Vous êtes sur la page 1sur 89

REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Dr Amadou DIOP
Laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie
OBJECTIFS

1. Définir les notions d’oxydant, de réducteur, de

réactions d’oxydoréduction et de degré d’oxydation

2. Equilibrer une réaction d’oxydoréduction

3. Prévoir le sens d’une réaction d’oxydoréduction

4. Citer les facteurs influant sur une réaction rédox

5. Calculer les potentiels des systèmes rédox

6. Citer 3 applications des réactions rédox


PLAN

INTRODUCTION
I- OXYDATION ET REDUCTION
II- DEGRE D’OXYDATION
III- EQUILIBRAGE D’UNE REACTION REDOX
IV- CONSTANTE D’EQUILIBRE
V- POTENTIEL REDOX
VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX
VI- OXYDOREDUCTIMETRIE
VII- REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
CONCLUSION
INTRODUCTION

 Réactions d’oxydoréduction sont des réactions dans


lesquelles, des électrons sont transférés d’un composé
donneur à un composé accepteur

 Place importante en chimie (corrosion, générateurs


électrochimiques …) et en biologie

 Compréhension des bases théoriques


I- OXYDATION ET REDUCTION

 Oxydation = perte d’électrons par une espèce chimique

X Xn+ + ne-

 Réduction = gain d’électrons par une espèce chimique

Xn+ + ne- X

X perd des électrons = réducteur


Xn+ gagne des électrons = oxydant
I- OXYDATION ET REDUCTION

 Pas d’oxydation sans réduction concomitante et pas de réduction


sans oxydation concomitante

 X et Xn+ = couple oxydoréducteur (Xn+/X)


réduction
Xn+ + ne- X
oxydation

 Réaction d’oxydoréduction = réaction d’échange entre


deux couples oxydoréducteurs
I- OXYDATION ET REDUCTION

 Réaction d’oxydoréduction = réaction d’échange entre deux couples


oxydoréducteurs

X1 X1n+ + ne-

X2 X2m+ + me-

mX1 + nX2m+ mX1n+ + nX2


I- OXYDATION ET REDUCTION

 Exemple de réaction redox

Fe3+ + 1e- ←
→ Fe2+
Sn2+ ←→ Sn4+ + 2e-

2 Fe3+ + Sn2+ ←
→ 2 Fe2+ + Sn4+

Fe3+/Fe2+ et Sn4+/ Sn2+ = couples oxydoréducteurs


II- DEGRE D’OXYDATION

 Correspond à la charge fictive ou réelle portée par un élément


 Grandeur entière positive ou négative et notée en chiffres romains
 Degrés d’oxydation (do) de ≠ts éléments
 Elément isolé (atome): do = 0

Ex : do (Cu) = 0; do (Ag) = 0

 Ions monoatomiques: do = charge

Ex : do(Cu2+) = +II; do(Ag+) = +I; do(Cl-) = -I


II- DEGRE D’OXYDATION

 Exemples de degré d’oxydation (do)


 Elément dans une molécule diatomique homonucléaire (do est nul)

Exemples: O2 : do(O) = 0
Cl2 : do(Cl) = 0

 Elément dans une molécule diatomique hétéronucléaire


• L’atome le plus électronégatif va s’entourer de tous les e- mis en
commun dans la liaison

• Exemples: HCl : do(H) = +I


do(Cl) = -I
II- DEGRE D’OXYDATION

 Eléments dans une molécule polyatomique neutre


• On considère comme fixes et connus do (O) = -II et do (H)= (+I)
• On détermine les do des autres éléments en résolvant une simple
équation.

Exemple : do (Cl) dans HClO4


do(H) + do(Cl) + 4 × do(O) = 0
+I + do(Cl) + 4 x (-II) = 0
do(Cl) = +VII
II- DEGRE D’OXYDATION

 Eléments dans une molécule polyatomique chargée

Exemple : do (Cr) dans Cr2O72-


Σdo = -II
=> do(Cr) = +VI

 Exceptions majeures
 Composé avec pont peroxo (O—O), do(O) = -I
 Hydrures métalliques (LiH, LiAlH4, NaBH4, …), do(H) = -I
II- DEGRE D’OXYDATION

 Couple rédox: le composé chimique de do + élevé jouera le rôle d’oxydant,


celui de de do + faible sera le réducteur du couple

 La forme oxydée d’une espèce chimique est toujours associée à sa forme


réduite de do immédiatement inférieur

 Une seule espèce peut jouer à la fois le rôle d’oxydant et de réducteur au


sein de plusieurs couples rédox (Fe2+).

