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Introduction
Le Management des Organisation est une notion étroitement associée à la théorie de gestion.
De la qualité du management vont dépendre le degré de réalisation des objectifs de
l’organisation et sa performance. Il est donc essentiel de définir l’espace organisationnel
avant d’étudier le concept de management.
L’étudiant doit être capable de :
-Comprendre l’intérêt, les enjeux et l’importance du management dans la survie des
organisations ;
-Capable d’analyser les principales notions de base en management général ;
Capable d’interpréter les étapes et la logique du développement du management à travers le
tempS
MANAGEMENT
De même le manager alterne entre plusieurs tentations, que l’on peut résumer à
l’aide des postures suivantes :
• elle du praticien, pour lequel le management est un art, qui ne s’apprend pas,
qui est d’une certaine façon inné ;
• celle du technicien, pour lequel le management est un ensemble
de techniques, qu’il faut bien connaître pour réussir ;
• celle enfin – plus rare – du théoricien,
qui réfléchit sur le fonctionnement des organisations
et la manière de les diriger.
a) la démarche managériale
Le management nécessite la mise en œuvre d’une démarche rigoureuse qui comprend trois étapes
:
– la fixation des objectifs ;
– la mobilisation des ressources humaines, matérielles, financières pour atteindre ces objectifs ;
– l’évaluation des résultats obtenus.
Les objectifs doivent être en cohérence avec la finalité de l’organisation. De même les
actions engagées par l’organisation doivent être conformes aux règles que celle-ci se
donne. L’évaluation permet de déterminer si les objectifs fixés par l’organisation
ont été atteints, et d’engager, le cas échéant, des actions correctives. Dans
l’évaluation des résultats obtenus, on distingue efficacité et efficience :
– l’efficacité, qui consiste à atteindre l’objectif fixé ;
– l’efficience, qui consiste à atteindre cet objectif en optimisant les ressources
mobilisées. Il est évident que plus encore que l’efficacité, l’organisation recherche
l’efficience. En effet, toutes les ressources mobilisées ont un coût : salaires pour les
ressources humaines, charges d’intérêt pour les ressources financières empruntées,
dividendes pour les capitaux levés sur le marché financier… Cela est aussi vrai
pour les administrations publiques.
b) le management stratégique
Le management stratégique est l’ensemble des actions menées par la direction générale pour
assurer la survie et le développement d’une organisation dans un environnement changeant.
Ces actions engagent l’organisation sur le moyen et le long terme.
Le management stratégique se décline en plusieurs composantes :
– le choix des domaines d’activités ;
– le choix des frontières entre les activités qui seront réalisées par l’organisation, et
les activités qui seront confiées à la sous-traitance ou réalisées en coopération ;
– le choix d’une structure interne ;
– le choix des processus de décision et de gestion internes.
Les deux premières catégories de décision commandent l’insertion de l’organisation dans
son environnement. Les deux secondes définissent le mode de fonctionnement
interne de l’organisation.
c) le management opérationnel
Il est classique de distinguer le niveau stratégique, celui des décisions qui engagent
l’organisation à long terme, et le niveau opérationnel, qui est constitué de
l’ensemble des décisions prises quotidiennement pour atteindre les objectifs fixés.
Le niveau stratégique serait le fait dans une entreprise de la direction générale,
dans une administration publique du haut encadrement ou du responsable
politique. Le niveau opérationnel serait celui de la hiérarchie intermédiaire.
Le management opérationnel comprend de nombreux éléments :
- la gestion financière,
Sociologue allemand, Max Weber est surtout connu pour son ouvrage sur l’éthique du
protestantisme et l’origine du capitalisme. Mais il a aussi écrit en 1922 un ouvrage
fondateur « économie et société ». Dans cet ouvrage il analyse d’abord le fondement
de l’autorité. Il distingue trois grands types d’autorité légitimes :
• l’autorité traditionnelle. Celle-ci est liée à la personne, qui se voit en général confier
son mandat par son prédécesseur. Cette forme d’autorité repose sur l’habitude, sur
des valeurs transmises de génération en génération, sur éventuellement des
principes religieux ou des règles coutumières. On pense évidemment à la royauté,
mais aussi aux entreprises familiales. Weber souligne le caractère sclérosant de ce
type d’autorité.
