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TOTALE (TPM)
La TPM a été mise en place dans les années 1970 par la société Nippon Denso, avec l’aide du cabinet
Japon Management Association (JMA) au Japon.
Cette démarche était centrée sur l’amélioration du fonctionnement des équipements par l’amélioration
de la fiabilité et de la disponibilité des machines. Au fur et à mesure de l’extension de cette démarche au
Japon et dans le reste du monde industrialisé, le succès aidant, le concept s’est élargi pour finalement, de
nos jours, considérer la TPM comme une démarche de d’amélioration performante [1].
2. Définition de la TPM :
La TPM est un système global de maintenance productive dont le but est de réaliser le rendement
maximum. Elle optimise la notion de durée de vie total/coût des installations en incluant l’ensemble des
services de l’entreprise et plus particulièrement les études, la maintenance et la production. De même elle
fait appel aux cercles pour une meilleure mobilisation sur le terrain. La hiérarchie se doit être totalement
impliquée dans un tel projet [2].
Il arrive assez fréquemment qu’un opérateur ait à conduire plusieurs machines. Dans ce cas lorsqu’une
machine nécessite une intervention particulière de sa part la ou les autres machines peuvent être en attente
d’une intervention.
Défaut logistique :
Il s’agit de toutes les pertes crées par les attentes de :
- matières premières, fournitures.
- outillages.
- moyens de manutention.
- main d’œuvre (retard à la prise de poste).
Arrêt pour contrôles, prélèvements :
Ce sont les pertes liées à :
- mauvaise organisation du contrôle.
- contrôles rapprochés dus au manque de confiance dans le procédé.
- attente feu vert qualité.
1.3.3. Pertes dues aux méthodes et procédés utilisées :
Rendement matériaux :
Ce sont les pertes de matière qui s’expriment par le rapport de quantité matières achetées et la quantité
matières vendues dans le produit fini.
Rendement énergétique :
Ce sont les pertes d’énergie exprimé soit par rapport à une valeur théorique, soit par comparaison avec
d’autres procédés ou d’autres ateliers.
Surconsommations d’outillages et d’accessoires :
- Casses ou usures prématurées des outillages.
- Consommations excessives d’huile de coupe ou de lubrifiants.
- Surcoût des outillages : le mauvais état ou le non-respect des conditions normales d’utilisation de
l’équipement oblige l’entreprise à utiliser des outils ou outillages de caractéristiques plus élevées
que nécessaire.
2. Pilier n° 2 : la maintenance autonome :
Elle vise à responsabiliser tous les acteurs de la production et à les faire participer aux activités de
maintenance de l’outil qu’ils ont la charge de piloter car grâce à leur contact étroit avec les équipements, ils
peuvent détecter des anomalies, les corriger eux-mêmes ou les signaler au personnel de maintenance.
Ainsi, ils protègeront eux-mêmes leur propre machine.
3.1. La maintenance corrective :
La maintenance corrective est une tâche de maintenance ou une opération effectuée dans le but
d'identifier, d'isoler ou de séparer et de corriger un défaut particulier.
Cette opération est effectuée afin de rétablir l'état de fonctionnement de la machine, de l'équipement ou
du système défaillant. La maintenance corrective peut être planifiée ou non. La maintenance corrective
peut être subdivisée en :
Maintenance corrective immédiate dans laquelle le travail commence immédiatement après une panne
Maintenance corrective différée dans laquelle le travail est retardé conformément à un ensemble donné
de règles de maintenance.
2.1. L’auto-maintenance :
C’est la maintenance réalisée par celui qui utilise la machine.
2.1.1. Définition :
Dans le cadre de la maintenance autonome, on laisse l'opérateur de la machine effectuer lui-même des
tâches d'entretien de base (lubrification, resserrages, nettoyage, visites) pour prévenir la panne et réagir au
plus vite si un problème est décelé.
