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L’hydrogène
I. Généralités
L’hydrogène, avec un nombre atomique égal à 1, est l’élément le plus simple du tableau périodique et forme un groupe
à lui seul.
Son électronégativité moyenne de 2,1 dans l’échelle de Pauling qui va de 0,7 à 4 fait qu’il est capable de se combiner
avec quasiment tous les éléments du tableau périodique.
Parmi les 92% de H, seulement 0,8% est sous forme de digydrogène H2, le reste se trouvant dans les composés
chimiques. En e ets c’est avec le carbone l’élément donnant le plus grand nombre de composés chimiques notamment
les composés organiques, la plus grande quantité de l’hydrogène terrestre se trouvant sous forme d’eau H2O
A. Isotopes
L’élément Hydrogène possède 3 isotopes qui ont exceptionnellement des noms et des symboles di érents. Il n’y a pas
d’autres éléments dont les masses des isotopes di èrent de façon si importante.
Les isotopes ont les memes propriétés chimiques, la di érence se fait en cinétique au niveau des vitesse de réaction
qui sont plus lentes car les atomes sont plus lourds. Le deutérium et le tritium servent essentiellement au marquage,
c’est a dire à établir des mécanismes de réaction ou pour suivre l’évolution de médicaments à travers l’organisme
humain. Ils sont également utilisés dans les réactions de fusion nucléaire où ils libèrent un neutron. Le plus important
est le deutérium car il est naturel.
D2O a des propriétés légèrement di érentes de celles de l’eau. Tfus = 3,82°C; Teb = 101,42°C; d = 1,106 g.cm-3
B. Isomérie ou allotropie de H2
L’élément hydrogène donne un seul corps pur simple : le dihydrogène H2 qui est un mélange d’orthodihydrogène oH2
et paradihydrogène ph2 qui di èrent par leurs spins nucléaires. Le proton possède en e et comme l’électron un spin de
valeur 1/2.
La dissociation de la molécule en deux atomes est très fortement endothermique et n’est appréciable qu’à température
élevée :
• 0,1% à 2000 K
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• 95% à 5000 K H2(g) ⇌ 2 H(g) rH°298= 435 kJ.mol-1
La réaction inverse est donc très exothermique et peut être utilisée dans des torches à hydrogène ou chalumeaux pour
atteindre des températures très élevées (2500°C)
Le dihydrogène H2 est un gaz incolore et inodore. Sa masse moléculaire est la plus petite connue, d’où plusieurs
conséquences :
• Faible densité pour H2 s, l ou g
• Grande vitesse de translation des molécules à l’état gazeux ce qui explique l’absence quasi-totale de H2 dans
l’atmosphère terrestre bien qu’il soit l’élément le plus abondant dans l’univers
• Etat de gaz presque parfait pour H2 → Températures de fusion et de liquéfaction très basses
Tfus = 14,01 K soit - 259,134°C
Teb = 20,28 K soit - 252,87 °C
• H2 peut être très dangereux car il peut di user à travers un très grand nombre de substances (tuyaux en
caoutchouc par exemple) y compris les métaux au niveau des soudures et des joints de conduites → grande facilité
de di usion et d’e usion (seule molécule avec He présentant la capacité de se soustraire à l’attraction terrestre)
• Très soluble dans l’eau
L’hydrogène est un noyau actif en RMN (Résonance Magnétique Nucléaire) à cause de son spin nucléaire et est utilisé
aussi en imagerie médicale (IRM). La RMN du proton permet l’étude structurale des molécules hydrogénées.
Le rayon covalent de l’hydrogène est à peu près la moitié de celui du carbone (rcov (C) = 0,77 Å)
Et le rayon de l’anion hydrure est sensiblement le même que celui de l’anion uorure (ri (F-) = 1,36 Å)
→ les similitudes de taille entraînent des similitudes de propriétés.
L’élément hydrogène n’appartient à aucun groupe. Il peut comme les alcalins perdre un électron pour donner le proton
H+ ou comme les halogènes capter un électron pour donner l’anion hydrure H-. C’est pourquoi l’hydrogène est souvent
placé au milieu de la première période du tableau périodique.
Etat physique :
Les alcalins sont des solides plus ou moins mous l’aspect métalliques. L’hydrogène est lui gazeux sous forme
de H2 et se rapproche plus de N2 ou O2
Le potentiel d’ionisation de H est très élevé par rapport à celui des alcalins.
Taille
• Hydrogène :
ri(H+) = 10-5 Å
Cation très polarisant qui développe un champ électrique très élevé → Le cation H+ ne peut exister que sous vide c’est
à dire en l’absence de tout réactif.
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• Alcalins :
ri (Li+) = 0,7 Å
Liaisons ioniques (ex : NaCl) On peut l’écrire M+X-
Conclusion : il existe de nombreuses di érences entre H+ et les alcalins du point de vue de leur comportement
chimique → il n’est donc pas possible de les associer.
Etat physique :
H2 gaz X2(F2, Cl2…) gaz
Taille
ri (H-) = 1,47 Å
ri (F-) = 1,36 Å → A priori, plus de similitudes
H- + H2O → OH- + H2
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• H2(g) molécule diatomique covalente caractérisée par :
0,74 Å
- Une distance de liaison H H → rcov (H) = 0,37 Å
- Une énergie de liaison H2(g) ⇌ 2H(g) Edissociation = 435 kJ.mol-1
Il faut une énergie importante pour dissocier H2 → H2 est stable
→ H. beaucoup plus réactif, c’est un réducteur thermodynamiquement plus puissant que H2 (E° < 0)
Ex : As + H2 BaSO4 + H2
+VI -II
As + H. AsH3(g) arsine BaSO4 + 8H. BaS + 4H2O
Sulfate Sulfure
réduction de 8 degrés d’oxydation, très importante.
