traiteriez-vous cette situation ?
Le commercial a raison quand il considère que le chiffre d’affaires pourrait progresser grâce à
cette opération.
Mais il s’agit d’un nouveau client, avec lequel l’entreprise n’a jamais travaillé. Accorder des
délais de paiement expose donc l’entreprise à un risque d’impayé si ce client est dans une
situation financière délicate et présente un risque d’insolvabilité.
Par ailleurs, la commande est importante. Le risque est donc encore plus grand et pourrait avoir
des conséquences significatives s’il se matérialise, l’entreprise ayant fourni des biens d’une
valeur non négligeable pour lesquels elle ne recevrait pas le paiement prévu.
Il faut donc, dans un premier temps, se renseigner sur la situation de ce client et, en fonction
des conclusions de l’analyse réalisée, exiger un paiement au comptant, total ou partiel en
fonction du niveau de risque.

Exo 3 – Suivre une procédure de contrôle interne (p. 111)


• Rappelez les principaux éléments pouvant apparaître dans la procédure à mettre en
œuvre lors d’une opération de vente.
Plusieurs vérifications doivent être effectuées pour assurer un contrôle interne efficace :
– dans un premier temps, s’assurer des éléments relatifs à la commande client (données et
solvabilité) et du contenu de la commande (références, prix, quantités) ;
– vérifier la cohérence entre le bon de commande et la livraison, matérialisée par le bon de
livraison ;
– vérifier la cohérence entre la facture établie et les éléments du bon de livraison, ainsi que les
conditions de règlement prévues ;
– s’assurer de la réception du règlement prévu.

Exo 4 – Archiver et avoir recours au coffre-fort numérique (p. 111)


• Afin de faire face à leurs obligations relatives aux bulletins de paie, les entreprises font
appel à des prestataires spécialisés. Rappelez les avantages et inconvénients relatifs à
l’externalisation de l’archivage.
L’externalisation de l’archivage, comme tout recours à l’externalisation, offre des avantages et
des inconvénients.

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 77


Avantages Inconvénients
– Bénéficier de l’expertise du prestataire. – La dépendance vis-à-vis du prestataire,
– Permettre de se concentrer sur son activité. à la fois sur la qualité de la prestation et sur
– Maîtriser les coûts (ils sont facilement l’évolution des tarifs dans le temps.
déterminés car visibles via la facturation – Dans une certaine mesure, la sécurité, car
du prestataire). l’entreprise confie ses données à un tiers
(mais des dispositifs de sécurisation existent).

Entraînement au BTS 1 – Contrôler une facture fournisseur ★


(p. 112-113)
1. Contrôlez la facture de ce fournisseur à l’aide des annexes 1 et 3. Que remarquez-
vous ?
En contrôlant la facture du fournisseur Biosinner, on constate trois erreurs :
– 5 cartons de biscuits aux amandes référence BT5241 ont été livrés et 6 ont été facturés ;
– le fournisseur a appliqué 3 % de remise sur toute la facture alors que les conditions négociées
sont 5 % sur les boissons et 3 % sur les autres produits
– le montant des frais de port facturé n’est pas correct compte tenu du montant net atteint ; il
devrait s’élever à 5 €.

2. Quelle va être votre démarche auprès du fournisseur pour régulariser la situation ?


Il convient de prendre contact avec le fournisseur, soit par téléphone, soit par mail, et de l’avertir
de ces trois erreurs. Il devra faire un avoir à l’entreprise.

3. Que constatez-vous concernant le contrôle effectué par votre fournisseur avant l’envoi
de ses factures ?
À l’évidence, il apparaît que le fournisseur ne contrôle pas, avant l’envoi de ses factures à ses
clients :
– la concordance des quantités livrées et des quantités facturées ;
– les conditions accordées aux clients.

78 • Processus 1 © Nathan
Entraînement au BTS 2 – Réorganiser un système d’archivage ★★★
(p. 113)
1. Classez les documents actuels par types d’archives (annexe 1).
Archives Types d’archives
Compte rendu de conférences sur les énergies renouvelables Courante
Collection La Revue Fiduciaire Intermédiaire
Factures fournisseurs année N-1 Intermédiaire
Plans des installations chez les clients année N Courante
Articles scientifiques Intermédiaire
Documentations des fournisseurs Courante
Procès-verbaux des AG des cinq dernières années Historique
Comptes annuels des deux dernières années Historique
Documents relatifs aux normes de sécurité Intermédiaire

2. Déterminez ceux avec lesquels l’entreprise pourrait utiliser la GED (annexe 2). Justifiez.
Types Utilisation
Archives
d’archives de la GED
Compte rendu de conférences sur les énergies renouvelables Courante ×
Collection La Revue Fiduciaire Intermédiaire ×
Factures fournisseurs année N-1 Intermédiaire
Plans des installations chez les clients année N Courante ×
Articles scientifiques Intermédiaire ×
Documentations des fournisseurs Courante ×
Procès-verbaux des AG des cinq dernières années Historique
Comptes annuels des deux dernières années Historique
Documents relatifs aux normes de sécurité Intermédiaire ×
Justification :
Pour ces documents, la GED va permettre de :
– faciliter le partage de l’information : compte rendu de conférences, collection La Revue
Fiduciaire, documents relatifs aux normes de sécurité… ;
– gérer quotidiennement les documents pour la conduite des affaires : plans des installations ;
– modifier et détruire les documents : modifier les plans des installations des clients et détruire
les documentations fournisseurs lorsqu’elles sont obsolètes.

3. Quelle précaution faudra-t-il prendre vis-à-vis des salariés lors de la mise en place de
cette nouvelle organisation ?
Cette nouvelle organisation va modifier la façon dont les salariés vont gérer les informations.
Il faudra donc que l’entreprise sensibilise ses salariés à ce fonctionnement par une
communication dès le début de la mise en place du projet afin de leur en expliquer les atouts.
Il sera également nécessaire de motiver les salariés afin qu’ils animent ce nouvel outil et
dynamisent sa mise à jour, son enrichissement et son évolution.

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 79


Synthèse (p. 114)

Script audio
Les opérations réalisées par une entreprise doivent être fiables et permettre de réaliser les
objectifs fixés. Au cours de l’exercice comptable et pour son activité, elle collecte, stocke et
traite notamment des données sur ses partenaires : principalement ses clients et fournisseurs.
La nature des données est diversifiée, comme nous pouvons le voir dans la 1re partie du schéma.
Pour les clients :
- il peut s’agir de données personnelles permettant entre autres leur identification, telles que
raison sociale, adresse, etc.
- cela peut également être des données d’action, par exemple les propositions effectuées,
permettant d’initier ou développer une relation commerciale ;
- enfin, les données de réaction sont essentiellement liées aux transactions réalisées.
Toutes ces données, nécessaires au service commercial et au service comptable de l’entreprise
doivent être actualisées pour ne pas être erronées et donc pouvoir être utilisées en toute
confiance.
Pour les fournisseurs, on retrouve également plusieurs types de données : les données générales,
les données relatives aux achats, et les données relatives aux produits proposés. Elles sont
principalement utilisées par le service achat et le service comptabilité. Les données
fournisseurs, comme évoqué précédemment pour les données clients, doivent aussi être
actualisées régulièrement.
Les relations avec les clients et fournisseurs se matérialisent dans des documents commerciaux,
tels que bons de commande, bons de livraison, factures.
Afin d’éviter les litiges, il est nécessaire de procéder à un contrôle interne, qui repose sur des
vérifications à tous les stades des processus de vente et d’achat.
Il convient également de mettre en place des pratiques permettant de limiter les risques, par
exemple en séparant les fonctions entre personnes différentes pour limiter et détecter les erreurs
ou les fraudes.
Pour le processus « Ventes » le contrôle interne consistera à vérifier les données relatives au
client lors de la commande, à s’assurer de la concordance entre les différents documents
commerciaux jusqu’au règlement reçu, et à effectuer un suivi régulier.
Le contrôle du processus « Achats » portera dans un premier temps sur la vérification de
l’adéquation aux besoins des éléments commandés, puis sur la vérification de la conformité
entre ce qui est effectivement reçu et ce qui avait été commandé. Enfin, comme pour le
processus Ventes, la concordance entre l’ensemble des documents commerciaux et le paiement
réalisé sera contrôlée.
Les documents constituent donc un élément fondamental pour le contrôle interne.
Comme nous pouvons le voir dans la 2re partie du schéma, lors de la période active, ils sont
créés puis transmis à leurs destinataires. L’entreprise en conserve au moins un exemplaire qui
est classé pour pouvoir être utilisé.
Le support papier est encore le plus répandu, mais représente un coût élevé. Les documents sont
donc de plus en plus souvent dématérialisés. Ils sont générés et peuvent être transmis plus
rapidement grâce au recours à l’échange de données informatisé (E.D.I). L’E.D.I. facilite
également l’automatisation et donc l’optimisation du fonctionnement de l’entreprise.

80 • Processus 1 © Nathan
Comme on peut le voir dans la 3e partie du schéma, lorsque les documents ne sont plus
susceptibles d’être utilisés dans l’activité courante, mais qu’ils doivent être conservés pour un
besoin occasionnel ou respecter la réglementation, ils sont archivés.
L’archivage peut être effectué en interne, dans l’entreprise. Il faut donc mettre en œuvre les
moyens appropriés : par exemple, des locaux, des supports de conservation et un lieu de
stockage adaptés. Cela génère des coûts.
Parfois, l’entreprise décide donc d’externaliser cet archivage en faisant appel à un prestataire
spécialisé, ce qui permet de réduire les coûts associés à l’archivage et les risques éventuels.
Mais comme pour tout recours à l’externalisation, il faut être certain de faire appel à un
prestataire fiable.

© Nathan Chapitre 5 – Le contrôle des opérations et l’archivage des documents • 81


82 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 6
L’enregistrement des opérations
relatives aux clients
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.3. Enregistrement et suivi des opérations comptables relatives aux clients
1.3.1. Enregistrement, contrôle et validation des opérations relatives
Situation de travail
aux clients (y compris celles générées par le PGI)
– Comptabilisation des opérations de ventes de biens et services (doit,
avoir, réductions commerciales et financières)
– Traitement comptable de la TVA
Savoirs associés – Frais de transport et frais accessoires
– Opérations sur emballages (consignation, déconsignation et vente)
– Créances en devises
– Règlement des clients au comptant et à crédit
Enregistrer les opérations relatives aux ventes, aux prestations de services,
Compétences aux frais accessoires (transport, emballages), aux créances en devises,
au règlement au comptant et à crédit et contrôler leur cohérence
L’utilisation du PGI pour effectuer les enregistrements et mettre à jour
P7
les données

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.3.1 Enregistrement, L’utilisation du PGI pour 7.3.2 Participation à l’évolution
contrôle et validation des effectuer les enregistrements du système d’information
opérations relatives aux et mettre à jour les données
clients (y compris celles
générées par le PGI)

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 83


Vos missions (p. 115-118)

Mission 1 – Enregistrer des factures de doit et d’avoir avec


et sans acompte
1. Observez les factures émises à l’attention de La Petite Marquise. Que s’est-il passé
avec ce client ? Comptabilisez ces deux factures.
L’entreprise Les Petites Gourmandises lui a vendu des marchandises (nougats) faisant l’objet
de la facture n° 2354 ; ensuite, elle lui a octroyé l’avoir n° A112. Cet avoir répond à un
double motif :
– le retour de 20 boîtes de nougats endommagées ;
– un rabais de 5 % relatif à un retard de livraison.
15/09/N
411210 Client La Petite Marquise 1 861,02
665000 Escomptes accordés 36,00
701100 Ventes de nougats 1 800,00
445710 TVA collectée 97,02
Facture n° 2354. Journal des ventes

20/09/N
701200 Ventes de nougats 360,00
709100 RRR accordés sur ventes de produits finis 72,00
445710 TVA collectée 23,28
665000 Escomptes accordés 8,64
411210 Client La Petite Marquise 446,64
Facture n° A112. Journal des ventes

Remarque : dans ce corrigé, des comptes « personnalisés » ont été affectés aux différents
clients et aux différentes marchandises. Par exemple, le compte 411210 a été donné au client
La Petite Marquise et le compte 701200 aux ventes de nougats. On acceptera bien
évidemment le compte 411000 et toute autre proposition de numérotation comportant la
racine 411, comme on acceptera le compte 701 et ses déclinaisons (mais pas le compte 707,
car l’entreprise Les Petites Gourmandises est un producteur et non un revendeur).

2. Justifiez le montant du chèque émis par La Petite Marquise au 30/09. Comptabilisez


ce règlement.
Le client règle le montant de la facture de doit diminué du montant de la facture d’avoir.
Montant initial de la facture de doit 1 861,02 €
– Montant de la facture d’avoir – 446,64 €
= Montant du chèque de règlement 1 414,38 €
Ce règlement est conforme et permet de « pointer » (lettrer) ces deux factures.
30/09/N
512000 Banque 1 414,38
411210 Client La Petite Marquise 1 414,38
Chèque n° 005643. Journal de trésorerie

84 • Processus 1 © Nathan
3. Le client Le Sablé d’Or a réglé la facture n° 2381 le 10/10/N. Calculez puis
comptabilisez l’avoir auquel il a droit.
Écriture du règlement (non demandée) :
10/10/N
512000 Banque (1 424,25 – 28,49) 1 395,76
411302 Client Le Sablé d’Or 1 395,76
Chèque n° XXXX). Journal de trésorerie

Calcul de l’escompte auquel il a droit :


Escompte HT = Net commercial × Taux d’escompte
(Attention : si l’escompte avait été pris en compte sur la facture de doit, il aurait été appliqué
après le net commercial. C’est qu’il faut faire pour l’avoir.)
Escompte HT : 1 350 × 2 % 27,00 €
TVA sur escompte (5,5 %) : 27 × 5,50 % 1,49 €
Montant de l’avoir TTC = escompte TTC 28,49 €
Écriture :
15/10/N
665000 Escomptes accordés 27,00
445710 TVA collectée 1,49
411302 Client Le Sablé d’Or 28,49
Facture d’avoir. Journal des ventes

Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/7ofzya

4. Comparez les écritures d’avoir pour les clients La Petite Marquise et Le Sablé d’Or.
Justifiez les différences.
La Petite Marquise avait bénéficié d’un retour et d’un rabais de 5 % (diminution du produit de
la vente).
Le retour des 20 boîtes endommagées fera l’objet d’une annulation du compte de produit
relatif aux ventes de nougats.
Le rabais de 5 % fera l’objet d’une diminution du compte de produits par l’utilisation du
compte de produits débiteur 7091 « RRR accordés sur ventes de produits finis ».
L’escompte (compte 665) qui est appliqué sur l’avoir n’est que la réduction de l’escompte
initial. C’est pourquoi il figure au crédit dans cette écriture.
Concernant Le Sablé d’Or, il s’agit ici de constater une charge financière (665 « Escomptes
accordés ») qui n’existait pas sur la facture initiale et qui lui est accordée en plus.
C’est la raison pour laquelle l’escompte apparaît bien au débit du compte de charges pour
l’entreprise qui l’accorde.
5. Des cours de pâtisserie ont été organisés chez le client Monsieur Nougatine.
Enregistrez l’acompte au 05/10 puis la facture. Expliquez le traitement de la TVA.
Acompte :
05/10/N
531000 Caisse 60,00
445800 TVA à régulariser 10,00
445710 TVA collectée 10,00
419100 Clients – Avances et acomptes reçus sur cdes 60,00
Encaissement acompte. Journal de trésorerie

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 85


Facture :
12/10/N
411304 Client Nougatine 84,00
419100 Clients – Avances et acomptes reçus sur commandes 60,00
706000 Prestations de services 120,00
445710 TVA collectée (24 – 10) 14,00
445800 TVA à régulariser 10,00
Facture n° 1295. Journal des ventes

Explication du traitement de la TVA :


• Lors de l’acompte : la TVA est exigible sur l’acompte.
Le compte 445710 « TVA collectée » indique le montant de la TVA exigible sur l’acompte.
En contrepartie, le compte 445800 « TVA à régulariser » est un compte provisoire qui
recueille au débit le montant de la TVA collectée du compte 445710 « TVA collectée ».
• Lors de la facture : il s’agit d’une facture de prestation de service : la TVA est exigible en
principe aux encaissements, sauf si l’entreprise a opté pour la TVA d’après les débits.
Du fait de l’option de la société pour le paiement de la TVA sur les débits, la TVA
mentionnée sur la facture sera ici exigible le 12 octobre, diminution faite du montant de TVA
déjà exigible sur l’acompte :
– le compte 445710 « TVA collectée » est crédité du montant de la TVA exigible sur la
prestation de service, diminué du montant de celle déjà exigible lors du versement de
l’acompte ;
– le compte 445800 « TVA à régulariser » est crédité pour le solde de la TVA sur l’acompte.

Mission 2 – Enregistrer des factures avec frais accessoires


6. Vous contrôlez la facture n° 2422 émise à l’attention du client Rose des vents.
Justifiez le montant de TVA. Quel taux a été appliqué aux frais de port et aux
emballages consignés ? Précisez si la vente s’est effectuée aux conditions « départ » ou
« arrivée ».
Base de calcul de la TVA = 357,50/0,055 = 6 500 € → On analyse comment obtenir 6 500 €.
Base de calcul de la TVA = Net commercial + Port forfaitaire
= 6 480 + 20 = 6 500 €
TVA facturée : 6 500 × 5,50 % = 357,50 €
Les frais de port sont soumis au même taux de TVA que les produits vendus : 5,5 %.
Les emballages (50 €) ne font pas partie des 6 500 €. Ils n’ont donc pas été taxés à la TVA.
Il s’agit donc d’une vente aux conditions « arrivée » car le port est taxé au même taux que les
marchandises.

7. Enregistrez la facture n° 2422 au journal de l’entreprise.


28/11/N
411211 Client Rose des vents 6 907,50
419600 Clients – Dettes pour emballages consignés 50,00
707200 Ventes de sucres d’orge 6 480,00
708500 Port et frais accessoires facturés 20,00
445710 TVA collectée 357,50
Facture n° 2422. Journal des ventes

86 • Processus 1 © Nathan
8. Le 10/12/N, l’entreprise apprend que le client Rose des vents ne retournera pas les
emballages consignés. Comptabilisez l’opération et indiquez la créance due par ce
client.
10/12/N
419600 Clients – Dettes pour emballages consignés 50,00
708800 Autres produits des activités annexes 41,67
445710 TVA collectée 8,33
Facture de doit n° xxx. Journal des ventes

On remarque que la créance client (6 907,50 €) n’a pas été réduite. Le fait que le client garde
les emballages engendre pour lui l’obligation de payer 6 907,50 €, qui est le montant de la
facture initiale avec emballages. Dit autrement, la créance due par le client est égale à la
créance initiale de 6 907,50 €, puisque les emballages avaient été déjà « préfacturés » lors de
la facture initiale.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/1pc9mv

La question de l’expert
Dans ce cas de non-retour des emballages, expliquez pourquoi l’entreprise devra
émettre une facture de doit à l’attention du client Rose des vents.
Une facture a un double rôle pour un client : c’est la preuve de la transaction commerciale et
le justificatif pour déduire la TVA.
Pour l’entreprise, la vente d’emballages est soumise à la TVA. Pour que le client qui a gardé
les emballages bénéficie de la déduction de la TVA et puisse enregistrer ces emballages dans
sa comptabilité, il est impératif que cette TVA soit mentionnée sur une facture qui servira de
pièce justificative pour le client.
C’est pour cela que toute vente d’emballages doit s’accompagner d’une facture de doit
permettant au client de récupérer la TVA.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/4fb2ii

Mission 3 – Enregistrer des factures et des règlements


en devises

Discutons-en !
Qu’est-ce que le risque de change ?
Le risque de change (ou risque de taux de change) apparaît quand une vente (le raisonnement
est similaire avec un achat) est libellée dans une devise autre que sa propre devise et n’est pas
payée comptant. Au moment de la vente, son montant est converti en devises sur la base du
cours du jour de facturation. Au moment de l’encaissement (en devise), ces devises sont
converties en monnaie nationale au cours du jour du paiement.
Or, les taux de change fluctuent constamment.
Ainsi, la devise peut évoluer à la hausse ou à la baisse, ce qui peut avoir un impact sur la
quantité de monnaie nationale que vous allez obtenir au moment du règlement. Il y a alors un
risque d’avoir moins de monnaie nationale que ce que la vente représentait : c’est le risque de
change.

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 87


Le risque de change a été radicalement réduit en Europe avec l’apparition de la monnaie
unique, l’euro. Tous les échanges au sein de la zone euro ne subissent plus ce risque de
change.
9. Observez la facture émise au client Mac Cake. Pourquoi n’y a-t-il pas de TVA ?
Expliquez ce qui, selon vous, a pu amener l’entreprise à facturer en dollars ? Quel
problème va se poser pour l’enregistrement en comptabilité ?
Une vente réalisée à destination d’un pays étranger s’appelle une exportation. Les
exportations ne sont pas soumises à la TVA car elles sont imposées aux taxes en vigueur dans
le pays de destination.
La facturation en dollars n’est pas naturelle pour une entreprise française. Ici, elle permet
d’éviter au client Mac Cake une exposition au risque de change.
En effet, Mac Cake va payer sa facture en dollars et n’aura pas besoin de se procurer des
euros sur le marché des devises, ce qui l’exposerait à un aléa de l’évolution du cours du
change.
C’est dans un but purement commercial que l’entreprise réalise cette facturation en dollars.
En évitant à son client d’être exposé au risque de change (donc, en prenant à sa charge ce
risque), l’entreprise l’encourage à acheter chez elle.
Le problème pour l’enregistrement en comptabilité est qu’il faut convertir cette facture en
euros, car la comptabilité n’est tenue qu’en euros. Il faut donc déterminer un cours de
conversion, qui sera le cours du jour de facturation.

10. Comptabilisez la facture n° 2372 au 15/10/N puis le règlement de la facture le


15/11/N. Justifiez les montants.
Facture n° 2372 :
Valeur au 15/10/N : 6 015 USD/1,110 = 5 418,92 €
15/10/N
411303 Client Mac Cake 5 418,92
707100 Ventes de calissons (5 850/1,110) 5 270,27
708800 Autres produits des activités annexes (165/1,110) 148,65
Facture n° 2372. Journal des ventes

Règlement :
Valeur au 15/11/N : 6 015 USD/1,113 = 5 404,31 €
15/11/N
512000 Banque 5 404,31
656000 Pertes de change 14,61
411303 Client Mac Cake 5 418,92
Encaissement fact. n° 2372. Journal de trésor

La question de l’expert
Entre la date de facture et la date de règlement, le dollar s’est-il renforcé ou affaibli ?
Expliquez.
La notion de renforcement ou d’affaiblissement d’une monnaie doit toujours être appréciée
par rapport à une autre monnaie. Donc, ici, il faut parler de renforcement ou d’affaiblissement
du dollar face à l’euro.
Entre le 15 octobre et le 15 novembre, le cours du dollar s’est affaibli par rapport à l’euro car
avec la même quantité de dollars, nous avons moins d’euros (on pourrait aussi dire que pour

88 • Processus 1 © Nathan
avoir la même quantité d’euros que le 15 octobre, il faudrait avoir plus de dollars le
15 novembre).
Le cours du dollar s’étant affaibli par rapport à l’euro, une vente libellée en dollars devient
moins intéressante pour le vendeur.
Cela se traduit comptablement par la perte de change de : 5 418,92 – 5 404,31= – 14,61 €.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/syhm6r

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 89


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 119-128)

Fiche ressource 1 – La comptabilisation des ventes


Quelles sont les différences entre l’enregistrement des remises commerciales et celui des
remises financières sur facture de doit ?
Les remises commerciales sur facture de doit ne s’enregistrent pas dans un compte en
particulier. Elles viennent en déduction du montant enregistré dans les comptes de vente par
nature (70X).
Les remises financières s’enregistrent dans un compte spécifique : 665 « Escomptes
accordés ».

Fiche ressource 2 – La comptabilisation des factures d’avoir


Quelles sont les trois raisons principales pour accorder un avoir à un client ? Justifiez
alors que les comptes utilisés pour l’enregistrement comptable ne sont pas les mêmes :
Les trois raisons principales pour accorder un avoir à un client sont les suivantes :
– le retour de marchandises : on utilise les comptes qui ont servi à enregistrer la facture de
doit mais en sens inverse : la remise commerciale ne s’enregistre pas (elle vient en déduction
du retour dans le compte de vente de marchandise au débit) et l’escompte éventuel se met au
crédit du compte 665 ;
– la remise commerciale supplémentaire : on utilise un compte 709X au débit ;
– la remise financière supplémentaire : on utilise le compte 665 au débit.

Fiche ressource 3 – Les ventes de prestations de services :


le traitement particulier de la TVA
Quels sont les deux régimes de TVA sur prestations de services ? Quelles sont leurs
différences en matière d’exigibilité et de comptabilisation de la TVA ?
TVA sur encaissement TVA d’après les débits
La TVA est toujours exigible sur l’acompte. On l’enregistre au crédit dans
Acompte le compte de TVA exigible 44571 « État – TVA collectée » et, pour
contrepartie, au débit dans le compte d’attente 4458 « TVA à régulariser ».
La TVA est exigible La TVA est exigible à la facturation :
à l’encaissement : à la date à cette date, on l’enregistre au crédit
Facture
de facturation, on l’enregistre au dans le compte de TVA exigible
crédit dans le compte d’attente 4458. 44571.
La TVA est exigible
Encaissement
à l’encaissement : à l’encaissement, La TVA est exigible à la facturation :
après
on l’enregistre au crédit dans le à l’encaissement, on ne fait rien.
facturation
compte de TVA exigible 44571.

90 • Processus 1 © Nathan
Fiche ressource 4 – Les acomptes reçus des clients
Comment enregistre-t-on la TVA lors du versement d’un acompte ?
Les acomptes sont toujours soumis à TVA et la TVA est exigible sur les acomptes. Elle
s’enregistre au débit du compte 4458 et au crédit du compte 44571.
D 512 Montant TTC de l’acompte
C 4191 Montant TTC de l’acompte
D 4458 Montant de la TVA sur acompte
C 44571 Montant de la TVA sur acompte

Fiche ressource 5 – La comptabilisation des frais de transport


et des frais accessoires lors d’opérations de vente
Quelles différentes catégories de ports refacturés peut-on rencontrer et quel est taux
de TVA doit-on leur appliquer ?
Port forfaitaire – vente départ Port forfaitaire – vente arrivée Port débours (récupéré)
Taux figurant sur la facture
Taux normal de TVA Taux des marchandises
du fournisseur de transport

Fiche ressource 6 – Les opérations sur emballages


Dans quel compte et dans quel « sens » enregistre-t-on la consignation des emballages
récupérables ?
La consignation s’enregistre au crédit du compte 4196. En effet, c’est une dette que doit
l’entreprise à son client car elle lui a facturé des emballages que ce dernier est censé rendre.

Fiche ressource 7 – Les ventes réalisées hors de France :


traitement des créances en devises
D’où provient l’apparition d’un gain ou d’une perte de change lors du règlement d’une
facture en devises par le client ?
Elle provient de la différence de taux de change de la devise par rapport à la monnaie
nationale (cours de la devise) entre la date de facture et la date de règlement.
Lorsqu’une vente est rédigée en devises, il apparaîtra :
– une perte de change si la monnaie nationale se renforce par rapport à la devise (ou si la
devise s’affaiblit par rapport à la monnaie nationale) ;
– un gain de change si la monnaie nationale s’affaiblit par rapport à la devise (ou si la devise
se renforce par rapport à la monnaie nationale).

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 91


Applications (p. 129-135)

EXOS FLASH (p. 129)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 129)


Voir quiz en ligne.
liennathan.fr/f68sv0

Exo 2 – Réaliser des calculs commerciaux (p. 129)


• Complétez le tableau avec la valeur qui convient et que vous aurez retrouvée par
le calcul.
Montant Taux Net Taux Montant de Net Taux Montant Net
brut de remise commercial d’escompte l’escompte financier TVA TVA à payer
10 000,00 10 % 9 000,00 5% 450,00 8 550,00 5,5 % 470,25 9 020,25
50 000,00 5% 47 500,00 1% 475,00 47 025,00 20 % 9 405,00 56 430,00
5 000,00 0% 5 000,00 0% 5 000,00 10 % 500,00 5 500,00
25 000,00 2% 24 500,00 1% 245,00 24 255,00 20 % 4 851,00 29 106,00
45 000,00 15 % 38 250,00 3% 1 147,50 37 102,50 5,5 % 2 040,64 39 143,14
30 000,00 8% 27 600,00 1% 276,00 27 324,00 10 % 2 732,40 30 056,40
45 000,00 6% 42 300,00 0% 42 300,00 20 % 8 460,00 50 760,00

Exo 3 – Maîtriser les calculs en devise (p. 129)


• Complétez le tableau en fournissant les informations demandées. Aidez-vous de
l’exemple proposé.
Calcul pour
Montant Calcul pour Valeur en EUR Expression
Expression convertir en EUR
de la créance convertir en EUR la de la créance inverse du taux
du taux de change la créance
en USD créance en devises en USD de change
en devises
1 000 1 EUR = 0,50 USD 1 000 / 0,5 2 000 1 USD = 2 EUR 1 000 × 2
10 000 1 EUR = 0,80 USD 10 000 / 0,8 12 500 1 USD = 1,25 EUR 10 000 × 1,25
11 000 1 USD = 0,70 EUR 11 000 × 0,7 7 700 1 EUR = 1,429 USD 11 000 / 1,429
12 000 1 EUR = 1,20 USD 12 000 / 1,2 10 000 1 USD = 0,833 EUR 12 000 × 0,833
13 000 1 USD = 1,30 EUR 13 000 × 1,3 16 900 1 EUR = 0,769 USD 13 000 / 0,769
14 500 1 EUR = 0,90 USD 14 500 / 0,9 16 111,11 1 USD = 1,111 EUR 14 500 × 1,111
15 000 1 USD = 0,60 EUR 15 000 × 0,6 9 000 1 EUR = 1,667 $ 15 000 / 1,667

92 • Processus 1 © Nathan
Entraînement au BTS 1 – Enregistrer une facture de doit avec
réductions ★ (p. 130)
1. Complétez la facture du client Gerval (annexe).
SARL FLEURANS
DOIT : Monsieur GERVAL
Le 2 février N
Facture n° 102

Réf. Désignation Quantité Prix unitaire Montant


43158 Gaufres bio au miel 250 4,25 1 062,50
09115 Pain d’épices bio 150 4,50 675,00
01616 Infusion 50 5,65 282,50
Total brut HT 2 020,00
Remise 10 % – 202,00
Net commercial 1 818,00
Escompte 2 % – 36,36
Net financier 1 781,64
TVA 5,5 % 97,99
Total TTC 1 879,63
Net à payer 1 879,63

2. Quelles différences faites-vous entre des ventes de marchandises, de produits finis et


de prestations de services ?
Ventes de marchandises (compte 707) : les marchandises sont achetées et revendues en l’état.
Ventes de produits finis (compte 701) : les biens sont produits par l’entreprise.
Prestations de services (compte 706) : les services sont rendus par l’entreprise moyennant
rémunération.

3. Citez deux autres réductions commerciales et précisez les raisons pour lesquelles elles
peuvent être accordées.
Le rabais est une réduction exceptionnelle du prix de vente (exemple : marchandise ayant un
défaut de qualité).
La ristourne est une réduction périodique calculée sur le montant du chiffre d’affaires (elle est
accordée pour récompenser le client de sa fidélité et peut impliquer un montant minimum de
chiffre d’affaires).

