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Kaoutar BOUSHIB

Précis de la comptabilité analytique


 Méthode des coûts complets
 Méthode des coûts partiels
 Méthode des coûts préétablis

Résumé de cours
Exercices corrigés
Sujets de synthèse corrigés

Dépôt Légal : 2020MO3102


ISBN : 978-9920-626-40-8
COMPTABILITÉ ANALYTIQUE D’EXPLOITATION
Professeur : Kaoutar BOUSHIB FSJESS

Dépôt Légal : 2020MO3102


ISBN : 978-9920-626-40-8
1ère édition : 2020

FSJES S 1
COMPTABILITÉ ANALYTIQUE D’EXPLOITATION
Professeur : Kaoutar BOUSHIB FSJESS

Sommaire
SOMMAIRE....................................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION A LA COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION................ ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
PARTIE 1 : LA METHODE DES COUTS COMPLETS ............................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 1 : ÉVALUATION DES STOCKS .............................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 2 : TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES .........................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 3 : TRAITEMENT DES COUTS ET RESULTAT ANALYTIQUE ..........................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 4 : TRAITEMENT DES COUTS AVEC CAS PARTICULIERS ............................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
PARTIE 2 : LA METHODE DES COUTS PARTIELS .............................................................................................. 4
CHAPITRE 1 : METHODE DU COUT VARIABLE: (DIRECT COSTING) .................................................................................... 4
CHAPITRE 2 : METHODE DU COUT DIRECT ................................................................................................................ 10
CHAPITRE 3 : METHODE DE L’IMPUTATION RATIONNELLE ............................................................................................ 11
PARTIE 3 : LA METHODE DES COUTS PREETABLIS ........................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES COUTS PREETABLIS .....................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 2 : ÉCARTS SUR CHARGES DIRECTES...................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 3: ÉCARTS SUR CHARGES INDIRECTES .................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 4: L’ENTREPRISE COMMERCIALE ET LA METHODE DES QUATRE ECARTS ....................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 5: L’ENTREPRISE INDUSTRIELLE ET LA METHODE DES DIX ECARTS ...........................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 6: CONTROLE BUDGETAIRE DU RESULTAT.............................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.

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COMPTABILITÉ ANALYTIQUE D’EXPLOITATION
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La méthode des coûts partiels

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Partie 2 : La méthode des coûts partiels


Chapitre 1 : Méthode du coût variable: (Direct costing)
1°) Généralités
Les coûts peuvent être complets ou partiels selon que l’on y incorpore tout ou
une partie des charges de la comptabilité générale, avec ou sans différences
d’incorporation. Si les charges incorporées en comptabilité analytique sont
imputées en totalité aux produits, on parle des coûts complets. Dans le cas
contraire, on parle des coûts partiels dont il existe différents types au croisement
des charges directes/indirectes, fixes/variables.
Les méthodes de calcul en coûts partiels ont été développées essentiellement
pour pallier les inconvénients de l'imputation très souvent arbitraire d'une partie
des charges indirectes au coût des produits. Ainsi, les méthodes de coûts
variables et de coûts directs éliminent la difficulté de la répartition des charges
indirectes.
Le coût variable d'un produit est constitué par les seules charges qui varient avec
le volume d'activité de l'entreprise appelées charges variables ou charges
opérationnelles (ce sont les charges qui varient selon le niveau d'activité de
l'entreprise. Exemple : achats revendus de marchandises, achats consommés de
matières et fournitures…).
Le reclassement des charges en charges fixes et charges variables permet
de déterminer le seuil de rentabilité et de calculer le résultat prévisionnel, en
fonction du chiffre d’affaires prévu.
NB : La notion de marge: la différence entre le prix de vente et le coût complet
d'un produit permet de déterminer un résultat. La comparaison entre le prix de
vente et le coût partiel d'un produit aboutit à une marge.

2°) Calcul arithmétique du seuil de rentabilité


Cette méthode consiste à ne retenir dans le coût des produits que les charges
variables. En effet, on retranche du chiffre d'affaire les charges variables. La
différence ainsi obtenue est appelée marge sur coût variable. Le résultat global
est obtenu en retranchant la totalité des charges fixes de la marge sur coût
variable (Charges fixes dites de structure1, ce sont des charges qui restent stables
quel que soit le niveau d'activité. Exemple : le loyer).

1Les charges fixes ne restent constantes que pour la structure actuelle. Si l’activité augmente,
la structure est modifiée et les charges fixes atteignent un palier supérieur.

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La démarche peut être présentée dans un tableau appelé tableau de résultat


différentiel(TRD) ou tableau d'exploitation différentiel qui se présente
comme suit:
Tableau d’exploitation différentiel : T.E.D
Eléments Calculs Résultats %
I - Chiffre d’affaires CA CA/CA =100%
(CA= Ventes de M/ses + Ventes de Bet S …………………
produits)
II -Coût variable CV= Ch Var – Pdts Var CV/CA = t%
 Charges variables
…………………
- Achats revendus de M/ses
…………………
- Achats consommés de MF …………………
- ……… …………………
 Produits variables …………………
- Variation de stock de produits (+/-)
- …
III -Marge sur coût variable M/CV = CA - CV Taux de la M/CV
= M/CV/CA=
100-t%
IV -Coût fixe net CF = Ch fixes – Pdts fixes
 Charges fixes
- … …………………
 Produits fixes …………………
…………………
- …
IV -Résultat courant RC = M/CV - CF

► Seuil de Rentabilité (SR)


Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires critique pour lequel le résultat
courant est nul. La marge sur coût variable étant égale aux charges fixes nettes.