• l’autorité charismatique. Celle-ci repose sur les qualités personnelles d’un individu,
et elle ne peut se transmettre car elle tient exclusivement à sa personnalité. Weber
souligne le caractère instable de ce type d’autorité, qui fonctionne sur le mode
émotionnel.
• l’autorité rationnelle ou légale. Celle-ci fonctionne sur un système de buts et de
fonctions étudié de façon rationnelle. Les procédures sont en général écrites. Ce qui
est investi de l’autorité, ce n’est pas la personne, mais la fonction. Pour Weber, c’est
le système le plus efficace car l’autorité ne dépend pas des qualités personnelles de
l’individu.
Plusieurs noms apparaissent, qui ont modelé l’entreprise du XXème siècle : Fayol,
Taylor et Ford. Ingénieur français, Henri Fayol (1841-1925) a voulu analyser et
formaliser la direction de l’entreprise. Il distingue cinq grandes fonctions propres
au management, et à mettre en œuvre dans toute organisation :
• prévoir et planifier,
• organiser, c'est-à-dire allouer les différentes ressources indispensables au
fonctionnement de
l’entreprise,
• commander, c'est-à-dire tirer le meilleur parti possible des agents qui composent
l’entreprise,
• coordonner, c'est-à-dire synchroniser l’ensemble des actions de l’entreprise,
• enfin contrôler, c'est-à-dire vérifier si tout se passe conformément au programme adopté.
Henri Fayol a aussi défini des « principes de commandement » au nombre de 11, que l’on
peut
résumer ainsi :
• l’unité de commandement,
• la division du travail,
• le principe d’autorité,
• le principe de discipline,
• un système de rémunération équitable,
• la stabilité du personnel.
Ingénieur américain, Frederick Wiston Taylor (1856-1915) est connu pour avoir
jeté les bases de l’organisation scientifique du travail. Celle-ci se fonde sur des
principes simples :
• la séparation du travail de conception et du travail de réalisation (la division
verticale),
• l’analyse du travail et sa décomposition en opérations élémentaires (c’est la division
horizontale),
• l’institution d’une rémunération au rendement,
• la mise en place d’un contrôle rigoureux.
c)
Le temps des psychologues
C’est évidemment ce dernier type de leadership qui a la préférence de Kurt Lewin. Kurt
Lewin est aussi l’inventeur, en 1943, du terme « dynamique des groupes ». Les gens
adhèrent d’autant plus à une opinion ou à une attitude qu’ils en ont discuté entre
eux, y compris en s’y opposant. Ainsi a-t-il pu convaincre les citoyens américains de
consommer des abats pendant la seconde guerre mondiale).
On peut aussi citer R. Likert (1903-1981) qui a démontré à l’issue d’une longue
enquête l’importance des « relations intégrées », prenant en compte l’ensemble des
valeurs des individus, pour favoriser l’efficacité dans le travail. Likert a jeté ainsi
les bases de ce qu’il est convenu d’appeler le management participatif par objectif.
D’autres sociologues ont marqué l’école des relations humaines comme Maslow (1908-
1970), inventeur de la fameuse pyramide des besoins. Maslow distingue 5 catégories
de besoins hiérarchisés :
• les besoins physiologiques
• les besoins de sécurité
• les besoins d’appartenance et d’affection
• les besoins d’estime et de prestige
• enfin les besoins de réalisation ou d’accomplissement.
L’hypothèse de Maslow est qu’une fois les besoins de premier niveau
satisfaits, l’individu aspire aux besoins sociaux supérieurs.