4. Rappelez la signification de l’escompte qui apparaît sur la facture. Précisez


l’incidence de cette réduction sur la trésorerie et le résultat de l’entreprise Fleurans.
L’escompte est une réduction financière accordée en cas de règlement anticipé de la part du
client. Le montant de l’escompte va venir diminuer la trésorerie (moins d’argent encaissé) et
le résultat de l’entreprise (l’escompte est une charge financière).

5. Précisez l’incidence de la TVA collectée sur le bilan de l’entreprise Fleurans.


Rappelez la date d’exigibilité de la TVA sur les ventes de biens.
La TVA collectée est une dette envers l’État qui doit figurer au passif du bilan dans l’attente
de son règlement. La date d’exigibilité de la TVA sur les ventes de biens est celle de la
livraison de ce bien (en pratique, la date de facturation).

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 93


Remarque : il n’est pas demandé de le faire, mais nous conseillons de faire comptabiliser la
facture au journal des ventes.
02/02/N
411000 Clients 1 879,63
665000 Escomptes accordés 36,36
701000 Ventes de produits finis 1 818,00
445710 TVA collectée 97,99
Facture n° 102. Journal des ventes

Entraînement au BTS 2 – Enregistrer des factures avec frais


accessoires et emballages ★ (p. 131)
1. Présentez schématiquement le corps des factures n° V164 et n° AV136 au client
Miage (annexe).
Facture n° V164
Piolets 4 000,00
Remise de 5 % (4 000 × 5 %) – 200,00
Net commercial 3 800,00
Port forfaitaire conditions « arrivée » 200,00
(taux de TVA identique à celui des biens)
Montant soumis à la TVA 4 000,00
TVA facturée : 4 000 × 20 % 800,00
Emballages consignés : 2 × 50 € 100,00
Net à payer 4 900,00
Facture n° AV136
Retour des deux emballages consignés : 2 × 35 € 70,00
Bonis sur emballages consignés : 100 – 70 = 30 € TTC, soit 30/1,20 (HT) 25,00
TVA sur bonis : 25 × 20 % = 5 € 5,00
Montant de la facture d’avoir 100,00

2. Quel est le taux de TVA appliqué aux frais de port ? Justifiez votre réponse.
Il s’agit du même taux que celui appliqué aux marchandises car la vente est réalisée aux
conditions « arrivée ».

3. Indiquez ce que signifie la consignation d’emballages. Quelle est l’incidence de la


consignation d’emballages sur le bilan de l’entreprise Chamogniard ?
Une consignation d’emballages est une somme prélevée par l’entreprise sur la facture du
client afin que ce dernier retourne les emballages dans les délais et en bon état. L’entreprise a
donc une dette envers son client. La consignation figure au passif du bilan dans un compte de
dettes.

94 • Processus 1 © Nathan
4. Enregistrez, dans la comptabilité de l’entreprise Chamogniard, les écritures relatives
aux opérations du 10/03/N et du 22/03/N.
10/03/N
411000 Clients 4 900,00
419600 Clients – Dettes pour emballages consignés 100,00
707000 Ventes de marchandises 3 800,00
708500 Port et frais accessoires facturés 200,00
445710 TVA collectée 800,00
Facture n° V164. Journal des ventes

22/03/N
419600 Clients – Dettes pour emballages consignés 100,00
411000 Clients 70,00
708600 Bonis sur reprises d’emballages consignés 25,00
445710 TVA collectée 5,00
Facture n° AV136. Journal des ventes

Entraînement au BTS 3 – Enregistrer une prestation de services


en tenant compte des options fiscales en matière de TVA ★★ (p. 132)
1. Rappelez les règles applicables en matière de TVA sur les prestations de services.
Régime des encaissements
Pour les prestations de services, le fait générateur et l’exigibilité de la TVA sont dissociés.
Fait générateur : exécution totale de la prestation.
Exigibilité : paiement de la prestation (ce qui signifie que si le paiement est fractionné, il
existe plusieurs dates d’exigibilité). La TVA est exigible en cas de versement d’un acompte.
Option pour les débits
Pour les prestations de services, le fait générateur et l’exigibilité de la TVA sont associés, sauf
en ce qui concerne les acomptes.
Fait générateur : exécution totale de la prestation.
Exigibilité : date d’exécution des travaux ou date de facturation (et non plus date de
paiement).
La TVA est toujours exigible en cas de versement d’un acompte.

2. Que signifie le paiement de la TVA d’après les débits ?


La TVA est exigible dès l’inscription en compte (au débit du compte client), sans besoin
d’attendre l’encaissement du prix.

3. Dans quel compte les prestations de services sont-elles enregistrées ?


Elles sont enregistrées dans le compte 706 « Prestations de services ».

4. L’acompte reçu est-il soumis à la TVA ? Justifiez votre réponse. Quelle est l’incidence
de l’acompte reçu sur le bilan de la société Lorraine Multicopie ?
Un acompte sur prestations de services est systématiquement soumis à la TVA, même en cas
d’option sur les débits.
Dans le bilan, les fonds versés relatifs à l’acompte vont venir gonfler la trésorerie à l’actif et
constater la dette envers le client au passif.

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 95


5. Enregistrez les écritures suivantes dans la comptabilité de la société Lorraine
Multicopie :
a) Versement de l’acompte le 05/02/N
Montant de la TVA comprise dans l’acompte : 150/1,20 × 20 % = 25 €
05/02/N
512000 Banque 150,00
445800 TVA à régulariser 25,00
445710 TVA collectée 25,00
419100 Clients – Avances et acomptes reçus 150,00
Encaissement acompte. Journal de trésorerie

b) Facturation le 15/02/N
15/02/N
411000 Clients 330,00
419100 Clients – Avances et acomptes reçus 150,00
706000 Prestations de services 400,00
445710 TVA collectée (80 – 25) 55,00
445800 TVA à régulariser 25,00
Facture n° 13.227. Journal des ventes

c) Règlement du solde le 25/02/N


25/02/N
512000 Banque 330,00
411000 Clients 330,00
Encaissement de la facture n° 13.227. Journal de trésorerie

6. On fait l’hypothèse que la société Lorraine Multicopie n’a pas opté pour le paiement
de la TVA sur les débits. Enregistrez les trois opérations de la question 5 dans sa
comptabilité.
a) Versement de l’acompte le 05/02/N (écriture identique)
Montant de la TVA comprise dans l’acompte : 150/1,20 × 20 % = 25 €
05/02/N
512000 Banque 150,00
445800 TVA à régulariser 25,00
445710 TVA collectée 25,00
419100 Clients – Avances et acomptes reçus 150,00
Encaissement acompte. Journal de trésorerie

b) Facturation le 15/02/N
15/02/N
411000 Clients 330,00
419100 Clients – Avances et acomptes reçus 150,00
706000 Prestations de services 400,00
445800 TVA à régulariser (55 + 25) 80,00
Facture n° 13.227. Journal des ventes

c) Règlement du solde le 25/02/N


25/02/N
512000 Banque 330,00
411000 Clients 330,00
Encaissement de la facture n° 13.227. Journal de trésorerie

96 • Processus 1 © Nathan
25/02/N
445800 TVA à régulariser (80 – 25) 55,00
445710 TVA collectée 55,00
Pour solde du compte 4458.
Constatation du solde de la TVA exigible

Entraînement au BTS 4 – Calculer et comptabiliser une ristourne


★★ (p. 133)
1. Quelle est la nature de l’activité exercée par la SARL Auto Lavage ?
Il s’agit d’une entreprise prestataire de services.

2. À quelle occasion une ristourne est-elle accordée à un client ?


Une ristourne est accordée sur l’ensemble du chiffre d’affaires réalisé avec le client sur une
période déterminée.

3. Présentez la facture d’avoir n° AV113, établie le 15/12/N, relative au calcul de la


ristourne attribuée au client TLR. La ristourne est calculée à partir du chiffre
d’affaires réalisé avec le client TLR au titre des opérations du mois de novembre N
(annexes 1 et 2).
Facture d’avoir n° AV113
Tranche 2 : de 500 à 1 000 € : (1 000 – 500) × 2 % 10,00
Tranche 3 : de 1 000 à 2 000 € : (1 541 – 1 000) × 3 % 16,23
Montant HT de la ristourne 26,23
TVA à 20 % 5,25
Net en votre faveur TTC 31,48

4. Comptabilisez la facture d’avoir n° AV133 dans la comptabilité de la SARL.


15/12/N
709600 RRR accordés sur prestations de services 26,23
445710 TVA collectée 5,25
411000 Clients 31,48
Facture n° AV133 Journal des ventes

Entraînement au BTS 5 – Enregistrer des factures d’avoir ★★


(p. 134)
1. Enregistrez la facture n° V1204 (annexe 1) dans la comptabilité de Meublois.
10/03/N
411000 Clients 1 370,88
665000 Escomptes accordés 47,60
701000 Ventes de produits finis 1 190,00
445710 TVA collectée 228,48
Facture n° V1204. Journal des ventes

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 97


2. Le client Delmas retourne à Meublois deux chaises non conformes. Présentez la
facture d’avoir n° AV235 établie par Meublois le 15/03/N. Enregistrez l’écriture
comptable correspondante.
Facture d’avoir n° AV235
Retour de chaises non conformes : 2 × 40 80,00
Remise de 15 % – 12,00
Net commercial 68,00
Escompte de 4 % – 2,72
Net financier 65,28
TVA à 20 % 13,06
Net en votre faveur TTC 78,34
Écriture comptable :
15/03/N
701000 Ventes de produits finis 68,00
445710 TVA collectée 13,06
665000 Escomptes accordés 2,72
411000 Clients 78,34
Facture n° AV235. Journal des ventes

3. Enregistrez la facture n° V1246 (annexe 2) dans la comptabilité de Meublois.


10/03/N
411000 Clients 4 320,00
701000 Ventes de produits finis 3 600,00
445710 TVA collectée 720,00
Facture n° V1246. Journal des ventes

4. Établissez la facture d’avoir n° AV315 adressée par Meublois à son client David.
Facture d’avoir n° AV315
Rabais de 10 % pour retard de livraison : 3 600 × 10 % 360,00
Escompte de 5 % pour règlement anticipé : 3 600 × 5 % 180,00
Réductions nettes 540,00
TVA à 20 % 108,00
Net en votre faveur TTC 648,00

5. Enregistrez cet avoir dans la comptabilité de Meublois.


15/03/N
709100 RRR accordés sur ventes de produits finis 360,00
665000 Escomptes accordés 180,00
445710 TVA collectée 108,00
411000 Clients 648,00
Facture n° AV315. Journal des ventes

98 • Processus 1 © Nathan
Entraînement au BTS 6 – Enregistrer des ventes en devises ★★
(p. 135)
1. Comment qualifiez-vous la vente au client Wilson (annexe 3) ?
Il s’agit d’une livraison intracommunautaire facturée en devise britannique.

2. Expliquez pour quelle raison la vente n’est pas soumise à la TVA. Qui est redevable
de la TVA ? À quel taux ?
Les livraisons intracommunautaires ne sont pas soumises à la TVA par le vendeur à condition
que celui-ci dispose du numéro d’identification intracommunautaire de l’acheteur, ce qui est
le cas.
Le client britannique est redevable de la TVA dans son propre pays au taux en vigueur en
Angleterre.

3. Calculez la valeur en euros de la vente réalisée le 12 avril N (annexe 2).


Valeur au 12/04/N : 3 690/0,8951 GBP = 4 122,44 EUR

4. Enregistrez au journal de l’entreprise Pelegris la facture n° 421 (annexe 1).


12/04/N
411200 Clients intracommunautaires 4 122,44
701000 Ventes de produits finis 4 122,44
Facture n° 421. Journal des ventes

5. Calculez le montant encaissé par l’entreprise Pelegris le 30 avril N. Concluez.


Valeur au 30/04/N : 3 690/0,8925 GBP = 4 134,45 EUR
Il existe un gain de change de : 4 134,45 – 4 122,44 = 12,01 EUR.

6. Enregistrez le règlement du client le 30 avril N (annexe 1) dans la comptabilité de


l’entreprise Pelegris.
30/04/N
512000 Banque 4 134,45
411200 Clients intracommunautaires 4 122,44
756000 Gains de change 12,01
Encaissement de la facture n° 421. Journal de trésorerie

7. Qualifiez l’opération présentée à l’annexe 4.


Il s’agit d’une exportation libellée en devises américaines.

8. Comment a évolué le cours du dollar entre le 20 juin et le 15 juillet N (annexe 2) ?


Calculez le montant encaissé par Pelegris le 15 juillet N. Concluez.
Le cours du dollar américain a baissé par rapport à celui de l’euro (il faut plus de dollars pour
avoir un euro). Cela signifie que l’euro s’est apprécié par rapport au dollar. Puisque la vente a
été libellée en dollars, l’entreprise doit encaisser moins que prévu.
Valeur de la créance au 20/06/N : 3 060/1,114 USD = 2 746,86 EUR
Valeur de la créance au 15/07/N : 3 060/1,119 USD (montant encaissé) = 2 734,58 EUR
Différence de change (perte) : 2 746,86 – 2 734,58 = 12,28 EUR

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 99


9. Enregistrez les écritures nécessaires le 20 juin et le 15 juillet N (annexe 1) dans la
comptabilité de l’entreprise.
20/06/N
411300 Clients étrangers 2 746,86
701000 Ventes de produits finis 2 746,86
Facture n° 438. Journal des ventes

15/07/N
512000 Banque 2 734,58
656000 Pertes de change 12,28
411300 Clients étrangers 2 746,86
Encaissement de la facture n° 438. Journal de trésorerie

100 • Processus 1 © Nathan


Synthèse (p. 136)

Script audio
Il existe plusieurs types de facture qu’une entreprise envoie à son client, comme nous
pouvons le voir sur la 1re partie du schéma. Chaque facture présente un enregistrement
différent.
L’acompte, qui est une somme avancée par le client avant la facturation pour manifester sa
bonne volonté de contracter, se traduit par une facture d’acompte. Cette facture s’enregistre au
débit du compte 512 et au crédit du compte 4191.
La TVA étant exigible au niveau de l’acompte, elle doit apparaître au crédit du compte 44571.
Afin de se souvenir, au moment de la facture de doit, que cette partie de TVA a déjà été
exigible, on la fait apparaître au débit du compte 4458 qui est un compte de TVA à
régulariser.

La facture de doit est la facture qui clôt définitivement l’opération commerciale entre le client
et l’entreprise. Cette facture peut comporter divers éléments :
- au débit : le compte 411 pour le montant TTC, le compte 665 en cas d’escompte, et le
compte 4191 s’il y a eu un acompte ;
- au crédit : le compte de vente (70) pour le montant hors taxe net de réduction commerciale,
le compte de TVA qui peut être soit le compte 44571 si la TVA est exigible à la facturation
(dans le cas des biens, mais aussi des services avec option pour la TVA sur les débits) soit le
compte 4458 TVA à régulariser, si la TVA n’est pas exigible à la facturation (dans le cas des
prestations de services sans option pour la TVA sur les débits).
En cas d’acompte, on soldera également le compte 4458 en le créditant.

La facture d’avoir représente le fait que c’est maintenant l’entreprise qui doit de l’argent à son
client. Il y a trois comptabilisations différentes :
- en cas de retour de marchandises, on contrepasse les comptes utilisés pour la facture de
doit ;
- en cas de réduction commerciale supplémentaire, on débite le compte 709 et le compte
44571, et on crédite 411 ;
- en cas de réduction financière, on débite le compte 665 et le compte 44571, et on crédite le
compte 411.
Dans certaines situations, les factures de doit peuvent comporter des frais accessoires qui
peuvent être soit des frais de port, soit des emballages, comme on peut le voir dans la 2e partie
du schéma.

Les frais de port s’enregistrent en fonction du type de port.


- Lorsque le port est forfaitaire, il s’enregistre au crédit du compte 7085. Il est soumis à TVA
qui s’enregistre au crédit du compte 44571.
- Lorsque le port est débours, il s’enregistre au crédit du compte 624 et la TVA au crédit du
compte 44566.

Pour les emballages il faut distinguer la consignation et la déconsignation.


- La consignation s’enregistre au crédit du compte 4196.
- Pour la déconsignation, on solde le compte 4196 en le débitant et, selon le prix de
déconsignation, un produit apparaîtra au crédit du compte 7086.

© Nathan Chapitre 6 – L’enregistrement des opérations relatives aux clients • 101


Si le client ne rend pas les emballages, cela sera assimilé à une vente et le prix de
consignation sera le prix de vente TTC. Les emballages vendus s’enregistrent au crédit du
compte 7088 pour le montant hors taxe et la TVA au crédit du compte 44571.

Une entreprise peut vendre à l’étranger hors de la zone euro. La 3e partie du schéma présente
les facturations et règlement en devises.

Si l’entreprise facture en devises, la somme facturée sera convertie en euros au cours du jour
de facturation. Elle s’enregistre au débit du compte 411 et au crédit d’un compte 70. Il n’y a
en général pas de TVA sur les ventes à l’étranger.

Au moment du règlement, le client paiera en devises et la somme sera convertie en euros.


On débite le compte 512 pour le montant en euro converti au jour du paiement et on crédite le
compte 411 pour le montant au jour de la facture. Il peut alors apparaître soit un gain soit une
perte de change comptabilisé respectivement soit au crédit du compte 756 soit au débit du
compte 656.

102 • Processus 1 © Nathan


Chapitre 7
Le suivi des créances
et des effets de commerce
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.3. Enregistrement et suivi des opérations comptables relatives aux clients
1.3.2. Suivi des créances, contrôle et lettrage
Situations de travail
1.3.3. Enregistrement, suivi des effets de commerce créés
– Pointage et lettrage des comptes clients
– Enregistrements comptables associés
– Règlement des clients au comptant et à crédit
– Négociation des effets (LCR et LCR magnétique)
Savoirs associés – Calcul des agios relatifs à la négociation des effets de commerce
– Tableau des engagements hors bilan (effets escomptés non échus)
– Enregistrements comptables associés à la mobilisation des créances
et à l’affacturage
– Traitement des impayés
– Lettrer, contrôler et corriger les erreurs éventuelles (y compris en utilisant
Compétences les outils intégrés dans le PGI)
– Enregistrer les opérations relatives aux effets de commerce
– L’utilisation du PGI pour effectuer le lettrage adéquat (automatique
ou manuel)
P7
– L’utilisation du PGI pour effectuer les enregistrements et mettre à jour
les données

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.3.2 Suivi des créances, Utilisation du PGI pour 7.3.2 Participation à l’évolution
contrôle et lettrage effectuer le lettrage adéquat du système d’information
(automatique ou manuel)
1.3.3 Enregistrement, Utilisation du PGI pour
suivi des effets effectuer les enregistrements,
de commerce créés les contrôler et mettre à jour
les données

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 103


Vos missions (p. 137-140)

Mission 1 – Contrôler un compte client


1. Quel est l’objet du litige entre Les Petites Gourmandises et son client Briacine ?
Le client aurait déjà réglé la facture alors que le règlement n’apparaît pas dans les comptes de
l’entreprise.

2. Procédez au lettrage du compte client Briacine et du compte client Brioset. Expliquez


ce qui s’est passé.
Extrait du compte client BRIACINE (411-BRIA) au 31/03/N
Date Solde Solde
Libellé de l’écriture Échéance Débit Crédit
écriture débiteur créditeur
01/03/N Solde à nouveau 345,76 A 345,76
05/03/N Fact. D2723 20-mars 189,90 535,66
08/03/N Rgt fact. 2711 345,76 A 189,90
10/03/N Fact. D2785 25-mars 621,35 B 811,25
15/03/N Fact. AV249 20,00 B 791,25
25/03/N Rgt 2785 chq 543 601,35 B 189,90
28/03/N Fact. D2792 10-avr 633,00 822,90
31/03/N 822,90

Extrait du compte client BRIOSET (411-BRIO) au 31/03/N


Date Solde Solde
Libellé de l’écriture Échéance Débit Crédit
écriture débiteur créditeur
01/03/N Solde à nouveau 543,00 A 543,00
05/03/N Fact. D213 30-mars 432,00 B 975,00
06/03/N Fact. A432 113,00 B 862,00
07/03/N Fact. D214 30-mars 213,00 B 1 075,00
15/03/N Rgt fact. 098 chq 543 543,00 A 532,00
Rgt fact. D2723
20/03/N 189,90 342,10
chq 258941
24/03/N Fact. 432 15-avr 321,00 663,10
30/03/N Virt Brio 532,00 B 131,10
31/03/N 131,10

Après recherche, les affirmations du client Briacine étaient fondées. La facture n° D2723 a bien
été réglée le 20/03/N mais son règlement (chèque n° 258941) a été affecté au client Brioset
(411-BRIO) au lieu du client Briacine (411-BRIA). Il s’agit donc d’une erreur d’imputation.
Elle s’explique par le fait que les numéros de compte de ces deux clients se ressemblent, ce qui
est une source d’erreur.

3. Enregistrez au journal les écritures correctives nécessaires au 31/03/N.


31/03/N
411-BRIO Client Brioset 189,90
411-BRIA Client Briacine 189,90
Pour correction erreur d’imputation

104 • Processus 1 © Nathan


La question de l’expert
Transférez vos écritures correctives dans les comptes concernés. Recalculez les soldes et
vérifiez leur cohérence.
Extrait du compte client BRIACINE (411-BRIA) au 31/03/N
Date Solde Solde
Libellé de l’écriture Échéance Débit Crédit
écriture débiteur créditeur
01/03/N Solde à nouveau 345,76 A 345,76
05/03/N Fact. D2723 20-mars 189,90 C 535,66
08/03/N Rgt fact. 2711 345,76 A 189,90
10/03/N Fact. D2785 25-mars 621,35 B 811,25
15/03/N Fact. AV249 20,00 B 791,25
25/03/N Rgt D2785 chq 543 601,35 B 189,90
28/03/N Fact. D2792 10-avr 633,00 822,90
Pour correction erreur
31/03/N 189,90 C 633,00
d’imputation
31/03/N 633,00

Extrait du compte client BRIOSET (411-BRIO)


Date Solde Solde
Libellé de l’écriture Échéance Débit Crédit
écriture débiteur créditeur
01/03/N Solde à nouveau 543,00 A 543,00
05/03/N Fact. D213 30-mars 432,00 B 975,00
06/03/N Fact. A432 113,00 B 862,00
07/03/N Fact. D214 30-mars 213,00 B 1 075,00
15/03/N Rgt fact. 098 chq 543 543,00 A 532,00
Rgt fact. D2723
20/03/N 189,90 C 342,10
chq 258941
24/03/N Fact. 432 15-avr 321,00 663,10
30/03/N Virt Brio 532,00 B 131,10
Pour correction erreur
31/03/N 189,90 C 321,00
d’imputation
31/03/N 321,00

Le solde corrigé du client Briacine est de 633,00 € (et non 822,90 €). Il correspond à la facture
du 28/03/N qui sera payée le 10 avril.
Le solde corrigé du client Brioset est de 321,00 € (et non 131,10 €). Il correspond à la facture
du 24/03/N qui sera payée le 15 avril.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/dzg7ws

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 105


Mission 2 – Réaliser le suivi comptable des effets de commerce
4. Le client La Belle Meunière représente à lui seul 25 % du CA de l’entreprise et impose
des délais de règlement assez longs. Pourquoi est-il judicieux, dans ce cas, de lui
proposer des règlements par lettre de change ?
Les clients importants ont souvent tendance à imposer des délais de règlement assez longs car
ils sont dans une position dominante. Le fait de leur proposer un règlement des factures à l’aide
d’effets de commerce permet de garantir à l’entreprise Les Petites Gourmandises une date
d’encaissement prévisible et, si cette dernière est trop éloignée, d’escompter l’effet de
commerce.

5. Le 04/07, La Belle Meunière a été facturée de 1 477 € TTC. Le jour même, le client
accepte une LCR. Vous la remettez à l’escompte le 05/07 et recevez les fonds le 06/07.
Enregistrez ces trois événements au journal.
04/07/N
413000 Clients – Effets à recevoir 1 477,00
411305-MEUN Client La Belle Meunière 1 477,00
Acceptation de la lettre de change

05/07/N
511400 Effets remis à l’escompte 1 477,00
413000 Clients – Effets à recevoir 1 477,00
Remise à l’escompte de l’effet

06/07/N
512000 Banque 1 441,61
661000 Charges d’intérêts 23,39
627000 Services bancaires 10,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 2,00
511400 Effets remis à l’escompte 1 477,00
Avis de crédit relatif à la remise à l’escompte

6. Le 01/09, vous constatez que La Belle Meunière n’a rien réglé à l’échéance. La banque
facture 50 € HT de frais. Passez les écritures au journal.
01/09/N
411305-MEUN Client La Belle Meunière 1 477,00
627000 Services bancaires 50,00
445660 TVA déductible sur ABS (50 × 20 %) 10,00
512000 Banque 1 537,00
Effet escompté retourné impayé

01/09/N
411305-MEUN Client La Belle Meunière 60,00
627000 Services bancaires 50,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 10,00
Refacturation des frais au client

Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/z2y16x

106 • Processus 1 © Nathan


La question de l’expert
Quelles écritures auraient été passées au journal si l’entreprise avait émis une LCRM ?
Justifiez.
Les écritures comptables sont simplifiées.
Lors de la création de la LCRM : aucune écriture n’est passée (le fournisseur a envoyé à sa
banque par courrier électronique la liste des créances à encaisser).
Lors de la remise à l’escompte de la LCRM : aucune écriture n’est passée car il n’existe pas
de compte transitoire.
Lors de l’encaissement de l’escompte de la LCRM :
06/07/N
512000 Banque 1 441,61
661000 Charges d’intérêts 23,39
627000 Services bancaires 10,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 2,00
519000 Concours bancaires courants 1 477,00
Avis de crédit relatif à la remise à l’escompte

Jusqu’au jour de l’échéance, la créance est restée en compte 411305-MEUN.


Comme il n’y a pas eu paiement, il n’y a pas lieu de la solder, elle reste d’actualité.
En revanche, on ne peut solder le CCB, sauf à rembourser la banque avec toute autre rentrée
d’argent.
01/09/N
627000 Services bancaires 50,00
445660 TVA déductible sur ABS (50 × 20 %) 10,00
512000 Banque 60,00
Frais sur escompte impayé

01/09/N
411305-MEUN Client La Belle Meunière 60,00
627000 Services bancaires 50,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 10,00
Refacturation des frais au client

Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/xwp4lz

Mission 3 – Traiter l’affacturage en comptabilité

Discutons-en !
Quels sont les risques d’une vente à l’export ?
L’affacturage est une solution de financement très coûteuse car le factor supporte les risques de
non-paiement du client. Ainsi, les entreprises ne font appel à un factor que lorsque les risques
sont importants.
C’est le cas, par exemple, pour les PME qui exportent car elles n’ont pas forcément tous les
éléments pour bien maîtriser les risques sur les marchés étrangers. Bien que coûteux,
l’affacturage est alors une solution raisonnable.

Aller plus loin


Article : « L’affacturage export : mode d’emploi », Le Nouvel Économiste :
https://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/l-affacturage-export-mode-d-emploi/

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 107


7. Pourquoi Mme Sorel souhaite-t-elle contacter une société d’affacturage pour gérer
la créance du client Rose des vents ?
L’affacturage est un outil de financement à court terme qui permet à une entreprise de procéder
au recouvrement rapide d’une partie ou de la totalité de ses créances clients.
À la différence de la lettre de change, le risque de non-paiement à l’échéance est pris en charge
par la société d’affacturage. Les sommes avancées à l’entreprise Les Petites Gourmandises
resteront donc acquises.
En contrepartie, l’affacturage présente un coût élevé.

8. Calculez les commissions qui seront réclamées par la société Facasur pour la reprise
de la créance du client Rose des vents.
Commission d’affacturage Commission de financement
Rémunération contre le risque Rémunération de l’avance de fonds consentie par
de non-recouvrement de la créance la société d’affacturage
Calcul Calcul
Commission d’affacturage HT : Nombre de jours de financement (mois de 30 jours) :
2 869,60 × 5 % = 143,48 € HT – septembre : du 3 au 30 inclus : 28 jours
TVA : 143,48 × 20 % = 28,70 € – octobre : 30 jours
Commission d’affacturage TTC : Total : 28 + 30 = 58 jours
143,48 + 28,70 = 172,18 € Commission de financement : 2 869,60 × 10 %
× 58/360 jours = 46,23 €

9. Enregistrez au journal de l’entreprise Les Petites Gourmandises le transfert de la


créance du client Rose des vents le 03/09 et l’encaissement des fonds le 05/09.
03/09/N
467000 Autres débiteurs – Société d’affacturage 2 869,60
411211-ROSE Client Rose des vents 2 869,60
Transfert de la créance à l’affactureur

05/09/N
512000 Banque (2 869,60 – 172,18 – 46,23) 2 651,19
622500 Rémunérations d’intermédiaires 143,48
445660 TVA déductible sur autres biens et services 28,70
668000 Autres charges financières 46,23
467000 Autres débiteurs – Société d’affacturage 2 869,60

108 • Processus 1 © Nathan


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 141-146)

Fiche ressource 1 – Pointage et lettrage des comptes clients


Quelle est l’explication la plus courante d’une valeur non lettrée lors du contrôle d’un
compte client ?
C’est justement l’objet du lettrage des comptes : faire ressortir les valeurs non lettrées et
expliquer la raison.
Le plus souvent, les valeurs non lettrées correspondent à des créances au débit du compte qui
n’ont pas encore été payées par le client. Il faut alors vérifier si la situation est normale (date
d’échéance non atteinte) ou s’il y a un retard (il faut alors relancer le client).

Fiche ressource 2 – La correction des erreurs d’enregistrement


En quoi consiste une contrepassation d’écriture ?
En comptabilité, il n’est pas possible d’effacer des écritures qui ont été passées. Ainsi,
lorsqu’une valeur n’a pas été imputée dans le compte adéquat (par exemple, une créance a été
enregistrée sur le compte d’un client au lieu d’un autre), l’écriture erronée subsiste. Une écriture
de contrepassation doit permettre de corriger cette erreur. Elle consiste à sortir une valeur d’un
compte pour l’entrer dans un autre. On parle aussi de « compte à compte ».

Fiche ressource 3 – La création, l’encaissement et l’escompte d’une


lettre de change
Quels sont les frais liés aux opérations avec lettre de change ?
Lorsqu’une entreprise émet une lettre de change, elle sera amenée à payer deux types de frais
bancaires :
– des frais de gestion, ou commission ou services bancaires. Ce sont des frais fixes payés à
chaque intervention de la banque : encaissement de la LCR à l’échéance ou remise à l’escompte.
Les commissions sont des charges d’exploitation (compte 627) soumises à TVA ;
– des intérêts bancaires. Ils ne seront payés qu’en cas d’escompte de la LCR. L’escompte
correspond effectivement à un crédit de quelques jours ou semaines, accordé par la banque entre
le jour de l’escompte et la date d’échéance où elle encaissera l’argent du client. Les intérêts sont
des charges financières (compte 661) non soumises à TVA.

Fiche ressource 4 – Le traitement comptable des LCR impayées


Qui supporte les risques d’impayé sur lettre de change ?
C’est l’entreprise qui supporte les risques d’impayé sur lettre de change. Si le client ne paie pas
à l’échéance alors que la LCR a été escomptée, l’entreprise doit rembourser les sommes à la
banque et se charger de récupérer, pour elle, l’argent auprès de son client.

