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MINISTERE DES AFFAIRES ACADEMIQUES ET COORDINATION DU

COMITE SCIENTIFIQUE
PREMIERE ANNEE DE LICENCE DROIT
UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO
FACULTE DE DROIT

DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES/ NOTES DE COURS POLYCOPIEES


« A L’ATTENTION DES ETUDIANTS DE LA PREMIERE ANNEE DE LICENCE DROIT »
(U.P.C.).

CES NOTES DE COURS ONT ETE RASSEMBLEES ET CONFECTIONNEES PAR L’ETUDIANT:

KANYUKA KANTOLE Reagan/CPGA et L’ENCYCLOPEDIE

DISCLAIMER: Cela dit, il importe de savoir que, ces notes de cours n’ont pas été contrôlée par le
professeur SAKATA MOKE TAWAB-TALATALA Garry, titulaire principal du cours ni par aucun de ses
assistants. Les auteurs déclinent ainsi toute responsabilité quant aux fautes qui pourraient s’être
glissées dans ceci, ainsi que quant à l’usage qui pourrait en être fait.

N.B.: Ces notes de cours n’ont aucunement la prétention de remplacer le cours magistralement dispensé
par le professeur, car y tirant sa source même. Il serait de bon aloi, d’ailleurs de l’enrichir par les
différentes interventions du maître ainsi que par une lecture approfondie du manuel du maitre qu’est
le: « DROIT DES SOCIETE COMMERCIALES».

ENCYCLOPEDIE
KANYUKA KANTOLE Reagan/CPGA ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
1

INTRODUCTION

De quoi il est question dans ce cours ? Avant tout, il importe de se souvenir


que, l’étude du droit des personnes permet de se rendre compte qu’il y a d’une
part les personnes physiques et d’autre part les personnes morales.
Les personnes physiques sont les êtres humains qui jouissent de droits
tandis que les personnes morales sont des groupements dotés de la personnalité
juridique : il peut s’agir de groupement sans but lucratif comme les associations et
des groupements à but lucratif tels que les sociétés commerciales, objet de notre
étude.

Note : il faudrait retenir ceci, avant l’avènement du Traité OHADA, le droit hérité
de la colonisation est souvent balkanisé, c’est-à-dire qu’il varie d’un territoire à un
autre. Cet état de fait a créé une insécurité juridique et judiciaire dénoncée le plus
souvent par les investisseurs étrangers. Il fallait donc mettre en place un droit
harmonisé ou uniformisé.
L’Acte Uniforme portant droit des Sociétés Commerciales et Groupement
d’Intérêt Economique (AUSCGIE) est dérivé du Traité OHADA signé à Port Louis
en Ile Maurice le 17 octobre 1993 par les Etats africains membres de la zone franc.
Il a été adopté à Cotonou le 17 Avril 1997, publié dans le Journal Officiel de
l’OHADA à Yaoundé le 11 octobre 1997, et entré en vigueur le 1er Janvier 1998.
Il y a lieu de préciser que deux séries de textes s’appliquent aux sociétés
commerciales : l’Acte Uniforme précité (Article 1er AUSCGIE : « toute société
commerciale, y compris celle dans laquelle un Etat ou un personne morale de droit public
est associé, dont le siège social est situé sur le territoire de l’un des Etats parties est soumise
aux dispositions du présent Acte uniforme) et la loi nationale (Alinéa3 1er : « en outre,
les sociétés commerciales et les groupements d’intérêt économique demeurent soumis aux
lois non contraires au présent Acte uniforme qui sont applicables dans l’Etat partie où se
situe leur siège social »).

Quid de la société commerciale? À cette question l'article 4 de l'acte uniforme


relatif aux sociétés commerciale (AUSCGIE) définit la société commerciale
comme: “celle qui est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un
contrat d'affecter à une activité des biens en numéraire, en nature ou en industrie; dans le
but de partager les bénéfices ou de profiter de l'économie qui peut en résulter. Les associés
s’engagent à contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent acte uniforme.
La société commerciale doit être créée dans l’intérêt commun des associés ”.

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Cette disposition met en évidence les éléments constitutifs du contrat de


société à savoir : les apports, la participation au bénéfice et aux pertes et l’affectio
societatis. On voit également à travers cette définition qu’en principe, pour créer
une société, il faut au moins deux personnes.
Bien que l'article 5 du même acte « l’AUSCGIE » ajoute: « la société
commerciale peut être également créée dans le cas prévu par le présent acte uniforme par
une seule personne, dénommé (associée unique) par un acte écrit ». Nous comprendrons
par là que cette disposition continue de ce pas une exception à la règle de l’article
précédent quant aux nombre des personnes relatif à la création d’une société.

Ainsi, en partant de la définition de l’article 4 sur la société commerciale tel que


nous l’avons évoqué plus haut, il découle de cette dernière plusieurs éléments, à
savoir:

• L'existence d'un contrat ;

• La mise en commun des apports

• Le partage des bénéfices et la contribution aux pertes

• L'affectio societatis

• L'existence d'une société institution (Exception qui s'applique lorsqu'une


personne crée une société).

On remarque donc que la société commerciale est à la fois un contrat et une


institution.

N.B: il importe de savoir de ce pas qu’en Droit OHADA nous avons deux types
des sociétés: « La société contrat d'une part et la société institution de l’autre ».

Il faut tout de même préciser que la société, comme tout contrat doit
respecter les conditions de validité citées à l’article 8 du code des obligations c’est-
à-dire le consentement, la capacité, l’objet et la cause.

Le critère de commercialité de la société tel qu’évoqué à l’article 6 de


l’AUSCGIE, dépend soit de sa forme soit de son objet. Ainsi sont commerciales par
leur forme :

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• Les sociétés en nom collectif (SNC),

• les sociétés en commandite simple (SCS),

• les sociétés à responsabilité limitée (SARL),

• les sociétés anonymes (SA) et

• les sociétés par actions simplifiées (SAS).

Ainsi, la commercialité par l’objet suppose que la société accomplit des actes de
commerce et en fait sa profession habituelle.
Il existe plusieurs sortes de sociétés commerciales : celles dans lesquelles
l’intuitu personae c’est-à-dire la personnalité des associés, est importante (SNC et
SCS) et celles dans lesquelles seuls les capitaux jouent un rôle déterminant (S.A,
S.A.R.L)

PLAN SOMMAIRE DU COURS

Deux titres seront mis sous examen dans le cadre de ce cours, nous verrons
dans un premier temps : LES REGLES COMMUNES A TOUTES LES SOCIETES
COMMERCIALES (Titre 1) et ensuite dans un deuxième temps : LES REGLES
PROPRES A CHAQUE TYPE DE SOCIETE (Titre 2).

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TITRE 1 : LES REGLES COMMUNES A TOUTES LES SOCIETES


COMMERCIALES

Lorsque l’on dit règles communes à toutes les sociétés l’on voit par là la
constitution de ces derniers (Chapitre 1), leurs fonctionnements (chapitre 2), leurs
dissolutions (Chapitre 3) et en fin les liens entre elles « les sociétés » (Chapitre 4).

CHAPITRE I: LA CONSTITUTION DE LA SOCIÉTÉ

La constitution des sociétés commerciales renvoie à leur naissance : il


faudrait donc se poser la question de savoir comment les sociétés commerciales
sont-elles créées, comment naissent-elles ?

La constitution des sociétés commerciales est soumise à des conditions,


(Section 1) lesquelles, lorsqu’elles si elles ne sont pas réunies sont sanctionnées par
la nullité et la responsabilité des fondateurs et des premiers dirigeants (Section 2).

Tel que dit plus haut, notons que la société est d'abord un contrat ; ainsi sa
constitution doit préalablement respecter les conditions de fond et de forme du
contrat.

Section 1: Conditions de constitution des sociétés commerciales

En tant que contrat il est exigé le respect des conditions de fond applicable
à tout contrat avant les conditions spécifiques. (Article 8 du code civil livre ІІІ)

§ 1: Conditions de fond applicables à tout contrat

A) le consentement

Dans le contrat de société le consentement des associés ne doit pas avoir un


vice ; à défaut le contrat de société sera nul. Il convient néanmoins de préciser que
dans une SARL, SAS, et SA le vice de consentement n'entraîne nullité du contrat
de société que si il frappe tous les associés. (Article 242 alinéa 3 de l'acte uniforme
sur les sociétés commerciales).