Argyris (né en 1923) pense que tout individu a des potentialités que l’organisation
peut développer ou infirmer en fonction de la confiance qui lui est accordée.
d)
le temps des économistes
Pour les économistes néo-classiques l’entreprise est une boite noire, réduite à une
fonction de production où sont combinés différents facteurs (pour l’essentiel le
capital et le travail). Tout au plus reproduit-elle en son sein les mécanismes de
marché, à travers de multiples de relations contractuelles entre les salariés et les
dirigeants. Pour A. Alchain et H. Demetz (1972) l’entreprise est définie par la
nature des droits de propriété qui prévaut en son sein. Le modèle de l’entreprise
privée (en opposition à l’entreprise publique ou l’entreprise coopérative) est le plus
efficace car il répartit sans ambigüité les responsabilités entre les propriétaires de
l’entreprise et les salariés, et permet de mettre en place un système clair
d’incitations.
e)
Les théoriciens de la contingence Burns et Stalker (1966) sont les premiers à
montrer l’importance de l’environnement (technologies, marchés, institutions) dans
la structuration et la conduite des organisations. C’est le principe de la contingence.
Pour Burns et Stalker, les organisations adoptent deux types de structure en fonctions de
l’environnement : – les structures mécanistes – complexes, formalisées et
centralisées – qui évoluent dans un environnement stable et prévisible ; – les
structures organiques – flexibles, adaptatives et décentralisées – qui évoluent dans
des environnements changeants.
Les structures mécanistes correspondent bien à la production de biens standardisés ou à
l’univers bureaucratique décrit par Weber. Elles s’imprègnent des
recommandations de Taylor et de Fayol.
Les structures organiques sont plus adaptées à l’économie moderne des nouvelles
technologies et de l’adaptation continue aux besoins du client. Dans ces
organisations, on observe une faible spécialisation du travail, et des systèmes de
commandement basées sur la consultation et l’échange.
Paul Laurence et Jay Lorsh (1967) vont approfondir ces relations entre
l’organisation et l’environnement. Pour eux le degré d’instabilité de
l’environnement va influencer la structure de l’organisation : plus l’environnement
est instable, plus l’organisation se différencie en segments autonomes quant à leur
fonctionnement. Ce qui nécessite la mise en place de procédures d’intégration
interne pour coordonner les actions des différents éléments.
Pour Joan Woodward (1916-1971) – une des rares femmes avec Edith Penrose dans
ce milieu de théoriciens du management –, c’est en revanche le type de technologie
qui va déterminer la structure de l’organisation :
– production unitaire ou en petite série, qui justifie des petites structures flexibles,
avec une faible hiérarchie ;
– production en grande série, qui justifie des structures très hiérarchisées, avec un taux
d’encadrement important ;
Alfred Chandler (1918-2007) a plutôt étudié l’histoire des entreprises, pour établir
un lien très fort entre la stratégie choisie par une entreprise et sa structure. À une
stratégie de croissance doit correspondre une structure décentralisée en
départements, mais fortement coordonnée. D’où l’idée de planification stratégique !
Si de nombreuses entreprises ont adopté les principes de Chandler dans les années
70, il faut bien remarquer que le raccourcissement de l’horizon des entreprises et
l’instabilité totale de leur environnement a mis à mal le concept de « planification
stratégique »
Mais on ne peut conclure ce chapitre sans citer Henri MINTZBERG (né en 1939),
qui a magistralement synthétisé l’ensemble des théories sur la structuration des
organisations. Dans ses recherches, il modélise le fonctionnement d’une
organisation avec 6 parties de bases :
- le sommet stratégique,
- - la ligne hiérarchique,
- - le centre opérationnel
- - la technostructure,
- - le support logistique,
- - l’idéologie de l’organisation.
Il définit par ailleurs différents types d’ajustement dans l’organisation :
- l’ajustement mutuel,
- la supervision directe,
- la standardisation des procédés de travail, - la standardisation des résultats,
- la standardisation des qualifications et des savoirs,
- la standardisation des normes.
f)
le temps des sociologues
C’est un prix Nobel d’économie inclassable, Herbert Simon (1916-2001), qui a ouvert la
porte à la réflexion sur la prise de décision dans l’entreprise, en contestant le
modèle classique de décision. Ce modèle classique se décompose de la façon
suivante :
• identification des objectifs,
• recherche des solutions,
• choix d’une solution,
• mise en œuvre de la solution
• évaluation de la solution.