Fe2+/Fe Fe3+/Fe2+

Fe Fe2+ Fe3+
do
O +II +III
III- EQUILIBRAGE D’UNE REACTION REDOX

 Plus complexe que pour les réactions ordinaires

 Difficile à faire directement

 Règles simples

 On procède différemment selon que la réaction a lieu en milieu acide

ou basique

 Dans la grande majorité des cas on opère en milieu acide.


III- EQUILIBRAGE D’UNE REACTION REDOX

 En milieu acide
Commencer par équilibrer les deux demi-réactions d’oxydoréduction avant
d’équilibrer la réaction elle-même
 On équilibre en premier lieu les « atomes ordinaires » (autres que O
et H) en introduisant des coefficients stœchiométriques
 On équilibre les atomes d’oxygène en ajoutant des molécules d’eau
du coté de la flèche ou il en manque
 On équilibre les atomes d’Hydrogène en ajoutant des ions Hydrogène
H+ du coté de la flèche ou il en manque
 On équilibre les charges électriques en ajoutant des électrons (e-) du
coté de la flèche ou il en manque.
III- EQUILIBRAGE D’UNE REACTION REDOX

 Exemple: réaction entre N2 / NH3 et HNO3 / NO2

N2 + 6H+ + 6e- 2 NH3 (1)

6 x{ HNO3 + H+ + e- NO2 + H2O } (2)

6HNO3 + 2NH3 6NO2 + N2 + 6H2O (1 + 2)


III- EQUILIBRAGE D’UNE REACTION REDOX

 En milieu basique

 On équilibre d ’abord la réaction comme si elle avait lieu en milieu acide en

suivant les règles précédentes

 On élimine les ions H+ en ajoutant des ions OH- de chaque coté de la flèche.

 On remplace les H+ et OH- situés du même coté par des molécules d’eau.

 On simplifie éventuellement l’écriture en supprimant les H2O du coté de la

flèche ou ils sont le moins nombreux.


IV- CONSTANTE D’EQUILIBRE

 Considérons 2 couples rédox (Ox1/Red1) et Ox2/Red2 :

p(Ox1 + qe- →
← Red1)

q(Red2 →
← pe- + Ox2)

p Ox1 + q Red2 →
← p Red1 + q Ox2

 Constante d’équilibre de cette réaction :


[Red1 ]p [Ox 2 ]q
K
[Ox1 ]p [Red 2 ]q
IV- CONSTANTE D’EQUILIBRE

 Réaction normale ou spontanée si K ≥ 104

 Réaction totale si ΔE0 ≥ 0,30 V pour un échange monoélectronique

 En pratique, on utilise le potentiel redox standard pour prévoir le sens

des réactions
V- POTENTIEL RÉDOX

 Potentiel d’équilibre (positif ou négatif) pris par une électrode plongeant

dans une solution d’un système rédox déterminé

 Deux types de systèmes rédox

- Système rédox insoluble: Ag+/Ag; Fe2+/Fe; Cu2+/Cu

- Système rédox soluble: Fe3+/Fe2+; Ce4+/Ce3+


V- POTENTIEL RÉDOX

Cas d’un système redox insoluble

 Soit un métal (M°) plongeant dans une solution d’ion (Mn+) du même métal, il
s’établit un équilibre :

Mn+ + n e- →
← M°

 Il se produit 2 réactions inverses dont une est plus intense que l’autre ; de ce
fait, le système prend un « potentiel d’équilibre » positif ou négatif donné par
l’équation de Nernst:
E0 = potentiel normal du système
T = T° absolue
n = nombre d’e- mis en jeu
F = cte de Faraday
a = activité des ions Mn+
V- POTENTIEL RÉDOX

Cas d’un système redox insoluble

 Si solution diluée, activité = concentration;


 En remplaçant R et F par leurs valeurs;
 En convertissant les logarithmes népériens en logarithmes décimaux, ln (x)
= 2,3026 log (x);
 En travaillant à 25°C (soit T = 273 + 25 = 298 K), l’équation de Nernst
devient :
E  E0 
0,059
n

log M n  

 Si [Mn+] = 1 E = E0 (potentiel normal du système rédox Mn+/M°)


V- POTENTIEL RÉDOX

Cas d’un système redox soluble

 Système rédox soluble (cas du couple Fe3+/Fe2+ )

E  E0 
RT a ox
ln  E0 
0,059
log
ox 
nF a red n red

 Si [ox] = [red], E = E0 => E0 (potentiel normal du système)


