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Correction du plan détaillé du commentaire littéraire : Phèdre de Jean Racine ( Acte V, scène 7 ).

Problématique : Pourquoi cette scène apparaît - elle comme un dénouement tragique ?

I) Le désespoir de Thésée.

A/ La souffrance d’un père.

 Premièrement, le registre pathétique est employé avec des termes tels que : «
furreur » « horreur », « supplice », « morts », « brûlantes », et « faiblesse
extrême ».
 Puis, cette souffrance est renforcée par l’hyperbole « La perfide, abusant de ma
faiblesse extrême ».
 Par ailleurs, cette douleur est encore renforcée par les exclamatives et
interjections « Ah ! » « Cruelle ! » qui donnent à ses paroles l’apparence d’une
plainte terrible.
 Enfin, l’allitération en [m] met encore davantage en relief cette lamentation : «
le ciel mit dans mon sein une flamme funeste ».

B/ La vengeance fatale.

 Le champ lexical de la vengeance est présent dans l'extrait avec les termes : «
vengeance fatale », « courroux », « punie », «supplice », « tranché ma destinée »,
« remords ». Il souligne l'idée d'une vengeance inévitable et destructrice.
 Les termes tels que « flamme funeste », « fureur », « perfide », « faiblesse
extrême », « poison », « venin », « mort » renforcent la connotation négative et
tragique de la situation, mettant en évidence la violence et la fatalité de la
vengeance.
 On observe un contraste entre la passion amoureuse de Phèdre et la vengeance
qui en découle. La passion est représentée par les mots « flamme », « feu »,
tandis que la vengeance est symbolisée par les mots « vengeance fatale », «
courroux », « punie », soulignant ainsi le passage de l'amour à la destruction.
 Enfin, l'extrait met en évidence la dimension tragique de la vengeance. Phèdre,
consumée par sa passion et sa culpabilité, choisit de se punir elle-même en se
donnant la mort. Cela renforce le caractère inéluctable et fatal de la vengeance.

C/ Le changement final.

 Le champ lexical du changement final de Thésée est présent dans l'extrait avec
les mots « condamné », « excusée », « destinée », « remords », « descendre chez
les morts », « venin », « expirant », « mort », « clarté ». Ces termes soulignent le
bouleversement et la transformation finale du personnage de Thésée.
 Les mots tels que « infortuné », « cruelle », « faiblesse extrême », « courroux »,
« supplice », « horreur », « froid inconnu », « outrage », « souillaient »
renforcent la connotation négative et tragique du changement final de Thésée,
mettant en évidence la douleur et la perte qu'il ressent.
 L'extrait met en évidence l'évolution du personnage de Thésée. Au début de la
scène, il exprime son infortune et sa colère envers Phèdre. Cependant, à mesure
qu'il écoute les révélations de Phèdre, on observe un changement final dans sa
perception et ses émotions, passant de la condamnation à la compréhension et à
la douleur.
 Le changement final de Thésée est marqué par une prise de conscience de la
vérité et de la culpabilité de Phèdre. Il réalise que sa foi en elle l'a conduit à
condamner injustement Hippolyte. Ce changement final le confronte à la cruauté
de la situation et à sa propre responsabilité.
 Le changement final de Thésée est lié à la tragédie et au destin. Il est confronté à
la réalité tragique de la situation, où les actions et les choix des personnages les
conduisent à leur destin inévitable. Le changement final de Thésée est donc
marqué par la fatalité et la douleur.

II) Les aveux tragiques.

A/ Phèdre coupable ?

 Tout d’abord, dans la mythologie grecque, Phèdre meurt avant d’avoir avoué sa
faute à Thésée. Elle en devient une victime tragique.
 En effet, à cet instant Phèdre a avalé le poison. Son aveu a donc un caractère
urgent, ce qui renforce l’aspect poignant. C’est pourquoi elle interrompt Thésée :
« Cruelle ! Pensez-vous être assez excusée… ». Elle interpelle Thésée : « écoutez
- moi, Thésée ».
 Enfin, l’aveu est rapide, il est fait en trois vers seulement par opposition à sa
lente agonie.
 D’ailleurs les allitérations en [s] et [r] renforcent l’agonie dans un souffle.

B/ Phèdre responsable, mais pas coupable.

 Certes, Phèdre s’accuse : « C’est moi qui ».


 Mais elle tente également d’atténuer sa faute en accusant Oenone : « La
détestable Oenone a conduit tout le reste ».
 Ainsi, les formules critiques se multiplient « la détestable » ou encore « la
perfide ».
 L’oxymore « flamme funeste » comme l’hyperbole « ma faiblesse extrême »
mettent en évidence la violence de la passion.

C/ Hippolyte, une victime tragique.

 D’abord, le dénouement apparaît comme un plaidoyer ( # réquisitoire ) pour


laver l’honneur d’Hippolyte : « Il n’était point coupable ». ( phrase négative ).
 D’ailleurs, le champ lexical de la justice contribue à prendre sa défense :
« condamné », « accuser » # « excusée », « injuste », « innocence », et «
coupable ».
 De même, Phèdre met en relief les qualités de son beau - fils Hippolyte : « chaste
et respectueux ». Par opposition à la rime à « œil profane, incestueux ».

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