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Titre 2.

— Les sociétés particulières à raison de


leurs associés

Nous retiendrons ici deux sujets d’étude : les coopératives (chapitre 1) et les sociétés
d’économie mixte (chapitre 2).

Chapitre 1. — Les societes cooperatives

Video de présentation (site coop.fr)

Les coopératives sont, par leur forme, des sociétés. Et elles empruntent leur structure aux
sociétés civiles comme aux sociétés commerciales.
Cependant, elles se rapprochent davantage, par leurs objectifs, de l'association. Ainsi les
associés des coopératives n’ont-ils aucun but lucratif. Elles ne méritent donc normalement
pas l'appellation de « société ».
Puisque la loi les a, malgré tout, qualifiées de « sociétés », l'on doit considérer qu'il s'agit de
sociétés « par détermination de la loi ».
Les déclinaisons de la forme coopérative sont nombreuses : on les retrouve dans tous les
secteurs économiques.
Une première grande catégorie regroupe celles relevant du secteur financier, où figurent de
nombreux et puissants établissements de crédit à statut coopératif.
Ex. : Crédit agricole, Banques populaires, Crédit mutuel ou Caisses d'épargne et de prévoyance. Nous nous limiterons
ici à en relever l'existence, le particularisme du secteur bancaire permettant d'en écarter l'étude ici...

Dans l'autre catégorie, le secteur non financier, l’on peut distinguer quatre grandes
catégories de coopératives :
- les coopératives d’utilisateurs ou d'usagers (coopératives de consommateurs, d'HLM, de
copropriété...) ;
- les coopératives d'entreprises (coopératives agricoles, artisanales, de transport, de
commerçants détaillants...) ;
- les coopératives de salariés ou de professionnels libéraux, avec notamment les sociétés
coopératives et participatives (Scop).
- les coopératives multisociétariales, dans lesquelles les associés peuvent être toute partie
prenante au projet porté par la coopérative : bénévole, salarié, association, collectivité

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publique, particuliers, usagers… Il s’agit des SCIC (sociétés
coopératives d’intérêt collectif)).
Sources. Les coopératives disposent d'un cadre législatif de
référence : la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la
coopération. Elle en définit les règles générales de fonctionnement
et d'administration.
Deux réformes de ce droit commun coopératif sont à souligner : une loi du
13 juillet 1992 qui favorise le financement des coopératives (en portant
atteinte à l’un des principes coopératifs, celui de la double qualité) ; la loi du
31 juillet 2014 qui en facilite le financement, la gestion, la gouvernance et
l’activité.

S’y ajoutent des règles spéciales de second degré : les textes


législatifs et réglementaires qui aménagent, dérogent à ou
complètent la loi de 1947, afin de prendre en compte les
spécificités des coopératives en fonction de leur secteur d'activité.
Par exemple : 1 loi de 1978 pour les SCOP ; le Code de commerce pour les
coopératives de commerçants détaillants ; le titre II ter de la loi de 1947
(précitée) pour la SCIC ; le Code rural pour la coopérative agricole.

Ces sources spécifiques, nous avons l’habitude de le relever,


visent à traduire dans le droit l’ « ADN » de la forme régie, ici la
coopérative : la situation de leurs associés, leur qualité (ou
implication dans la société) ainsi que les valeurs auxquelles ils ont
adhéré en la choisissant.

Sur l’infographie ci-contre, publiée sur le site de coop.fr, nous pouvons nous
faire une idée du poids socio-économique des coopératives (chiffres de
2016) : 22500 entreprises, qui représentent 5,5 % de l'emploi salarié et réalisent
près de 317 milliards d’euros de chiffre d’affaires
Source : Coop FR, Panorama sectoriel des entreprises coopératives, 2018.

Rappel : sources de droit commun. Comme ce sont des sociétés,


elles obéissent aussi au droit des sociétés, sous réserve des règles
incompatibles de leur droit spécial :
- droit commun des sociétés (en général) ;
- droit commun des sociétés commerciales ou droit commun des
sociétés civiles
- droit commun des sociétés auxquelles elles empruntent leur
structure.
Par exemple, 1 SCOP SAS est soumise aux art. L. 227-1 et suivants du Code de
commerce.

Objet et plan de l’étude. Afin de nous familiariser avec les


coopératives, nous nous contenterons de découvrir leur droit commun, étant bien entendu
que des règles spécifiques sont applicables à chaque forme de coopérative.
Le droit commun des sociétés coopératives est composé de deux blocs : d'une part, un

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certain nombre de principes dits « coopératifs » (§ I) ; d'autre part, quelques règles
consacrées à la définition du statut des coopératives « en général » (§ II).