V- POTENTIEL RÉDOX
Mesure du potentiel normal d’un système rédox

 Impossible de mesurer le potentiel absolu d’un couple rédox mais


uniquement le potentiel relatif (ddp)

 Couple rédox de référence = Electrode Standard à hydrogène (ESH ou


ENH; H+/H2)

- universelle

- réversible

- Électrode facile à fabriquer

- Reproductible
V- POTENTIEL RÉDOX
Mesure du potentiel normal d’un système rédox
V- POTENTIEL RÉDOX
Mesure du potentiel normal d’un système rédox

- Potentiel rédox du système (H+/ H2 )

2 H+ + 2 e- →
← H2 E = E0 + 0,059 log [H+]
E = E0 si [H+] = 1
- Par convention:

- E0 (H+/ H2 )= 0,00 V;

- Les potentiels normaux des autres systèmes sont définis par rapport
à celui du système rédox (H+/ H2 )
V- POTENTIEL RÉDOX
Mesure du potentiel normal d’un système rédox

Pour mesurer le potentiel normal d’un couple rédox donné, la couple avec l’ESH
V- POTENTIEL RÉDOX

- E0 s’exprime en Volt (V);

- Une substance est d’autant plus oxydante que le potentiel normal du

couple rédox auquel elle appartient est élevé;

- Une substance est d’autant plus réductrice que le potentiel normal du

couple rédox auquel elle appartient est faible;


V- POTENTIEL RÉDOX

Potentiels normaux de couples rédox

E0 (volts)
Na+ + 1 e- Na° - 2,70
Zn2+ + 2 e- Zn° - 0,76 - Na très réducteur réagit
Fe2+ +2 e- Fe° - 0,44
violemment avec l’eau
Sn2+ + 2 e- Sn° - 0,14
(H2O/H2; E0 = 0 volt)
2 H+ + 2 e- H2 0,000
Sn4+ + 2 e- Sn2+ + 0,14 - Une lame de fer se
Cu2+ + 2 e- Cu° + 0,34 recouvre de cuivre quand
Fe3+ + 1 e- Fe2+ + 0,77 elle est plongée dans une
Ce4+ + 1 e- Ce3+ (H2SO4, 0,5 N) + 1,44 sol. cuivrique.
MnO4- + 5 e- Mn2+ + 1,51
Ce4+ + 1 e- Ce3+ (HNO3) + 1,60
V- POTENTIEL RÉDOX

- Prévoir le sens des réactions;


- Réaction spontanée est celle qui se produit entre
 Règle du α le meilleur oxydant et le meilleur réducteur;

Ox2 Ox1 Oxydant

E02 E01
E0

Red2 Red1 Réducteur

E0 1> E0 2 { Ox1 meilleur oxydant que Ox2


Red2 meilleur réducteur que Red1
V- POTENTIEL RÉDOX

 Considérons une solution de 2 systèmes rédox (Ox1/Red1) et Ox2/Red2 :

p Ox1 + pq e- →
← p Red1

q Red2 →
← pq e- + q Ox2

p Ox1 + q Red2 →
← p Red1 + q Ox2
 E01 et E02 étant les potentiels normaux

 A l’équilibre les potentiels des 2 systèmes rédox sont égaux;

0,059 [Ox1 ]p 0,059 [Ox 2 ]q


EE   E0 
1 2
0 log p
log
pq [Red1 ] pq [Red 2 ]q
V- POTENTIEL RÉDOX

0,059 [Red1 ]p [Ox 2 ]q 0,059


E  E0  
1 2
0 log p q
log K
pq [Ox1 ] [Red 2 ] pq

[Red1 ]p [Ox 2 ]q
K
[Ox1 ]p [Red 2 ]q

(E 0  E 0 )  pq
1 2
log K 
0,059
VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX
 Potentiel d’hydrogène (pH)

Considérons le système rédox As5+/As3+

As3+ As5+ + 2 e-
 As3+et As5+ sont des triacides H3AsO3 et H3AsO4
 Ainsi en fonction du pH les couples redox mis en jeu varient

 pH < 2: couple redox H3AsO4/ H3AsO3

 pH ≥ 2,2: couple redox H2AsO4-/ H3AsO3

 7 < pH < 8: couple redox HAsO42- / H3AsO3


VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX
 Potentiel d’hydrogène (pH)

 pH < 2 :