SR = Coût fixe / Taux de marge sur coût variable

SR = (Coût fixe * Chiffre d’affaires) / Marge sur coût variable

► Point mort (PM)


Le point mort est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Autrement
dit, c’est à partir de cette date que l’activité de l’entreprise commence à dégager
des bénéfices.
Si les ventes suivent un rythmerégulier ou le CA est réparti régulièrement sur toute l’année :
PM = SR * 12/ CA
Si les ventes ne suivent pas un rythmerégulier ou le CA n’est pas réparti régulièrement sur
toute l’année :
PM = SR * X mois d’activité/ CA

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►Indice de sécurité (IS)


L’indice de sécurité exprime la marge de sécurité en pourcentage du chiffre
d’affaires. Cette marge représente la baisse du chiffre d’affaire que l’entreprise
pourrait supporter sans devenir déficitaire. L’entreprise peut baisser son chiffre
d’affaires de (% de l’indice de sécurité) sans compromettre sa rentabilité ou sans
subir des pertes.

IS = (Marge de sécurité/ CA) * 100

IS = ((CA-SR) / CA) *100

3°) Résolution graphique du seuil de rentabilité


Considérons le TRD suivant:

Éléments Montant %
*CA 2 000 100%
*CV 1 500 75%
*M/CV 500 25%

*CF 400
*Résultat 100
courant

TAF: Trouver graphiquement ce seuil de rentabilité.

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Première méthode
D'après la relation M/CV= Charges fixes, on peut considérer les deux
équations suivantes:
*Equation de la marge sur coût variable: X= 0,25 CA
*Equation des charges fixes: Y= 400
Le seuil de rentabilité sera le point d'intersection entre les deux équations.
Représentation graphique:

 1ère Méthode

CF/
M/CV
Y = 0,25x
600 -

Zone de
500 - Bénéfice

400 - CF net = 400

300 -
Zone
de perte

200 -

00 -

Chiffre d’affaires

0
400 800 1200 1600 2000
=
SR
Résultat courant = 0 = M/CV

Avec M/CV = 0,25 CA =


400
Si : CA = 400 M/CV = 100
Si : CA = 2000 M/CV = 500

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* Deuxième méthode
On sait bien que le CA= Charges totales lorsque le résultat est nul. On peut
aussi considérer les deux équations suivantes:
*Equation du CA: X= Y
*Equation des charges totales: Y= 0,75 CA + 400
Le seuil de rentabilité sera aussi le point d'intersection entre les deux
équations.
Représentation graphique:

Charges totales
Zone de bénéfices
CA

2400 -
/CA Y = 0,75CA + 400
2000 -

1800 -

1600 -

1200 -

1000 -

800-

Zone de perte
400 -

Chiffre d’affaires

0
400 800 1200 1600 2000 2400
=
SR

Résultat courant = 0 = CA = ∑ Charges

Y = 0,75 CA + 400

Si CA = 800 Y = 1000

Si CA = 2000 Y = 1900

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* Troisième méthode

Résultat

600 -

400 -

200 -

Zone de bénéfices Chiffre d’affaires

0
400 800 1200 1600 2000 2400
=
SR
Zone de pertes
- 200-

- 400 -

Résultat = M/CV – CF net


Y = 0,25 CA - 400

Si Y = 0 CA = 1600

Si Résultat = -400 CA = 0

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Chapitre 2 : Méthode du coût direct


1°) Direct costing et coûts directs
Il est primordial de noter que l’expression « direct-costing » ne devrait pas être
traduite par l’expression « coûts directs » mais par « coûts variables ».
Autrement réfléchi, la méthode des coûts directs n’est pas la méthode anglo-
saxonne du direct-costing appelée également « méthode des coûts variables ».

Les charges de la comptabilité analytique sont réparties en charges directes et en


charges indirectes. Pour ces dernières, on distingue deux types de charges
indirectes :
- Les charges indirectes dont la répartition peut être faite sur des bases
rationnelles. Ces charges sont assimilables aux charges directes car il existe une
corrélation entre la valeur à répartir et le facteur de répartition.
- Les charges indirectes dont la répartition ne peut être faite que sur des
bases conventionnelles et arbitraires.
2°) Imputation des charges identifiables
Seules les charges imputables sans ambiguïté sont prises en considération dans
cette méthode. Autrement dit, le coût direct d'un produit est constitué par les
charges qui peuvent être rattachées à ce coût sans ambiguïté même si elles
transitent par les centres d'analyses. Par contre, les charges indirectes entachées
d’arbitraire sont acheminées globalement vers le compte de résultat.