2.1.2. Objectifs :
Augmenter la disponibilité des machines :
L'auto-maintenance est un enjeu important pour l'amélioration de la disponibilité des machines.
En diminuant les temps d'arrêt (arrêts programmés et non-programmés), on augmente la disponibilité
des équipements, ce qui permet de diminuer les délais de production et d'être plus réactif aux changements.
Améliorer l’appropriation de la machine par l’opérateur :
En s'intéressant à la maintenance de la machine, on corrige non plus les effets des problèmes mais les
causes. L'auto-maintenance a un effet indéniable sur la stabilité du processus.
Diminuer les coûts liés à la maintenance des équipements :
L'auto-maintenance a un impact important sur la diminution des coûts de maintenance puisque le
nombre d'heure de maintenance corrective est diminué. Le coût des arrêts de fabrication pour maintenance
préventive est moins important que celui de la maintenance corrective puisque les arrêts sont planifiés.
Diminuer les risques d’accidents :
Les risques d'accidents sont réduits par une meilleure connaissance des risques liés à la machine.
3. Pilier n° 3 : la maintenance planifiée :
Elle comprend les activités menées selon un programme précis et assurées par le personnel de
maintenance. Le but étant de réaliser les opérations qui conviennent afin de permettre à l’équipement de
fonctionner sans problèmes pendant une période déterminée.
4. Pilier n° 4 : amélioration des connaissances et du savoir-faire :
L'application de la TPM requiert un personnel compétent. Par-dessus tout, le personnel de la production
doit être formé à découvrir les anomalies. Ce qui veut dire qu'il doit apprendre à vérifier la qualité des
produits et à surveiller le fonctionnement des équipements. En outre, le personnel de maintenance doit être
capable de réagir rapidement à des situations complexes.
5. Pilier n° 5 : conception produits et équipements :
Ce pilier consiste à améliorer la conception des équipements nouveaux ou existants afin de réduire les
pertes de rendement et les besoins de maintenance.
De plus, le personnel apprend beaucoup sur la qualité de conception des équipements en participant à
leur correction et à leur amélioration.
6. Pilier n° 6: maintenance de la qualité :
La maîtrise de la qualité permet d’assurer le Zéro défaut par la prévention. Elle consiste à maintenir la
perfection des équipements pour obtenir la qualité des caractéristiques critiques des produits.
Les paramètres influençant la qualité sont identifiés et mesurés systématiquement pour vérifier que leurs
variations restent à l’intérieur des plages autorisées évitant ainsi l’apparition de défauts.
7. Pilier n° 7 : TPM des services fonctionnels :
La TPM est un processus qui doit être piloté en relation avec les autres processus du Système de
Management de la Qualité (Ressources Humaines, Pilotage, Amélioration, Contrôle de gestion,
Logistiques…).
Elle permet d'élargir le champ d'étude de la problématique de maintenance à l'ensemble des processus
administratifs de l'entreprise afin de maintenir et d’améliorer leur efficacité.
8. Pilier n° 8 : sécurité, conditions de travail, environnement :
Ce dernier pilier vise le Zéro accident. Il consiste à établir un système de management de la santé et de
la sécurité au travail pour éliminer ou réduire au minimum les risques pour le personnel et les autres parties
intéressées.
CHAPITRE 5 : ANALYSE DES MODES DE
DEFAILLANCE, DE LEURS EFFETS ET DE LEUR
CRITICITE :AMDEC
I. Principes de bases :
Que l'on soit créateur ou utilisateur d'une machine, il est normal de s'interroger sur sa
fiabilité. Quels sont les problèmes auxquels on doit s'attendre de la part de cette machine?
La réponse à cette question passe par la mise en oeuvre de méthodes de maintenance. L'une de ces
méthodes l'AMDEC est parfaitement justifiée lorsqu’aucun historique concernant l'installation n'est
disponible (en particulier pour les machines neuves ou de conception récente). Il faut alors pouvoir
prédire les pannes susceptibles d'affecter le fonctionnement de la machine.