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 109


Fiche ressource 5 – L’affacturage
Quel est l’intérêt pour l’entreprise de confier ses créances à une société d’affacturage ?
Lorsqu’une entreprise transmet une ou plusieurs créances à une société d’affacturage, elle lui
transmet aussi les risques de non-paiement. Ainsi, les créances sont définitivement encaissées
par l’entreprise. En cas de non-paiement du client à l’échéance, la société d’affacturage doit
prendre elle-même en charge la relance du client, pour encaisser les sommes pour lui-même.

110 • Processus 1 © Nathan


Applications (p. 147-151)

EXOS FLASH (p. 147)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 147)


Voir quiz en ligne.
liennathan.fr/uasmxa

Exo 2 – L’escompte d’une lettre de change (p. 147)


• Passez au journal l’écriture de réception des fonds.
Calcul des agios :
Nombre de jours d’escompte : (30 – 12 + 1) + 30 = 49 jours (tous les mois ont 30 jours)
Montant de l’escompte : 18 500 × 9,5 % × 49/360 jours = 239,22 €
TVA sur commission = 16 × 0,2 = 3,20 €
Écriture au journal :
12/06/N
512000 Banque 18 241,58
627000 Services bancaires 16,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 3,20
661000 Charges d’intérêts 239,22
5114 Effets remis à l’escompte 18 500,00
Escompte LCM

Exo 3 – Un impayé sur LCR (p. 147)


• Enregistrez les écritures au journal.
25/06/N
411 Client Albert 2 100,00
627000 Services bancaires et assimilés 25,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 5,00
512000 Banque 2 130,00
Avis d’impayé

25/06/N
411 Client Albert 30,00
627000 Services bancaires et assimilés 25,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 5,00
Refacturation des frais au client

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 111


Exo 4 – Une cession de créance
• Enregistrez au journal la cession puis le virement des fonds le 30/06/N sous déduction
d’une commission d’affacturage de 3 % et une commission de financement de 10 %.
Calcul des commissions :
Commission d’affacturage : rémunération du recouvrement des créances et du risque
d’impayé.
12 500 × 3 % = 375 € HT + TVA (375 × 20 % = 75 €) = 450 € TTC
Commission de financement : elle est relative à l’avance de fonds consentie par la société
d’affacturage.
Nombre de jours de financement : (30 – 26 + 1) + 30 = 35 jours (tous les mois ont 30 jours)
12 500 × 10 % × 35/360 jours = 121,53 €
Enregistrement en comptabilité :
26/06/N
467000 Autres débiteurs – Société d’affacturage 12 500,00
41100 Clients 12 500,00
Transfert des créances à l’affactureur

30/06/N
512000 Banque 11 928,47
622500 Rémunérations d’intermédiaires 375,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 75,00
668000 Autres charges financières 121,53
467000 Autres débiteurs – Société d’affacturage 12 500,00
Encaissement des fonds

Entraînement au BTS 1 – Contrôler, lettrer un compte client ★ (p. 148)


1. Rappelez l’intérêt du contrôle des comptes de tiers.
Le contrôle des comptes de tiers (surtout des clients) permet à l’entreprise de connaître le
montant des créances encaissées et non encaissées à une date donnée. Ces informations
permettent la mise en œuvre des procédures de relance.

2. En quoi consiste le lettrage d’un compte de tiers ?


Le lettrage d’un compte de tiers permet de faire apparaître distinctement et rapidement les
factures impayées afin de réaliser les relances nécessaires et de détecter les erreurs éventuelles.

3. Quelle est la signification du solde à nouveau au 01/06/N ?


Il s’agit du montant des créances dues par le client à cette date (factures antérieures non encore
réglées).

112 • Processus 1 © Nathan


4. Procédez au lettrage du compte client 411-ELEC. Quelle anomalie constatez-vous ?
Date Solde Solde
Libellé de l’écriture Débit Crédit
écriture débiteur créditeur
01/06 Solde à nouveau 1 624,50 (A) 1 624,50
02/06 Chèque n° 211325 – acompte 625,00 (B) 999,50
03/06 Chèque n° 211329 328,50 (A) 671,00
05/06 Facture n° 5325 4 625,40 (C) 5 296,40
12/06 Facture n° 5332 6 254,50 (B) 11 550,90
15/06 Chèque n° 211422 1 296,00 (A) 10 254,90
20/06 Chèque n° 211428 5 629,50 (B) 4 625,40
21/06 Facture avoir n° AV1620 625,40 (C) 4 000,00
21/06 Chèque n° 211431 4 000,00 (C) 0,00
22/06 Chèque n° 211438 – acompte 1 600,50 (E) 1 600,50
23/06 Facture n° 5422 1 660,20 (D) 59,70
24/06 Facture n° 5444 640,40 (D) 700,10
26/06 Facture n° 5451 3 420,00 (E) 4 120,10
29/06 Facture avoir n° AV1632 300,60 (D) 3 819,50
30/06 Chèque n° 211441 2 000,00 (D) 1 819,50
30/06 Facture n° 5455 2 160,00 3 979,50
Chèque n° 211448 – règlement
30/06 1 198,50 (E) 2 781,00
facture n° 5451
Anomalie constatée sur lettrage (E) : 3 420 – 1 600,50 = 1 819,50 €. Le chèque de règlement
est de 1 198,50 €. Il s’agit d’une inversion de chiffres.
Le compte client aurait dû être crédité de 1 819,50 € alors qu’il a été crédité de seulement
1 198,50 €. En l’absence d’information supplémentaire, on suppose que l’erreur provient de
l’entreprise Copie Ouest. La différence de 621 € doit faire l’objet d’une écriture correctrice.

5. Procédez à l’enregistrement comptable de l’anomalie constatée.


30/06/N
512000 Banque 621,00
411-ELEC Client ELEC 621,00
Pour correction

Entraînement au BTS 2 – Créer et remettre une LCR à l’escompte ★


(p. 149)
1. Enregistrez au journal des ventes la facture n° 1416.
10/03/N
411STYL Client Styldecor 9 120,00
701000 Ventes de produits finis 7 480,00
708500 Port et frais accessoires facturés 120,00
445710 TVA collectée 1 520,00
Facture n° 1416

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 113


2. Quel est l’intérêt pour le fournisseur d’émettre une lettre de change ? Indiquez ses
avantages par rapport aux autres moyens de règlement (chèque, virement).
Le principal intérêt réside dans le fait que le fournisseur pourra obtenir les fonds avant que le
paiement ne soit parvenu à échéance (escompte de l’effet), ce qui n’est pas possible pour un
chèque ou un virement, qui sont payables à vue.
Il s’agit principalement de faire face à des difficultés de trésorerie. L’escompte de la lettre de
change va permettre de faire entrer des fonds de manière plus rapide sans attendre l’échéance
de la facture.

3. Enregistrez au journal de l’entreprise Beaubois la création de la lettre de change.


Indiquez les noms du tireur, du tiré et du bénéficiaire.
13/03/N
413000 Clients – Effets à recevoir 9 120,00
411000 Clients 9 120,00
Acceptation de la LC n° 2014
Tireur : Beaubois
Tiré : Styldecor
Bénéficiaire : Beaubois

4. Suite à la remise à l’escompte, indiquez le nouveau bénéficiaire de la lettre de change.


Vu que l’effet a été cédé à la banque de l’entreprise Beaubois, c’est cette dernière qui devient
le nouveau bénéficiaire.

5. Contrôlez le montant des agios et retrouvez le montant de l’escompte.


Lecture de l’annexe :
Total des agios : 126,48 €
Commissions bancaires HT : 21,60 € TTC/1,20 = 18 €. TVA = 21,60 – 18 = 3,60 €
Montant de l’escompte : 126,48 – 21,60 = 104,88 €
Contrôle du montant de l’escompte :
Nombre de jours d’escompte : du 15 mars au 30 avril inclus, soit : (30 – 15 + 1) + 30 = 46 jours
(mois de 30 jours)
Calcul de l’escompte : 9 120 × 9 % × 46/360 jours = 104,88 €

6. Enregistrez au journal de l’entreprise Beaubois la remise à l’escompte ainsi que l’avis


de crédit relatifs à la lettre de change n° 2040.
15/03/N
511400 Effets remis à l’escompte 9 120,00
413000 Clients – Effets à recevoir 9 120,00
Remise à l’escompte de l’effet n° 2040

20/03/N
512000 Banque (9 120 – 126,48) 8 993,52
627000 Services bancaires et assimilés 18,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 3,60
661000 Charges d’intérêts 104,88
511400 Effets remis à l’escompte 9 120,00
Avis de crédit suite à la remise à l’escompte

114 • Processus 1 © Nathan


Entraînement au BTS 3 – Enregistrer au journal les écritures
nécessaires aux LCRM ★★ (p. 150)
1. Réalisez les enregistrements comptables en lien avec le client Club Loisimer
(annexe 1) : facture n° 256, création d’une LCRM, remise à l’encaissement,
encaissement des fonds. Justifiez vos écritures.
Enregistrement de la facture n° 256 du 05/04/N :
30 planches à voile modèle « Free Wind » à 140 € l’unité 4 200,00
Remise de 10 % – 420,00
Net commercial 3 780,00
TVA à 20 % 756,00
Net à payer TTC 4 536,00

05/04/N
411LOIS Client Club Loisimer 4 536,00
701000 Ventes de produits finis 3 780,00
445710 TVA collectée 756,00
Facture n° 256

Création de la LCRM : il n’y a pas d’écriture spécifique pour la création de la LCRM car elle
n’est pas un effet de commerce au sens propre. L’entreprise demeure propriétaire de la créance,
qui reste en compte 411.
Remise à l’encaissement de la LCRM le 28/04/N : elle n’entraîne aucune écriture particulière.
Il faut attendre l’avis de crédit de la banque le 02/05/N.
Réception des fonds le 02/05/N :
02/05/N
512000 Banque (4 536 – 18) 4 518,00
627000 Services bancaires (18/1,20) 15,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 3,00
411LOIS Client Club Loisimer 4 536,00
Encaissement de la LCRM

2. Réalisez les enregistrements comptables en lien avec le client Club Wishbon


(annexe 2) : facture n° 261, création d’une LCRM, remise à l’escompte, encaissement
des fonds, règlement du client. Justifiez vos écritures.
Enregistrement de la facture n° 261 du 25/03/N :
10 planches de surf modèle « Free Style » à 140 € l’unité 1 400,00
Port forfaitaire 100,00
Montant soumis à la TVA 1 500,00
TVA à 20 % 300,00
Net à payer TTC 1 800,00

25/03/N
411WISH Client Club Wishbon 1 800,00
701000 Ventes de produits finis 1 400,00
708500 Port et frais accessoires facturés 100,00
445710 TVA collectée 300,00
Facture n° 261

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 115


Création de la LCRM : il n’y a pas d’écriture spécifique pour la création de la LCRM car elle
n’est pas un effet de commerce au sens propre. L’entreprise demeure propriétaire de la créance
qui reste en compte 411.
Remise à l’escompte de la LCRM le 31/03/N : elle n’entraîne aucune écriture particulière. Il
faut attendre l’avis de crédit de la banque le 02/04/N.
Réception des fonds le 02/04/N :
02/04/N
512000 Banque (1 800 – 27) 1 773,00
661000 Charges d’intérêts 15,00
627000 Services bancaires 10,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 2,00
519000 Concours bancaires courants 1 800,00
Avis de crédit relatif à la remise à l’escompte

Justification des agios enregistrés :


Total des agios : 27 €
Commissions bancaires HT : 12 € TTC/1,20 = 10 €
Montant de l’escompte : 27 – 12 = 15 €
Nombre de jours d’escompte : le mois d’avril, soit 30 jours (mois de 30 jours)
Calcul de l’escompte : 1 800 × 10 % × 30/360 jours = 15 €
Règlement du client à l’échéance, le 03/04/N :
Règlement du client à l’échéance :
03/04/N
512000 Banque 1 800,00
411WISH Client Wishbon 1 800,00
Encaissement de la créance client

Remboursement du concours bancaire courant :


03/04/N
519000 Concours bancaires courants 1 800,00
512000 Banque 1 800,00
Remboursement de l’avance bancaire

Entraînement au BTS 4 – Effets de commerce impayés ★★ (p. 151)


1. Présentez les factures simplifiées (détail des calculs) du client La Maison du pantalon
n° 278 et n° 124 (annexe).
Facture de doit n° 278 du 04/09/N
200 jeans à 34 € l’unité 6 800,00
Remise de 10 % – 680,00
Montant net commercial 6 120,00
Port forfaitaire 120,00
TVA à 20 % (6 120 + 120) × 20 % 1 248,00
Emballages consignés : 2 × 20 € 40,00
Net à payer TTC 7 528,00

116 • Processus 1 © Nathan


Facture d’avoir n° 124 du 08/09/N
Retour des 2 emballages consignés 40,00
Net en votre faveur 40,00

2. Expliquez pour quelle raison les emballages consignés ne sont pas un produit pour
l’entreprise Shopanta.
Les emballages consignés au client sont destinés à être restitués par ce dernier : il s’agit d’un
simple prêt qui ne peut en aucun cas être considéré comme un produit (absence de transfert de
propriété).

3. Enregistrez dans la comptabilité de l’entreprise Shopanta les écritures relatives aux


opérations a, b et c.
04/09/N
411PANT Client La Maison du pantalon 7 528,00
701000 Ventes de produits finis 6 120,00
708500 Port et frais accessoires facturés 120,00
445710 TVA collectée 1 248,00
419600 Clients – Dettes sur emballages consignés 40,00
Facture n° 278

08/09/N
419600 Clients – Dettes sur emballages consignés 40,00
411PANT Client La Maison du pantalon 40,00
Facture d’avoir n° 124

12/09/N
413000 Clients – Effets à recevoir (7 528 – 40) 7 488,00
411PANT Client La Maison du pantalon 7 488,00
Acceptation de la lettre de change n° 1352

4. Établissez le bordereau d’escompte n° 2485 adressé par la banque à l’entreprise


Shopanta. Vous justifierez tous les calculs.
Total des agios : 76,54 + 18 = 94,54 €
Commissions bancaires HT : 18 € TTC/1,20 = 15 €
TVA sur commissions bancaires : 15 × 20 % = 3 €
Nombre de jours d’escompte : du 15 septembre à fin octobre, soit : 16 + 30 = 46 jours (mois de
30 jours)
Calcul de l’escompte : 7 488 × 8 % × 46/360 jours = 76,54 €

Nominal de l’effet n° 1352 7 488,00


Intérêts sur escompte – 76,54
Commissions bancaires (dont TVA : 3 €) – 18,00
Net porté au crédit de votre compte 7 393,46

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 117


5. Enregistrez dans la comptabilité de l’entreprise Shopanta les écritures relatives aux
opérations d et e.
15/09/N
511400 Effets remis à l’escompte 7 488,00
413000 Clients – Effets à recevoir 7 488,00
Remise à l’escompte de l’effet n° 1352

18/09/N
512000 Banque 7 393,46
627000 Services bancaires et assimilés 15,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 3,00
661000 Charges d’intérêts 76,54
511400 Effets remis à l’escompte 7 488,00
Avis de crédit n° 2485

6. Présentez schématiquement l’avis d’impayé adressé par la banque à la société


Shopanta le 02/11/N (opération 1). Enregistrez la (les) écritures nécessaire(s).
Effet n° 1352 retourné impayé 7 488,00
Commissions bancaires (dont TVA : 60/1,20 × 20 % = 10 €) 60,00
Net porté au débit de votre compte 7 548,00
02/11/N
411PANT Client La Maison du pantalon 7 488,00
627000 Services bancaires et assimilés 50,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 10,00
512000 Banque 7 548,00
Avis d’impayé

02/11/N
411PANT Client La Maison du pantalon 60,00
627000 Services bancaires et assimilés 50,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 10,00
Refacturation des frais au client

7. Enregistrez les écritures correspondantes.


Rappel de l’écriture de création de la LCR :
12/09/N
413000 Clients – Effets à recevoir 7 488,00
411PANT Client La Maison du pantalon 7 488,00
Acceptation de la lettre de change n° 1352

Le 30/10/N, l’écriture de remise à l’encaissement est la suivante :


30/10/N
511300 Effets à l’encaissement 7 488,00
413000 Clients – Effets à recevoir 7 488,00
Remise à l’encaissement de l’effet n° 1352

Ainsi, le 02/11/N, dans les comptes de l’entreprise, la créance est soldée (411PANT soldé le
12/09 et 413000 soldé le 30/10), comme si le client avait bien tout réglé.
Il faut donc, à réception de l’avis d’impayé, réintroduire la créance dans les comptes. Le client
doit de l’argent à l’entreprise. On ajoutera à cette créance les frais bancaires prélevés par la
banque.

118 • Processus 1 © Nathan


Effet n° 1352 retourné impayé 7 488,00
Commissions bancaires (dont TVA : 30/1,20 × 20 % = 5 €) 30,00
Net porté au débit de votre compte 7 518,00

02/11/N
627000 Services bancaires et assimilés 25,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 5,00
512000 Banque 30,00
Avis d’impayé

02/11/N
411PANT Client La Maison du pantalon 7 518,00
627000 Services bancaires et assimilés 25,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 5,00
5113 Effets à l’encaissement 7 488,00
Refacturation des frais au client

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 119


Synthèse (p. 152)

Script audio
Le suivi des créances passe par le contrôle des comptes clients, comme nous pouvons le voir
en point 1 dans ce schéma.

Le contrôle des comptes clients a deux objectifs bien précis :


- tout d’abord anticiper les risques de retard de paiement ou les risques de non-paiement puisque
ce contrôle va permettre de faire ressortir les créances non encore payées par les clients à une
date donnée ;
- mais aussi de s’assurer de la justesse des comptes puisque ce contrôle fera peut-être ressortir
des erreurs de comptabilisation.

Ce contrôle se fait essentiellement avec un lettrage des comptes.


Il s’agit de rechercher dans chaque compte de créance, les valeurs au crédit du compte, qui
soldent les mêmes valeurs au débit du compte et d’affecter une lettre lorsqu’il y a
correspondance.
En effet, on trouve au débit les sommes TTC dues par le client et au crédit les règlements ou
les avoirs. Ainsi, lorsqu’une créance est réglée par le client, le même montant apparaît au débit
et au crédit. Dans ce cas, la créance en question est soldée puisque les 2 montants s’annulent.
La lettre permet de montrer que ces valeurs ont été pointées et ne posent pas de problème.
Ce qui intéresse le comptable, ce sont les valeurs qui n’ont pas été lettrées, donc les montants
au débit qui n’ont pas de correspondance au crédit et inversement.

Les valeurs non lettrées ont 2 explications possibles :


- il peut s’agir de créances non encore payées par le client. Si cette créance est ancienne et que
l’échéance est dépassée, il est urgent de relancer le client et réclamer le paiement pour faire
rentrer de la trésorerie ;
- ou il peut s’agir d’une erreur d’enregistrement : soit une erreur de compte, soit une erreur de
montant. Dans ce cas, une écriture au journal, généralement une écriture de compte à compte,
permettra de corriger et ajuster ainsi les comptes.

Le suivi comptable des effets de commerce est traité dans le 2e point du schéma.
Vous pouvez voir que le suivi comptable varie selon que l’effet est une lettre de change relevé
classique ou magnétique.

Dans le cas d’un encaissement de lettre de change classique à échéance, la créance en compte
411 est soldée pour être déplacée en compte 413 lorsque la lettre est créée. Puis l’encaissement
se fait en 2 étapes : on distingue la remise puis l’encaissement lui-même. Un compte 5113 est
créé, puis soldé à cette occasion.
Attention, la banque prélèvera des services bancaires soumis à TVA.
Pour la lettre de change magnétique, c’est plus simple, la créance reste en compte 411. Puis une
seule écriture le jour du virement des fonds solde ce compte 411. Là encore, la banque prélève
des frais bancaires.
Dans le cas d’un escompte de lettre de change classique avant l’échéance, la créance a aussi été
soldée pour être déplacée en compte 413 lorsque la lettre a été créée. Puis l’escompte se fait en
2 étapes : on distingue la remise puis le virement des fonds lui-même. Un compte 5114 est créé,
puis soldé à cette occasion.

120 • Processus 1 © Nathan


Attention, la banque prélèvera des services bancaires et aussi des intérêts puisqu’elle avance les
sommes.
Pour la lettre de change magnétique, c’est différent, la créance est encore en compte 411. Puis
une seule écriture le jour du virement des fonds. Mais attention, dans cette situation, la créance
n’est pas soldée le jour de l’escompte. La contrepartie du virement est un compte 519 de crédit
de trésorerie. Là encore la banque prélève des frais bancaires et des intérêts.
Ce n’est qu’à l’échéance, lorsque le client paie effectivement la créance, que les comptes 411
et 519 se soldent.
Dans le cas d’un impayé à échéance, pour une lettre de change classique, il faut replacer la
créance en compte 411 et créditer soit le compte 5113 qui s’annule, soit 512 pour rembourser
la banque si la créance avait été escomptée. Tout ceci avec des frais bancaires.
Pour la lettre de change magnétique soit il n’y a rien à faire car la créance est encore en 411,
soit il faut rembourser les sommes au banquier, si elle avait été escomptée, mais en soldant le
compte 519. Là encore avec des frais bancaires.
Une fois ces écritures passées, il ne reste plus à l’entreprise qu’à relancer son client et le
convaincre de le régler.
Si l’entreprise fait appel à une société d’affacturage, comme on peut le voir en point 3 dans le
schéma, les écritures comptables sont plus simples et les risques d’impayés évacués.
En effet, l’objectif de l’affacturage est de transmettre la gestion des créances (c’est-à-dire leur
recouvrement) à une société spécialisée, ce qui est permet un gain de temps précieux. L’objectif
peut être aussi d’obtenir une avance des fonds avant les dates d’échéance. Le factor devient
alors financeur.
Dans les deux cas, le factor se fait payer par des commissions d’affacturage et éventuellement
des commissions de financement.
L’enregistrement comptable prévoit que les créances cédées sont sorties du compte 411 et
placées soit en compte 467 en cas de gestion, soit converties en trésorerie, compte 512, en cas
d’avance de fonds.
Le coût de l’affacturage est élevé, mais le factor prend les risques de non-paiement à l’échéance.

© Nathan Chapitre 7 – Le suivi des créances et des effets de commerce • 121


122 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 8
La production de l’information
relative au risque client
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.4 Production de l’information relative au risque client
1.4.1. Analyse de la composition du portefeuille clients et de son évolution
Situations de travail 1.4.2. Alerte, conseil pour réduire le risque client
1.4.3 Relance des clients
– Calcul et interprétation de ratios de gestion
– Caractéristiques de la relation client
– Risques liés aux clients
– Conséquences de ces risques
– Relevé annuel des ventes
Savoirs associés – Représentations graphiques adaptées
– Indicateurs relatifs aux clients
– Principes simples de gestion de trésorerie
– Encours client/ligne de crédit
– Balance âgée
– Technique de relance des clients
– Rechercher les informations nécessaires, mettre à jour le dossier client,
analyser le problème posé et les dysfonctionnements
Compétences – Proposer ou commenter des modifications de procédures internes afin
de réduire le risque client
– Enclencher les procédures de relance en cas de retards de paiement
– L'extraction de données et la réalisation de tris croisés, explication
de critères de tris, d’extraction
P7
– L’utilisation du PGI pour générer les traitements relatifs aux travaux
de relance

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.4.1 Analyse – L’extraction de données 7.1.3 Mises en œuvre des méthodes
de la composition et la réalisation de tris croisés, de recherche d’information
du portefeuille explicitation de critères de tris, 7.2.1 Contrôle de la fiabilité des
clients et de son d’extraction informations
évolution – La production d’indicateurs relevant
et situant les anomalies constatées
1.4.2 Alerte, conseil L’exploitation de données de façon 7.2.1 Contrôle de la fiabilité des
pour réduire automatisée et reproductible informations
le risque client
1.4.3 Relance des L’utilisation du PGI pour générer les 7.3.2 Participation à l’évolution
clients traitements relatifs aux travaux du système d’information
de relance

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 123


Vos missions (p. 153-156)

Mission 1 – Analyser la composition du portefeuille clients


1. Comment le chiffre d’affaires de l’entreprise est-il réparti entre les 3 catégories de
clients ? Apportez une réponse en volume et en pourcentage. Commentez.
a) Calcul du CA par catégories en volume
Il est possible d’utiliser les tableaux croisés dynamiques d’Excel.
Sélectionner les noms, catégories et chiffres d’affaires des clients (cellules A3 à C79), puis
cliquer sur « Insertion » puis sur « Tableaux croisés dynamiques » : .

Le tableau suivant est automatiquement proposé par Excel :


Catégorie CA/cat
1 590 433,37 €
2 173 545,63 €
3 192 850,00 €
Total général 956 829,00 €
Il est aussi possible, après avoir sélectionné les lignes du tableau, de trier les données et
d’insérer des sous-totaux.

On peut utiliser la fonction « Grouper »/« Dégrouper » pour cacher ou laisser visible le détail
par client.
Remarque : par avance, il faut supprimer le total de la balance, sinon il sera calculé 2 fois.
b) Calcul du CA par catégories en pourcentage
On insère ensuite une colonne pour calculer la part de chaque catégorie dans le chiffre d’affaires
total.
Clients Chiffre d’affaires Encours % CA/Total
1. Boulangeries, épiceries fines 590 433,37 € 56 658,40 € 61,7 %
2. Collectivités, entreprises 173 545,63 € 34 797,87 € 18,1 %
3. Particuliers 192 850,00 € 0,00 € 20,2 %
Total général 956 829,00 € 91 456,27 € 100,0 %

On remarque que plus de 60 % du chiffre d’affaires est réalisé par les clients en boulangeries et
épiceries fines. Les collectivités et particuliers représentent des parts assez proches.

124 • Processus 1 © Nathan


2. Vous avez le sentiment que le nombre d’impayés a augmenté ces derniers temps.
Comparez l’évolution annuelle (en pourcentage) du chiffre d’affaires et celui des
impayés depuis 5 ans. Proposez une représentation graphique.
Remarque : la présentation du graphique en pourcentage peut être proposée à partir des valeurs
brutes ou à partir d’un tableau préparatoire à construire.
Chiffres d’affaires et impayés des 5 précédentes années
Années N-5 N-4 N-3 N-2 N-1
Chiffre d’affaires 763 580 780 850 902 365 949 897 956 829
Montant des impayés 11 520 13 850 15 360 20 598 46 340

Évolution du chiffre d’affaires et des impayés


Années N-5 N-4 N-3 N-2 N-1
Chiffre d’affaires 0,0% 2,3 % 15,6 % 5,3 % 0,7 %
Montant des impayés 0,0% 20,2 % 10,9 % 34,1 % 125,0 %

Evolution en pourcentage du CA et des impayés


de N-4 à N-1
140,0% 125,0%
120,0%

100,0%

80,0%

60,0%
34,1%
40,0%
20,2% 15,6%
20,0% 10,9%
2,3% 5,3% 0,7%
0,0%
N-4 N-3 N-2 N-1
Evolution du CA Evolution des impayés

On observe que le chiffre d’affaires a bien évolué mais il progresse plus lentement entre N-2 et
N-1.
En revanche, les impayés ont évolué beaucoup plus vite que le chiffre d’affaires, ce qui
représente un risque important pour l’entreprise.

Discutons-en !
Quel peut être l’impact d’un mauvais suivi des règlements des clients sur la performance
de l’entreprise ?
Tout d’abord, on va constater une augmentation de l’encours client proportionnellement plus
rapide que le chiffre d’affaires et un dérapage du délai moyen de règlement. Quels qu’en soient
les motifs, le gonflement du poste « Créances clients » va impacter le besoin en fonds de
roulement (en l’augmentant), ce qui peut se transformer en un manque de trésorerie, de liquidité.
Un mauvais suivi peut également entraîner une baisse du résultat de l’entreprise suite au
provisionnement de la créance ou de son passage en perte.
Remarque : 20 % à 25 % des entreprises déposent leur bilan suite à la faillite de leurs propres
clients.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 125


3. Quelles peuvent être les raisons d’une telle situation ? Quelles conséquences peut-on
imaginer ?
De nombreuses raisons peuvent entraîner une augmentation des impayés, par exemple :
– des délais de paiement mal négociés ou trop longs ;
– une absence de politique de fidélisation des clients ;
– une absence de procédure de suivi des clients ou d’analyse régulière du portefeuille clients.
Les conséquences peuvent être très lourdes pour l’entreprise. Ces impayés font peser un risque
de nature financière, ce qui constitue un problème majeur pour une entreprise : un déséquilibre
de la trésorerie peut mettre en péril sa pérennité.

4. Vous décidez d’analyser plus en détail le portefeuille clients. Pourquoi est-il inutile
d’analyser les clients particuliers ? Proposez, à l’aide de la méthode Pareto, une liste
de clients professionnels à analyser en priorité. Quelles sont vos conclusions ?
Nous avons vu à la question 1 que les particuliers représentent 20 % du chiffre d’affaires de
l’entreprise répartis en 304 clients. Si nous devions appliquer la méthode Pareto sur l’ensemble
des clients, nous verrions donc d’évidence qu’il faudrait analyser l’intégralité des comptes
professionnels (76 clients) puisqu’ils représentent les 80 % restants du CA.
Par ailleurs, nous voyons que les particuliers paient comptant (pas d’encours). Le problème de
dérapage des impayés est donc bien en lien avec les clients professionnels. Il est donc
effectivement pertinent d’exclure de cette segmentation la liste les particuliers.
Ainsi, il faut repartir de la liste des clients professionnels proposée en annexe 1 et exclure la
ligne correspondant à l’ensemble des particuliers.
Dans un premier temps, il faut trier les clients par ordre décroissant de chiffre d’affaires. Par
curiosité, on peut laisser la colonne « Catégorie » (donc, 1 ou 2).
Il faut ensuite insérer des colonnes pour faire apparaître les cumuls de pourcentage de chiffre
d’affaires et de portefeuille clients. Il est possible, par exemple, de proposer une formule de
calcul qui permette de présenter directement le cumul et de réduire ainsi au maximum le nombre
de colonnes du tableau, laissant apparaître uniquement les données utiles.
Pour le calcul du pourcentage de portefeuille clients, plusieurs traitements sont possibles. On
peut, par exemple, insérer une colonne de cumul du nombre de clients et réaliser le calcul à
l’aide de cette colonne.
Extrait du tableau construit :

Résultat de la méthode Pareto :


… … … … …
15 El Fadili 17 923,00 € 46,7 % 19,7 %
… … … … …
42 Perez 6 792,48 € 80,8 % 55,3 %

On observe que sur la population des clients professionnels, la loi Pareto n’est pas respectée
puisque 20 % des clients professionnels représentent environ 50 % du CA et non 80 %.

126 • Processus 1 © Nathan


Deux possibilités sont alors offertes :
– sélectionner 19,7 % des clients représentant 46,7 % du chiffre d’affaires (jusqu’au client
El Fadili) ;
– sélectionner 55,3 % des clients représentant 80,8 % du chiffre d’affaires (jusqu’au client
Perez).
Remarque : nous sélectionnerons 20 % des clients pour le travail à effectuer dans la mission 2.

Aller plus loin


Télécharger le tableau corrigé : 501895_ch08_missions1a3_corr.

