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LOI N° 371 DU 22 MAI 1996

sur le comité d’entreprise européen

CHAPITRE PREMIER

OBJECTIFS DE LA LOI

§1

L'objectif de la présente loi est d'améliorer les possibilités d'information et de consultation des salariés
sur des questions relatives aux entreprises établies dans plusieurs pays, par la création d'un comité
d'entreprise européen ou la mise en place d'une procédure d'information et de consultation.

§2

La présente loi s'applique aux entreprises de dimension communautaire et aux groupes d'entreprises de
dimension communautaire, cf. § 4 et 5. Lorsque la direction centrale mentionnée au § 7 est située au
Danemark, les dispositions de la loi s'appliquent également à ses filiales et établissements situés à
l'étranger, à l'exception du § 8, du § 11 3 et 4, du § 22 2 et 3, du § 33 et des § 35 à 37.

§3

1. La présente loi ne s'applique pas dans la mesure où une convention collective ou un accord
collectif comporte des obligations et des droits, qui correspondent au minimum aux dispositions
de la directive 94/45/CE concernant l'institution d'un comité d'entreprise européen ou d'une
procédure dans les entreprises de dimension communautaire et les groupes d'entreprises
communautaires en vue d'informer et de consulter les travailleurs.

2. Les dispositions du chapitre 6 sont cependant toujours applicables aux entreprises ou aux groupes
d'entreprises de dimension européenne, ainsi qu'aux filiales et aux établissements situés à
l'étranger.

CHAPITRE 2

DEFINITIONS

§4

Une entreprise est une "entreprise de dimension communautaire" si :

1) elle emploie au moins 1000 salariés dans les pays de l'Union européenne, à l'exception du
Royaume-Uni, et les pays de l'Espace économique européen,

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2) et elle comporte des établissements dans au moins deux des pays visés au (1),

3) et elle emploie au moins 150 salariés dans chacun des deux pays visés au (1).

§5

Un groupe d'entreprises est un "groupe d'entreprises de dimension communautaire", s'il remplit les
conditions suivantes :

1) il emploie au moins 1000 salariés dans les pays visés du § 4 (1),

2) il comprend au moins deux entreprises dans les pays visés au § 4 (1),

3) au moins une entreprise emploie 150 salariés dans un des pays visés au § 4 (1), et une autre
entreprise emploie au moins 150 salariés dans un des autres pays visés au § 4 (1).

§6

1. Une entreprise est une entreprise mère, si elle peut exercer une influence déterminante sur une
autre entreprise, par exemple, en vertu d'un droit de propriété, d'une participation financière ou
des règles qui la régissent, conformément au § 6.6.

2. Sauf preuve du contraire, une influence déterminante est présumée exercée lorsque, directement
ou indirectement, une entreprise :

1) a le droit de nommer plus de la moitié des membres de l'organe d'administration, de direction


ou de surveillance d'une autre entreprise,

2) ou dispose de la majorité des droits de vote dans une autre entreprise,

3) ou détient une part majoritaire dans le capital souscrit d'une autre entreprise.

3. Si deux ou plusieurs entreprises d'un même groupe remplissent les conditions fixées au § 6.2,
celle qui remplit la condition fixée au § 6.2 (1), est considérée comme l'entreprise mère. Si aucune
entreprise ne remplit la condition fixée au § 6.2 (1), celle qui remplit la condition fixée au § 6.2
(2), est considérée comme l'entreprise mère.

4. Une entreprise mère et ses filiales constituent un groupe d'entreprises.

5. Une entreprise avec laquelle une entreprise mère a une des relations indiquées au § 6.1 est une
filiale.

6. Nonobstant les § 61 à § 6 3, une entreprise n'est pas considérée comme une entreprise mère, s'il
s'agit d'une société visée à l'article 3, paragraphe 5, point a) du règlement (CEE) n° 4064/89 du
Conseil, du 21 décembre 1989, relatif au contrôle des opérations de concentration entre
entreprises1. Il en va de même, s'il s'agit d'une société telle que celles visées au même article, au

1
“Une opération de concentration n’est pas réalisée:
a) lorsque des établissements de crédits, d’autres établissements financiers ou des sociétés d’assurances, dont l’activité
normale inclut la transaction et la négociation de titres pour compte propre ou pour compte d’autrui,détiennent, à titre
temporaire, des participations qu’ils ont acquises dans une entreprise en vue de leur revente, pour autant qu’ils n’exercent
pas les droits de vote attachés à ces participations en vue de déterminer le comportement concurrentiel de cette entreprise
ou pour autant qu’ils n’exercent ces droits de vote qu’en vue de préparer la réalisation de tout ou partie de cette entreprise
ou de ses actifs ou la réalisation de ces participations et que cette réalisation intervient dans un délai d’un an à dater de

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point c); cf. article 5, paragraphe 3, point 1 de la Quatrième directive du Conseil, du 25 juillet
1978, concernant les comptes annuels de certaines formes de sociétés (78/660)2.