Herbert Simon montre que la réalité est tout différente :
• le décideur n’a pas une vision complète de l’environnement et ne peut traiter
la totalité de l’information à sa disposition ;
• il n’a pas de préférences claires, hiérarchisés. Il est fortement influencé par son
environnement
organisationnel, par des règles de gestion propres à son entreprise ;
• il ne cherche pas à maximiser les conséquences de son choix, mais à obtenir un
certain niveau de satisfaction.
Face au modèle de la décision classique, Simon va opposer le principe de la rationalité
limitée ou la rationalité procédurale : – face à un problème nouveau, le décideur va
chercher dans un premier temps une solution connue et déjà expérimentée. S’il n’y
arrive pas, il va chercher la solution la plus proche possible ; – il s’arrête à la
première solution « satisfaisante », qui n’est donc en aucun cas la meilleure
g)
Théorie des compétences et théorie évolutionniste
Ces théories analysent l’organisation comme peut le faire un biologiste avec un être
vivant. L’organisation est bien sûr déterminée par ses relations avec son
environnement, mais aussi par ses caractéristiques propres, qui lui permettent de
s’adapter à cet environnement, et parfois de pouvoir le dominer.
Pour Edith Penrose (1959) l’entreprise est caractérisée par la maîtrise d’un certain
nombre de ressources (d’autres parlerons de compétences) qui conditionnent son
insertion sur le marché et surtout qui expliquent la nature de son développement.
En effet l’entreprise pourra croître si elle possède certaines ressources en excès qui
lui permettront d’investir de nouveaux marchés ou de développer de nouveaux
produits. L’excès de ressources s’explique en particulier par l’indivisibilité de
certains équipements (machines, bâtiment), ou par la nature de certains contrats de
travail (emploi à temps plein et à durée indéterminée).
R. Nelson et S. Winter (1982) ont développé quelques années plus tard un courant
majeur de l’économie de l’entreprise, le courant évolutionniste. Pour eux,
l’entreprise est définie par un ensemble de compétences qu’elle accumule au fur et
à mesure de son histoire. Compétences individuelles bien sûr, mais aussi
compétences collectives de l’ensemble du personnel, qui dépassent la simple
agrégation des compétences individuelles. La plupart de ces compétences sont
tacites, c'est-à-dire non codifiées
; elles sont au cœur de la compétitivité de l’entreprise. Ne
pouvant être codifiées et transmises, elles s’inscrivent dans le mode de
fonctionnement de l’organisation, c'est-à-dire ce qui est répété jour après jour au
sein des ateliers, des bureaux, des magasins et qui oriente l’activité quotidienne de
l’entreprise. Les évolutionnistes nomment ces modes de fonctionnement des «
routines ».
LE MANAGER
Cette capacité n'est pas donnée à tout le monde. Mais pour asseoir sa crédibilité, son
leadership et conduire une stratégie cohérente et pertinente, le chef d'entreprise se
doit d'imaginer le futur de son entreprise.
Il ne s'agit pas de prévenir l'avenir, mais de fixer un cap par rapport à ses propres
aspirations, son évaluation personnelle de l'évolution du marché et des manœuvres
de la concurrence.
Cette vision donne un sens à la stratégie et toutes les actions qui en découlent. Naviguer à
vue sans direction claire, fragilise l'entreprise et la rend vulnérable à tout
retournement conjoncturel.
En revanche avec une ligne affirmée, les comportements sont différents. On essaie de
comprendre, d'analyser, de structurer l'entreprise pour atteindre ses objectifs.
Alors même si des événements imprévus viennent bouleverser ses plans, le dirigeant
sait prendre de la hauteur, replacer l’événement dans sa vision et prendre les
décisions qui s'imposent.
La politique d'entreprise traite des relations que l'entreprise entretient avec son
environnement externe et son organisation interne.
Plus qu'une synthèse des fonctions marketing, ressources humaines, finance, elle
représente un domaine spécifique qui utilise des outils qui lui sont propres.
Le métier du dirigeant est d'élaborer cette politique, de définir les stratégies et de
contrôler le déploiement des tactiques de l'entreprise au niveau opérationnel.