En effet cet article dispose : « Dans les sociétés à responsabilité limitée et


dans les sociétés par actions, la nullité de la société ne peut résulter ni d'un vice de

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consentement ni de l'incapacité d'un associé à moins que celle-ci n'atteigne tous les
associés fondateurs»

B) La capacité

Conformément à l'article 7 de l'acte uniforme sur les sociétés commerciales


une personne physique ou morale ne peut être associée dans une société
commerciale lorsqu'elle fait l'objet d'une interdiction, incapacité ou incompatibilité
prévue par une disposition légale ou réglementaire. Il découle donc de cette
disposition ce qui suit : « pas d'incapacité sans texte »

En ce qui concerne la capacité de la société nous devons faire un distinguons


entre les sociétés à risque illimité et celle à risque limité.

1. Société à risque illimité (SNC, SCS)

Ne peuvent être associé dans ce type des sociétés :

• Le mineur non émancipé (Article 8 AUSCGIE : Acte uniforme relatif au droit


des Sociétés Commerciales et du Groupe à Intérêt Économique).

• Les majeurs incapables (Idem)

• Les époux (article 9 Idem) :

• Les fonctionnaires, avocats, notaires etc.

• Les interdits (Les personnes frappées d'une condamnation)

2. Société à risque limité (SARL, SA, SAS)

Dans ces sociétés : Le mineur même non émancipé, les majeurs incapables,
les époux et les fonctionnaires peuvent être associé.

NB: Pour le mineur non émancipé la représentation est obligatoire. Ici un


fonctionnaire peut être associé mais ne doit pas avoir des conflits d'intérêts.

C. L’objet de la société

L'objet de la société doit être licite et précis ; il doit également être possible
c'est-à-dire susceptible d'être réalisable.

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Ex: l’Object de la société ne peut pas être : « l'exercice du commerce en général »


car c'est imprécis.

D. La cause

La cause du contrat de société ; c'est la raison pour laquelle celle-ci est


constituée, elle doit être licite et morale

§ 2: Les conditions spécifiques au Contrat de société

Les conditions de fond particulières de constitution des sociétés


commerciales sont aux nombres de 3 résultent de l'article 4 de l'acte uniforme sur
les sociétés commerciales nous avons :

• La mise en commun des apports

• Le partage des bénéfices et la contribution aux pertes

• L'affectio societatis

A. La mise en commun des accords

Les apports sont les supports financiers et matériels qui forment le capital
de la société ; ils sont appelés « parts sociales » dans une SNC, SARL et SCS alors
qu'ils sont appelés « action » dans la SA et SAS.
La combinaison des articles 4 et 37 AUSCGIE met en évidence l’idée selon
laquelle, les associés doivent obligatoirement faire des apports. En effet, il existe
trois types d’apports :

• L'apport en numéraire (Argent)

• L'apport en nature

• L'apport en industrie

Les deux premiers types d’apports sont des apports capitalisés c’est-à-dire ceux
qui entrent dans la composition du capital social.

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1. Apport en numéraire

C'est l'apport qui consiste à mettre une somme d'argent à la disposition de


la société. La réalisation de cet apport exige deux opérations : la souscription et la
libération

a) la souscription

C'est la promesse que fait l'associé d'apporter l'argent ; elle doit être intégrale

b) la libération

C'est le fait de donner l'argent promis, elle aussi intégrale

NB: ce sont les associés eux - même qui déterminent le nombre des parts sociales
et donnent la valeur nominale de chaque part.

Ex: 100 parts valeur nominale d'une part =10 $ Donc, si j'ai 20 parts ; je vais
apporter en espèce 200$.

L’article 41 AUSCG et GIE dispose en ce qui concerne l’intégralité de


l’apport en numéraire ce qui suit : « … sauf disposition contraire du présent Acte
uniforme, les apports en numéraire sont libérés intégralement lors de la constitution de la
société ». Cette disposition doit être complétée par l’article 313 AUSCGIE qui
prévoit le dépôt des fonds par le fondateur dans un compte en banque ouvert au
nom de la société en formation ou à l’étude d’un notaire et l’article 389 qui dispose
que : « les actions représentant des apports en numéraire sont libérés, lors de la
souscription du capital, d’un quart au moins de leur valeur nominale ».

En tout état de cause, si les sommes restant dues à la société ne sont pas
versés dans les délais prévus, elles portent de plein droit intérêt au taux légal à
compter du jour où le versement devait être effectué, sans préjudice de dommages
et intérêts, s’il y a lieu.

2. Apport en nature

Ces sont les apports de tout bien, meuble ou immeuble, corporel ou


incorporel autre que du numéraire c’est-à-dire en espèces monétaires.

Il importe de noter qu’il existe deux modalités de l’apport en nature :


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• l’apport en pleine propriété et

• l’apport en jouissance. Ils sont prévus aux articles 46 et 47 AUSCG.

a) apport en pleine propriété : Il y a apport en pleine propriété lorsque


l’associé transfère la propriété de son bien à la société et le perd définitivement le
bien au profit de celle-ci. Il ne pourra le récupérer qu’en cas de dissolution de la
société.

L’apport en pleine propriété s’apparente avec la vente certes, mais à la


différence de celle-ci l’associé ne reçoit aucun prix en contrepartie, mais des droits
sociaux.

Le législateur OHADA a prévu les modalités de réalisation des apports en


nature. Ainsi, aux termes de l’article 45 AUSCGIE, les apports en nature sont
réalisés par les transferts des droits réels ou personnels correspondant aux biens
apportés et par la mise à la disposition effective de la société des biens sur lesquels
portent ces droits.

En outre, il est précisé que les apports en nature sont libérés intégralement
lors de la constitution de la société. On dit qu’une société est constituée lorsque ses
statuts ont été signés par les associés. Si un bien ou un droit soumis à publicité est
apporté, il peut être publié avant que la société ne soit immatriculée au RCCM.

Lorsqu’un fonds de commerce est apporté en pleine propriété, il doit y avoir


une publicité comme c’est le cas pour la vente sous peine d’inopposabilité aux tiers.

b) L’apport en jouissance : cet apport renvoie à l’hypothèse où l’apporteur ne


confère qu’un simple droit de créance, un peu comme celui d’un preneur à bail.

Donc, l’apporteur en garde la pleine propriété et en cas de dissolution le


bien peut être récupéré. Toutefois, si l’apport en jouissance porte sur des choses
de genre ou sur des biens appelés à être renouvelés pendant la durée de la société,
celle-ci devient propriétaire des biens, à charge pour elle d’en rendre une pareille
quantité, qualité et valeur à l’apporteur.

Dans ce cas précis, l’apporteur est garant envers la société comme un


vendeur envers l’acheteur.

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Les apports en nature posent le problème de leur évaluation. Il appartient


aux associés de les évaluer et de faire figurer cette évaluation dans les statuts. Si
dans les SA les apports en nature doivent obligatoirement faire l’objet d’une
évaluation par un commissaire aux apports, tel n’est pas le cas dans les SARL où
l’évaluation ne devient obligation que lorsque la valeur de chaque apport ou de
l’ensemble des apports en nature est supérieure à 5.000.000.

En effet, il peut y avoir surévaluation des parts ou actions, c’est-à-dire


lorsque l’apporteur reçoit plus d’actions ou de parts que ce à quoi il devrait avoir
droit ou sous-évaluation. Le législateur OHADA a prévu l’évaluation des apports
en nature dans les sociétés anonymes et les sociétés à responsabilité limitée.

Ainsi, les articles 312 et 400 disposent respectivement que : « cette évaluation
est faite par un commissaire aux apports dès lors que la valeur de l’apport ou de l’avantage
considéré, ou que la valeur de l’ensemble des apports ou avantages considérés, est
supérieure à cinq millions (5000.000) de francs CFA » et que : « les apports en nature et /
ou les avantages particuliers doivent être évalués par un commissaire aux apports ».