7. Pour établir les droits de vote et les droits de nomination ou de suspension des membres des
organes d'administration, de direction ou de surveillance, il convient de tenir compte des droits de
la société mère et de ceux de ses filiales.

8. Un syndic de faillite, un liquidateur ou une autorité de contrôle similaire, qui réalisent leurs
tâches conformément à la loi sur la faillite, la loi sur les sociétés anonymes ou une législation
similaire, ne sont pas considérés comme exerçant une influence déterminante au sens des §§ 6 1
et 6 2.

§7

1. Par la direction centrale d'une entreprise de dimension communautaire, on entend la direction de


cette entreprise. Par la direction centrale d'un groupe d'entreprises de dimension communautaire,
on entend la direction de l'entreprise mère. Si dans un même groupe d'entreprises, plusieurs
entreprises sont des entreprises mères, la direction de l'entreprise qui exerce une influence
déterminante sur les autres entreprises est considérée comme la direction centrale, sous réserve
des dispositions du § 6 6.

2. Si la direction centrale d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises de dimension communautaire


n'est pas établie dans un des pays visés au § 4 (1), cette direction centrale désigne un représentant
qui est considéré comme la direction centrale. Si un tel représentant n'est pas désigné, la direction
centrale sera la direction de l'établissement ou de l'entreprise qui a le plus grand nombre
d'employés dans un des pays visés au § 4 (1).

§8

Le ministère du Travail fixe les règles de calcul du nombre de salariés conformément au § 4 et au § 5.

CHAPITRE 3

PROCEDURE

§9

La direction centrale doit créer les conditions et les moyens nécessaires à l'institution d'un comité
d'entreprise européen ou à la mise en place d'une procédure d'information et de consultation.

l’acquisition; ce délai peut être prorogé sur demande par la Commission lorsque ces établissements ou ces sociétés justifient
que cette réalisation n’a pas été raisonnablement possible dans le délai imparti; (...)
c) lorsque les opérations (d’acquisition directe ou indirecte) sont réalisées par des sociétés de participation financière (...),
sous la restriction toutefois que les droits de vote attachés aux participations détenues ne sont exercés, notamment par la
voie de la nomination des membres des organes de direction et de surveillance des entreprises dont elles détiennent des
participations, que pour sauvegarder la pleine valeur de ces investissements et non pour déterminer directement ou
indiectement le comportement concurrentiel de ces entreprises.”
2
“ Par sociétés de participation financière (...), on entend exclusivement les sociétés dont l’objet unique est la prise de
participations dans d’autres entreprises ainsi que la gestion et la mise en valeur de ces participations sans que ces sociétés
s’immiscent directement ou indirectement dans la gestion de ces entreprises, sans préjudice des droits que les sociétés de
participation financière détiennent en leur qualité d’actionnaires ou d’associés.”

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§ 10

1. La direction centrale peut ouvrir des négociations sur l'institution d'un comité d'entreprise
européen ou la mise en place d'une procédure d'information et de consultation, de sa propre
initiative, et elle est tenue de le faire à la demande écrite d'au moins 100 salariés, ou de leurs
représentants, relevant d'au moins deux établissements ou entreprises situés dans au moins deux
pays différents parmi ceux visés au § 4 (1).

2. Une demande au titre du §10 1 doit être adressée à la direction centrale ou toute autre direction de
l'entreprise ou du groupe d'entreprises de dimension communautaire.

3. Les délais indiqués au § 20 partent du moment où la demande, au sens du § 10.1, est adressée à la
direction centrale ou à la direction d'une des entreprises ou des établissements, qui font partie d'un
groupe d'entreprises de dimension communautaire ou d'une entreprise de dimension
communautaire.

CHAPITRE 4

L'ORGANE SPECIAL DE NEGOCIATION

Création

§ 11

1. Lorsque les conditions requises au § 10 sont réunies, la direction centrale prend l'initiative de
créer un organe spécial de négociation.