Autrement réfléchi, la méthode du coût direct considère que l’imputation du


coût des prestations entre services qu’il soit variable ou complet devient
« direct », c’est-à-dire affectable une fois ces prestations sont identifiables et
mesurables.

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Chapitre 3 : Méthode de l’imputation rationnelle


1°) Fondements de la méthode de l’imputation rationnelle
Il s’agit d’une méthode que l’on peut considérer comme méthode à mi-chemin
entre la méthode des coûts complets et celle des coûts partiels. En effet, le coût
unitaire se compose de deux types de charges :
- Les charges de structure : il s’agit des charges fixes liées à l’existence de
l’entreprise et correspondent pour chaque période de calcul, à une capacité de
production donnée. Les charges de structure sont fixes lorsque le niveau de
l’activité évolue peu et augmente de manière discontinue lorsque l’entreprise
augmente sa taille pour augmenter son activité. En d’autres termes, les charges
structurelles ne sont pas susceptibles de se modifier en courte période et varient
par paliers : chaque passage d’un palier à un autre correspondant à un
changement de structure dans l’entreprise. Les charges fixes comprennent par
exemple : les loyers, les primes d’assurance, les frais administratifs que
l’entreprise fonctionne ou non.
- Les charges variables : il s’agit des charges opérationnelles liées au
fonctionnement de l’entreprise. Elles évoluent avec le volume de l’activité, sans
que cette variation soit nécessairement proportionnelle. Bien que dans la réalité
les charges variables peuvent varier proportionnellement, plus que
proportionnellement (phase des rendements décroissants) ou moins que
proportionnellement à l’activité (phase des rendements croissants), les
comptables (Pour simplifier) les considèrent généralement comme
proportionnelles au chiffre d’affaires, qui mesure l’activité. Par conséquent, le
coût total moyen (coût proportionnel moyen + coût fixe moyen) décroît quand
l’activité augmente et inversement croît quand l’activité diminue. Les charges
variables comprennent par exemple : les consommations des matières qui sont à
peu près proportionnelles à la production, les commissions des représentants qui
peuvent comprendre une partie fixe et une partie proportionnelle au chiffre
d’affaires réalisé. D’autres charges comme l’énergie sont variables sans liaison
stricte.

Pour un montant de charges fixes déterminé, la part de charges fixes par unité
est plus ou moins importante selon la variation du niveau d’activité qui dépend
souvent de la conjoncture économique. . Les charges fixes se trouvent réparties
sur un nombre plus au moins grand d’unités produites. Par conséquent, le coût
de production unitaire diminue ou augmente en fonction de l’activité de
l’entreprise.

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Autrement réfléchi, en situation de fluctuation des niveaux d’activité, les coûts


unitaires sont sensiblement différents, ce qui rend difficile l’étude du
comportement de ces coûts ainsi que leur utilisation dans la prise de décisions de
gestion. Pour obtenir un coût total moyen rationnel, il faut le rendre indépendant
de la variation de l’activité, en le rattachant à une activité dite normale définie
préalablement. D’où l’intérêt de la méthode de l’imputation rationnelle des
charges fixes.
2°) Principe de la méthode de l’imputation rationnelle
La méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes complète et améliore la
méthode des coûts complets, car elle élimine les causes de variation des coûts.
La dite méthode consiste à inclure dans les coûts la part des charges fixes
calculées à un niveau d’activité préalablement défini comme normal. Ceci
permet de neutraliser l’influence des variations des niveaux d’activité sur les
coûts unitaires de l’entreprise et de mesurer le coût de la sous-activité, ou le gain
de suractivité.
L’imputation rationnelle consiste à rendre variable les charges fixes incorporées
aux coûts en fonction du niveau d’activité.
Sa mise en pratique passe par plusieurs étapes :
- Isoler les charges fixes dans l’ensemble des charges;
- Déterminer le coefficient d’imputation rationnelle;
- Calculer les charges fixes incorporables aux coûts (CF1).

Exemple : un snack qui facture en moyenne 1 000 sandwichs végétariens (SV)


par mois a mensuellement 4 500 DH de charges fixes, les charges variables sont
de 3,5 DH par sandwichs végétariens.
Compléter le tableau du coût de revient unitaire pour les divers volumes
d’activité indiqués.
Quantité 200 300 500 750 1000 1 250 1 500
Coût

Coût fixe total 4 500 4 500 4 500 4 500 4 500 4 500 4 500
Coût variable total 700 1 050 1 750 2 625 3 500 4 375 5 250
Coût global 5 200 5 550 6 250 7 125 8 000 8 875 9 750
Coût fixe unitaire 22,5 15 9 6 4,5 3,6 3
Coût variable unitaire 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5
Coût de revient
26 18,5 12,5 9,5 8 7,1 6,5
unitaire

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REMARQUE
- Lorsque l’activité diminue, le coût unitaire augmente. A priori, cela signifierait
une dégradation de conditions de production puisque le coût unitaire est plus
important. De même, lorsque l’activité augmente, on constate une diminution du
coût unitaire. On pourrait en déduire une amélioration des conditions de
production, puisque le coût unitaire a baissé. Dans ces deux cas, des décisions
erronées peuvent être prises.
- La cause de ces différences au niveau des coûts unitaires réside dans la part de
charges fixes incorporée dans le coût unitaire. La méthode de l’imputation
rationnelle des charges fixes vise à neutraliser l’influence des variations de
niveaux d’activité sur le calcul des coûts unitaires. La dite méthode consiste
à inclure dans le coût non pas les charges fixes réelles, mais les charges fixes
corrigées en utilisant le coefficient d’imputation rationnelle (CIR) appelé aussi
taux d’activité.