Les commissaires aux apports sont choisis parmi les commissaires aux
comptes à l’unanimité par les futurs associés ou, à défaut, par le président de la
juridiction compétente, à la demande des fondateurs de la société ou de l’un
d’entre eux.

Il faut dire cependant que pour remédier au problème de la surévaluation,


le législateur a prévu la libération entière des apports en nature lors de la
constitution de la société (Article 45), leur évaluation par les associés sous le
contrôle d’un commissaire aux apports et enfin leur évaluation dans les statuts.

3. Apport en industrie

Ce dernier est un apport non capitalisé, il n’apparait qu’une seule fois dans
l’Acte Uniforme c’est-à-dire à l’article 40 AUSCG. Son régime juridique n’est pas
fixé par le législateur OHADA.
Mais, seule la main d’œuvre est considérée comme un apport en industrie.
Autrement dit, l’apporteur en industrie doit être un travailleur ; pas comme les
autres. Mais en cas de partage, l’apporteur en industrie doit avoir sa part. En droit
Sénégalais, une part égale à celle de l’apporteur en numéraire dont l’apport est le

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plus modique. En bref cet apport consiste à mettre ses connaissances à la


disposition de la société

NB: l'apport en industrie est interdit dans une SA

Nous devons savoir que l'apport en industrie ne contribue pas à la


formation du capital social mais donne droit au vote et aux bénéfices au profit de
l'apporteur ne pouvant dépasser 25%

NB: le cumul d'apport n'est pas interdit mais est dans la pratique impossible. La
concurrence entre associés s'oppose à l'affectio societatis.

Note : Après l’étude des différents types d’apports, celle de leur régime
juridique mérite examen.
Le régime juridique recouvre les obligations des apporteurs et celles de la société.
Aux termes de l’article 37 AUSCG : « chaque associé doit faire un apport à la société.
Chaque associé est débiteur envers la société de tout ce qu’il s’est obligé à lui apporter en
numéraire ou en nature ». En dehors de ces règles générales, il ya des règles
particulières à chaque type d’apporteurs. Nous allons voir d’abord les obligations
de celui qui fait de l’apport en nature, de l’apporteur en numéraire ensuite et enfin
de l’apporteur en industrie.
Selon qu’il s’agisse des apports en pleine propriété et en jouissance, les
obligations de l’apporteur en nature varient. Ainsi, dans le premier cas,
l’apporteur est garant envers la société comme un vendeur envers son acheteur.
Dans le second cas, il faut faire une distinction entre les choses fongibles ou de
genre c’est-à-dire interchangeables et les corps certains. S’il s’agit de choses
fongibles, l’apporteur est garant envers la société comme un vendeur envers
l’acheteur. S’il s’agit d’un corps certain, l’apporteur est tenu envers la société
comme un bailleur envers son locataire. Il doit garantir à la société une jouissance
paisible.
L’apporteur en numéraire est tenu de verser à la date indiquée les sommes
promis sinon en cas de retard, les sommes qui restent dues portent intérêt de plein
droit aux taux légal, ceci, sans préjudice d’une condamnation au paiement de
dommages et intérêts à la société.

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Quant à l’apporteur en industrie, même si le législateur OHADA n’a rien prévu, il


faut dire que ce dernier doit respecter ses engagements.
La contrepartie des apports faits par les associés c’est le bénéfice des titres
sociaux comme le précise l’article 51 AUSCG. Pour les sociétés anonymes, on parle
d’actions et pour les autres sociétés, de parts sociales. Le législateur OHADA a
prévu la transmission des titres sociaux.
Dans les sociétés dans lesquelles les associés sont indéfiniment et
solidairement responsables (S.N.C et S.C.S), la cession ne se fait qu’à l’unanimité
des associés (Article 274 et 296). Dans les S.A.R.L et les S.A., la cession est libre
même si des limites sont constatées (majorité des associés non cédants
représentant les trois quarts des parts sociales- article 319 AUSCG, agrément-
article 321 AUSCG et 765 AUSCG).
Il n’apparait qu’une seule fois dans l’Acte Uniforme c’est-à-dire à l’article 40
AUSCG. Son régime juridique n’est pas fixé par le législateur OHADA. Mais
seule la main d’œuvre est considérée comme un apport en industrie. Autrement
dit, l’apporteur en industrie doit être un travailleur ; pas comme les autres. Mais
en cas de partage, l’apporteur en industrie doit avoir en droit Sénégalais, une
part égale à celle de l’apporteur en numéraire dont l’apport est le plus modique.

B. Participation aux bénéfices et aux pertes

La société commerciale poursuit un but de lucre ; de ce fait, les associés sont


tenus à la fin de l'exercice sociale de se partager les bénéfices ou en cas de perte
d'y contribuer ; c'est ça qui différencie la société d'avec l’ASBL.

La loi interdit d'insérer dans le statut « des clauses léonines » consistant à


attribuer à un associé l'ensemble des biens ou la totalité des pertes » mais aussi les parts
qu'il ne mérite pas ( ARTICLE 54 AUSCGIE ).

Le principe est que les droits ou titres sociaux prévus à l’article 53 AUSCG
sont proportionnels au montant des apports faits par les parties. Mais rien
n’empêche les associés de déroger à cette règle ; autrement dit qu’ils peuvent
décider de donner plus de parts à un autre associé, à condition que cette clause ne
soit pas léonine.

Il s’agit d’une stipulation attribuant à un associé la totalité du profit procuré


par la société ou l’exonérant de la totalité des pertes, ainsi que celle excluant un
associé totalement du profit ou mettant à sa charge la totalité des pertes.
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C. Affectio Societatis

L'affectio societatis suppose que tous les associés travaillent pour l'intérêt
de la société. Elle implique l'entente totale entre les associés .Néanmoins dans une
SA (société des capitaux) l'affectio Societatis a une dose moindre du fait que les
associés n'ont pas besoin de se connaître.

En bref l’affectio societas c’est l’intention des s’associer, la volonté de


collaborer ensemble sur un pied d’égalité au succès de l’entreprise commune.

Section 2 : Conditions de forme

Les conditions de forme sont l’établissement de l’acte de la société et la


publicité.

§ 1: Rédaction des statuts

L’établissement de l’acte de société, c’est la formalisation de la volonté : il


s’agit des statuts dont nous allons étudier la forme et le contenu.

A. Forme des statuts

Selon les articles 10 et 11 les statuts de société doit être établis sous forme
notariée sauf si le législateur national en dispose autrement et ils ne peuvent être
modifiés qu'en la même forme. Ou par un acte présentant des garanties
d’authenticité dans un Etat partie c’est-à-dire qu’il doit être déposé auprès d’un
notaire.
Les statuts peuvent également être rédigés par un acte sous seing privé. Dans ce
cas, il est dressé autant d’originaux qu’il est nécessaire pour le dépôt d’un
exemplaire au siège social et l’exécution des diverses formalités requises. Un
exemplaire des statuts établi sur papier libre doit être remis à chaque associé sauf
pour le cas des S.N.C et S.C.S où un exemplaire original est remis à chaque associé.

En RDC, notons que l'arrêté interministériel du 30 décembre 2014 prévoit


que les statuts de la SARL peuvent être rédigés soit sous forme notariée (acte
authentique rédigé par le notaire) soit sous seing privé (doit aussi faire l'objet d'un
enregistrement chez le notaire).

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B. Mentions obligatoires des statuts

Article 13 de l’AUSCGIE dispose que les statuts énoncent :

1°) la forme de la société : l'article 6 impose l'une des 5 formes suivants : SARL,
SA, SCS, SNC et SAS.

2°) la dénomination (article 14 à 18) : c'est le nom de la société. Elle peut


comprendre le nom d'un ou plusieurs associés ou encore tout simplement être un
nom de fantaisie.

NB: Une société ne peut prendre la dénomination d'une autre société déjà
immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier.

Ex: société dont les associés sont :

• Reagan

• West

• Lionel

• Marcel

• Henock

• David

La société peut avoir pour nom: Masterscorporation.SARL

❖ La SARL est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « Société
à responsabilité limitée » ou du sigle : « SARL » art. 310.