2. L'organe de négociation est composé au minimum de 3 membres et au maximum de 17 membres,


qui sont élus par les représentants des salariés, ou à défaut, par les salariés eux-mêmes.

3. Les membres qui sont élus au Danemark, sont élus parmi les employés par les représentants des
salariés dans les comités d'entreprise. Lorsqu'il n'existe pas de comité d'entreprise, ces membres
sont élus par les délégués syndicaux. Si des délégués syndicaux n'ont pas été élus, ou si un accord
est passé entre la direction et les représentants ordinaires des salariés, les membres sont élus par
l'ensemble des salariés.

4. Si cela est exigé avant le vote, le comité d'entreprise ou le groupe de délégués syndicaux peut être
complété par des représentants des groupes, qui ne sont pas représentés par les membres
ordinaires du comité d'entreprise ou les délégués syndicaux.

5. Cet organe spécial de négociation est composé de la façon suivante :

1) un représentant pour les employés dans chacun des pays visés au § 4 (1), où l'entreprise ou le
groupe a un ou plusieurs établissements ou entreprises (sous réserve des dispositions des
points (2) et (3)).

2) Si l'entreprise ou le groupe a moins de 2000 employés et n'a des établissements ou des


entreprises que dans deux des pays visés à l'article 4 (1), un représentant supplémentaire est
désigné pour le pays où le plus grand nombre de salariés sont employés.

3) Si l'entreprise ou le groupe d'entreprises a 2000 employés ou plus :

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a) un représentant est, en outre, désigné pour les employés des pays visés au § 4 (1), où au
moins 25 % du personnel de l'entreprise ou du groupe d'entreprises est employé,

b) et deux représentants pour les employés des pays visés au § 4 (1), où plus de 50 % du
personnel de l'entreprise ou du groupe d'entreprises est employé,

c) ou trois représentants pour les employés des pays visés au § 4 (1), où plus de 75 % du
personnel de l'entreprise ou du groupe d'entreprises est employé,

d) et un représentant pour chaque tranche de 5000 employés dans les pays où plus de 5000
salariés sont employés, si l'entreprise ou le groupe d'entreprises emploie au total plus de
10.000 salariés.

6. Si le nombre de membres élus conformément au § 11.5 (1 à 3), dépasse le chiffre de 17, ce


nombre est réduit prioritairement des membres visés au 3 sous d) et ensuite, respectivement, de
ceux visés au 3 sous a), b) et c).

§ 12

La direction centrale et les directions locales sont informées de la composition de l'organe spécial de
négociation.

Tâches de l'organe spécial de négociation

§ 13

1. L'organe spécial de négociation et la direction centrale doivent travailler dans un esprit de


coopération, en vue de conclure un accord écrit instituant soit un comité d'entreprise européen,
soit une ou plusieurs procédures d'information et de consultation.

2. L'organe spécial de négociation peut être assisté d'experts de son choix.

§ 14

La direction centrale peut convoquer l'organe spécial de négociation pour une réunion en vue d'ouvrir
des négociations pour passer un accord. Les autres directions doivent être informées de cette
convocation.

§ 15

1. L'organe spécial de négociation peut décider, à au moins deux tiers des voix, de ne pas ouvrir de
négociations ou d'interrompre les négociations en cours.

2. Si l'organe spécial de négociation prend une telle décision, cela met un terme à la procédure en
vue de la conclusion d'un accord et les dispositions du chapitre 5 ne sont pas applicables.

3. Une nouvelle demande de convocation de l'organe spécial de négociation ne peut être introduite
que deux ans au plus tôt après ladite décision, sauf si l'organe spécial de négociation et la
direction centrale fixent un délai plus court.
§ 16

La direction centrale supporte les dépenses liées aux négociations visées aux §§ 13 et 14. Les
dispositions des §§ 28 2 et 28 3 s'appliquent mutatis mutandis.

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Contenu d'un accord sur le comité d'entreprise européen

§ 17

Un accord portant sur la création d'un comité d'entreprise européen, conformément au § 13, doit fixer
entre autres :

1) les entreprises concernées par l'accord,


2) la composition du comité, le nombre de membres, la répartition des sièges et la durée du
mandat,
3) les attributions et la procédure d'information et de consultation du comité,
4) le lieu, la fréquence et la durée des réunions,
5) les ressources financières et matérielles mises à la disposition du comité d'entreprise
européen,
6) les règles d'adaptation de l'accord à l'évolution des structures de la société mère ou du groupe
d'entreprises,
7) la durée de l’accord et la procédure pour sa renégociation.