AMDEC : Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité FMECA : Failure
Modes Effect et Criticality Analysis
Définition : C’est un outil d’analyse qui permet de construire la qualité des produits fabriqués ou
des services rendus et favorise la maîtrise de la fiabilité en vue d’abaisser le coût global.
Cette méthode, conçue pour l’aéronautique américaine en 1960, est régie par la norme AFNOR
X60-510 et devenue aujourd’hui :
Réglementaire dans les études de sûreté des industries « à risque » (aérospatial, nucléaire,
chimie),
Contractuelle (pour les fournisseurs automobiles par exemple).
Etablie en groupe, menée à différents niveaux d’avancement, elle permet de définir les priorités
d’action par la confrontation des opinions. Elle est applicable :
Analyse des opérations de production pour améliorer la Analyse de fonctionnement du moyen pour améliorer la
qualité de production, par voie de conséquence la disponibilité(fiabilité et maintenabilité) et la sécurité. A ce stade est
qualitédu produit ou du service rendu. pris en compte
Cette AMDEC est rédigée sous la responsabilité du la fiabilité opérationnelle (issue des historiques).
bureau des méthodes de fabrication.
Cette AMDEC est rédigée sous la responsabilité du service de
Les conséquences des défaillances peuvent être maintenance.
visiblespar le client.
Les conséquences des défaillances ne sont visibles que par
laproduction.
1. Objectifs de l’AMDEC
L’AMDEC est une technique d’analyse prévisionnelle qui permet d’estimer les risques
d’apparition de défaillance ainsi que les conséquences sur le bon fonctionnement du moyen de
production, et d’engager les actions correctives nécessaires.
L’objectif principal est l’obtention d’une disponibilité maximale.
Les objectifs intermédiaires sont les suivants :
Analyser les conséquences des défaillances,
Identifier les modes de défaillances,
Préciser pour chaque mode de défaillance les moyens et les procédures de détection,
Déterminer l’importance ou la criticité de chaque mode de défaillance,
Classer les modes de défaillance,
Etablir des échelles de signification et de probabilité de défaillance.
2. Mise en œuvre
1. Constituer : un groupe de travail pluridisciplinaire (production, maintenance),
2. Définir : les limites de l’étude (objectif, délais, système),
3. Présenter : le système, son environnement et découper celui-ci en sous-ensembles
fonctionnels,
4. Recenser : les modes de défaillances,
5. Rechercher : les causes de défaillances (ISHIKAWA),
6. Etudier : les effets de chaque défaillance et les conséquences les plus probables sur le
système,
7. Recenser : les moyens de détection existants.
3. Conclusion
L'A.M.D.E.C. " Moyen de production " par l'analyse des pannes, la fréquence d'apparition et les temps
d'arrêt favorise :
C’est la manière dont un système vient à ne pas fonctionner. Ils sont relatifs à la fonction de chaque
élément. Une fonction a 4 façons de ne pas être correctement effectuée :
Plus de fonction : la fonction cesse de se réaliser,
Pas de fonction : la fonction ne se réalise pas lorsqu’on la sollicite,
Fonction dégradée : la fonction ne se réalise pas parfaitement, altération de performances
Fonction intempestive : la fonction se réalise lorsqu’elle n’est pas sollicitée.
Modes de Composants Composants
défaillances électriques et Composants mécaniques
électromécaniques hydrauliques
- composant défectueux - rupture
Plus de - composant défectueux - circuit coupé ou - blocage, grippage
fonction bouché
- composant ne répondant
Pas de fonction pas à la sollicitation dont il est - connexions /
l’objet raccords débranchés
- connexions débranchées
- fils desserrés
- mauvaise étanchéité - désolidarisation
Fonction - dérive des caractéristiques - usure - jeu
dégradée
Fonction - perturbations (coups
intempestive - perturbations (parasites) de bélier)
IV. Les causes de defaillance
La criticité est en fait la gravité des conséquences de la défaillance, déterminée par calcul.