Les décisions prises par le dirigeant doivent être démultipliées à chaque niveau
hiérarchique. La vision du dirigeant et le dessein qu'il assigne à l'entreprise doivent
être mis en œuvre à travers ses intentions stratégiques et leurs concrétisations.
Élaborer une politique : choisir les domaines d'activité dans lesquels l'entreprise
entend être présente et allouer des ressources (financières, matérielles et humaines)
pour s'y maintenir et s'y développer.
• Définir une stratégie : identifier les moyens dont dispose l'entreprise pour se
positionner favorablement face à ses concurrents et définir les meilleures
utilisations des ressources allouées à chaque activité.
• La stratégie de croissance (corporate strategy) prend en compte l'entreprise dans tout
son périmètre d'activité. Les stratégies concurrentielles (business strategy)
recherchent un avantage concurrentiel pour chacune des activités de l'entreprise.
--Déployer une tactique : mener au quotidien, dans tous les départements de
l'entreprise, les stratégies opérationnelles (operating strategy) pour atteindre les
objectifs fixés. Ces actions concrètes doivent être en cohérence avec la politique, la
stratégie de croissance et les stratégies concurrentielles.
Une fois cette démarche effectuée, l’entreprise déterminera les domaines d’activité dans
lesquels elle entend être présente ainsi qu’à allouer les ressources nécessaires
(financières, matérielles et humaines) pour s’y développer et s’y maintenir.
2 – Définir une stratégie et préparer sa mise en œuvre
Définir une stratégie consiste à : Fixer les objectifs à
atteindre, Préparer les plans d’action.
Ces plans d’action doivent être préparés en cohérence avec les objectifs généraux, la
stratégie de croissance et les stratégies concurrentielles.
• Préparer les plans d’action consiste à décrire, prioriser et planifier les opérations à
réaliser afin d’atteindre les objectifs précédemment définis.
Il faudra tenir compte :
• De l’importance de se positionner avantageusement par rapport à ses concurrents
• Que les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs et mettre
en œuvre les plans d’action soient accessibles et disponibles
• Du choix sur la répartition et l’utilisation optimale des ressources disponibles pour
chaque activité.
LE SWOT
Cet outil est l’acronyme des termes anglais : “Strength, Weaknesses, Opportunities, Threats”.
Le SWOT permet d’étudier les forces et faiblesses qui constituent l’axe interne de l’entreprise,
mais également les opportunités et menaces constituant l’axe externe à l’entreprise.
Cet outil sert à établir des diagnostics sur une entreprise ou sur une stratégie d’entreprise.
Cette analyse vous permet de mieux comprendre certains aspects du fonctionnement de
votre entreprise, par l’établissement d’une vision synthétique. Il permet également
d’établir des stratégies com
LA MATRICE BCG
Cet outil permet d’évaluer l’équilibre du portefeuille d’une entreprise et permet de positionner
les activités de cette dernière selon deux dimensions qui sont :
• le taux de croissance du marché : Le taux de croissance du marché est mesuré à partir de
données statistiques et permet d’évaluer le dynamisme de l’activité.
• la part de marché relative détenue : La part de marché relative détenue par l’entreprise
est mesurée par son poids relatif par rapport à son concurrent principal. Elle est calculée
par le rapport entre la part de marché de l’entreprise ou de ses ventes exprimées en
chiffre d’affaires, sur celles du concurrent le plus important, ou de la moyenne de
l’ensemble des concurrents.
Cette matrice sert à se faire une idée de la position concurrentielle de l’entreprise.
Dans le cadre de cette matrice, les produits ou l’activité de l’entreprise sont répartis en 4
catégories :
• les produits qui assurent un profit immédiat et régulier. Ces produits sont appelés les vaches
à lait.
• les produits qui soutiennent la croissance de l’entreprise, appelés les vedettes ou les stars.
Ces activités s’autofinancent.
• les produits poids morts qui ne présentent plus aucun intérêt pour les profits de
l’entreprise, ni pour sa croissance, représentant une part de marché faible. L’entreprise
peut donc avoir intérêt à les abandonner ou continuer à les produire, mais sans investir
davantage.