H3AsO4 + 2 H+ + 2 e- H3AsO3 + H2O

E  E0 
0,059
log
  
H3AsO 4  H 
2
 H3AsO 4 
 E 0  0,0295 log

 2 pH
2 H3AsO3   H3AsO 3  

Si [H3AsO4] = [H3AsO3] E0’= E0 – 0,059 pH

E0’ = potentiel normal apparent


VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX
 Potentiel d’hydrogène (pH)

 pH ≥ 2,2 : la forme H2AsO4- prédomine

• H2AsO4- + 3 H+ + 2 e- H3AsO3 + H2O (2)

E  E0 
0,059
log
 
 
H 2 AsO 4  H 
3

 E 0  0,0295 log

H 2 AsO 4 


 3 pH
2 H 3AsO 3   H 3 AsO 3  

E0’’ = E0 – 0,0885 pH
VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX
 Potentiel d’hydrogène (pH)

 7 < pH < 8: la forme HAsO42- prédomine

HAsO42- + 4 H+ + 2 e- H3AsO3 + H2O (3)

E  E0 
0,059 
log
2
 
HAsO 4  H 
4

 E 0  0,0295 log

HAsO 4
2
 
 4 pH
2 H 3AsO 3   H 3 AsO 3  

E0’’’ = E0 – 0,118 pH

On remarque que le potentiel normal apparent ↓ quand le pH ↑


VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX
 Potentiel d’hydrogène (pH)

Réduction de l’iode par l’anhydride arsénieux

H2AsO3- + H2O →
← HAsO42- + 2 e- + 3 H+

I2 + 2 e- →
← 2 I-
H2AsO3- + I2 + H2O →
← HAsO42- + 2 I- + 3 H+

 Réaction totale si ΔE0 entre les 2 couples redox = +0,30 V

 E0(I°/I-) = + 0,53 V

 Ainsi le couple As5+/As3+ ne peut être utilisé que si son potentiel est
inférieur à 0,53 – 0,30 = 0,23 V.
VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX

 Présence d’un réactif complexant

 Soit le couple rédox M2+/M+ de potentiel normal E0

E  E0  0,059  log
M  2

M 
M2+ + e- M+ (1)

 Avec M2+et M+ pouvant réagir avec un ligand X :


M  X
2
M2+ + X [MX]2+ Kd ox
MX  2

M   Kd
2
ox
MX  2

(2)
[X]


M  X

M+ + X [MX]+ (2) Kdréd
MX  
MX  
M   Kd

réd
[X] (3)
VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX

 Présence d’un réactif complexant

E  E 0  0,059log

Kdox MX
2

(1+2+3) =>

Kd réd MX 
E  E 0  0,059log
Kd ox
 0,059log
MX 
2

Kd réd 
MX 
Si [[MX]2+] = [[MX]+]

Kd ox
E= E'0  E 0  0,059log
Kd réd

E’0 : potentiel normal apparent du couple [MX]2+/[MX]+


VI- FACTEURS INFLUANT SUR LES REACTIONS REDOX

 Présence d’un réactif complexant

 Dans le cas où seule la forme oxydée peut se complexer:

E'0  E0  0,059 logK ox

E’0 est d’autant + petit que le complexe est + stable


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

 Dosage d’une solution d’un réducteur par une solution d’un oxydant non

conjugué ayant un potentiel rédox supérieur

 Nécessité de mettre en évidence le PE

 Réaction totale nécessaire (ΔE entre couples redox ≥ 0,30 V si les 2

systèmes sont mono-électroniques)


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE
Solutions étalons réductrices

 Solution de Fe2+
 Préparée à partir de sulfate d’ammonium et de fer hexahydraté
 Instable en milieu neutre
 Tendance de Fe2+ à s’oxyder
 Utilisée en dosage indirect (Dosage de Ce4+, du Cr6+ par Fe2+)

 Solution de thiosulfate de sodium (Na2S2O3)


 Dosage de l’iode
2 S2O32- + I2 → 2 I- + S4O62-
 Dosage de l’hypochlorite de sodium (eau de Javel)
ClO- + 2 I- + 2 H+ → Cl- + I2 + H2O
I2 est titré par Na2S2O3
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Solutions étalons oxydantes

KMnO4, Cérium IV, K2Cr2O7, Iode

Manganimétrie
 Titrages basés sur l’emploi de KMnO4 en milieu acide
 Pouvoir oxydant de MnO4- (E0 = 1,51 V à pH = 0)
 MnO4- est lui-même l’indicateur (auto-indicateur).