C ou I.P.R. : Evaluation de la criticité : elle est exprimée par l’Indice de Priorité des
Risques.
C= F x D x G
Niveau de ACTIONS CORRECTIVES À ENGAGER
Criticité
1 < C < 10 Aucune modification de conception
Criticité Maintenance corrective
négligeable
10 < C < 20 Amélioration des performances de l’élément
Criticité moyenne
Maintenance préventive systématique
20 < C < 40 Révision de la conception du sous-ensemble et du choix des
Criticité élevée éléments Surveillance particulière,
Conclusion:
La valeur relative des criticités des différentes défaillances permet de planifier les recherches en
commençant par celles qui ont la criticité la plus élevée.
La réduction de l’I.P.R. (C) peut se faire par modification technique, par le changement de la
méthode de maintenance appliquée et / ou par la mise en place de documents relatifs aux modes
opératoires, aux procédures, etc.
Un plan d’action sera établit pour fixer des priorités par rapport aux améliorations proposées. Des
critères économiques sont à prendre en compte pour hiérarchiser.
ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS ET DE AMDEC
LEUR CRITICITE MACHINE
Système : SYSTEME DE GRAISSAGE DE Phase de l’analyse : Nom :
MACHINE OUTIL fonctionnement : ……………… ……………
Sous-système : POMPAGE DE MACHINE … ….
LUBRIFIANT NORMALE
Criticité
Elément Fonction Mode de Cause de la Effet de la Détection Action
défaillance défaillance défaillance F G N C corrective
Arrêt 1 2 4 8
Pas
machine
d’aliment
Pas de mano*
ation
Moteur Entraîner rotation
Absence Arrêt 2 2 4 16
la pompe
de machine MPS :
command mano* contrôle
e contacteur
Arrêt 1 4 4 16 PR :
Moteur
machine moteur
HS
mano*
Rotation Erreur de Arrêt 1 2 4 8 D:
inversée
câblage machine consigne
mano* opérateur de
maintenance
Colmatage d’impuret Arrêt Visuel 1 3 3 9 MR :
Crépine Filtrer le partiel ou és diverses machine (manomètr grille sur
d’aspiratio lubrifiant total au mano* e) bouchon de
n remplissage
Mauvais Détériorat Usure 1 2 3 6
ion
filetage crépine pompe
Rupture Arrêt 1 4 4 16 PR :
accouplem machine
Pas de ent mano* accouplement
débit Ruptur Arrêt 1 4 4 16 PR :
Débiter le e machine joints / pompe
Pompe lubrifiant interne mano* + /
sous / détérioratio moteur
pression blocag n moteur MR :
e installer
thermique
Usure Arrêt Visuel 1 4 3 12 MPT :
Débit interne machine (manomètr
vérifier montée
insuffisant mano* e)
en
pression
Lubrifiant Arrêt Visuel D:
non machine (manomètr 1 4 3 12 formation
conforme mano* e) opérateur
liaison Arrêt Visuel 1 4 3 12 MPT :
Obturation Impuretés machine (manomètr vérifier
hydraulique dues à
Circuit mano* e) montée en
pompe entre la l’usure pression
pompe et la
soupape de Raccords Arrêt
décompress desserrées machine Visuel MPA :
Fuite
io par resserrer les
mano* (manomètr
vibrations / raccords
e) PR :
joints joints,
défectueux raccords,
* Cet arrêt machine est commandé par le manocontact si la pression dans le circuit primaire est insuffisante
à la fin du cycle de graissage.
Légende
D : divers
MPT : maintenance préventive trimestrielle
MPS : maintenance préventive semestrielle
MPA : maintenance préventive annuelle
MR : modification à réaliser