• les produits dilemmes qui peuvent devenir des produits vedettes comme des produits
poids morts. Ils sont caractérisés par une part de marché faible, mais une croissance
forte. Ils sont donc appelés les produits dilemmes, car ils peuvent tout aussi bien devenir
des produits vedettes, comme des poids morts.
LA CHAÎNE DE VALEUR
La chaîne de valeur représente l’entreprise comme un enchaînement d’activité permettant de
transformer des achats auprès de fournisseurs en ventes.
Comme son nom l’indique, cet outil a un objet principal : déterminer la création de valeur
dans l’entreprise. Une fois la création de valeur identifiée, cet outil permet donc
d’allouer des ressources pour développer les avantages concurrentiels de votre entreprise
et s’imposer sur le marché.
Cet outil est développé par Porter, ayant également imaginé l’outil des 5 forces.
Dans le cadre de cette chaîne de valeur, il est possible de distinguer deux types d’activités :
• les activités principales qui sont l’approvisionnement, la fabrication, la logistique, le
marketing, la vente qui ouvrent directement la voie à la création matérielle et à la
commercialisation d’un produit.
• les activités de soutien ou d’accompagnement que sont la GRH, la recherche et le
développement, les achats qui viennent soutenir les activités principales et optimiser la
rentabilité.
Cet outil est donc utilisé pour examiner la chaîne d’activité de l’entreprise et ainsi
déterminer les activités qui sont créatrices de valeurs, et celles qui au contraire
n’apportent pas de valeur à l’entreprise, mais induisent des coûts.
L’utilisation de cette chaîne de valeur peut aboutir à une identification des compétences
fondamentales, mais également sur un choix des activités à externaliser lorsque les
activités n’apportent pas de valeur à l’entreprise, mais engendrent des coûts importants,
ou sur la détermination des facteurs clés de succès.
LA MATRICE ADL
La matrice ADL a été créée par l’américain Arthur D Little, et repose sur deux axes :
• la position concurrentielle de l’entreprise sur ses domaines d’activités
• les positions de ces domaines dans leur cycle de
vie : démarrage,
croissance, maturité, déclin.
Cette matrice permet d’identifier les domaines nécessitant un investissement soutenu, qui sont
ceux qui se situent dans une phase de démarrage et de croissance, qui ont de ce fait une
rentabilité faible, de même que les domaines ayant atteint leurs maturités voire qui
commencent à décliner. Ces domaines sont généralement les domaines rentables.
L’utilisation de cet outil part d’un postulat qui est celui selon laquelle plus la part de
marché est importante, plus la rentabilité est importante également.
Cette matrice permet d’identifier les activités qui nécessitent un investissement soutenu et les
activités ayant atteint un stade de maturité ou celles commençant à décliner
Le savoir correspond à tout ce que nous avons accumulé en tant que connaissances,
expériences. Il est commun de retrouver le même savoir entre plusieurs humains.
Exemple : j’ai vu une recette dans un livre pour faire un magnifique wok asiatique. Je
l’ai apprise par cœur, je sais le faire, il s’agit de mon savoir.
Le savoir-faire s’observe à travers nos compétences, la pratique. Il s’acquiert souvent par
Exemple : lorsque j’étudiais à l’école en gestion d’organisations, nous avions appris à
utiliser Microsoft Excel, afin de calculer des indicateurs de « santé » de l’entreprise. Il
s’agit là d’un savoir. Nous l’avons pratiqué
en classe, puis, avec le temps, j’ai modifié le tableau pour qu’il corresponde à
différents types d’organisations. J’ai développé ce
savoir-faire. Le savoir-faire est duplicable de personne en personne. N’importe qui
peut développer mes compétences.
Puis le savoir-être constitue un ensemble bien plus grand et regroupe tous nos comportements
conscients et
inconscients. Nous avons acquis notre savoir-être par
l’expérience, l’éducation, l’influence de personnes, notre environnement,
nos croyances. Le savoir-être, c’est large ! Il
inclut nos pensées, nos intentions, nos croyances, nos émotions, nos actions, nos
qualités, nos valeurs et bien d’autres aspects encore.
