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UNIVERSITE DE LOME

FACULTE DES SCIENCES

UE BIO 120 : DIVERSITE DU MONDE


VIVANT
(partie Botanique I)
CHAPITRE 1 : CONCEPTS
FONDAMENTAUX DU VIVANT

1. Les caractéristiques des êtres vivants

2. Organisation du vivant

3. Composants chimiques fondamentaux de la vie

4. La cellule
Les caractéristiques des êtres vivants

1. Développement ou
croissance : l’entité grandit ou mûrit jusqu’au
moment où elle devient capable de se reproduire ;

2. Métabolisme : consommation,
transformation et stockage d'énergie ou de masse;

3. Motricité externe (locomotion)


ou interne (circulation).
Les caractéristiques des êtres vivants

4. Reproduction : pouvoir créer de


façon autonome d'autres entités similaires à soi-
même en utilisant un matériel génétique
héréditaire (ADN) ;

5. Réponse à des stimuli :


pouvoir détecter des propriétés de son environnement et
d'agir de façon adaptée.
Organisation du vivant

(d)Tissus
(e)Organe
(f) organismes dans une
(c)Cellules communauté

Tissus Organes Système Organisme Population

(b) Organite
Chloroplaste Cellules
Communauté

Organites

Écosystème
Molécules
(a) Molécule

(Chlorophylle)
Atomes
Composants chimiques fondamentaux
• Trois catégories :
–les Macronutriments : C
(carbone), O (oxygène), H (hydrogène) et N (azote),
constituent 96% de la composition de la matière
vivante ;

–les mésonutriments (± 4% de la
matière vivante) : Ca, P, S, Na, K, Cl et Mg ;

–les oligo-éléments (0,1% de la


matière, mais indispensables à certains organismes) :
Mn, Fe, Co, Cu, Zn, Mo, I, Bo, F, Se, Si, Sn et V.
Liaisons chimiques
• Une liaison chimique = force qui
maintient deux atomes proches l'un de l'autre
suite à la stabilisation, chacun, de leur
dernière couche électronique, par partage,
ajout ou perte d'électrons.

• liaison chimique : riches en


énergie et entrainent des changements
chimiques à l’origine des échanges fondamentaux
du monde naturel.
les liaisons covalentes caractérisées
par le partage d’électrons
non polaires : partage égal des électrons, pas de pôle + ou
- dans la molécule formée

Molécule CH4 H
Molécule H2 H—C—H
Molécule O2
H—H H H
O—O

H H H C H
O O
Chaque atome H
d’H partage 1é
Chaque atome d’O partage 2é Chaque atome d’H partage 1é
et l’atome de C partage 4é
les liaisons covalentes caractérisées
par le partage d’électrons
polaires : partage inégal des électrons pôle +
ou - dans la molécule formée

Molécule H2O
- + L’oxygène a une grande affinité
pour les électrons que
H l’hydrogène.
O
O—H

H
H
+

En conséquence, les électrons passent plus de temps autour de l’oxygène qu’autour des
hydrogène. L’oxygène devient partiellement négatif et les H devient partiellement positifs.
les liaisons non covalentes caractérisées
par le transfert d’électrons ou de charge
les liaisons ioniques
Molécule NaCl
Na — Cl

Na+ Cl-

Na Cl

Cation (+) Anion (-)


Ion positif Ion négatif
les liaisons non covalentes
les liaisons hydrogènes
Liaison hydrogène entre deux Liaison hydrogène entre une molécule
molécules d’eau d’eau et une molécule d’ammoniac

+ + +
- - eau

+
+
- -
+ -
+ -
- ammoniac
+ + +
- +
+

Campbell : 44 (2eéd. française) — Figure 3.1 Campbell : 37 (2eéd. française) — Figure 2.6
Les liaisons hydrogènes : importants rôles
biologiques

La synthèse d'une
protéine requiert
des liaisons H à
deux moments du
processus.
Les liaisons hydrogènes : importants rôles
biologiques

L’ADN est formée


de deux chaînes
moléculaires
retenues par des
liaisons H.