§ I. — Les principes coopératifs


L'ensemble de ces principes, au nombre de sept, compose la philosophie si particulière des
sociétés coopératives.
Dans le texte de base du droit coopératif français, la loi précitée de 1947, l’on en identifie six
dès l’article 1er : une adhésion volontaire et ouverte à tous, une gouvernance démocratique,
la participation
économique de ses
membres, leur
autonomie et
indépendance, leur
formation et la
coopération avec les
autres coopératives.
Ces principes, décisifs
quant au
fonctionnement de la
société, sont repris ou
développés dans
d’autres dispositions de
la loi de 1947.
Si l’on s’en tient au
droit des sociétés, quatre principes sur les sept doivent retenir l’attention : la double qualité
(A), la lucrativité limitée (B), la gouvernance démocratique (C) et la porte ouverte (D).

A. — Le principe de la double qualité

Ce principe exprime l'importance et la spécificité du rôle joué par les associés dans les
coopératives. Ces derniers, personnes physiques ou morales, sont en effet également les
bénéficiaires des services de la société (1°). La règle connaît cependant des assouplissements
(2°).
1°. — L'exposé du principe

Le membre de la coopérative doit avoir, en principe, la double qualité d'associé et de


bénéficiaire des services de la coopérative : selon le cas, il s'agira de celle de client (dans la
coopérative de consommation) ou de travailleur, au sens large (salarié si coopérative
participative ou de production, fournisseurs si coopérative de commerçants détaillants)... Ce
qui, en effet, caractérise les associés coopérateurs est qu'ils se réunissent autour d'un même
projet économique et des mêmes valeurs, tout en s'impliquant chacun très fortement voire
totalement dans la coopérative, créée pour satisfaire leurs propres besoins économiques ou
sociaux.

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Une importante conséquence de ce principe doit être soulignée : il s'agit d'une règle de
fonctionnement, appelée « exclusivisme ». Elle signifie qu'une coopérative n'est en principe
pas admise à travailler avec des tiers (non associés).
2°. — Les assouplissements

Ils remontent, pour l'essentiel, à une importante loi du 13 juillet 1992, venue réformer divers
aspects de la loi de 1947.
Ainsi, et d'une part, la règle de l'exclusivisme peut être écartée lorsque deux conditions
particulières sont réunies :
- une disposition légale spéciale le prévoit ;
- et cette possibilité est inscrite dans les statuts.

Art. 3 (mod. par art. 24 Loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014) - Sous réserve de dispositions spéciales à
certaines catégories d'entre elles, les coopératives ne peuvent prévoir dans leurs statuts d'admettre
des tiers non sociétaires à bénéficier de leurs activités que dans la limite de 20 % de leur chiffre
d'affaires, et selon des conditions fixées par décret.

On parle alors de tiers coopérateurs...


D'autre part, peuvent être admis, en tant qu'associés, des personnes (physiques,
notamment leurs salariés, ou morales) qui n'ont pas vocation à recourir aux services de la
coopérative ou dont elle n’utilise pas le travail. Ces « associés non coopérateurs » lui
apportent des capitaux en vue de favoriser la réalisation de ses objectifs (art. 3 bis, al. 1er).
Des règles spéciales peuvent être plus strictes. Ainsi, en principe, les services des coopératives de commerçants
détaillants sont réservés aux associés.

Cependant, cette possibilité est rigoureusement encadrée par le législateur, au travers de la


définition des droits de vote.

Art. 3 bis (al. 2 et suivants) - Les associés non coopérateurs ne peuvent détenir ensemble plus de 49
% du total des droits de vote, sans que les droits des associés qui ne sont pas des sociétés
coopératives puissent excéder la limite de 35 %.
Les statuts peuvent prévoir que ces associés non coopérateurs ou certaines catégories d'entre eux
disposent ensemble d'un nombre de voix proportionnel au capital qu'ils détiennent.
Lorsque la part de capital que détiennent les associés non coopérateurs définis au premier alinéa
excède, selon le cas, 35 % ou 49 % du total des droits de vote, le nombre de voix attribué à chacun
d'entre eux est réduit à due proportion.

Le cas échéant, les conditions et limites de cette admission figurent dans les statuts.

B. — Le principe de la lucrativité limitée

L’idée qui anime les coopératives est la suppression du patronat ou des intermédiaires en
vue de fournir à leurs associés des produits ou services à prix coûtant. Elles ne visent donc
pas à partager un bénéfice, mais à procurer un service à leurs membres, et, ce faisant, à les
faire profiter d'une économie. Ses fins ne sont pas seulement économiques, mais aussi
sociales et morales. Le capital y joue un rôle effacé par rapport au concours personnel et au
travail des associés.

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Cette philosophie est partagée par tout un secteur d'activité, qu'on appelle souvent : « l'économie sociale ».