Si les savoirs et savoir-faire vont souvent vous permettre de décrocher l’entretien, les savoir-
être vont vous aider à le réussir ! Le savoir et le savoir-faire sont gage de qualité et
rassurent le recruteur, tandis que le savoir-être reste plus difficile à évaluer (même si
vous leur avez dédié un précieux encart sur votre CV).
Le savoir-être est lié à votre attitude, à vos valeurs. Ce sont les qualités personnelles et
comportementales dont vous allez faire preuve dans le domaine professionnel
(courtoisie, maîtrise de vos émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe…).
Ce sont typiquement les compétences que l'on n’apprend pas à l’école mais qu’on utilise tous
les jours. Elles vont refléter la manière dont vous réagissez dans l’environnement
professionnel. Petite précision, on parle bien ici de votre comportement au sein de la
tribu : vous pouvez être bordélique chez vous et méticuleux et rigoureux au travail. L’un
n’empêche pas l’autre.
Par exemple : « Je suis enthousiaste, curieux.euse,
empathique, adaptable,
autonome… », « J’ai le sens de l’initiative »...
LES CARACTÉRISTIQUES DU TRAVAIL
DU CADRE
Diffuseur d’in
De part son poste, son réseau, et son activité d’observateur actif, le manger dispose de
nombreuses informations qu’il diffuse en retour à ses équipes, à son réseau ou à ses
relations selon les circonstances
Rôle de porte parole
Le manager a également un rôle de porte parole "officiel" en charge de la communication,
aussi bien vers l’extérieur en tant que porte parole de ses équipes, que vers l’intérieur en
tant que porte parole de la hiérarchie.
Contact Inter-personnel
La première catégorie liée aux rôles interpersonnels se décompose en trois parties :
Symbole
Le cadre est lié au symbole qu’incarne le « chef ». De par sa fonction, il représente son équipe
ou son service auprès de l’extérieur, et le pouvoir hiérarchique auprès de son équipe
Leader
L’influence du manager est la plus évidente dans son rôle de leader :
• Élaborer une vision : où on va, comment on y va
• Fixer les règles
• Motiver l’équipe
• Développer l’efficacité de l’équipe
Agent de liaison
Le dernier rôle est d’être un agent de liaison. Le cadre est en quête permanente d’informations
qui pourraient lui être utiles, il passe donc beaucoup de temps à construire un réseau
autour de lui. Selon l’étude de Mintzberg, il est surprenant de constater que les managers
passent beaucoup plus de temps avec leurs pairs et d’autres personnes extérieures à leur
organisation qu’avec leurs propres subordonnés et encore moins de temps avec leur
hiérarchie.
Décision / Action
L’information a une grande importance, mais elle n’est pas une fin en soi. Elle sert à prendre
des décisions, à orienter la direction d’une nouvelle organisation.
Entrepreneur
C’est par son rôle d’entrepreneur que le manager va construire les projets pour l’institution
dans laquelle il travaille. Il est important de relever que la décision de mettre en place un
projet émerge de décisions prises les unes après les autres.
Répartiteur de ressources
Le manager est aussi un répartiteur de ressources. Il doit savoir répartir les différentes activités
qu’on lui demande et mettre en place l’organisation adaptée :
• Définir les compétences requises
• Décider de l’utilisation des ressources qui lui sont affectées
• Attribuer les responsabilités
En conclusion
Une des difficultés du rôle de manager est effectivement la fragmentation de la journée, avec
d’un coté un ensemble de sollicitations extérieures à traiter, et d’un autre coté des actions
de fonds à mener.
Si la présentation du rôle de manager de Mintzberg ne répond pas sur les méthodes
d’organisation du manager, elle a le mérite de présenter ce qui est attendu du rôle du
manager, à charge à celui ci de s’organiser pour pouvoir répondre à tous ces rôles.
LE COMPORTEMENT
ORGANISATIONNEL
Compétences personnelles
Selon Ulrich, pour évaluer le leadership d’un dirigeant, l’investisseur doit d’abord déterminer
si celui-ci possède les « caractéristiques » d’une personne efficace.
