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Nom : ELAMRANI

Prénom :Oumaima

Le commentaire :
Le discours prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI devant le
28ème sommet de l'Union Africaine à Addis-Abeba le 31 janvier 2017prend
une importance particulière dans le cadre de la réintégration du Maroc au
sein de l'UA. Ce discours s'inscrit dans une démarche de coopération et de
renforcement des liens historiques, politiques, économiques, et sociaux
entre le Maroc et les nations africaines.
ce discours est perçu comme instrument visant à positionner le Maroc en
tant qu'acteur incontournable dans le processus d'intégration régionale en
afrique. « Discours est instrument de pouvoir » Foucault.

Premièrement, Le début du discours est marqué par des expressions telles


que "Il est beau, le jour où l'on rentre chez soi" et "L'Afrique est Mon
Continent, et Ma maison." évoquant le retour chez soi après une longue
absence, Ces déclarations implicites un sentiment de réconciliation et
soulignent l'attachement émotionnel du Roi au continent africain et
renforcent ainsi l'idée de fraternité et d'appartenance.
Deuxièment, Le discours est marqué par l’utilisation récurrente du pronom
personnel "Je", renvoyant à SM le Roi Mohammed VI. Cela crée une
énonciation subjective, conforme aux travaux de Benveniste sur la
subjectivité dans le discours. Cette utilisation renforce la dimension
personnelle, l'autorité et la crédibilité (ethos) du souverain marocain, en
établissant un lien direct et fort avec son public.
Troisciément, Le trio rhétorique d'Aristote, composé de logos, ethos, et
pathos, est clairement identifiable dans le discours. Le logos présent à
travers les données chiffrées, les projets concrets et les accords bilatéraux
signés, où le souverain cherche à convaincre son public par des arguments
logiques et factuels .ainsi L'éthos, repose sur la crédibilité et la moralité de
l'orateur, est renforcé par les références aux actions positives du Maroc en
faveur de la paix, de la sécurité et de coopérations sud-sud, le pathos
consiste à susciter des émotions chez l'auditeur, comme la fierté et la
solidarité, fraternité.
Quant au choix d'utiliser l'arabe au début et à la fin du discours peut être
interprété à travers la perspective du linguiste Whorf et sa théorie de la
relativité linguistique. En optant pour l'arabe, langue associée à la culture
africaine, SM le Roi renforce le lien culturel et exprime une identité africaine
partagée. En outre l'usage de l'arabe au début et à la fin du discours s'inscrit
dans la notion de code-switching développé par le linguiste
Enfin, Les applaudissements du public, interprétés comme une réponse
émotionnelle, peuvent être analysés à travers la théorie de de la
communication de Jakobson, soulignant l'interaction dynamique entre le
locuteur et l'auditoire. Les réactions du public sont des feedbacks ou bien
ses applaudissements sont des effets perlocutoires conformément à la
théorie des actes de langage de John Searle.

En conclusion, l'analyse linguistique du discours royal met en lumière la


finesse stratégique dans le choix des mots, des pronoms, et des langues,
reflétant une maîtrise des aspects pragmatiques, énonciatifs et rhétoriques,
et démontrant ainsi une communication habile dans le contexte
diplomatique et politique de l'Union Africaine.

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