Mission 2 – Analyser le risque client


5. La direction de l’entreprise souhaite se rapprocher d’un délai moyen de 30 jours pour
tous les clients. Calculez, pour chaque client, l’encours théorique dans ces conditions.
Quel serait l’impact sur l’encours global ? Quels clients de la liste que vous avez établie
en question 4 sont à risque ?
Il est possible de réaliser très rapidement un calcul sur tableur à partir de l’annexe 1.
Les clients à risque ressortent automatiquement grâce à une formule de calcul conditionnelle.
L’encours total passerait de 91 456,27 € à 63 664,92 €, soit une baisse de 30 %.
Grâce aux clients qui sont déjà en dessous de ce délai maximum, l’encours global moyen
passerait à : (63 664,92 × 360) / 956 829 = 24 jours.
Voici un extrait du tableau obtenu avec les 20 % de clients les plus importants :
Relevé des ventes annuelles au 31/12/N-1
Chiffre Encours
Clients Encours Délai moyen Contrôle
d’affaires théorique
SARL Zantour 45 003,67 3 750,30 30 j 3 750,31 OK
SARL Vivamel 36 542,00 2 537,63 25 j 3 045,17 OK
Benyagoub SARL 31 250,00 3 906,25 45 j 2 604,17 Attention
Entreprise ToutEnBois 26 447,36 18 880,47 257 j 2 203,95 Attention
Entreprise Vallet 25 647,53 2 137,29 30 j 2 137,29 OK
SARL Mimilo 21 590,00 2 698,75 45 j 1 799,17 Attention
Dupont SARL 21 540,00 1 795,00 30 j 1 795,00 OK
Grèzes 20 100,00 1 675,00 30 j 1 675,00 OK
Pardo 18 780,00 2 347,50 45 j 1 565,00 Attention
Épicerie du Lac 18 737,00 1 821,65 35 j 1 561,42 Attention
Région Aquitaine 18 543,36 1 545,28 30 j 1 545,28 OK
Restaurant La Marmotte 18 296,00 3 049,33 60 j 1 524,67 Attention
Paulet 18 290,00 762,08 15 j 1 524,17 OK
Épicerie Délices du Nord 18 267,46 3 044,57 60 j 1 522,29 Attention
El Fadili 17 923,00 1 244,65 25 j 1 493,58 OK

Nous voyons que 7 clients, parmi les grands comptes, sont à risque et à surveiller de très près.

Aller plus loin


Télécharger le corrigé complet : 501895_ch08_missions1a3_corr.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 127


6. Dans une note de synthèse, présentez l’analyse que vous venez de faire sur le
portefeuille clients et les risques qu’elle permet de mettre au jour.
a) Analyse du portefeuille clients
Le portefeuille clients de l’entreprise est composé de 57 boulangeries et épiceries fines,
19 collectivités et entreprises, 304 particuliers. Ce sont les boulangeries et épiceries fines qui
forment la plus importante partie de la clientèle en chiffres d’affaires : 590 433,37 €. Les
collectivités et entreprises représentent 173 545,63 € et les particuliers 192 850 €.
L’analyse du portefeuille clients selon la loi Pareto fonctionne bien au global puisque 20 % des
clients représentent 80 % du chiffre d’affaires.
76 clients professionnels : 76 / 380 = 20 %
Total CA professionnels : 763 979 / 956 829 = 79,84 %
Nous avons pu observer un dérapage important des impayés depuis 5 ans.
Cette situation concerne uniquement les clients professionnels puisque les clients particuliers
paient comptant. Ce sont donc les clients professionnels qu’il faut étudier prioritairement.
Par manque de temps, nous pouvons étudier en priorité 20 % de ces professionnels. Ils
représentent 50 % du CA professionnel, ce qui est assez significatif ; 7 clients sont concernés.
b) Analyse des encours
On s’aperçoit que l’encours total est de 91 456,27 € alors que l’encours théorique souhaité, si
l’on prend un délai de règlement de 30 jours, est de 63 664,92 €.
Actuellement, les délais de règlement avec les clients ne sont pas toujours de 30 jours, mais peuvent
être de 60 jours ou négociés par le commercial avec le client. L’encours total est trop élevé.
Le délai moyen de paiement de 38 jours (37,86) est une valeur globale qui doit être affinée par
client afin de mettre en avant les risques d’impayés qui existent. Les particuliers règlent au
comptant, ce qui en fait une catégorie intéressante quant aux besoins de trésorerie de
l’entreprise. Il y a 7 clients en risque d’impayés sur les 15 premiers clients pour l’année N-1, ce
qui n’est pas négligeable.
c) Analyse des risques
Il existe plusieurs types de risques :
– des risques de nature financière : des impayés, des retards de paiement, des délais de
règlement trop longs pourraient entraîner des découverts bancaires, et donc une mise en danger
de l’équilibre de la trésorerie ;
– des risques de nature commerciale : les commerciaux doivent fidéliser les « bons clients » et
non les « mauvais payeurs », car cela peut accroître le risque financier ;
– des risques de nature organisationnelle : le suivi des clients n’est pas bien organisé.
L’entreprise a une activité trop dispersée et ne fidélise pas assez.
Il est donc souhaitable de renforcer le suivi des clients au niveau commercial, mais aussi au
niveau des règlements.
Toute autre note de synthèse cohérente et argumentée sera acceptée.

128 • Processus 1 © Nathan


Mission 3 – Identifier les mesures à prendre
7. En vue de sécuriser davantage le poste clients, proposez des modifications pour les
encours, les lignes de crédit et les délais accordés aux clients professionnels
– Les encours : quand les factures impayées dépassent les 60 jours échus, le client ne peut plus
passer de nouvelles commandes. Ce serait le cas pour le restaurant La Marmotte,
Benyagoub SARL, Grèzes, Entreprise Vallet, SARL Zantour, SARL Vivamel, Dupont SARL,
Épicerie Délices du Nord et El Fadili.
– La ligne de crédit est le montant maximal d’encours accepté pour un client. Le montant est
paramétré dans le module de gestion commerciale du PGI de manière que le système bloque le
client s’il veut passer une nouvelle commande.
– Le délai de règlement : l’entreprise peut mettre en place un délai de règlement correspondant
au délai légal pour tous les clients, dans la mesure du possible.

Prolongement pédagogique
On peut demander aux étudiants de rédiger une fiche de procédure. La rédaction d’une autre
fiche de procédure leur sera demandée à la question 9.

FICHE DE PROCÉDURE
Objectif : réduire le risque client.
Procédure
Chaque semaine :
1. Éditer la balance âgée.
2. Repérer les échéances en retard de plus de 30 jours.
3. Pour ces clients, mettre en place une limite de crédit autorisé correspondant à l’encours
maximum déterminé en prenant en compte l’historique du client.
4. Pour les clients ayant des échéances en retard de plus de 90 jours, bloquer la possibilité
de passer une nouvelle commande.
D’autres propositions de modification sont possibles. Toute proposition cohérente et justifiée
sera acceptée.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 129


8. Mme Sorgel a édité une balance âgée pour ses principaux clients. Complétez cette
balance. Quelles informations vous apporte-t-elle ?

Nous pouvons voir, à la lecture de cette balance, qu’il y a trop de risques d’impayés. Le total
des montants échus est de 43 072,41€. En outre, 4 clients ont plus de 90 jours de retard pour
certaines factures.
Il faut mettre en place une procédure de suivi des règlements clients, c’est-à-dire une
organisation interne qui permette d’être vite au courant des risques d’impayés grâce au suivi de
la balance âgée ou de l’échéancier. Il semble, actuellement, que les commerciaux ne soient pas
informés des problèmes de règlement et continuent, quel que soit le client, à accepter leurs
commandes. Les impayés s’aggravent donc.

9. Rédigez une proposition de procédure de relance et créez les lettres types.


FICHE DE PROCÉDURE
Objectif : relance clients
Procédure
Chaque semaine, à partir de l’échéancier, relever les factures échues depuis plus de 10 jours
et non réglées :
1. Envoyer une lettre simple mentionnant la somme exigible et la date à laquelle la créance
devait être honorée. Rappeler les références des documents commerciaux (bons
de commande, bons de livraison, factures…).
2. Si, dans un délai de 15 jours, il n’y a pas de réponse du client, lui adresser une deuxième
lettre de relance l’informant qu’il s’expose à des intérêts de retard si le règlement n’est pas
effectué dans les 8 jours. Envoyer ce courrier par lettre recommandée avec accusé
de réception.
3. Envoyer 8 jours plus tard une lettre de mise en demeure en appliquant cette fois les
intérêts de retard.
4. Envoyer 8 jours plus tard une demande d’injonction au tribunal compétent.

130 • Processus 1 © Nathan


Création des lettres types :
Les étudiants les réalisent sur Word.
a) Relance par lettre simple
Montlouis-sur-Loire,
le …………………………
Rappel urgent n° 1

Objet : relance
Relevé du compte n° …………

Madame, Monsieur,

L’examen de votre compte semble indiquer que vous avez omis de nous régler la somme
de ………………… € (……………………………………………………………… euros), dont vous trouverez le détail ci-dessous :

Facture Nature Date Échéance Débit Crédit Reste à payer Commentaires

Si vous avez déjà effectué le paiement, veuillez nous excuser de ce rappel : votre compte sera
régularisé sans que vous ayez à intervenir.
Dans le cas contraire, nous vous remercions de nous adresser le règlement par retour
de courrier.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

La comptabilité clients

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 131


b) Relance par lettre recommandée
Pour la deuxième lettre de relance, le ton est un peu plus ferme.

Montlouis-sur-Loire,
le …………………………
Objet : 2 RELANCE
e

Relevé du compte n° …………

Madame, Monsieur,

Nous nous permettons de vous adresser notre rappel de paiement pour lequel nous sollicitons
le règlement des créances ci-dessous :

Facture Nature Date Échéance Débit Crédit Reste à payer Commentaires

Nous vous serions très obligés de nous faire parvenir votre règlement de ………………… €
(……………………………………………………………… euros) sous HUITAINE sinon vous vous exposez à payer des intérêts
de retard.
Dans le cas où un litige serait à l’origine du non-paiement, nous vous serions reconnaissants
de bien vouloir nous en informer.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

La comptabilité clients

132 • Processus 1 © Nathan


c) Mise en demeure

Montlouis-sur-Loire,
le …………………………
MISE EN DEMEURE
Rappel urgent
Relevé du compte n° …………

Madame, Monsieur,

Nous observons que nos rappels précédents sont restés sans réponse et que votre compte reste
toujours débiteur suivant le détail ci-dessous :

Facture Nature Date Échéance Débit Crédit Reste à payer Commentaires

Intérêts de retard : ………………… €


Nous nous trouvons donc dans l’obligation de vous mettre en demeure d’acquitter la somme
de ………………… € (……………………………………………………………… euros) sous HUIT jours francs à compter de la réception
de la présente lettre.
À défaut d’un règlement total par tout moyen à votre convenance avant l’expiration de ce délai,
votre dossier sera transmis, sans autre avis, à notre SERVICE CONTENTIEUX.
Bien évidemment, si vous avez réglé sans préciser les références de votre compte, veuillez
nous indiquer par retour les modalités et la date de ce paiement afin d’éviter les désagréments
de cette lettre.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

La comptabilité clients

Tout autre modèle de lettre peut être accepté s’il comporte les informations utiles.

Rappel du calcul des intérêts


Intérêts de retard = Montant dû TTC × Taux d’intérêt × (Nombre de jours de retard / 365)
Pour calculer les pénalités de retard en trouvant le taux d’intérêt actualisé :
https://www.direct-recouvrement.fr/notre-cabinet/flash-infos/rappel-sur-le-calcul-des-
penalites-de-retard
Pour l’injonction de payer, voir le dossier à remplir sur le site Infogreffe :
https://www.infogreffe.fr/societes/formalites-entreprise/injonction-de-payer.html
Pour imprimer le formulaire à remplir :
http://www2.infogreffe.fr/infogreffe/download/fr/IP_vierge.pdf

Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/fd7rfa

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 133


10. Mettez en place la procédure pour le client ToutEnBois en rédigeant la lettre de
relance.
Il convient, dans un premier temps, de déterminer les dates auxquelles les différentes relances
doivent être faites.
Périodes de relance :
1. Lettre simple : le 13/07
2. Lettre de relance en LRAR : 13/07 + 15 jours
3. Lettre de mise en demeure : 13/07 + 22 jours
4. Injonction de payer : 13/07 + 30 jours
Lettre de relance pour ToutEnBois :
Madame, Monsieur,

L’examen de votre compte semble indiquer que vous avez omis de nous régler la somme de 17 560,47€
dont vous trouverez le détail ci-dessous :

Facture Nature Date Échéance Débit


Fact. n° … Doit 03/04 30/05 4 751,42
Fact. n° … Doit 30/04 30/05 4 358,24
Fact. n° … Doit 04/05 30/06 4 389,54
Fact. n° … Doit 15/05 30/06 4 061,27

Si vous en avez déjà effectué le paiement, veuillez nous excuser de ce rappel : votre compte sera
régularisé sans que vous ayez à intervenir.
Dans le cas contraire, nous vous remercions de nous adresser le règlement par retour de courrier.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

La comptabilité clients

On peut prévoir de la même façon les deuxième et troisième lettres de relance. Si le PGI est
équipé du module « Suivi de règlement », il est possible de faire les relances par ce biais.

La question de l’expert
Souhaitant se prémunir du risque d’impayé, l’entreprise veut recourir à une société
prestataire de recouvrement (affacturage). Recherchez sur Internet différentes sociétés
d’affacturage, faites un comparatif et proposez une société d’affacturage à Mme Sorgel.
Quelques sites
1. Avec le mot clé « affacturage » :
- https://www.economie.gouv.fr/entreprises/recouvrement-creances-affacturage
- https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/financements/credits-a-court-terme/laffacturage-renforcer-
tresorerie-lentreprise
- https://factor.bnpparibas/fr/nos-solutions/affacturage-export#anchor-simulateur
2. Avec les mots clés « affacturage » + « critères de comparaison » :
- https://www.leblogdudirigeant.com/comparer-les-taux-daffacturage
- https://www.affacturage.fr/comparateur-affacturage-pme/
- https://www.e-affacturage.fr/

134 • Processus 1 © Nathan


Comparatif et proposition
CREDIT
CRITERES BNP PARIBAS MUTUEL
(On peut choisir d'autres critères) FACTOR FACTORING EUROFACTOR EDEBEX BPCE FACTOR
Exemples d'entreprises satisfaites oui
Contrat à mettre en place oui oui oui non oui
Rapidité de financement 24h00 48h00 24h00 48h00 24h00
forfait ou 0,1 à 3% du
Commission d'affacturage forfait ou 1,5% CA 2,95% du CA 0,5 à 2 % du CA 2% CA
Commission de financement 1,35% du CA 3% du CA de 0,2 à 2% du CA 2% 3% du CA
Garantie des créances Retenue possible oui 100 % oui 100% oui 100% oui
Aux vues des critères, c’est BNP FACTOR Paribas que l’on choisira
les valeurs des critères pouvant évoluer , toute solution raisonnée et argumentée sera acceptée
Remarque : Madame Sorgel devrait également se rapprocher de son expert-comptable car les experts-
comptables proposent de plus en plus ce type de service surtout avec la mise en place progressive de la
facture X.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/91vgvc

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 135


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 157-164)

Fiche ressource 1 – La nécessité d’analyser le portefeuille clients


(p. 157-158)
Comment l’entreprise peut-elle mettre en place une méthode de suivi efficace de son
portefeuille clients ?
La gestion du portefeuille clients en comptabilité permet tout d’abord de bien connaître les
clients, de savoir quels sont les plus importants pour l’entreprise en termes de chiffre d’affaires
et de segmenter la clientèle.
Il est important de mettre en place des tableaux de suivi avec des indicateurs de performance
(méthode Pareto, par exemple), l’objectif étant d’identifier les dossiers présentant des risques,
des retards ou des anomalies. Les tableaux de suivi permettent également de mieux analyser le
portefeuille afin de proposer des solutions pertinentes et adaptées à chaque client.
Il est possible d’automatiser les tableaux de suivi sur un tableur (Excel…). Si les mettre en
place semble fastidieux, de nombreuses solutions informatiques peuvent aider à les réaliser
(logiciels de CRM, applications de business intelligence…).

Fiche ressource 2 – Les éléments d’alerte (p. 159-160)


Quelle différence faites-vous entre l’encours client et le délai moyen de paiement ?
L’encours client est la part du chiffre d’affaires non encore réglée par les clients. Il a un impact
sur le besoin en fonds de roulement : il peut en effet se traduire par une augmentation du BFR
et donc une baisse des disponibilités. Il est calculé en euros.
Le délai moyen de paiement est le nombre de jours que mettent en moyenne les clients pour
régler leurs factures. Étudié sur plusieurs années, il permet de suivre l’évolution des délais de
règlement des clients.

Fiche ressource 3 – Se prémunir du risque client (p. 161-162)


Quelles mesures faut-il mettre en place au début de la relation client et lesquelles faut-il
mettre en place après ?
Au début de la relation, il faut se procurer des informations sur le client (sur sa solvabilité,
notamment), avoir bien rédigé les documents commerciaux et avoir prévu les conditions
générales de vente.
Après, il convient de mettre en place un suivi régulier pour éviter les impayés, de réaliser une
balance âgée des clients et enfin, de prévoir une procédure de relance.

Fiche ressource 4 – La balance âgée (p. 163)


Comment construire le tableau représentant la balance âgée ?
La balance âgée présente la liste des clients et les montants dus par chacun d’eux. Ces montants
sont ventilés en deux colonnes, les montants échus et les montants à échoir, eux-mêmes classés
par échéances.

136 • Processus 1 © Nathan


Sur Excel : faire une extraction des factures clients non réglées du progiciel de gestion. Il est
nécessaire que l’enregistrement comptable ait été fait avec rigueur et précision, notamment
concernant les dates d’échéance. Puis le tableau obtenu est retravaillé en utilisant des formules
de calcul et un tableau croisé dynamique.
De nombreuses applications informatiques permettent d’éditer directement la balance âgée. Il
est néanmoins impératif de vérifier que les paramétrages sont justes.

Fiche ressource 5 – Mettre en place une procédure de relance client


(p. 164)
En situation de crise économique, doit-on tenir compte des difficultés des clients dans la
procédure de relance ?
Si la relance de facture impayée doit être systématique, la relance client doit être adaptée à
chaque client.
Aucune facture ne doit évidemment être laissée sans relance.
De plus, les relances doivent suivre une chronologie clairement définie afin d’identifier le plus
rapidement possible ce qui relève :
– soit de la relance technique de la part du service financier (facture non reçue, erreur dans le
corps de la facture, facture en attente de validation interne…) ;
– soit de la relance commerciale émanant d’un responsable de compte (problème de prestation,
avoir, retour…).
Mais une relance ne peut être efficace que si elle prend en compte la problématique propre à
chaque client. En cas de difficultés liées à la crise économique, l’entreprise peut être amenée à
être conciliante et trouver un arrangement concernant les modalités de règlement plutôt que de
perdre un client.
Il est donc important que les méthodes de relance soient adaptées aux contraintes des clients
pour rester pertinentes et obtenir des résultats positifs.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 137


Applications (p. 165-171)

EXOS FLASH (p. 165)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 165)


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/pfn8u7

Exo 2 – Les encours clients (p. 165)


● Complétez le tableau (annexe) à l’aide du fichier Excel et identifiez les clients qui
peuvent poser problème.
Délais de
Encours Encours Écart
Clients paiement CA TTC Écart Commentaires
réels théoriques en %
(nb de jours)
Encours multiplié
par 2,1. Délais de
SA Cauvin 25 000 35 124 000 11 890* – 13 110 110,3 % règlement
accordés non
respectés.
Respect des
SAS Charvin 26 500 30 328 000 26 958 458 – 1,7 %
délais.
Encours dépassé.
Soc. Tomasi 15 430 45 98 300 12 119 – 3 311 27,3 % Retards de
paiement.
Client qui paie
SARL Martin 36 000 50 548 360 75 117 39 117 – 52,1 %
d'avance
Encours multiplié
SARL Canepa 3 250 30 10 650 875 – 2 375 271,3 % par 3,7. Non-
respect des délais.
Respect des
Mairie Sospel 4 120 60 28 000 4 602 482 – 10,5 %
délais.
Respect des
Mairie Aix 2 860 60 19 580 3 218 358 – 11,1 %
délais.
Respect des
SA Melody 1 540 30 18 500 1 520 – 20 1,3 %
délais.
* (124 000 × 35) / 365
Les clients qui posent problème sont SA Cauvin, Soc. Tomasi, SARL Canepa et SA Melody.

Exo 3 – La gestion des impayés (p. 165)


1. Présentez-lui le rôle de la balance âgée.
Pour la mission de gestion des impayés, la balance âgée clients va permettre de s’assurer que le
chiffre d’affaires qui a été facturé a bien été recouvré par l’entreprise. Elle permet de suivre
aisément le règlement des factures clients et de repérer les retards de paiement, qui sont classés
en fonction du nombre de jours de retard.

2. Expliquez-lui les démarches à entreprendre lorsque la date d’échéance est dépassée et


que le règlement ne vous est toujours pas parvenu.
À partir de la balance âgée, des informations sur le client concernant ses éventuels précédents
retards et selon la ligne de crédit accordée en fonction des cas, on entreprendra certaines tâches.
Si le client a quelques jours de retard, on lui envoie un mail lui rappelant de nous régler
rapidement. Ensuite, si le client a 30 jours de retard, on peut lui envoyer un premier courrier lui

138 • Processus 1 © Nathan


rappelant de nous régler. Puis on lui envoie une lettre recommandée avec accusé de réception.
Enfin, si le client a dépassé la ligne de crédit et n’a toujours pas répondu, on lui envoie une mise
en demeure. En cas de non-règlement, on adresse une injonction de payer au tribunal compétent.
Toute démarche cohérente sera acceptée.

Entraînement au BTS 1 – Analyser un portefeuille clients ★ (p. 166)


1. Commentez l’évolution du chiffre d’affaires de Jardinage facile de 2020 à 2022
(annexe 1).

Après une baisse en 2021, le chiffre d’affaires est reparti à la hausse.


Sur les 3 exercices, on note une forte hausse du chiffre d’affaires au deuxième trimestre, période
du printemps où les demandes de travaux pour l’installation de l’arrosage automatique sont
importantes, et une forte baisse en hiver.

2. Analysez la structure du portefeuille clients à l’aide de la méthode de Pareto. Qu’en


concluez-vous ?
Nombre Part des clients Part cumulée des
Type de clients CA % CA % cumulé CA
de clients en % clients en %
Administrations 180 000 60 60 4 7 7
Collectivités locales 60 000 20 80 8 13 20
Particuliers 57 000 19 99 43 72 92
Entreprises 3 000 1 100 5 8 100

Les administrations et les collectivités locales forment 20 % des clients et font 80 % du chiffre
d’affaires.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 139


3. Affinez l’analyse avec la méthode ABC.
% cumulé Nombre Part des Part cumulée
Type de clients CA % CA
CA de clients clients en % des clients en %
Administrations 180 000 60 60 4 7 7
Collectivités GROUPE A
60 000 20 80 8 13 20
locales
Particuliers 57 000 19 99 GROUPE B 43 72 92
Entreprises 3 000 1 100 GROUPE C 5 8 100

Le groupe A est formé des administrations et des collectivités locales.


Le groupe B est formé des particuliers et représente un chiffre d’affaires non négligeable.
Les entreprises forment le groupe C et ne représentent pas un chiffre d’affaires très intéressant.

4. À l’aide de l’annexe 2, appréciez l’intérêt pour l’entreprise de commercialiser cette


nouvelle prestation de service.
La nouvelle prestation de service proposée est un kit piscine comprenant les travaux de
terrassement et l’installation de la piscine.
Elle concerne les particuliers, qui font partie du groupe B et représentent déjà 72 % des clients,
mais elle ne concerne pas les « grands comptes » de l’entreprise. Or, il est préférable de connaître
les raisons pour lesquelles l’une des administrations (qui représentent 80 % du chiffre d’affaires
avec les collectivités locales) n’a pas reconduit son marché en 2021, engendrant ainsi une forte
baisse du chiffre d’affaires.
Le chiffre d’affaires est déjà élevé au deuxième trimestre. Il faudrait donc proposer des prix
attractifs d’installation du kit piscine pour d’autres moments de l’année.

Entraînement au BTS 2 – Réduire le risque client ★★ (p. 167-170)


1. À partir de l’annexe 1, comptabilisez sur le bordereau (annexe 3) les écritures relatives
aux clients Atoner et Consonet au 31/12/N.
Annexe 3 – Bordereau d’enregistrement comptable
Code Compte Compte
Date Libellé écriture Débit Crédit
Jal général auxiliaire
10 31/12/N 416000 ATONE Atoner nouveau client douteux 4 931,02
10 31/12/N 411000 ATONE Atoner (19 331,02 – 14 400) 4 931,02
10 31/12/N 681740 Atoner dépréciation 4 109,18
10 31/12/N 491100 Atoner (4 931,02/1,20) 4 109,18
10 31/12/N 654000 Consonet – Pertes sur créances irrécouvrables 170,43
10 31/12/N 445510 (ou 445710) 34,09
10 31/12/N 416000 CONSO Consonet – Clients douteux – compte collectif 204,52
10 31/12/N 491100 Consonet – Annulation dépréciation 85,22
10 31/12/N 781000 85,22

140 • Processus 1 © Nathan


2. Calculez les ratios relatifs aux créances clients pour l’année N (annexes 2, 4 et 5).
Indiquez le sens de l’évolution des ratios relatifs aux créances clients.
Annexe 2 – Ratios clients
N
Ratios clients N-1 N-2
Calculs justificatifs Ratios
Poste clients / Total actif 1 400 077 / 3 116 478 44,92 % 41,36 % 28,52 %
Clients douteux / Poste clients 80 752 / 1 400 077 5,77 % 4,88 % 3,91 %
Dépréciations / Clients douteux 62 038 / 80 752 76,83 % 63,25 % 57,74 %
Durée du crédit client (1 400 077 × 360) / (6 024 849 × 1,20)
70 jours 65 jours 46 jours
(créances TTC / CA TTC) × 360 = 69,72

La part du poste clients par rapport au total actif est en constante augmentation de N-2 à N.
Le poids des créances douteuses est également en augmentation.
La part des provisions pour dépréciation a aussi augmenté, ce qui signifie qu’une part plus
importante de créances risque de ne pas être payée.
On note une augmentation régulière de la durée moyenne du crédit client de N-2 à N pour
atteindre 70 jours en N.

3. L’entreprise peut-elle bénéficier de certaines dispositions de loi ? Justifiez votre


réponse.
Puisque la durée moyenne de ce crédit est supérieure à 60 jours, la disposition de l’article 21 de
la loi LME de porter le taux d’intérêt minimal à 3 fois le taux d’intérêt légal est applicable.

Aller plus loin


https://www.economie.gouv.fr/cedef/delais-de-paiement-entre-entreprises

4. À votre avis, pourquoi le législateur est-il intervenu pour limiter les délais de paiement
entre professionnels ?
Le législateur est intervenu pour :
– éviter les abus de la part de certains clients en position dominante (grandes surfaces, par
exemple) qui demandaient des délais de paiement de 120 jours parfois : une durée du crédit
client trop longue peut mettre en difficulté l’entreprise ;
– et donc éviter aux entreprises d’avoir des problèmes de trésorerie.

5. Procédez au calcul de l’ETE pour l’année N (annexe 6).


CALCUL DE L’ETE
Éléments de calcul Montants
EBE 526 747,00 €
– Variation du BFRE 223 657,00 €
ETE 303 090,00 €

6. À partir de l’annexe 7, expliquez en quoi l’ETE est un meilleur indicateur des


difficultés de trésorerie que l’excédent brut d’exploitation (EBE).
L’EBE constitue le flux potentiel de trésorerie d’exploitation ; or, la trésorerie d’une entreprise
provient essentiellement de son activité d’exploitation. Il détermine donc la capacité de
l’exploitation à générer de la trésorerie et à garantir la pérennité de l’entreprise.
En revanche, l’ETE constitue le flux effectif de trésorerie d’exploitation, compte tenu des
besoins (crédit client) et des dégagements (crédit fournisseur) en fonds de roulement.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 141


7. Expliquez les modifications qui pourraient être apportées à l’organisation comptable
et qui permettraient d’avoir un suivi individualisé du risque client (annexe 8).
Compte tenu de ce qui a été mentionné dans l’organisation comptable, il conviendrait de
compléter les fiches de tiers en remplissant les onglets complémentaires non encore renseignés :
– « Règlements » : ceci permettrait d’établir par la suite des balances âgées ;
– « Solvabilité » : la mise en place d’un plafond d’encours permettrait de limiter les commandes
des clients si un seuil de créances non réglées est dépassé.

Entraînement au BTS 3 – Relancer un client ★ (p. 170-171)


1. À l’aide des annexes 1 et 2, calculez les intérêts de retard à facturer au client Sommer
(18 rue Barla 06300 Nice) et justifiez vos calculs.
Date d’échéance : 10 octobre
Date de calcul de l’intérêt :
30 novembre : 51 jours
Nombre de jours = 31 – 10 + 30 (accepter 52 ou 50 jours)
5 040 × 7,77 % × 51/365 jours = 54,72 €
Ou :
5 040 × 7,77 % × 52/365 jours = 55,79 €
Ou :
5 040 × 7,77 % × 50/365 jours = 53,64 €

142 • Processus 1 © Nathan


2. Rédigez la deuxième lettre de relance à adresser au client Sommer datée du
30 novembre, conformément aux instructions de Mme Darmon (annexe 3).
SOCIÉTÉ BENITA SOMMER
42 boulevard Leclerc 18 rue Barla
06400 CANNES 06300 NICE

Objet : 2e lettre de relance – LR avec AR Le 30 novembre N


Nos réf. : facture n° 100356

Monsieur,

Malgré notre première lettre de relance en date du 15 novembre dernier, sauf erreur de notre
part, la facture n° 100356 du 11/08/N, d’un montant de 5 040 € TTC et à échéance du 10/10/N,
n’a pas encore été réglée.
Nous vous informons que, conformément à nos conditions générales de vente, nous sommes
amenés à vous facturer des intérêts de retard, qui feront l’objet d’une facturation ultérieure.
Ces pénalités, calculées sur le prix TTC au taux de 7,77 % sur la base de 365 jours, s’élèvent
donc à :
5 040 × 7,77 % × 51/365 jours = 54,72 €

Sans règlement de votre part dans les huit jours, nous serions obligés d’engager une procédure
d’injonction de payer.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’assurance de notre considération distinguée.

Assistant comptable

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 143


Synthèse (p. 172)

Script audio
L’analyse du portefeuille clients est indispensable tant pour le suivi commercial que pour des
raisons financières car elle permet d’anticiper les risques clients.

Pour analyser le portefeuille clients, on recherche d’abord des indicateurs, tels que :
- l’évolution du chiffre d’affaires ;
- l’évolution du nombre de clients ;
- le montant moyen des créances par client ou par catégorie de clients.
À partir de ces indicateurs, on peut créer des graphiques significatifs et obtenir déjà quelques
éléments d’analyse.
Quand l’entreprise a un trop grand nombre de clients, elle ne dispose pas du temps nécessaire
pour analyser tous les comptes dans leur intégralité. Elle doit choisir les clients à suivre en
priorité. Elle va donc segmenter le portefeuille clients selon leur chiffre d’affaires.
Deux méthodes de segmentation permettent d’identifier les clients :
- la méthode 20/80 ou loi de Pareto ;
- et la méthode ABC.
La méthode Pareto permet de mettre en évidence un groupe de 20 % de clients environ qui
contribuent à 80 % du CA environ. Ce sont les grands comptes sur lesquels l’analyse doit être
prioritaire.
La méthode ABC affine la méthode des 20/80 et permet d’apprécier l’équilibre du portefeuille
clients. On procède de la même façon mais on distingue trois groupes :
- le groupe A, qui rassemble 20 % des clients à l’origine de 80 % du CA ;
- le groupe B, qui rassemble les 30 % des clients à l’origine de 15 % du CA ;
- et le groupe C, qui rassemble les 50 % des clients à l’origine de 5 % du CA.