Contenu d'un accord sur la procédure d'information et de consultation

§ 18

1. Un accord portant sur une ou plusieurs procédures d'information et de consultation,


conformément au § 13, doit fixer des lignes directrices précisant selon quelles modalités les
représentants des salariés ont le droit de se réunir pour procéder à un échange de vues sur les
informations qui leur sont communiquées.

2. Les informations recouvrent notamment des questions qui concernent des entreprises situées dans
plusieurs pays et qui affectent considérablement les intérêts des salariés.

Dispositions communes

§ 19

L'organe spécial de négociation prend ses décisions à la majorité des voix de ses membres, sous
réserve des dispositions du § 15 1. En cas d'égalité des voix, les membres du pays où il y a le plus
d'employés disposent d'une voix supplémentaire.

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CHAPITRE 5

DISPOSITIONS SUBSIDIAIRES

Création et compétences du comité d'entreprise européen

§ 20

La création d'un comité d'entreprise européen obéit aux règles du présent chapitre :

1) lorsque la direction centrale et l'organe spécial de négociation le décident, ou

2) lorsque la direction centrale n'a pas ouvert de négociations au plus tard dans les six mois
suivant le dépôt de la demande visée au § 10, ou

3) lorsque les parties ne sont pas en mesure de conclure l'accord visé au § 17 ou au § 18, dans
un délai de trois ans à compter de la demande initiale, et si l'organe spécial de négociation n'a
pas pris la décision prévue au § 15.

§ 21

1. Le comité d'entreprise européen n'est compétent qu'en matière d'information et de consultation sur
des questions qui concernent toute l'entreprise de dimension européenne ou tout le groupe
d'entreprises de dimension européenne, ou au moins deux établissements ou entreprises du
groupe, établis dans différents pays visés au § 4 (1).

2. Pour les entreprises ou les groupes d'entreprises, qui sont visés au § 7 2, le comité d'entreprise
européen n'est compétent que pour les questions qui concernent tous les établissements ou toutes
les entreprises du groupe établis dans les pays visés au § 4 (1), ou qui concernent au moins deux
des établissements ou entreprises du groupe établis dans ces pays.

§ 22

1. Le comité d'entreprise européen est composé au minimum de 3 membres et au maximum de 30


membres. Ces membres sont élus par les représentants des salariés en leur sein ou, en l'absence de
tels représentants, par tous les salariés.

2. Les membres qui sont élus au Danemark, sont choisis parmi les employés par les représentants
des salariés dans les comités d'entreprise. Lorsqu'il n'existe pas de comité d'entreprise, ces
membres sont élus par les délégués syndicaux. Si des délégués syndicaux n'ont pas été élus, ou si
un accord est passé entre la direction et les représentants ordinaires des salariés, les membres sont
élus par l'ensemble des salariés.

3. Si cela est exigé avant le vote, le comité d'entreprise ou le groupe de délégués syndicaux peut être
complété par des représentants des groupes, qui ne sont pas représentés par les membres
ordinaires du comité d'entreprise ou les délégués syndicaux.

4. Si le comité comprend plus de 10 membres ou si un accord est passé avec la direction centrale, ce
comité élit en son sein un bureau exécutif qui comprend au maximum 3 membres. Ce bureau
exécutif adopte lui-même son règlement intérieur.

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5. Le comité d'entreprise européen est composé de la façon suivante :

1) Un représentant pour les employés dans chacun des pays visés au § 4 (1), où l'entreprise ou
le groupe a un ou plusieurs établissements ou entreprises (sous réserve des dispositions des
(2) et (3)).

2) Si l'entreprise ou le groupe a moins de 2000 employés et n'a des établissements ou des


entreprises que dans deux des pays visés au § 4 (1), un représentant supplémentaire est
désigné pour le pays où le plus grand nombre de salariés sont employés.

3) Si l'entreprise ou le groupe d'entreprises a 2000 employés ou plus :

a) un représentant est, en outre, désigné pour les employés des pays visés au § 4 (1), où au
moins 25 pour cent du personnel de l'entreprise ou du groupe d'entreprises est employé,

b) et deux représentants pour les employés des pays visés au § 4 (1), où plus de 50 pour cent
du personnel de l'entreprise ou du groupe d'entreprises est employé,

c) ou trois représentants pour les employés des pays visés au § 4 (1), où plus de 75 pour cent
du personnel de l'entreprise ou du groupe d'entreprises est employé,

d) et un représentant pour chaque tranche de 5000 employés dans les pays où plus de 5000
salariés sont employés, si l'entreprise ou le groupe d'entreprises emploie au total plus de
10.000 salariés.