- L’activité normale (AN) représente l’activité que l’entreprise peut réaliser dans
des conditions normales d’utilisation de ses moyens de production. Cette
activité est déterminée à priori.
- L’activité réelle (AR) représente l’activité effective de l’entreprise ou d’une de
ses divisions, pour une période donnée.
Afin de neutraliser les variations des niveaux d’activités sur les coûts, la
méthode de l’imputation rationnelle consiste à n’imputer qu’une partie des
charges fixes de la période au coût.
Charges fixes imputées = charges fixes de la période * CIR
Avec :
Le coefficient d’imputation rationnelle (CIR) ou taux d’activité est le rapport
suivant :

CIR = Activité réelle de la période / Activité normale de la période

Dans notre exemple, pour 200 sandwichs végétariens le CIR= 200 / 1 000 = 0.2
Charges fixes réelles= 4 500
Charges fixes corrigées (imputées)=0,2*4 500 = 900
Charges fixes non imputées = 4 500 – 900 = 3 600 qui représente une différence
d’imputation rationnelle appelée dans ce cas un mali ou coût de chômage.

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La méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes permet d’analyser


théoriquement les coûts en distinguant.
Cas de sous-activité : coefficient d’imputation<1
Les charges fixes imputées pour 200 sandwichs végétariens sont de 900, alors
que les charges fixes non imputées s’élèvent à 3 600 représentent un coût de
chômage, c.-à-d. une partie d’équipement et de personnel prévus pour 1 000
sandwichs végétariens n’ont pas été entièrement utilisés. Exemple : grève de
travailleurs, rupture du courant électrique.

Cas de suractivité : coefficient d’imputation>1


Les CF imputés sont supérieurs aux charges fixes réelles.
Dans notre exemple pour une activité de 1 250, CIR = 1 250 / 1 000 = 1,25
Charges fixes réelles = 4 500
Charges fixes imputées = 1,25 * 4 500 = 5 625
Charges fixes non imputées = 4 500 – 5 625 = - 1 125
Donc 1 125 est un coût de sur activité (Bonis). Ce cas peut se présenter lorsque,
la demande augmente sur le marché.

3°) Différences d’imputation rationnelle


Les différences d’imputation rationnelle correspondent à la différence entre le
total des charges fixes (CF) et les charges fixes imputées (CFI). Deux cas
peuvent se présenter :
- Soit un boni de suractivité, si n>N, égal à :
CF1- CFR = CFR* n/N – CFR
= CFR ((n- N)/N)
Avec n>N donc n-N >0 ;
- Soit un mali de sous- activité (appelé également coût du chômage), si N> n égal à
CF1-CFR= CFR* n/N – CFR
= CFR ((n-N)/N)
Avec N>n donc n-N <0
Cas n°1 : suractivité
Si l’activité réelle est supérieure à l’activité normale, il y a suractivité. Dans
cette hypothèse l’écart négatif entre CF et CFI est appelé boni de suractivité. Ce
boni est égal à la différence entre le coût total rationnel et le coût total complet.
Il correspond à la part de charges fixes indûment imputée en raison de la
suractivité. Ce boni doit être ajouté au résultat car lors du calcul du coût de
revient les charges fixes prises en compte intégraient la part correspondant à la
suractivité.

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NB : Le boni de suractivité ou le mali de sous activité sont des différences


d’incorporation assimilables à des charges non incorporables ou des charges
supplétives non reprises dans les coûts calculés. Elles affectent cependant le
résultat effectif réel de l’entreprise.
Cas n°2 : sous activité
Si l’activité réelle est inférieure à l’activité normale, il y a sous-activité. Son
coût est égal à la différence entre le coût total complet et le coût total rationnel.
Dans cette hypothèse l’écart positif (dépassement) entre CF et CFI est appelé
mali de sous-activité. Il correspond à la part des charges fixes qui n’a pas été
imputée au coût en raison de la sous-activité. Ce mali doit être retranché du
résultat puisqu’il n’a pas été inclus dans le coût de revient.