Une fois les clients représentatifs choisis, on étudie le risque client, comme indiqué dans la 2e
partie du schéma. Le risque client peut recouvrir plusieurs formes :
- tout d’abord un risque financier : il s’agit alors d’un risque d’impayés ou de retard de
paiement ;
- ensuite un risque commercial, comme perdre de bons clients ;
- ou encore un risque organisationnel, par manque de suivi des clients ou par absence de
contrôle des règlements.
Pour étudier ces risques, il faut mettre en place des alertes, c’est-à-dire des indicateurs qui
peuvent être :
- des indicateurs par client, par exemple le calcul de l’écart entre l’encours autorisé et l’encours
réel ou les délais de paiement ;
- ou des indicateurs globaux, comme l’encours total des clients, le délai moyen de paiement ou
le BFR moyen.
Pour suivre les encours par client on établit la balance âgée, c’est-à-dire un tableau qui recense
les montants dus, échus ou non échus, pour chaque client.

Enfin, comme indiqué dans la 3e partie du schéma, pour éviter les risques avec les clients, des
mesures sont à prendre.
Certaines sont des mesures à prendre en préventif :
- il faut tout d’abord se renseigner sur les clients, être bien clair sur les conditions générales de
ventes, précis sur les documents commerciaux et parfois, pour des contrats importants, prendre
des garanties ;

144 • Processus 1 © Nathan


- il faut également gérer le risque d’impayés, en mettant en place un suivi très régulier, et en
définissant une ligne de crédit pour chaque client. Mais si ce travail est lourd et fastidieux pour
l’entreprise, elle peut décider par avance d’externaliser ces tâches en ayant recours à une société
prestataire de recouvrement (assurance-crédit ou affacturage).
D’autres mesures sont à prendre lorsque le risque de non-paiement est avéré. Dans ce cas, il
faut suivre la procédure de relance : envoi d’une lettre de rappel simple, puis une lettre en
recommandé avec accusé de réception, puis une mise en demeure, et enfin une demande
d’injonction de payer envoyée au tribunal.

© Nathan Chapitre 8 – La production de l’information relative au risque client • 145


146 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 9
Le contrôle des documents liés aux
achats de biens ou d’immobilisations
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.5. Enregistrement et suivi des opérations relatives aux fournisseurs
1.5.1. Recherche des informations, y compris techniques, relatives aux
factures fournisseurs
1.5.2. Vérification et validation des factures d’achat de bien, de service
Situations de travail
et/ou d’acquisition d’immobilisation
1.5.3. Mise en évidence et traitement des anomalies dans le processus
d’achat
– Plan de comptes (matières premières, fournitures, marchandises,
immobilisations, prestations…)
– Acquisition par crédit-bail
– Calcul de conversion
– Coût et prix d’acquisition
– Charges activées
Savoirs associés – Production immobilisée
– Immobilisations à composants et leurs particularités
– Réductions commerciales et financières, avances et acomptes, frais
accessoires, dettes en devises, couverture de change, exigibilité de la TVA
sur les prestations de services, règlements des fournisseurs au comptant
et à crédit
– Pointage et lettrage afin d’expliquer les écarts
– Préparer le contrôle des composantes d’une facture, rechercher
et analyser les informations complémentaires y compris d’ordre technique
pour assurer l’enregistrement
Compétences
– Contrôler les opérations relatives aux achats de biens, de services
et aux acquisitions d’immobilisations
– Justifier les montants des factures et signaler les erreurs éventuelles
P7 L’utilisation du PGI pour effectuer les traitements pertinents

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.5.1 Recherche des informations, L’utilisation du PGI 7.3.2 Participation à l’évolution
y compris techniques, relatives aux pour effectuer les du système d’information
factures fournisseurs traitements pertinents
1.5.2 Vérification et validation des
factures d’achat de bien, de service
et/ou d’acquisition d’immobilisation
1.5.3 Mise en évidence
et traitement des anomalies dans
le processus d’achat

© Nathan Chapitre 9 – Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations • 147
Vos missions (p. 173-180)

Mission 1 – Préparer l’enregistrement d’une facture d’achat

Discutons-en !
Quel est l’impact d’une hausse des prix des matières premières sur la rentabilité d’une
entreprise ?
La hausse des prix des matières premières (inflation) est devenue assez importante ces
dernières années et a un impact direct sur les coûts d’une entreprise, qui doit répercuter cette
hausse sur ses prix (voir : https://www.senat.fr/rap/r21-799/r21-799-syn.pdf).
La hausse des prix des matières premières peut avoir de lourdes conséquences sur l’activité.
Si l'on prend par exemple le secteur du bâtiment, cela peut entraîner des projets ralentis voire
arrêtés, des chantiers en cours désorganisés, des retards dans les livraisons.
La hausse des prix complique fortement le travail de la direction : les prises de décision
stratégiques sont perturbées en raison de la forte augmentation des coûts qui ne peut être
répercutée sur les chantiers en cours en raison des engagements passés. La relation client-
fournisseur peut alors être source de conflit et se détériorer.

1. Contrôlez les éléments chiffrés de la facture avec le bon de commande et le bon de


livraison. Faites ressortir les erreurs éventuelles.
Un problème se pose au niveau des quantités : 10 kg de fruits confits figurent sur le bon de
commande mais 15 kg ont été livrés. Les 5 boîtes supplémentaires sont retournées (observations
générales sur le bon de livraison). Or, la facture compte 15 kg au lieu des 10 commandés. Il y
a donc une erreur de la part du fournisseur sur le nombre de kg de fruits confits facturés. Cette
erreur peut s’expliquer par le fait que la facture a été émise le même jour que le bon de
livraison.

2. Observez les réductions et précisez de quelle catégorie il s’agit. Ces réductions vont-
elles avoir un impact sur le prix des produits ? Justifiez.
Les réductions accordées sont des réductions commerciales (remise sur les quantités
commandées). En venant diminuer le prix d’achat, elles vont donc avoir un impact certain sur
le prix affiché des produits.

3. Analysez la TVA sur cette facture. Les produits achetés sont-ils tous soumis au même
taux de TVA ? Justifiez. L’acompte a-t-il été soumis à la TVA ? Justifiez. Quels
comptes de TVA faudra-t-il utiliser ?
Les produits achetés sont soumis à deux taux de TVA : le taux réduit de 5,50 % pour les fèves
et amandes (considérées comme des produits alimentaires) et le taux normal de 20 % pour les
fruits confits (considérés comme des sucreries).
Depuis le 1er janvier 2023, tous les acomptes sont soumis à la TVA (avant cette date, cette
règle s’appliquait uniquement pour les prestations de services).
Les comptes de TVA à utiliser sont les suivants :
– 445660 « TVA déductible sur autres biens et services » ;
– 445800 « TVA en attente » ou « TVA à régulariser » (pour la TVA versée sur l’acompte).

148 • Processus 1 © Nathan


4. Mlle Caïde s’attend à recevoir une facture d’avoir. Quel sera le motif ?
Le motif sera l’absence de prise en compte du retour des 5 boîtes de fruits confits.

5. Expliquez le principe des emballages à rendre. Pourquoi y aurait-il une créance sur le
fournisseur Prim’Distribution ?
Les emballages à rendre font l’objet d’une consignation. Ils sont enregistrés au débit du
compte 4096 « Fournisseurs – Créances pour emballages et matériel à rendre ».
Il s’agit d’une avance de fonds au fournisseur qui remboursera le client une fois que celui-ci
aura rendu les emballages : c’est pourquoi on peut parler de créance sur le fournisseur.

Mission 2 – Contrôler des factures d’achat


intracommunautaire et d’importation
6. Quelle différence faites-vous entre les fournisseurs San Pablo et Mondwest ?
Le fournisseur San Pablo est basé au Portugal, pays membre de l’Union européenne et de la
zone euro (la facture est d’ailleurs libellée en euros). Il s’agit donc d’une acquisition
intracommunautaire.
Mondwest Fruit L.C. est un fournisseur américain, dont la facture est libellée en devise
étrangère (USD). Il s’agit donc d’une importation.

7. Justifiez le cours de l’USD retenu pour le calcul de la conversion en euros de la


facture d’importation. Retrouvez ce montant.
Pour la conversion en euros, la société a retenu le cours de l’USD au jour de réception de la
facture : 1 315 USD × 0,9355 = 1 230,18 €.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/tko0sj

8. À quoi correspond la facture de la Société des Transports du Havre ?


Cette société est un transitaire en douanes qui s’occupe des formalités déclaratives à la place
de l’entreprise.

9. Comment l’entreprise va-t-elle traiter les obligations relatives à la TVA avec les
fournisseurs San Pablo et Mondwest ?
Dans les deux cas, l’entreprise sera obligée de procéder à une autoliquidation de la TVA.

Mission 3 – Contrôler les acquisitions d’immobilisations


10. Expliquez pourquoi l’immobilisation du fournisseur Innov’Choc doit faire l’objet
d’une décomposition. Quelle sera la conséquence à prévoir pour l’enregistrement ?
Vu que le tapis d’enrobage doit faire l’objet d’un remplacement au milieu de la durée
d’utilisation de l’immobilisation, il est nécessaire de décomposer cette immobilisation en
deux catégories :
– l’enrobeuse (structure principale d’une durée d’utilisation de 6 ans) ;
– le tapis d’enrobage (composant à remplacer au bout de 3 ans).
Pour l’enregistrement comptable, il faut donc prévoir deux comptes distincts.

© Nathan Chapitre 9 – Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations • 149
11. Calculez le coût d’acquisition des deux immobilisations.
Le coût d’acquisition représente le prix d’achat net de réductions commerciales et financières,
augmenté de tous les frais annexes (transport, assurance, installation…).
Enrobeuse à tempérage
Trempeuse
bac calorifugé Structure
Composant
principale
Prix d’acquisition HT 3 450,00 9 900,00 3 000,00
Réductions commerciales – 495,00 – 150,00
Réductions financières – 34,50
Frais de port 80,00 400,00
Frais de mise en route 500,00
Coût d’acquisition 3 495,50 10 305,00 2 850,00

12. Expliquez le traitement comptable à prévoir pour la rénovation du local.


Il s’agit d’une livraison à soi-même (travaux faits par l’entreprise pour elle-même), encore
appelée « production immobilisée ». Le bien immobilisé n’est pas acquis mais produit.
Le compte d’immobilisations sera débité mais au lieu de créditer un compte de fournisseur, on
créditera un compte de produits (72 « Production immobilisée »).

13. Comment traiter les acquisitions de titres ?


Vu que les titres acquis représentent un tiers du capital de la société Chocolaterie provençale
et qu’à terme, la société Les Petites Gourmandises envisage d’intégrer cette société dans son
activité, il faut les considérer comme des immobilisations (261 « Titres de participation »).

La question de l’expert
En examinant les annexes 10 à 12, expliquez pourquoi le crédit-bail est un financement
alternatif à l’emprunt bancaire.
Le financement des immobilisations doit être anticipé. Contrairement à l’emprunt, le crédit-bail est
une location avec option d’achat en fin de contrat. Ceci induit une conséquence majeure : le bien
n’apparaît pas à l’actif du bilan du fait que l’entreprise n’en est pas propriétaire.
Bien que le crédit-bail présente quelques similitudes avec l’emprunt (paiement progressif chaque
mois), son coût est plus élevé.
On peut imaginer que l’entreprise fait appel à des emprunts bancaires pour financer ses
immobilisations. Mais l’emprunt bancaire est limité car le banquier ne prête pas indéfiniment. C’est
pourquoi les entreprises utilisent parfois d’autres modes de financement tel que le crédit-bail.
Le bien loué en crédit-bail peut être acheté en fin de période. Nous voyons en annexe 12 une levée
d’option pour la ligne de production du chocolat. À ce moment-là, l’entreprise devient propriétaire du
bien. Les loyers payés en amont ont donc joué le même rôle que les mensualités d’un emprunt
bancaire. Pour toutes ces raisons on peut dire que le crédit-bail est une alternative à l’emprunt
bancaire.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/wm130e

150 • Processus 1 © Nathan


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 181-186)

Fiche ressource 1 – La facture d’achat : les éléments à contrôler


(p. 181)
Comment distingue-t-on une facture d’achat d’une facture de vente ?
L’expéditeur (en haut à gauche) est le fournisseur ; il s’agit alors d’une facture d’achat.
Si, au contraire, c’est l’entreprise dans laquelle on tient la comptabilité qui est l’expéditeur, il
s’agit d’une facture de vente.

Fiche ressource 2 – Préparer l’enregistrement d’une facture d’achat


avec réductions (p. 182)
Quand enregistre-t-on les réductions commerciales ?
Les réductions commerciales sont enregistrées uniquement lorsqu’elles sont accordées hors
facture.

Fiche ressource 3 – Traiter les frais accessoires et acomptes (p. 183)


Que signifie l’expression « les frais accessoires d’achat sont enregistrés dans les comptes
de charges par nature » ?
Il faut utiliser les comptes 61 et 62 pour leur enregistrement (ex. : les frais de transport sont
enregistrés dans le compte 6241 « Transports sur achats »).

Fiche ressource 4 – Traiter les factures d’achat intracommunautaire


et d’importation (p. 184)
Soit une facture libellée en dollars américains (USD) et un taux de change de
1 € = 1,05 USD. Doit-on multiplier ou diviser la somme en USD pour la convertir en
euros ?
Il faut diviser la somme en USD pour obtenir l’équivalent monétaire en euros.
Astuce : si le cours de l’USD est supérieur à celui de l’euro, alors la somme en euros doit être
inférieure à celle indiquée en USD, et inversement.

Fiche ressource 5 – Les acquisitions d’immobilisations (p. 185)


Comment traite-t-on une réduction financière dans le coût d’acquisition d’une
immobilisation ?
Dans ce cas précis, une réduction financière ne s’enregistre pas comptablement (on retient le
net après la réduction financière). Il ne faut pas confondre avec un achat de bien autre qu’une
immobilisation.

© Nathan Chapitre 9 – Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations • 151
Fiche ressource 6 – Les acquisitions d’immobilisations particulières
(p. 186)
Comment nommer autrement la production immobilisée ?
Ce sont des travaux faits par l’entreprise pour elle-même.

152 • Processus 1 © Nathan


Applications (p. 187-195)

EXOS FLASH (p. 187)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 187)


Voir quiz en ligne.
liennathan.fr/gvz1tq

Exo 2 – Contrôle d’une facture d’achat (p. 187)


1. Calculez le montant TTC de la facture.
Éléments Calculs Montants
Montant HT 350
Remise de 10 % 350 × 10 % – 35
Net HT 315
TVA à 20 % 315 × 20 % 63
Net à payer TTC 378

2. Doit-on classer cet achat dans un compte d’immobilisations ou de charges ? Justifiez.


Les « petites immobilisations » dont le prix d’achat est inférieur à 500 € HT doivent être
classées parmi les comptes de charges.

Exo 3 – Contrôle de factures d’achat provenant de l’étranger (p. 187)


1. Calculez le montant en euros de la facture du fournisseur américain.
La facture du fournisseur américain s’élève à : 2 300 / 1,05 = 2 190,48 €.

2. Précisez le traitement comptable des droits de douane.


Les droits de douane font partie intégrante du prix d’achat des biens acquis, donc de la base
d’imposition à la TVA.

3. Calculez la TVA et indiquez son incidence au niveau de son traitement comptable.


Dans les deux cas (acquisition intracommunautaire et importation), la TVA doit être auto-
liquidée sur la déclaration mensuelle ou trimestrielle.
TVA sur acquisition intracommunautaire : 3 000 × 20 % = 600 €
TVA sur importation : (2 190,48 + 85) × 20 % = 455,10 €

Exo 4 – Contrôle de factures relatives aux immobilisations (p. 187)


1. Dans quels comptes doit-on enregistrer ces deux immobilisations et pour quel
montant ?
– Le matériel industriel est un bien acquis en pleine propriété. Les frais de livraison font partie
intégrante du prix d’achat.

© Nathan Chapitre 9 – Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations • 153
Compte utilisé : 2154 « Matériel industriel »
Prix d’acquisition : 30 000 + 500 = 30 500 € HT
– Le véhicule utilitaire a été acquis en crédit-bail, c’est-à-dire loué avec une option d’achat en
fin de contrat.
Compte utilisé : 612 « Redevances de crédit-bail »
La valeur à retenir est le montant de la redevance mensuelle : 400 € HT.

2. Précisez les étapes du traitement de la TVA sur l’acompte versé.


– Étape 1 : TVA versée lors du paiement de l’acompte
4 800 / 1,20 = 4 000 € HT × 20 % = 800 € (TVA)
Cette TVA sera déduite lors du versement de l’acompte.
– Étape 2 : récupération de la TVA déduite sur l’acompte lors de la facturation
TVA facturée sur l’achat : 30 500 × 20 % = 6 100 €
TVA déduite lors de l’achat : 6 100 – 800 = 5 300 €

Exo 5 – Acquisition de titres (p. 187)


1. Dans quel compte l’entreprise doit-elle enregistrer l’acquisition de ces titres ?
Comme il s’agit de titres destinés à être conservés, un compte d’immobilisations doit être
débité : le compte 261 « Titres de participation » (ou éventuellement le compte 271 « Titres
immobilisés autres que les titres immobilisés de l’activité de portefeuille »).

2. Déterminez le coût d’acquisition des titres et précisez le traitement de la TVA sur les
frais.
Le montant HT des commissions s’élève à : 960 – 160 = 800 €. Il est précisé que ces frais
sont habituellement incorporés dans le coût d’acquisition des titres.
Coût d’acquisition : 15 000 + 800 = 15 800 €
Les 160 € de TVA seront déduits dans le compte 445620 « TVA déductible sur
immobilisations » du fait de l’intégration de ces frais dans le coût d’acquisition.

Entraînement au BTS 1 – Contrôler des factures d’achat de biens,


de services et des acquisitions intracommunautaires ★★ (p. 188-191)
1. Contrôlez la facture du fournisseur Secury 2000 (annexe 3, facture 1). Pourquoi ne
comporte-t-elle pas de TVA ? Doit-on effectuer une opération particulière ?
La facture du fournisseur Secury 2000 est une acquisition intracommunautaire. Le fournisseur
belge, possédant le numéro d’identification intracommunautaire de l’entreprise Mercuria, ne
facture pas la TVA dans son pays d’origine.
Lors de l’entrée des marchandises en France, la TVA intracommunautaire est exigible au taux
français.
Montant de la TVA intracommunautaire : 4 180,04 × 20 % = 836,01 €
Cette TVA est à la fois collectée et déductible.

154 • Processus 1 © Nathan


2. Contrôlez les factures du fournisseur Domoburo (annexe 3, factures 2 et 3). Justifiez
le montant de l’escompte et celui de la TVA.
Facture de doit
Il est précisé que les emballages consignés ne bénéficient pas de l’escompte de règlement.
Base de l’escompte : 1 426,90 + 5 793,06 = 7 219,96 €
Montant de l’escompte : 7 219,96 × 2 % = 144,40 €
Les emballages consignés ne font pas partie de la base d’imposition à la TVA.
Montant soumis à la TVA : 8 675,56 + 200 – 1 600 = 7 275,56 €
TVA : 7 275,56 × 20 % = 1 455,11 €
Facture d’avoir
Il faut récupérer le montant de l’escompte uniquement sur les marchandises retournées (hors
emballages).
Montant de l’escompte : 356,72 × 2 % = 7,13 €
La TVA se calcule sur le retour net financier HT hors emballages.
Base de calcul de la TVA : 356,72 – 7,13 = 349,59 €
TVA : 349,59 × 20 % = 69,92 €

3. Contrôlez les factures de la SARL Auto Lavage (annexe 3, factures 4 et 5).


a) Le décompte de la facture d’avoir présente une erreur : laquelle ?
Il s’agit de la ristourne mensuelle de 3 % habituellement accordée. La base de calcul de la
ristourne devrait être de 440 € alors qu’elle ne porte que sur 305 €. En fait, le dernier lavage
du 30/03 n’a pas été inclus dans la base de calcul de la ristourne (440 – 135 = 305).
Le montant de la ristourne devrait être égal à : 440 × 3 % = 13,20 € HT.
TTC : 13,20 × 1,20 = 15,84 €
Il faut rédiger un mail au fournisseur pour l’informer de cet oubli et demander une facture
d’avoir rectificative.
b) Rédigez le corps du mail qui sera envoyé au fournisseur Auto Lavage.
Émetteur : Adjoint(e) comptable
Destinataire : Auto Lavage
Date : du jour
Objet : Demande de rectification de facture
Pièces jointes : Copie des factures n° V8569 et n° AV174

Madame, Monsieur,
Je tiens à vous signaler une erreur quant au calcul de la ristourne sur le chiffre d’affaires
du mois de mars N.
Le montant exact de cette ristourne TTC devrait s’élever, selon mes calculs, à 15,84 € et non
à 10,98 €, comme porté sur la facture d’avoir.
Cette erreur provient de l’oubli, dans la base de calcul, de la ristourne de l’opération relative
au lavage du 30/03/N qui n’a pas été prise en compte.
Je vous prie de bien vouloir nous retourner une facture d’avoir rectifiée.
Cordialement,
L’adjoint(e) comptable

© Nathan Chapitre 9 – Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations • 155
c) La TVA sur ces factures sera-t-elle déductible ou en attente ? Justifiez.
Comme la facture comporte la mention « TVA acquittée sur les débits », la TVA pourra être
déduite sans attendre le règlement de la facture.

4. Contrôlez la facture du garage Delmas (annexe 3, facture 6).


a) Pourquoi cette facture d’acompte mentionne-t-elle de la TVA ?
Il s’agit d’un versement d’acompte sur une réparation à venir. Tout versement d’acompte
(biens ou services) doit faire l’objet d’une facturation de la TVA depuis le 1er janvier 2023.
b) La TVA sera-t-elle déductible ou en attente ? Justifiez.
La TVA acquittée lors du versement de l’acompte (facture n° 13066 du 27/03/N mais reçue le
03/04/N) ne pourra être déduite car la procédure prévue dans l’annexe 2 indique qu’en cas de
versement d’acompte, la TVA versée sur l’acompte ne sera régularisée que lors du paiement.

Entraînement au BTS 2 – Contrôler des factures d’achat de biens


★★★ (p. 192-195)
1. Proposez un numéro de compte pour les deux nouveaux fournisseurs (annexe 2).
Codification proposée pour le fournisseur Lovin : 401LOVIN
Codification proposée pour le fournisseur Informatique 3000 : 404INFOR

2. Quelle est l’erreur sur la facture du fournisseur Lovin (annexes 1 et 2) ?


Les montants sur la facture sont exacts mais comme la commande est supérieure à 3 000 €
HT, le fournisseur aurait dû appliquer la remise de 10 %. Soit cette facture doit être retournée
au fournisseur pour rectification, soit il faut réclamer une facture d’avoir pour le montant de la
remise oubliée.

3. Calculez le coût d’acquisition de chaque matériel pour la facture du fournisseur


Informatique 3000 (annexe 2).
– Le serveur doit se voir affecter les frais d’installation et retirer la remise de 5 %.
Prix d’acquisition HT : (1 599 + 500) – (1 599 + 500) × 5 % = 1 994,05 €
– L’imprimante est une autre immobilisation et doit se voir retirer la remise de 5 %.
Prix d’acquisition HT : 575 – (575 × 5 %) = 546,25 €
– La clé USB peut être considérée comme un accessoire (petit matériel) en raison de sa faible
valeur. Son prix unitaire HT étant inférieur à 500 €, elle est classée dans un compte de
charges.
Prix d’acquisition HT : 75 – (75 × 5 %) = 71,25 €
Vérification : 1 994,05 + 546,25 + 71,25 = 2 611,55 € HT

4. Pour la facture du fournisseur Caldman, calculez la valeur des deux immobilisations


décomposées en euros et justifiez la base de calcul de la TVA dans la facture du
transitaire en douane (annexes 3 et 4). Précisez le traitement des frais de douane.
Il s’agit d’immobilisations qui doivent être obligatoirement décomposées entre la structure
principale (référence 8523) et le composant (référence 8963) car les deux biens n’ont pas la
même durée d’utilisation.
Dans le plan de comptes de la société, il faut les enregistrer dans des comptes distincts.

156 • Processus 1 © Nathan


Exemple : 215410 « Matériel industriel – Scie à ruban à commande numérique »
215420 « Matériel industriel – Lame de scie à métaux »
Il est précisé que les frais de port et d’assurance sont affectés à la structure principale, la scie à
ruban à commande numérique (réf. 8523).
1 € = 1,1036 USD
Référence 8523 (scie à ruban) : (2 970 + 400 + 80) = 3 450 USD / 1,1036 = 3 126,13 €
Référence 8963 (lame de scie) : 1 900 USD / 1,1036 = 1 721,64 €
La base de calcul de la TVA est le prix d’achat de l’immobilisation converti en euros
(3 126,13 + 1 721,64 = 4 847,77 €) augmenté des droits de douane (511,58 €).
Base de calcul de la TVA : 4 847,77 + 511,58 = 5 359,35 €
Les droits de douane seront affectés dans le prix d’acquisition de la structure principale.
Prix d’acquisition HT de la structure principale : 3 126,13 + 511,58 = 3 637,71 €

5. Dans quels comptes seront enregistré les titres achetés ? Précisez le traitement
comptable des frais d’acquisition (annexes 4 et 5).
Les SICAV Thesard représentent le placement d’un excédent de trésorerie. Il ne faut pas les
immobiliser, mais les enregistrer dans un compte financier de la classe 5 (50 « Valeurs
mobilières de placement »).
Les actions des Menuiseries alsaciennes ont été acquises dans le but d’exercer un contrôle
dans le capital de cette société. Il s’agit donc de titres de participation qui vont être conservés
durablement (compte 261 « Titres de participation »).
Les frais d’acquisition sur titres peuvent être :
– soit incorporés dans le coût d’acquisition ;
– soit enregistrés dans le compte de charges concerné (6271 « Frais sur titres »).
La société a choisi la première solution (intégrer les frais d’acquisition des titres dans le coût
d’acquisition).

6. Calculez la valeur à immobiliser pour les travaux de mise en conformité des locaux
(annexe 6).
Le service comptable va éditer une facture relative à cette livraison à soi-même.
Montant HT : 8 500 + 3 150 + 980 = 12 630 €

© Nathan Chapitre 9 – Le contrôle des documents liés aux achats de biens ou d’immobilisations • 157
Synthèse (p. 196)

Script audio
Il est nécessaire d’effectuer un contrôle préalable des documents liés aux achats.
L’enregistrement des factures d’achat doit être minutieusement préparé.
La première tâche consiste à contrôler les éléments (par exemple, les références, les quantités,
les prix, etc.). Pour cela, il faut :
- comparer les éléments facturés avec ceux figurant sur le bon de commande et le bon de
livraison ;
- repérer les erreurs éventuelles et les signaler.
Ensuite il est nécessaire d’anticiper l’enregistrement des remises, c’est-à-dire les réductions
commerciales et financières. En effet, les réductions commerciales (ou RRR) sont déduites du
prix d’achat alors que les réductions financières (ou escompte) sont enregistrées dans un
compte de produit financier.
Enfin, il faut anticiper l’enregistrement des autres éléments, tels que :
- les frais accessoires sur achats, enregistrés le plus souvent dans les comptes 61 et 62,
- la consigne des emballages, considérée comme une créance,
- ou encore la déduction des avances et acomptes versés.

Les factures d’achat intercommunautaire ou d’importation font l’objet de contrôles


spécifiques, comme indiqué dans la 2e partie du schéma.
Lorsque la facture est en devise étrangère, il est nécessaire de convertir les sommes en euros
sur la base du cours de change en vigueur lors de leur comptabilisation.
Il faut aussi et surtout anticiper le traitement de la TVA. Vu que ces factures ne comportent
aucune TVA, c’est l’acheteur français qui doit calculer lui-même la TVA et procéder à son
autoliquidation. La base de calcul de la TVA est le prix d’achat augmenté des frais
accessoires mais aussi des droits de douane s’il s’agit d’une importation.

Les acquisitions d’immobilisations sont elles aussi l’objet de contrôles spécifiques, comme
vous le voyez dans la 3e partie du schéma.
Les acquisitions d’immobilisations sont enregistrées au coût d’acquisition. Celui-ci est
composé du prix d’achat net de réductions : les réductions commerciales mais aussi les
réductions financières sont donc déduites du prix d’achat. Le coût d’acquisition est aussi
augmenté des frais accessoires sur achats et des droits de douane.
En cas d’acquisition d’immobilisation décomposée, chaque composant ayant une durée de vie
différente, il est nécessaire de les repérer pour les isoler dans des comptes distincts.
Les immobilisations financières sont évaluées à leur prix d’achat et les frais d’acquisition
peuvent être incorporés au coût d’achat des titres.
Enfin, si l’entreprise fabrique elle-même son immobilisation – ce que l’on appelle la
production immobilisée –, les travaux réalisés pour la production de cette immobilisation
entrent dans le coût de production, lui-même enregistré au crédit du compte 72 « Production
immobilisée ».

158 • Processus 1 © Nathan


Chapitre 10
L’enregistrement des achats et de leur
financement, la gestion des échéances
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.5. Enregistrement et suivi des opérations relatives aux fournisseurs
1.5.4. Enregistrement des factures d’achat de bien, de service
et/ou d’acquisition d’immobilisation
Situations de travail
1.5.5. Gestion des échéances relatives aux règlements des fournisseurs
1.5.6. Enregistrements relatifs aux opérations de financement
– Enregistrements comptables associés
– Règlement des fournisseurs (au comptant et à crédit)
– Relevé annuel des achats
Savoirs associés
– Principes simples de gestion de trésorerie
– Enregistrements liés aux modalités de financement (subvention ou aide
perçue lors de l’acquisition d’immobilisation, emprunt contracté, crédit-bail)
– Réaliser et valider les enregistrements relatifs aux achats de biens,
de services et aux acquisitions d’immobilisations
Compétences
– Gérer les échéances relatives aux règlements des fournisseurs
– Réaliser et valider les enregistrements relatifs au financement
L’utilisation du PGI pour effectuer les enregistrements et mettre à jour
P7
les données

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.5.4 Enregistrement des L’utilisation du PGI pour 7.3.2 Participation à l’évolution
factures d’achat de bien, effectuer les enregistrements, du système d’information
de service et/ou d’acquisition les contrôler et mettre à jour
d’immobilisation les données
1.5.5 Gestion des L’interprétation et la 7.1.3 Mises en œuvre des méthodes
échéances relatives aux structuration des données de recherche d’information
règlements des fournisseurs selon le modèle relationnel
Une extraction de données
du PGI exacte et répondant
aux besoins d’identification
des échéances
La présentation d’indicateurs
(tris, regroupements)
adaptés aux besoins
de l’utilisateur
1.5.6 Enregistrements L’utilisation du PGI pour 7.3.2 Participation à l’évolution
relatifs aux opérations effectuer les enregistrements, du système d’information
de financement les contrôler et mettre à jour 7.1.3 Mises en œuvre des méthodes
les données de recherche d’information
La présentation d’indicateurs
(tris, regroupements) adaptés
aux besoins de l’utilisateur

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 159
Vos missions (p. 197-202)

Mission 1 – Comptabiliser les factures d’achat de biens


et de services
1. Observez les échanges avec le fournisseur Prim’Distribution. Pourquoi a-t-on reçu
une facture d’avoir ? Enregistrez ces deux factures au journal et montrez l’impact
sur le résultat comptable.
Cette facture comportait une erreur de facturation sur les quantités. Le fournisseur a donc
expédié une facture d’avoir rectificative.
30/05/N
601100 Achats de fèves 147,60
601200 Achats d’amandes 595,00
601500 Achats de fruits confits 172,80
624100 Transports sur achats 90,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services – France 93,40
409600 Fournisseurs – Créances pour emballages à rendre 150,00
409100 Fournisseurs – Avances et acptes versés sur cdes 500,00
401210 Fournisseur Prim’Distribution 748,80
Facture n° 14593. Journal des achats

03/06/N
401210 Fournisseur Prim’Distribution 219,12
601500 Achats de fruits confits 57,60
445660 TVA déductible sur ABS – France 11,52
409600 Fournisseurs – Créances pour emballages à rendre 150,00
Facture d’avoir n° A4788. Journal des achats

Impact sur le résultat comptable :


Montant des charges enregistrées : 147,60 + 595 + 172,80 + 90 = 1 005,40 €
Montant de la charge annulée : 57,60 €
Montant net des charges : 1 005,40 – 57,60 = 947,80 €
L’incidence sur le résultat est une diminution du bénéfice de 947,80 €.