Méthodes d’obtention : avec un arc électrique, par photochimie (hv), en présence de catalyseurs métalliques ou en
travaillant sur l’hydrogène « naissant », c’est à dire de l’hydrogène atomique qui n’a pas eu le temps de réagir pour
former H2.
H2O
Zn + 2HCl Zn2+ + 2Cl- + 2H.
B. Chimie du proton H+
Formation
Sa formation nécessite beaucoup d’énergie
Globalement :
H+ ainsi formé a un rayon ionique très petit de l’ordre de 10-5 Å et ce cation ne eut être stable que sous vide poussé
→ réactivité élevée de H+
Il faut savoir le nom de chaque atome donc regarder la che sur la nomenclature sur Moodle
Stabilité
H+ est très polarisant du faut de sa petite taille → il va réagir avec presque tout
La distance de la liaison hydrogène est plus grande que celle de la liaison covalente.
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Propriétés acido-basiques au sens de Bronsted
Acide AH/A-
AH A- + H+ exemple : CH3COOH/CH3COO-
Base BH+/B
BH+ B + H+ exemple :NH4+/NH3
• Acide de Lewis : composé avec une lacune électronique donc accepteur de doublet
• Base de Lewis : composé avec des doublets électroniques disponible donc donneur de doublet
Ce ne sont pas des acides de Bronsted car ils n’augmentent pas la concentration en ions H+. HCl est lui un acide de
Bronsted car en se dissociant, il libère des ions H+ mais ce n’est pas un acide de Lewis car il n’a pas de lacune.
C. La chimie de l’hydrure H-
D. Propriétés d’oxydoréduction de H2
Degrés d’oxydoréduction :
H- → -I
H2 → 0
H+ → +I
En milieux aqueux :
H+(aq) + e-(aq) 1/2H2(g) E° = 0V à pH = 0; T = 298K; p(H2) = 1atm
Le potentiel de l’Electrode Standard à Hydrogène (ESH) est pris égal à 0 de manière arbitraire : c’est un potentiel de
référence.
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En générale, la réaction est thermodynamiquement possible mais H2 est moins réducteur que le carbone et ses oxydes
(CO)
Dans la pratique, on utilise H2 en tant que réducteur lorsque l’on veut des degrés d’oxydation intermédiaires → H2 est
surtout intéressant pour les sous-oxydes.
V. Utilisations et préparations
A. Utilisations
H2 est l’un des tous premiers gaz industriels avec une production mondiale d’environ 45 millions de tonnes par an.
Il est utilisé :
• Dans l’industrie chimique
• Dans l’industrie pétrolière
• Comme combustible (réservoir à hydrogène liquide dans les navettes spatiales)
Ce dernier point ne représente que moins de 1% du total utilisé et pourtant, de tous les combustibles, le d’hydrogène
est celui dont le rendement énergétique par unité de masse est le lus élevé (1kg de H2 fournit autant d’énergie que
2,5Kg de pétrole). Outre ce pouvoir énergétique élevé, il est également non polluant ce qui fait que certains voient en lui
le combustible de l’avenir. Deux obstacles majeurs malgré tout à cet essor : le cout de production et le stockage sous
forme de gaz.
Dans l’industrie chimique, H2 est une matière première, c’est un constituant de base dans l’industrie lourde :
• Chimie minérale :
H2 + Cl2 → 2HCl
hv
• Pétrolochimie : Pour puri er les coupes pétrolières de leurs impuretés, notamment le soufre.
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B. Préparations industrielles
1. A partir de l’eau
Par couplage de ces deux réactions, on obtient un mélange contenant H2, N2 et CO. Selon les besoins, soit le mélange
est utilisé directement, soit il faut e ectuer une puri cation pour distillation.
Cette méthode n’est pratiquement plus utilisée aujourd’hui.
• L’électrolyse de l’eau permet d’obtenir du dihydrogène très pur mais couteux, le procédé n’est donc rentable que si
l’électricité est bon marché. Cette électrolyse est réalisée industriellement avec des solutions à environ 30% en NaOH
ou KOH fournissant H2 à la cathode et O2 à l’anode.
• Actuellement, les chimistes cherchent à utiliser la lumière solaire pour provoquer une décomposition photochimique
de l’eau :
2H2O(l) 2H2(g) + O2(g) G° = 474 kJ.mol-1
Lumière
Le problème principal (loin d’être résolu) est de trouver un catalyseur qui convienne.
La plus grande partie du d’hydrogène commercialisé est obtenue à partir d’hydrocarbures de petite masse moléculaire.
La séparation se fait ensuite par distillation fractionnée.
• Para nes :
CnH2n+2 + 2n H2O(g) → (3n+1)H2 + CO2(g)
Les gaz de cokerie sont un sous-produit de la fabrication du coke métallurgique, c’est-à-dire du charbon utilisé dans
les haut-fourneaux pour la fabrication des fontes et des aciers, charbon très calori que produisant peu de cendres. Ces
gaz contiennent environ :
• 50% H2
• 25% CH4
• 10% CO
• 7% N2
• CO2, H2S, éthane, éthylène…
Ces quantités de d’hydrogène naturel sont cependant beaucoup trop faibles pour satisfaire les besoins de l’industrie.
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