4°) Limites de la méthode d’imputation rationnelle


Une entreprise est créée pour avoir un certain niveau d’activité appelé « activité
normale » c.-à-d. un potentiel capable de fournir une certaine production lorsque
le niveau d’activité varie (souvent en fonction de la conjoncture économique).
L’utilisation de la méthode d’imputation rationnelle exige de déterminer au
préalable le niveau de sa mise en œuvre – pour chacun des centres ou pour
l’entreprise dans son ensemble- et de définir ce que l’on entend par activité
normale.
● Le niveau de mise en œuvre de la méthode

Sauf dans les petites entreprises, il est rare que l’évolution de l’activité soit
strictement identique dans tous les centres d’analyse. La rigueur commande
donc de pratiquer l’imputation rationnelle distinctement au niveau de chaque
centre, ce qui implique d’isoler les charges fixes et de déterminer l’activité
normale pour chacun d’eux. Toutefois, afin de simplifier les calculs, certaines
entreprises dont le niveau d’activité varie peu d’un centre à l’autre se contentent
de déterminer un coefficient d’imputation rationnelle unique, commun à tous les
centres. Il s’agit généralement des industries où toute la production transite par
les mêmes centres et dont le cycle de fabrication est court.

Lorsque, au contraire, des centres sont spécialisés dans la fabrication de certains


produits ou bien quand la longueur du cycle de production est telle que les
variations d’activités mettent plusieurs semaines à se propager dans l’entreprise,
il convient alors d’appliquer des coefficients spécifiques à chaque centre.

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● La détermination de l’activité normale


Si l’activité réelle peut être aisément déterminée par le nombre d’unités
d’œuvres du centre considéré ou la production de l’entreprise, il n’en est pas de
même pour l’activité normale. Il n’existe pas de méthode totalement
satisfaisante. Plusieurs solutions sont utilisées : certaines calculent l’activité
normale par référence au passé, d’autres se fondent sur les prévisions, d’autres
enfin prennent pour base la capacité de production.

►Par référence au passé


Il suffit dans ce cas de calculer en fin d’année l’activité normale de chaque
mois par le rapport : activité réelle annuelle/12 .Mais cela suppose un long
décalage entre la période observée et le calcul des coûts de cette période, ce qui
en supprime l’intérêt. On peut améliorer la méthode en procédant par moyennes
mobiles, l’activité normale correspondant à l’activité moyenne des douze
derniers mois. Mais dans ce cas, le risque est de sous-estimer l’activité normale,
si l’entreprise est en phase de croissance, ou au contraire de la surestimer en cas
de récession.

► Par référence aux prévisions


Si l’entreprise effectue des prévisions, notamment dans le cadre d’un budget,
l’activité mensuelle normale peut alors être calculée comme la moyenne
mensuelle de l’activité prévue. La croissance ou la récession prévue est alors
prise en compte. La fiabilité de cette méthode repose bien entendu sur celle des
prévisions.

► Sur la base de la capacité de production


Dans ce cas, l’activité normale correspond à la capacité de production dans des
conditions normales de travail. Il ne s’agit pas de la capacité maximale obtenue
par le recours à la sous-traitance ou aux heures supplémentaires, mais de la
capacité correspondant à l’optimum économique de l’entreprise. Cette méthode
de détermination de l’activité normale est celle qui est préconisée par le PCG.

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Exercices sur la méthode des coûts partiels


EXERCICE N°1

La société "KMR" vous communique son CPC pour l'exercice 2020 afin de
l'analyser.
Totaux de
Totaux de
OPÉRATIONS l’exercice
l’exercice
précédent
Concernant
Propres à
exercices 2 = 1+ 2 4
l’exercice
précédents
1
2
E I Produits d’exploitation
P . Ventes de biens et services produits 6..875.000
L Chiffre d’affaires 6.875.000
O . Variation de stocks de produits + 76 500
I . Immobilisations produites par l’entreprise pour elle- 5. 000
même
T . Subventions d’exploitation
8..375
T . Reprises d’exploitation : Transferts de charges
I Total I 6.964.875
O II Charges d’exploitation
. Achats consommés de matières et fournitures 3.598.750
. Autres charges externes 1.252.500
. Impôts et taxes 556.250
. Charges de personnel 1.062.500
. Dotations d’exploitation 272.2500
Total II 6.742.250
III Résultat d’exploitation (I-II) 222.625
F IV Produits financiers
I . Produits des titres de participation et autres titres 9.125
Immobilisés
N . I et AP fin 83.125
C Total IV 92.250
I V Charges financières
E . Charges d’intérêts 74.750
. Dotations financières -
Total V 74.750
VI Résultat financier (IV – V) 17.500
VII Résultat courant (III + VI) 240.125
N VIII Produits non courants
O . Produits des cessions d’immobilisations 179.750
U . Reprises non courantes : Transferts de charges -
RA Total VIII 179750
N IX Charges non courantes
T . Valeurs nettes d’amortissements des 191.000
immobilisations cédées
. Autres charges non courantes 2.500
Total IX
X Résultat non courant (VIII – IX) -13.750
XI Résultat avant impôt (VII+X) 226.375
XII Impôts sur les résultats 101.375
XIII RESULTAT NET (XI – XII) 125.000

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(1) : Les produits financiers et les subventions d'exploitations sont


considérés comme des produits fixes. Les autres produits sont
variables.