Campbell : 314 (2eéd. française) — Figure 16.5


Notions de molécules
inorganiques

• molécules minérales = petites


molécules caractérisées
–l’absence de carbone
–la présence de liaisons ioniques
–Ex: Eau, sels minéraux, acides
et bases)
les cellules procaryotes
–plus anciennes que les cellules eucaryotes
(3,5 milliard d'années) ;
–plus petites que les cellules eucaryotes (environ
5 µm : 1 à 10 µm) ;

–pas de véritable noyau délimité d’une


membrane mais une zone dite nucléoïde constituée
d’un seul chromosome fortement replié ;
–pas d’organites membraneux.
les cellules procaryotes
les cellules eucaryotes

–plus récentes que les cellules


procaryotes (2,5 milliard d'années)

–plus grosses que les cellules procaryotes


(environ 50 µm : 10 à 100 µm)

– avec un véritable noyau délimité par


une membrane

– et des organites membraneux


CHAPITRE 2. ORIGINE ET
EVOLUTION DE LA VIE
1. Formation de la terre et
apparition de la vie
2. Théories explicatives de
l'apparition de la vie
3. Evolution de la vie
4. Grandes crises d’extinction
Formation de la terre

Période Hadéen (-4.7; -4


MA):
Environnement prébiotique
La Terre
en fusion
Condensation

Bombardement
Le soleil intense et
s’allume condensation

Réchauffement
Condensation interne
des planètes

Refroidissement en
surface
Théories explicatives
de l'apparition de la
vie
Par quel processus les premières
cellules « originelles » sont-elles
apparues ?

Théorie de la Théorie de
génération l‘abiogenèse
Genèse de la vie à partir de la
spontanée matière inerte et des conditions
Genèse de la vie à partir de la matière
inerte et d’un principe actif de la Terre primitive
LA GÉNÉRATION SPONTANÉE
Aristote (384-322 av.JC)
Exemples de génération spontanée tirés de la
littérature ancienne

1. En Chine, les bambous génèrent des pucerons.


2. En Inde, les mouches naissent des ordures et de
la sueur.
3. À Babylone, des vers sont engendrés par la
boue des canaux.
4. En Égypte antique, les grenouilles et crapauds
naissent du limon déposé par le Nil.
La célèbre expérience de Louis
Pasteur, en 1862, sonne le glas
de la génération spontanée.

Ballon à col de
cygne de Pasteur
La vie vient
de la vie =
BIOGENÈSE
L’ABIOGENÈSE
Hypothèse de Oparin et Haldane
(1920) : la vie serait apparue, à
partir de la matière inanimée,
dans les conditions particulières
de la Terre primitive.

1953 : Expérience de Miller


Expérience de Miller (1953)

On obtient 17 parmi les 20


acides aminés
THÉORIES EXPLICATIVES DE
L’ÉVOLUTION DU VIVANT

LES THÉORIES LE CONCEPT


VISION DU MONDE ÉVOLUTIONNISTE
« AVANT DARWIN »

l’évolution n’est pas


possible: toutes les
espèces ont été créées
parfaites et immuables.
LES THÉORIES VISION DU MONDE « AVANT DARWIN »

IDÉALISME OU ESSENTIALISME (Platon 427 av. J.-C. - id., 348 av. J.-
C.) : deux mondes : un monde réel, idéal et éternel et un monde illusoire et imparfait perçu par les sens.
Chaque individu d’une espèce est une copie imparfaite d’un modèle parfait et immuable appartenant au
monde des idées.

ÉCHELLE DE LA NATURE Aristote (384 av. J.-C.): classer les formes de vie
selon une échelle de complexité croissante. Chaque forme de vie occupe un rang et tous les rangs
sont occupés.

CRÉATIONNISME : récit de la création (Culture judéo-


chrétienne). Dieu a créé les espèces de manière individuelle et définitive, en 6
jours

LE NATURALISME OU THÉOLOGIE NATURELLE : chaque


espèce est parfaitement adaptée à son milieu (Perfection de la
création).
LES THÉORIES VISION DU MONDE « AVANT DARWIN »

LE CATASTROPHISME : Georges Cuvier (1769-1832), les catastrophes


(sécheresse, inondations …) auraient entraîné l’extinction d’espèces et le repeuplement
par la suite d’espèces périphériques à la zone catastrophée.