2. Enregistrez au journal la facture du conseil juridique. Justifiez votre écriture en la


remettant dans le contexte.
Le prestataire de services n’a pas opté pour le paiement de la TVA sur les débits car aucune
mention ne figure sur la facture. La TVA sera donc en attente.
03/06/N
622600 Honoraires 2 800,00
445800 TVA en attente ou à régulariser 560,00
409100 Fournisseurs – Avances et acptes versés sur cdes 1 200,00
401252 Fournisseur Paule Renoux 2 160,00
Facture n° 563. Journal des achats

Lors du paiement, il faudra régulariser la TVA en attente.


Attention : une TVA de 200 € a déjà été déduite lors du versement de l’acompte. Il ne faut
donc déduire que : 560 – 200 = 360 €.

160 • Processus 1 © Nathan


03/06/N
401252 Fournisseur Paule Renoux 2 160,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 360,00
445800 TVA en attente ou à régulariser(1) 360,00
512100 Banque Régionale du Centre 2 160,00
Paiement facture n° 563. Journal de banque
560 (débit du compte 4458 lors de la facturation) – 200 (crédit du compte 4458 lors du versement de l’acompte). Pour solde de ce
(1)

compte.

Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/bdaewe

3. Le fournisseur Prim’Distribution décide d’émettre une lettre de change (LC). Quel


est son intérêt ? Justifiez le montant. Traduisez votre acceptation dans le journal.
Que se passera-t-il pour vous si le fournisseur décide d’escompter cette LC ?
L’intérêt pour le fournisseur d’émettre une lettre de change permet à celui-ci de fixer une date
d’échéance ultérieure à la fourniture de marchandises.
Le montant de la lettre de change sera égal au montant de la facture de doit diminué du
montant de la facture d’avoir : 748,80 – 219,12 = 529,68 €.
05/06/N
401210 Fournisseur Prim’Distribution 529,68
403000 Fournisseurs – Effets à payer 529,68
Acceptation LC n° 48

Si le fournisseur décide d’escompter la lettre de change avant la date d’échéance, cela n’aura
aucune incidence pour le client : ce dernier paiera sa dette le jour fixé.

La question de l’expert
Le fournisseur Prim’Distribution représente à lui seul 25 % du volume des achats de
matières premières. Que serait-il judicieux de négocier en fin d’année ? Comment s’y
prendre ?
En plus des remises accordées sur chaque facture, il serait judicieux de négocier en fin
d’année une ristourne sur le montant annuel des achats. Il est nécessaire d’établir une
négociation entre l’entreprise et le fournisseur dont le mode de calcul est librement décidé par
les parties.
La négociation portera sur l’application d’un pourcentage par palier sur le montant annuel du
chiffre d’affaires. Par exemple, on peut imaginer que la ristourne pourra évoluer entre 1 et
5 % en fonction des tranches du chiffre d’affaires.
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/0adnws

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 161
Mission 2 – Comptabiliser les achats hors de France

Discutons-en !
Où en est l’harmonisation de la TVA européenne ?
Dans l’objectif de faciliter les échanges entre membres de l’Union européenne, la
Commission européenne essaie d’harmoniser les règles et les taux de TVA entre les pays
membres.
https://www.efl.fr/actualite/directive-taux-23-05-2022_fdc92dffa-b551-4443-9d58-
9a4015e712f6#faad62c28-b9fb-4f82-9f2a-a34c100511da

4. Après avoir rappelé la règle en matière de TVA, enregistrez au journal les trois
factures liées aux achats hors de France.
Aucune TVA n’est facturée par le vendeur étranger. Les factures d’acquisitions
intracommunautaires et d’importations sont donc sans TVA.
C’est l’acheteur qui doit procéder à l’autoliquidation de la TVA en France (TVA à la fois
déductible et collectée).
Acquisition intracommunautaire :
01/06/N
601100 Achats de fèves 210,00
601200 Achats d’amandes 663,00
409100 Fournisseurs – Avances et acptes versés sur cdes 150,00
401144 Fournisseur San Pablo 723,00
Facture n° 145896. Journal des achats

Les marchandises sont soumises au taux réduit de TVA à 5,50 %.


TVA exigible : (210 + 663) × 5,50 % = 48,02 €
01/06/N
445562 TVA déductible sur autres biens et services – UE 48,02
445200 TVA due intracommunautaire 48,02
Incidence de la TVA sur la facture San Pablo.
Journal des achats

Importation :
01/06/N
601500 Achats de fruits confits 1 230,18
401128 Fournisseur Mondwest Fruit L.C. 1 230,18
Facture n° 741789. Journal des achats

01/06/N
445564 TVA déductible sur autres biens et services – Étranger 67,66
445710 TVA collectée 67,66
Incidence de la TVA à 5,50 % sur la facture Mondwest.
Journal des achats

03/06/N
601500 Achats de fruits confits (droits de douane) 74,40
622400 Rémunérations des transitaires 47,75
445660 TVA déductible sur autres biens et services 9,55
401214 Transitaire en douanes du Havre 131,70
Facture n° 7856. Journal des achats

162 • Processus 1 © Nathan


Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/mitqv1

5. Pourquoi l’achat auprès du fournisseur Mondwest comporte-t-il un risque, mais pas


celui fait auprès du fournisseur San Pablo ?
La facture du fournisseur Mondwest est libellée en devise étrangère, contrairement à celle du
fournisseur San Pablo.
Les factures en euros sont payées en euros, mais les factures en devises étrangères sont
converties en euros le jour de la facturation puis de nouveau converties en euros le jour du
paiement. Entre les deux délais, le cours du taux de change peut varier.
Si le cours de la devise étrangère varie à la hausse, le montant à régler sera plus important que
prévu, ce qui entraînera une perte de change. Si, au contraire, le cours de la devise étrangère
baisse par rapport à l’euro, le montant à payer sera moins important que la dette initiale, ce
qui induira un gain de change.

Mission 3 – Comptabiliser les achats liés aux


immobilisations et leur financement
6. À partir de l’analyse des factures d’achat d’immobilisations, procédez à
l’enregistrement en comptabilité.
02/06/N
215400 Matériel industriel 3 495,50
445620 TVA déductible sur immobilisations 699,10
404060 Fournisseur d’immobilisations Darllier Inox 4 194,60
Facture n° 1258. Journal des achats

02/06/N
215410 Matériel industriel – Enrobeuse à tempérage – Structure
principale 10 305,00
215420 Matériel industriel – Enrobeuse à tempérage – Composant 2 850,00
445620 TVA déductible sur immobilisations 2 631,00
238000 Avances et acptes versés sur cdes d’immobilisations 3 000,00
404061 Fournisseur d’immobilisations Innov’Choc 12 786,00
Facture n° 1462. Journal des achats

Les commissions sur frais d’acquisition de titres sont incorporées dans le coût d’achat des
titres : 120 000 + 800 de TVA = 120 800 €.
TVA déductible sur frais d’acquisition des titres : 800 × 20 % = 160 €
02/06/N
261000 Titres de participation 120 800,00
445620 TVA déductible sur immobilisations 160,00
512100 Banque Régionale du Centre 120 960,00
Avis d’écritures n° 1464578.
Journal des achats et/ou de banque

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 163
7. Quel est l’impact au bilan et au compte de résultat de l’achat d’une immobilisation ?
Comparez avec l’acquisition d’un bien en crédit-bail. Commentez.
• Impact de l’achat d’une immobilisation dans le bilan : la valeur de l’immobilisation vient
augmenter l’actif immobilisé.
• Impact de l’achat d’une immobilisation dans le compte de résultat : chaque année, le
montant des dotations aux amortissements (récupération progressive du capital investi dans
l’immobilisation) viendra augmenter les charges.
• Impact de l’acquisition d’un bien en crédit-bail dans le bilan : le crédit-bail est une location
avec option d’achat en fin de contrat. Le bien n’appartenant pas à l’entreprise ne peut figurer à
l’actif du bilan.
• Impact de l’acquisition d’un bien en crédit-bail dans le compte de résultat : la redevance de
crédit-bail (loyer) représente une charge qui viendra en déduction du résultat.

8. Enregistrez au journal la notification de la subvention et le versement de l’emprunt.


19/06/N
441000 État – Subvention à recevoir 3 000,00
131000 Subventions d’équipement 3 000,00
Notification de la subvention municipale. Journal des OD

15/07/N
512100 Banque Régionale du Centre 8 000,00
164000 Emprunts et dettes auprès des établissts de crédit 8 000,00
Encaissement des fonds. Journal de banque

9. Retrouvez le détail de la première ligne de l’emprunt : compte tenu des règles de


calcul, expliquez pourquoi les amortissements de l’emprunt sont progressifs alors que
les intérêts sont dégressifs.
Les intérêts portent sur le capital restant dû en début de période : 8 000 × 1,20 % = 96 €.
L’amortissement (remboursement partiel du capital emprunté) représente la différence entre la
trimestrialité constante (719,80 €) et l’intérêt (96 €).
Une fraction du capital emprunté étant remboursée tous les trimestres, ce dernier diminue au
fur et à mesure. Comme les intérêts sont calculés sur ce capital restant dû, ils ne peuvent que
diminuer avec le temps.
Si l’on souhaite verser la même somme à chaque période, il est nécessaire d’augmenter le
montant des amortissements afin de contrebalancer la baisse des intérêts.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/goaukd

10. Expliquez pourquoi, lors des remboursements d’emprunt, les intérêts seront
enregistrés en compte de charges alors que l’amortissement sera déduit du
compte 164.
Les intérêts représentent un coût, donc une charge. En revanche, l’amortissement constitue le
remboursement d’une dette d’emprunt : cette dernière diminue au fur et à mesure des
remboursements.

164 • Processus 1 © Nathan


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 203-212)

Fiche ressource 1 – La comptabilisation des achats de biens (p. 203)


Comment enregistre-t-on une réduction commerciale dans une facture de doit ? dans
une facture d’avoir ? Justifiez.
Les réductions commerciales n’apparaissent pas dans une facture de doit : il faut retenir le
montant net commercial. En revanche, les réductions commerciales hors facture de doit
s’enregistrent et font l’objet d’une facture d’avoir.

Fiche ressource 2 – La comptabilisation des acomptes, frais


de transport et emballages (p. 204)
Pourquoi les comptes avec le chiffre 9 en 3e position sont-ils utilisés pour les acomptes
et les emballages, mais pas pour les frais de port ?
Les acomptes et les emballages sont des avances effectuées au fournisseur qui finiront par être
remboursées. En revanche, les frais de port représentent une charge réelle.

Fiche ressource 3 – La comptabilisation des achats de services


(p. 205)
La TVA est-elle immédiatement déductible sur une prestation de services ?
Si le fournisseur a opté pour le paiement de la TVA sur les débits, la TVA est alors
immédiatement déductible. Dans le cas contraire (régime normal des encaissements), la TVA
est affectée dans un compte d’attente (en attente de déductibilité lors du paiement ultérieur).

Fiche ressource 4 – Le règlement des dettes à l’aide d’effets


de commerce (p. 206)
L’acheteur qui a accepté une lettre de change est-il concerné par une éventuelle remise
à l’escompte effectuée par le vendeur ?
Non, la remise à l’escompte par le vendeur n’a aucune incidence sur le paiement à l’échéance
par l’acheteur.

Fiche ressource 5 – La gestion des règlements fournisseurs (p. 207)


Quel est l’intérêt de réaliser des relevés annuels d’achat par fournisseur ?
Le montant des achats annuels détaillés par fournisseur permet au client de négocier des
ristournes annuelles selon l’importance des sommes.

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 165
Fiche ressource 6 – La particularité des achats hors de France
(p. 208)
Quelles catégories d’achats doivent faire l’objet d’une autoliquidation de la TVA ?
Les acquisitions intracommunautaires et les importations doivent fair e l’objet d’une
autoliquidation de la TVA.

Fiche ressource 7 – La comptabilisation des acquisitions


intracommunautaires (p. 209)
Pourquoi ne trouve-t-on pas de la TVA sur une facture d’acquisition
intracommunautaire ?
Le fournisseur intracommunautaire effectue à son niveau une livraison intracommunautaire.
Cette dernière est exonérée de TVA. C’est à l’acheteur français de calculer et d’autoliquider la
TVA en France sur son acquisition intracommunautaire.

Fiche ressource 8 – La comptabilisation des importations (p. 210)


Dans quelle monnaie sont enregistrés en comptabilité les factures d’importation puis,
plus tard, leur règlement ? Quelle en est la conséquence ?
Les factures d’importation sont obligatoirement converties pour être enregistrées en euros.
Leur règlement s’effectue en euros mais au cours de la devise étrangère, qui peut avoir varié
entre-temps. C’est la raison pour laquelle on constate des gains ou des pertes de change sur les
paiements.

Fiche ressource 9 – Les acquisitions d’immobilisations (p. 211)


Dans quels comptes sont enregistrés les frais accessoires et les réductions commerciales
et financières sur acquisition d’immobilisation ?
Ils sont enregistrés au débit du compte d’immobilisations concerné pour le coût d’acquisition
(prix d’achat augmenté des frais accessoires et diminué des réductions commerciales et
financières).

Fiche ressource 10 – Les opérations de financement (p. 212)


Les financements par subvention ou emprunt sont-ils soumis à la TVA ? Qu’en est-il du
crédit-bail ? Que pouvez-vous conclure ?
La TVA ne concerne pas les moyens de financement qui sont inclus dans la classe 1
(ressources à long terme non soumises à la TVA).
Le crédit-bail, en revanche, est soumis à la TVA en raison de son caractère de service.
On peut conclure que le crédit-bail n’est pas considéré comptablement comme un moyen de
financement.

166 • Processus 1 © Nathan


Applications (p. 213-219)

EXOS FLASH (p. 213-214)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 213)


Voir quiz en ligne.
liennathan.fr/abzoyy

Exo 2 – Comptabiliser des factures d’achat de biens (p. 213)


• Enregistrez les factures (annexe) dans le journal des achats en sachant que tous les
biens de l’entreprise sont soumis au taux normal de TVA à 20 % et que les frais
accessoires sur achats sont enregistrés dans les comptes de charges par nature.
03/05/N
607000 Achats de marchandises (net commercial) 2 850,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 564,30
409600 Fournisseurs, créances sur emballages 100,00
765000 Escomptes obtenus 28,50
401000 Fournisseurs 3 485,80
Facture Bricart. Journal des achats

05/05/N
218200 Matériel de transport(1) 14 820,00
238000 Acomptes sur immobilisations 3 600,00
404000 Fournisseurs d’immobilisations 11 220,00
Facture Garage du Centre. Journal des achats
(1) 12 350 + 2 470 (TVA non déductible sur les véhicules de tourisme)

07/05/N
607000 Achats de marchandises 4 750,00
624100 Transports sur achats 250,00
445662 TVA déductible sur autres biens et services – UE(1) 564,30
445200 TVA due intracommunautaire 564,30
401000 Fournisseurs 5 000,00
Facture Antonelli. Journal des achats
(1) 2 821,50 × 20 %

12/05/N
607000 Achats de marchandises(1) 2 777,78
624100 Transports sur achats(2) 462,96
445664 TVA déductible sur autres biens et services – Étranger(3) 648,15
445714 TVA collectée – Étranger 648,15
401000 Fournisseurs 3 240,74
Facture Standfact. Journal des achats
(1) 3 000 / 1,08
(2) 500 / 1,08
(3) (2 777,78 + 462,96) × 20 %

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 167
14/05/N
765000 Escomptes obtenus 5,70
401000 Fournisseurs 777,16
409600 Fournisseurs – Créances sur emballages 100,00
607000 Achats de marchandises 570,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 112,86
Facture Bricart. Journal des achats

17/05/N
607000 Achats de marchandises 90,00
622400 Rémunérations des transitaires 150,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 30,00
401000 Fournisseurs 270,00
Facture Transit Import. Journal des achats

Exo 3 – Comptabiliser une facture d’achat de services (p. 214)


1. Reconstituez l’écriture de versement de l’acompte en date du 17/09/N.
17/09/N
409100 Fournisseurs – Acomptes versés 240,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 48,00
445800 TVA à régulariser ou en attente 48,00
512000 Banque 240,00
Acompte sur prestation. Journal de banque

2. Enregistrez les deux factures dans le journal des achats.


08/10/N
615000 Entretien et réparations 700,00
445800 TVA à régulariser ou en attente(1) 140,00
409100 Fournisseurs – Acomptes versés 240,00
401000 Fournisseurs 600,00
Facture Dépan-Plus. Journal des achats
(1) TVA qui sera déductible lors du paiement de la facture, sous réserve des 48 € de TVA déjà déduits lors du versement de l’acompte.

10/10/N
622600 Honoraires(1) 1 200,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 240,00
401000 Fournisseurs 1 440,00
Facture Dupont. Journal des achats
(1) La TVA est déductible en raison de l’option pour les débits du fournisseur.

Exo 4 – Immobilisation décomposée : financement par subvention


et emprunt (p. 214)
• Enregistrez les écritures relatives aux opérations décrites en annexe.
12/02/N
238000 Acomptes sur immobilisations 24 000,00
445620 TVA déductible sur immobilisations 4 800,00
512000 Banque 24 000,00
445800 TVA en attente ou à régulariser 4 800,00
Versement de l’acompte. Journal de banque

168 • Processus 1 © Nathan


12/03/N
441000 État – Subventions à recevoir 30 000,00
131000 Subventions d’équipement 30 000,00
Notification de la subvention. Journal des OD

14/04/N
512000 Banque 30 000,00
441000 État – Subventions à recevoir 30 000,00
Encaissement de la subvention. Journal de banque

15/04/N
215410 Matériel industriel – Structure principale 85 000,00
215420 Matériel industriel – Composant 15 000,00
445620 TVA déductible sur immobilisations(1) 15 200,00
445800 TVA à régulariser ou en attente 4 800,00
238000 Acomptes sur immobilisations 24 000,00
404000 Fournisseurs d’immobilisations 96 000,00
Achat du bien. Journal des achats
(1) 100 000 × 20 % = 20 000 € – TVA déjà déduite sur l’acompte (4 800 €)

17/04/N
512000 Banque 70 000,00
164000 Emprunts auprès des établissts de crédit 70 000,00
Encaissement de l’emprunt. Journal de banque

20/04/N
404000 Fournisseurs d’immobilisations 96 000,00
512000 Banque 96 000,00
Règlement du bien. Journal de banque

17/05/N
661000 Charges d’intérêts 233,33
164000 Emprunts auprès des établissements de crédit(1) 1 055,83
512000 Banque 1 289,16
Paiement de la première mensualité. Journal de banque
(1) 1 289,16 – 233,33

Exo 5 – Gestion des écarts de règlement (p. 214)


• Procédez à l’enregistrement des opérations décrites en annexe.
Facture d’achat du fournisseur canadien : 8 200 CAD / 1,40 = 5 857,14 €
Règlement du fournisseur canadien : 8 200 CAD / 1,35 = 6 074,07 €
Perte de change : 6 074,07 – 5 857,14 = 216,93 €
14/09/N
601000 Achats de matières premières 5 857,14
445664 TVA déductible sur autres biens et services – Étranger 1 171,43
445714 TVA collectée – Étranger 1 171,43
401000 Fournisseurs 5 857,14
Achat de bois. Journal des achats

18/09/N
601000 Achats de matières premières 240,00
512000 Banque 240,00
Droits de douane. Journal de banque

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 169
20/10/N
401000 Fournisseurs 5 857,14
666000 Pertes de change (ou 656000) 216,93
512000 Banque 6 074,07
Paiement de la dette. Journal de banque

Entraînement au BTS 1 – Enregistrer des factures d’achat de biens,


de services et des acquisitions intracommunautaires ★★ (p. 215-216)
1. Enregistrez au journal la facture du fournisseur Secury 2000 (chapitre 9,
entraînement 1).
25/03/N
607115 Achats de centrales d’alarme 1 955,16
607116 Achats de boîtiers 1 300,68
607125 Achats de relais lumière 544,20
624100 Transports sur achats 380,00
401SEC Fournisseur Secury 2000 4 180,04
Facture n° 8452. Journal des achats

Vu qu’il s’agit d’une acquisition intracommunautaire, la TVA est exigible (et également
déductible) : 4 180,04 × 20 % = 836,01 €.
25/03/N
445662 TVA déductible sur autres biens et services – UE 836,01
445200 TVA due intracommunautaire 836,01
Exigibilité de la TVA intracommunautaire. Journal des achats

2. Enregistrez au journal les factures et règlements du fournisseur Domoburo


(chapitre 9, entraînement 1).
25/03/N
607118 Achats de claviers électroniques 1 426,90
607120 Achats de portiques 5 793,06
624100 Transports sur achats 200,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services – France 1 455,11
409600 Fournisseurs – Créances pour emballages 1 600,00
765000 Escomptes obtenus 144,40
409100 Fournisseurs – Avances et acptes versés sur cdes 1 525,00
401DOM Fournisseur Domoburo 8 805,67
Facture n° 14788. Journal des achats

25/03/N
401DOM Fournisseur Domoburo 8 805,67
512100 Banque LCL 8 805,67
Règlement facture n° 14788. Journal de banque

31/03/N
401DOM Fournisseur Domoburo 2 019,51
765000 Escomptes obtenus 7,13
607118 Achats de claviers électroniques 356,72
409600 Fournisseurs – Créances pour emballages à rendre 1 600,00
445660 TVA déductible sur ABS – France 69,92
Facture d’avoir n° A485. Journal des achats

170 • Processus 1 © Nathan


3. Procédez à l’enregistrement des factures du fournisseur Auto Lavage.
a) Enregistrez la facture de doit et le premier avoir (chapitre 9, entraînement 1).
01/04/N
615000 Entretien et réparations 440,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services – France 88,00
401AUT Fournisseur Auto Lavage 528,00
Facture n° V8569. Journal des achats

03/04/N
401AUT Fournisseur Auto Lavage 10,98
619000 Ristournes obtenues sur services extérieurs 9,15
445660 TVA déductible sur ABS – France 1,83
Facture d’avoir n° AV174

b) Enregistrez le second avoir (annexe 3). Justifiez le compte de ristourne que vous
utilisez.
07/04/N
401AUT Fournisseur Auto Lavage 15,84
619000 Ristournes obtenues sur services extérieurs 13,20
445660 TVA déductible sur ABS – France 2,64
Facture d’avoir rectificative n° AV174

S’agissant d’une ristourne sur un service extérieur, le compte 619000 est approprié (et non le
compte 609000 qui concerne les achats).

4. Enregistrez au journal l’acompte du fournisseur Delmas (chapitre 9, entraînement 1).


03/04/N
409100 Fournisseurs – Avances et acomptes versés sur commandes 240,00
512100 Banque LCL 240,00
Facture n° 13066. Journal de banque ou des achats

03/04/N
445660 TVA déductible sur autres biens et services – France 40,00
445800 TVA à régulariser ou en attente 40,00
Déduction de la TVA versée sur l’acompte.
Journal des achats

Entraînement au BTS 2 – Enregistrer des factures d’achat de biens


et des opérations relatives à leur financement ★★★ (p. 216-218)
1. Vous n’avez pas reçu la facture rectificative de Lovin (chapitre 9, entraînement 2).
Faut-il enregistrer la facture initiale erronée ? Justifiez.
Non, il faut attendre. Comme il s’agit d’une facture rectificative, elle va remplacer la
précédente point par point.

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 171
2. Enregistrez les factures d’immobilisation des fournisseurs Informatique 3000,
Caldman et International Logistic (chapitre 9, entraînement 2). Justifiez.
15/09/N
218310 Matériel informatique – Serveurs(1) 1 994,05
218320 Matériel informatique – Périphériques(2) 546,25
445620 TVA déductible sur immobilisations – France(3) 508,06
606000 Achats non stockés de matières et fournitures(4) 71,25
445660 TVA déductible sur autres biens et services – France(5) 14,25
238000 Avances et acomptes versés sur commandes
d’immobilisations corporelles 1 000,00
404INFOR Fournisseur d’immobilisation Informatique 3000 2 133,86
Facture n° 7450. Journal des achats
(1) (1 599 + 500) – 5 % = 1 994,05 €
(4) Clé USB : 75 – 5 % = 71,25 €
(2) 575 – 5 % = 546,25 €
(5) 71,25 × 20 % = 14,25 €
(3) (1 994,05 + 546,25) × 20 % = 508,06 €

15/09/N
215410 Matériel industriel – Scie à ruban numérique 3 126,13
215420 Matériel industriel – Lame de scie à métaux 1 721,64
401CALDM Fournisseur Caldman 4 847,77
Facture n° 7452. Journal des achats

15/09/N
215410 Matériel industriel – Scie à ruban numérique 511,58
445623 TVA déductible sur immobilisations – Étranger 1 071,87
622400 Rémunération des transitaires 710,40
445800 TVA à régulariser ou en attente(1) 142,08
401INTER Fournisseur International Logistic 2 435,93
Facture n° SN14789. Journal des achats
(1) La TVA sur le service rendu n’est pas encore récupérable car le paiement est prévu le 20/09/N.

3. Passez l’écriture nécessaire aux mouvements de titres et aux livraisons à soi-même


(chapitre 9, entraînement 2).
30/09/N
261000 Titres de participation (400 000 + 1 250) 401 250,00
445620 TVA déductible sur immobilisations – France 250,00
503000 Actions (21 000 + 200) 21 200,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services – France 40,00
512100 Banque de Provence 422 740,00
Relevé d’opérations sur titres.
Journal des achats et/ou de banque

01/09/N
218100 Installations générales, agencements(1) 12 630,00
445620 TVA déductible sur immobilisations – France(2) 2 526,00
445710 TVA collectée à 20 % – France 2 526,00
721000 Production immobilisée 12 630,00
Travaux de mise en conformité des locaux. Journal des OD
(1) Coût de revient : 8 500 € + 3 150 € + 980 €
(2) TVA autoliquidée : 12 630 × 20 %

172 • Processus 1 © Nathan


4. Calculez le coût d’acquisition de la nouvelle ligne de production de fenêtres
(annexe 2) et procédez à son enregistrement comptable.
Coût d’acquisition HT : 78 000 + 2 000 – 1 600 = 78 400 €
03/10/N
215430 Matériel industriel – Ligne de production 78 400,00
445620 TVA déductible sur immobilisations 15 680,00
404LEXIN Fournisseur d’immobilisations Lexingmark France 94 080,00
Facture n° 4785960. Journal des achats

5. Procédez aux enregistrements relatifs aux opérations de financement de cet


investissement (subvention et emprunt), ainsi qu’au paiement de la première
échéance, le 01/11/N (annexes 3 et 4).
20/09/N
441000 État – Subventions à recevoir 30 000,00
131000 Subventions d’équipement 30 000,00
Notification de la subvention. Journal des OD
01/10/N
512100 Banque de Provence 40 000,00
164100 Emprunt Banque de Provence 40 000,00
Encaissement des fonds de l’emprunt n° 343210987. Journal
de banque
03/10/N
512100 Banque de Provence 30 000,00
441000 État – Subventions à recevoir 30 000,00
Encaissement de la subvention. Journal de banque
01/11/N
661000 Charges d’intérêts 160,00
164100 Emprunt Banque de Provence 401,60
512100 Banque de Provence 561,60
Paiement de la première échéance de l’emprunt.
Journal de banque

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 173
Entraînement au BTS 3 – Gérer des règlements fournisseurs ★★
(p. 219)
1. Procédez au lettrage des comptes fournisseurs de l’annexe 1.
ENTREPRISE AGM Imprimerie Édition du 30/11/N
Comptes 4010100 à 4010200 Monnaie : euros Période du 01/09/N au 30/11/N
Date Journal Pièce Libellé Let. Débit Crédit Solde cumulé
4010100 CALARIAN
01/09/N AN RAN A 4 730,00 4 730,00
02/09/N AC 004875 FACT 004875 B 3 910,00 8 640,00
16/09/N AC 004883 FACT 004883 B 435,00 9 075,00
30/09/N BQ CH 863241 REG FACT 004651 A 4 730,00 4 345,00
07/10/N AC 004951 FACT 004951 C 955,00 5 300,00
19/10/N AC 004982 FACT 004982 C 1 810,00 7 110,00
29/10/N BQ CH 863547 REG FACT 004875 et 004883 B 4 345,00 2 765,00
25/11/N BQ CH 863653 REG FACT 004951 et 004982 C 2 765,00 0,00
28/11/N AC 004984 FACT 004984 990,00 990,00
28/11/N AC 004985 FACT 004985 D 1 540,00 2 530,00
28/11/N BQ CH 863782 REG FACT 004985 D 1 493,80 1 036,20
30/11/N AC AV00159 FACT AVOIR 00159 D 46,20 990,00
Total pour le compte 4010100 13 333,80 14 370,00 1 036,20

4010122 TEXIER
01/09/N AN RAN A 610,00 610,00
05/09/N BQ CH 004994 REG FACT 004862 A 610,00 0,00
10/09/N AC 004890 FACT 004889 812,00 812,00
16/09/N AC 004893 FACT 004891 655,00 1 467,00
20/10/N AC 004896 FACT 004893 428,00 1 895,00
Total pour le compte 4010122 610,00 2 505,00 1 895,00

Pour le fournisseur Calarian, les conditions de règlement ont été respectées. La seule facture
non réglée de 990 € du 28/11/N est à payer à 30 jours fin de mois, soit le 31/12/N.
Pour le fournisseur Texier, le problème est tout autre. Les factures du 10/09/N et du 16/09/N
auraient dû être réglées au plus tard le 31/10/N. De plus, la facture du 20/10/N est arrivée à
échéance le 30/11/N et n’a toujours pas été payée. Toutefois, nous ne sommes que le 01/12/N,
mais il convient d’être très prudent en raison des antécédents.

2. Le fournisseur Texier vous a contacté(e) par téléphone le 29/11/N en vous demandant


le règlement des factures n° 004889 et n° 004891. Sa demande est-elle justifiée ?
La demande du fournisseur Texier est tout à fait justifiée (voir précédemment). Il faut joindre
immédiatement le service comptable afin de procéder non seulement au règlement des deux
factures, mais également au règlement de celle qui est arrivée à échéance à la fin du mois de
novembre.

3. Calculez les délais du crédit moyen accordé par les fournisseurs pour les exercices
N-2 et N-1 (arrondir les chiffres au jour le plus proche) à l’aide de l’annexe 2. Que
constatez-vous ? Existe-t-il une marge de négociation ?
Délai moyen de règlement = Dettes fournisseurs TTC / Achats TTC
Délai moyen en N-2 = [88 200 / (885 300 × 1,20)] × 360 jours = 30 jours
Délai moyen en N-1 = [41 700 / (897 200 × 1,20)] × 360 jours = 14 jours
Le délai moyen de règlement est tombé de 30 jours en N-2 à 15 jours en N-1. Il est très
inférieur à celui de la moyenne du secteur (45 jours). Il existe donc une marge de négociation.