(2): Tableau de ventilation des charges


Éléments Ch Var Ch Fixes
Montants
% Montants % Montants
Autres charges externes 1.252.500
Impôts et taxes 556.250
Charges de personnel 1.062.500
Dotations d’exploitation. 272.250
Charges financières 74.750
TOTAUX 1 639 000 1 579 250

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EXERCICE N°2
La société KMR est une société industrielle spécialisée dans la fabrication des
boissons gazeuses. Son processus de fabrication est le suivant :

La fabrication de boissons gazeuses s'effectue selon les phases suivantes :


préparation des solutions à base de sucre, désaération de l'eau, mélange et
homogénéisation des parfums et des concentrés, carbonatation, puis
conditionnement.

M. Rayan, le responsable du centre d’analyse au sein de la société KMR vous


communique les informations suivantes afin d’appréhender la méthode de
l’imputation rationnelle :

Les charges sont résumées dans le tableau ci-après, pour trois niveaux
d’activités différents :
- Activité normale : 2 000 boissons gazeuses ;
- Activité en cas de récession : 1 000 boissons gazeuses ;
- Activité en cas de croissance : 4 000 boissons gazeuses ;
- Hypothèse 1 : l’activité réelle est égale à 1 000 heures machines ;
- Hypothèse 2 : l’activité réelle est égale à 4 000 heures machines.

A partir de ces deux hypothèses, montrer l’intérêt de l’application de la méthode


d’imputation rationnelle.

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EXERCICE N°3

Soit un centre de production dont l’activité normale est de 4000 heures


machine par mois. L’heure machine étant l’unité d’œuvre du centre dont
les charges fixes mensuelles s’élèvent à 180 000 DH et le coût variable de
l’unité d’œuvre de 100DH.
Au cours du mois de janvier 2021, le centre a effectivement réalisé
l’activité normale de 4 000 heures mais les activités des mois de février
(basse saison) et mars (haute saison)se sont établies respectivement à 3 600
heures et 4 400 heures.
Afin de bien isoler l’incidence de la variation du niveau d’activité, on
supposera dans cet exemple qu’il n’y a ni variations de productivité ni
variations des prix.

TAF : Sur la base des données susmentionnées, montrer l’incidence des


variations d’activités sur le résultat de l’entreprise.

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EXERCICE N°4

Une entreprise industrielle créée au début de l’exercice (stock initial néant) ;


travaille en transformant une matière première unique, il a été acheté 100 tonnes
de matières premières au prix d’achat unitaire 1 000 DH, les charges directes
d’un mois d’activité sont les suivantes :

 Force motrice des ateliers 5000 DH


 MOD de production de production 400 heures à 20 000DH
 Les charges indirectes sont réparties entre les centres d’analyses comme
suit :

Éléments Administration Approv Production Distribution


TRP 10 000 5 000 50 000 20 000
Charges fixes 10 000 2 000 40 000 10 000
Charges variables 3 000 10 000 10 000
Nature UO 1Tonne HMOD 100dhs CA
achetée
CIR 1 1 0 ,9 1,2
Administration 10% 60% 30%

Au cours du mois les ateliers ont travaillé sur les commandes suivantes :

Éléments Com 1 Com 2


Matière première
70 Tonne 20 Tonne
utilisée
HMOD 300 H 100 H
Force motrice 3 000 DH 2 000 DH
CA 160 000 90 000
TAF
1°) Déterminer les différents coûts et résultats analytiques par la méthode de
l’imputation rationnelle.
2°) Établir la concordance entre le résultat par la méthode de l’IR et le résultat
analytique par les coûts complets.

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EXERCICE N°5
L’entreprise KMR a produit et a vendu au cours du dernier trimestre 2020 deux
types d’articles : 50 articles P1 et 30 articles P2. Le prix de vente unitaire est de
200DH pour P1 et 180 DH pour P2. Les charges de la période sont les
suivantes :
Éléments Produit A Produit B
Charges directes
Matières premières 60 DH/produit 60 DH/produit
MOD 1 heure à 60 DH/h 1,5 heure à 60 DH/h
Charges indirectes
Atelier 1 70 heures 30 heures
Atelier 2 40 heures 40 heures
Éléments Atelier 1 Atelier 2
Nature UO h. machine h. machine
Nombre UO 100 80
Coût UO 20 15
TAF
1°) Calculer les résultats de la période selon la méthode des coûts complets et la
méthode des coûts partiels sachant que les matières premières et la MOD sont
des charges variables alors que les charges indirectes sont des charges fixes. (On
considère que le coût de revient égalise le coût de production).
2°) Comparer et commenter les résultats selon les deux méthodes.