Cette idée reçoit une application originale, la ristourne coopérative, inscrite à l’art. 15, al. 1er
de la loi de 1947 : « Nulle répartition ne peut être opérée entre les associés si ce n'est au
prorata des opérations traitées avec chacun d'eux ou du travail fourni par lui. »
La logique de la ristourne est de rétrocéder, en fin d’exercice, aux membres adhérents tout
ou partie des excédents générés par la coopérative selon des règles de répartition originales
: ils leurs sont versés au prorata du volume d’activités qu'ils ont traité avec la coopérative
(et non, comme c'est le cas dans les sociétés de droit commun, au prorata de leurs apports).
Par exemple, une coopérative agricole qui collecte le lait des producteurs n’a pas pour finalité de faire des bénéfices,
mais lorsqu’elle en réalise (on parle alors d'excédents), peut décider d’en ristourner une partie ou la totalité à ses
membres, qui recevront la part des bénéfices correspondant à la part qu’ils représentent dans le volume de collecte.

De la même manière, les associés n'ont aucun droit individuel sur la part des excédents mise
en réserve. Les réserves sont collectives et ne peuvent, en principe, être l'objet d'une
appropriation individuelle, même au moment de la dissolution de la coopérative. Ce qui
appelle une remarque et deux précisions :
- ce principe va à l’encontre du droit commun ;
- une fois la réserve dotée et par exception, l’article 16 de la loi de 1947 permet au profit des
membres une affectation des excédents d'exploitation, sous la forme d'un intérêt et,
éventuellement, d'une ristourne complémentaire.
- enfin, mais seulement si les statuts le prévoient
Voici les trois derniers alinéas de l’article 16 précité :

Sauf dispositions contraires d'une législation particulière, tant que les diverses réserves
totalisées n'atteignent pas le montant du capital social, le prélèvement opéré à leur profit ne
peut être inférieur aux trois vingtièmes des excédents d'exploitation.
Les statuts de la coopérative peuvent autoriser l'assemblée générale à incorporer au capital
des sommes prélevées sur les réserves et à relever en conséquence la valeur des parts
sociales ou à procéder à des distributions de parts gratuites.
La première incorporation ne pourra porter que sur la moitié des réserves disponibles existant
à la clôture de l'exercice précédant la réunion de l'assemblée générale extraordinaire ayant à
se prononcer sur l'incorporation, les incorporations ultérieures ne pouvant porter que sur la
moitié de l'accroissement desdites réserves enregistré depuis la précédente incorporation.

C. — Le principe démocratique

Ce principe postule que chaque coopérateur est traité de la même manière.


Ainsi, ils disposent en principe de droits égaux dans la gestion et il ne peut être établi de
distinction entre eux en fonction de leur date d'entrée dans la coopérative ou de leur nombre
de parts. À moins que les lois particulières à la catégorie de coopératives intéressée n'en
disposent autrement.

Art. 4 - Sauf dispositions contraires des lois particulières, présentes ou futures, les associés d'une
coopérative disposent de droits égaux dans sa gestion et il ne peut être établi entre eux de
discrimination suivant la date de leur adhésion.

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Chaque associé dispose donc d'une voix aux assemblées générales : le vote se fait par tête
(« un homme, une voix »), et non en fonction de l'apport, et ce quelle que soit la forme de
base de la coopérative.

Art. 1er, al. 3- Sauf dispositions spéciales à certaines catégories de coopératives, chaque membre
coopérateur dénommé, selon le cas, "associé" ou "sociétaire", dispose d'une voix à l'assemblée
générale.

D. — Le principe de la porte ouverte

Il reçoit 2 applications, complémentaires :


- La non-discrimination, selon laquelle l’on ne peut interdire l’accès à la qualité de
coopérateur pour des motifs tirés de considérations personnelles ou factuelles (sexe, âge,
date d'entrée dans la société...).
En revanche, et bien entendu, tout candidat qui ne présente pas les conditions sous-
entendues par l'activité sociale pourra légitimement être refusé. Sinon, la règle de la porte
ouverte ferait obstacle à celle de la double qualité.
- La variabilité du capital. Chaque coopérateur doit pouvoir librement adhérer à la société
ou la quitter. C’est pourquoi, en principe (mais pas systématiquement), la coopérative est à
capital variable, quelle que soit sa structure d’accueil (y compris, donc, les coopératives de
forme SA).
La règle permet non seulement le retrait mais aussi l'admission de nouveaux coopérateurs.
Le droit de retrait peut être refusé ou sanctionné s'il est exercé dans l'intention de nuire à la société. Il ouvre, en
contrepartie, un droit d'exclusion à la société.