LE GRADUALISME : James Hutton (1726-1797) la Terre est amenée


à se renouveler éternellement assurant "une succession de mondes"

L’UNIFORMITARISME
Charles Lyell (1797-1875): la terre change profondément suite à l’accumulation de petits
changements sur de longues périodes de temps mais, les changements géologiques
s’équilibrent avec le temps. D'une certaine manière, Lyell était évolutionniste.
LE CONCEPT ÉVOLUTIONNISTE
Le lamarckisme (Jean-Baptiste de Monet Dit « Chevalier de
Lamarck » (1744-1829)) : les organismes se transforment …« mus par un besoin
intérieur (une force interne) à atteindre des formes de plus en plus complexes
et parfaitement adaptées à leur milieu ».

développement des organes utilisés


et la régression des organes non
utilisés

nouveaux besoins caractères acquis de la sorte


se transmettent aux
chez un organisme. descendants

L’espèce se transforme
changements du graduellement en
milieu s’adaptant au milieu
LE CONCEPT ÉVOLUTIONNISTE

le darwinisme (wallanisme) : Charles Darwin (1809-


1882) : Selon cette théorie, les organismes ont une
descendance modifiée (évoluent).

1.ils se ressemblent, car ils dérivent d'un prototype


ancestral ayant vécu dans un lointain passé (Unité) ;

2.ils diffèrent, car ils ont accumulé, au fil du temps,


des modifications pour s'adapter à divers milieux
(Diversité).
La théorie synthétique de l’évolution :
néodarwinisme (1930-1947)
« l’évolution se fait à l’échelle des populations et non à
celle de l’individu » :
1.une population évolue
a) suite à des petites modifications de la fréquence des allèles de
son pool de gènes ;
b) sous l'effet de la sélection naturelle (principal mécanisme de
l'évolution) mais aussi sous l'effet d'autres agents de l'évolution
: dérive génétique, mutation et flux génétique.
2.de grands changements résultent de
l'accumulation de ces petites modifications
étalées sur de longues périodes.
Les agents de la théorie néodarwinienne sont :

1.La dérive génétique surtout dans les petites


populations chez lesquels seuls quelques gamètes sont tirés
pour produire les descendants.
2.Le flux génétique : il provient de la migration d'individus
féconds entre des populations différentes. L'immigration
apporte des gènes et l'émigration en retire.
3.La mutation fait apparaître les nouveaux gènes.
4.La sélection naturelle augmente la fréquence des
meilleurs allèles dans la population (les meilleurs par rapport au
milieu).
5.Les accouplements non aléatoires modifient la
fréquence des génotypes dans la population mais pas celle des
allèles.
Les grandes crises d’extinction
CHAPITRE 3. TAXONOMIE ET SPECIATION

1.Taxonomie et biodiversité
2.Système taxonomique actuel
3.Niveaux taxonomiques
4.Grandes subdivisions du monde vivant
5.Spéciation et diversification
1. Taxinomie et biodiversité. La science de la classification (taxinomie), est née du besoin de
mettre un peu d’ordre dans la biodiversité.
3. L’espèce est l'unité de base de la classification en
biologie
L’espèce regroupe les organismes qui se
ressemblent et qui peuvent se reproduire en
engendrant une descendance féconde.

Ne vous y trompez pas.


Malgré leur ressemblance,
ils ne sont pas de la même
espèce.
4. La nomenclature binomiale inventée par Linné est encore en vigueur aujourd’hui

Chaque organisme est Canis


désigné par deux mots latins familiaris
soulignés ou en italique.
• Le premier mot désigne le
genre auquel appartient
l’espèce. C’est le nom
générique ; ce nom est
commun à plusieurs
espèces voisines comme
le chien et le loup.
• Le second mot désigne
l’espèce. C’est le nom
spécifique. Ce nom est
différent pour chaque
espèce.