Ex: Toujours avec les mêmes associés :

• Société ReWeLi.S.C.S

❖ La SCS est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « société
en commandite simple » ou du sigle : « S.C.S ».Le nom d'un associé

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commanditaire ne peut en aucun cas être incorporé à la dénomination


sociale, à défaut de quoi ce dernier répond indéfiniment et solidairement
des dettes sociales. (article 294).

❖ La SNC est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être
incorporé le nom d'un ou plusieurs associés, et qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : « Société en nom collectif
ou du sigle S.N.C (Art. 272)

❖ La SA : La société anonyme est désignée par une dénomination sociale qui


doit être immédiatement précédée ou suivie en caractères lisibles des mots :
« société anonyme » ou du sigle : « S.A. » et du mode d'administration de la
société. tel que prévu à l'article 414. (Article 386)

❖ La SAS : La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie immédiatement en caractères lisibles
des mots «société par actions simplifiée ou du sigle SAS ». la société ne
comprend qu'un associé, elle est désignée par une dénomination sociale qui
doit être caractères lisibles des mots « société par actions simplifiée
unipersonnelle » ou du sigle « du sigle« SASU ». (Article 853 -3).

3°) la nature et le domaine de son activité, qui forment son objet social : Toute
société à un objet qui est constitué par l'activité quelle entreprend et qui doit être
déterminée et décrite dans ses statuts. L'objet doit être licite et précis.

4°) son siège social : c’est le domicile de la société (article 23)

Le siège social est fixé, au choix des associés, soit au lieu du principal
établissement de la société, soit à son centre de direction administrative et
financière.

Le siège social ne peut pas être constitué uniquement par une domiciliation
à une boite postale. Il doit être localisé par une adresse ou une indication
géographique suffisamment précise.

Importance du siège social :

• Adresser des correspondances

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• Déterminer le tribunal compétent

• Déterminer la nationalité

• Distinguer le domicile des associés de celui de la société

5°) sa durée :

Toute société à une durée qui doit être mentionnée dans ses statuts. La durée
de la société ne peut excédée quatre-vingt-dix-neuf ans (99) ans. Le point de départ
de la durée de la société est la date de son immatriculation au registre du
commerce et du crédit mobilier.

La durée de la société peut être prorogée une ou plusieurs fois. (Article 32).Il
est donc interdit de constituer une société à durée indéterminée.

6°) Montant du capital social

Les statuts doivent nécessairement fixer le montant du capital social. Il est


constitué de la valeur des apports en nature et en numéraire.

Le montant du capital social est fixé par les associés librement sauf si la loi prévoit
un minimum. Lire l'article 13.

L’autre condition de forme au-delà de l’établissement de l’acte de société,


c’est la publicité.

§ 2: Publicité et acquisition de la personnalité juridique

Lorsque les associés signent les statuts, c'est-à-dire le contrat de société, la


société n'a pas encore de personnalité juridique .il faudrait alors poursuivre 2
démarches, à savoir :

• L'immatriculation au RCCM en vue de l'acquisition de la personnalité


juridique : conformément à article 98 AUSCGIE qui disposent que toute
société jouit de la personnalité juridique à compter de son immatriculation
au registre du commerce et du crédit mobilier à moins que le présent Acte
uniforme en dispose autrement.

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• Opposabilité aux tiers par la publication de l’acte.

La société doit être immatriculée au RCCM pour jouir de la personnalité


juridique. C’est donc l'immatriculation qui fait accéder la société à la vie juridique

La procédure et le délai sont les suivants :

1ère étape : Signature des statuts

Dans les 30 jours de la signature les dirigeants sociaux se rendent au guichet


unique pour compléter les formulaires indiquant de demande d'immatriculation.

• Les éléments annexes sont prévus aux articles 39, 46 et ,47 de l'AUDCG.

• 15 jours après la délivrance de l'immatriculation provisoire, l'on est tenu de


publier d'un journal officiel ou sur le site si guichet unique.

NB: Entre la date de constitution de la société et celle de son immatriculation


au registre du commerce et du crédit mobilier, les rapports entre les associés sont
régis par le contrat de société et par les règles générales du droit applicable aux
contrats et aux obligations.

Lorsque les conditions de constitution n’auront pas été respectées, il y aura


une sanction.

Section 3 Sanctions de l’inobservation des conditions de formation

Les irrégularités et les omissions peuvent entraîner la nullité de la société

NB: Notons 3 phases dans la création d'une société

• Société en formation

• Société constituée

• Société immatriculée

La société en formation : c'est lorsque les fondateurs mènent des démarches


en vue de recueillir l’assentiment des associés. Dans ce cas, la responsabilité de
tout dommage tombe sur les fondateurs.

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La société constituée : c'est celle dont les associés ont signé les statuts au
contrat et ce sont eux qui engagent la responsabilité la société immatriculée : c'est
celle ayant une personnalité juridique différente de celle des associés. Ce sont les
dirigeants de ladite société qui engagent leur responsabilité par exception aux
dispositions de l'AUSCGIE, les associés peuvent convenir que la société ne soit pas
immatriculée.

La société est dénommée alors « société en participation ». Cette société n'a


pas la personnalité juridique. (Article 114). La société en participation est régie par
les dispositions des articles 854 et suivants.

En tout c'est une société constituée car les associés signent le contrat de
société ils s'entendent de n'est pas immatriculer la société.

§ 1: Les nullités lors de la constitution

L'AUSCGIE n'a pas prévu beaucoup de cas de nullité. Mais le législateur a


accordé aux dirigeants sociaux des délais supplémentaires pour régulariser la
situation ce qui a conduit la doctrine à affirmer que L'AUSCGIE procède à la
traque de nullité.

A. Causes de nullité

• En cas d'objet illicite ou immoral

• En cas de vice de consentement

Le vice de consentement entraîne la nullité dans la société des personnes ;


dans la société des capitaux, il doit atteindre tous les actionnaires pour que
la nullité soit prononcée.

• En cas d'incapacité (il faut distinguer la société à responsabilité limitée


d'une société à responsabilité illimité).

• Les apports fictifs

• L'absence d'affectio sociétatis

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B. Qui peut se prévaloir de la nullité

Toute personne intéressée peut demander la nullité de la société. Toutefois,


la société et les associés ne peuvent se prévaloir de nullité à l'égard des tiers de
bonne foi.

Toutefois, la nullité pour vice de consentement ou pour incapacité est


opposable, même aux tiers de bonne foi, par l'incapable ou par son représentant
légal ou la personne dont le consentement a été vicié. (Article 255 de l'AUSCGIE).

Possibilité de couvrir la nullité: Les articles 75, 246, 247,250 comportent des
clauses tendant à retarder le prononcé de la nullité en y accordant des délais
supplémentaires.

§2 : Les régimes de responsabilité

Les personnes susceptibles d'engager leur responsabilité à l'occasion des


irrégularités commises lors de la constitution de la société sont:

• Les fondateurs : la société en formation

• Les premiers s'associés : la société constituée

• Les dirigeants sociaux : la société immatriculée

NB: cette responsabilité peut être pénale ou civile.