Ici, il ne va pas s’intéresser à ce que fait le leader sur son lieu de travail, mais
va chercher à comprendre qui est vraiment cette personne.
Dans les domaines suivants, il va se demander:
• Expérience: Quels sont les succès précédents du leader ? Quels risques a- t-il pris ?
• Vitalité: Possède-t-il une bonne hygiène de vie
(nutrition, exercice,
sommeil) ?
• Personnalité: Son caractère correspond-il aux besoins de l’entreprise ?
• Relations sociales: Sait-il développer des relations positives autour de lui et créer des
réseaux ?
• Intelligence et persistance: Son intelligence est-elle à la hauteur du poste
? Comment gère-t-il l’échec ?
• Morale et éthique: Encourage-t-il l’entreprise à poursuivre une certaine éthique et à
appliquer des valeurs ?
Compétences stratégiques
Ensuite, l’investisseur va évaluer la capacité du leader à imaginer le futur et créer une
stratégie adaptée à l’entreprise.
Ainsi, il va regarder si le dirigeant :
• Possède une approche stratégique : A-t-il un plan
stratégique pour
l’entreprise ?
• Connaît l’environnement de l’entreprise : Comprend-il les tendances qui affectent et
affecteront son industrie ?
• Transforme l’inspiration en action: Applique-t-il la stratégie dans ses choix quotidiens
?
• Motive et communique avec les salariés: Peut-il expliquer simplement la
stratégie aux employés et les motiver à la réaliser ?
• Gère le processus stratégique: Implique-t-il assez de monde dans la création de la
stratégie ? Encourage-t-il les avis contraires et le dialogue lors de la création et
l’application de la stratégie ?
Compétences d’exécution
Puis, pour évaluer le leadership du dirigeant, l’investisseur va déterminer si le leader sait
transformer sa stratégie en réalité.
Il se demandera si le leader :
• Reconnaît l’importance de l’exécution: S’assure-t-il que la stratégie est exécutée
correctement ? Anticipe-t-il les problèmes liés a résistance à l’exécution de la stratégie ?
• Se concentre sur les priorités: Identifie-t-il et exécute-t-il les priorités ? S’entend- t-il
avec les autres leaders sur les sujets à prioriser?
• Attribue clairement des responsabilités: Définit-il clairement qui doit faire quoi ?
Suit-il la réalisation de ces actions ?
• Gère le processus de décisions et de gouvernance: S’entend-il avec les autres
leaders pour savoir qui doit prendre quelles décisions ?
• Influence les autres pour créer l’engagement: Sait-il « vendre » la réalisation des
tâches à ses collaborateurs ?
• S’adapte rapidement: Est-il disposé à essayer une idée non finalisée ? Apprend-il
des échecs de l’entreprise ?
Compétences humaines
Enfin, le dernier domaine pour évaluer le leadership d’un dirigeant est celui des compétences
humaines. L’investisseur détermine la capacité du leader à établir des relations saines et
à faire briller ses collaborateurs.
Ainsi, il évaluera si le leader :
• Possède une approche positive du management: Instaure-t-il une
dynamique positive avec ses équipes ?
• Sait obtenir la confiance des salariés: Connait-ils ses collaborateurs, même ceux
plusieurs niveaux au-dessous de lui ? Inspire-t-il la confiance de ses équipes ?
• Coache et développe les autres: Aident-ils ses collaborateurs à se développer ?
Encourage-t-il ses collaborateurs à s’émanciper et prendre plus de responsabilités ?
• Communique bien: S’exprime-t-il clairement ? Écoute-t-il suffisamment ?
• Crée et des équipes performantes: Sait-il rassembler des individus
complémentaires afin de créer des équipes adaptées aux tâches ?
Autorité et pouvoir dans l’entreprise : qu’est-ce que c’est ? L'autorité est le droit accordé
par une personne ou une organisation à une autre pour représenter ou agir d'une manière
spécifiée.
Le pouvoir est la capacité ou l'aptitude à diriger ou à influencer le comportement des autres.