174 • Processus 1 © Nathan


4. Indiquez un moyen qui permettrait à l’entreprise de renégocier son crédit
fournisseur.
Il serait souhaitable d’éditer un relevé annuel des achats par fournisseur afin de négocier des
délais de paiement plus importants. Si l’on prend simplement le relevé des dettes envers le
fournisseur Calarian du 01/09/N au 30/11/N, on s’aperçoit que le montant des achats s’élève à
14 370 €. Le montant élevé de la somme peut servir de base de négociation.

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 175
Synthèse (p. 220)

Script audio
Nous voyons dans une première partie la comptabilisation des achats de biens et de services
en France.

Le fournisseur peut exiger le versement d’un acompte.


Dans ce cas, le versement est considéré comme une créance sur le fournisseur tant qu’il n’a
pas livré la marchandise. C’est pourquoi on l’enregistre au débit d’un compte 409, 4091
précisément.
Sur cet acompte, peu importe qu’il s’agisse d’un achat de biens ou de services, la TVA est
exigible. Elle est donc enregistrée au débit du compte 44566, mais dans le cas d’un acompte,
la contrepartie de la TVA exigible est le compte d’attente 4458.
Par la suite, lors de la facturation définitive, cette TVA déjà déduite viendra diminuer le
montant de la TVA facturée par le fournisseur.
Dans le cas d’une facture de doit :
- les réductions commerciales sont déduites du prix d’achat. Ainsi la valeur des achats qui
apparaît au journal puis dans les comptes est le montant net commercial ;
- en revanche, la réduction financière (l’escompte), n’est pas déduite de la valeur des biens.
Le montant de la réduction financière apparaît sur une ligne distincte au journal ; elle
s’enregistre au crédit d’un compte 765 de produit financier ;
- les frais accessoires sur achats sont soit regroupés directement dans le prix d’achat, soit
enregistrés dans les comptes de charges par nature (61, 62 ou 608) ;
- les emballages facturés par le fournisseur représentent une créance sur le fournisseur, cette
créance est enregistrée dans le compte 4096 qui sera soldé au retour des emballages ;
- quant à la TVA, elle sera déductible donc inscrite au débit du compte 44566 pour un achat
de bien ou de service avec option sur les débits. Mais dans le cas d’un d’achat de service
soumis au régime des encaissements, elle est enregistrée au débit du compte d’attente 4458
jusqu’à l’encaissement.
Pour ce qui est des factures d’avoir, on distingue trois situations :
- tout d’abord, en cas de retour de marchandises, on contrepasse l’écriture d’achat pour le
montant retourné,
- ensuite, en cas de remise hors facture, on crédite le compte 609 ;
- enfin, en cas d’escompte, c’est le compte 765 qui est crédité.
Dans les 3 cas, on réduit la créance de TVA et la dette fournisseur.
Enfin, pour le règlement des factures, la dette fournisseur est enregistrée au débit afin d’être
soldée. Si toutefois le client a accepté une lettre de change, la dette qui se trouve au crédit du
compte 403 sera soldée à l’échéance.

La comptabilisation des achats hors de France suit des règles spécifiques que nous voyons en
partie 2.
S’il s’agit d’un achat intracommunautaire, la facture d’acquisition du fournisseur est
généralement libellée en euros. Mais elle n’a pas de TVA. L’acheteur français calcule lui-
même le montant de la TVA autoliquidée et débite le compte 44566 par le crédit du compte
4452.

176 • Processus 1 © Nathan


S’il s’agit d’une facture d’importation, celle-ci est convertie en euros au cours du jour de
réception. Les droits de douane sont intégrés dans le prix d’achat et la dette est enregistrée
dans un compte de tiers 467. La TVA est autoliquidée en débitant le compte 44566 et en
créditant une sous-division du compte 4457.
Le jour du règlement de la facture en devises, un écart de change peut être réalisé. Le gain de
change s’enregistre au crédit du compte 756, et la perte de change au débit du compte 656.

La 3e partie du schéma présente la comptabilisation des immobilisations et leur financement.


L’acompte versé sur une commande d’immobilisation est enregistré au débit du compte 237
ou 238. La TVA est exigible et enregistrée au débit du compte 44562 et au crédit du compte
d’attente 4458.
Lors de la réception de la facture d’acquisition de l’immobilisation :
- le bien immobilisé est enregistré au débit d’un compte de la classe 2,
- la TVA au débit du compte 44562,
- et la dette envers le fournisseur d’immobilisation au crédit du compte 404.
Si l’immobilisation a des composants avec une durée de vie différente, il faut prévoir pour
chaque composant un sous-compte spécifique de la classe 2.
Enfin, lorsqu’il ne s’agit pas d’un paiement au comptant, le financement des immobilisations
peut s’effectuer de trois manières :
- dans le cas d’un encaissement d’une subvention, la notification est enregistrée au débit du
compte 441 par le crédit du compte 131 et l’encaissement est enregistré par le débit du
compte banque et le solde au crédit du compte 441.
- dans le cas d’un emprunt bancaire auprès d’un établissement financier : le compte
« Banque » est débité par le crédit du compte 164. Le remboursement de l’emprunt
s’effectuant par période (en général chaque mois), on débite le compte 661 « Charge
d’intérêt » du montant des intérêts et le compte 164 pour la fraction de l’emprunt remboursé,
et crédite le compte « Banque ».
- enfin, dans le cas d’un crédit-bail, la caution versée est enregistrée au débit du compte 275,
les loyers au débit du compte 612, la TVA déductible au débit du compte 44566. En
contrepartie, on crédite bien entendu le compte « Banque ». Si l'entreprise achète le bien en
fin de contrat (c’est-à-dire en cas de levée de l’option), un compte de la classe 2 est débité
avec le compte de TVA 44562, et le montant de la caution est récupérée à ce moment-là.

© Nathan Chapitre 10 – L’enregistrement des achats et de leur financement, la gestion des échéances • 177
178 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 11
La réalisation
des rapprochements bancaires
Positionnement du chapitre dans le référentiel
Activité 1.6. Réalisation des rapprochements bancaires (comptabilité de trésorerie)
1.6.1. Pointage des relevés et des comptes bancaires
1.6.2. Réalisation d’un état de rapprochement
Situations de travail
1.6.3. Enregistrement des écritures de régularisation suite
au rapprochement bancaire
– Pointage des comptes
– Différents moyens de règlement
– Date de valeur et conditions bancaires spécifiques
– Calcul des intérêts (simples et composés)
Savoirs associés
– Agios et commissions
– État de rapprochement
– Enregistrements comptables associés
– Comptabilisation des régularisations
– Repérer et analyser les écarts entre le relevé bancaire et les comptes
« banque »
Compétences – Effectuer un état de rapprochement et traiter les écarts analysés afin
de préparer les enregistrements adéquats
– Enregistrer les écritures de régularisation nécessaires
L’utilisation du PGI pour effectuer les traitements pertinents,
P7 les enregistrements des écritures de banque, les contrôler et mettre à jour
les données

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.6.1 Pointage des L’utilisation du PGI pour effectuer 7.3.2 Participation à l’évolution
relevés et des comptes les traitements pertinents, les du système d’information
bancaires enregistrements des écritures
de banque, les contrôler et mettre
à jour les données
1.6.2 Réalisation d’un L’interprétation et la structuration
état de rapprochement des données selon le modèle
relationnel
Une extraction de données du PGI
exacte et répondant aux besoins
d’identification des échéances
La présentation (tris,
regroupements) adaptée aux
besoins de l’utilisateur
1.6.3 Enregistrement L’utilisation du PGI pour effectuer
des écritures de les enregistrements des écritures
régularisation suite de banque, les contrôler et mettre
au rapprochement à jour les données.
bancaire

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 179


Vos missions (p. 221-224)

Mission 1 – Contrôler les opérations financières

Discutons-en !
Concrètement, qu’est-ce qu’un découvert bancaire ?
Lorsque le solde bancaire est négatif, un particulier ou une entreprise se trouve en situation de
découvert (les sommes prélevées sur le compte sont supérieures aux sommes déposées).
Les découverts bancaires ne sont pas réservés seulement aux entreprises. Les particuliers y
ont aussi recours. Environ un Français sur deux a eu recours au découvert bancaire ces
dernières années.
https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/decouverts-bancaires-moins-
dun-francais-sur-deux-concerne-en-2021-1356054

1. À la lecture du relevé bancaire, repérez les différents moyens de règlement utilisés


par l’entreprise.
L’entreprise utilise des moyens de règlement variés : chèques (encaissements et règlements),
prélèvements bancaires par les fournisseurs et la banque, virements de la part des clients,
encaissements et paiements par lettres de change, escomptes des lettres de change, dépôts et
retraits d’espèces.

2. Comparez les deux colonnes de dates qui apparaissent sur le relevé bancaire et celles
qui apparaissent sur l’extrait du compte banque. Expliquez les différences en prenant
un ou deux exemples.
La première colonne de l’annexe 1 et celle de l’annexe 2 indiquent la date d’opération de
chaque mouvement (date d’enregistrement comptable). La colonne « Valeur » sur le relevé
bancaire (annexe 1) indique la date de prise en considération pour le calcul des intérêts ou
pour que la somme figure effectivement en compte.
Par exemple, un chèque déposé sur le compte bancaire le 5 janvier sera bien enregistré le
5 janvier mais porté en compte un ou deux jours plus tard, soit le 6 ou le 7 janvier, selon les
procédures en vigueur dans la banque.
Ici, la remise de chèques effectuée le 7 juillet pour 5 747,58 € ne sera portée en compte que le
9 juillet.
Concernant le virement effectué en faveur des Petites Gourmandises par le client Dutoit, il a
été effectué le 5 juillet mais ne sera crédité sur le compte bancaire de l’entreprise que deux
jours plus tard, soit le 7 juillet. De plus, le montant n’est pas le même (erreur).
De même, le prélèvement du fournisseur d’électricité en date du 7 juillet sera débité sur notre
compte le 5 juillet.
Conclusion : la date de valeur ne coïncide pas forcément avec la date de l’opération.

180 • Processus 1 © Nathan


3. Retrouvez par le calcul le montant de 0,88 € d’intérêts facturés sur le découvert
bancaire du début de mois et les intérêts de 227,74 € facturés sur l’escompte du
11 juillet.
Intérêts facturés sur le découvert bancaire :
Le découvert bancaire va du 2 juillet (date de valeur du chèque émis le 4 juillet) au 5 juillet
inclus (date de valeur du virement client effectué le 5 juillet) ; il est donc de 3 jours. Mais
comme la banque ajoute un jour de valeur supplémentaire, il passe à 4 jours.
On peut retrouver le montant de ces intérêts par le calcul :
Intérêts facturés sur le découvert : 658 × 12 % × 4/360 jours = 0,88 €
Intérêts facturés sur l’escompte :
Calcul du nombre de jours :
Périodes Nombre de jours
Du 11/07 au 31/07 20
Du 01/08/ au 31/08 31
Du 01/09 au 30/09 30
Du 01/10 au 06/10 6
Nombre de jours total 87
6 948,76 × 13,75 % × 87/365 jours = 227,74 €

4. Pourquoi utiliser la méthode des intérêts simples dans les deux calculs précédents ?
La méthode des intérêts simples concerne les opérations financières à court terme (moins d’un
an). Comme le nombre de jours d’intérêts ne dépasse pas 360 ou 365 selon la méthode utilisée
et que le taux d’intérêt est annuel, elle est parfaitement adaptée dans ce cas précis.

5. Quelle différence faites-vous entre intérêts et agios ? À l’appui de quelle pièce


comptable l’entreprise va-t-elle enregistrer les agios en comptabilité ?
Les agios représentent l’ensemble des frais perçus par la banque pour le fonctionnement du
compte à l’occasion d’opérations particulières.
Parmi ces frais, il faut distinguer :
– les services bancaires, comme les frais de tenue de compte ou les frais occasionnés par le
rejet d’un chèque impayé. Ces derniers sont soumis à la TVA ;
– les intérêts facturés lors d’un découvert bancaire ou d’une remise à l’escompte d’un effet de
commerce. Ceux-ci ne sont pas soumis à la TVA.
La pièce comptable justificative qui va permettre à l’entreprise d’enregistrer les agios en
comptabilité est le relevé bancaire ou le relevé d’opération (par exemple, le relevé trimestriel
des frais de tenue de compte).

Mission 2 – Réaliser un rapprochement bancaire


6. Comparez le solde du relevé bancaire à celui du compte 512100 au 15/07/N. Imaginez
plusieurs explications à cet écart. Justifiez l’intérêt de procéder à un rapprochement
bancaire.
Relevé bancaire : solde au 15/07/N 6 424,04
Compte 512100 : solde au 15/07/N 8 264,93
Différence 1 840,89

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 181


Cette différence peut avoir plusieurs causes : un chèque remis à un fournisseur mais non
encore porté à l’encaissement par celui-ci, une remise de chèques effectuée par l’entreprise
mais non encore portée au crédit du relevé bancaire en raison du système des jours de valeur
ou tout simplement de la fermeture des banques les dimanche et lundi, un prélèvement sur le
compte bancaire non prévu ou non planifié…
La différence est très importante. Il est donc indispensable de procéder à un rapprochement
bancaire pour connaître le solde exact et faire face aux prochaines échéances financières.

7. Procédez au lettrage des deux comptes.


Lettrage des mouvements de la quinzaine :
Compte 512100 Banque Régionale du Centre Relevé bancaire
Dates Opérations D (+) C (–) Dates Opérations D (–) C (+)
04/07/N Chèque n° 000664 3 000,00 (A) 02/07/N Chèque n° 000664 3 000,00 (A)
07/07/N Remise de chèques 5 747,58 (B) 07/07/N Remise de chèques 5 747,5 (B)
07/07/N Chèque n° 000665 1 761,50 (C) 07/07/N Chèque n° 000665 1 761,50 (C)
10/07/N Chèque n° 000666 2 156,00 (D) 10/07/N Chèque n° 000666 2 156,00 (D)
10/07/N Dépôt d’espèces 1 300,00 (E) 10/07/N Dépôt d’espèces 1 300,00 (E)
11/07/N Remise à l’escompte 6 948,75 (F) 11/07/N Remise à l’escompte 6 948,75 (F)
11/07/N Prélèvement Bertrand 3 450,52 (G) 11/07/N Prélèvement Bertrand 3 450,52 (G)
12/07/N Chèque n° 000667 345,28 (H) 15/07/N Chèque n° 000667 345,28 (H)

Sommes non lettrées ou pointées du 01/07/N au 15/07/N :


Compte 512100 Banque Régionale du Centre Relevé bancaire
Dates Opérations D (+) C (–) Dates Opérations D (–) C (+)
05/07/N Virement Dutoit 4 100,00 05/07/N Virement Dutoit 4 120,00
(erreur de 20 € à corriger) (somme exacte)
15/07/N Dépôt d’espèces 500,00 07/07/N Prélèvement Électricité 345,23
15/07/N Chèque n° 000668 1 960,10 08/07/N Intérêts découvert 0,88
08/07/N Commission découvert 3,60
11/07/N Intérêts escompte 227,74
13/07/N Prélèvement assurances 2 727,39
13/07/N Commission escompte 16,15

Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/l69rts

182 • Processus 1 © Nathan


8. Terminez l’état de rapprochement bancaire au 15/07/N, sachant qu’après
vérification, le virement du client Dutoit est bien de 4 120 €. Arrivez-vous au même
solde rapproché ?
Annexe 4 – État de rapprochement bancaire au 15/07/N
Liste des opérations non pointées Compte 512100 Relevé bancaire
ou présentant des différences Débit (+) Crédit (–) Débit (–) Crédit (+)
Soldes au 15/07/N 8 264,93 6 424,04
Sommes non pointées au débit de 512100
Erreur client Dutoit 20,00
(erreur corrigée côté entreprise)
Sommes non pointées au crédit de 512100
Chèque n° 000668 1 960,10
Sommes non pointées débit relevé bancaire
Prélèvement fournisseur électricité 345,23
Intérêts sur découvert autorisé 0,88
Commission sur découvert 3,60
Intérêts sur remise à l’escompte 227,74
Commission sur remise à l’escompte 16,15
Prélèvement Assurances de France 2 727,39
Sommes non pointées crédit relevé bancaire
Dépôt d’espèces 500,00
Soldes rapprochés au 15/07/N 4 963,94 4 963,94
TOTAUX 8 284,93 8 284,93 6 924,04 6 924,04

Les soldes rapprochés au 15/07/N sont égaux. Le véritable solde bancaire est donc de
4 963,94 €.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/wk7lfa

9. Enregistrez les écritures correctives relatives à l’état de rapprochement au 15/07/N.


15/07/N
512100 Banque Régionale du Centre 20,00
411021 Client Dutoit 20,00
D’après débit état de rapprochement
15/07/N
627000 Services bancaires (3,60 – 0,60) + (16,15 – 2,70) 16,45
445660 TVA déductible sur autres biens et services (0,60 + 2,70) 3,30
661000 Charges d’intérêts (0,88 + 227,74) 228,62
401035 Fournisseur Électricité 345,23
401050 Fournisseur Assurances de France 2 727,39
512100 Banque Régionale du Centre 3 320,99
D’après crédit état de rapprochement

10. L’entreprise a une échéance importante à payer de 7 000 € le 15 juillet. Pourra-t-elle


y faire face ?
Le solde rectifié au 15 juillet est de 4 963,94 €. La provision en compte est insuffisante pour
faire face à cette échéance. Il faut donc avoir de nouveau recours au découvert bancaire.

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 183


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 225-232)

Fiche ressource 1 – Les différents moyens de règlement et les dates


de valeur
Pourquoi un chèque déposé à la banque n’est-il pas porté en compte le jour même ?
Un chèque déposé à la banque n’est pas por té en compte le jour même en raison des dates
de valeur. Un chèque déposé le mardi sera porté au plus tôt le mercredi sur le compte
bancaire.

Fiche ressource 2 – Le calcul des intérêts


Pourquoi les intérêts peuvent-ils produire à leur tour d’autres intérêts ?
C’est le principe des intérêts composés pour les placements à plus d’un an. Les intérêts
ajoutés au capital à la fin de la première année de placement vont venir augmenter la valeur
acquise et produire à leur tour des intérêts supplémentaires.

Fiche ressource 3 – Le coût des découverts bancaires


Pourquoi certains agios sont soumis à la TVA et d’autres non ?
Les services bancaires purs (frais de virement, de tenue de compte…) sont soumis à la TVA
car ce sont des prestations de services. En revanche, les intérêts financiers facturés sont exclus
du champ d’application de la TVA.

Fiche ressource 4 – Le pointage des relevés des comptes bancaires


Pourquoi les sommes dont vous disposez sur votre compte bancaire sont-elles portées au
crédit ?
La banque vous doit de l’argent. Or, toute dette doit être portée au crédit (passif). La banque
tient sa propre comptabilité et non la vôtre.

Fiche ressource 5 – La construction d’un état de rapprochement


bancaire
Pourquoi réaliser un rapprochement bancaire ?
Lorsque le solde de fin de période est différent de celui qui figure sur le relevé bancaire, il est
nécessaire d’en expliquer les écarts pour éviter de futurs problèmes (par exemple, un
découvert non autorisé).

184 • Processus 1 © Nathan


Fiche ressource 6 – Les écritures de régularisation suite
au rapprochement bancaire
Quelles sommes doivent être enregistrées dans le journal : celles figurant sur le compte
512 « Banque » ou celles issues du relevé bancaire ?
Seuls les comptes figurant dans l’état de rapprochement au niveau du compte 512 « Banque »
doivent faire l’objet d’un enregistrement comptable.

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 185


Applications (p. 233-239)

EXOS FLASH (p. 233-234)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 233)


Voir quiz en ligne.
liennathan.fr/6i7y6y

Exo 2 – Calcul du coût d’un découvert bancaire et enregistrement


(p. 233)
1. Calculez le coût du découvert bancaire (variable et fixe).
Intérêts sur le découvert bancaire :
Le nombre de jours calendaires du découvert s’élève à 28 (du 01/09 au 28/09) augmenté d’un
jour de valeur, soit 29 jours.
Intérêts avec 360 jours : 2 376 × 14 % × 29/360 jours = 26,80 € (coût variable)
Intérêts avec 365 jours : 2 376 × 14 % × 29/365 jours = 26,43 € (coût variable)
Coût total du découvert bancaire :
Coût fixe : 10 € HT
Coût du découvert bancaire avec 365 jours : 26,43 + 10 = 36,43 €

2. Enregistrez le montant du découvert dans le journal en date du 30/09/N.


30/09/N
661000 Charges d’intérêts (calculées avec 365 jours) 26,43
627000 Services bancaires 10,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services(1) 2,00
512000 Banque 38,43
Agios sur découvert bancaire

(1)
La TVA se calcule uniquement sur le coût fixe de 10 € (agios). Les intérêts ne sont pas soumis à la TVA.

Exo 3 – Vérification du montant des intérêts à payer (p. 233)


1. Vérifiez par le calcul le montant des intérêts à payer pour les échéances de juin et de
juillet.
Comme le remboursement est mensuel, il faut retenir le taux d’intérêt mensuel.
Juin : 23 491,41 × 0,35 % = 82,22 €
Juillet : 23 110,96 × 0,35 % = 80,89 €

186 • Processus 1 © Nathan


2. Enregistrez dans le journal de banque l’écriture relative au prélèvement de la charge
d’intérêts en date du 06/07/N.
06/07/N
661000 Charges d’intérêts 80,89
512000 Banque 80,89
Suivant extrait du plan d’amortissement du prêt

Exo 4 – Rapprochement bancaire après lettrage (p. 234)


1. Présentez l’état de rapprochement bancaire suite au lettrage des comptes.
État de rapprochement bancaire
Compte 512000 Relevé bancaire
Opérations non pointées
Débit Crédit Débit Crédit
Soldes au 31/12/N 26 300,00 20 000,00
Chèque fournisseur du 27/12/N 5 000,00
Chèque remis à l’encaissement le 29/12/N 3 000,00
Agios bancaires 300,00
Prélèvement achat véhicule 8 000,00
Soldes rectifiés 18 000,00 18 000,00
TOTAUX 26 300,00 26 300,00 23 000,00 23 000,00

2. Enregistrez l’écriture correspondante dans le journal de banque.


31/12/N
404000 Fournisseurs d’immobilisations 8 000,00
627000 Services bancaires 250,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 50,00
512000 Banque 8 300,00
Suivant état de rapprochement bancaire

Exo 5 – État de rapprochement avec écart en début de mois (p. 234)


• Présentez l’état de rapprochement puis enregistrez les écritures correspondantes
dans le journal de banque.
Les soldes au 16/12 ne sont pas identiques. La différence est égale à : 4 058 – 198 = 3 860 €.
Cela est dû aux chèques qui ont été émis à la fin de la période précédente et portés en compte
par la suite sur le relevé bancaire.
En effet, si l’on fait le total des chèques n° 585 et n° 587 (2 430 €) et des chèques n° 586 et
n° 588 (1 430 €) cela donne : 2 430 + 1 430 = 3 860 €.
Ces chèques figuraient déjà dans l’état de rapprochement bancaire de la période précédente. Il
ne faut donc pas en tenir compte.

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 187


État de rapprochement bancaire au 31/12/N
Compte 512000 Relevé bancaire
Opérations non pointées
Débit Crédit Débit Crédit
Soldes au 31/12/N 130,00 944,00
Virement client Durionet 639,00
Intérêts sur remise à l’escompte d’effets 61,00
Prélèvement abonnements téléphonie 553,00
Prélèvement consommation énergie 1 230,00
Encaissement revenus de titres 1 750,00
Frais de tenue de compte 95,00
Remises de chèques à l’encaissement 4 400,00
Chèque n° 589 fournisseur Lenoir 680,00
Remise de chèque à l’encaissement Lopez 2 504,00
Chèque n° 590 loyer commercial 3 200,00
Dépôt d’espèces 6 000,00
Virement au profit du LCL 7 500,00
Soldes rectifiés 580,00 580,00
TOTAUX 2 519,00 2 519,00 12 904,00 12 904,00

31/12/N
512100 Banque Crédit Agricole 2 389,00
411000 Clients 639,00
764000 Revenus des VMP 1 750,00
Suivant débit état de rapprochement bancaire
31/12/N
661000 Charges d’intérêts 61,00
626000 Frais postaux et de télécommunication (553 – 92,17) 460,83
445660 TVA déductible sur autres biens et services 92,17
606100 Énergie (1 230 – 205) 1 025,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 205,00
627000 Services bancaires (95 – 15,83) 79,17
445660 TVA déductible sur autres biens et services 15,83
512100 Banque Crédit Agricole 1 939,00
Suivant crédit état de rapprochement bancaire

Entraînement au BTS 1 – Contrôler des opérations bancaires ★★


(p. 235-237)
1. Effectuez le contrôle des opérations bancaires relatives à l’état des recettes de la
journée du 07/06/N en sachant que les espèces encaissées n’ont pas encore été
déposées en banque (annexes 1 à 3). Le contrôle des opérations s’est fait lundi 10/06/N
à partir du relevé.
Les chèques bancaires ont été remis à l’encaissement le 08/06/N pour 480 € et figurent sur
l’extrait du relevé bancaire.
Les encaissements par carte bleue de la journée du 07/06/N pour 1 220,55 € figurent
également sur l’extrait du relevé bancaire.

188 • Processus 1 © Nathan


2. À partir du solde indiqué sur la souche de chèque n° 00045783 (annexe 3), établissez
le rapprochement avec le solde de l’extrait du relevé bancaire.
Éléments Sommes
Solde au 07/06 avant prise en compte du chèque n° 00045783 10 240,98
Encaissement CB du 07/06 1 220,55
Chèque n° 00045783 – 1 810,44
Remise de chèque n° 00014589 480,00
Retrait d’espèces n° 0001478 – 300,00
Solde au 10/06/N 9 831,09

3. Vérifiez le montant des intérêts facturés sur l’escompte de l’effet de commerce


(annexe 4). Effectuez le calcul en mois entiers.
Point de départ du calcul des intérêts (date de valeur) : 01/06/N
Point d’arrivée pour le calcul des intérêts (date d’échéance) : 31/08/N
Nombre de mois : 3
Intérêts : 2 000 × 12 % × 3/12 mois = 60 €

4. Vérifiez que les dates de valeur appliquées correspondent bien à celles figurant sur
l’annexe 6.
Opérations Date de réalisation Date de valeur
Encaissements par carte bleue 07/06/N 09/06/N
Dépôt de chèques bancaires 08/06/N 09/06/N
Chèque n° 00045783 07/06/N 06/06/N

Opérations Date de réalisation Date de valeur


Chèque n° 00045783 07/06/N 06/06/N
Dépôt de chèques bancaires 08/06/N 09/06/N
Encaissements par carte bleue 07/06/N 09/06/N

5. Vérifiez le montant des intérêts facturés pour le prélèvement du 11/06/N.


Intérêts = Capital restant dû × Taux d’intérêt mensuel
= 38 653,75 × 0,345 % = 133,36 €

6. Pourquoi la mensualité de remboursement de l’emprunt bancaire (annexe 6) ne


figure-t-elle pas dans l’extrait du compte au 10/06/N (annexe 3) ? Quelle sera la date
de valeur du prélèvement mensuel ?
Le prélèvement de la mensualité de l’emprunt est prévu le 11/06/N. Elle ne sera donc prélevée
qu’à compter du lendemain. En revanche, comme la date d’échéance de l’emprunt est
diminuée d’un jour de valeur ouvré, la date de valeur du prélèvement mensuel sera le
10/06/N.

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 189


Entraînement au BTS 2 – Réaliser un état de rapprochement
bancaire avec écritures de régularisation ★★★ (p. 238-239)
1. La société s’est-elle retrouvée en découvert sur son compte bancaire au mois de
décembre ? Expliquez sans faire de calcul.
Si l’on examine le compte 512100 « Banque de Provence », on s’aperçoit que la société s’est
retrouvée deux fois à découvert : le 5 décembre pour 896,90 € et le 30 décembre pour 7 873 €.
Ces deux découverts ont été très rapidement résorbés. Toutefois, l’examen du relevé bancaire
pour le mois de décembre N ne montre aucun découvert. Ceci est dû au décalage dans le
temps des opérations bancaires.

2. Certaines remises de chèques à l’encaissement ont fait l’objet de regroupement sur le


relevé bancaire. Retrouvez ces regroupements et procédez au rapprochement avec le
compte 512100 « Banque de Provence ».
Compte 512100 « Banque de Provence » Relevé bancaire
Dates Opérations Montants Dates Opérations Montants
02/12 Remise de chèques VALERY 3 500,00 06/12 Remises de chèques 14 850,00
05/12 Remise de chèques JACQUES 5 700,00
05/12 Remise de chèques FRANK EXPORT 5 650,00
Totaux 14 850,00 Totaux 14 850,00

Compte 512100 « Banque de Provence » Relevé bancaire


Dates Opérations Montants Dates Opérations Montants
21/12 Remise de chèques ALLAIN 2 420,00 22/12 Remise de chèques 8 350,00
21/12 Remise de chèques CAMILLE BEAUTE 5 930,00
Totaux 8 350,00 Totaux 8 350,00

3. Procédez au pointage des autres opérations réciproques.


Compte 512100 « Banque de Provence » Relevé bancaire
Dates Opérations D (+) C (–) Dates Opérations D (–) C (+)
02/12 Chèque n° 0004529 5 328,50 05/12 Chèque n° 0004529 5 328,50
03/12 Chèque n° 0004530 5 325,50 12/12 Chèque n° 0004530 5 325,50
05/12 Chèque n° 0004532 11 810,00 07/12 Chèque n° 0004532 11 810,00
14/12 Chèque n° 0004533 1 345,80 14/12 Chèque n° 0004533 1 345,80
21/12 Retrait espèces 800,00 21/12 Retrait espèces 800,00

Dates Opérations Compte 512100 Relevé bancaire Écart


13/12 Remise à l’escompte 35 580,00 34 868,40 711,60
16/12 Chèque n° 0004534 685,50 865,50 180,00

Les 711,60 € correspondent aux commissions financières sur la remise à l’escompte :


– 615,60 € de frais financiers (non soumis à la TVA) ;
– 96 € TTC d’agios soumis à la TVA. Montant HT : 96/1,20 = 80 €. TVA : 16 €
L’écart sur chèque n° 0004534 est une erreur commise par la société.

190 • Processus 1 © Nathan


4. Justifiez l’écart sur le solde au 30/11/N ainsi que son traitement éventuel.
Date Opération Compte 512100 Relevé bancaire Écart
30/11 Solde de départ 20 247,10 22 087,10 1 840,00

L’écart provient du chèque n° 0004528 qui figurait dans l’état de rapprochement du mois de
novembre N et qui aurait dû être encaissé en décembre. Comme cela n’est toujours pas le cas,
il faut de nouveau le faire figurer dans l’état de rapprochement du mois de décembre.