6. Si le nombre des membres élus conformément au § 22.5 (1 à 3), dépasse le chiffre de 30, ce
nombre est réduit des membres visés au 3 sous d).

7. La direction centrale, ou tout autre organe de direction considéré par cette dernière comme plus
approprié, est informée de la constitution du comité d'entreprise européen.

8. Tous les deux ans, après la constitution du comité d'entreprise européen, la direction centrale
dénombre les salariés dans chacun des pays visés au § 4 (1). Elle informe le comité d'entreprise
européen du résultat de ce dénombrement. Si, d'après celui-ci, la composition du comité
d'entreprise arrêtée conformément aux dispositions des §§ 22.5 et 22.6 doit être différente, le
nombre de membres des États concernés sera revu en conséquence à la hausse ou à la baisse.

9. Quatre ans après l'institution du comité d'entreprise européen, établi conformément aux règles
fixées dans le présent chapitre, ce comité doit examiner dans quelle mesure il est nécessaire
d'ouvrir des négociations en vue de conclure l'accord visé au § 17 ou § 18, ou s'il doit être
maintenu sur les mêmes bases juridiques.

10. Les §§ 17 et 18 et le § 20 (1) s'appliquent mutatis mutandis s'il est décidé de négocier un accord,
conformément aux §§ 17 et 18, et l'expression "organe spécial de négociation" est alors remplacée
par l'expression "comité d'entreprise européen".

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Réunions

§ 23

1. Le comité d'entreprise européen est tenu de se réunir avec la direction centrale une fois par an.
Avant la réunion, la direction centrale prépare un rapport qui servira de base à la réunion. Le but
de cette réunion est d'informer et de consulter le comité sur l'évolution des activités de l'entreprise
ou du groupe d'entreprises de dimension communautaire, ainsi que sur ses perspectives d'avenir.
Les directions locales sont informées de ce rapport.

2. La réunion doit se concentrer sur la structure de l'entreprise ou du groupe, sa situation


économique et financière, l'évolution escomptée en ce qui concerne ses activités, sa production et
ses ventes, la situation de l'emploi et son évolution probable, les investissements, les
modifications importantes de l'organisation de l'entreprise ou du groupe, l'introduction de
nouvelles méthodes de travail ou de nouveaux procédés de production, les transferts de
production, les fusions, la compression ou la fermeture d'entreprises, d'établissements ou d'unités
importantes et les licenciements de masse.

§ 24

1. En cas de circonstances exceptionnelles qui affectent considérablement les intérêts des


travailleurs, à savoir le déplacement, la fermeture d'entreprises ou d'établissements, ou des
licenciements de masse, le bureau exécutif ou, en l'absence de ce dernier, le comité d'entreprise
européen, doit être informé.

2. Le bureau exécutif ou, en l'absence de ce dernier, le comité d'entreprise européen doit, sur
demande, se réunir avec la direction centrale ou tout autre organe de direction plus approprié de
l'entreprise ou du groupe d'entreprises de dimension européenne, dans la mesure ou cet organe de
direction est compétent pour prendre des décisions en toute indépendance, en vue d'être informé
et consulté sur des mesures qui affectent considérablement les intérêts des travailleurs.

3. Les membres du comité d'entreprise européen, qui sont élus ou désignés par les établissements ou
les entreprises directement concernés par les mesures prévues, peuvent également participer à la
réunion du bureau exécutif et de la direction (cf. § 24 2).

4. La réunion mentionnée au § 24 2 doit avoir lieu dès que possible, sur la base d'un rapport de la
direction centrale ou de tout autre organe de direction approprié de l'entreprise ou du groupe
d'entreprises de dimension européenne; le comité d'entreprise européen peut émettre un avis sur
ce rapport après la réunion ou dans un délai raisonnable.

5. La tenue de la réunion visée au § 24 2 ne relève pas des attributions de la direction centrale.

§ 25

En liaison avec les réunions avec la direction centrale, le comité d'entreprise européen ou le bureau
exécutif, éventuellement élargi conformément au § 24 3, a le droit de se réunir en dehors de la
présence de la direction.