Note : Si l’on doit revenir sur la nullité en cas d’inobservation des règles de fond il
faudrait rajouter ceci : Elles sont aux nombres de deux : la nullité et la responsabilité des
fondateurs et premiers dirigeants de la société.
Le législateur a prévu la nullité de la société et des actes sociaux au Livre 8 de
l’A.U.SC.G. Nous rappelons que ce qui nous intéresse c’est la nullité de la société dont nous
allons étudier les causes, le régime et les effets.
Les causes de la nullité sont de fond et de forme.
Les causes de nullité de fond sont les vices de consentement, l’incapacité d’un associé,
l’illicéité de l’objet social et le fait pour un associé ou des associés de ne pas participer à l’acte
constitutif de la société. Ce qu’il y a lieu de préciser que, ni les vices de consentement, ni
l’incapacité ne sont une cause de nullité dans les S.A.R.L et S.A à moins que celle-ci n’atteigne
tous les associés fondateurs.
Quant aux causes de nullité de forme, le législateur OHADA précise que dans les
S.N.C et les S.C.S, l’accomplissement des formalités de publicité est requis à peine de nullité
(Article 245 AUSCG). De même, il est dit que les formalités de publicité sont effectuées à la

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diligence et sous la responsabilité des représentants légaux des sociétés. Ce qu’il y a lieu de
préciser c’est que la nullité de la société est assortie de limites. Ainsi, il n’y a pas de nullité
sans texte. Il peut s’agir d’une disposition expresse de l’A.U ou d’un texte régissant la nullité
des contrats en général ou du contrat de société en particulier. De même, le tribunal a la
faculté de ne pas prononcer la nullité encourue si aucune fraude n’est constatée.
Le régime de la nullité renvoie aux personnes habilitées à agir en nullité et au délai de
prescription. Ainsi, toute personne intéressée peut agir en nullité dans un délai de trois ans à
compter de l’immatriculation de la société ou de la publication de l’acte modifiant les statuts
sauf si la nullité est fondée sur l’illicéité de l’objet social et sous réserve de la forclusion prévue
à l’article 248 de l’Acte Uniforme (Il s’agit du délai de 6 mois). Mais comme nous l’avons dit,
le législateur OHADA a tout fait pour limiter la nullité d’où donc la raison d’être de la
régularisation (Article 75 et 250 AUSCG).
Les effets de la nullité de la société sont prévus à l’article 253 et 255 AUSCG. Ainsi, la
nullité de la société met fin à l’exécution du contrat sans rétroactivité et ni la société, ni les
associés ne peuvent se prévaloir d’une nullité à l’égard des tiers de bonne foi sauf si l’associé
est un incapable ou son consentement vicié.
La seconde sanction des conditions de formation de la société c’est l’engagement de la
responsabilité des fondateurs et premiers dirigeants.
Aux termes de l’article 78 AUSCG, les fondateurs et les premiers dirigeants sont
responsables solidairement du préjudice causé soit par le défaut d’une mention obligatoire
dans les statuts, soit par l’omission ou l’accomplissement irrégulier d’une formalité prescrite
par la constitution de la société. L’action en responsabilité se prescrit par cinq ans à compter,
selon le cas, du jour de l’immatriculation de la société. Cette responsabilité est civile. Quant
à la responsabilité pénale, elle renvoie
Au cas où il y a une fausse déclaration notariée de souscription et de versement des
fonds (Article 887).

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CHAPITRE 2: ORGANISATION, FONCTIONNEMENT ET RESTRICTIONS


DE LA SOCIÉTÉ

Section 1: Organisation et fonctionnement

Ces règles renvoient à la situation des associés et des dirigeants. Concernant


les associés, le législateur OHADA leur a accordé Des droits et des obligations. Ils
ont des droits extra pécuniaires et pécuniaires.

§1: Les organes

La société comprend essentiellement 3 organes :

• Organe de décision

• Organe de gestion

• Organe de contrôle

A. Organe de décision.

Il est composé de la collectivité des associés .ce sont donc les propriétaires
de la société qui sont dans l'organe de décision. Ces propriétaires sont les associés
ou les actionnaires. Ils disposent d'importantes prérogatives ; il s'agit notamment :

• Ils ont le droit de participer à l’assemblées générales et d’y voter

• Ils ont le droit d'avoir les bénéfices réalisés par la société à la fin de l’exercice.

• Ils ont le droit à l'information sur la gestion de la société

Outre les prérogatives ; ils ont des devoirs :

• Contribuer aux pertes

• Ne pas faire concurrence déloyale à la société

Nous distinguons 3 types d'assemblée :

• AGO : Assemblée Générale Ordinaire

• AGE : Assemblée Générale Extraordinaire


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• AS : Assemblée Spéciale (uniquement pour les S.A)

1: Assemblée Générale Ordinaire

a) Mission

Elle est principalement compétente pour :

- statuer sur les états financiers de synthèse de l'exercice écoulé.

- procéder à la nomination et au remplacement des gérants ou


d'administrateurs et des commissaires aux comptes.

- approuver les conventions

- prendre toute décision qui n'entraîne pas la modification des statuts.

b) périodicité

Les statuts fixent librement la fréquence des réunions de l'AGO. Toutefois ,


il est obligatoire de tenir une AGO/A ( Annuelle ) au plus tard le 30 juin pour
statuer sur les états financiers de synthèse de l'exercice écoulé.

C) Modalité de participation

La participation et le vote de l'AGO peuvent se faire soit :

• Physique

• Par correspondance

• Par visio-conférence.

• d'un moyen de télécommunication

2. Assemblée Général Extraordinaire

But : statuer sur toutes les questions entraînant la modification des statuts.

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3. Assemblée Spéciale

Elle a pour but d'approuver ou désapprouver les décisions des Ass.Gén


lorsque ces décisions ont pour but de modifier les droits de ses membres titulaires.

Elle n'est prévue que dans la S.A

B. Organe de gestion

C'est l'organe qui gère la société au quotidien .Le législateur a choisi des
qualificatifs différents pour désigner les personnes chargées de gérer la société
commerciale.

Ainsi :

• Dans les SNC, SC et SARL : on les appelle « GÉRANTS »

• Dans les SA : On les appelle «ADMISTRATEURS »

• Dans les S.A.S : on les appelle « PRÉSIDENT »

C. Organe de contrôle

Le contrôle de la société commerciale est d'abord assuré par les associés à


travers la demande d'information qu'ils formulent à l'organe de gestion ou à
l'occasion du déclenchement de la procédure d'alerte. Mais l'activité de contrôle
est spécialement attribuée aux commissaires aux comptes dont le rôle est certifier
les comptes de la société et de présenter un rapport général à l’AGO.

§2: La responsabilité pendant la vie sociale

Section 1: Responsabilité des organes de gestion

Cette responsabilité peut être civile ou pénale sur le plan civil, elle peut être
engagée par la voie d'une action individuelle ou d'une action sociale

• L'action individuelle, appelée aussi action ut singuli vise la réparation du


dommage subi par une associé ou par un tiers.

Chaque dirigeant social est donc responsable individuellement envers les


tiers des fautes qu'il commet dans l'exercice de ses fonctions .

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Le titulaire de l'action est celui qui a subi le dommage et ce dommage doit être
distinct de celui de la société

• L'action sociale, elle vise la réparation du dommage subi par la société .on
l'appelle actio ut plurali.

Les titulaires de cette action sont les dirigeants sociaux. L'inaction de ceux-
ci peut conduire un ou plusieurs actionnaires (associés) d'intenter l'action sociale
après mise en demeure infructueuse adressée aux dirigeants sociaux.

Section 2: Destruction de la société

§1 : Transformation d'une société

La forme de la société est son vêtement. Une société peut donc changer ou
adopter une autre forme la transformation est donc définie comme l'opération par
laquelle une société change de forme juridique par décision de l'Ass.Gen.

Lorsque la transformation envisagée concerne une société à responsabilité limitée


vers une société à responsabilité illimité, la décision doit être prise à l'unanimité

Il convient de noter que la transformation de la société n'entraîne pas


création d'une nouvelle personne morale.

§ 2: Fusion et scission

La fusion est l'expression juridique qui désigne l'opération par laquelle par
laquelle deux ou plusieurs sociétés de réunissent pour n'en former qu'une seule
soit par création d'une nouvelle société, auquel cas, on parle de fusion
combinaison, soit par absorption de l'une d'elles auquel cas, on parle de la fusion
absorption. La fusion absorption engloutit la société d'avant

Ex: la société Tigo a été abordée par Orange

La fusion combinaison : Ex: Equity - BCDC

La scission est une opération par laquelle une société fait simultanément
apport de la totalité de son patrimoine à d'autres sociétés...

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CHAPITRE III : LA DISSOLUTION DES SOCIETES COMMERCIALES

Deux notions méritent examen : les causes (SECTION 1) et les effets de la


dissolution (SECTION 2).

Section 1. Les causes de la dissolution des sociétés commerciales


On note deux cas de dissolution de la société commerciale : les cas de
dissolution de plein droit (Paragraphe 1) et les cas de dissolution décidée
(Paragraphe 2)

§ 1 : Les cas de dissolution de plein droit (causes de dissolution)

• L'arrivée du terme entraine la dissolution de plein droit

• Résiliation ou extinction de l'objet social

• La volonté d'un ou des associés

• Réunion de toutes les parts en une seule main.