MnO4- + 8 H+ + 5 e- → Mn2+ + 4 H2O


(violet) (incolore)
Rq : Oxydat° incomplète par MnO4- avec format° de MnO2 en milieu non acide
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Manganimétrie

 Acidification par l’acide sulfurique


 HCl est oxydé par MnO4- (ne peut être utilisé)
 Etalonnage de MnO4- à l’aide de As2O3
As3+ → As5+ + 2 e-
MnO4- + 8 H+ + 5 e- → Mn2+ + 4 H2O

5 As3+ + 2 MnO4- + 16 H+ → 5 As5+ + 2 Mn2+ + 8 H2O


 Dosage par manganimétrie de : eau oxygénée, oxalates,
arsénites, cations métalliques réducteurs (Fe2+, Sn2+, V3+,
Mo3+, …) avec E0 << à 1,51 V
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE
Cérimétrie

 Titrages par solutions titrées de Ce4+ [E0(Ce4+ /Ce3+ )] = 1,44V (H2SO4 1M)

 Préparation des solutions étalons de Ce4+ en utilisant le sulfate d’ammonium

cérique [Ce(SO4)2.2(NH4)2SO4.2H2O]

 Etalonnage des solutions de Ce4+ à l’aide de As2O3

 Indicateur = complexe Fe2+-phénantroline ou ferroïne (orangé au bleu-pâle)

 Dosage de composés organiques à groupements oxydables (paracétamol après

hydrolyse en 4-aminophénol )
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE
Chromimétrie

 Titrages par solutions titrées de dichromate de K (K2Cr2O7)

 K2Cr2O7 est orange tandis que les sels de chrome Cr3+ sont bleu-vert

 Indicateur utilisé : acide diphénylaminosulfonique (violet à incolore)

 Réaction de réduction du dichromate (E0 = 1,37 V et à pH = 0)


Cr2O72- + 14 H+ + 6 e- → 2 Cr3+ + 7 H2O
 Légèrement moins oxydante que KMnO4 (E0 = 1,51 V)
 Solutions de dichromate très stables et d’un faible coût
 Application: méthode de Cordebard (dosage de l’éthanol); éthylotests
III-OXYDOREDUCTIMETRIE
Iodométrie

 Titrages par solutions titrées d’iode (faiblement oxydantes)

I2 + 2 e →

- 2 I- ; E0 = 0,53 V

 Solutions d’iode jaune brun et solutions d’iodures incolores


 Le couple I2/I- est très utilisé:
 il est son propre indicateur;
 il n’est pas sensible au pH;
 la valeur moyenne de E0 permet d’utiliser le pouvoir oxydant de
l’iode ou le pouvoir réducteur des iodures
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Iodométrie

 Méthode directe

 L’iode est son propre indicateur.


I2 (brun) + 2 e- → 2 I- (incolore)

Red → Ox + n e-

 Empois d’amidon permet de mieux voir la zone de virage (coloration


bleue en présence d’iode en excès)
 Application au dosage du thiosulfate de Na, de l’anhydride arsénieux,
des CN- alcalins, du mercure, du formol
V1 mL de Red de molarité M1
V2 mL de I2 de molarité M2
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Iodométrie

 Méthode indirecte

 Les I- réduiront un oxydant de potentiel > à 0,53 V et seront

transformés en iode

 Impossible de faire un dosage direct (couleur brune de la solution

ne permet pas de mettre en évidence le PE) => méthode indirecte

(dosage par retour)


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Iodométrie

 Méthode indirecte

V1 mL d’Ox de molarité M1

I- en excès

I2

S2O32- (V2 mL de thiosulfate de molarité M2)

2 S2O32- → S4O62- + 2 e-
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Iodométrie

 Iodométrie en milieu non aqueux : Détermination de la teneur en eau


par la technique de Karl Fischer

 Nombreuses méthodes chimiques de dosage de l’eau dans les solides

et les solvants organiques

 Technique de Karl Fischer (1935) très utilisée pour sa précision, sa

spécificité et sa facilité de mise en œuvre


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Iodométrie

 Iodométrie en milieu non aqueux : Détermination de la teneur en eau


par la technique de Karl Fischer

L’iode réagit sur l’anhydride sulfureux en présence d’eau pour donner de l’acide
sulfurique et de l’acide iodhydrique

2 H2O + SO2 + I2 →
← H2SO4 + 2 HI

En présence d’une base comme la pyridine, la réaction est totalement déplacée vers la
droite par combinaison de cette base avec les acides formés

2 H2O + SO2 + I2 + 4 C5H5N → (C5H5NH+)2 SO42- + 2 C5H5NH+I-

Quantité d’iode consommée = f (quantité d’eau)


