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Ecole Royale de l’air - Marrakech

Module 14 : Matériaux et Structures 1


Cours de l’élément du module : Construction Mécanique
Chapitre 4 : Guidage en translation
Année universitaire : 2023 - 2024

Professeur : Anass BEN AYAD


E-mail : anassbenayad1@gmail.com
1. Généralités

Définitions et liaisons glissières


1. Généralités

Définition

❑ Un ensemble de pièces est guidé en translation par rapport à un autre lorsque

les surfaces en contact ne permettent plus qu’un degré de liberté entre les deux.

Une seule translation suivant une direction est permise.

❑ La liaison mécanique normalisée associée à cette fonction technique est la liaison

glissière.

❑ On appelle généralement la pièce fixe le guide ou glissière et la pièce mobile le

coulisseau.

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1. Généralités

Réalisation de la liaison

❑ Le degré de liberté en translation peut être obtenu par association de surfaces

planes que de surfaces de révolution. Selon la nature de ces surfaces assurant la

mise en position, on distingue ;

➢ Guidage prismatique : surfaces planes de contact,

➢ Guidage cylindrique : surfaces cylindriques de contact.

➢ Guidage par roulement

Eléments roulants

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1. Généralités

Problème de guidage

❑ Un problème de guidage doit comporter une évaluation aussi exacte que possible

des actions mécaniques qui seront exercées sur le système choisi afin de le valider.

❑ Le mouvement relatif de deux pièces provoquera le frottement qui constitue une

perte d’énergie, qui induira à une baisse de rendement. Le frottement est

transformé en chaleur, en bruit et en usure provoquant ainsi la détérioration des

pièces.

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2. Guidage prismatique

Définition et types de guidage


2. Guidage prismatique

Définition

❑ Les guidages de type prismatique associent des surfaces de contact planes. Ils

conviennent aux faibles vitesses de déplacement, ou modérées. Une bonne

lubrification est nécessaire.

❑ Les principaux inconvénients de ces mécanismes est le frottement élevé, le broutage

(vibration résultante d’une instabilité due au frottement) à faible vitesse, et dégradation

de la précision par usure.

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2. Guidage prismatique

Guidage par section rectangulaire

❑ C’est la solution la plus logique en point de vue de la représentation normalisée de

la liaison glissière, mais des jeux importants entraineront nécessairement des risques

de coincement et une précision de guidage très faible.

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2. Guidage prismatique

Guidage en queue d’aronde

❑ Ce type de guidage est souvent utilisé pour réaliser des assemblages rigoureux de

chariots mobiles des machines-outils, en menuiserie, etc.. Toutefois, cette solution

nécessite des usinages soignés, donc coûteux. Ces glissières sont équipées

d’éléments permettant le rattrapage du jeu.

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2. Guidage prismatique

Guidages non maintenues

❑ Ce type est dit aussi guidage par glissière ouverte, il nécessite l’application d’actions

mécaniques dans un sens particulier pour que les surfaces restent en contact.

Souvent, c’est la pesanteur qui permet de maintenir le contact.

❑ Ces guidages ne supportent pas d’efforts latéraux significatifs, mais n’exigent pas de

réglage du jeu. Ils sont caractérisés par une grande rectitude de la trajectoire du

coulisseau.

❑ Ils sont souvent réalisés par l’association entre un appui plan horizontal et deux

autres plans formant un coint à 90˚. Un vé en creux facilite la lubrification mais

favorise l’accumulation des impuretés (poussières..).

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2. Guidage prismatique

Guidages non maintenues

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3. Guidage cylindrique

Types de guidage
3. Guidage cylindrique

Guidage par association de deux pivots glissants

❑ Solution classique et moins couteuse, elle peut être réalisée grâce à des éléments

standards du commerce (axe en acier trempé et coussinet en bronze). Toutefois, les

actions mécaniques peuvent entrainées des efforts tranchants et une flexion

importante des colonnes de guidage.

Coussinet : dispositif qui sert à réduire le frottement


lors du guidage en rotation ou en translation.

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3. Guidage cylindrique

Guidage par cannelures

❑ Les guidages par cannelures associent une surface de contact cylindrique et un arrêt

en rotation autour de l’axe de cette surface cylindrique. Il s’agit d’un guidage

maintenu qui supporte des efforts dans toutes les directions sans risques de

déboîtement de la liaison.

❑ Un arbre cannelé est taillé par fraise mère sur des machines spéciales adaptées à la

grande longueur.

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3. Guidage cylindrique

Guidage par clavetage

❑ Les clavettes sont souvent employées pour le guidage en rotation d’un arbre et

moyeu. Cependant, certains peuvent être employées pour le guidage cylindrique

(arbre/moyeu) en translation pour de faibles courses.

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Définition et types de guidage


4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Définition

❑ Comme pour les guidages en rotation, l’interposition des éléments roulants entre le

guide et le coulisseau réduit énormément les pertes d’énergie en remplaçant le

frottement par glissement par la résistance au roulement.

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Guidage par galet

❑ Les galets sont interposés entre les éléments de la glissière, ils peuvent être réalisés

à partir de roulement standards ou des galets spécifiques avec une bague extérieure

ayant une forme particulière.

❑ Le rattrapage du jeu peut être résolu par l’emploi d’axe excentrique pour les galets.

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Guidage par cages à éléments roulants

❑ Ces cages sont constituées d’éléments roulants (billes, rouleaux, aiguilles..), et rails de

guidage qui portent les chemins de roulement, liés respectivement au coulisseau et à

la glissière, et les organes d’arrêt ou de protection.

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Guidage par douilles à billes

❑ Une solution économique de guidage, constituée par des billes qui circulent dans

des cages cylindriques, de forme oblongue, pour des vitesses maximales d’environ 50

m/s, et un faible coefficient de frottement de (0,001 à 0,005).

❑ La douille réalise un déplacement rectiligne sur un arbre cylindrique. C’est une

solution avantageuse adaptée aux faibles charges.

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Guidage par douilles à billes

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Guidage par douilles à billes

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4. Guidage par interposition d’éléments roulants

Guidage par patins

❑ Les patins sont des systèmes à recirculation d’éléments roulants. Ces éléments se

comportent comme une chenille d’engin de chantier et passent de la zone chargée à

la zone de recirculation. Ce guidage permet des courses plus importantes.

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5. Lubrification et étanchéité

Lubrification
5. Lubrification et étanchéité

Lubrification

❑ Elle assure une protection contre la corrosion. Elle est nécessaire pour maintenir la

précision, la fiabilité, la durabilité et ralentir l’usure.

❑ Une lubrification à la graisse suffit dans la plupart des cas. Si le frottement doit être

très faible, il faut employer des huiles de préférence. Les additifs solides sont à

éviter.

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5. Lubrification et étanchéité

Étanchéité

❑ Une étanchéité soignée s’impose lorsque le milieu ambiant est pollué (poussières,

copeaux, liquides corrosifs..). Il est nécessaire de protéger à la fois les surfaces de

guidage et les composants de base de la liaison (douilles, guides, patins..) en employant

des joints racleurs, capots de protection, bandes déroulables..

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Quelques caractéristiques de chaque solution

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