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Correction des exercices sur la méthode des coûts partiels

Corrigé de l’exercice 1
Tableau d’exploitation différentiel : T.E.D
Eléments Calculs Résultats %
I - Chiffre d’affaires 6 875 000 100%

II - Coût variable 5 156 250 75%


 Charges variables 3 598 750
1 639 000
 Produits variables
76 500 + 5 000
III - Marge sur coût variable 1 718 750 25%
IV - Coût fixe net 1 478 625
 Charges fixes 1 579 250
 Produits fixes 8 375 + 92 250
IV - Résultat courant 240 125
1°) Le Seuil de Rentabilité (SR)
SR = 1 478 625 / 25% = 5 914 500DH
Où bien
SR = 1 478 625 * 6 875 000/1 718 750 = 5 914 500DH
5 914 500DH est le chiffre d’affaires critique pour lequel le résultat courant
est nul.
2°) La date de réalisation du seuil de rentabilité appelée « Point Mort »
« PM »
On suppose que les ventes suivent un rythme régulier :
PM = 5 914 500 * 12 / 6 875 000 = 10,32 mois soit 10 mois et 10jours
PM : 10/11/2020
Le 10/11/2020 est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Autrement
dit, c’est à partir de cette date que l’activité de l’entreprise commence à dégager
des bénéfices
3°)L’Indice de Sécurité (IS)
IS = marge de sécurité / CA *100
= (6 875 000 – 5 914 500) / 6 875 000 * 100
= 13,97%
L’entreprise peut baisser son chiffre d’affaires de 13,97% sans compromettre sa
rentabilité ou sans subir des pertes.

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Corrigé de l’exercice 2
Soit le tableau suivant :
Récession Normale Croissance
Niveau d’activité 1 000 boissons 2 000 boissons 4 000 boissons
gazeuses gazeuses gazeuses
% d’activités 50 % 100% 200%
Charges variables 1 000 2 000 4 000
Charges fixes 2 000 2 000 2 000
Charges totales 3 000 4 000 6 000
3 000/1 000 4 000/2000 6000/4000
Coût unitaire
=3 =2 = 1.5
1 000 / 1 000 = 4 000 / 4 000 =
Coût unitaire variable 2 000 / 2 000 = 1
1 1
2000 / 1 000 = 2 000 / 4000 =
Coût unitaire fixe 2000 / 2000 = 1
2 0.5

Il convient de remarquer que :


- Lorsque l’activité diminue de 2 000 boissons gazeuses à 1 000 boissons
gazeuses, le coût unitaire passe de 2 à 3. A priori, cela signifierait une
dégradation de conditions de production puisque le coût unitaire est plus
important ;
- Lorsque l’activité augmente et passe de 2 000 à 4 000 boissons gazeuses,
on constate une diminution du coût unitaire qui passe de 2 à 1.5. On
pourrait en déduire une amélioration des conditions de production,
puisque le coût unitaire a baissé.
- Il importe également d’observer dans le tableau ci-dessus que le coût
unitaire variable est constant (CUV = 1). C’est tout à fait normal puisque
le montant des charges variables évolue en fonction de l’activité
contrairement au coût unitaire fixe qui diminue quand l’activité augmente.
- D’où la nécessité de neutraliser les variations des niveaux d’activités sur
les coûts, la méthode de l’imputation rationnelle consiste à n’imputer
qu’une partie des charges fixes de la période au coût.

- Hypothèse 1 : l’activité réelle est égale à 500 heures machines ;


- Hypothèse 2 : l’activité réelle est égale à 2000 heures machines.

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A partir de ces deux hypothèses, il est possible d’élaborer le tableau suivant :


Récession AN Croissance
Niveau d’activité Activité réelle : Activité normale : 2 Activité réelle :
1 000hm 000hm 4 000 hm
AR/AN AR/AN AR/AN
Coefficient d’IR = 1000 / 2000 = 2 000/2 000 = 4 000/2 000
= 0.5 =1 =2
Charges
variables
1 000 2 000 4 000
Charges fixes
imputées
1 000 2 000 4 000
(charges fixes *
CIR)
Coût total 2 000 4 000 8 000
Coût unitaire
(coût total / 2 000/1 000 = 2 4 000/2 000 = 2 8 000/4 000 = 2
activité)

L’analyse de ce tableau indique que l’application de la méthode de l’imputation


rationnelle des charges fixes permet de neutraliser les effets de fluctuations de
l’activité sur le coût unitaire, puisqu’il est de 2 dans les trois cas. Dans le cadre
de cette méthode, des changements dans les coûts unitaires signifient qu’il y a
effectivement amélioration (s’ils diminuent) ou dégradation (s’ils augmentent)
des conditions d’exploitation.

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Corrigé de l’exercice 3
Le tableau ci-dessous donne l’évolution du coût unitaire de l’unité d’œuvre du
centre calculé selon la méthode des coûts complets.
Janvier Février Mars
Activité réelle Activité normale Basse saison Haute saison
4 000 heures 3 600 heures 4 400 heures
Charges fixes réelles 180 000 180 000 180 000
Charges variables 400 000 360 000 440 000
Coût total 580 000 540 000 620 000

Coût unitaire 145 150 140,91


On voit que le coût de l’unité d’œuvre est une fonction décroissante du niveau
d’activité. Compte tenu de l’hypothèse de stabilité des prix et de la productivité,
la variation du coût de l’unité d’œuvre résulte uniquement du degré d’absorption
des charges fixes.
Janvier Février Mars
Activités réelles
4 000 heures 3 600 heures 4 400 heures
Charges fixes réelles : (A) 180 000 180 000 180 000
Coefficient d’imputation 4000/4000=1 3 600/4 000=0,9 4 400/4 000=1,1
rationnelle :(B)
Charges fixes incorporées : C= (A*B) 180 000 162 000 198 000
Charges variables 400 000 360 000 440 000
Coût total 580 000 522 000 638 000
Coût unitaire 145 145 145