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Iodométrie

 Iodométrie en milieu non aqueux : Détermination de la teneur en eau par


la technique de Karl Fischer

 Réactif de Karl Fischer


 Composition : I2 , SO2 , Pyridine, Méthanol
 Sensible à l’humidité
 Conservé à 0°C, à l’abri de la lumière

Titrateur Karl Fischer®


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Mise en évidence du point d’équivalence

 Potentiométrie, ampérométrie

 Indicateurs colorés

 Systèmes rédox dont formes réduite (Ired) et oxydée (Iox) de couleurs ≠tes

 [Iox] = [Ired] => potentiel de virage de l’indicateur (critère de choix)

 Exemples d’indicateurs

 Orthophénantrolines (dosage du fer)

 Amidon-iode (complexe bleu par libération d’iode)

 Décoloration de réactifs titrant : MnO4- → Mn2+


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Cas pratique: titrage de Fe2+// Ce4+

Titrage de 100 mL de Fe2+ de molarité C0 par Ce4+ de même molarité C0


Fe3+

Ce4+

 E01 (Ce4+/Ce3+) = 1,44 V

 E02 (Fe3+/Fe2+) = 0,77 V


Ce3+

 E01 - E02 = 0,67 V > 0,30 V


Fe2+

Ce4+ + Fe2+ Ce3+ + Fe3+


VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Cas pratique: titrage de Fe2+// Ce4+

 V = 0 ml

 [Fe3+]≈ 0

 E ne peut être calculé E < E02

 0 < V < 50 ml 2 100C0  VC 0


[Fe ] 
100  V
 Présence de Fe2+, Ce3+ et Fe3+
3 C0 V
 E fixé par Fe3+/Fe2+ [Fe ] 
100  V

[Fe3 ] V
E  E 0  0,059  log   
2
0,77 0,059 log
[Fe2 ] 100  V
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Cas pratique: titrage de Fe2+// Ce4+

 V = 50 mL

 E = E02 = 0,77 V

 V = 100 mL → PE
n E  n 2E0 E E 0
1 2 1 2
 [Ce3+] = [Fe3+] E 1 0  0  1,11V
n1  n 2 2
 V > 100 mL

 Présence de Fe3+, Ce4+ et Ce3+

 E fixé par Ce4+/Ce3+


[Ce4 ] V  100
E  E  0,059  log  
1
1,44 log
[Ce3 ]
0
100
VII-OXYDOREDUCTIMETRIE

Cas pratique: titrage de Fe2+// Ce4+

0 50 100 200 V (mL)

Courbe de titrage Fe2+// Ce4+


VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-1 Cellule électrochimique

Une réaction électrochimique est une réaction hétérogène de transfert de charge


qui se produit à la surface de contact (interface) de deux conducteurs dont le
mode de conduction est identique ou différent.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-1 Cellule électrochimique

La réaction suivante:

2Ag+ + Cu(s) 2Ag(s) + Cu2+ K= 4,1.1015

 Peut être menée de façon directe:

On observe un dépôt d’argent sur la lame de Cu

(Formation de 2 Ag pour 1Cu)

Voie directe
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-1 Cellule électrochimique

 Ou de façon indirecte:
- 2 solutions distinctes de Cu2+ et de Ag+ ; dans
lesquelles plongent une lame de Cu et une autre
d’Ag+ respectivement
- Passage de courant par établissement d’un contact
entre les 2 lames;
- déplacement d’e- du Cu vers Ag;
- Réduction de Ag+

Ag+ + e- Ag
Voie indirecte
Lame de Ag est une électrode (cathode)
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-1 Cellule électrochimique

 Ou de façon indirecte:

- Les électrons consommés à l’électrode d’Ag sont


produits par l’oxydation du Cu.

Cu (s) Cu2+ + 2e-

Lame de Cu est une autre électrode (anode)

Voie indirecte
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-1 Cellule électrochimique
Une cellule électrochimique est constituée de 2 électrodes immergées
dans des solutions électrolytiques et d’un pont salin assurant la jonction
électrique. Elle peut fonction suivant 3 modes

Mode pile
Mode circuit ouvert ou courant nul
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-1 Cellule électrochimique

Mode électrolyse
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-2 Electrolyse

 Electrolyse classique

- Pesée d’un dépôt obtenu après une électrolyse complète (électrogravimétrie)

 Microélectrolyse

- Electrolyse sur solution diluée pendant un temps très avec un courant

d’intensité très faible (micro-ampère) et des électrodes de petite taille

- Pesée d’un dépôt impossible

- Mesure des intensités ou des potentiels à des fins analytiques


VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

- I est fonction du nombre d’e- échangés/unité de temps;