Le loup et le chien
appartiennent au genre «Canis» Canis lupus
5. Dans la classification, les espèces sont regroupées en groupes de plus en plus généraux :
les taxons

Campbell : 11 (2e éd. Fr) — Figure 1.10

Le taxon correspondant à
l’espèce présente de
nombreux critères de
classification et ceux-ci sont
très spécifiques. Ils
permettent de discriminer
de façon précise une espèce
donnée.

Le taxon correspondant au
règne présente
relativement peu de
critères de classification
mais ceux-ci sont très
généraux. Ce taxon
Règne animal
regroupe de nombreuses
espèces.
Espèce Panthera pardus
Espèce : Sorghum bicolor
Genre Panthera
Genre : Sorghum

Famille
Famille: Poaceae Félidés
Ordre : Cyperales
Ordre Carnivores
Classe :
Monocotylédones
Classe
Mammifères
Embranchement :
Spermaphytes
Cordés
Embranchement

Règne Règne : Animaux


Plantes (Végétal sens
Campbell : 538 (3e
éd. ) — Figure
strict)
25.8 Domaine Eucaryotes
10. La spéciation
Apparition d’une ou de plusieurs
nouvelles espèces à partir d’une
espèce mère qui subit de la
microévolution.
Microévolution : Changement du pool
génique d’une espèce, avec le temps,
sous l’effet des agents de l’évolution.

Campbell : 513 (3e


éd.) — Figure 24.2
10. La spéciation

Trois types fondamentaux de


spéciation :

1. Cladogénèse
2. Anagénèse
3. Radiation adaptative
Campbell : 513 (3e
éd.) — Figure 24.2
Cladogenèse
1.Formation d’une population
(séparatiste). Cladogenèse

2.Pool génique de cette population,


divergeant graduellement sous
l’effet des agents de l’évolution
(sélection naturelle, mutations et population
dérive génétique). scissionniste

3. isolement reproductif lorsque les


changements génétiques
deviennent assez importants : Campbell : 513 (3e
spéciation éd.) — Figure 24.2
Cladogenèse par spéciation allopatrique (sur un
territoire différent de celui de la population mère)

Espèce A
barrière géographique :
dérive des continents, descente d’un
glacier, baisse de niveau d’un lac,
construction d’une route, un habitat
défavorable à l’intérieur de l’aire de
répartition de l’espèce…

Population
scissionniste
Espèce A

Espèce B
Campbell : 518 (3e éd.) — Figure 24.5
Cladogenèse par spéciation sympatrique (sur le même
territoire que celui de la population mère)
1. isolement reproducteur à cause : Espèce A

• d’une altération chromosomique,


• d’une préférence dans l’utilisation
de l’habitat ou
• d’un accouplement non aléatoire
qui réduit le flux génétique.

2. La population, isolée sexuellement, Espèce A


évolue et devient en peu de temps
une nouvelle espèce.
Espèce B
3. Le plus important mode de spéciation
chez les végétaux.
Campbell : 518 (3e éd.) — Figure
Spéciation par anagenèse

• Elle se réalise par :


– évolution par accumulation de changements
héréditaires dans une population ;
– modification graduelle au cours des générations
successives sous l’effet des agents de l’évolution
(sélection naturelle, mutations et dérive
génétique).
Radiation adaptative
De multiples épisodes de spéciation à partir d’un ancêtre
commun produisent une explosion de nouvelles espèces.

La radiation
adaptative est Dubautia laxa Kaua’i Maui
5,1 ma
fréquente dans 1,3 ma
Argyroxiphium sandwicense
Hawaii
les archipels 0,4 ma

grâce à de
multiples
épisodes de Dubautia waialealae

spéciation Dubautia scabra Dubautia linearis

Un exemple de radiation adaptative dans les îles


allopatrique. hawaiennes. Une plante issue de l’Amérique du
Campbell : 523 (3e éd.) — Figure 24.12 Nord, il y a 5 ma s’est différenciée en 28 espèces.

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