§2 : Les cas de dissolution décidés


La décision de dissoudre la société peut résulter soit du juge, soit des
associés.
a) Dissolution par le juge : Deux cas sont envisagés la dissolution pour juste
motif et la réunion des droits sociaux entre les mains d’un seul associé.
Relativement à la dissolution pour justes motifs, elle prévue à l’article 200
AUSCG qui précise que la société prend fin : « par la dissolution anticipée prononcée
par la juridiction compétence, à la demande d’un associé pour justes motifs, notamment en
cas d’inexécution de ses obligations par un associé ou de mésentente entre associés
empêchant le fonctionnement normal de la société ».
En revanche, en ce qui concerne la dissolution pour détention par un seul associé
de tous les titres sociaux, il y a lieu de préciser qu’elle doit être demandée par tout
intéressée au Président de la juridiction compétente. Cela signifie donc qu’elle
n’opère pas de plein droit et ce d’autant plus que l’action doit être intenté si la
société n’a pas été régularisée dans le délai d’un an. Le tribunal saisi peut accorder

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à la société un délai maximal de six mois pour régulariser la situation. Si avant la


date où le tribunal siège la régularisation intervient, il n’y aura pas de dissolution.
b) Dissolution décidée par les associes
Il faut tout simplement dire que les associés peuvent décider de mettre fin à
la société de façon anticipée.
Qu’elle soit décidée ou qu’elle survienne de plein droit, la dissolution de la société
commerciale entraine des effets.

Section 2 les effets de la dissolution

Le plus grand effet de la dissolution de la société est la liquidation de la


société. Néanmoins la société ne peut disparaître à l'instant de sa dissolution car
elle conserve sa personnalité juridique jusqu'à la fin de la procédure de liquidation.

Note (à rajouter) : Les effets de la dissolution sont :


- la publication,
- la survie de la personnalité morale pour les besoins de la
liquidation et,
- enfin la liquidation elle-même, effet principal.
A l’égard des tiers, la dissolution n’a d’effet qu’à compter de sa publication
au R.C.C.M. Aux termes de l’article 205, la personnalité morale de la société
subsiste pour les besoins de la liquidation et jusqu’à la publication de la clôture de
celle-ci.
Pour parler de la liquidation, effet principal de la dissolution, il faut faire le
départ entre la société unipersonnelle et la société pluripersonnelle. Dans le
premier cas, il n’y a pas de liquidation mais plutôt transmission universelle du
patrimoine de la société à l’associé unique (Article 201).
Les créanciers peuvent faire opposition à la dissolution de la société devant
la juridiction compétente dans le délai de trente jours à compter de la publication
de celle-ci.
Face à l’opposition, le tribunal a deux positions : soit il la rejette, soit il
ordonne le remboursement des créances ou la constitution de garanties si la société
en offre et si elles sont supposées suffisantes. La transmission du patrimoine ne
s’opère qu’à l’issue du délai d’opposition ou lorsque l’opposition a été rejetée ou
que le remboursement des créances a été effectué ou les garanties constituées.
Dans le second cas, il faut dire qu’aux termes de l’article 203, nous avons trois
sortes de liquidations : amiable notamment lorsque le statut du liquidateur est
déterminé par les associés (Article 206 à 222).

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26

Ainsi, il existe une limite aux pouvoirs du liquidateur (opérations


réglementées article 213 et des opérations interdites article 214) ; de même la
clôture de la liquidation doit intervenir dans un délai de trois ans à compter de la
dissolution de la société. La liquidation est également judiciaire (Article 223 à 241).
La dernière liquidation n’est pas prévue par l’AUSCG, mais plutôt par l’AUPCP.
En tout état de cause, le liquidateur peut engager sa responsabilité civile (Article
221) et pénale (Article 903 AUSCG).
Au Livre 4 de la première partie de l’Acte Uniforme, le législateur OHADA
a prévu les liens de droit entre les sociétés commerciales.

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TITRE II: RÈGLES SPÉCIFIQUES À CHAQUE TYPES DE SOCIÉTÉ

CHAPITRE I: LA SOCIÉTÉ EN NOM COLLECTIF (SNC)

Section 1: Définition et constitution

§1: Définition

La SNC est définie comme celle dans laquelle tous les associés sont
commerçante et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales
(article 170).

Au regard de cette définition ; il convient d'affirmer que la SNC est une société des
personnes caractérisées par l'intuitu personne

§ 2: constitution

A. Conditions de fond

En ce qui concerne l'associé : Pour devenir associés dans une SNC ; il faut
remplir les conditions suivantes :

• Être une personne physique ou morale

• Avoir la qualité de commerçant préalablement à l'acquisition de la qualité


d'associé

• Ne pas être mineur ou encore incapable

• Les associés ne doivent pas être des époux quelques soit le régime
matrimonial choisi.

• La SNC doit être constituée par plusieurs associés c'est-à-dire la SNC est une
société contrat

En ce qui concerne la dénomination sociale : le nom de la SNC contient le


nom d'un ou de plusieurs associés

En ce qui concerne le capital social :

• Aucun capital minimum n'est requis

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• Les 3 types d'apport sont admis (apport en nature, en industrie, en


numéraire)

- En ce qui concerne les apports en nature : ce sont les associés qui


procéderont à leur évaluation. Il n'est pas nécessaire de faire recours aux
commissaires aux apports.

- En ce qui concerne l'objet social : L’objet social doit être précis, licite et
moral

B. conditions de forme

❖ Les statuts de la SNC doivent être rédigés sous forme notarié

❖ La SNC doit faire l'objet d'une immatriculation au RCCM pour avoir la


personnalité juridique.

Section 2 : Organisation et fonctionnement

§ 1: Notions

La SNC est dirigée par le gérant. En effet dans SNC nous pouvons avoir un
ou plusieurs gérants, ils sont nommés par l'assemblée générale dans les statuts ou
dans un acte ultérieur.

À défaut de designer un gérant tous les associés seront considérés comme «


gérant ». Tout gérant-associé nommé par les statuts ne peut être révoqué qu'à
l'unanimité des autres associés ; Dans les autres cas, les règles de la majorité change.

Le gérant a le pouvoir le plus étendu (article 27) Pour accomplir les actes de
gestion à l'intérêt de la société. En cas de pluralité de gérant, chacun prend les
engagements utiles qui s'appliquent à la société ; néanmoins tout autre gérant peut
s'y opposer avant la mise en œuvre de ladite décision.

§ 2: organe de décision

La SNC comprend un AGO et AGE ; c'est le lieu où se prennent les


principales décisions de la société. Elle est constituée de tous les associés, leurs
droits sont les suivants:

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• Droit d'obtenir communication de certains documents

• Droit aux bénéfices

• Participer aux assemblées générale et prendre part à la prise de décisions

Leurs obligations sont :

• En leur qualité préalable de commerçant ; ils sont tenus de remplir les


conditions relatives à tout commerçant.

• Ils sont tenus et répondent indéfiniment et solidairement aux dettes sociales .

• Ils sont tenus de l'obligation de libérer leurs apports

• Ils doivent s'abstenir de toutes l concurrence déloyale

• Les assemblées générales sont convoquées par le gérant où l'un d'eux s'ils
sont plusieurs (au moins 15 jours avant la tenue); Elles sont présidées par
l'associé détenant le plus grand nombre de part sociale; Au cas où plusieurs
associés ont le même nombre des parts sociales c'est le plus âgé qui va
présider.

§3: Organe de contrôle

Le contrôle est assuré par les associés non gérant néanmoins, le contrôle
peut également être exercé par le commissaire au compte .En principe la
désignation du commissaire au compte à la SNC est facultative ; elle devient
obligatoire si ka SNC remplit deux des trois conditions suivantes :

• Total du bilan supérieur à 250 000 000 FCFA

• chiffre d'affaire supérieur à 500 000 000 FCFA

• Effectif permanent supérieur à 50 personnes

Section 3: Mort de la SNC

La dissolution de la SNC peut intervenir pour l'une des conditions prévues


à l'article 200 les conditions spécifiques suivantes s'appliquent à la SNC :

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• Décès d'un associé peut entraîner la dissolution de la SNC sauf si les statuts
prévoit une clause de continuation entre associés survivants ou avec les
héritiers (article 211 alinéa 3).