§ II. — Le statut des « coopératives » dans ses grandes lignes


Droit commun des coopératives. La plupart des règles applicables sont issues du statut de la
coopération, donc de la loi de 1947, déjà citée.
Il faut toutefois signaler le rôle joué par les règles tirées du droit des obligations, destinées à compléter celles posées
par la loi de 1947 ou le droit spécial coopératif. En voici deux exemples :
- les statuts ont une valeur contractuelle dans les rapports entre la société et ses membres ;
- en cas de manquement grave à ses obligations par la coopérative, un associé peut réclamer la résolution judiciaire
du contrat de coopération en se fondant sur l'article 1184 du Code civil.

Plan. Concentrons-nous à présent sur les règles issues du statut de la coopération. Certaines
concerne « les objets » d'une coopérative (A), d'autres sa constitution (B), d'autres son
fonctionnement (C), d'autres enfin son devenir (D).

A. — Objets essentiels de la coopérative

Définition légale. Selon l'art. 1er de la loi de 1947, « La coopérative est une société constituée
par plusieurs personnes volontairement réunies en vue de satisfaire à leurs besoins
économiques ou sociaux par leur effort commun et la mise en place des moyens nécessaires.
Elle exerce son activité dans toutes les branches de l'activité humaine et respecte les
principes [coopératifs] […] ».

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B. — Le constitution de la coopérative

La société doit être constituée conformément aux formalités applicables à la forme choisie
(SA, SARL ou société civile...)
De même, les règles relatives au montant de son capital initial dépendent de la forme
juridique. Ainsi peut-elle être constituée sans capital ou avec un capital minimal imposé par
le législateur. Dans ce dernier cas, le montant de son capital doit être au moins égal à la
moitié du capital minimal de la forme choisie.
Ex. 18500 € pour celles qui prennent la forme d'une SA.

Moment de constitution (SA).


Les coopératives dont le capital n'est pas variable ne sont constituées que si les parts
sociales sont libérées d'un quart au moins au moment de leur souscription.
La libération du surplus devra être effectuée dans les délais fixés par les statuts sans pouvoir excéder cinq ans à
partir de la date à laquelle la souscription est devenue définitive.

Lorsque le capital est variable, il suffit du versement d'1/10è du capital.


Les parts sociales :
- sont nominatives ;
- sont intégralement libérées dès leur émission si elles sont émises en contrepartie d'apports
en nature ;
- leur cession est soumise à l'approbation, soit de l'assemblée générale, soit des
administrateurs ou gérants, dans les conditions fixées par les statuts ;
- peuvent conférer à leurs détenteurs des avantages particuliers si les statuts en prévoient
l'émission, en déterminant les avantages qui y sont attachés, dans le respect des principes
coopératifs ; ces parts ne peuvent être souscrites que par les associés et sont librement
négociables entre eux ;
- peuvent être, depuis la loi pacte du 22 mai 2019, offertes au public si la coopérative est
constituée sous la forme d'une société anonyme (dans le respect des règles applicables,
notamment celles liées à l’AMF).

C. — Le fonctionnement de la coopérative

Les coopératives sont administrées par des mandataires nommés pour six ans au plus par
l'assemblée générale des membres et révocables par elle.
De nombreuses règles doivent être précisées par les statuts : l’on y trouvera ainsi le siège de
la société, son mode d'administration (en particulier les décisions réservées à l'assemblée
générale), les pouvoirs des administrateurs ou gérants, les modalités du contrôle exercé sur
ses opérations au nom des associés, les formes à observer en cas de modification des statuts
ou de dissolution.
Ils fixent aussi les conditions d'adhésion, de retrait et d'exclusion des associés, les modalités de cession des parts
sociales ainsi que l'étendue et les modalités de la responsabilité qui incombe à chacun d'eux dans les engagements
de la coopérative.

D. — Le devenir de la coopérative

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Une coopérative ne peut être rachetée ou absorbée par une société d'une autre forme
juridique.
Elle peut cependant, après autorisation administrative, se transformer en société de droit
commun. Mais il faut que sa survie ou les nécessités de son développement l'exigent.
Une coopérative peut créer des « unions d'économie sociale » qui, essentiellement
composées entre personnes morales à but non lucratif, ont pour objet la gestion des intérêts
communs de leurs membres et le développement de leurs activités.
Enfin, elle peut également créer des filiales de droit commun.
Pour ce qui est de la dissolution proprement dite de la coopérative, il existe une règle
spéciale, qui concerne le boni de liquidation. Conforme au caractère non lucratif du
groupement, elle en interdit la distribution aux associés et en détermine les attributaires.

Art. 19 (mod. par art. 13 Loi n° 92-643 du 13 juil. 92) - En cas de dissolution et sous réserve des
dispositions des lois spéciales, l'actif net subsistant après extinction du passif et remboursement du
capital effectivement versé sous réserve de l'application des dispositions des articles 16 [réserves] et
18 [remboursement des parts de l'associé quittant la société], est dévolu par décision de l'assemblée
générale, soit à d'autres coopératives ou unions de coopératives, soit à des œuvres d'intérêt général
ou professionnel.

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