- Identique aux deux électrodes (anode et cathode);
- Reliée aux quantités de matière transformées

- t = durée de l’électrolyse (s);


- I = intensité du courant (A);
Q = I.t = Ne- xF
- Q = quantité d’électricité (C);
- Ne- = nombre de mole d’e-;
- F = constante de Faraday = 96500 C.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

-I = Id ± Im
Couche de diffusion

• Id : courant dû à la diffusion de l’ion entre le


reste de la solution où il est très concentrée et la
couche de solution entourant l’électrode très
appauvrie d’épaisseur 5 à 200 µm (couche de
diffusion);
• Im : courant dû à la migration de l’ion
(déplacement de l’ion de la solution sous l’influence
du champ électrique vers l’électrode de signe
opposé).
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

n.t.I
Im 
z uzc
t
Σ uzc
n : nombre d’e- mis en jeu;
tA = nombre de transport (fraction de
u : mobilité de l’ion;
courant transporté par l’ion)
z : charge de l’ion;
c : concentration de l’ion.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

 Soit
- A un composé électroactif de concentration c
- E, composé non électroactif de concentration 100 c

uzc uzc 1
tA   
uzc  uzc 100 101.uzc 101

uzc 100 100.uzc 100


tE   
uzc  uzc 100 101.uzc 101
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)
 Dans ce cas, le courant dû à la migration est supporté pour 100/101 par
l’électrolyte indifférent alors que l’ion à étudier n’assurera plus que
1/101 de celui-ci.

n.t A .I
 Si tA faible (n.tA/z) tend vers 0 I  Id 
z

 L’intensité du courant de diffusion est égale à l’intensité du courant


parcourant le circuit I ≈ Id
 Dans la pratique, on ajoute un composé qui n’est ni oxydable, ni
réductible dans les conditions de l'électrolyse (électrolyte indifférent)
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

Cs = concentration de la substance
Loi de Fick
électroactive au sein de la solution;
Id  n.d.Cs  Cél  Cél = concentration de la substance
électroactive;
d = constante de diffusion;
n = nombre d’e-

S = surface de l’électrode
F.S.D
avec d Δx = épaisseur de la couche de diffusion
Δx
D : coefficient de diffusion (caractéristique
de l’espèce électrolysée)
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

- En électrolyse lorsque le potentiel (E) est suffisamment élevé, la


concentration de la substance à l’électrode (Cél ) est nulle;
- Ainsi, I est directement proportionnelle à Cs;
- L’intensité est alors maximale (intensité limite de diffusion , IL ) :

IL  n.d.Cs
- Cette intensité ne varie plus quelque soit le potentiel appliquée. Il en
résulte que les courbes intensité-potentiel ont une forme en S.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)
- On peut représenter graphiquement l’évolution de l’intensité du courant en

fonction du potentiel au cours de l’électrolyse (i = f(E))

Cette courbe intensité potentiel a été déterminée expérimentalement

ε E
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES

VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

- On y observe deux phases de l’électrolyse


- Phase invisible: le courant demeure très faible jusqu’à ce que soit
atteint un potentiel critique ε
- Phase visible: Dès que ε est atteint, l’intensité augmente selon la loi
d’Ohm;
- L’expérience montre que l’électrolyse n’apparaît que lorsque la ddp
appliquée entre les 2 électrodes est > à la ddp des systèmes rédox anodique
et cathodique.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)

- Conventions relatives aux courbes intensité-potentiel:

- dans les courbes théoriques, le courant qui correspond à la phase

invisible de l’électrolyse (courant résiduel) est négligé;

- les courbes d’oxydation anodique sont représentées au-dessus de l’axe

des abscisses en donnant aux intensités correspondantes une valeur

positive;

- les courbes de réduction cathodique sont tracées au-dessous de l’axe des

abscisses, les intensités correspondantes ayant une valeur négative.


VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)
Variation de i = f(E) au cours d’une électrolyse
Cette courbe intensité potentiel est une courbe théorique

intensité limite de diffusion

- La hauteur de la vague est d’autant plus

grande que Cs est élevée.