• La SNC est dissoute en cas de liquidation des biens d'un associé.

• La SNC est encore dissoute s’il y a un jugement prononçant la faillite


personnelle d'un associé.

NB: le concept faillite de société n'existe plus depuis l'acte uniforme portant
procédures collectives d'apparemment du passif (faillite d'une société n'est plus
utilisée) alors que faillite personnelle est une sanction qui s'applique à l'égard d'un
débiteur et qui emporte plusieurs conséquences.

TABLEAU SAKATIQUE 1/SNC

SNC

Capital social minimum Aucun minimum


exigé

Droit sociaux Parts sociales

Valeur normale des parts Aucune

Apports possibles Numéraire ; nature ;


industrie

Nombre d'associés 2 au minimum

Responsabilité Indéfinie et solidaire

Organe de gestion et Un ou plusieurs


d'administration gérants- associés ou
non, personne
physique ou morale

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Commissaires aux comptes Obligatoire si 2 de 3


conditions sont
réalisées :

• Un total du
bilan supérieur
à 250 millions
FCFA

• Un chiffre
d'affaires
annuel
supérieur à 500
millions FCFA

• Un effectif
permanent
supérieur à 50
personnes

Commissaires aux apports Non obligatoire

Organe de décision AGO et AGE

Qualité d'associés Tous commerçants,


pas d’époux.

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CHAPITRE 2 : LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE SIMPLE (SCS) « en RDC nous


n'avons pas encore trouvé une telle société »

Section 1: Définition et caractéristiques

§1. Définition

La SCS est définie comme une société dans laquelle coexistent un ou


plusieurs associés indéfiniment et solidairement responsable des dettes sociales
appelés « commandités » avec un ou plusieurs responsables des dettes sociales
dans la limite de leurs apports appelés « commanditaires » ; et dont le capital est
divisé en parts sociales( article 293 ).

§2 : Caractéristique

Cette société est caractérisée par l'intuitu personae lequel est prédominant
parce que le commandités sont privilégiés en d'autres terme cette société est
caractérisée par le concubinage entre deux catégories d'associés à savoir : le
commandité d'une part et le commanditaire d'autre part.

§ 3: Constitution de la SCS

• Les commandités sont obligatoirement des commerçants et répondent


solidairement et indéfiniment des dettes sociales.

• Les commanditaires peuvent ou ne pas être commerçant ; il en découle donc


que la SCS unipersonnelle est absolument impossible.

• Le nom de la SCS Comprend les noms uniquement des commandités ; si un


commanditaire insère son nom sa responsabilité devient solidaire et
indéfinie.

• Pas de capital social minimum

• Les statuts sont rédigés sous forme notarié.

Section 2 : organisation et fonctionnement


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§1: Organe de gestion

Seuls les commandités peuvent être gérant ; ils sont désignés par l'assemblée
générale ; les modalités de leur révocation sont les mêmes que dans la SNC

§ 2 : Organe de décision

Les commandités et les commanditaires se réunissent à l'assemblé générale


ordinaire et à l'assemblée générale extraordinaire

Les conditions de tenue sont les mêmes que dans la SNC

§ 3: Organe de contrôle

Comme dans la SNC ; le contrôle est assuré par les associés toutefois dans
les mêmes conditions que dans la SNC les commissaires au comptes peuvent être
désignés ; et cette désignation est obligatoire si 2 de 3 conditions sont obligatoires
si deux de 3 conditions visées à la SNC sont remplies.

Section 3 : Dissolution de la SCS

Les causes de dissolution et leurs effets sont les mêmes que dans la SNC à
l'égard des commandités ainsi la mort d’un commanditaire n'a pas d'effet sur la
continuation de la société.

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CHAPITRE 3: LA SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉ (SARL)

Section 1: Définition et caractéristiques

L'article 309 défini la SARL comme une société où les associés ne sont
responsable des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports et dont les droits
sont représentés par des parts sociales ; l'alinéa 2 précise que la SARL peut être
constituée par une personne physique ou morale ou entre deux ou plusieurs
personnes physiques ou morales.

Il découle de cette définition que la SARL est soit unipersonnelle ou


pluripersonnelle, elle se rapproche de la société des capitaux dans la mesure où les
associés n'ont pas forcément la qualité de commerçant. En plus les associés ont
une responsabilité limitée à leurs apports.

Le décès, l'incapacité ou la faillite personnelle d'un associé n'entraîne pas la


dissolution de la SARL. Par contre elle se rapproche à la société des personnes dans
le sens que l'associé à une place prépondérante caractérisé par l'intuiti personae.

La gestion dans une SARL est confiée à un gérant :

Section 2: comment constituer une SARL

Il faut réaliser les conditions de fond et de forme ( conditions générales


« article 8 CCL ІІІ » , conditions spécifiques au contrat des sociétés « mise en
commun des apports , contribution aux pertes » , conditions spécifiques à société
concernée )

§ 1: conditions de fond

Les associés peuvent être des personnes physiques ou morales, commençant


ou non. Les personnes frappées d'incapacités (mineurs non émancipés, majeurs
incapables...) et les incompatibles peuvent être associés. Les époux peuvent
également être associés dans une SARL. La dénomination de la SARL est
composée soit des noms des associés suivis de la mention « et associé où et
compagnie» ou du mélange entre un nom de fantaisie des associés.

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Exemple :

1 .Shindano et compagnie

2. Okongo

3. Jibikalay

Ou Entreprise Générale JOSHI

Selon l'article 311 « sauf disposition nationale contraire » le capital de la SARL


est de : 1 000 000 FCFA (4 000 000 FC ou 2 000 $) Au regard de l'écart existant entre
la loi nationale (100 000 FC = 40 000$ et l'esprit du législateur OHADA qui tenait
à la réduction du montant du capital social ; le gouvernement congolais a été obligé
de prendre un arrêté ministériel le 30 décembre 2014 ( ministre des finances et
ministre de la justice ) au terme duquel la création d'une SARL en RDC ne donne
pas lieu au capital social minimum.

La valeur nominale de la part sociale doit être égale ou supérieure à 5 000 FCFA
(10 $ ou 20 000 fc). Les apports en numéraire peuvent être libérés à concurrence
de la moitié de la valeur nominale de chaque part (examen)

• Les apports en nature sont libérés intégralement

• L'évaluation des apports est effectuée par les associés

• L'acte uniforme n'impose le contrôle de l'évaluation que si la somme des


biens évalués est supérieur à 10 000$ ou 5 000 000 FCFA ( 20 000 000 FCFA )
assuré par le commissaire aux apports

Il arrive que les associés passent outre du contrôle effectué par le


commissaire aux apports en ce cas ils seront tenus solidairement responsable
pendant 5 ans pour le préjudice qui subviendrais .

Il convient de préciser que le commissaire aux apports sont choisis parmi


les commissaires aux comptes.

• La SARL accepte les apporteurs en industrie

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• Après la libération des apports les fonds reçus sont déposés dans un
compte en banque ouvert au nom de la société en formation. La banque
délivre en retour aux associés un document appelé de déclaration
notarié de souscription et de versement

• Les fonds déposés sont frappés d'indisponibilité jusqu'à


l'immatriculation de la société au RCCM.

• Si dans les 6 mois du dépôt de l'argent en banque la société n'est pas


immatriculée avec autorisation du juge chaque associé peut demander
l'autorisation de reprendre son argent.

• Le législateur interdit à la SARL d'avoir certains types d'objets


notamment : l'assurance ou une banque.

§ 2 : Conditions de forme

Les statuts de la SARL peuvent être rédigés soit sous seing privé ou en forme
authentique.

• Ils doivent contenir toutes les mentions prévues à l'article 13

• Parmi les documents obligatoires à déposer au guichet unique il y a la


déclaration notariée de souscription et de versement

Section 3 : Organisation et fonctionnement

§ 1: Opérations relatives aux parts sociales

Les parts sociales sont des titres non négociables mais elles sont en principe
cessible entre vifs et transmissible poir cause de décès et peuvent être nantis

A) Cession des parts entre vifs

Elle peut se faire entre associés ou avec un tiers .La cession entre associés est
librement fixée par le statut étant entendu que cela permet d'éviter les
bouleversements des majorités.