§ 26

Les membres du comité d'entreprise européen informent, sous réserve des dispositions du § 30, les
représentants des travailleurs au niveau de l'établissement ou de l'entreprise, ou en l'absence de tels
représentants, l'ensemble des travailleurs du contenu et du résultat de la procédure d'information et de
consultation, engagée conformément aux dispositions du présent chapitre.

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§ 27

Le comité d'entreprise européen ou le bureau exécutif peut se faire assister par des experts de son
choix, si cela est nécessaire à l'exécution de ses tâches.

§ 28

1. Les dépenses de fonctionnement du comité d'entreprise européen sont supportées par la direction
centrale.

2. La direction centrale doit allouer des ressources économiques et matérielles suffisantes aux
membres du comité d'entreprise européen, afin qu'ils puissent s'acquitter de leurs tâches de façon
appropriée.

3. La direction centrale supporte notamment les dépenses relatives à l'organisation des réunions et à
l'interprétation, aux frais de séjour et de déplacement des membres du comité d'entreprise
européen et du bureau exécutif, ainsi que d'un expert, à moins qu'il en ait été décidé autrement.

§ 29

Le ministère du Travail peut fixer des règles budgétaires pour le fonctionnement du comité
d'entreprise européen.

CHAPITRE 6

CONFIDENTIALITE

§ 30

Lorsque les intérêts de l'entreprise sont en jeu, la direction centrale peut, dans des cas concrets,
imposer aux membres de l'organe spécial de négociation, du comité d'entreprise européen et du bureau
exécutif, ainsi qu'aux experts qui les assistent, la confidentialité. Cette obligation se poursuit même
après expiration du mandat de ces membres.

§ 31

La direction centrale peut décider de ne pas communiquer des informations aux membres de l'organe
spécial de négociation, du comité d'entreprise européen et du bureau exécutif, si cela s’avère
nécessaire dans l'intérêt de l'entreprise et si une telle communication porterait préjudice à l’entreprise.

§ 32

Les §§ 30 et 31 sont également applicables lorsqu'il a été décidé de mettre en place une procédure
d'information et de consultation, cf. § 13.1.

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CHAPITRE 7

DISPOSITIONS DIVERSES

§ 33

Les représentants de l'organe spécial de négociation et du comité d'entreprise européen sont protégés
contre le licenciement et toute autre atteinte à leur statut, de la même façon que les délégués du
personnel dans la branche professionnelle concernée ou toute branche assimilée.

§ 34

1. Les membres des équipages des navires marchands ne peuvent pas être élus comme membres de
l'organe spécial de négociation ou du comité d'entreprise européen.

2. Le ministre du Travail fixera des règles particulières pour les membres des équipages des navires
marchands.

§ 35

Le ministre du Travail peut fixer des règles plus précises sur les modalités d'élection des membres de
l'organe spécial de négociation et du comité d'entreprise européen.

CHAPITRE 8

SANCTIONS

§ 36

Toute personne qui communique des informations, données comme confidentielles en vertu des §§ 30
et 32 sera passible d’une amende, à moins qu'une autre législation ne lui fasse encourir une plus forte
sanction.

§ 37

1. Le non-respect des §§ 9, 10.1, 11.1, 16, 20, 23, 24.1, 24.2 et 24.4 est passible d'une amende.

2. Le non-respect des règlements édictés conformément aux §§ 29, 34 et 35 peut être sanctionné par
une amende.

3. Si l'infraction est commise par une société, une association, un établissement autonome, une
fondation ou un organisme similaire, l'amende peut être infligée à la personne juridique en tant
que telle.

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CHAPITRE 9

ENTREE EN VIGUEUR, ETC

§ 38

La présente loi entre en vigueur le 22 septembre 1996.

§ 39

1. La présente loi ne s'applique pas aux entreprises ou aux groupes de dimension communautaire où
il existe des accords relatifs à l'information et la consultation, qui sont déjà entrés en vigueur ou
qui entrent en vigueur au plus tard le 21 septembre 1996. Il est cependant indispensable que cet
accord couvre tous les salariés de l'entreprise ou du groupe concernés et qu'il concerne
l'information et la consultation sur des questions relatives aux entreprises ou aux établissements
situés dans plusieurs des pays visés au § 4 (1).

2. Lorsque les accords visés au § 39.1 viennent à expiration, les parties peuvent décider de les
reconduire. S'ils ne sont pas reconduits, la présente loi est applicable.

§ 40

La présente loi n'est pas applicable aux îles Féroé ni au Groenland.

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