- Si Cs trop grande, impossible d’obtenir un

palier de diffusion et I augmente de façon

continue
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-2 Electrolyse : intensité du courant (I)
Additivités des intensités
Lorsque plusieurs substances susceptibles de donner des réactions
électrochimiques à un potentiel donné, sont présentes simultanément dans une
solution ; l’intensité est la Σ algébrique des intensités relatives à chacune de ces
réactions considérées isolément.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-3 Electrolyse : systèmes lent/rapide
Considérons une solution contenant les formes réduite et oxydée d’un même couple :

- Il n’y a oxydation de la forme réduite que si ε > εa (potentiel critique


d’anode);
- Il n’y a réduction de la forme oxydée que si ε < εc (potentiel critique de
cathode);
- Système rapide
• εa < εc
• oxydation et réduction simultanées dans un intervalle de potentiel
donné
• La courbe intensité-potentiel résultante coupe l’axe des abscisses en
un point qui correspond au potentiel d’équilibre du système
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-3 Electrolyse : systèmes lent/rapide

Eeq

Système rapide
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-3 Electrolyse : systèmes lent/rapide

- Système lent

• εa > εc
• Aucune valeur de potentiel pour se produisent simultanément
oxydation et réduction
• Potentiel d’équilibre est indéfini (il existe tout une série de valeurs
de potentiel pour lequel le système est en équilibre)
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-3 Electrolyse : systèmes lent/rapide
Aspects des courbes i = f(E) selon la nature su système

E E

Système lent
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-4 Electrolyse : potentiel de demie-vague

- A la ½-vague, l’intensité est égale à la ½-somme des intensités limites de


diffusion IA et IC :

- Le potentiel d’un système rapide Ox/Red de potentiel normal E0 avec D


identique pour formes réduite et oxydée est:

- Ainsi le potentiel de ½-vague d’un système rapide est égale à E0; il est
indépendant de la concentration.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
VIII-4 Electrolyse : potentiel de demie-vague
- Système rapide: potentiel de ½-vague = E0

Le point de la courbe correspondant


au potentiel de ½-vague est un
point d’inflexion

- Système lent: les vagues d’oxydation anodique et de réduction cathodique étant ≠tes,
il existe 2 potentiels de ½-vague;
- La mesure du pot. de ½ vague de réduction et d’oxydation renseigne sur la nature du
système, lent ou rapide.
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
Influence du solvant en électrolyse: cas de l’eau
 Toute molécule au contact d’une électrode peut s’oxyder ou se réduire si le
potentiel de celle-ci est portée à une valeur suffisante
- Oxydation de l’eau (à potentiel élevé)

2 H2 O ←
→ O2 + 4 H+ + 4 e-

- Réduction (à potentiel bas)

2 H2O + 2 e- ←
→ H2 + 2 OH-

- Pas de réaction électrochimique de l’eau dans la zone de potentiels


compris entre ses potentiels d’oxydation et de réduction

- Ainsi des systèmes électroactifs pourront être étudiés dans cette zone
84
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
Influence du solvant en électrolyse: cas de l’eau

- Domaine d’électroactivité du solvant : c’est la zone de potentiel

située entre les 2 zones où l’importance de l’oxydation ou de

réduction du solvant interdit toute mesure.

- Les vagues correspondant aux substances oxydables ou réductibles

aux potentiels où l’eau est électroactif sont complètement

masquées par la réaction de l’eau;

85
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
Influence du pH
- En milieu acide, on a le système rédox H2/H+ qui peut subir une réduction à
potentiel suffisamment bas :
2 H+ + 2 e- →
← H2

• Hauteur du palier proportionnelle à la concentration en protons

• Pas de palier de diffusion si le pH est suffisamment bas,

- En milieu alcalin, on a le système rédox O2/OH- qui peut subir une oxydation
à potentiel est suffisamment élevé:

4 OH- →
← O2 + 2 H2O + 4 e-

• Hauteur du palier est fonction de la concentration des ions OH-


- La nature de l’électrode utilisée influe sur la valeur du potentiel observé lors
de ces phénomènes
86
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
Influence de la complexation
Si Mn+ participe à 2 réactions :
- une réaction électrochimique de réduction à l’aide d’une électrode de
mercure

Mn+ + n e- →
← MHg

- une réaction de complexation avec un ligand X:

Mn+ + X →
← [MX]n+

Ce complexe MXn+ est d’être réduit :

MXn+ + n e- →
← MHg + X
87
VIII-REACTIONS ELECTROCHIMIQUES
Influence de la complexation
- A l’équilibre E1 = E2

- K est toujours très < 1 (L’équilibre de format° du complexe MXn+ étant


toujours fortement déplacé vers la droite)

- La valeur du potentiel du système MXn+/M est < à celle du système Mn+/M.

- La ≠ce E01 – E02 est d’autant + grande que la stabilité du complexe est grande

- Conclusion: un complexe est toujours plus difficile à réduire et donc plus


facile à oxyder que l’ion métallique qui lui a donné naissance. 88
89

Vous aimerez peut-être aussi