La cession des parts est également libre à l'égard des tiers toutefois , cela
requiert parfois l'assentiment des autres associés, et ceux , à une double majorité,

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c'est-à-dire , représentant la moitié plus une des voies comptées par têtes
d'associés et représentant le 3/4 au moins du capital social ; déduction faite des
parts de l'associé cédant.

En cas de refus, la société est tenue de racheter les parts du cédant dans le
délai de 3 mois (lire l'article 319 cession des parts dans la SARL : examen)

Exemple :

• Kanyuka

• West

• Gradi

• Immaculé

Sont des associés mais Gradi veut céder ses parts à Marcel

B. Transmission pour cause de décès

Les parts sociales sont librement transmissibles pour cause de


décès .Toutefois, les statuts peuvent prévoir une clause d'agrément préalable
avant d'admettre le nouvel associé. (Intuitu personae)

C. Nantissement des parts sociales

Le nantissement est un gage sans dépossession. En effet, pour obtenir crédit


un associé peut donner ses parts en nantissement .Il s'agit là d'une sûreté en sens
que si le débiteur ne peut payer sa dette, le créancier peut devenir nouveau
titulaire des parts sociales et se retrouver comme associé de la SARL. C'est ainsi
que le législateur (article 322 et suivant.) soumet la procédure de nantissement au
consentement des autres associés de sorte que si la société donne son
consentement, elle agrée le cessionnaire

§ 2: Organe de gestion

Elle (SARL) est gérée par un ou plusieurs gérants personne physique,


associés ou non (pourquoi le législateur veut que ça soit qu'une personne
physique ?)

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Ils sont nommés dans les statuts ou dans un acte ultérieur par l'assemblée générale ;
le gérant n'a pas besoin d'être commerçant puis qu'il ne l'est pas ; il n'est pas
soumis à une limitation d'âge sauf si les statuts prévoient cela ; la durée de son
mandat est de 4 ans renouvelable mais les statuts peuvent prévoir une durée
inférieure.

§ 3 : organe de décision

Les décisions au sein de la SARL sont prises par la collectivité des associés ; celle-
ci se réuni en AGO ou AGE

Les AG sont convoquées soit par le gérant soit par un ou plusieurs associés
détenant la moitié des parts sociales soit par un mandataire ad hoc désigné par le
juge soit par un commissaire aux comptes.

NB: Commissaires aux apports sont désignés parmi les commissaires aux comptes

Les associés sont convoquées aux moins 15 jours avant la tenue de


l'assemblée ; les convocations peuvent être transmises par lettre au porteur, par
télécopie ou par voie électronique dans ces deux derniers cas l'associés doit
donner son accord écrit.

Seulement les questions inscrites au jour peuvent être traité sauf si il s'agit
de la révocation du gérant laquelle peut se faire ad nutum

AG est présidée par le gérant- associé. À défaut l'associe qui a le plus grand
nombre des parts en cas d'égalité le plus âgé.

L'associé participe soit personnellement soit par un autre associé soit par
son conjoint ou si les statuts prévoient cela par un tiers non associé( avocat ...)

Les mandats de représentation ne vaut que pour une seule assemblée ou pour
plusieurs ayant un même ordre du jour

NB: un avocat ou toute autre personne peut représenter l'associé si les


statuts prévoient cela. Il y a que la SARL qui garde une valeur nominale on a
supprimée cela dans d'autres sociétés.

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L’assemblée générale a notamment pour attribution :

• statuer sur les états financiers de synthèse de l'exercice écoulé ;

• Nommer et révoquer le gérant;

• Approuver ou désapprouver les conventions autorisées etc.

L'AGE a pour mission de modifier tout ce qui touche aux statuts

Il peut s'agir :

• Augmentation ou diminution du capital social

• Changement du siège Social

§ 4: organe de contrôle

Le contrôle de la SARL est assuré par les associés. Un contrôle de cette


évaluation peut être fait par un commissaire aux comptes ; ainsi la SARL n'est pas
tenu de se doter d'un commissaire aux comptes pour qu'il soit obligé il faudra
réaliser deux de 3 conditions suivantes :

• Bilan supérieur 125 millions de FCFA (250 000$ )

• Chiffre d'affaire annuelle supérieur à 250 000 $

• Effectif permanent à 50 personnes

La SARL peut se transformer en société d'une autre forme sans que cela ne
donne lieu à une personne morale nouvelle.

Section 4: dissolution

Elle est dissoute pour les causes prévues à l'article 200. Les causes
spécifiques : article 368 (étant entendu que la plus part des États n'ont pas prévu
le Minimum légal obligatoire ça devait être le minimum statutaire voir article 311.)

• La réduction du capital en dessous du minimum légal (article 368 : critique


doctrinale)

• En cas de perte d'une fraction importante du capital.


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Sur ce, notre cours est terminé pour cette année.

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VADE MECUM

Cette série des questions est réalisées dans le but de s’exercer et cette
dernière est l’œuvre de l’étudiant FABKAZ (année-académique 2009-2010) puis
repris plus tard dans le répertoire juridique (année académique 2018-…)

Série 1 :

1. Les partages de bénéfice et la contribution aux pertes


2. La situation des associés dans la S.P.R.L
3. Les conditions de fond et de forme de la constitution de la S.A.R.L
4. Les Assemblés spéciale dans la S.A.R.L
5. Les commissaires au compte
6. La responsabilité des fondateurs
7. Quelle est la conséquence au cas où un commanditaire accompli des actes
habituels de gestion ?
8. Les commissaires aux comptes sont-il indispensable dans une SPRL ?
9. La différence entre actionnaires et associés
10. L’action sociale dirigée contre les dirigeants sociaux
11. La constitution ‘une société en commandite simple
12. Les groupes des sociétés (la participation)
13. Les conditions de la participation de la fusion
14. La personnalité morale de sociétés
15. Les droits et obligations des associés et des actionnaires dans les sociétés
commerciales
16. Les causes de dissolutions communes à toute la société
17. La problématique de la société unipersonnelle en droit congolais
18. L’obligation des associés au passif social
19. Analyse de la situation juridique d’un associé cédant ou retiré ou d’un nouvel
associé
20. Le pacte léonin

Série 2 :

1. L’action individuelle dirigée contre les dirigeants sociaux

2. Augmentation du capital par apport de nouvelles ressources


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3. Augmentation du capital dans la SARL


4. La protection des minoritaires
5. L’action en comblement du passif
6. La nationalité des sociétés
7. Fusion par création d’une nouvelle société
8. Les transformations et ses effets dans les sociétés commerciales
9. La nature des apports dans les sociétés commerciales
10. Analyse du principe de l’intangibilité du capital social
11. Les causes de dissolution de la S.P.R.L
12. Qui peut devenir gérant dans une SNC
13. La différence entre une société et une association sans but lucratif
14. Les causes de dissolution de la S.A.R.L
15. Les rôles et les pouvoirs de liquidateurs
16. Les effets et la clôture de la liquidation
17. Augmentation du capital sans apport des nouvelles ressources
18. Condition de fond et de forme de la constitution de la S.P.R.L
19. Les cessions et transmission des part sociale dans les sociétés de pardonnes
20. Les cessions et transmission de part sociale dans les sociétés de capitaux.

Série 3 :

1. La gérance dans la S.P.R.L


2. Les actionnaires dans la S.A.R.L
3. Le droit de veto dans la SNC
4. Les sorts des actes conclus durant la formation de la société
5. La capacité des sociétés
6. La destination et la rémunération des apports
7. La gérance dans la SNC
8. La fusion-absorption
9. Les assemblées générales dans les sociétés commerciales
10. L’organe de gestion de la S.A.R.L
11. Les causes de modification du capital social
12. La distribution du bénéfice dans les sociétés commerciales
13. Les commanditaires et leur situation dans la SCS

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14. Les sanctions du non-respect des conditions relatives à la constitution de la


société
15. Les sociétés crées de fait et les sociétés de fait.

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