5. Téléchargez le fichier Excel et présentez l’état de rapprochement au 31/12/N.


Liste des opérations non pointées Compte 512100 Relevé bancaire
ou présentant des différences Débit (+) Crédit (–) Débit (–) Crédit (+)
Solde au 31/12/N 15 859,00 79 814,70
Sommes non pointées au crédit du compte 512100
« Banque de Provence »
Chèque n° 0004528 1 840,00
Chèque n° 0004531 2 180,00
Chèque n° 0004535 2 825,00
Chèque n° 0004536 1 250,00
Effets arrivés à échéance 55 349,80
Sommes non pointées au débit du compte 512100
« Banque de Provence »
Remise effet de commerce à l’encaissement 9 500,00
Remise de chèques client PAUL PLOMBERIE 14 232,00
Sommes non pointées au crédit du relevé bancaire
Virement du client GILBERT 2 460,00
Encaissement dividendes SICAV 850,00
Cession de titres SICAV 21 978,00
Virement du client ANDRET 1 246,50
Sommes non pointées au débit du relevé bancaire
Prélèvement téléphonie mobile 1 280,00
Erreur sur chèque n° 0004534 180,00
Commissions financières et agios sur escompte 711,60
Frais sur cessions de titres SICAV 120,00
Soldes rapprochés 40 101,90 40 101,90
Totaux 42 393,50 42 393,50 103 546,70 103 546,70

6. Enregistrez les écritures de régularisation relatives aux opérations non pointées à


l’aide de l’extrait des comptes (annexe 4).
31/12/N
512100 Banque de Provence 26 534,50
411GIL Client Gilbert 2 460,00
411AND Client Andret 1 246,50
764000 Revenus de VMP 850,00
767000 Produits nets sur cessions de VMP 21 978,00
D’après débit état de rapprochement

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 191


31/12/N
626000 Frais postaux et de télécommunication(1) 1 066,67
445660 TVA déductible sur autres biens et services(2) 213,33
401LAM Fournisseur Lamarque 180,00
661000 Charges d’intérêts 615,60
627000 Services bancaires 80,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services 16,00
627000 Services bancaires(3) 100,00
445660 TVA déductible sur autres biens et services(4) 20,00
512100 Banque de Provence 2 291,60
D’après crédit état de rapprochement
(1) 1 280 / 1,20
(2) 1 066,67 × 20 %
(3) 120 / 1,20
(4) 100 × 20 %

192 • Processus 1 © Nathan


Synthèse (p. 240)

Script audio
Réaliser un rapprochement bancaire consiste à comparer :
- le solde du compte « Banque » tenu par l’entreprise,
- et le solde du compte « Banque » tenu par le banquier.
Il s’agit alors de justifier les écarts. Cela suppose donc d’avoir reçu le relevé bancaire.

Mais dans un premier temps, il est nécessaire d’effectuer un contrôle des opérations
financières et notamment des frais bancaires, ou agios, qui apparaissent sur ce relevé bancaire.
Les agios regroupent deux éléments : les intérêts financiers et les services bancaires.
Les intérêts financiers sont des charges financières non soumises à la TVA.
Il peut s’agir d’intérêts simples ou d’intérêts composés.
- Les intérêts simples concernent les opérations à court terme (comme un découvert bancaire
ou un escompte d’effet de commerce). Ils sont calculés par le banquier à partir d’un taux
annuel et au prorata du nombre de jours d’avance financière.
- Les intérêts composés concernent les opérations financières à long terme (des placements
financiers, par exemple). Dans ce cas, les intérêts acquis chaque année sont intégrés au capital
et produisent eux-mêmes des intérêts l’année suivante. C’est pourquoi la formule de calcul
intègre le nombre d’années en exposant.
Contrairement aux intérêts financiers, les services bancaires (les frais de tenue de compte et
de virement, par exemple) sont des charges d’exploitation soumises à la TVA.
La réalisation d’un rapprochement bancaire est nécessaire lorsque le solde de fin de période
du compte 512 « Banque » et le solde qui figure sur le relevé bancaire sont différents.

On procède généralement en 3 étapes, comme indiqué dans la 2e partie du schéma.


Première étape : il faut contrôler les soldes de début de période.
- S’ils sont identiques, il n’y a aucun retraitement à opérer.
- S’ils sont différents, ils ont forcément été expliqués lors du rapprochement bancaire du mois
précédent. Ce sont donc des sommes déjà pointées et ajustées, l’écart va disparaitre au
moment du lettrage.
Deuxième étape : on procède au lettrage des opérations réciproques.
Il faut lettrer chaque somme portée au débit du compte 512 « Banque » par celle qui doit
normalement figurer au crédit du relevé bancaire. (On suit donc le principe de réciprocité des
comptes.)
Une fois ce lettrage effectué, les sommes non lettrées doivent expliquer l’écart en fin de
période. Il faut les reporter dans un document appelé « État de rapprochement bancaire ».
Troisième et dernière étape : on procède au rapprochement des soldes de fin de période.
On place dans le relevé bancaire et dans le compte 512 « Banque » les opérations manquantes.
L’objectif est d’arriver au même solde rapproché en fin de période.
Une fois le travail effectué, on enregistre les écritures qui permettent de rectifier le solde du
compte 512 « Banque ».

© Nathan Chapitre 11 – La réalisation des rapprochements bancaires • 193


194 • Processus 1 © Nathan
Chapitre 12
Le processus de contrôle
et de traitement comptable
des opérations commerciales
Positionnement du chapitre dans le référentiel
1.7. Contribution à la performance du processus « Contrôle et traitement
Activité comptable des opérations commerciales » et la recherche
de la sécurisation des opérations
1.7.1. Présentation des caractéristiques de l’organisation du processus
« Contrôle et traitement des opérations commerciales »
Situations de travail
1.7.2 Analyse du processus « Contrôle et traitement comptable des
opérations commerciales »
– Organisation comptable
– Procédures de validation, fiches de suivi, rapprochement des pièces
justificatives, codification des factures, mise à jour du plan comptable,
Savoirs associés organisation du plan tiers…
– Procédures de contrôle interne
– Liste des comptes
– Risques, dysfonctionnements
– Présenter les principales caractéristiques d’une organisation comptable
afin de les analyser et d’apporter des solutions d’amélioration
Compétences
– Analyser le processus « Contrôle et traitement des opérations
commerciales » et repérer les dysfonctionnements et risques inhérents
– L’interprétation ou l’élaboration du schéma du processus
P7 – L’identification des besoins d’information des acteurs au sein
du processus

Du Processus 1 au Processus 7
Activité/Situation Résultats attendus Correspondance avec le Processus 7
1.7.1 Présentation des _ _
caractéristiques de
l’organisation du processus
« Contrôle et traitement des
opérations commerciales »
1.7.2 Analyse du processus L’interprétation 7.3.1 Optimisation du traitement
« Contrôle et traitement ou l’élaboration du schéma de l’information
comptable des opérations du processus 7.1.2 Évaluation des besoins
commerciales » L’identification des besoins d’information
d’information des acteurs
au sein du processus
L’identification des sources
d’information

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 195
Vos missions (p. 241-246)

Mission 1 – Contrôler les opérations en lien avec la gestion


des stocks

Discutons-en !
En quoi l’utilisation d’un PGI réduit-elle les risques d’erreur de transmission des
documents en comptabilité ?
L’utilisation d’un PGI réduit les risques d’erreur de transmission des documents en comptabilité
puisque les saisies successives sont supprimées grâce à la base de données unique existante
dans le PGI et utilisable par les utilisateurs des différents modules (Gestion commerciale,
Comptabilité, Paye, Immobilisations).
En effet, lors de l’élaboration des documents commerciaux, le déroulement chronologique est
automatisé (dans le cadre du module Gestion commerciale).
À partir du devis (et donc des informations qui y sont contenues), le transfert en commande est
possible.

Et ainsi de suite, le bon de commande lui-même pourra être transféré en bon de livraison, à son
tour transféré en facture. Les erreurs de saisie aux différentes étapes disparaissent donc.
Par ailleurs, la traçabilité de la chaîne documentaire est assurée puisque sur la facture, il est fait
référence au devis, au bon de commande, au bon de livraison.

196 • Processus 1 © Nathan


Références à tous les documents commerciaux

L’enregistrement comptable des factures se fait à partir du module Gestion commerciale


grâce au transfert en comptabilité.

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 197
Dans la phase suivante, à partir du module Comptabilité, il s’agit de procéder à la « récupération »
des écritures comptables.

Après cette importation de données du module Gestion commerciale dans le module Comptabilité,
l’écriture est intégrée et il suffira de procéder au contrôle des factures et de leur intégration dans
les bons comptes.

1. Parmi les documents retrouvés par Mme Lam dans le bureau du stagiaire, se trouve
un bon de livraison avec la mention « Livré », écrite par le magasinier. Qui a reçu et
vérifié le bon de livraison ? À qui aurait-il dû être transmis ?
C’est Sébastien, le magasinier, qui a reçu et vérifié le bon de livraison. Celui-ci aurait dû être
transmis au service Comptabilité, c’est-à-dire au service dirigé par Mme Lam.

2. La transmission des documents s’est-elle faite correctement ? Quelles sont les


conséquences comptables de ce dysfonctionnement ?
La transmission des documents ne s’est pas faite correctement puisque le bon de livraison a été
retrouvé dans une pochette, et n’a donc pas été transmis à son destinataire.
Les conséquences comptables de ce dysfonctionnement sont :
– l’impossibilité de réaliser correctement le processus d’achat : le bon de livraison n’est pas
rapproché de la facture, qui ne peut donc ni être enregistrée ni réglée ensuite ;
– la facture ne sera pas réglée puisqu’elle n’a pas été rapprochée des autres documents
commerciaux, ce qui peut dégrader les relations commerciales avec le fournisseur.

3. Mme Lam a constaté de fréquentes différences entre les valeurs théoriques et réelles
des stocks. L’entretien qu’elle a eu avec le magasinier la fait réfléchir sur les risques
d’erreur, voire de fraude. Elle se demande si les tâches attribuées à ce salarié ne sont
pas incompatibles. Quelle tâche faudrait-il lui enlever pour instaurer une gestion des
stocks mieux contrôlée ?
Les tâches liées à la passation de la commande et à la livraison ne sont pas compatibles. En
effet, c’est la même personne qui décide et qui contrôle les opérations physiques. Il y a donc un
risque que des biens inutiles ou inappropriés soient commandés et qu’il y ait des détournements
des biens reçus. Il faudrait donc enlever au magasinier la tâche de l’élaboration et de l’envoi
des bons de commande pour qu’il n’ait pas le pouvoir de décision. Il paraît peu judicieux de lui

198 • Processus 1 © Nathan


enlever les opérations physiques puisque c’est le rôle de tout magasinier de contrôler les
livraisons et de ranger les articles en stock.

La question de l’expert
Élaborez la nouvelle fiche de procédure en lien avec la gestion des stocks, en indiquant les
tâches, les acteurs et les documents concernés.
Tâches Acteurs Opérations portant sur les documents
Étude de la demande d’achat
Commande Service des achats
Rédaction du bon de commande
Rapprochement du bon de commande et du bon de livraison
Livraison Magasinier
Signature du bon de livraison
Entrée en stock Magasinier Mise à jour des fiches de stock
Sortie de stock Magasinier Mise à jour des fiches de stock
Un corrigé sous forme de vidéo est mis à disposition des apprenants : liennathan.fr/s0478a

Mission 2 – Contrôler la transmission des documents


en comptabilité
4. Mme Lam vous a remis l’édition du compte Caisse du grand-livre. Vous décomptez les
espèces dans la caisse et y trouvez 256,44 €. Que constatez-vous ? Cette situation est-
elle normale en comptabilité ? Que devez-vous faire ?
Le solde du compte Caisse est de 415,90 €. Le montant des espèces réellement en caisse est de
256,44 €. Il y a un écart de 159,46 € entre la réalité et la comptabilité. Cette situation n’est pas
normale puisqu’elle doit donner une image fidèle de la réalité. Il faut rechercher d’éventuelles
pièces justificatives pour trouver les causes de cet écart.

5. Vous effectuez divers contrôles à partir des pièces comptables retrouvées. Vous
rencontrez l’assistante de direction, Mme Borel. Procédez aux rapprochements
nécessaires pour corriger cette situation.
Les pièces de caisse retrouvées dans la pochette doivent être rapprochées de l’édition du compte
Caisse. Il s’avère que ces pièces n’ont pas été enregistrées dans les comptes de l’entreprise ;
cela représente un total de dépenses de : 59,46 + 66,12 = 125,58 €. Le nouveau solde théorique
de la caisse devrait alors être de 290,32 €. Il existe encore une différence de : 290,32 – 256,44
= 33,88 €.
Lors de l’entretien avec Mme Borel, on apprend qu’il y a eu une sortie d’espèces pour un
montant de 100 € pour l’achat de carburant (montant exact : 66,12 €) et que le retour d’espèces
de : 100 – 66,12 = 33,88 € n’a pas eu lieu non plus. L’écart de 33,18 € s’explique donc bien.
Une fiche téléchargeable « Besoin d’aide » est mis à disposition des apprenants :
liennathan.fr/zk4rz8

6. La chronologie de la transmission des documents est-elle respectée ? Que proposeriez-


vous pour supprimer ce dysfonctionnement ?
La chronologie de la transmission des documents n’est pas respectée ; le règlement de carburant
a eu lieu sans contrôle, la sortie d’espèces n’est autorisée par aucun document.

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 199
On peut proposer de ne plus autoriser de mouvements d’espèces sans pièces justificatives. Toute
personne qui réalisera une dépense devra faire l’avance de la somme et fournir la pièce
justificative pour en obtenir le remboursement. Cela éviterait les non-retours d’espèces et de
pièces justificatives.

Mission 3 – Analyser les processus d’achat et de vente


7. Vous recevez la relance d’un fournisseur avec un duplicata d’une facture vieille de
2 mois. Vous retrouvez la facture originale sans aucune annotation. Qui pourrait, au
sein de l’entreprise, vous aider à comprendre la situation ?
Les personnes qui pourraient aider à comprendre la situation sont :
– la personne qui a passé la commande ;
– la personne qui a reçu la commande ;
– la personne qui a reçu la facture.
En effet, comme il n’y a aucune annotation sur la facture, cela suppose qu’il n’y a eu aucun
rapprochement entre la facture et le bon de livraison, d’une part, et entre le bon de livraison et
le bon de commande, d’autre part.

8. Quelle erreur le responsable des achats a-t-il commise ? Que devez-vous faire à présent
pour régulariser au plus vite la situation auprès du fournisseur ?
L’erreur commise par le responsable des achats a été de ne pas transmettre le bon de commande
et les 2 bons de livraison pour que le dossier soit complètement traité.
Pour régulariser la situation au plus vite, il faut procéder aux rapprochements entre tous les
documents commerciaux, les viser, procéder à l’enregistrement de la facture, effectuer et
enregistrer le règlement.

9. Le client La Passion des modèles réduits, mécontent d’attendre une livraison depuis
plus de 3 semaines, menace de s’adresser à un concurrent. Indiquez pourquoi le
traitement de la commande a pris du retard. Pourquoi ces contrôles sont-ils
nécessaires ?
Le traitement de la commande a pris du retard car il a fallu attendre que le dirigeant valide cette
commande compte tenu du niveau d’encours du client.
Ces contrôles sont nécessaires pour minimiser les risques de non-paiement de la part du client
(qui pourrait être insolvable). Cela permet d’éviter des problèmes de trésorerie pour Modélisme
Provence.

10. Qui sont les acteurs à l’origine du défaut de communication ? Qu’auraient-ils dû


faire ?
Les acteurs à l’origine du défaut de communication sont le commercial et l’assistante de
direction :
– le commercial n’a pas cherché à savoir si M. Gari avait donné son accord pour ensuite
renseigner (et rassurer) le client ;
– Mme Borel a transmis la réponse positive de M. Gari à la mauvaise personne, Mme Lam, la
DAF, et non au commercial, qui est l’interlocuteur privilégié du client, pour qu’il puisse assurer
le suivi de la commande du client.

200 • Processus 1 © Nathan


L’essentiel en une question

Corrigé des fiches ressources (p. 247-254)

Fiche ressource 1 – Le contrôle interne au sein du système


d’information comptable
En quoi le contrôle interne en général et la séparation des fonctions en particulier sont-ils
des outils de lutte contre la fraude ?
Le contrôle interne vise à préserver les actifs, c’est-à-dire à éviter les détournements de fonds
et de biens de façon générale. Dans le cadre de ce contrôle interne, il faut mettre en place des
procédures qui permettent de s’assurer de la régularité des activités et actions des différents
acteurs pour prévenir ou détecter une éventuelle fraude. Mais cela n’est possible que si ce n’est
pas la même personne qui décide, enregistre en comptabilité, assure le règlement et le contrôle.
Confier toutes ces tâches à une même personne ne permet pas de repérer et signaler les fraudes.

Fiche ressource 2 – La mise en œuvre du contrôle interne


De quels moyens une entreprise dispose-t-elle pour assurer un contrôle interne efficace ?
Pour assurer un contrôle interne efficace, l’entreprise doit prévoir :
– des fiches de suivi, qui donnent des informations sur une situation donnée à un moment
précis ;
– la pratique systématique de rapprochements de pièces justificatives pour détecter les
anomalies ou erreurs le plus tôt possible ;
– l’instauration d’une codification des factures, qui permet d’optimiser le suivi de leur
circulation et leur prise en charge ;
– la création d’un plan de comptes spécifique adapté aux besoins de l’entreprise.

Fiche ressource 3 – Les procédures de contrôle interne


Pourquoi est-il important d’élaborer, puis de respecter des procédures ?
Une procédure est la description des différentes actions nécessaires pour réaliser un processus.
Elle présente les acteurs et l’enchaînement des différentes phases qui permettront d’atteindre le
résultat espéré.
L’élaboration d’une procédure demande donc d’analyser le processus et d’en corriger les
éventuels défauts et anomalies. Elle permet également de rendre visible le déroulement du
processus à tous.
Dans ces conditions, la procédure est un « guide » dont l’entreprise ne peut s’affranchir ; son
respect est donc indispensable.

Fiche ressource 4 – La sécurisation du suivi du compte Caisse


Pourquoi et comment doit-on sécuriser le suivi du compte Caisse ?
Le compte Caisse est un élément sensible. Matériellement, il est aisé de sortir des espèces à
l’insu du comptable ; les erreurs ou les fraudes sont faciles. Il est indispensable de le sécuriser.
Cela consiste :
– à désigner un seul responsable de la caisse ;

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 201
– à mettre en place des mesures visant à empêcher les mouvements d’espèces sans justificatif
et/ou par une personne non habilitée ;
– à séparer les fonctions de décision et de détention des espèces.
Le contrôle interne sur cet élément est donc primordial.

Fiche ressource 5 – Le contrôle de la transmission des documents


Pourquoi le contrôle interne porte-t-il aussi sur des documents commerciaux qui ne sont
pas des pièces comptables justificatives ?
Tous les documents commerciaux ne constituent pas des pièces justificatives. En effet, seules
les factures (de doit et d’avoir) représentent des pièces comptables. Toutefois, le contrôle
interne porte sur l’intégralité des documents commerciaux puisque la facture doit refléter la
réalité et ne pas être erronée, pour son enregistrement en comptabilité. Pour cela, elle doit être
rapprochée de tous les documents commerciaux qui la précèdent (devis, bon de commande, bon
de livraison).

Fiche ressource 6 – La sécurisation des opérations du processus


d’achat
Quels sont les documents utilisés et contrôlés à chacune des phases du processus d’achat ?
Les phases du processus d’achat sont au nombre de cinq et, à chacune d’entre elles, correspond
un document spécifique.
Phases Documents
La demande d’achat La demande d’achat
La commande Le bon de commande
La réception des biens commandés Le bon de livraison
L’enregistrement comptable La facture
Le règlement La preuve du règlement (visa)

Fiche ressource 7 – La sécurisation des opérations du processus


de vente
Quels peuvent être les impacts d’une commande non validée et d’une facture non
contrôlée sur la pérennité de l’entreprise ?
Une commande non validée présente des risques pour l’entreprise. En effet, si la solvabilité du
client n’a pas été vérifiée et que, malgré la non-validation, le client a été livré et qu’il n’est pas
en mesure de régler la facture, l’entreprise aura des problèmes de trésorerie.
Si la commande n’est pas validée et donc non servie, le client peut être mécontent et l’image
de l’entreprise pourrait être ternie.
Une facture non contrôlée qui présente des erreurs menace :
– la rentabilité de l’entreprise (par exemple, si des articles ont été facturés avec une mauvaise
marge) ;
– sa trésorerie (par exemple, si des articles ont été facturés au mauvais tarif ou avec de
mauvaises conditions de règlement) ;
– son image auprès du client (car il a dû faire des réclamations).
Ces trois dimensions (rentabilité, état de la trésorerie et image de l’entreprise) sont essentielles
à la pérennité de l’entreprise.

202 • Processus 1 © Nathan


Applications (p. 255-257)
EXOS FLASH (p. 255)

Exo 1 – Quiz interactif (p. 255)


Voir quiz en ligne : liennathan.fr/8p7vtu

Exo 2 – La sécurisation du compte Caisse (p. 255)


• Consultez la réglementation portant sur les logiciels de caisse et indiquez en quoi elle
s’inscrit dans le cadre de la sécurisation du compte Caisse.
« Un logiciel ou système de caisse est un système informatique doté d'une fonctionnalité de
caisse, laquelle consiste à mémoriser et à enregistrer extra-comptablement des paiements
reçus en contrepartie d'une vente de marchandises ou de prestations de services c'est-à-dire
que le paiement enregistré ne génère pas concomitamment, automatiquement et
obligatoirement la passation d'une écriture comptable.
Ne sont pas considérés comme enregistrés extra-comptablement, quel que soit le mode de
paiement, les paiements pour lesquels le logiciel ou système déclenche obligatoirement,
instantanément et automatiquement, sans intervention humaine, une écriture dans le
système d’information comptable.
Sont visés tous les logiciels ou systèmes de caisse permettant l'enregistrement des règlements
de leurs clients quel que soit le mode de règlement (espèces, chèques, CB, virements,
prélèvements, etc.).
Cette obligation s'applique y compris en cas d'enregistrement sur un logiciel ou système
accessible en ligne. »
https://www.impots.gouv.fr/professionnel/questions/quel-est-le-champ-dapplication
-de-lobligation-de-detenir-un-logiciel-de
Le logiciel de caisse est un système informatique qui permet d’enregistrer et d’archiver les
règlements reçus sans pour autant procéder à (et indépendamment de) leur comptabilisation.
Ces logiciels contribuent donc à la sécurisation du compte Caisse puisque tous les règlements
reçus sont automatiquement enregistrés et mémorisés. Il ne peut donc pas y avoir d’oublis de
recettes : la traçabilité de tous les paiements reçus est ainsi optimisée et garantie.

Exo 3 – Le contrôle interne au sein du processus de vente (p. 255)


• Reconstituez l’historique du dossier du client Jules (documents à rechercher,
autorisations de décisions…) et établissez la liste des contrôles à faire à chaque phase
du processus de vente.
Phase
Documents
du processus Historique Contrôles à effectuer
à rechercher
de vente
Le client Jules a passé une Bon de Vérifier les conditions accordées au
Commande
commande. commande client (tarif, remise, délai de livraison…).

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 203
Vérifier que la livraison est conforme à
Le client a reçu les marchandises Bon de la commande.
Livraison
mais certaines ne conviennent pas. livraison Contrôler la nature et la réalité des
éventuelles réserves.
La facture est adressée
Rapprocher la facture du BC et du BL.
au client avec toutes Facture de
Facturation Vérifier les conditions de paiement, de
les marchandises et sans la remise doit
tarifs et de règlement du client.
prévue
Les marchandises qui ne
conviennent pas sont retournées et
Retour ou le client réclame la remise. Facture Contrôler que le retour est effectif.
réclamations Il attend de recevoir d’avoir Vérifier la conformité avec le BC.
la facture d’avoir pour payer la
facture de doit.
Chèque
Le règlement n’a toujours pas eu Quand le règlement aura lieu, vérifier
Règlement ou ordre
lieu. l’imputation au compte client concerné.
de virement

Exo 4 – Le contrôle interne au sein du processus d’achat (p. 255)


• Indiquez les contrôles à faire pour répondre à la demande du fournisseur Alain.
Pour répondre à la demande du fournisseur, il faudra :
– tout d’abord, rechercher la facture. S’il n’est pas possible de la retrouver, il faut demander un
duplicata au fournisseur ;
– rapprocher la facture du bon de livraison et du bon de commande ;
– rechercher d’éventuelles raisons justifiant que le règlement a été mis en attente et demander
au fournisseur une facture d’avoir, le cas échéant ;
– vérifier, à partir du relevé de compte bancaire ou sur le compte fournisseur, que le règlement
n’a pas déjà été effectué.

Entraînement au BTS – Contrôler la procédure d’achat ★


(p. 256)
1. Analysez le processus d’achat : repérez les différentes fonctions (au sens du contrôle
interne) et assurez-vous que le principe de séparation des fonctions est effectivement
appliqué.
Fonction de décision : chaque personne (le cuisinier pour les denrées alimentaires et
Mme Vincent pour les objets de décoration) commande ce dont elle a besoin.
Fonction de détention des actifs : ce sont respectivement le cuisinier et les équipes
d’installateurs qui détiennent les biens, mais la durée de vie est très courte, puisque les
livraisons sont concomitantes à l’utilisation des biens commandés. En revanche, Mme Vincent
détient les actifs monétaires puisqu’elle règle les factures aux fournisseurs.
Fonction d’enregistrement et de comptabilisation : c’est Mme Denis qui, en charge de la
comptabilité, exerce cette fonction.
Fonction de contrôle : elle est assurée par Mme Vincent, qui centralise tous les bons de livraison
qu’elle rapproche des factures.
Les fonctions sont presque toutes exercées par des personnes différentes. Toutefois, Mme Vincent
cumule plusieurs fonctions : de décision, de détention des actifs et de contrôle.

204 • Processus 1 © Nathan


2. Pourquoi le respect de ce principe est-il impératif ? À votre avis, pourquoi n’est-ce pas
toujours le cas dans l’entreprise ?
Le respect de ce principe est impératif pour éviter les fraudes. Les fonctions dites
« incompatibles », si elles sont exercées par le même acteur, sont susceptibles de favoriser les
fraudes. Dans les petites entreprises, où le nombre de salariés est relativement faible, il n’est
pas toujours possible d’attribuer les fonctions à autant de personnes différentes.

3. Proposez des modifications pour permettre que ce principe soit réellement respecté.
Dans les faits, les équipes sur le lieu de l’événement perdent souvent les bons de livraison et ne
peuvent donc pas les remettre à Mme Vincent. Celle-ci met donc le traitement du dossier en
attente jusqu’à la réception d’une copie du bon de livraison qu’elle est obligée de réclamer au
fournisseur.
Plusieurs pistes d’amélioration visent à faire respecter la séparation des fonctions :
– confier aux installateurs le soin de contrôler les livraisons d’objets de décoration ;
– confier exclusivement à Mme Vincent la détention des valeurs monétaires pour le règlement
des factures aux fournisseurs.

4. Pourquoi la mise en attente des dossiers par Mme Vincent est-elle pénalisante pour
l’entreprise ?
Cette mise en attente est pénalisante dans la mesure où les factures ne seront établies que
tardivement et les règlements vont donc être plus longs à obtenir. La trésorerie de l’entreprise
risque d’être menacée.

5. Identifiez les origines de ce retard. Analysez la situation et proposez des solutions de


remédiation.
Ce retard s’explique par la non-fourniture ou la remise tardive des bons de livraison à
Mme Vincent, qui s’en sert pour établir les factures aux clients.
Ceux-ci sont perdus ou négligés par les équipes sur le terrain. Il est de plus difficile de prendre
des mesures particulières car il n’y a pas de responsable.
Pour remédier à ce type de problème, Mme Vincent pourrait :
– demander à chaque fournisseur de joindre un duplicata du bon de livraison à la facture ;
– désigner un responsable sur le lieu du banquet pour réceptionner la commande ;
– avertir les fournisseurs de cette nouvelle organisation et leur indiquer l’identité du responsable
qui devient l’interlocuteur des livreurs ;
– fournir une pochette (ou une bannette) à ce responsable pour qu’il puisse y conserver les bons
de livraison.

6. Quelles autres anomalies avez-vous relevées dans le processus d’achat ? Quelles


modifications pourriez-vous proposer pour les corriger ?
Les autres anomalies portent sur le règlement des factures d’achat :
– cette attribution n’est pas confiée à une seule personne ;
– les règlements ne sont pas indiqués à Mme Denis, qui est pourtant chargée de la comptabilité
et des relations avec les fournisseurs.
On peut proposer :
– de désigner une seule personne responsable du règlement ;
– de demander chaque jour le détail des règlements reçus à la personne responsable.

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 205
Synthèse (p. 258)

Script audio
Pendant l’année, les opérations commerciales font l’objet de traitements comptables qui
s’accompagnent de contrôles.
Comme indiqué dans la 1re partie du schéma, il convient de contrôler les opérations en lien avec
la gestion des stocks (c’est-à-dire les approvisionnements et les sorties de stocks).
Les contrôles lors des approvisionnements consistent à vérifier :
- que les commandes sont passées au bon moment et par une personne habilitée à le faire,
- que les produits sont contrôlés lors de leur réception par une personne autorisée.
Il en est de même pour les sorties de stocks : elles doivent être réalisées par une personne
habilitée et donnent lieu à une mise à jour des fiches de stocks par une personne qui a autorité.
Lors de l’enregistrement comptable des opérations liés aux stocks, il est important de s’assurer
que tous les documents qui s’y rapportent sont correctement transmis (c’est-à-dire transmis par
la bonne personne et au bon moment). C’est pourquoi il est important d’avoir des procédures
qui indiquent les différentes tâches liées à la gestion des stocks et précisent les personnes en
charge de mener ces tâches. Chaque acteur doit attester de ce qu’il a fait et signaler les
anomalies éventuelles. L’existence et le respect des procédures garantissent la fiabilité des
informations.

La transmission des documents en comptabilité fait aussi l’objet de contrôles, comme vous
pouvez le voir dans la seconde partie du schéma.
En effet, les opérations commerciales et les documents correspondants se suivent de façon
chronologique. Pour faciliter le contrôle de toute la chaîne documentaire, il faut :
- systématiquement rapprocher les documents les uns des autres ;
- noter la date du contrôle et la suite du traitement à apporter ;
- ne pas transmettre de documents isolés.

Enfin, les contrôles portent également sur les processus d’achat et de vente qu’il faut analyser
à chaque étape, comme cela est précisé dans la 3e partie du schéma.

Les différentes phases du processus d’achat nécessitent des contrôles spécifiques.


- Lors de la demande d’achat, il faut s’assurer du bien-fondé de cette demande et qu’elle émane
d’une personne habilitée à le faire.
- À la réception des biens achetés, il faut contrôler le bon de livraison et informer l’acheteur
que la réception a eu lieu.
- L’enregistrement comptable, quant à lui, nécessite de respecter une procédure spécifique. Il
faut :
• vérifier que les éléments figurant sur le bon de commande, le bon de livraison et la facture
sont conformes ;
• contrôler que l’imputation comptable des opérations est exacte ;
• marquer le lien avec la pièce justificative.

L’analyse du processus de vente requiert également plusieurs contrôles :


- contrôle de la commande : la situation financière du client doit être vérifiée avant de
poursuivre le processus de vente ;

206 • Processus 1 © Nathan


- contrôle de la livraison : les quantités et références doivent correspondre à ce que le client a
demandé ;
- contrôle de la facturation : il s’agit de s’assurer que les calculs effectués sont justes et de
vérifier que les quantités, les références et les conditions commerciales et de règlement sont
conformes à ce qui a été négocié avec le client ;
- contrôle de la comptabilisation : il faut contrôler que l’imputation comptable est correcte, qu’il
n’y a aucune erreur sur les comptes imputés ni sur les montants enregistrés ;
- contrôle du règlement : cela implique la mise en place d’un suivi rigoureux du compte client.

© Nathan Chapitre 12 – Le processus de contrôle et de traitement comptable des opérations commerciales • 207
208 • Processus 1 © Nathan

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