Différence d’incorporation : 0 - 18 000 + 18 000 Boni


D=C-A Coût de sous- activité de suractivité

Le tableau ci-dessus permet de constater que grâce à la technique de


l’imputation rationnelle des charges de structure, nous avons bien atteints nos
objectifs.
Les coûts unitaires obtenus sont stables : en effet, hormis le niveau d’activité,
aucune donnée n’a changé, il s’ensuit que si le coût unitaire obtenu avait varié,
cela proviendrait d’un autre facteur que le niveau d’activité. La différence
d’incorporation calculée représente effectivement l’incidence des variations
d’activités sur le résultat de l’entreprise.

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Corrigé de l’exercice 4
Tableau de répartition des charges indirectes
Section auxiliaires Section principales Différence
Éléments Administration Approv Production Distribution d'IR
CF CV CF CV CF CV CF CV
Totaux
primaires 10000 - 2000 3000 40000 10000 10000 10000
CIR 1 1 1 1.2
CF
10000 2000 36000 12000
imputées
Diff. IR - +4000 -2000 +2000
-
Totaux avec
10000 5000 46000 22000
IR

Répartition
6000 3000
secondaire : -10000 1000
Adm

Totaux 0 6000
52 000 25000
secondaires
Nombre de
100 400 2500
l'UO
Coût de
600 130 10
l'UO
Coût d’achat
Éléments Quantité PU Montant
Mat première 100 1000 100000
Approv 100 60 6000
total 100 1060 106000

Coût de production : commande 1


Éléments Q PU Montant

Charges directes

Mat première 70 1060 74200

Force motrice - - 3000

MOD 300 50 15000

Charges indirectes 300 130 39000

Total - - 131200

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Coût de production : commande 2


Éléments Quantité PU Montant
Charges directes
Mat première 20 1060 21200
Force motrice 2000
MOD 100 50 5000
Charges indirectes
Section Production 100 130 13000
Total 41200

Coût de revient et résultat analytique


Commande 1 Commande 2
Éléments
Quantité PU Montant Quantité PU Montant
Coût de production - - 131200 - - 41200
frais de distribution 1600 10 16000 900 10 9000
Coût de revient - - 147200 - - 50200
CA - - 160000 - - 90000
Total - - 12800 - - 39800

En adoptant la méthode des coûts complets :


- Les CUO de la section production et de la section distribution seraient
respectivement de 140 et 9,2.
- Les coûts de production de la commande 1 et de la commande 2 seraient
respectivement de : 134 200 dh et 42 200dh.
- Les coûts de revient de la commande 1 et de la commande 2 seraient
respectivement de 148 920dh et 50 480dh.
- Les résultats analytiques de la commande 1 et de la commande 2 seraient
respectivement de 11 080dh et 39 520dh soit un résultat analytique global de
50 600dh.
Tableau de concordance
Éléments - +
Résultat analytique par l’IR 52 600
Différence sur niveau d’activité 2 000
Résultat analytique par les coûts complets 50 600
Total 52 600 52 600

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Corrigé de l’exercice 5
1°) Calcul des coûts selon les deux méthodes
Méthode des coûts complets
Eléments P1 P2
Qté PU Mt Qté PU Mt
Charges directes
M consommées
MP 50 60 3 000 30 60 1 800

MOD 50 60 3 000 45 60 2 700

Charges indirectes
Atelier 1 70 20 1 400 30 20 600
Atelier 2 40 15 600 40 15 600
Coût de production =
50 160 8 000 30 190 5 700
Coût de revient
Prix de vente 50 200 10 000 30 180 5 400
Résultat analytique 50 40 2 000 30 -10 -300

Méthode des coûts partiels


Produit 1 Produit 2
Éléments
Montant % Montant %
Chiffre d’affaires 10 000 100% 5 400 100%
Coût variable 6 000 60% 4 500 83,33%
Marge/coût variable 4 000 40% 900 16,67%
Coût fixe net 2 000 - 1 200 -
Résultat courant 2 000 - -300 -
2°) Selon la méthode des coûts complets, le produit P2 est déficitaire de 300.
L’entreprise pourrait envisager l’arrêt de sa fabrication et réaliser un résultat de
2 000 au lieu de 1 700.
Mais selon la méthode des coûts variables, on remarque que le produit 2 dégage
une marge sur coût variable de 900 qui couvre dans les mêmes proportions les
charges fixes.
Dans l’hypothèse de l’abandon de ce produit, le résultat réalisé par l’entreprise
devient
M/CV – CF = 4 000 – 3 200 = 800 ce qui montre que l’entreprise n’a pas intérêt
à abandonner le produit 2 mais à chercher à améliorer sa rentabilité.

FSJES S 29
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FSJES S 30

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